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Défense

Les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan changent de nom et deviennent une « académie militaire »

Zone militaire - jeu, 03/06/2021 - 18:38

  En septembre 2020, dans la lignée de sa nouvelle « vision stratégique », présentée quelques semaines plus tôt par son chef d’état-major [CEMAT], le général Thierry Burkhard, l’armée de Terre a dévoilé le projet « ESCC 2030 » relatif à la réforme de l’enseignement des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, avec l’objectif de former des officiers susceptibles, le cas...

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Sahel : L’objectif n°1 des forces spéciales françaises est de capturer Iyad Ag Ghali, le chef du GSIM, « dans les prochains mois »

Zone militaire - jeu, 03/06/2021 - 17:55

Il y a exactement un an, Abdelmalek Droukdel, alors chef d’al-Qaïda au Maghreb islamique, était la cible d’une opération menée par les forces spéciales françaises de la « Task Force » Sabre dans la région de Talhandak, près de la frontière entre le Mali et l’Algérie. Le commandant des opérations spéciales [COS], le général Éric Vidaud, qui...

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Nouvelle inspection en Méditerranée par le FGS Berlin

Bruxelles2 - jeu, 03/06/2021 - 12:49

(B2) Le navire allemand de l’opération européenne de contrôle de l’embargo au large de la Libye (EUNAVFOR Med Irini), le FGS Berlin, a procédé mercredi (2.06) à une inspection sur le MV Nivin, un navire battant pavillon panaméen. Contrôle effectué en application des résolutions de l’ONU sur l’embargo sur les armes en Libye. « Rien de suspect n’a été trouvé et le navire a été autorisé à poursuivre son voyage » précise l’opération. (NGV)

(crédit : EUNAVFOR Med Irini)

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La fin du Transall inquiète à Clermont-Ferrand

Le mamouth (Blog) - jeu, 03/06/2021 - 10:27

Depuis 50 ans, le Transall est un des poumons d'activité de l'atelier industriel de l'aéronautique (AIA) de

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Exports : 2021 déjà mieux que 2020

Le mamouth (Blog) - jeu, 03/06/2021 - 10:06

Le porte-parole du minarm a présenté hier après-midi un rapport qui avait déjà très largement fuité

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ESN, la boîte à outils du soutien de Lynx

Le mamouth (Blog) - mar, 01/06/2021 - 16:55
Le sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) de Lynx compte 174 militaires, 130 autres étantPlus d'infos »
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Pourquoi et comment concevoir un beau CV ?

Aumilitaire.com - lun, 31/05/2021 - 15:30
Le Curriculum Vitae, appelé communément CV, est un document indispensable dans le cadre du recrutement. Outre la pertinence du contenu, la présentation du CV représente aussi un véritable atout pour le candidat. Vous pouvez notamment créer gratuitement un beau CV en ligne via une plateforme web spécialisée. L’importance d’avoir un beau CV L’utilité du CV, […]
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Le RMT est revenu au Tchad au printemps

Le mamouth (Blog) - lun, 31/05/2021 - 08:38

 Lors des récents évènements au Tchad, la France a déployé en urgence plusieurs moyens dédiés dans la

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Rwanda : « L’armée française s’est sans doute trop bien tiré du rapport Duclert »

Blog Secret Défense - dim, 30/05/2021 - 11:56

Un entretien avec l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, spécialiste de la violence de guerre, après le discours d’Emmanuel Macron à Kigali.

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Au Rwanda, la France est restée « aux côtés d’un régime génocidaire »

Blog Secret Défense - dim, 30/05/2021 - 11:51

Les propos du président Macron sont à l’honneur de notre pays

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Les tendances du défilé 2021

Le mamouth (Blog) - sam, 29/05/2021 - 17:11

Sauf modifications de dernière minute, le défilé du 14 juillet devrait reprendre une tournure plus habituelle

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"Les Estoniens ont grandi avec la menace russe, c'est dans leur ADN"

Le mamouth (Blog) - ven, 28/05/2021 - 12:39
Kersti Kaljulaid, la présidente estonienne a reçu ce matin les média français qui couvrent l’exercicePlus d'infos »
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L’urgence de la défense européenne (Josep Borrell)

Bruxelles2 - ven, 28/05/2021 - 10:15

(B2) Le Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité insiste : l’Europe ne peut plus se désintéresser des questions de défense. Dans un monde où s’imposent les rapports de force, elle doit user de tous ses outils pour garder sa place

Josep Borrell à Lisbonne (crédit : présidence portugaise de l’UE)
  • Ce propos est extrait de la préface de notre dernier ouvrage « La boite à outils de la défense européenne » (98 p.) qui vient de paraître.
  • Josep Borrell fait le point sur tout ce qui a déjà été fait, mais aussi les embûches qui se dressent sur le chemin. Sans trop d’ambages.
  • Un point intéressant, alors que se déroule ce vendredi (28.05) la réunion informelle des ministres de la Défense, à Lisbonne.

L’urgente nécessité de la géopolitique

L’Union européenne doit devenir un véritable acteur géopolitique. Tout dans notre environnement en rappelle l’urgente nécessité.

L’apparition des nouveaux empires

L’instabilité se développe aux confins de l’Europe, encouragée par les « nouveaux empires » ; de nouvelles menaces apparaissent dans le cyberespace pour nos démocraties, mais aussi pour nos infrastructures essentielles ; le multilatéralisme est affaibli et tous les domaines des relations internationales sont utilisés comme des armes dans une compétition mondiale de plus en plus vive…

Avoir un usage plus stratégique des outils

Que l’Union européenne adopte une posture plus géopolitique implique d’abord que nous fassions un usage plus stratégique des outils dont nous disposons pour gérer nos relations économiques avec le reste du monde en défendant mieux les valeurs et les intérêts des Européens. Et nous avons commencé à le faire de multiples façons. Mais cela implique aussi bien entendu que les Européens prennent mieux en charge leur propre sécurité, coordonnent davantage leurs moyens existants et se dotent de nouveaux outils pour faire face aux menaces émergentes.

La défense, l’étape la plus difficile de l’intégration européenne

Cela n’a jamais été la partie la plus simple du processus d’intégration européenne. D’abord parce que les questions de défense restent dans les esprits parmi les plus directement associées aux prérogatives des États nationaux. Et ensuite parce que les sujets de politique étrangère et de sécurité restent soumis à la règle de l’unanimité au sein de l’Union. Une unanimité que nos histoires, nos cultures, nos situations géographiques différentes ne permettent pas toujours d’atteindre aisément et rapidement. Malgré ces difficultés connues de longue date, les efforts engagés depuis trois décennies maintenant, et en particulier depuis l’adoption en 2016 de la Stratégie globale de l’Union européenne, commencent à porter leurs fruits : l’Union s’est progressivement dotée de nombreux outils pertinents dans ce domaine.

Des efforts à poursuivre

La crise déclenchée par l’épidémie de Covid-19 a montré à la fois l’ampleur des interdépendances à l’échelle globale et la dureté des rapports de force avec la diplomatie des masques, puis des vaccins. Mais elle mobilise aussi, de façon parfaitement légitime, les finances publiques à des niveaux inédits sur des enjeux sanitaires, économiques et sociaux. Malgré la pression qui s’exerce, et continuera à s’exercer demain, sur les finances publiques, il est essentiel que l’Union et ses États membres poursuivent les efforts engagés en matière de sécurité et de défense communes.

‘Nous n’avons pas levé le pied’

Sur le terrain

Malgré cette crise d’une ampleur inédite, nous n’avons pas levé le pied cependant au niveau européen sur le terrain de la défense depuis mon entrée en fonction. Nous avons lancé en effet l’opération Irini en Méditerranée pour faire respecter l’embargo sur les armes en Libye, élargi le mandat de l’opération Atalanta au large de la corne de l’Afrique, mis en place un nouveau concept de présence maritime coordonnée pour lutter contre la piraterie dans le golfe de Guinée ou encore renforcé les missions européennes au Sahel et lancé une nouvelle mission civile en République centrafricaine.

… comme dans les instruments

Nous avons également adopté les premières sanctions en réponse à des cyberattaques tout en renforçant nos capacités de lutte contre la désinformation. Nous avons aussi lancé le nouveau fonds européen de défense pour soutenir l’innovation dans les industries du secteur, tout en assurant la cohérence de ces actions avec les autres initiatives européennes dans ce domaine, notamment la coopération structurée permanente et la revue annuelle coordonnée de défense.

Une nouvelle culture stratégique en élaboration

Enfin, nous avons engagé la mise au point d’un Strategic Compass, une boussole stratégique, basée sur un diagnostic partagé des menaces qui pèsent sur l’Union. Elle vise à développer une culture stratégique commune, un préalable essentiel à une politique de sécurité plus intégrée.

L’Europe, le meilleur allié de l’OTAN

L’arrivée du Président Biden à la Maison Blanche a permis de relancer le dialogue transatlantique, notamment sur les questions de défense, et nous nous en réjouissons. Cela ne change rien cependant à la nécessité de renforcer les efforts des Européens pour mieux prendre en charge leur propre sécurité. Non pas parce qu’il conviendrait de remettre en cause l’alliance transatlantique qui reste bien entendu un pilier de notre politique de sécurité, mais au contraire pour la renforcer en devenant un meilleur allié des États-Unis au sein de l’OTAN.

Un chantier encore inabouti

Cet ouvrage le montre et nous en avons pleinement conscience : la politique européenne de sécurité et défense reste encore un chantier inabouti. Mais, comme nous l’avons montré déjà depuis décembre 2019, notre détermination est totale pour saisir toutes les opportunités afin de le faire progresser.

Josep Borrell

Haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité

La boite à outils de la défense européenne. 98 pages, 10 euros. Disponible ici.

Titres et intertitres sont de la rédaction – texte écrit avant les derniers évènements en Biélorussie.

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Crash d’avion de chasse en Suisse

Bruxelles2 - mer, 26/05/2021 - 18:37

(B2) Un avion de chasse F-5E Tiger II, de la force aérienne suisse, s’est écrasé mercredi 26 mai, lors d’un vol d’entraînement.

Un avion de chasse F-5E Tiger II (crédit : Département fédéral de la Défense)

Le lieu du crash est une zone non-habitée, dans la région de Melchsee-Frutt, au centre de la Suisse. Le pilote de l’appareil a pu s’éjecter à temps. Il a été secouru par la REGA (la garde aérienne suisse de sauvetage). L’avion avait décollé de Payerne, la plus importante base aérienne suisse (située dans le canton de Vaud). Il effectuait un vol d’entraînement comme « sparring-partner » avec des avions de chasse suisses F/A-18, selon les autorités suisses. La raison du crash reste inconnue.

(Jean-Stanislas Bareth, st.)

CommuniquéTélécharger

Heute gegen 09:00 ist ein F-5 der Luftwaffe bei Melchsee-Frutt abgestürzt. Der Pilot blieb unverletzt.
Der Tiger F-5 war in Payerne gestartet und befand sich auf Trainingsflug als Sparringpartner für die F/A-18 der Luftwaffe. Militärjustiz untersucht zurzeit die Unfallursache. pic.twitter.com/UO1K0MEdkl

— VBS – DDPS (@vbs_ddps) May 26, 2021

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Lynx, une missops face à la Russie

Le mamouth (Blog) - mar, 25/05/2021 - 22:24

Ni promenade de plaisir, ni opex, bienvenue à Lynx, une mission opérationnelle de l'armée de terre, une

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Le détournement du vol Ryanair par Minsk. Quelques réflexions à chaud pour la géopolitique de demain (v2)

Bruxelles2 - dim, 23/05/2021 - 22:40

(B2) La Biélorussie a-t-elle agi seule ? Cet incident est-il celui de trop pour le régime de Loukashenko ? Que signifie-t-il ? Un passage ou un changement stratégique ? Comment les Européens vont-ils réagir ? De façon unie ou comme d’habitude, avec des blocages ?

Entre l’Europe et la Russie, Loukashenko semble avoir délibérément choisi (crédit : Commission européenne – Archives B2 – août 2014 – de gauche à droite : C. Ashton, V. Poutine, A. Loukashenko)

Sur le détournement d’avion

Un appui technique russe ?

On ne sait pas encore grand chose sur la préparation, l’organisation et l’enchaînement exact des évènements lors de l’interception du vol FR4978 de Ryanair à destination de Vilnius. Mais ce type d’opération ne s’improvise pas totalement. Il faudra donc vérifier de près comment les autorités biélorusses ont agi, si elles ont agi entièrement seules ? Ou si elles ont bénéficié d’un appui technique, politique ou autre des services russes ? NB : il faudra aussi vérifier l’identité des Russes descendus en cours de route à Minsk.

L’incident de trop ?

Jusqu’à présent, le régime de Minsk réprimait intensément, mais en interne. Les Européens avaient réagi avec quelques sanctions, plutôt symboliques et mollassonnes, il faut le reconnaitre sur l’échelle de la temporalité des sanctions (cf. sanctions Syrie, Iran, Russie, etc.). Cet évènement rebat les cartes. Il est l’incident de trop, ou l’incident révélateur.

Une tactique de la provocation ?

Au niveau politique, on peut déjà voir une énorme ressemblance. La Russie a toujours cherché avant un Conseil européen décisif à attirer l’attention des Européens, à les tester, au besoin, voire à les provoquer. Tout au long de la séquence de la mise en place des sanctions européennes vis-à-vis de son intervention en Ukraine, au lieu de tempérer ou amoindrir, Moscou choisissait souvent pile le moment entre 72h et 24h avant un sommet pour faire une action provocante qui obligeait les Européens à durcir leur discours, ou au moins à convaincre les hésitants de se rallier aux positions des plus durs sur les sanctions.

Le ralliement de Minsk à Moscou est acté ?

Cet évènement est hautement symbolique. Le régime de Minsk a abandonné la tentation d’être un État tampon entre Russie et Europe. Il se rattache désormais clairement et se place délibérement dans l’orbite russe, abandonnant ainsi toute velléité d’indépendance.

Sur la réaction européenne

Tester les Européens, ou les unifier ?

Chacun parle de test des Européens. En fait, le test a déjà été fait. À plusieurs reprises. Quand les Européens ont été testés en leur chair et dans leur os, ces derniers temps, ils ont réagi, de manière plutôt unie. Cela a été le cas pour l’affaire ukrainienne (qui a pris une tournure beaucoup plus forte pour les Européens avec le tir et le crash de l’avion MH17). Cela a été le cas pour le terrorisme en 2015-2016. Cela a été le cas sur la négociation sur le nucléaire iranien, etc.

Sur la Russie, les Européens sont-ils unis ?

Parfois, il faut un peu de temps aux Européens pour se mettre d’accord. En général, les premières semaines sont un peu l’expression de la diversité européenne, chacun s’exprime, des veto s’esquissent. Au final, la position s’unifie. Parfois sous le coup d’évènements extérieurs. Paradoxalement, le Kremlin aide beaucoup les Européens à s’unir. Les sanctions vis-à-vis de la Russie sont le parfait exemple. Moscou espérait une cassure dans le bloc européen. Elle n’est jamais intervenue. Sujet polémique dans les années 2014-2015, il est devenu si ordinaire, que le renouvellement des sanctions se passe sous le niveau politique et ne fait à peine que deux lignes dans la plupart des médias européens. (1)

Une opposition hongroise à de nouvelles sanctions contre Minsk ?

La Hongrie de Viktor Orban qui s’est illustré à plusieurs reprises dans la peau du ‘Mister No’ européen. Une position qui tient parfois aux tréfonds de la politique étrangère hongroise, mais plus souvent aussi à un positionnement national (s’opposer à l’Europe n’est jamais mauvais) et européen (s’opposer permet d’élever le prix du ‘Oui’ ensuite). La Hongrie s’est ainsi opposée récemment au passage à la quatrième vague de sanctions, plus économiques. Dans l’affaire du détournement de Ryanair, le prix est trop cher. La pression des autres pays concernés est très forte. Et ils sont nombreux : de la Pologne à la Lituanie (pays de destination), en passant par la Suède, l’Allemagne, l’Irlande, la Grèce, etc. Le prix du ‘Non’ de Budapest serait trop cher pour les capacités politiques de la Hongrie.

Une vive réaction européenne

Au final, ce qu’on peut apprécier est la rapidité de la réaction européenne. On a rarement vu un tel concert quasi-unanime de solidarité se mettre en place. C’est un point à souligner dans des temps où la réaction est parfois plus évasive. En quelques heures à peine, les Européens ont convenu qu’il fallait passer aux conséquences, c’est-à-dire à des sanctions contre la Biélorussie. Il est vrai que la proximité d’un Conseil européen y a aidé. Quand les Européens se sentent menacés dans leur chair, ils réagissent avec toute la panoplie d’outils à leur disposition : messages diplomatiques, convocation d’ambassadeurs, sanctions individuelles, mesures économiques…

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Comparer avec les positions souvent divergentes sur Israël et Palestine est une erreur. C’est une zone infiniment plus délicate et complexe, tant au niveau des relations politiques, historiques, militaires.

Mis à jour avec le dernier commentaire sur la rapidité de la réaction européenne

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Le commandant Bouan dans le golfe de Guinée

Bruxelles2 - dim, 23/05/2021 - 15:09

(B2) Le patrouilleur de haute mer Commandant Bouan (F-797) a débuté jeudi (20 mai) sa permanence, dans le golfe de Guinée. Mission : assurer la surveillance maritime face à trois fléaux : la pêche illégale, la piraterie et les autres trafics illicites. C’est la 157e rotation de la marine nationale française dans le cadre de l’opération Corymbe. Des patrouilles qui s’inscrivent désormais dans les présences maritimes coordonnées au niveau de l’Union européenne.

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Dix ans après les « printemps arabes » : feu l’influence française ?

 


On se souvient d’abord d’une confusion extrême. La démission de Michèle Alliot-Marie en février 2011, à la suite de ses propos sur la situation tunisienne, trois mois après sa nomination au quai d’Orsay. La disparition de plusieurs interlocuteurs arabes encombrants mais familiers. Un processus décisionnel qui semble flotter malgré les efforts d’Alain Juppé, appelé pour redresser la machine diplomatique. La campagne libyenne de Bernard-Henri Lévy. Puis les regrets acerbes de Barack Obama pour avoir suivi la France en Libye.

2On se remémore ensuite un sentiment d’impuissance en réalité plus profond, plus ancien. L’attentat contre le Drakkar, quartier général des forces françaises à Beyrouth, en 1983, et le départ de cette France, dont les dirigeants assuraient qu’elle « n’avait pas d’ennemis ». Une Europe absente du processus israélo-palestinien supervisé par les États-Unis après 1991, et qui arrive trop tard, à Barcelone en 1995, pour accompagner une paix qui n’existe déjà plus. Les efforts français pour rester dans le jeu proche-oriental après les bombardements israéliens de Cana en 1996. Les navettes quasi mensuelles, mais vaines de Bernard Kouchner en 2007 pour tenter de trouver une issue à la crise institutionnelle libanaise, laquelle sera finalement dénouée à Doha.

3Bien sûr, il y eut des images fortes. Jacques Chirac dans la vieille ville de Jérusalem en 1996, houspillant la sécurité israélienne au plus grand bonheur des télévisions arabes. Jacques Chirac encore, quelques mois plus tôt à l’Université du Caire, appelant à une nouvelle politique arabe de la France. Jacques Chirac, toujours, recevant un accueil triomphal fin 2001 à Bab El-Oued. Jacques Chirac, surtout, s’opposant à la guerre états-unienne en Irak en 2003. Ces images ne sont pas négligeables et restent dans les mémoires. Elles rappellent que la France est là. On cherchera d’ailleurs à en créer de nouvelles : Emmanuel Macron à Beyrouth, prenant une femme libanaise dans ses bras au lendemain de l’explosion du 4 août 2020, après des mois de protestations contre un système moribond.

4Mais ces images ne changent pas la réalité profonde. La France subit une séquence difficile en Méditerranée depuis les « printemps arabes ». La région va de Charybde en Scylla. Et les temps qui s’annoncent risquent de réduire encore la marge de manœuvre.

Une séquence difficile

5Le « petit roi » Hussein de Jordanie entretenait des relations de confiance avec la France. Lors du voyage de François Mitterrand au royaume hachémite en novembre 1992, l’arrivée du Concorde présidentiel avait été filmée de longues minutes en direct, sur une télévision jordanienne fascinée par le faste majestueux de ce drôle d’oiseau français. C’est ensuite à l’hôtel Old Cataract d’Assouan, en 1995, que François Mitterrand choisit de passer son dernier Noël, sous la fidèle bienveillance d’Hosni Moubarak. Le « Docteur Chirac », lui, était régulièrement l’un des premiers acteurs informés par Yasser Arafat, au retour de ses voyages et discussions diplomatiques. Il félicitait le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali de ses scores improbables aux élections présidentielles : 99,45 % en 1999, 94,49 % en 2004. Il était l’ami de Rafic Hariri, dont il écoutait les conseils sur la politique moyen-orientale. Hassan II du Maroc, dont il était un intime, fut, avec la Garde royale marocaine, son invité d’honneur aux cérémonies du 14 juillet 1999.

Changement d’époque

6Mais déjà, une page d’histoire se tournait. D’abord avec la disparition physique ou politique de ceux qui l’avaient écrite. 


Lire la suite dans Revue internationale et stratégique 2021/1 (N° 121), pages 151 à 160

Inspection d’un porte-conteneurs en route vers Benghazi. Et dernier bilan de l’opération Irini

Bruxelles2 - jeu, 20/05/2021 - 14:45

(B2) Le commandant de l’opération européenne de contrôle de l’embargo au large de la Libye sera ce matin devant le Comité politique et de sécurité pour donner son dernier bilan. Juste au moment où celle-ci vient de boucler sa 13e inspection de navire suspect

Une inspection d’un navire suspect

Le navire amiral de la force européenne de contrôle de l’embargo en mer Méditerranée (EUNAVFOR Med), le San Giorgio, a abordé et inspecté mercredi (19 mai), au large de la Libye, le Cileen M, un navire porte-conteneurs battant pavillon togolais, qui se dirigeait vers Benghazi (Est de la Libye).

Le porte-conteneurs Cileen M (crédit : EUNAVFOR Med Irini)

« Rien de suspect n’a été trouvé ». Et le « navire a été autorisé à poursuivre son voyage » précise le QG de l’opération à Rome. Cette inspection s’est déroulée sans problème. « L’équipage et le capitaine se sont montrés coopératifs. » Le navire venait du port grec de Kalymnos, selon les sources maritimes.

C’est la 13e inspection effectuée par un navire européen dans le cadre du contrôle de l’embargo sur les armes ou le pétrole imposé par le Conseil de sécurité des Nations unies.

4 vols suspects reperé chaque semaine

Au dernier bilan, depuis près de 14 mois d’activité, l’opération Irini a enquêté sur « plus de 3200 navires et a surveillé 235 vols suspects ». Cela signifie près de 50 navires interrogés chaque semaine, mais surtout 4 vols « suspects » repérés chaque semaine. Ce n’est pas négligeable ! Un bilan que le contre-amiral Fabio Agostini, commandant de l’opération Irini, vient présenter ce jeudi (20 mai) devant les ambassadeurs des États membres réunis à Bruxelles au sein du COPS (Comité politique et de sécurité).

122 approches amicales

L’opération européenne a effectué 13 inspections et 122 visites amicales (ou ‘Friendly Approaches‘) à bord des navires marchands en Méditerranée venant ou allant vers la Libye. Elle a surveillé 16 ports et installations pétrolières libyens, 25 aéroports et pistes d’atterrissage.

23 rapports adressés à l’ONU

Toutes les informations récoltés lors de ces visites, inspections, entretiens, ainsi que par les observations satellitaires du SatCen ont été consignées soigneusement. L’opération IRINI a ainsi rédigé « 23 rapports classifiés » adressés au groupe d’experts des Nations Unies sur la Libye sur « des violations ou d’éventuelles violations de l’embargo sur les armes ». Ce des « deux côtés du conflit en Libye », prend-on bien soin de préciser du côté des militaires européens.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Entre aides publiques discriminantes et restrictions au travail des journalistes, la liberté d’informer mise en cause (v2)

Bruxelles2 - jeu, 20/05/2021 - 14:14

(B2) On peut proclamer sur tous les tons que la liberté de la presse est primordiale. Et que la diversité de la presse doit être préservée. Encore faut-il la mettre en application de façon concrète, en particulier au niveau économique…

Médias attendant dans la cour de l’Elysée © NGV / Archives B2 – Août 2017

Une liberté d’informer restreinte

Accéder à l’information est devenu plus difficile en ces temps de crise sanitaire du Covid-19. Au moment où se rouvrent restaurants et cinémas, les restrictions pour la presse demeurent. Les conférences de presse sont réduites au strict minimum. Quand elles existent, elles ne rassemblent qu’une poignée de journalistes, chargés, dans le meilleur des cas, de collecter et relayer les questions de leurs confrères (c’est le système de pool). Le plus souvent, elles sont remplacées par des visioconférences ou des « briefs » téléphoniques.

Quoi de plus facile alors que d’ignorer purement et simplement une question gênante posée sur une boucle WhatsApp ou dans une conversation Teams ? Ou tout bonnement de refuser à un journaliste d’assister à un briefing (NB : sous de fallacieux prétextes techniques, comme l’Élysée sait si bien le faire). Certaines organisations refusent tout bonnement les questions en direct, voire les questions tout court. Autre habitude désormais bien ancrée : le « micro tendu » à l’issue d’un déplacement ou d’une rencontre ne laisse la place, une fois de plus, qu’à un nombre très limité de questions, et permet de couper court à la première occasion. Créer et entretenir un réseau devient aussi plus difficile.

Or, poser des questions librement, demander des précisions, relancer pour obtenir un éclaircissement, s’autoriser à douter d’une affirmation… : autant il est possible de maintenir le lien avec une source par téléphone quand la relation est déjà bien installée, autant il peut devenir délicat de recueillir des informations sensibles ou inédites d’une personne qu’on n’a même jamais rencontrée…

Les différentes associations professionnelles de journalistes viennent d’adresser une lettre aux autorités françaises pour protester contre les restrictions à la liberté d’informer. « La situation sanitaire justifie certes la prudence, mais elle offre aussi à certains l’occasion de limiter l’accès à l’information les Français méritent de pouvoir accéder à une information libre et de qualité », critiquant-elles.

Lettre des associationsTélécharger

Des aides discriminantes

Autre élément, plus économique. Selon les derniers chiffres révélés par la La Lettre A, le gouvernement français, via les aides publiques à la presse, a plutôt aidé à la concentration des groupes de médias que leur diversité. Ainsi sur les 87 millions d’euros d’aides directes à la presse (hors aide à l’AFP et exonération de charges sociales) en 2019, 49 millions d’euros, soit plus de la moitié ont été versés à dix groupes uniquement. Un seul groupe, LVMH (Le Parisien, Les Echos, Investir…), capitalise à lui seul 16,8 millions d’euros. Suivi, de plus loin, par Le Figaro et Le Monde (1).

La distorsion de concurrence nuit gravement au pluralisme

« Une telle disproportion dans la distribution des aides constitue une préjudiciable distorsion de concurrence entre médias » interroge indique le SPIIL (Syndicat de la presse d’information indépendante en ligne, auquel appartient B2 (2)). « Sur ces 87 millions d’euros, en effet plus de 75 millions d’euros concernent exclusivement la presse imprimée en raison de la nature même des aides qui excluent la presse en ligne. » Ce qui est contradictoire avec la volonté de développer le numérique. Le SPIIL « réclame un rééquilibrage d’urgence pour l’année 2021 et une remise à plat des aides à la presse ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire tout le communiqué ici

  1. Des chiffres que la ministre française de la Culture Roselyne Bachelot a refusé de donner à nos confrères. En totale contradiction avec la pratique antérieure. Les chiffres sont certes disponibles, mais enfouis au fin fonds d’une base de données publiques Data.gouv.fr. Donc impossible à trouver, sauf volonté farouche…
  2. Précisons que B2 n’a pas touché un cent de subvention (ni fait de demande d’ailleurs)

Article complété avec les éléments de la lettre adressée par les associations de journalistes

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