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Union européenne

Y a-t-il vraiment des terroristes du groupe EI parmi les migrants?

RFI (Europe) - mar, 11/08/2015 - 23:29
« Parmi les migrants, nous avons des terroristes de Daech qui s’infiltrent », a affirmé ce mardi Christian Estrosi sur France Info. Pourtant, au-delà des appels à la vigilance de certains responsables européens, aucun cas de terroristes infiltrés parmi des migrants n'a encore été signalé à ce jour.
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Vol MH17: les experts évoquent la piste d’un tir de missile BUK

RFI (Europe) - mar, 11/08/2015 - 22:44
Les experts qui enquêtent sur le crash de l'avion MH17 de la Malaysia Airlines, en juillet de l'an dernier, dans l'est de l'Ukraine, disent avoir identifié des éléments appartenant « peut-être » à un missile BUK, dont disposent la Russie et l'Ukraine.
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Crise grecque: un accord technique mais pas encore politique

RFI (Europe) - mar, 11/08/2015 - 13:51
A Bruxelles, lors d’une conférence de presse ce 11 août en fin de matinée, la Commission européenne a évoqué un accord technique autour du troisième plan d’aide à la Grèce mais prévient qu’il n’y a pas encore d'accord politique. A Athènes, on assure avoir reçu « un financement d'environ 85 milliards d'euros » sur trois ans en échange d'une liste d'ajustements budgétaires et de réformes diverses.
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Turquie: après les attaques, quels sont les objectifs des Kurdes?

RFI (Europe) - mar, 11/08/2015 - 09:24
En marge des attentats du lundi 10 août à Istanbul, il y a eu ces attaques meurtrières menées par le PKK dans le sud-est du pays; celles-ci rappellent que la Turquie est en guerre sur plusieurs fronts. Quelle est la situation, du côté de la rébellion ; est-ce la guerre totale ou bien est-ce qu’on peut éviter un conflit plus large ?
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Un accord budgétaire conclu entre la Grèce et ses créanciers

RFI (Europe) - mar, 11/08/2015 - 08:09
La Grèce obtient un accord sur un troisième plan d'aide avec ses créanciers, à savoir l'Union européenne, la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international et le Mécanisme européen de stabilité. L'accord prévoit un troisième plan d'aide d'environ 82 milliards d'euros. C'est le résultat de deux semaines de discussions intenses avec les représentants des créanciers à Athènes. Il reste encore quelques détails à régler, mais les partenaires se seraient mis d'accord sur l'essentiel.
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L’UE accorde 2,4 milliards d’euros aux pays accueillant des migrants

RFI (Europe) - lun, 10/08/2015 - 23:49
La Commission européenne a annoncé ce lundi le déblocage de 2,4 milliards d'euros. Ce soutien à 19 Etats membres est prévu pour la période 2014-2020. Si cette annonce n'est pas une réponse directe à la demande d'aide lancée la semaine dernière par la Grèce et l'Italie, c'est un pas pour aider les pays confrontés à un afflux croissant de demandeurs d'asile.
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Des migrants aux traumatismes multiples

RFI (Europe) - lun, 10/08/2015 - 23:30
Depuis le début de l’année, on estime à plus de 2 000 le nombreux de migrants morts en Méditerranée. Mais pour ceux qui ont survécu, il faut souvent faire face à de graves traumatismes. Dans un rapport publié ce lundi, l'organisation italienne Médecins pour les droits de l'homme (Medu) appelle à prendre en compte ces séquelles psychologiques. L'étude a été menée sur plusieurs mois en Sicile auprès de centaines de demandeurs d'asile originaires d'Afrique de l'Ouest et d'Erythrée.
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L’Etat et le groupe EI: les deux ennemis de l’extrême gauche turque

RFI (Europe) - lun, 10/08/2015 - 23:26
L’attentat contre le consulat américain à Istanbul ce lundi a été revendiqué par le DHKP-C (Front-parti de libération du peuple révolutionnaire) l'extrême gauche alévie. L’attaque contre le commissariat a quant à elle été revendiquée par le HSB, l’Unité de défense populaire, une autre organisation d’extrême gauche, quasiment inconnue jusque-là.
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De l'hystérisation du débat à l'heure numérique

Coulisses de Bruxelles - lun, 10/08/2015 - 20:57

«Quatremer serait mieux entre quatre planches » (@Marmo73). « Voici des journalistes ! Mes vieux slips ont plus de personnalité… » (@winston4511). « Les gens en ont marre de votre propagande néolibérale. On sait reconnaître les chiens de garde lorsqu’ils aboient » (@JonathanMachier). « Oui ! Interrogez-vous vite et choisissez une terre d’accueil ! Ca ne va pas tarder » (@Wanatoctouillou). « Il est tellement pro-allemand que je me demande de quel côté Leparmentier aurait été en 1939 » (@lepiche). « Quatremer n’a jamais fait un océan. Pardon, si, un océan de connerie ! » (@Le_Comptoir). « Imagine un être avec la gueule de merde de Quatremer, la coupe de cheveux à la con de Leparmentier et aussi que leur somme. Chaud ! » (@ASBAFfr). « On parle de vous, Quatremer et Leparmentier et la clique éditocratique docile » (@DonBishopSam). « Leparmentier et Quatremer, une patate et une nouille, le régime des temps difficile » (@MaloKerfriden). « Leparmentier et Quatremer, encore deux kollabos à mettre sur la liste pour le jour de la Libération. Mais le problème, en amont, ce sont les milliers de crétins qui continuent à lire leur torchon » (Rodolphe Dumouch). « En fait quatremerde pendant la seconde guerre mondiale t’aurais vendu du beurre aux allemands je pense… eurocollabo ». « Leparmentier et Quatremer doivent démissionner ou être licenciés ». (@Lantiboutin) « Des amis antifa athéniens les cherchent, on ne sait pas encore s’ils y sont, c’est dommage » (@talktilk). « La propagande austéritaire et imbécile des merdes comme Quatremer et autres éditocrates » (@KampfVoid). « Là, faut faire quelque chose: Leparmentier et Quatremer sont en pleine phase d’exhibitionnisme de leur QI sur twitter. C’est pas beau à voir » (@PopulusRe). « C’est en faisant trop le malin qu’on finit dans une rizière (proverbe Khmer rouge) » (@bheiderich).

Sus aux «éditocrates libéraux eurobéats»

Ce florilège de tweets haineux et menaçants (je vous épargne ceux à connotations sexuelles...), émanant généralement de courageux anonymes, ne sont qu’un échantillon de ceux que mon collègue du Monde, Arnaud Leparmentier, et moi-même avons reçus ces dernières semaines à propos de la Grèce. D’autres journalistes, comme Jean-Michel Apathie, Bruno-Roger Petit, Jean-Marie Colombani, Bernard Guetta ou encore Laurent Joffrin, tous qualifiés «d’éditocrates» libéraux et eurobéats, n’ont pas été oubliés par une «gauchosphère» et une «fachosphère» en folie. Notre « faute » ? Ne pas être béat d’admiration devant Syriza, le nouvel eldorado des souverainistes de tous bords, montrer une réalité grecque un peu plus complexe que celle que s’imaginent des gens qui plaquent sur un pays qu’ils ne connaissent pas leurs a priori idéologiques. Tout fait qui s’éloigne de la doxa qui veut que « les » Grecs (le pluriel est important dans l’essentialisation des Grecs) crèvent de faim à cause de l’Europe, du FMI et des banques est aussitôt brocardé, pas réfuté, brocardé.

L’agitation de ces internautes, certes minoritaires, mais bruyants, a, et c’est une première, trouvé quelques relais (des RT complaisants, voire des interpellations directes avec le même ton de procureur à la petite semaine) parmi des journalistes qui n’ont pas mesuré ce que ces tentatives de réduire au silence des confrères accusés de « mal penser » impliquait pour la liberté de la presse et la liberté d’expression en général. Car on cherchera en vain le même type de prise à partie émanant de ceux que ces gens qualifient « d’eurobéats ultra libéraux anti-Grecs » : cette violence hystérique, cette volonté d’interdire le débat, en opposition frontale avec toutes les valeurs démocratiques, est bien le fait d’une partie du spectre politique français, la gauche radicale (héritière du communisme et de ses déclinaisons) et la droite radicale (héritière de Pétain et de Maurras), celle qui, en réalité, n’a jamais admis la démocratie. La Grèce, de ce point de vue, offre un bon exemple de leur façon de penser : Syriza élu, c’est le peuple et la démocratie en marche. Les dix-huit autres gouvernements de la zone euro, ce sont des technocraties peu respectables (l’Allemagne est quasiment redevenue nazie) puisqu’ils osent s’opposer à cette gauche radicale…

On se dira qu’il s’agit là d’un épiphénomène, que cela n’est le fait que d’une minorité et que cela n’est pas très grave. C’est se tromper. Car si ces « « twitteux en folie et internautes déchaînés », comme les qualifie le philosophe et historien Marcel Gauchet (entretien à Libération, 17 juin 2015), se croient autorisés à insulter des journalistes (je parle ici de la profession qui est la mienne) qui ne font que leur travail, c’est parce que cette haine est validée par des politiques (la famille Le Pen et consorts, Jean-Luc Mélenchon pour ne citer que les plus tristement célèbres) qui dénoncent sans cesse des journalistes « aux ordres », mais aussi des intellectuels, comme l’économiste Frédéric Lordon, dont les articles sont autant d’appels répétés à la haine (et je suis l’une de ses cibles favorites).

Envoyer les journalistes à la décharge

Ainsi, Lordon a écrit une interminable chronique sur son blog du Monde Diplomatique à propos d’un selfie ironique que Leparmentier et moi-même avons posté le 2 juillet sur Twitter pour nous moquer des excités du clavier qui nous poursuivaient (je revendique le droit à l’humour et à la dérision, oui, oui). Il nous qualifie avec sa délicatesse habituelle « d’ahuris » aux « regards béats et satisfaits » avant d’inviter ses lecteurs à nous mettre à la « décharge », avec ce que cela sous-entend quand on connaît les « réalisations » de la gauche radicale, par exemple au Cambodge : « Têtes politiques en gélatine, experts de service, journalisme dominant décérébré, voilà le cortège des importants qui aura fait une époque. Et dont les réalisations historiques, spécialement celle de l’Europe, seront offertes à l’appréciation des temps futurs. Il se pourrait que ce soit cette époque à laquelle le référendum grec aura porté un coup fatal. Comme on sait, il faut un moment entre le coup de hache décisif et le fracas de l’arbre qui s’abat. Mais toutes les fibres commencent déjà à craquer. Maintenant il faut pousser, pousser c’est-à-dire refaire de la politique intensément puisque c’est la chose dont ils ignorent tout et que c’est par elle qu’on les renversera. L’histoire nous livre un enseignement précieux : c’est qu’elle a des poubelles. Il y a des poubelles de l’histoire. Et c’est bien. On y met les époques faillies, les générations calamiteuses, les élites insuffisantes, bref les encombrants à oublier. Alors tous ensemble, voilà ce qu’il faudrait que nous fassions : faire la tournée des rebuts, remplir la benne, et prendre le chemin de la décharge ». En quelques phrases glaçantes, tout est dit.

Cette volonté d’éradiquer, au sens propre, des journalistes qui seraient l’incarnation du libéralisme honnie, on la retrouve aussi sur des sites spécialisés dans la « critique » des médias comme Acrimed ou Arrêt sur Images qui se sont fait une spécialité de clouer au pilori ceux qui ont le malheur de ne pas être « antilibéraux » ou anti-européens (pour ne pas être en reste, je signale que l’extrême droite a créé son propre « Observatoire des journalistes et de l’information médiatique »). Cette aversion se retrouve dans un hebdomadaire parisien comme les Inrockuptibles dont un chroniqueur vient de dénoncer (avec notre photo à l’appui, style « liste rouge ») la « suffisance » et « l’arrogance » de notre selfie humoristique, justifiant, citations de Lordon à l’appui, « la détestation du journalisme à la botte de Bruxelles ». En clair, nous n’avons qu’à nous en prendre à nous même si nous nous faisons ainsi trainer dans la boue.

Le procès qui nous est fait ne se base évidemment pas sur des faits, puisqu’on est dans l’ordre de la diabolisation visant à la disqualification. Comme dans les procès totalitaires, on ne va pas laisser les faits stopper une condamnation ! Mes contempteurs sont bien en peine de faire la même chose. Aucun de mes articles, aucune de mes notes de blog n’est jamais cité. Et pour cause. J’agace, car je dis ce qui est et non ce qui devrait être. J’agace quand j’ose rappeler que la dette grecque n’est pas tombée du ciel, que tous les Grecs en ont profité et que ce n’est pas l’euro qui a mis le pays à genoux, mais sa classe politique très démocratiquement élue. Alors on se rabat sur mes tweets : en annonçant la faillite de la Grèce pour le 30 juin, je manifesterais une « joie mauvaise » (Lordon). En utilisant le #Grexit, je militerais pour la sortie de la Grèce de la zone euro alors que j’écris l’exact contraire depuis 2010 ; surtout ce # est utilisé par l’ensemble de la presse (y compris Guillaume Duval, le patron d’Alternatives économiques…). Je raconte que des jeunes hurlent leur joie le soir du non au référendum en agitant des drapeaux au volant d’une Porsche Cayenne, je sous-entends que les Grecs sont « des voleurs de poules ». Je dis que la place Syntagma n’est pas pleine le soir du 5 juillet, je suis accusé de mentir, images de la télévision russe RT à l’appui… Je dirais quelques jours plus tard la même chose pour la manif pro-oui, sans que cela ne soulève de protestations des pro-européens et des « libéraux ». Comme on le voit, on est dans le procès d’intentions. Un déferlement émotionnel auquel il est impossible de répondre. Que voulez-dire quand on vous accuse « de ne pas aimer les Grecs » ou d’être l’ennemi de la démocratie ou d’être l’ami des banquiers ?

La revanche du café du commerce

Ce phénomène de disqualification de ceux qui pensent mal a toujours existé en France : « mieux vaut avoir tort avec Sartre que raison avec Aron », clamait ainsi stupidement une certaine gauche au siècle dernier (avec prescience, on l’a vu…). Mais il a pris une autre ampleur à l’ère numérique. L’heure de la revanche du café du commerce a sonné : des propos qui ne quittaient pas le zinc ou la machine à café peuvent désormais être portés à la connaissance d’un large public via les réseaux sociaux. Il ne s’agit pas de regretter le bon vieux temps et de nier que le net permet l’avènement d’une société du savoir ! Mais, comme l’imprimerie a permis la diffusion des livres les plus nauséabonds, le net et les plates-formes style Twitter ou Facebook véhiculent le pire avec une efficacité démultipliée. Les groupes extrémistes l’ont parfaitement compris.

Autre phénomène nouveau apparu avec le net : tout le monde a le sentiment d’être sur un plan d’égalité avec son interlocuteur, ce qui n’est évidemment pas le cas. Poser une question, partager une réflexion avec un philosophe, un physicien, un politique est devenu possible. Mais cette proximité nouvelle et bienvenue ne veut pas dire que toute parole se vaut. Ainsi, un journaliste, lorsqu’il écrit un article, publie une note de blog ou tweete, fait son métier. Il donne de l’information ou fait une analyse basée sur une connaissance intime d’un sujet. Il a recueilli des faits, rencontré des acteurs et livre son travail au public. Ceux qui le prennent à partie en vociférant le font avec leur sentiment et leur passion, sans fait à leur disposition. Par exemple, lorsque je dis qu’il y a peu de monde dans une manifestation à laquelle j’assiste, c’est un fait. Quand un internaute me dit à 3000 km de là que c’est faux, c’est irrationnel. Si je dis qu’Athènes est mise sous tutelle par la zone euro, c’est un fait, pas une réjouissance. Si je dis que Syriza s’est planté, c’est une analyse qui appelle une réfutation, pas une insulte. La Grèce est un très bon exemple de cette fausse horizontalité qui créé une cacophonie excluant tout débat : tout le monde a un avis sur le sujet, sans doute pour y avoir passé 15 jours de vacances, mais personne n’a enquêté sur ce pays (sauf d’autres journalistes et de rares économistes). On « croit » savoir, on ne sait pas. Pas plus que je ne sais, autrement que par mes lectures, ce qui se passe en Chine ou en Russie (et je me garde bien de commenter des sujets que je ne connais pas).

Pourtant, grâce au net, ceux qui estiment avoir quelque chose à dire peuvent écrire des articles, faits à l’appui, trouver leurs lecteurs et ainsi ouvrir un débat qui pourrait être intéressant. Mais, outre qu’il est plus simple de cracher des insultes et de proférer des menaces, le débat n’est pas le but recherché. Au contraire, il s’agit de l’interdire, de décourager l’expression d’opinions divergentes, de mettre en place, par la violence des mots, une police de la pensée. Une minorité agissante, certes, qui donne une image déformée du monde, mais qui fait du bruit tant il est vrai que c’est la haine qui attire le regard, pas le débat serein. Quelques dizaines de tweets anonymes et c’est le peuple qui s’exprime, comme on peut le lire dans la presse…

Compatir et non comprendre

Si ce n’est pas la première fois que j’affronte la violence des réseaux sociaux (de DSK à « Bruxelles pas belle » en passant par mes démêlés avec le FN ou la gauche de la gauche), celle qui entoure la question grecque est intéressante en ce qu’elle est typique du fonctionnement de cette « hystérisation » du débat public que dénonce Gauchet : chacun est sommé de choisir son camp. Le soutien au peuple grec souffrant, forcément victimes des banques, de l’euro et de l’Europe, ne tolère pas la nuance. Blanc ou noir, surtout pas de gris. Il faudrait presque commencer chaque tweet, chaque article, par : « je compatis aux terribles souffrances du peuple grec » pour ne pas être soupçonné de racisme anti-grec, de mépris de classe, de suffisance, d’arrogance, bref d’être du côté des Allemands et de leurs alliés Finlandais, Baltes, Slovaques, de tous ces peuples indignes de la démocratie. Cela me rappelle la fin des années 70 où, avant de s’émouvoir des conditions de détentions des terroristes d’extrême gauche, chacun était sommé de prendre d’abord ses distances avec le terrorisme… Cette nouvelle version du « camarade, choisi ton camp », est bien pratique : tout ce qui ne va pas dans le sens que l’on pressent être « juste » est disqualifié. Pas factuellement, car là on serait dans le débat, mais émotionnellement, par l’insulte. La compassion a remplacé la compréhension.

Marcel Gauchet dénonce à raison « l’irruption de la culture du ressentiment et de la haine qui fleurit dans l’univers numérique » : « Il y a une surréaction émotionnelle à des événements ou des propos publics d’importance très relative, une disproportion théâtrale des arguments » de la part de « Twitteux en folie et d’internautes déchaînés ». « Dans cette joyeuse ambiance, il est impossible de discuter de façon sereine, argumentée et respectueuse. Débattre de l’Europe ou de l’islam est une hérésie à proscrire par la vocifération, le procès d’intention et la disqualification morale. La maladie française, c’est le refoulement hystérique de ce qui devrait être sur la table commune. » Et de conclure avec justesse : « il faut de la contradiction, c’est sûr. Mais laquelle et comment ? Il y a une manière de s’engueuler qui fait reculer tout le monde en s’enferrant dans des oppositions stériles. L’art de l’engueulade constructive, voilà ce dont nous avons besoin. Il n’est pas au rendez-vous. » Le seul moyen que j’ai personnellement trouvé, c’est de modérer a priori les commentaires sur mon blog pour écarter ceux qui ne développent pas une argumentation afin de créer un espace de qualité (et c’est une réussite) et de bloquer les fâcheux sur Twitter pour ne plus entendre leur vocifération.

N.B. 1 : J’ai supprimé des exemples d’agressions le tweet de Vincent Glad qui me fait savoir de la régie que son référendum sur mon éventuelle exclusion de la zone twitto était de l’humour. Je lui avais posé la question à l’époque, mais je n’avais pas eu de réponse. Dont acte!

N.B. 2 : Voir aussi l’article du Point.fr sur le déchainement de certains twittos (ici). Et Acrimed se lache allant à chaque fois un peu plus loin : ici, ici, ici, ici, ici ou encore ici. Il parait que ce site tout à fait neutre m’aurait, selon un internaute, mais je n’ai pas vérifié, déjà consacré en tout ou en partie 38 articles. Et ça s’accélère. Mazette

N.B. 3 : Un article tente de répondre à mon papier: c’est . Son auteur, Vincent Glad, à qui j’ai longuement parlé au téléphone, semble conseiller aux journalistes de ne pas descendre «dans l’arène numérique», en clair de ne pas répondre, ni par l’humour, ni par l’invective (ce qui m’arrive, nul n’est parfait). En fait, pour se préserver, il faudrait retrouver notre magistère dédaigneux, ignorer la plèbe... Ce n’est pas ma conception du journalisme à l’heure des réseaux sociaux: je passe beaucoup de temps à répondre aux internautes, sur mon blog, sur Facebook, sur Twitter, car le débat est très majoritairement intéressant et me permet d’améliorer mon travail. Et qu’on ne dise pas que je me plains, que je me sens brimé, j’analyse juste un phénomène. Et la modestie, cher Glad, ce n’est pas considérer que toute parole se vaut. Mais d’aller sur le terrain pour confronter ses idées à la réalité.

N.B. 4 : Eloise Bouton a posté un excellent papier sur la violence et les menaces sur internet dont font l’objet les femmes. Il fait écho à mon article et constitute aussi une réponse à Vincent Glad. J’ai hâte qu’il lui réponde qu’elle manque de «modestie»...

N.B. 5 : La télévision allemande dénonce la haine sur le net. Nous sommes manifestement nombreux à ne pas nous accommoder de cette expression soi disant démocratique : http://tvmag.lefigaro.fr/le-scan-tele/polemiques/2015/08/07/28003-20150807ARTFIG00207-migrants-une-journaliste-allemande-denonce-les-discours-racistes.php

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En Russie, la destruction des produits sous embargo suscite la colère

RFI (Europe) - lun, 10/08/2015 - 13:24
En Russie, la destruction des produits sous embargo suscite la colère. Un an après la promulgation de l’embargo visant les produits alimentaires des pays ayant adopté des sanctions contre la Russie, le Kremlin s’emploie à éradiquer de son territoire les marchandises interdites : celles qui passeraient entre les mailles du filet seront désormais détruites.
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La Turquie sous haute tension après de nombreuses attaques

RFI (Europe) - lun, 10/08/2015 - 09:26
La Turquie a été le théâtre de plusieurs attaques, ce lundi 10 août tôt dans la matinée. Des individus ont ouvert le feu sur le consulat des Etats-Unis à Istanbul, sans faire de blessés. Par ailleurs, un attentat à la voiture piégée a visé un poste de police sur la rive asiatique de la cité. Un policier est décédé. Enfin, quatre policiers turcs ont été tués par un engin explosif placé le long d'une route du sud-est de la Turquie, ont annoncé des médias locaux.
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[Reportage] Royaume-Uni: Ali, l’épicier afghan de Folkestone europe-RFI

RFI (Europe) - lun, 10/08/2015 - 00:27
Qu’est-ce qui attire les migrants qui franchissent le tunnel sous la Manche pour rejoindre l’Angleterre ? Ali Ahmadzai est un réfugié afghan. Il raconte son parcours.
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Immigration : première peur des citoyens européens.

EU-Logos Blog - dim, 09/08/2015 - 22:05

Cependant l’image de l’Union européenne ne cesse de s’améliorer et la confiance grandit, l’optimisme domine, une attitude positive à l’égard de l’immigration en provenance des pays membres de l’Union , nettement négative pour celle en provenances des pays tiers mais l’immigration est désormais la principale préoccupation des citoyens européens, devant les questions économiques et le chômage. Tels sont les principaux enseignements de l’étude publiée en juillet. En novembre dernier, la situation économique, l’emploi et les déficits publics faisaient partie des inquiétudes numéro un des citoyens européens, selon une précédente enquête. L’immigration était alors en quatrième position (à 24 %).Autant de paradoxes qui mettent à mal bien des certitudes fortement proclamées. Peut-on en tirer une leçon ? Difficile tant l’opinion publique européenne nous apparait volatile et versatile, diverse également dans ses motivations profondes.

Malgré la crise grecque, les Européens semblent aujourd’hui surtout préoccupés de l’arrivée de migrants sur le continent, selon un baromètre réalisé fin mai dans les États membres de l’Union européenne et les pays candidats, et rendu public fin juillet par la Commission européenne. Aujourd’hui, avec 38 % (+14 points), l’immigration devance ainsi de loin la situation économique (27 %, -6 points), le chômage (24 %, -5 points) et les finances publiques (23 %, -2 points) comme sujets de préoccupation. Elle est l’inquiétude la plus fréquemment citée dans 20 États membres, avec des records à Malte (65 %), confronté à l’arrivée massive de migrants, ainsi qu’en Allemagne (55 %).

L’Allemagne, première destination des migrants dans l’UE a d’ailleurs déjà pris des mesures censées décourager les départs. En Albanie, l’ambassade allemande a par exemple lancé une campagne de publicité mettant notamment en garde les Albanais contre les « profiteurs sans scrupules » qui « racontent des contes de fées où les demandes d’asiles sont acceptées et les migrants trouvent un emploi et un appartement afin de les exploiter ». D’autres mesures ont été prises en Bavière, par exemple, où les conditions d’accueil se font de plus en plus difficiles.

Si certains pays sont bien évidemment plus demandés que d’autres, la crise de l’immigration touche presque tous les pays européens. Ceux qui y échappent encore s’inquiète néanmoins de la volonté de la Commission de mettre en place un système d’accueil paneuropéen basé sur le principe de solidarité. En Italie, où des dizaines de milliers de migrants affluent après de périlleuses traversées de la Méditerranée, l’immigration est la principale préoccupation des personnes interrogées (43 %). En France, ce sujet est une préoccupation pour 34 % de la population interrogée, avant l’économie (30 %).

Autre préoccupation qui gagne du terrain : le terrorisme, dont les craintes ont également augmenté de manière significative depuis novembre 2014 dans l’ensemble de l’Union européenne (17 %, +6 points).

L’enquête Eurobaromètre est le second sondage d’opinion réalisé à l’échelle de l’UE depuis l’entrée en service de la Commission Juncker en novembre 2014. Elle est fondée sur des entretiens individuels menés courant mai, au cours desquels plus de 31 000 personnes ont été interrogées. Pour la première fois dans cette enquête bisannuelle publiée par la Commission, l’immigration passe devant les thèmes économiques, pour devenir le principal défi de l’Union européenne aux yeux des citoyens. . C’est la première fois, depuis que cette enquête bisannuelle est posée dans ces termes à l’automne 2010, que les thèmes économiques ne sont plus en tête. L’immigration est désormais le sujet le plus cité dans 20 des Etats membres.

Néanmoins, au niveau national, le chômage reste la principale préoccupation pour 42% des sondés, loin devant l’immigration, à la deuxième place avec 23% des sondés. Au niveau national, l’immigration est considérée comme un problème plus important que le chômage en Allemagne, au Danemark, au Royaume-Uni et à Malte.

Ce sondage interroge également sur les aspects les plus positifs qu’aurait apportés l’Union européenne. Pour la majorité des sondés (57%) la libre circulation des personnes, des biens et des services constitue l’avancée la plus positive de l’UE, devant la paix entre les nations (55%) l’euro (23%) et Erasmus (21%). Paradoxe: les Européens restent attachés à la liberté de circuler à l’intérieur de l’Union, tout en s’inquiétant des flux migratoires et malgré les répulsions que provoque la simple évocation du mot Schengen. A noter que l’enquête a été menée avant les rebondissements de la crise grecque en juillet 2015, qui ont remis les questions économiques au centre de la politique européenne.

Quelques détails supplémentaires

Un plus grand nombre d’Européens affirment avoir une image positive de l’Union européenne (UE) et la confiance dans l’UE a augmenté depuis novembre dernier. En outre, les citoyens considèrent l’immigration comme le principal défi auquel l’UE est actuellement confrontée. Ce sont là les deux résultats les plus frappants de la dernière enquête Eurobaromètre standard publiés en juillet dernier. L’enquête a été réalisée entre le 16 et le 27 mai 2015, dans 34 pays ou territoires.

Soutien aux priorités politiques de la Commission européenne.  À l’instar de la précédente enquête de novembre 2014, l’enquête montre une adhésion forte des citoyens aux thèmes prioritaires fixés par la Commission du président Juncker (voir l’annexe 2).

En ce qui concerne l’investissement dans l’UE, 59 % des Européens sont d’accord qu’il faudrait utiliser des fonds publics pour stimuler les investissements du secteur privé au niveau de l’UE.

Dans le domaine de l’énergie, 72 % des Européens sont favorables à une politique énergétique commune aux États membres de l’UE.

La plupart des Européens considèrent le marché unique (la libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’UE) comme la réalisation la plus positive de l’UE (57 %), pratiquement au même niveau que la paix entre les États membres (55 %).

En matière de migration, 73 % des Européens affirment être favorables à une politique migratoire européenne commune. La plupart (51 %) ont une opinion positive de l’immigration de personnes provenant d’autres États membres de l’UE. Par contre, 56 % d’entre eux ont un jugement négatif sur l’immigration provenant de l’extérieur de l’UE.

Enfin, les citoyens restent optimistes pour l’avenir de l’UE: 58 % (+ 2 points) des Européens affirment être optimistes, tandis que 36 % (- 1 point) se disent pessimistes.

L’image de l’UE ne cesse de s’améliorer . Le nombre d’Européens affirmant avoir une image positive de l’UE a augmenté, passant de 39 % en novembre dernier à 41 % en mai 2015, tandis que 38 % des personnes interrogées en ont une image neutre et à peine 19 % une image négative (contre 22 % en novembre et 25 % en juin 2014).

En outre, le nombre d’Européens affirmant avoir confiance dans l’Union européenne a également augmenté pour atteindre 40 % (+ 3 points de pourcentage depuis novembre 2014 et + 9 points de pourcentage depuis les élections au Parlement européen). Le niveau moyen de confiance dans les autorités nationales a aussi légèrement augmenté pour atteindre 31 % (+ 2 points) .

Le nombre de personnes affirmant que leur voix compte dans l’UE a atteint 42 % (+ 2 points), ce qui conforte le pic sur dix ans enregistré au lendemain des élections européennes en 2014.

Les attentes relatives à l’économie s’améliorent et le soutien à l’euro reste stable .Dans le domaine de l’économie, les attentes des Européens concernant la situation économique nationale restent plutôt stables, plus d’un sur quatre (26 %, + 4 points) se disant optimiste pour les douze prochains mois et 48 % d’entre eux s’attendant à ce que la situation n’évolue pas. Les anticipations pessimistes diminuent fortement pour atteindre 21 % (- 7 points). Le nombre d’Européens estimant que l’impact de la crise sur l’emploi a déjà atteint son point culminant (48 %, + 4 points) est désormais nettement plus élevé que ceux qui pensent que «le pire reste à venir» (42 %, + 4 points).

Les opinions positives à l’égard de l’euro restent stables (57 % dans l’ensemble de l’UE, 69 % dans la zone euro). Le soutien en faveur de la monnaie unique a progressé dans 14 États membres, en particulier en Lituanie (73 %, + 10 points), qui a rejoint la zone euro le 1er janvier 2015, et en Grèce, où 69 % (+ 6 points) des Grecs se disent favorables à l’euro

 

Pour en savoir plus

L’opinion publique en Europe sondage printemps 2013 http://ec.europa.eu/public_opinion/archives/eb/eb79/eb79_publ_fr.pdf

Eurobaromètre Standard 83 http://ec.europa.eu/public_opinion/whatsnew_fr.htm

Le rapport est disponible à l’adresse suivante http://ec.europa.eu/COMMFrontOffice/PublicOpinion/index.cfm/Survey/getSurveyDetail/instruments/STANDARD/surveyKy/2099

 

 

 


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Des Orients du Levant aux Occidents du Couchant ... Rêvons !

Regards citoyens - dim, 09/08/2015 - 15:40
Rêvons ! Puisse le Phénix, celui des beaux esprits, redorer son plumage, exhalter nos passions, contenir nos pulsions ! Puissent les Muses antiques réinvestir nos demeures ! Puisse le souffle des Lumières réilluminer nos âmes ! Puisse être préféré au...
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Palestine: sommet extraordinaire de l'OCI au Maroc

Regards citoyens - dim, 09/08/2015 - 15:37
Le secrétariat général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) annonce la tenue d'un Sommet extraordinaire au Maroc pour examiner la riposte à apporter à la politique criminelle d'...
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Palestine: sommet extraordinaire de l'OCI au Maroc

Regards citoyens - dim, 09/08/2015 - 15:37
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Les vacances, l’eau, le soleil, les plages, les baignades…on meurt de plus en plus en Méditerranée.

EU-Logos Blog - sam, 08/08/2015 - 21:11
Bilan accablant des six premiers mois de l’année par l’OMI (Organisation Internationale des Migrations). Exhortations de la Commission européenne , une fois de plus, des États membres à passer à l’action, alors que Guy Verhofstadt demande au président du Conseil des Ministres l’organisation d’un sommet extraordinaire, après une énième catastrophe en Méditerranée.

L’éloquence de Jean-Claude Juncker l’emportera-t-elle ? « Il faut essayer de jeter les ponts entre les idées nobles et la réalité des différentes situations politiques dans les Etats membres », c’est ainsi qu’il a tenté de résumer le rôle de son institution sur la douloureuse question des migrants et de leur accueil , vient-il de souligner dans une interview à l’AFP le 5 août dernier. Pas plus que les indignations renouvelées et vigoureuses de Guy Verhofstadt les appels du président de la Commission n’ont pas trouvé l’écho escompté dans les capitales européennes et le volontarisme de ces derniers mois reste fragile faute d’une concrétisation ample et durable. Qu’importe que Jean-Claude Juncker ait affirmé « que les ministres ont l’obligation d’agir » pour atteindre des « objectifs modestes face à l’ampleur du problème ». Qu’importe son appel aux dirigeants européens à ne pas « se laisser aveugler par la pensée populiste » alors que l’immigration est la première préoccupation des Européens selon un baromètre de l’opinion de la Commission (cf. autre article). « La situation à Calais me plonge dans le désarroi le plus complet » a-t-il confié dans ce même interview à l’AFP.

La Commission européenne a appelé jeudi 6 août les dirigeants européens à cesser de « se lamenter » devant le nouveau naufrage meurtrier au large de la Libye et à passer à l’action pour éviter de nouveaux drames.

« Ce dont nous avons besoin maintenant, c’est du courage collectif de passer des déclarations aux actions concrètes, sinon les mots sonneront dans le vide », a averti l’exécutif bruxellois dans une déclaration commune signée par le vice-président, Frans Timmermans, la haute représentante pour la politique extérieure, Federica Mogherini, et le commissaire aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulmos.

« L’immigration n’est pas un sujet très populaire. Il est plus facile de rester à se lamenter devant son écran de télévision face à de telles tragédies que de prendre ses responsabilités et d’agir », ont ajouté les trois responsables de la Commission européenne.

Dans une lettre adressée au président du Conseil, Donald Tusk, le chef de file des eurodéputés libéraux de l’ALDE, Guy Verhofstadt, a souligné qu’il était « urgent » que l’UE s’adapte à la crise de l’immigration et aux pressions croissantes qui s’exercent aux frontières extérieures du bloc.

La crise ne cesse de s’accentuer .Plus de 180 000 immigrants ont traversé la Méditerranée en direction de l’Union européenne depuis le mois de janvier. On estime à plus de 2 000 le nombre de décès en mer, un chiffre qui ne cesse d’augmenter étant donné les conditions très précaires de la traversée. Plus de 80 000 migrants se trouvent dans des centres en Italie qui se trouve en première ligne, c’est la Sicile qui en accueille le plus grand nombre (plus de 15 000 soit22%) suivie par la Lombardie avec 9000 personnes et le Latium (8000 et 8%) . 137 000 migrants ont traversé la Méditerranée au cours des six premiers mois de 2015, c’est une hausse de 83% par rapport au premier semestre de 2014. Un sommet européen extraordinaire sur le sujet a eu lieu au mois d’avril, mais la situation a continué de dégénérer. Autant dire que si nouvel appel de Guy Verhofstadt ,s’il était suivi, n’apportera pas des solutions durables à l’instar du Sommet « extraordinaire du mois d’avril.

Le 5 août, plus de 360 immigrants ont été secourus au large des côtes libyennes par les garde-côtes italiens après le naufrage de leur bateau. Il y aurait 200 disparus.Des opérations de secours ont eu lieu jeudi 6 août, mettant à l’abri plus de 1 130 migrants en détresse sur quatre embarcations différentes. Lors de l’une de ces opérations, deux bateaux de Médecins sans frontières ont réussi à secourir plus de 600 personnes paniquées massées à bord d’un bateau de pêche similaire à celui qui a coulé mercredi, et qui menaçait lui aussi de se retourner à tout moment. « Si nous avions besoin d’un rappel de l’inadéquation du système d’asile et d’immigration européen, les morts de Calais et de la Méditerranée en témoignent », écrit Guy Verhofstadt à Donald Tusk. L’ancien Premier ministre belge souligne que la seule façon de prendre le dessus de la situation est de mettre en place une « solution efficace paneuropéenne », dans laquelle chaque pays partagerait une part du fardeau. Cette solution doit « aller plus loin que la réaction pitoyable prévoyant la réinstallation de 40 000 immigrés arrivés en Grèce ou en Italie », ajoute-t-il, en référence à la proposition avancée lors du sommet extraordinaire d’avril .Le dirigeant de l’ALDE préconise une plus grande solidarité entre les États membres, des mesures plus fortes pour empêcher l’immigration clandestine, et notamment une politique de retour volontaire renforcée, et l’ouverture de plus de canaux d’immigration légale.« Ni les autorités françaises, ni les autorités britanniques ne sont capables de résoudre la crise actuelle à Calais », qui a refroidi les relations entre Londres et Paris, déplore-t-il.

Guy Verhofstadt souhaite également que le règlement de Dublin soit remplacé par un « système d’asile européen centralisé, qui réparti les véritables réfugiés plus équitablement dans les pays européens ».Le règlement de Dublin prévoit que les demandeurs d’asile introduisent leur demande dans le premier pays européens où ils arrivent. Ils peuvent ensuite être renvoyés vers ce premier pays s’ils tentent de s’installer dans d’autres pays européens. Ce système engendre une pression extraordinaire sur l’Italie, la Grèce, ou la Hongrie où arrivent énormément de migrants. Guy Verhofstadt estime également que l’UE doit « s’attaquer aux causes du problème » en exigeant des réformes dans les pays d’origine des immigrants et en fournissant une aide au développement plus efficace.

Face à des réactions qualifiées de «pitoyables » par Guy Verhofstadt, est-il utile de souligner une fois de plus l’inadéquation du système d’asile et d’immigration européen ? Redisons que les morts de Calais et en Méditerranée n’en témoignent-ils pas encore plus éloquemment ? S’attaquer aux causes du problème, exiger des réformes dans les pays d’origine des immigrants en fournissant une aide au développement plus importante et plus efficace, ouvrir des voies légales pour que les migrants ne risquent plus leur vie : la tragédie du 5 août s’est déroulée à 15 miles des côtes. A qui peut-on faire croire qu’aucun accord, au moins pour les secours , n’est possible avec les gouvernements de Tripoli et de Tobrouk. A-t-on seulement cherché ? Alors que nous savons bien, nous, européens, qu’ériger des barricades, des murs, ne constitue pas une solution à quoi que ce soit. Le sort du mur de Berlin n’est pas si lointain dans les mémoires ! Ils sont autant de châteaux de sable dérisoire face à la montée de la marée.

 


Classé dans:Actualités, Conditions d'accueil des réfugiés, DIGNITE HUMAINE, DROITS FONDAMENTAUX, IMMIGRATION
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Conseils aux voyageurs par pays / Nouvelles cartes des pays à risque (Ministère des Affaires étrangères)

Regards citoyens - sam, 08/08/2015 - 10:36
Ministère des Affaires étrangères et du Développement international - Quai d'Orsay. Retrouvez-nous en anglais sur @francediplo_EN, en espagnol @francediplo_ES, en arabe sur @francediplo_AR, et ...
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