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Union européenne

Canicule en Italie: après la mort de deux ouvriers, les syndicats du bâtiment veulent une règlementation claire

RFI (Europe) - mer, 19/07/2023 - 12:23
L'onde de chaleur qui frappe ces jours-ci la péninsule italienne a conduit de nombreuses entreprises à modifier leurs horaires de travail. Alors qu’au moins deux personnes sont mortes sur des chantiers à cause des températures élevées, les syndicats demandent une réglementation au niveau national pour que soit reconnu le motif de cessation du travail pour chaleur excessive.
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Vidéo d'une réunion d'une commission - Mercredi 19 juillet 2023 - 08:27 - Sous-commission "Droits de l'homme" - Commission du développement

Durée de la vidéo : 104'

Clause de non-responsabilité : L'interprétation des débats facilite la communication mais ne constitue en aucun cas un enregistrement authentifié des débats. Seuls le discours original ou la traduction écrite révisée du discours original peuvent être considérés authentiques.
Source : © Union européenne, 2023 - PE
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Communiqué de presse - Les députés européens soutiennent des plans pour un marché de l'électricité plus stable et abordable

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 19/07/2023 - 12:01
La réforme du marché de l'électricité, visant à le rendre plus stable, abordable et durable, a reçu le soutien de la commission de l'énergie mercredi.
Commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie

Source : © Union européenne, 2023 - PE
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Commission européenne : face à la polémique, l’Américaine Fiona Scott Morton renonce à un poste clé

Toute l'Europe - mer, 19/07/2023 - 11:45
La nomination de Fiona Scott Morton était contestée en raison de risques d’ingérence étrangère et de conflits d’intérêts, l’économiste américaine ayant notamment été consultante pour Amazon, Apple et Microsoft - Crédits : Frederic Camallonga / Flickr Universitat Pompeu Fabra CC BY-ND 2.0

Fiona Scott Morton m’a informé de sa décision de ne pas accepter le poste d’économiste en chef de la concurrence. Je l’accepte avec regret”, a déclaré la vice-présidente de la Commission européenne chargée du numérique et de la concurrence. Ce mercredi 19 juillet sur Twitter, Margrethe Vestager a partagé un message de l’Américaine indiquant renoncer à cette fonction “étant donné la polémique politique”.

Professor Fiona Scott Morton has informed me of her decision to not take up the post as Chief Competition Economist. I accept this with regret and hope that she will continue to use her extraordinary skill-set to push for strong competition enforcement https://t.co/8WSmWYc4LV pic.twitter.com/W3Zb34in7N

— Margrethe Vestager (@vestager) July 19, 2023

Son arrivée prévue le 1er septembre à la Commission avait en effet suscité un tollé parmi de nombreux eurodéputés. Dans une lettre commune, les présidents des groupes PPE (conservateurs), S&D (sociaux-démocrates), Renew (centristes) et des Verts avaient fait part de leur incompréhension “que des candidats non européens soient pris en considération pour un poste aussi stratégique et de haut niveau”. En 2011 et 2012, Fiona Scott Morton avait notamment été responsable de l’analyse économique au sein de la division antitrust du ministère américain de la Justice. La polémique était également liée à ses anciennes activités de consultante auprès de grands groupes américains de la tech, tels qu’Amazon, Apple et Microsoft. Des entreprises auxquelles des amendes de parfois plusieurs centaines de millions d’euros pour abus de position dominante ont été infligées en Europe.

Certains commissaires européens - Thierry Breton, Josep Borrell, Paolo Gentiloni, Nicolas Schmit et Elisa Ferreira - avaient par ailleurs demandé le réexamen de la décision de recrutement. En marge du sommet UE-Celac, Emmanuel Macron s’était quant à lui déclaré “dubitatif” à propos de la nomination de Fiona Scott Morton. “Si nous n’avons aucun chercheur [européen] de ce niveau pour être recruté par la Commission, ça veut dire que nous avons un très grand problème avec tous les systèmes académiques européens”, avait-il souligné mardi 18 juillet. Défendant une “autonomie stratégique” pour l’Europe, il estimait que cette embauche n’était “pas forcément la décision la plus cohérente à cet égard”.

À LIRE AUSSILa concurrence dans l’Union européenne À LIRE AUSSI[Infographie] Le collège de commissaires européens d’Ursula von der Leyen (2019-2024) À LIRE AUSSILa politique numérique de l’Union européenne

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Christophe Grudler : “Avec le Chips Act, nous garantissons le bon fonctionnement de nos industries”

Toute l'Europe - mer, 19/07/2023 - 10:48
Membre du MoDem, Christophe Grudler a été élu député européen en 2019 - Crédits : Jan Van de Vel / Parlement européen

Le 12 juillet dernier, la loi sur la restauration de la nature était au centre de toutes les attentions politiques et médiatiques. Au bout de deux heures de vote, les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg, arrêtaient leur position sur ce texte clé du Pacte vert européen, dont le sort était plus qu’indécis depuis plusieurs semaines.

La veille, un autre texte -le Chips Act- était adopté par les députés européens, cette fois avec un très large consensus (587 votes pour et 10 contre) et une couverture médiatique bien moins importante. Lorsque nous rencontrons l’eurodéputé Christophe Grudler (Renew) dans son bureau strasbourgeois, au lendemain de ce vote, il en viendrait presque à regretter que le texte ait été adopté si facilement, tant il aurait mérité selon lui un peu plus de publicité. Proposé en février 2022, le règlement vise à garantir l’approvisionnement de l’Union européenne en semi-conducteurs. Durant la crise du Covid, l’industrie européenne avait fait face à d’importantes pénuries de ces puces électroniques, indispensables à la fabrication de très nombreux produits.

Membre de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (ITRE) au Parlement européen, Christophe Grudler explique, pour Toute l’Europe, l’importance de ce règlement, qui doit encore être formellement adopté par le Conseil de l’UE. Dans un contexte particulier pour l’industrie européenne (Guerre en Ukraine, inflation et crise de l’énergie notamment), ce premier texte devrait être rapidement suivi d’autres pour renforcer l’autonomie stratégique du continent.

À LIRE AUSSISemi-conducteurs : le Parlement européen adopte le ‘Chips Act’ Toute l’Europe : Le sujet des semi-conducteurs peut paraître un petit peu technique pour le grand public. Pourtant, la Commission européenne explique qu’il est essentiel d’en garantir l’approvisionnement de l’UE. En quoi est-ce important ?

Christophe Grudler : Les semi-conducteurs sont partout : dans les téléphones, les réfrigérateurs, les ordinateurs, les voitures, les trains ou les avions. Or 80 % de la production mondiale est faite en Asie [dont près de deux tiers pour la seule île de Taïwan, ndlr]. Pendant longtemps, les Européens se sont approvisionnés au meilleur coût, peu importe les conditions environnementales et sociales de la production.

La crise du Covid nous a servi d’électrochoc : notre modèle posait un problème global. Avec des chaînes de valeurs aussi éclatées dans la fabrication d’un produit industriel, nous nous mettions en danger. Une pandémie mondiale peut stopper la chaîne de production, faute d’un élément essentiel et impliquer une perte d’emplois pour les salariés.

Le prix ne peut plus être le seul critère. Nous devons accepter de payer un peu plus cher certaines ressources pour pouvoir profiter de notre autonomie stratégique. Avec le Chips Act, nous garantissons le bon fonctionnement de nos industries, en fixant un objectif ambitieux : passer de 10 % à 20 % de puces fabriquées en Europe d’ici 2030, un défi majeur.

Le 11 juillet, le Parlement européen a adopté le Chips Act avec une large majorité. C’est donc un texte qui fait consensus ?

Tout le monde salue l’accord. Il est d’autant plus consensuel que 3,3 milliards d’euros de financement sont prévus : un très bon début par rapport à d’autres programmes. Par exemple, la Banque européenne de l’hydrogène ne bénéficie pour le moment que de 800 millions d’euros pour tous les projets européens, alors qu’elle aurait besoin de dix fois plus.

3,3 milliards d’euros à flécher pour aider les entreprises à produire des semi-conducteurs, c’est quasiment inespéré ! Le Chips Act est une grande victoire car nous avons un objectif européen et des moyens pour y arriver ! Désormais, nous voulons faire la même chose dans d’autres domaines comme la pharmacie par exemple [Le 26 avril, la Commission européenne a présenté son “paquet pharmaceutique” qui vise notamment à enrayer les pénuries de médicaments, ndlr].

À LIRE AUSSIL’Union européenne et le Japon renforcent leur coopération en matière de semi-conducteurs La Chine a annoncé début juillet restreindre ses exportations de certains métaux rares, nécessaires à la fabrication de semi-conducteurs. La Commission européenne a proposé en mars un texte sur ces matières premières critiques. Dans quel but ?

Ce texte est également très important. Le CRMA (Critical Raw Material Act) définit 34 matières premières critiques ainsi que 16 autres dites stratégiques, parmi lesquelles le cobalt, le cuivre, le lithium. Ce dernier est par exemple essentiel à la fabrication des batteries.

Certains parlent de matières premières rares, mais elles ne le sont pas vraiment. Elles ne sont tout simplement pas exploitées chez nous car nos standards sociaux et de santé élevés conduisent à un renchérissement du coût. La situation est cependant en train de changer. Une mine de lithium va par exemple ouvrir dans le Massif central d’ici 2027. Elle répondra aux standards européens.

Avec le CRMA, nous prenons conscience de nos faiblesses dans nos chaines de valeur et nous essayons de moins dépendre des autres. Avec l’autonomie stratégie industrielle, nous avons notre destin entre nos mains.

Au Parlement européen, le vote sur le CRMA en commission ITRE est prévu le 7 septembre, puis en plénière le mois suivant [Le Conseil a adopté sa position le 30 juin dernier, ndlr].

Fin juin, les ministres de l’Economie français, italien et allemand ont annoncé renforcer leur coopération sur l’accès aux matières premières critiques. Cette initiative est-elle complémentaire de la proposition européenne sur le sujet ?

Cette action s’inscrit dans le cadre d’une alliance industrielle européenne [plusieurs ont été mises en place ces dernières années sur les batteries, l’hydrogène vert ou encore le photovoltaïque, ndlr]. Leur but est d’encourager la coopération entre États membres. Trois ou quatre pays peuvent collaborer pour obtenir des autorisations de subventions. Ils transmettent à la Commission européenne un projet qui peut leur accorder une dérogation pour verser des aides d’Etat. C’est ce qu’on appelle le système des projets importants d’intérêt européen commun (PIIEC).

À LIRE AUSSILa concurrence dans l’Union européenne

Je milite pour une réforme de ces alliances, pour y inclure une couche de subventions européennes. Certains pays européens, notamment à l’est, n’ont pas les moyens d’accorder des aides d’Etat. Or, ils devraient pouvoir participer à des projets aux côtés de grands champions industriels allemands, français ou italiens. Le développement doit profiter à tous.

En réponse à l’Inflation Reduction Act (IRA) mis en place par les Etats-Unis, la Commission européenne a présenté en février dernier un plan industriel du Pacte vert. La réponse vous parait-elle proportionnée ?

Ce plan est présenté comme une réaction à l’IRA américain, mais n’oublions pas que l’IRA est lui-même une réaction au Pacte vert européen. Les Américains ont décidé d’apporter une réponse, après avoir constaté l’ensemble des projets portés par l’UE, à l’exemple de l’alliance européenne de l’hydrogène.

Ces derniers ne s’embêtent pas avec un texte législatif de 40 pages, mais accordent des subventions. Toutefois, comme ce plan n’est pas calculé au millimètre, ils sont incapables de dire combien va leur coûter l’IRA et donc de mesurer l’impact sur leur déficit.

L’Europe est le premier marché au monde. Si les Américains et les Asiatiques sont riches, c’est parce qu’ils commercent avec nous. Ils ont besoin de nous. Nous pouvons donc fixer un certain nombre de règles du jeu, notamment des enjeux environnementaux. 

Parmi les textes du plan industriel du Pacte vert, figure le règlement pour une industrie “zéro net” sur lequel vous êtes rapporteur pour votre groupe. De quoi s’agit-il ?

L’objectif du NZIA [Net-Zero Industry Act, en anglais]est de soutenir les clean tech européennes. Si l’Europe ne fait rien, elle risque de décrocher sur ces technologies propres qui seraient tentées de s’installer aux États-Unis s’il elles y trouvent plus de subventions.

Avec cette proposition, nous voulons classer toutes les industries propres. La liste est en cours d’élaboration pour être élargie, afin que chaque Etat membre puisse choisir celles qu’il souhaite développer. Nous mettrons ensuite en place des alliances industrielles européennes et les PIIEC pour les aides d’Etat. Le texte prévoit également des mécanismes de soutien et d’accélération de permis pour l’installation.

Côté financement, le projet est pour l’instant doté de 10 milliards, ce qui est largement insuffisant. Nous voulons aller au-delà, peut-être en mobilisant des crédits du marché carbone européen. Il me paraîtrait logique que l’argent des pollueurs vienne soutenir des technologies propres qui décarbonent.

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Le Parlement européen veut être prêt pour la rentrée, pour un vote en plénière début novembre. Les ministres européens plancheront dessus à partir du 15 décembre. Ce délai m’inquiète un peu. Si le Conseil arrive avec une position très différente de la nôtre, le texte pourrait être repoussé de pratiquement un an en raison des élections européennes [du 6 au 9 juin 2024, ndlr]. Or nous voulons avancer le plus vite possible.

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Vidéo d'une réunion d'une commission - Mercredi 19 juillet 2023 - 07:29 - Sous-commission "Droits de l'homme"

Durée de la vidéo : 57'

Clause de non-responsabilité : L'interprétation des débats facilite la communication mais ne constitue en aucun cas un enregistrement authentifié des débats. Seuls le discours original ou la traduction écrite révisée du discours original peuvent être considérés authentiques.
Source : © Union européenne, 2023 - PE
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Communiqué de presse - Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk s’adressera aux députés

Jeudi, les députés accueilleront le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, pour un débat sur l’état mondial des droits humains et des libertés fondamentales.
Sous-commission "Droits de l'homme"

Source : © Union européenne, 2023 - PE
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Communiqué de presse - Le Haut-Commissaire aux droits de l’homme Volker Türk s’adressera aux députés

Parlement européen (Nouvelles) - mer, 19/07/2023 - 10:23
Jeudi, les députés accueilleront le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, pour un débat sur l’état mondial des droits humains et des libertés fondamentales.
Sous-commission "Droits de l'homme"

Source : © Union européenne, 2023 - PE
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Les parlementaires serbes créent une commission d’enquête sur les dernières fusillades dans le pays

Euractiv.fr - mer, 19/07/2023 - 07:29
Les députés serbes ont mis en place mardi (18 juillet) une commission destinée à enquêter sur les faits et les circonstances qui ont conduit aux deux fusillades de masse du mois de mai dernier.
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La CEDH condamne la Belgique pour ne pas avoir logé un demandeur d’asile

Euractiv.fr - mer, 19/07/2023 - 06:54
La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a condamné la Belgique pour ne pas avoir exécuté la décision d’un tribunal de Bruxelles de loger un demandeur d’asile et a dénoncé une « carence systémique des autorités belges d’exécuter les décisions de justice définitives » dans les affaires similaires.
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Margrethe Vestager défend la nomination d’une économiste américaine à la DG Concurrence

Euractiv.fr - mar, 18/07/2023 - 20:51
La commissaire européenne Margrethe Vestager a soutenu l'Américaine Fiona Scott Morton comme étant la candidate la plus qualifiée pour occuper le poste d'économiste en chef de la direction générale de la concurrence, répondant aux critiques que cela avait suscité.
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Communiqué de presse - Les députés interrogent la commissaire Vestager sur la nomination d'une économiste en chef

Parlement européen (Nouvelles) - mar, 18/07/2023 - 20:25
Les députés de la commission des affaires économiques ont débattu de la nomination de la cheffe économiste Fiona Scott Morton avec la commissaire à la concurrence Margrethe Vestager.
Commission des affaires économiques et monétaires

Source : © Union européenne, 2023 - PE
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Les prix de l’électricité vont augmenter de 10 % pour une majorité de Français

Euractiv.fr - mar, 18/07/2023 - 18:57
À partir du 1er août 2023, les prix du tarif réglementé de l’électricité d’EDF couvrant plus de 20 millions de foyers français vont augmenter de 10 %, provoquant les foudres de l’opposition parlementaire.
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Le taux de chômage des jeunes en Europe

Toute l'Europe - mar, 18/07/2023 - 18:35

En mai 2023, le taux de chômage des jeunes s’établissait à 13,9 % pour l’ensemble de l’UE, un niveau égal à celui de mai 2022 (13,9 %). Entre temps, celui-ci avait stout de même sensiblement augmenté pour atteindre 15,1 % en septembre 2022.

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Selon les dernières statistiques d’Eurostat, l’Espagne et la Grèce restent de loin les Etats membres les plus touchés par le chômage des moins de 25 ans, avec respectivement des taux de 28,4 % et 24 % en mai 2023. Viennent ensuite l’Italie (21,7 %), la Roumanie (21,7 % en mars 2023) la Suède (19,9 %) et la Slovaquie (18,8 %).

A l’inverse, l’Allemagne (6,1 %) et l’Irlande (6,9%) sont les deux pays européens avec les taux les plus bas à la même période. 

Tendance à la hausse

Entre mai 2022 et mai 2023, le taux de chômage des jeunes est resté stable, malgré des différences marquées entre les Etats membres. Il a par exemple augmenté de 2,5 points en République tchèque, passant de 6,4 à 8,9 %, et de 1,7 point au Luxembourg, de 16,7 à 18,4 %.

Certains pays ont au contraire vu le taux de chômage des jeunes baisser. C’est notamment le cas de l’Estonie (21,4 % en mai 2022 et 11,8 % en mai 2023) et de l’Italie (de 22,2 % à 21,7 %).

Quant à la France, le taux de chômage a baissé de 0,4 point en un an chez les moins de 25 ans, pour atteindre 17,2 % en mai 2023. Le pays se place d’ailleurs au-dessus de la moyenne européenne et de celle de la zone euro (13,9 %).

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Le budget de l’Union européenne en 3 minutes

Toute l'Europe - mar, 18/07/2023 - 18:22
Crédits : franckreporter / iStock

L’argent dépensé par l’Union européenne provient de plusieurs sources.

Les deux tiers du budget sont directement alimentés par les Etats membres, qui versent chaque année une contribution. Celle-ci est calculée pour chacun en fonction de son “revenu national brut”, qui donne une idée de sa richesse. C’est donc l’Allemagne qui en finance la plus grande partie (environ 24 % en 2023), suivie de la France (18 %).

Le reste est notamment financé par une petite partie de la TVA collectée par les Etats membres et reversée à l’UE (plus de 12 % en 2023) ou encore des droits de douane que l’UE prélève à ses frontières (13 %). Depuis quelques mois, une nouvelle ressource plastique (80 centimes d’euros pour chaque kilo de plastique non recyclé) a également fait son apparition, apportant près de 4 % du montant total.

D’autres sources diverses (taxes sur le personnel européen, contribution de pays tiers à certains programmes, amendes aux entreprises et solde de l’année précédente… comptant pour à peine 3 % du budget) contribuent également à gonfler ce budget… tout comme la contribution du Royaume-Uni (6 % en 2023) !

D’autres enfin devraient s’y ajouter : elles seraient issues des revenus du marché carbone, du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, de l’impôt mondial sur les multinationales et d’une contribution calculée sur les bénéfices des entreprises. Elles permettront principalement de rembourser le plan de relance européen lancé en 2020.

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La contribution britannique

En 1984, la Première ministre britannique Margaret Thatcher obtient un “rabais” pour son pays. A l’époque, le budget européen finance en effet essentiellement la politique agricole, dont le Royaume-Uni bénéficie très peu en retour. Jusqu’au Brexit, les autres Etats lui remboursaient les deux tiers de son solde budgétaire. En 2018, le pays avait ainsi bénéficié d’un rabais de 5 milliards d’euros.

Depuis leur départ en 2020, les Britanniques contribuent toujours au budget européen par ailleurs. En 2023, ils lui doivent près de 10 milliards d’euros. Car chaque année, une partie des dépenses prévues par l’Union (crédits d’engagement) n’est réglée que quelques temps plus tard (paiements). Et tout comme les autres Etats, le Royaume-Uni n’avait pas fini de payer ses factures en 2020.

Comment est-il adopté ?

Ce budget européen est voté chaque année par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne.

Mais c’est un “cadre financier pluriannuel” qui fixe, tous les 7 ans, l’enveloppe budgétaire de l’UE et le montant maximum dédié à chacune de ses politiques. Ce cadre permet de prévoir à plus long terme là où l’Union doit concentrer ses dépenses.

Les Etats membres étant les principaux contributeurs au budget européen, ce sont eux qui, lors d’un Conseil européen, déterminent à l’unanimité son montant.

En décembre 2020, plus de deux ans et demi après la première proposition formulée par la Commission européenne, le budget pluriannuel (2021-2027) a finalement été validé. Fixé à 1 074,3 milliards d’euros, soit le montant proposé par le Conseil européen en juillet 2020, il s’accompagne d’un plan de relance inédit de 750 milliards d’euros, baptisé Next Generation EU, pour répondre aux conséquences économiques de la pandémie de Covid-19.

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En 2023, et comme depuis depuis de nombreuses années, l’essentiel des dépenses européennes (plus de 63 %) est consacré à la politique agricole commune (PAC) et à la politique de cohésion. La première subventionne avant tout les agriculteurs et le développement des territoires ruraux. La seconde vise à réduire les écarts de développement en soutenant avant tout les régions européennes défavorisées : elle y cofinance des projets favorisant notamment l’emploi, les PME, la recherche…

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Les postes de dépenses suivants sont l’action extérieure (diplomatie, aide au développement, aide humanitaire, soutien aux pays candidats… 8 %), l’aide à la recherche et l’innovation (8 %), les investissements stratégiques (programme InvestEU ou mécanisme pour l’interconnexion en Europe… 3 %) ou encore le programme de mobilité Erasmus (2 %).

Enfin l’UE met en œuvre de nombreuses autres politiques et programmes représentant chacun moins de 2 % du budget : gestion des migrations, espace, défense

Par ailleurs, 7 % de son budget est consacré aux frais administratifs des institutions européennes, dont la rémunération des fonctionnaires, traducteurs et interprètes.

Ces montants n’incluent pas les dépenses issues du plan de relance européen.

Sur la période 2021 - 2027, les dépenses de l’Union européenne (cadre financier + plan de relance européen) se répartissent ainsi :

Source : Conseil de l’Union européenne

Comme l’Allemagne, l’Autriche ou l’Italie, la France est un contributeur net au budget de l’UE. Ce qui veut dire que sa contribution excède le montant des fonds européens qu’elle perçoit (notamment les fonds de la politique agricole commune, PAC).

La contribution nette de la France s’est élevée en moyenne à 7 milliards d’euros entre 2014 et 2018. Ce simple calcul ne tient cependant pas compte des avantages économiques (marché unique…) et politiques qu’elle retire de son appartenance à l’Union européenne.

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Objectifs de développement durable: “la population et la planète ne peuvent pas se permettre de perdre encore une décennie”

Toute l'Europe - mar, 18/07/2023 - 17:39
La délégation du CESE au Forum politique de haut niveau à New York (17-19 juillet), destiné à suivre les progrès dans la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU pour 2030, avec Oliver Röpke (deuxième en partant de la gauche) et Peter Schmidt (premier en partant de la droite) - Crédits : CESE

Huit ans après le lancement du programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies, les multiples crises mondiales auxquelles nous sommes aujourd’hui confrontés et qui s’exacerbent les unes les autres mettent fortement en péril la viabilité même de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD). Néanmoins, dans un contexte marqué par des crises diverses, les ODD restent le phare et la boussole qui nous guident, en tant que seule conception universelle de la paix, de la prospérité socio-économique et de la durabilité environnementale dont nous disposions.

Échouer à mettre en œuvre les principes régissant les ODD que sont l’inclusion sociale, une énergie propre, un accès universel aux services publics ainsi qu’une consommation et une production responsables conduira à multiplier encore les crises et les rivalités géopolitiques. Si les ODD ne sont pas mis en œuvre, les entreprises et la compétitivité future en pâtiront également : d’après le dernier rapport du Forum économique mondial, les crises environnementales et sociales domineront le paysage des risques mondiaux dans les années à venir.

Depuis le 17 jusqu’au 19 juillet, une délégation du Comité économique et social européen (CESE) participe au Forum politique de haut niveau à New York, une manifestation déterminante pour la mise en œuvre des ODD. Pour la première fois, l’Union européenne présente un examen volontaire au niveau de l’UE des progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme des Nations unies à l’horizon 2030, auquel le CESE a contribué en communiquant les points de vue exprimés collectivement par la société civile.

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Comment pouvons-nous, en tant que société civile organisée, saisir cette occasion pour faire en sorte que les ODD retrouvent une place centrale dans le programme stratégique ? De quelle manière le CESE fait-il entendre sa voix ?

Tout en reconnaissant le rôle de chef de file que l’Union assume sur la scène mondiale, nous souhaitons et avons besoin qu’elle œuvre encore davantage à la crédibilité des ODD et qu’elle prenne la tête des efforts internationaux visant à accélérer leur mise en œuvre. Alors que la géopolitique gagne en complexité et que les fausses nouvelles et la désinformation progressent, ce ne sont pas seulement les ODD qui se trouvent menacés, mais aussi notre démocratie dans son ensemble.

À LIRE AUSSILa défense de la démocratie au cœur du mandat du nouveau président du Comité économique et social européen

Grâce à des manifestations parallèles et à des réunions bilatérales avec des fonctionnaires des Nations unies au plus haut niveau, des représentants des grands groupes et d’autres parties prenantes sur le terrain, nous ferons passer des messages forts quant à l’importance de garantir une participation structurée et significative des groupes de la société civile, des organisations de jeunesse, des groupes de femmes, des entreprises et des syndicats, car il s’agit là d’un élément clé pour stimuler la réalisation des ODD. Il est également essentiel d’assurer la cohérence des politiques et de disposer d’une stratégie globale concernant les ODD.

Le temps presse !  

Durant les années qui nous séparent de 2030, le CESE est prêt à poursuivre sa contribution pour ce qui est d’accélérer la mise en œuvre du programme, et à jouer un rôle accru en tant qu’espace de dialogue permettant à la société civile de nouer des relations avec des responsables politiques. La population et la planète ne peuvent pas se permettre de perdre encore une décennie. À sept ans seulement de l’échéance de 2030, le monde doit être aiguillé dans la bonne direction.

Nous devons réellement entreprendre une transition juste et associer tout un chacun à ce parcours.  Cette tâche ne peut être léguée aux générations futures ni confiée aux prochains gouvernements. C’est aujourd’hui qu’elle doit être accomplie, et c’est aux responsables qui sont en place à ce moment précis qu’elle incombe. Le temps presse !

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Les eurodéputés voteront sur l’achat d’un bâtiment à Strasbourg sans en connaître le prix

Euractiv.fr - mar, 18/07/2023 - 17:30
Les eurodéputés s’apprêtent à voter sur un projet de location et d’achat d’un bâtiment à côté du Parlement européen à Strasbourg, sans toutefois connaître le prix d’achat.
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1961-1989 : de la construction à la chute du mur de Berlin

Toute l'Europe - mar, 18/07/2023 - 16:59
Destruction du mur de Berlin - Crédits : Lionel Cironneau / Commission européenne

C’est un mur que les Allemands de l’Est n’auront de cesse de tenter de franchir, au péril de leur vie, et qui ne sera abattu qu’en 1989, avec l’affaiblissement de l’Union soviétique et la politique de libéralisation conduite par Gorbatchev. Emblème d’un monde bipolaire au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le Mur de Berlin est une page de l’Histoire à lui tout seul.

Pourquoi a-t-il été construit ? Comment les Berlinois ont-ils vécu l’édification d’un tel rempart ? Comment l’Allemagne a-t-elle finalement accédé à sa réunification ? Retour sur trente ans de faits pas si lointains…

À LIRE AUSSIMur de Berlin : 20 définitions à connaître La Seconde Guerre mondiale et la partition de Berlin

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne se retrouve divisée en quatre zones d’occupation : une zone soviétique, une zone britannique, une zone américaine et une zone française. Ce découpage fait suite à l’accord conclu entre les Alliés vainqueurs en février 1945 à Yalta.

La ville de Berlin, située au cœur de la zone d’occupation soviétique, se retrouve également divisée en quatre. L’armée soviétique laisse aux Occidentaux l’ensemble de la zone Ouest de la capitale. Le secteur Est représente de son côté 409 km², soit 45,6% de la superficie de la ville. La capitale allemande devient très vite un enjeu majeur de la Guerre froide qui s’engage dès la fin des hostilités le 8 mai 1945.

Le 19 mars 1948, en suspendant sa participation au Conseil de contrôle allié et du commandement Interallié, l’Union soviétique rompt la coopération entre les forces alliées occupantes. Elle n’a dès lors de cesse d’essayer de gêner les communications entre les Occidentaux et Berlin-Ouest. Du 24 juin 1948 au 12 mai 1949, Staline instaure le blocus de Berlin, entravant tout transit entre l’Allemagne de l’Ouest et Berlin-Ouest, qui survivra grâce au pont aérien mis en place par les Etats-Unis.

En 1949 est créée la République fédérale d’Allemagne (RFA), regroupant les zones américaines, britanniques et françaises. Peu de temps après, l’Union soviétique crée la République démocratique d’Allemagne (RDA), formalisant la séparation de Berlin en deux entités distinctes, même si la ville reste officiellement une zone démilitarisée.

C’est à cette période que les Allemands de l’Est commencent à émigrer massivement vers l’Ouest. Leurs raisons sont politiques (respect des libertés individuelles) comme économiques (salaires élevés, croissance…). En dix ans, ils seront des millions à prendre cette décision : un mouvement qui fera dire à Willy Brandt, futur chancelier alors maire de Berlin-Ouest, que les Allemands “votent avec leurs pieds” .

Le Rideau de fer, séparant le bloc de l’Est et l’Europe de l’Ouest. La Yougoslavie et l’Albanie étant considérées comme non-alignées pendant la Guerre froide, il n’y a pas de consensus sur leur appartenance au bloc de l’Est. L’ultimatum de Khrouchtchev

Le 27 novembre 1958, le premier secrétaire du parti communiste soviétique Nikita Khrouchtchev envoie une note aux États-Unis, au Royaume-Uni et la France, ainsi qu’au gouvernement de la République fédérale allemande. Il leur propose d’abroger le statut quadripartite de l’ancienne capitale du Reich et de transformer Berlin en une “ville libre” démilitarisée, dotée d’un gouvernement propre. L’arrière-pensée manifeste de cette proposition est d’intégrer complètement la ville dans le domaine d’influence soviétique.
La réaction des trois puissances occidentales, du gouvernement allemand et du maire en exercice de Berlin-Ouest Willy Brandt est immédiate et résolue. Les Américains prennent acte de la note en dénonçant son caractère unilatéral et marquent ostensiblement leur présence à Berlin. Le 31 décembre de la même année, les puissances occidentales envoient une réponse formelle commune à la proposition réfutant l’argumentaire juridique de Krouchtchev, réaffirmant leur droit d’être à Berlin et imputant la responsabilité de la crise à l’URSS, mais faisant part de leur ouverture à des négociations concernant l’ensemble de l’Allemagne. Au bout des six mois, l’ultimatum prend fin sans résultat tangible.

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Face aux vagues d’émigration de l’Est vers l’Ouest, les autorités communistes de la RDA décident de réagir. Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, la pose de grillages et de barbelés encerclant Berlin-Ouest marque le début du processus d’édification du Mur, projet secret du gouvernement est-allemand.

Un mur pour stopper les migrations vers l’Ouest

De 1949 à 1961 entre 2,6 et 3,6 millions d’Allemands vont fuir la RDA pour aller à l’Ouest, privant l’Allemagne de l’Est d’une main d’œuvre importante. Or la majeure partie de ces migrants va passer par Berlin, puisqu’au sein de la ville les contrôles à la frontière sont beaucoup moins efficaces que dans les zones rurales.

Ainsi, jusqu’en août 1961, il suffit de prendre le métro ou le chemin de fer berlinois pour passer d’Est en Ouest, ce que font quotidiennement des Berlinois pour aller travailler. De plus, Berlin représente à l’époque une porte d’entrée vers l’Ouest facile d’accès pour les Tchèques ou les Polonais. Même si avant même la construction du Mur, la police de la RDA surveille attentivement la frontière afin d’empêcher ceux que le régime nomme “les déserteurs de la République” de passer à l’Ouest.

La construction du Mur va être une réaction à l’effondrement économique de la RDA. En effet, comme les autres pays du bloc de l’Est, cette dernière a mis en place une économie planifiée. Or le plan septennal (1959-1965) est un échec dès le début, la production industrielle augmentant moins vite que prévu et la collectivisation des terres agricoles entraînant une baisse de la production et une pénurie alimentaire.

La principale cause de cet effondrement économique est l’augmentation des salaires, due à un manque de main-d’œuvre provoqué en grande partie par les fuites à l’Ouest, ainsi que l’important trafic de devises et de marchandises, néfaste à l’économie est-allemande, qui passe par Berlin.

La nuit du 12 au 13 août, un mur s’érige en plein Berlin

La construction du Mur de Berlin est un programme secret du gouvernement de la RDA. Si les Alliés s’attendent à des mesures drastiques de verrouillage de Berlin-Ouest, ils sont loin d’imaginer l’ampleur et la rapidité du plan est-allemand.

Dans la nuit du 12 au 13 août 1961, 14 500 membres des forces armées bloquent les rues et les voies ferrées menant à Berlin-Ouest. Des troupes soviétiques se tiennent prêtes au combat et se massent aux postes frontières des Alliés. Tous les moyens de transport entre les deux Berlin sont interrompus. Les pays du bloc de l’Est, membres du pacte de Varsovie, publient le même jour une déclaration pour soutenir le bouclage de la frontière entre les deux Berlin.

Le dimanche 13 août, des barbelés et des barrières provisoires sont déployés à la frontière berlinoise entre les secteurs d’occupation Est et Ouest. Les jours suivants, ils sont remplacés par un mur en pierres de taille importante, construit par des maçons est-berlinois, sous l’étroite surveillance des gardes-frontières de RDA. Les portes et fenêtres des façades d’immeubles sont murées et intégrées dans le dispositif de séparation des deux moitiés de la ville.

Le jour même, Konrad Adenauer, chancelier de la RFA, appelle la population à rester calme. Pour autant, la réaction des Alliés n’est pas immédiate et seul le maire de Berlin, Willy Brandt, proteste énergiquement. La première manifestation devant le Mur a lieu le 16 août et réunit 300 000 personnes autour du maire.

Les réactions à l’Ouest, qui se font attendre, apparaissent ambigües. Les Alliés français et anglais considèrent que la construction du mur est le fait de l’URSS. Du côté des Etats-Unis, alors que le secrétaire d’État américain Dean Rusk condamne fermement la restriction de liberté de circulation des Berlinois, le président John Fitzgerald Kennedy, s’il assure à la ville de Berlin tout son soutien, considère cependant que l’option prise par la RDA est “préférable à une guerre” .

Une vraie confrontation entre Américains et Soviétiques n’aura lieu que le 27 octobre de la même année, à Checkpoint Charlie, point de contrôle américain entre Berlin-Ouest et Berlin-Est. Ce jour-là en effet, des gardes-frontières de RDA exigent de contrôler des membres des forces alliées occidentales voulant se rendre en secteur soviétique. Or tous les membres des forces d’occupation bénéficient d’un droit de libre-circulation dans l’ensemble de la ville.

Pendant trois jours, dix chars américains et dix soviétiques se postent de part et d’autre du mur. L’affaire se termine par un retrait des chars, aucune des deux parties ne voulant enclencher une escalade. Paradoxalement, cette situation explosive, aussi bien à Berlin que dans le reste de l’Europe, va déboucher sur la plus longue période de paix qu’ait connue le continent européen.

Berlin Ouest, enclavé dans la République démocratique allemande, et séparé de Berlin Est par le mur en 1989 - Crédits : Google Earth / capture d’écran

Checkpoint Charlie

L’ancien poste-frontière Friedrichstraße, appelé “Checkpoint Charlie” , devient à partir de 1961 le point de passage pour les membres des forces alliées américaines, britanniques et françaises stationnées à Berlin et désirant se rendre à Berlin-Est. Les touristes étrangers pouvaient y obtenir des renseignements sur les séjours à Berlin-Est.
Ce poste-frontière doit son appellation à l’alphabet de l’OTAN. Les membres des forces alliées stationnées en Allemagne disposaient de trois points de passage pour rejoindre le centre de Berlin: le Checkpoint A (Alpha) à Helmstedt, qui était le point de passage de RFA en RDA, le Checkpoint B (Bravo) à Drewitz, qui était le poste de passage de RDA à Berlin-Ouest, et, enfin, le Checkpoint C (Charlie), le poste-frontière pour le transit de Berlin-Ouest à Berlin-Est.

1961-1989 : la vie de chaque côté du mur

La construction du Mur de Berlin va changer pour plusieurs années le visage de la capitale allemande. Et la circulation entre Berlin-Ouest et Berlin-Est va devenir peu à peu impossible.

Dès 1952, le passage de la RDA vers la RFA était limité et contrôlé. Les Berlinois de l’Est pouvaient cependant encore se rendre à l’Ouest pour travailler ou en visite à condition d’utiliser l’un des 81 points de passage existants. Dès le 13 août 1961, 69 d’entre eux sont fermés. Le 14 août, c’est la porte de Brandebourg qui est à son tour fermée, suivie de 14 autres points de passage.

Le mur intra-urbain, qui sépare Berlin-Ouest de Berlin-Est, atteint au final une longueur totale de 43,1 kilomètres. La partie du dispositif qui sépare Berlin-Est de Berlin-Ouest comprend 111,9 kilomètres.

La Potsdamer Platz, en plein cœur de Berlin, se retrouve coupée en deux, et le centre historique de la capitale finit par se vider tout à fait, composé désormais d’un no man’s land entre les murs de séparation à l’Est et d’un terrain vague à l’Ouest.

Au delà des répercussions politiques de la construction du mur, qui devient dès 1961 le symbole de la Guerre froide dans le monde entier, c’est la vie de toute une population qui va être bouleversée ce matin d’août 1961. 63 000 Berlinois de l’Est perdent leur emploi à l’Ouest, 10 000 de l’Ouest perdent leur emploi à Berlin-Est, et ce sont également des milliers de familles qui sont séparées pendant plus de vingt ans.

Surtout les “deux Allemagne” , à l’image des deux parties de la capitale, vont connaître une évolution bien différente. Ainsi, alors que Berlin-Ouest se modernise, Berlin-Est perd peu à peu de son animation. Sur le plan architectural, culturel, culinaire, un gouffre se creuse entre l’Est et l’Ouest. L’Est prend, sous le joug communiste, un retard économique qu’il mettra des années à rattraper.

“Ich bin ein Berliner”

La solidarité occidentale avec Berlin-Ouest se fait de plus en plus forte, comme le montre le discours du président américain John Fitzgerald Kennedy lors de son passage dans la capitale allemande.

Le 26 juin 1963, lors d’un voyage en Europe, celui-ci prononce un discours à Berlin-Ouest devant des centaines de milliers de personnes. Il y déclare “Ich bin ein Berliner” (“Je suis un Berlinois”). Le président américain entend par cette phrase choc faire savoir aux habitants de l’Ouest de Berlin que l’ensemble de l’Occident, appelé à l’époque le “Monde libre” , se sent solidaire de leur sort.

La population allemande, et notamment berlinoise, souffre beaucoup de la séparation familiale que représente le Mur. Nombreux seront ceux qui tenteront de le traverser, par des méthodes plus inventives les unes que les autres (valises, voitures coupées en deux, cartons…) et souvent à leurs risques et périls.

Ainsi, selon les recherches de la collectivité berlinoise de travailleurs “Collectif du 13 août” , société gestionnaire du Musée du Mur au Checkpoint Charlie, 245 personnes sont mortes en essayant de passer illégalement le Mur, même si le nombre exact de victimes est difficile à évaluer du fait du silence de la RDA sur ce sujet.

On sait cependant que les premières balles mortelles sont tirées par la police de la route le 24 août 1961 sur Günter Litfin, un jeune civil de 24 ans, près de la gare de Friedrichstraße, onze jours après la fermeture de la frontière, au cours d’une tentative d’évasion. Le 17 août 1962, Peter Fechter, 18 ans, est tué à son tour sur la “piste de la mort” . En 1966, deux enfants de 10 et 13 ans sont abattus par quarante balles au total. Chris Gueffroy est enfin la dernière victime du Mur, le 6 février 1989.

Ceux qui ne sont pas morts ont cependant mis en danger leur liberté, comme le prouvent les 75 000 hommes et femmes condamnés jusqu’à deux ans de prison en tant que “déserteurs de la république” . La peine dépassait en général cinq ans si le fugitif dégradait les installations frontalières, était armé, soldat ou détenteur de secrets.

Dans l’autre sens, un premier accord sur le règlement des visites de Berlinois de l’Ouest chez leurs parents de l’Est de la ville est signé le 17 décembre 1963 après d’âpres négociations. Il permet, du 19 décembre 1963 au 5 janvier 1964, à 1,2 million de Berlinois de rendre visite à leurs parents. D’autres arrangements suivent en 1964, 1965 et 1966. Après l’accord quadripartite de 1971, le nombre des points de passage entre l’Est et l’Ouest est porté à dix.

Au début des années 1970, l’Ostpolitik, politique de rapprochement entre la RDA et la RFA menée par Willy Brandt et Erich Honecker, rend la frontière entre les deux pays un peu plus perméable. La RDA simplifie notamment les autorisations de voyage, en particulier pour les retraités, et autorise les visites de courte durée d’Allemands de l’Ouest dans les régions frontalières.

Comme prix d’une plus grande liberté de circulation, la RDA exige la reconnaissance de son statut d’État souverain ainsi que l’extradition de ses citoyens ayant fui vers la RFA, ce que cette dernière s’évertuera à refuser.

9 novembre 1989 : le Mur tombe 1989 : l’année du changement en Allemagne

La fin des années 1980 est marquée, en URSS et dans plusieurs Etats de l’Europe de l’Est, par un vent de changement. En 1989, quatre ans après l’arrivée de Mikhaïl Gorbatchev à la tête de l’Union soviétique, la Hongrie ouvre son Rideau de fer et la Pologne, en nommant à sa tête Tadeusz Mazowiecki, membre du syndicat Solidarnosc, s’achemine vers la démocratie.

Mais en RDA, le gouvernement d’Erich Honecker s’oppose à toute libéralisation. Durant l’été 1989, sous le prétexte de partir en vacances en Hongrie, 25 000 Allemands de l’Est rejoignent alors la RFA en profitant des frontières ouvertes en Hongrie et en Tchécoslovaquie.

En RDA, l’opposition au régime prend de l’ampleur, notamment à travers de nombreuses manifestations comme le 2 octobre à Leipzig, où 20 000 personnes descendent dans la rue. Le Parti communiste tente alors de reprendre la main en se rénovant, mais les manifestations continuent.

Le 7 octobre, de passage à Berlin-Est pour le quarantième anniversaire de la création de la RDA, le président de l’Union soviétique Mikhaïl Gorbatchev indique aux dirigeants de la RDA que le recours à la répression armée est exclue.

À LIRE AUSSI19 août 1989 : le pique-nique paneuropéen, une des premières brèches dans le Rideau de fer 9 novembre : la nuit où le Mur est tombé

La nuit du 9 novembre est une nuit historique dans l’histoire de l’Allemagne, de l’Europe, et même du monde. C’est en effet cette nuit-là que le Mur de Berlin est ouvert, permettant aux Allemands de l’Est de passer à l’Ouest, et marquant le début de la chute du Rideau de fer et la fin de la bipolarisation du monde.

Bien que les causes profondes de la chute du Mur soient multiples, c’est une déclaration prématurée d’un membre du SED (Sozialistische Einheitspartei Deutschlands), parti politique de la RDA, qui semble l’avoir précipitée. Le 9 novembre 1989, Günter Schabowski accorde une conférence de presse retransmise en direct par la télévision du centre de presse de Berlin-Est, à une heure de grande écoute. Il y déclare que “Les voyages privés vers l’étranger peuvent être autorisés sans présentation de justificatifs - motif du voyage ou lien de famille” et, à une question d’un journaliste sur la date d’entrée en vigueur de cette nouvelle disposition, répond “immédiatement”.

Or celle-ci est extraite d’un projet de décision du conseil des ministres qui ne devait être communiqué que le lendemain. Et qui, pensaient les autorités de la RDA, suffirait à satisfaire la population sans provoquer de mouvement de foule. Or la nouvelle amène plusieurs milliers de Berlinois à se presser au postes-frontières situés le long du mur.

C’est ainsi que le point de passage de la Bornholmer Straße est ouvert peu après 23h, suivi d’autres points de passage tant à Berlin qu’à la frontière avec la RFA, marquant la chute du Mur de Berlin, dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 1989. Cet événement reste marqué dans l’histoire allemande sous le nom de “die Wende” (le tournant).

Dès le 9 novembre, les Berlinois entament la destruction du Mur. Présent à Berlin, le violoncelliste virtuose Mstislav Rostropovitch, qui avait dû s’exiler à l’Ouest pour ses prises de position en URSS, vient encourager les démolisseurs en jouant du violoncelle au pied du Mur. La photographie de cet événement deviendra célèbre et sera l’un des symboles de la chute du bloc communiste en Europe.

Cependant, les réactions de la population berlinoise sont surtout visibles le lendemain. Des files de voitures s’embouteillent en direction de l’Ouest et une véritable marée humaine se presse près de la porte de Brandebourg, sur et autour du Mur.

L’événement fait bien sûr la Une de la presse internationale et les réactions se multiplient. Face au gouffre économique entre les deux Allemagnes, Helmut Kohl, Chancelier de la RFA, annonce dès le 28 novembre 1989 un plan en dix points visant la réunification. Ainsi, le 12 septembre 1990, moins d’un an après la chute du Mur de Berlin, est signé le Traité de Moscou qui rend sa pleine souveraineté à l’Allemagne et le 3 octobre de la même année, les deux Allemagne (RFA et RDA) sont officiellement réunifiées.

Des citoyens ouest-allemands se réunissent devant une brèche dans le Mur de Berlin, sur la Potsdamer Platz en novembre 1989 - Crédits : US Department of Defense

Mais les conséquences de la chute du Mur et des événements antérieurs de l’année 1989 dépassent largement les frontières allemandes. Ceux-ci entraînent en effet le démantèlement de l’empire soviétique. A Prague, la Révolution de Velours (17-18 novembre 1989) met fin au communisme. En Bulgarie, le stalinien Todor Jivkov doit accepter son remplacement par un communiste plus ouvert, Petar Mladenov. En Roumanie, Ceausescu est éliminé plus violemment en 1989. En Union soviétique, les États baltes proclament leur indépendance en mars et mai 1990.

Fête nationale allemande

La date du 9 novembre a bien sûr été évoquée pour devenir la fête nationale de l’Allemagne, d’autant qu’elle célèbre également la proclamation de la république de Weimar en 1918. Mais cette date est aussi celle de l’anniversaire du putsch d’Adolf Hitler (9 novembre 1923), et de la Nuit de cristal, le pogrom anti-juif commis par les nazis le 9 novembre 1938. Le 3 octobre, jour de la réunification des deux Allemagnes, a donc été finalement choisi.

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L’absence du Kosovo à une réunion UE-Balkans occidentaux provoque de vives réactions

Euractiv.fr - mar, 18/07/2023 - 16:56
Le Premier ministre du Kosovo et son vice-Premier ministre étaient tous deux absents d’une réunion informelle réunissant les dirigeants de la région des Balkans occidentaux et des membres de la Commission européenne à Tirana lundi, ce qui n’est pas passé inaperçu au vu des récentes tensions avec l’Albanie.
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