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Défense

L’Europe embarque sur le Salamanca. La croisière s’amuse

Bruxelles2 - mar, 18/01/2022 - 10:00

(B2) Le sommet One ocean, organisé par la présidence française du Conseil de l’Union européenne, du 9 au 11 février, aura lieu en partie sur l’eau.

Le Salamanca, tout nouveau navire de la compagnie bretonne Brittany Ferries devrait être amarré dans la rade de Brest et accueillir les participants, notamment les différents chefs d’États et de gouvernement, indique le journal de la marine marchande.

L’idée est bonne. Mais, en pleine campagne électorale, elle risque de donner un air “la croisière s’amuse” à une réunion très sérieuse. Dont l’objectif annoncé est majeur : « définir un cadre juridique international de protection à la haute mer ».

Le fait que ce joyau écologique ait été construit… dans les chantiers navals de Weihai en Chine, n’est pas non plus un atout du Made in Europe au moment où on proclame l’autonomie stratégique et la nécessité de réindustraliser les territoires européens.

(NGV)

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Après Zapad 21, la Biélorussie annonce de nouvelles manoeuvres militaires avec la Russie

Zone militaire - lun, 17/01/2022 - 18:42

Après l’important exercice Zapad 21 [qui a lieu tous les quatre ans, nldr] et d’autres, de moindre ampleur, ayant eu lieu au cours de ces dernières semaines, la Biélorusse va accueillir de nouvelles manoeuvres conjointes avec la Russie en février prochain. C’est en effet ce qu’a annoncé le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, ce 17 janvier....

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Parlement européen. Quatre candidats au perchoir. Trois femmes, une favorite

Bruxelles2 - lun, 17/01/2022 - 12:30

(B2) Le décor est posé pour le renouvellement de la présidence du Parlement européen. Ce rendez-vous institutionnel à mi-mandat n’en est pas moins hautement politique.

  • Les députés européens se prononcent mardi (18 janvier), par un vote en plénière.
  • L’élection a lieu à la majorité absolue des votes valides, soit 50% des voix plus une, à bulletin secret, jusqu’au troisième tour si besoin. Si un quatrième tour est nécessaire, seuls les deux candidats ayant plus de voix y participeront. L’emportera celui qui reçoit le plus de voix.
  • Suivront l’élection des 14 vice-présidents et 5 questeurs. À partir de lundi 24 janvier, ce sera au tour des commissions parlementaires et délégations de renouveler leur président et vice-présidents.
Roberta Metsola – PPE

La favorite, Roberta Metsola

Dans les couloirs du Parlement à Bruxelles, cela ne fait plus aucun doute. C’est une femme qui sera élue à la tête de l’institution européenne pour la seconde partie du mandat (2019-2024). Sur les quatre candidatures déposées vendredi (14 janvier), trois sont des femmes. Parmi elles, celle du groupe de centre-droit du PPE, le premier groupe d’importance (en nombre de députés européens) : Roberta Metsola. Elle fait campagne depuis plusieurs semaines. C’est la favorite, un accord politique entre les groupes majoritaires voulant que la présidence à mi-mandat permette d’alterner la couleur politique. En l’occurrence, passer donc de la gauche (S&D) depuis 2019 avec David Maria Sassoli, à la droite (PPE) pour la deuxième partie du mandat (2022-2024).

Une candidate féminine mais pas assez féministe ?

Son nom est malgré tout loin de faire l’unanimité. Ses auditions par les différents groupes n’ont pas suffit à gommer les réticences liées à ses positions anti-avortement. « Il est vrai que ce serait un honneur d’avoir une femme comme présidente du Parlement européen. Mais ce n’est pas suffisant », glissait la Portugaise Margarida Marques (S&D). « La position de Roberta Metsola sur les droits des femmes ne nous rassure pas. Elle a voté contre l’avortement et a refusé toute législation sur la santé sexuelle et reproductive des femmes ».

L’accord politique toujours en négociation

La cheffe des sociaux-démocrates, Iratxe Garcia Perez, le répétait vendredi matin : « Après avoir entendu les candidats cette semaine, nous restons déterminés à construire une majorité pro-européenne qui permettra au Parlement de fonctionner avec responsabilité et stabilité, mais notre groupe doit être correctement représenté dans la maison. Nous cherchons également toujours à obtenir l’assurance que le prochain président du Parlement promouvra un agenda en accord avec nos priorités et nos valeurs. Pour l’instant, rien n’est décidé. »

Le choix du non choix ? À moins que… 

Les Sociaux-démocrates du S&D et les Libéraux centristes de Renew n’ont pas présenté de candidat. Faute de personnalité évidente pour le premier. Dans le respect des engagements pris en début de mandat pour le second, à savoir un accord politique d’alternance à mi-mandat. Mais la possibilité d’une candidature de dernière minute planait vendredi comme une rumeur insistante du côté du S&D — sachant que les candidatures peuvent encore être déposées jusque lundi 17h. Rien de tangible toutefois. Cette hypothèse témoignait en revanche de la fébrilité et de la tension autour de ce fameux accord politique recherché entre les trois “grands” (PPE, S&D et Renew). Toujours en négociation.

Alice Bah Kuhnke – Verts

La candidature surprise des Verts

Le groupe des écologistes Verts/ALE a lui décidé de « pimenter » le scrutin en proposant au dernier moment une candidate (Carnet du 13.01.22). La décision a été prise mardi soir (11 janvier) en réunion de groupe.

« Construire un Parlement européen plus féministe, durable et démocratique ». C’est l’accroche de celle qui a été choisi pour cette mission, Alice Bah Kuhnke. La Suédoise, vice-présidente du groupe, est membre notamment de la commission LIBE (libertés publiques) où siège également Roberta Metsola. Sa voix est réputée calme, « à l’image du président décédé David Sassoli », glisse une source connaisseuse.

La droite nationaliste a perdu sa bataille

K. Z – ECR

Les velléités de construire un ‘super’ groupe parlementaire né de l’éclatement des groupes actuels (ID, ECR et non-inscrits) a n’a pas réussi à voir le jour (Carnet du 7.12.21). Les groupes ID et ECR restent séparés. Annulant toute ambition pour le groupe ID de prétendre à une représentation au sein de la présidence du Parlement en opposant le nombre à la règle qui a prévalu jusque là entre les trois ‘grands’ , à savoir l’exclusion de l’extrême droite des postes à responsabilité. Cela reste bel et bien l’une des conditions à l’alliance, rappelée par Renew. Car « les nationalistes, qui méprisent nos valeurs communes, n’ont pas leur place dans ce dispositif ». Seuls les conservateurs (ECR) présentent un candidat. Le Polonais Kosma Zlotowski assume le rôle.

Sira Rego – GUE

La troisième femme à gauche

L’Espagnole Sira Rego porte elle la candidature de la gauche radicale (GUE). Comme elle l’avait fait en 2019 au début du mandat. Une candidature « résolument féministe », met en avant la Française Manon Aubry, co-présidente du groupe, comme pour faire front aux positions anti-avortement de Roberta Metsola.

Un scrutin très politique

Le décès du président sortant S&D, l’Italien David Maria Sassoli, a certainement étouffé les joutes d’une rentrée parlementaire endeuillée et peinée. Le scrutin n’en reste pas moins politique. L’issue dira si le Parlement européen pourra compter sur une ligne politique forte pour la fin du mandat, au gré d’un accord politique entre les trois groupes, ou si les alliances politiques devront se recomposer. L’enjeu pour l’institution européenne, la seule élue directement par les citoyens, n’est pas moindre. Il en va de son influence politique face au Conseil européen et à la Commission européenne…

(Emmanuelle Stroesser)

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Un Portugais aux commandes d’Atalanta au large de la Somalie. Avec des moyens limités

Bruxelles2 - lun, 17/01/2022 - 10:00

(B2) Le commodore portugais João Paulo Silva Pereira a pris à la mi-janvier le commandement de la force maritime de l’UE déployée au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta).

Le commodore Silva Pereira et son état-major (Photo : EUNAVFOR Atalanta)

A bord d’une frégate espagnole

Le Portugais est officiellement commandant de la force depuis le 12 janvier 2022 pour deux mois. Il a pris concrètement ses fonctions vendredi (14 janvier). Il n’opère pas à bord d’un navire portugais. Mais d’une frégate espagnole, l’ESPS Victoria (F-82), qui lui sert de navire amiral. Une habituée de la zone. Il est épaulé par un petit état-major (FHQ) composé d’une vingtaine d’autres marins, essentiellement portugais (cinq) et espagnols. Le commandement de l’opération (OHQ) est situé à Rota (Espagne), dirigé par le vice-amiral José M. Nunze Torrente.

C’est la 39e rotation du commandant de force de puis le début de l’opération en décembre 2008. Le précédent commandant de la force, le rear admiral espagnol Alejandro Cuerda Lorenzo, le 14 décembre dernier, remettait le commandant de force temporairement au commandant d’opération.

Un ancien officier du Corte Real

Âgé de 54 ans, Silva Pereira est un officier expérimenté. Entré dans la Marinha (la marine portugaise) en 1986, il a commandé la frégate Corte Real (F-332) entre 2010 et 2012. Le premier navire portugais engagé en 2011 dans l’opération anti-piraterie en 2011 dans le cadre de l’opération de l’OTAN Ocean Shield.

Une opération aux moyens limités

Les moyens de l’opération restent actuellement limités et fournis essentiellement par l’Espagne, qui soutient à bout de bras cette opération depuis ses débuts (2008). Madrid fournit ainsi le navire-amiral (et le seul navire), équipé d’un hélicoptère de type Agusta Bell AB212 (ou deux selon le moment), ainsi qu’un drone de type Scan Eagle, et un avion de patrouille maritime P3 Orion basé à Djibouti. Délaissée par les autres pays. Tous les autres pays se sont retirés. L’Allemagne n’a plus d’avion de patrouille maritime à offrir. La France n’y contribue que quand elle a le temps (souvent par le biais de ses moyens basés à La Réunion). La Grèce et la Suède ont d’autres préoccupations dans leurs eaux respectives, etc.

La fin abrupte d’Atalanta I, en attendant Atalanta II?

Ce pourrait être le dernier commandant de force de l’opération. Du moins dans son format actuel. Le Conseil de sécurité des Nations unies n’a en effet pas réussi à renouveler le mandat exécutif de l’opération que pour trois mois, jusqu’au 3 mars 2022. La Somalie ayant refusé de donner son autorisation pour la première fois depuis 2008. Sauf accord avec Mogadiscio ou décision internationale, les navires européens seront interdits d’entrer dans les eaux territoriales. Mais les Européens s’activent déjà pour une opération Atalanta II, qui aura une portée plus large et devra être revivifiée, dans le cadre des présences maritimes coordonnées (lire notre article à venir sur B2 pro).

(Nicolas Gros-Verheyde)

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La ferme, pour l'aguerrissement et le commandement

Le mamouth (Blog) - sam, 15/01/2022 - 15:36

Bergeries, fermes, le concept de sites d'entraînement dédiés pour les légionnaires et leurs chefs de

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Le grand 2 prend du badin

Le mamouth (Blog) - sam, 15/01/2022 - 15:21

Plusieurs anciens chef de corps du 2e RIMa prendront du galon cette année.

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L’embargo aérien contre le Mali non respecté par Air France, la Turquie et Ethiopian Airlines

Bruxelles2 - sam, 15/01/2022 - 15:11

(B2) Malgré la fermeture de l’espace aérien décrété par la CEDEAO, la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, contre le Mali, et certaines déclarations officielles, la compagnie française Air France continue de voler vers Bamako.

Capture d’écran sur le site d’Air France samedi matin (15 janvier) à 8h

Il est ainsi toujours possible de prendre des places pour la semaine du 24 janvier (*). Certes le vol peut toujours être annulé. Mais en rendant la réservation possible, le signal est désastreux. La compagnie continue d’assurer des vols directs ou à partir de Monrovia (Liberia) ou Banjul (Gambie). Deux pays pourtant membres de la CEDEAO !

Quant aux compagnies turque Turkish Airlines et éthiopienne Ethiopian Airlines, qui sont parmi les principales à desservir Bamako, elles continuent allègrement de desservir la capitale malienne, à partir de leurs hubs respectifs (Istanbul ou Addis Abeba), voire à partir de certaines villes africaines.

Les Européens ont cependant affirmé lors de leur réunion ministérielle informelle (Gymnich), ce vendredi (14 janvier) à Brest, un « plein soutien » aux mesures prises par la CEDEAO (lire : Les Européens bien embêtés par les sanctions de la CEDEAO contre le Mali). Apparemment, elles ont du mal à entrer en pratique.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) Dans la première version de l’article publiée samedi, le dispositif de réservation de Air France ne donnait la possibilité de prendre des places que en classe business, avec un prix important de plus de 3000 euros pour l’aller. Une recherche effectuée le lendemain avait fait tomber les tarifs, les faisant revenir à la normale, voire même au-dessous des concurrents pour un départ dans les jours suivants le 24 janvier.

Mis à jour dimanche 16.1 4h avec les nouveaux tarifs d’Air France

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Les soldats français ont combattu pour la liberté du Mali (Le Drian)

Bruxelles2 - sam, 15/01/2022 - 09:05

(B2) Ce qui se passe au Mali actuellement, avec des rapports de plus en plus acrimonieux entre la junte militaire, d’un côté, et la France, les Européens mais aussi les Africains de l’Ouest, de l’autre, interpelle. Une question qui était à l’ordre du jour du gymnich, la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères, à Brest ce vendredi (14 janvier).

Le ministre français Jean-Yves Le Drian répond à B2 sur le Mali (photo : EBS / B2)

L’évolution au Mali décevante ?

Nous avons pu interroger Jean-Yves Le Drian à la sortie de la réunion pour savoir s’il était « déçu » de l’évolution de la situation sur place. Un sujet qu’il connaît dans toute sa profondeur. L’actuel ministre français des Affaires étrangères était en effet en charge de la Défense, sous la présidence de François Hollande (dont il était proche), quand l’opération Serval (en 2013) a été déclenchée. Il est allé plusieurs fois au Mali et a rencontré plusieurs fois ses dirigeants successifs.

NB : Nous avons choisi de reproduire l’intégralité de la réponse (avec juste quelques interceptions pour faciliter la lecture).

Des soldats français morts pour le Mali libre

« Oui, c’était en Janvier 2013, j’ai un souvenir parfait de cette fin d’après-midi où on a déclenché les opérations, de Damien Boiteux, [le premier soldat français] mort pour que le Mali vive libre ». Et il y a eu d’autres soldats français qui sont tombés ensuite, comme en témoigne « le monument aux morts que j’ai initié dans le jardin de l’ambassade de France à Bamako. Nous avons combattu pour la liberté des Maliens. Et nous sommes toujours là, pour combattre le terrorisme et ceux qui veulent porter atteinte à cette liberté. »

Combattre le terrorisme et ouvrir une voie démocratique

Sans les soldats français, « ce pays serait devenu un État islamique, comme cela a été le projet de Daech à Rakka [Syrie]. Cette intervention a permis d’éviter cela et [également] de mettre en œuvre un processus démocratique. » Dès 2013, il y a eu ainsi « des élections présidentielles et législatives qui se sont retrouvées après ».

Une défaillance malienne sur les accords d’Alger

« Ce qu’il ne s’est pas passé après, c’est la mise en œuvre des accords d’Alger et la volonté de les mettre en œuvre. MAIS les accords d’Alger sont toujours là. Ce qu’il manque, c’est la volonté de les mettre en œuvre. » Et le ministre de saluer la prise de position de la CEDEAO « courageuse, qui fait référence à l’histoire et la propre sécurité des pays d’Afrique de l’Ouest ». Une position soutenue à « l’unanimité » par tous les pays européens.

Des manifestations

Jean-Yves Le Drian tient à ajouter un mot sur les manifestations de Bamako organisées par le gouvernement pour protester contre les sanctions africaines, et aussi contre la France. Une manifestation en pleine contradiction, estime le ministre. « La raison invoquée par la junte d’allonger la transition [démocratique] jusqu’à une durée pour cinq ans, ce sont des raisons de sécurité — “on ne peut pas voter car on n’est pas en sécurité” —. Je pense que si on est en situation de sécurité pour manifester, on doit être en situation de sécurité pour voter… »

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Le Mali dénonce la violation de son territoire par un avion français. La ministre botte en touche (v4)

Bruxelles2 - jeu, 13/01/2022 - 19:25

(B2) Interrogée sur la dénonciation par le Mali de « la violation manifeste » de son espace aérien par un avion militaire français de type A400M (immatriculé F-RBAN) vers Gao qui a « à la fois coupé son transpondeur pour ne pas être identifié et coupé ses moyens de communication » avec le contrôle aérien malien, la ministre française des Armées, Florence Parly a savamment botté en touche.

Une décision de la CEDEAO qui ne s’applique pas aux vols militaires

Les décisions, « prises par la CEDEAO dimanche de fermeture de l’espace aérien n’ont pas vocation à s’appliquer aux vols militaires », indique-t-elle. Et d’ajouter : « Nous avons donc établi des contacts à cette fin avec les autorités compétentes. » Objectif apparemment : éclaircir la possibilité de vols militaires pour les avions français.

Un communiqué officiel

Le gouvernement malien (de la junte militaire) a publié un communiqué assez peu commun mercredi (12 janvier). Les Maliens n’hésitant pas à indiquer que le vol a été détecté à l’aide de « capacités de détection aérienne récemment acquises ». Sans citer l’origine de ces capacités. Mais chacun aurait pu comprendre qu’elles pouvaient être russes.

Une procédure habituelle

Chacun sait en effet que les avions militaires qui volent vers le Mali coupent leur transpondeur par raison de sécurité. Et les autorités maliennes, plus que quiconque. Point qu’a pu confirmer B2 auprès d’un officier supérieur. L’équipage a « déposé un plan de vol validé par les autorités maliennes » et le transpondeur éteint est « une procédure habituelle au-dessus des terrains d’opération », indique notre interlocuteur.

Les accords de 2013 toujours en vigueur

Les accords conclus en 2013 au début de l’opération Serval « sont toujours valables », précise ainsi notre interlocuteur. De façon concrète, ils définissent les règles de déplacements français au Mali. C’est ainsi, selon notre lecture de l’accord SOFA (status of forces) signé avec Bamako qui s’applique. Ainsi, il est stipulé que le personnel français engagé dans le cadre de l’opération militaire « circule sans restriction sur le territoire de la République du Mali, y compris son espace aérien, en utilisant les moyens de transport dont il dispose et sans qu’il ait à solliciter un accompagnement par les forces de la Partie malienne ». Le document indique bien que ces dispositions sont applicables « jusqu’à la fin des missions du détachement français et son retour complet et définitif sur le territoire de la République française ».

… mais jusqu’à quand ?

Fin décembre, le ministre des Affaires étrangères malien a transmis à l’ambassade de France à Bamako une demande de révision de l’amendement signé en 2014, indique notre interlocuteur. Les discussions sont en cours. Elles sont gérées par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Un geste plutôt inhabituel

Ce geste est donc éminemment politique. C’est un avertissement sans frais à Paris. En réponse aux sanctions de la CEDEAO, que Paris a approuvé, à défaut de les avoir initié, mais aussi aux Européens qui seraient tentés de les suivre. Reste à savoir quelle sera l’étape suivante.

(Nicolas Gros-Verheyde, à Brest, avec Helen Chachaty à Paris)

Mis à jour avec les données techniques sur la coupure du transpondeur, les accords de 2013 sur les modalités de circulation et la demande de révision du document

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La défense déjà malmenée dans la présidentielle (actualisé 1)

Le mamouth (Blog) - mar, 11/01/2022 - 17:40

C'est sans doute la réforme que la minarm aurait dû mettre sur le haut de la pile. Hier, le minarm

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Décès à la KFOR

Bruxelles2 - sam, 08/01/2022 - 12:15

(B2) Un militaire macédonien est décédé à l’hôpital de Pristina vendredi (7 janvier) vers 18h15. Mort qui n’est pas liée « à un combat ». La force de stabilisation de l’OTAN au Kosovo, la KFOR, l’a confirmé ce samedi (8 janvier).

Ce militaire de carrière de 44 ans « portant les initiales IQ », était basé à Pec/Peja, selon le ministère macédonien de la défense. Victime « selon les premières informations d’une crise cardiaque », il a été pris en charge sur place par l’équipe médicale militaire, puis transporté par hélicoptère à l’hôpital. « À son arrivée il a pu être réanimé, mais peu de temps après, les médecins n’ont pu que constater son décès » indique le ministère selon la chaine kosovare RTV21.

« Je suis de tout cœur avec les familles et les amis du soldat et avec l’ensemble du contingent de Macédoine du Nord déployé au Kosovo », a notamment partagé le général hongrois Ferenc Kajari, chef de la KFOR.

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Thales décroche un contrat de 1,5 GEUR

Le mamouth (Blog) - ven, 07/01/2022 - 15:11

Mais c'est un contrat de MCO, et sur 10 ans ! Mais même avec cette réserve, les bulles ont dû gicler une

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Daphné Benoît présidente de l'AJD

Le mamouth (Blog) - mer, 05/01/2022 - 17:05

L'assemblée générale de l'association des journalistes de défense (AJD) s'est tenue ce matin à 11h. Elle

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Inspection d’un navire suspecté de transport d’armes au large de la Libye

Bruxelles2 - ven, 31/12/2021 - 07:45

(B2) Le navire grec HS Navarinon qui participe à l’opération européenne de surveillance de l’embargo (EUNAVFOR Med Irini) a procédé le 16 décembre à une inspection d’un navire considéré comme suspect au large des côtes libyennes

Fouille des containers par les marins grecs en présence d’un membre de l’équipage (photo : EUNAVFOR Med Irini)

Le porte-containers était suivi depuis plusieurs jours déjà, « soupçonné d’avoir violé l’embargo sur les armes de l’ONU contre la Libye ». Mais la mer agitée et les vents forts ont empêché toute arrivée en sécurité sur le navire. Ce n’est qu’au bout de deux jours, quand les conditions de mer sont devenues plus acceptables, que l’équipe de visite du HS Navirinon (1) a pu être hélitreuillée depuis un hélicoptère sur le navire.

Les forces spéciales ont d’abord « sécurisé la zone » — indique-t-on au QG de l’opération à Rome. Ils ont ensuite « vérifié » les documents du navire. Puis ils ont procédé à l’inspection de plusieurs conteneurs « soupçonnés d’être chargés de matériel illégal ». Inspection effectuée « conformément à la résolution de l’ONU»  (la 2292 pour les intimes de la chose onusienne). « Rien de suspect n’a [finalement] été découvert ». Le navire — dont le nom n’a pas été communiqué et soigneusement masqué sur les photos officiea donc été libéré et a pu poursuivre sa route vers un port d’escale.

(NGV)

(1) Cette frégate de la classe Meko 200 HN (F-461) a été incorporée dans la marine grecque en 1995 après son rachat aux Pays-Bas. Construite dans les ateliers navals de De Schelde à Vilssingen au milieu des années 1970, elle a été engagée durant 15 ans dans la marine néerlandaise sous le nom de HNLMS Van Kinsbergen et le numéro de coque F-809.

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Déjà un premier programme défense présidentiel disponible

Le mamouth (Blog) - mer, 29/12/2021 - 20:21

Ce petit malin a grillé la plupart des grosses écuries politiques du moment, et pas des moindres (LR,

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La France aux commandes de la force de réaction rapide de l’OTAN

Bruxelles2 - mer, 29/12/2021 - 19:15

(B2) La France prend, samedi prochain, 1er janvier 2022, le commandement de la VJTF, la force militaire de l’OTAN de réaction rapide. Ce pour une durée d’un an.

Formation aux appuis feux tactiques interarmées (Photo : Brigade Franco-Allemande)

Une force un peu plus rapide que la NRF

La création de cette force est récente. La VJTF, pour Very High Readiness Joint Task Force (ou force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation), a été décidée lors du sommet de l’Alliance de Pays de Galles en septembre 2014. Il s’agit de doter les forces euro-atlantiques d’un outil plus efficace et adapté après l’intervention russe contre l’Ukraine. Elle est forte de quelques milliers d’hommes, pouvant être déployés en quelques jours (1).

Autour de la brigade franco-allemande

La VJTF française sera constituée autour de la brigade franco-allemande, qui formera le noyau de la force, en particulier, le 1er régiment d’infanterie et le 3e régiment de hussards (Rh). D’autres pays (Espagne, Portugal et Pologne) doivent également fournir des forces. Elle sera dirigée par le quartier général du corps de réaction rapide français (CRR-Fr), basé à Lille.

Des Alliés déterminés à se défendre

La feuille de route de cette VJTF est claire : pouvoir « défendre n’importe quel Allié » comme l’a défini le secrétaire général de l’OTAN : « À une époque de défis sécuritaires sans précédent, il ne doit y avoir aucun malentendu sur la détermination de l’OTAN : nous sommes solidaires pour défendre et protéger tous les Alliés ».

Entre Turquie et Allemagne

La France succède à la Turquie, qui a dirigé la force en 2021. L’Allemagne prendra le relais en 2023. Le JFC (commandement des forces interarmées de l’OTAN) de Brunssum (Pays-Bas) assurant le commandement de l’ensemble de la force de réaction de l’OTAN.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Le concept de la NRF, la force de réaction de l’OTAN, avait quelque peu vieilli et imposait un changement. Trop lourd (jusqu’à 40.000 hommes), trop lent, cette force n’était plus vraiment adaptée aux enjeux de rapidité.

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Next-Generation Logistics Ship: Austal USA invité à plancher sur le projet

Lignes de défense - mar, 28/12/2021 - 10:36

Les futures probables projections de forces navales ou terrestres dans le Pacifique obligent l'US Navy à revoir ses capacités de ravitaillement. Il s'agit de remplir trois missions: "refuel, rearm, resupply" dans des environnements hostiles (les fameux "Contested Environments"). D'où le concept de "Distributed Maritime Operations" qui devrait permettre d'effectuer cette triple mission en évitant de faire concentrer le feu ennemi sur les gros ravitailleurs actuels (les T-AO, T-AKE, T-AOE).

Le 21 décembre, dans un communiqué de presse, Austal USA a annoncé qu'il avait été retenu par l'US Navy pour travailler sur le projet de NGLS (les ravitailleurs de nouvelle génération); le chantier naval d'Alabama aurait reçu une enveloppe de 2,8 millions de dollars pour les études préliminaires.

Dans son projet de budget pour l'année fiscale 2022, la Navy a demandé 27,8 millions de $ pour des études de R&D, comme le précise un brief du CRS actualisé le 22 décembre. D'autres chantiers seront certainement retenus pour livrer, eux aussi, des études sur le design des futurs ravitailleurs dont six sont supposés être livrés au cours des années fiscales 2023-2026. 

La Navy n'a pas encore arrêté le nombre final de NGLS; on parle de 18 à 20 unités.

Question prix, dans un document du 9 décembre 2020, la Navy avançait le chiffre de 150 millions de dollars. Ce qui semble très raisonnable; mais ce n'est pas surprenant parce que les NGLS, aussi appelés "Next-Generation Medium Logistics Ship" sont appelés à être plus petits que les actuels CLF (les Combat Logistics Force Ships qui assurent le ravitaillement à la mer des porte-avions, des navires de combat de surface, des bâtiments de projection et des navires amphibies).

De nouveaux CLF sont d'ailleurs en construction; il s'agit de navires de la classe de John-Lewis (TAO205), dont le premier de la tranche de six a été mis à l'eau en janvier 2021. 20 pétroliers-ravitailleurs de ce type pourraient être livrés à la Navy au total. Sur ce sujet, voir mon post de 2016

 

 

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La direction de la Maintenance Aéronautique retient Flying Eye pour fournir des nano et micro drones

Lignes de défense - mar, 28/12/2021 - 09:00

Un marché pour la "fourniture de micro et nano drones au profit du ministère des armées, accessoires et prestations associées " a été attribué à la société SAS FLYING EYE. Cette société a été achetée en 2017 par Azur Drones

 L'accord-cadre a pour objet la fourniture de micro et nano drones au profit du ministère des armées, mais il comprend aussi des prestations associées puisque les quatre objectifs de l'accord cadre sont :
- l'entrainement à la détection pour la lutte anti-drone ;
- l'entrainement à la neutralisation pour la lutte anti-drone ;
- la formation ;
- l'expérimentation.

La valeur totale finale du marché  est de 6 millions d'euros, hors TVA.

La durée de validité du marché est de 48 mois.

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Quels intérêts français en Nouvelle-Calédonie ?

EGEABLOG - lun, 27/12/2021 - 15:15
En 2021, la France s’est intéressée au Pacifique pour deux raisons : d’une part à cause du revirement australien sur le contrat de sous-marins, d’autre part à cause du troisième référendum d’indépendance en Nouvelle-Calédonie. Gageons que 2022 connaîtra moins d’intérêt pour la zone car usuellement, la métropole ne porte guère attention à ces régions éloignées. La Nouvelle Calédonie est éloignée de 16.000 km de la métropole, quasiment à son opposé géographique du globe (aux antipodes). Cette île de 18.000 km² se situe au nord-est de la grande île australienne. Elle appartient donc de fait au continent océanien, tout comme la Polynésie d’ailleurs. C’est d’ailleurs tout le problème… En effet, l’Océanie est un continent mal perçu. Si l’on retrace l’histoire des continents, on s’aperçoit que leur nombre a évolué : ils sont passés de deux (cf. la Revue des deux-mondes : l’île Afro-asiatique, l’île Amérique) à trois (conception traditionnelle des Grecs avec l’Asie, l’Europe et l’Afrique) puis à quatre (jonction des deux approches précédentes : Afrique, Amérique, Asie et Europe) puis à cinq (adjonction de l’Océanie) et aujourd’hui à six (car on a découvert que l’Antarctique était un continent). Des six, l’Océanie est le plus problématique car elle est composée d’une agglomération d’îles où la dimension terrestre cède le pas à la dimension maritime. De plus, elle est disposée dans le Pacifique sud, océan lui-même très vaste et peu favorable à la navigation, à cause justement des étendues. Ainsi, la Nouvelle-Calédonie est éloignée de 1.400 km de l’Australie, de 1.480 km de la Nouvelle-Zélande. L’île la plus proche, Vanuatu, est à 540 km. A titre de comparaison, la Corse est éloignée de 180 km de Menton, quand il faut parcourir 780 km pour aller de Marseille à Alger. En élevant la perspective, le géographe constate que la Nouvelles Calédonie se situe à 4.500 km de la Chine, soit en gros la distance entre Paris et Abidjan ou près de deux fois Paris-Moscou. La conclusion est assez limpide : la Nouvelle-Calédonie est d’abord assez isolée dans un continent lui-même isolé. Elle ne fait pas vraiment partie de l’espace indopacifique dont on nous parle tant ces derniers mois. Pourtant, certains n’ont cessé de la citer comme pierre angulaire de nos intérêts dans la zone. Cela pouvait avoir du sens quand elle s’insérait dans un réseau plus vaste. En ce sens, le grand contrat de sous-marins signé en 2016 avec l’Australie contribuait à cet objectif, tout comme les négociations toujours en cours avec l’Indonésie. Depuis l’accord AUKUS de l’été 2021 qui a vu la rupture de l’alliance australienne, cette stratégie est à plat et la Nouvelle-Calédonie est redevenue un isolat stratégique, trop loin de la métropole pour réellement appuyer une stratégie régionale. La Nouvelle-Calédonie a toujours été négligée par la France. Tardivement colonisée, elle paraissait trop loin (même du temps de l’Indochine) pour susciter l’intérêt. Le dispositif militaire actuel est lui-même très juste : les Forces armées de Nouvelle Calédonie (les FANC) sont maigres : le régiment de service militaire adapté a plus un rôle social que militaire. Ne reste donc côté terrestre que le RIMa du Pacifique-Nlle Calédonie (RIMaP-NC), petit bataillon au matériel vieillissant et accueillant surtout des compagnies tournantes venant de métropole. La base aérienne 186 dispose de quelques appareils eux aussi hors d’âge. Quant à la Marine, elle compte une frégate de surveillance et deux patrouilleurs pour assurer le contrôle d’une zone qui fait la moitié de la Méditerranée. Ces bâtiments sont également obsolètes. Ce dispositif malingre ne démontre pas une grande stratégie, même si les enjeux régionaux ne semblent pas d’abord militaires. Ils pourraient être économiques au travers du nickel, dont le Caillou est le troisième producteur au monde. Toutefois, le manque d’investissement à mis à mal les sociétés locales alors que le métal est de plus en plus recherché. Cependant, cette production minière permet à la Nouvelle Calédonie d’avoir la plus grande richesse des DOM COM avec un PIB / h de plus de 20.000 €/h. A noter que cette richesse est très inégalement répartie avec des disparités territoriales, ethniques et sociales criantes. Alors, si la France n’a pas d’intérêt positif à la Nouvelle Calédonie, celle-ci demeure un enjeu. En effet, le débat ne porte pas tellement sur l’Asie orientale (le vrai sujet de ce qu’on appelle Indo-Pacifique) mais sur une partie du Pacifique, celui de la mer de Corail et alentours. Un petit détour par l’histoire s’impose : pendant la Deuxième guerre mondiale, la guerre du Pacifique se déroule à proximité. Guadalcanal est à moins de 1.500 km et les Américains s’installent sur le caillou à partir de 1942, allant jusqu’à déployer 20.000 hommes (deuxième garnison du Pacifique après San Francisco). Ainsi, la Nouvelle-Calédonie est une base arrière de la lutte d’influence qui se déroule dans l’ouest du Pacifique, entre Micronésie et Mélanésie. Tuvalu, Nauru, Fidji, Vanuatu, Tonga, Samoa : autant d’ex-colonies devenues indépendantes et qu sont désormais ciblées par le pouvoir chinois. En effet, Pékin ne cherche plus seulement à prendre le contrôle de la mer intérieure, celle qui sépare son rivage de la première chaîne d’îles partant du Japon jusqu’à Taïwan (mer de Chine Orientale) puis vers les Philippines et l’Indonésie (mer de Chine méridionale) : via la poldérisation des Spratleys et Paracels, l’objectif est quasiment atteint. Pékin veut aller plus loin et prendre pied sur la deuxième chaîne d’îles, comprenant notamment celles que je viens de citer. En vassalisant un certain nombre d’entre elles, la Chine desserrerait l’étau américain sur l’océan. Observons ce qui s’est passé à Vanuatu : il s’agit du nom des anciennes Nouvelles Hébrides, ce condominium franco-britannique devenu indépendant en 1980. L’île de 12.000 km² compte 300.000 habitants et est surtout connue pour le risque qu’elle court de submersion, avec l’élévation des eaux des continents à la suite du réchauffement climatique. Si au début de son indépendance, Port-Vila (la capitale) noua de nombreux accords avec la France, elle se tourna ensuite vers l’Australie et désormais vers la Chine. Celle-ci prend une place de plus en plus importante, investit dans le secteur économique et construit des bâtiments symboliques et très visibles, en échange d’une dette colossale. On parle d’un port en eau profonde et d’un réseau de télécommunication et d’une base militaire , même si Vanuatu dément et rappelle être non-aligné. « De la Papouasie aux Tonga, cette diplomatie de la dette forme une "ceinture" très fermée. Qu’on en juge. D’ouest en est, la République populaire de Chine a installé son pouvoir financier en Papouasie, aux Etats fédérés de Micronésie, au Vanuatu, aux Fidji, aux Samoa, à Tonga, à Niue. Et plus récemment, en 2019, les îles Salomon et Kiribati sont entrées, à leur tour, dans le giron de Pékin » . Dans cette perspective, la Nouvelle-Calédonie constitue un pion dans la ceinture entourant l’Australie et joignant Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Indonésie. Le soutien probable de la Chine aux indépendantistes kanaks doit être compris à cette aune. Il s’agit bien d’une partie de jeu de go et les îles du Pacifique se prêtent particulièrement à ce calcul. Ainsi, la Nouvelle Calédonie constitue-t-elle pour la France d’abord un atout passif « je l’ai moins pour ce qu’il me rapporte que par ce que tu obtiendrais si tu l’avais ». C’est ce qu’on bien compris les indépendantistes. Pour eux, agiter sans cesse le spectre de l’indépendance, trouver les moyens de contester l’incontestable (en l’occurrence la légalité et la légitimité de la série des trois référendums tenus à la suite des accords de Nouméa), permet d’être toujours en position de négocier de nouveaux subsides avec Paris, dans un marchandage délétère qui ne porte aucun projet d’avenir. Et Paris, agacé mais n’en pouvant mais, de mettre la main au portefeuille. O. Kempf
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Deux Skyhawk de Top Aces pour le premier exercice ADAIR mixte avec l'USAF-Europe

Lignes de défense - lun, 27/12/2021 - 14:37

C'est effectivement une première: autour du 15 décembre, deux Skyhawk de l'ESSD Top Aces ont été intégrés à un escadron de l'US Air Forces in Europe-Air Forces Africa. Les deux appareils ont été déployés sur la base aérienne allemande de Spangdahlem. La photo ci-dessus montre le ravitaillement d'un A-4

Les deux avions ont travaillé de concert avec la 52e escadre de chasse (les "Sabers") dans le cadre d'une évaluation conjointe entre avions de l'USAF et appareils affrétés à des sociétés spécialisées comme Top Aces (photos Tech. Sgt. Maeson L. Elleman). Il s'agissait de vérifier l'interopérabilité des deux flottes.

 

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