Le président du parti Jil Jadid, Soufiane Djilali, ne mâche pas ses mots : «L’Algérie est entrée dans une anarchie totale ! Toutes les institutions du pays sont bloquées.» Bien entendu, Soufiane Djilali parle de la vacance du pouvoir. «Voilà bientôt quinze jours que Bouteflika est totalement absent. Même ses proches disent qu’ils ne peuvent plus le contacter», assénait encore le président de Jil Jadid au cours d’une conférence de presse qu’il animait, hier mercredi, au siège du parti à Zeralda.
«L’entourage du Président, avec le consentement de Bouteflika lui-même, prend le pays en otage.» Soufiane Djilali, qui a mené campagne, aux premières lignes, contre le quatrième mandat, persiste et signe : il faut appliquer l’article 88 de la Constitution et prononcer officiellement la vacance du pouvoir. Comment ? «Il y a des institutions habilitées pour cela. La Constitution en prévoit également le mécanisme.» Or, pas du tout dupe, le président de Jil Jadid soulignera sur ce point : «Je sais que ce ne sera surtout pas le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, qui le fera ; lui , il a déjà été complice dans une opération d’usage de faux en acceptant un dossier médical délivré par on ne sait qui.» Il parle, bien sûr, du dossier de candidature de Abdelaziz Bouteflika, déposé en mars 2014. «Même le président du Conseil de la nation, censé assurer l’intérim en cas de vacance du pouvoir, est lui-même malade. Nous sommes dans une situation d’arbitraire totale !»
Pour Soufiane Djilali, les choses sont claires : les décisions sont prises au nom de Bouteflika mais à son insu. «Même pour le groupe des 19, seuls les présidents ou SG des partis du pouvoir y ont répondu. Pourquoi Ahmed Ouyahia, par exemple, qui est directeur de cabinet du Président n’a-t-il pas répondu à ce titre, préférant la casquette de secrétaire général du parti pour le faire ?»
L’absence ou l’incapacité de Bouteflika est d’autant plus vraie, explique encore Soufiane Djilali, que le secrétaire général du FLN, Ammar Saâdani, «se permet même de s’ingérer dans le domaine de la politique étrangère ! N’est-ce pas que cela relève des prérogatives exclusives du président de la République ? Et puis, où est le ministre des Affaires étrangères ?»
La situation est également telle, dira encore Djilali que «l’on a poussé la comédie jusqu’à reproduire la salle du Conseil des ministres de la présidence, pour les besoins de l’image et donner l’impression que Bouteflika tient ses réunions à El-Mouradia alors que tout le monde sait que cela se déroule juste à côté, ici même à Zeralda.» Quelle solution propose-t-il alors, pour mettre fin à cette situation, ou, plus clairement, pour prononcer la vacance du pouvoir ? «Le Conseil national de sécurité doit se réunir pour cela (…) Il ne reste en fin de compte que l’institution militaire pour mettre fin à cette situation. L’armée doit assumer ses responsabilités.
C’est elle qui a ramené Bouteflika et c’est également à elle de trouver une solution.» Ce disant, Soufiane Djilali enchaînera en répondant à Ammar Saâdani. «Ammar Saâdani s’enorgueillit de ce que les faiseurs de rois comme il les appelle ne sont plus là. Pourquoi ne poussera-t-il pas ce raisonnement jusqu’au bout pour réclamer le départ du roi que ces faiseurs de rois ont fabriqué ? Bouteflika est un président artificiel. C’est même devenu une simple image virtuelle.» Bouteflika est même «un Président illégal puisqu’il est élu sur la base d’une Constitution qu’il avait violée en 2008. La révision de la Constitution de 2008 s’est faite en violation de la Constitution elle-même».
Le patron de Jil Jadid croit aussi dur comme fer que la solution réside dans le camp de l’opposition. «Depuis deux ans, cette opposition existe et cela, de l’aveu même du pouvoir.»
Il annoncera par la même occasion une prochaine conférence de l’opposition, analogue à celle dite de Mazafran. «Pour la prochaine réunion de l’Icso, moi je proposerai, au nom de Jil Jadid, d’inviter un membre du groupe des 19, Lakhdar Bouregaa, pour nous expliquer leur démarche.» La proposition de Jil Jadid sera-t-elle acceptée par ses pairs dans l’opposition ?
K. A.
Les Verts sous la houlette de l’entraineur français Christian Gourcuff qui ont validé leur ticket qualificatif pour la phase des poules de la coupe du monde 2018 en Russie, sont désormais conscients que le plus dur reste à faire.
Recruté pour qualifier les Verts au prochain mondial 2018 en Russie, le sélectionneur national Christian Gourcuff sait pertinemment que rien n’a été encore acquit.
Les Algériens qui réussi à valider leur ticket qualificatif pour le troisième et dernier tour des éliminatoires de cette prestigieuse compétition planétaire, croisent les doigts et attendent avec impatience le tirage au sort de la phase des poules. Vingt sélections se sont qualifiées pour cette dernière étape avant la phase finale prévue en Russie en 2018. Ces sélections seront reparties en cinq groupes de quatre.
Le premier responsable à la barre technique des Vert qui avoue qu’il a déjà rempli une première partie du contrat à savoir de placer l’Algérie dans une bonne position pour se qualifier à la phase finale de la CAN 2017, confirme en outre que le plus dur reste à faire. « J’estime que nous avons réalisé le plus important à savoir de passer l’écueil de la Tanzanie. Je suis totalement conscient de ce qui nous attend dans l’avenir. Le plus dur sera la phase des poules.
C’est à ce stade de la compétition que nous devrons redoubler d’efforts et bien se concentrer sur notre objectif. Les sélections qui se sont qualifiées au dernier tour des qualifications sont toutes à prendre au sérieux », a indiqué le technicien français Christian Gourcuff après la victoire d’avant-hier.
Restera, restera pas !
Pour ce qui de sont maintien à la tête de la barre technique des Vert, le technicien Français Christian Gourcuff, n’a rien évoqué et compte prendre tout son temps avant de se fixer. En tous cas, Gourcuff aura suffisamment du temps puisque la phase des poules ne débutera qu’à partir du mois de juin prochain. Une réunion est prévue entre l’entraineur Gourcuff et le président de la Fédération algérienne de football Mohamed Raouraoua pour trancher cette affaire.
« Les deux derniers mois ont été particulièrement difficiles pour moi, à tel point que j’aurais pu démissionner à n’importe quel moment. Mais je ne l’ai pas fait, car il n’aurait pas été correct de lâcher l’équipe à la veille d’une double confrontation contre la Tanzanie, décisive pour la qualification au prochain tour des éliminatoires du mondial.
A présent que l’objectif a été atteint, je prendrai quelques jours pour réfléchir, puis je verrai le président Raouraoua », a avoué le premier responsable à la barre technique des Vert, après la large victoire d’avant-hier face à la Tanzanie.
De son côté, le président de la Fédération algérienne (FAF) Mohamed Raouraoua, a refusé catégoriquement de faire le moindre commentaire en ce qui concerne l’avenir du coach Christian Gourcuff à la barre technique des Verts.
Le patron du département de Delly Brahim vaut faire savoir aux medias que cette question n’est pas à l’ordre du jour en ce moment. Gourcuff, signalons-le, a fait l’objet de critiques acerbes dans l’entourage de la sélection après les deux prestations qualifiées de médiocres face à la Guinée et le Sénégal. D’ici à juin, le sors du sélectionneur sera plus claire…
Par : MOURAD SALHILe gardien d’une station de pompage d’eau potable de Mechtras (30 km au sud de la wilaya de Tizi Ouzou) a été retrouvé mort par balles, sur son lieu de travail, dans l’après-midi du mardi, a-t-on appris de sources sécuritaires. Selon les précisions fournies par notre source, la victime A. Rachid (35 ans) atteint à la mâchoire a été découvert assis un fusil de chasse entre les mains, peu après 16 h, mardi. Le corps de la victime a été déposé à la morgue de l’hôpital de la localité alors que les services de sécurité ont ouvert une enquête pour déterminer, avec exactitude les circonstances du drame.
Un groupe de travail a été installé, hier, pour étudier l’opportunité des mesures proposées par le ministère du Commerce en matière de contrôle de la conformité des produits importés, selon un communiqué du ministère.
Ce groupe intersectoriel est composé des représentants des ministères du Commerce, des Finances, de l’Agriculture ainsi que des services douaniers. Lors de la réunion, le groupe de travail a examiné un document du ministère du Commerce, présenté par le directeur du Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes, contenant 15 nouvelles propositions de mesures de contrôle à mettre en œuvre et qui doivent être ajoutées à la procédure de contrôle en vigueur, et ce, au niveau des postes frontaliers afin de renforcer le dispositif existant, explique le ministère. Il a été retenu que certaines de ces mesures peuvent, d’ores et déjà, être appliquées dans l’immédiat. Elles concernent les modalités de délivrance des autorisations d’admission de produits sur le territoire national, l’information du consommateur, les conditions d’importation de produits industriels et les frais d’analyse des échantillons prélevés dans le cadre de la répression des fraudes, détaille la même source.
Néanmoins, il a été relevé que la mise en œuvre d’autres mesures opérationnelles nécessitait la révision, à court terme, de certaines dispositions réglementaires. Il s’agit, essentiellement, de trois décrets exécutifs relatifs aux conditions et modalités, respectivement, de contrôle aux frontières de la conformité des produits importés, de l’établissement de la facture, du bon de transfert, du bon de livraison et de la facture récapitulative et celui des modalités de fabrication, de conditionnement, d’importation et de commercialisation des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle.
PRIORITES
En outre, la démarche proposée se veut un instrument technique universellement usité et conforme aux accords de l’OMC «devant permettre de rationaliser les importations et de renforcer les dispositifs de contrôle des marchandises aux frontières», explique encore le ministère. Ainsi, les membres de ce groupe de travail mixte ont mis l’accent, en cette étape, sur les priorités en matière de contrôle des produits aux frontières. Ces priorités concernent la nécessité de coordination entre tous les acteurs intervenant dans le contrôle des marchandises, l’urgence de disposer d’un système d’information et de données partagé entre les différentes institutions, le renforcement du contrôle des produits agricoles en étroite collaboration avec le secteur de l’Agriculture et la modernisation et la mise à niveau des institutions de contrôle aux frontières. L’encadrement et l’assainissement des opérations d’importation des marchandises et le renforcement du dispositif de contrôle des produits industriels et la lutte contre l’introduction sur le marché national de produits contrefaits figurent aussi parmi les priorités de ce groupe. A rappeler que, lundi dernier, une autre brigade centrale mixte avait été installée par le ministre du Commerce pour mener des enquêtes sur les cargaisons bloquées définitivement dans les principaux ports de commerce. Ses missions consistent à procéder à une enquête nationale approfondie au niveau des ports, ports secs, aéroports, postes terrestres et entrepôts sous douanes pour s’enquérir du devenir des cargaisons bloquées définitivement dans les principaux ports de commerce depuis le 1er janvier 2015.
Une vision plus claire de l’agenda économique de l’Algérie, dont une rapide sortie de la crise née de la baisse des prix pétroliers, est au centre des préoccupations du Conseil national économique et social (CNES).
En recevant, hier mercredi, une délégation de la Banque mondiale qui effectue une visite en Algérie dans le cadre de la coopération, le président du CNES Mohamed Seghir Babes a mis en fait en relief l’impérieuse nécessité pour l’Algérie d’aller vite vers une indépendance vis à vis des hydrocarbures. Un objectif inscrit à l’agenda de la coopération avec la Banque mondiale, selon M. Babes, selon lequel ’la visite de la délégation de la Banque mondiale s’inscrit dans la perspective de conduire une coopération plus forte sur des objectifs qui seront de plus en plus élevés et de long terme».
Cité par l’APS, il a expliqué que ’les efforts à entreprendre doivent permettre au pays de s’affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures », un dossier qui a été dans cette perspective largement discuté avec les représentants de la BM. «Eviter de tomber dans les erreurs du passé est une priorité.
Des erreurs qui ont été générées par la trop forte dépendance aux ressources énergétiques», estime-t-il, avant de relever qu’il est ’impératif de revisiter un certain nombre de choses et des façons de faire ainsi que nos systèmes de gouvernance dans leur ensemble». Les solutions de sortie de crise et les moyens de diversifier l’économie nationale ont été, lors de cette entrevue avec les représentants de l’institution de Bretton Woods, largement développés, et M. Babès a fait part de son côté des différentes suggestions du CNES sur les moyens de consolidation de l’économie du pays.
Les deux parties ont également discuté, lors de cette entrevue, des réglementations régissant l’économie algérienne, de la formation, du système bancaire et de la nécessité de sa mise à niveau ainsi que de la politique de subventions assurée par l’Etat au profit de certains produits stratégiques. Une rencontre sur ce dossier des subventions aux produits de large consommation avec des experts sur la conjoncture économique nationale sera organisée le 23 novembre à Alger par le CNES.
Un document portant sur l’analyse de la conjoncture éco-sociale sera présenté par le CNES lors de cette rencontre. M. Babes a indiqué que ’lors de cette rencontre, on espère arriver à une vision consensuelle de ce que nous donnent à lire les éléments consignés par le document sur l’analyse de la conjoncture afin de voir ce que cela appelle comme mesures de court, moyen et long termes pour aller à une résilience solide et robuste», avance-t-il.
En point de mire de cette rencontre, l’analyse de la situation dans le domaine des subventions de l’Etat à certains produits de large consommation comme le blé ou les carburants, qui profitent aux couches aisées et celles démunies. Un débat doit être instauré sur ce dossier, d’autant que des experts du CNES avaient formulé un certain nombre de propositions dans le cadre d’une rencontre tenue, en septembre dernier, avec des membres du gouvernement sur la révision du système des subventions de l’Etat.
Pour eux, il est inconcevable que les consommateurs, quel que soit leur niveau de vie, bénéficient tous des subventions assurées pour les produits de large consommation. Ils estiment qu’une politique de subventions plus ciblée serait la meilleure option, d’autant que le tiers des produits subventionnés font l’objet de contrebande vers les pays voisins, réduisant donc l’efficacité de la politique de subvention de l’Etat.
La délégation de la Banque mondiale, composée d’une vingtaine d’experts spécialisés dans différents domaines, est chargée par ailleurs d’élaborer un «document stratégique» qui devrait servir à l’Algérie pour son développement économique à moyen et à long termes, a indiqué le représentant résident de la BM à Alger, Emmanuel Noubissié Ngankam. En septembre dernier, le gouvernement algérien avait sollicité la BM »pour l’accompagnement sur un certain nombre de sujets, notamment une réflexion prospective sur le développement économique de l’Algérie», explique-t-il.
La majorité parlementaire, composée des députés du FLN et du RND, a dit oui aux propositions du gouvernement contenues dans le projet de Loi de finances 2016 d’augmenter les prix des carburants. Les membres de la commission des finances de l’APN ont même fait mieux. Ils ont proposé pour l’essence des augmentations supérieures à celles suggérées par le gouvernement dans son projet.
Selon un membre de la commission des finances, les députés issus du FLN et du RND se sont mis d’accord pour une augmentation de 6 DA sur le prix du super et du sans-plomb contre 5 DA proposé par le gouvernement.
Par ailleurs, la commission a rejeté in extremis l’article 71, qui donne l’entière liberté au ministre des Finances d’opérer des transferts budgétaires entre les secteurs après l’adoption du projet de Loi de finances et ce sans revenir au Parlement. « C’est inédit et grave. Le gouvernement est censé appliquer les budgets tels qu’adoptés par le Parlement. En cas de changement, il est impératif de revenir au Parlement », précise notre source. Le vote a été très serré. Une seule voix de différence. « Pour cet article, l’opposition a été soutenue par plusieurs députés de la majorité », soutient notre interlocuteur.
L’autre article rejeté permettrait à l’État de céder le foncier des projets touristiques. Il a été proposé par le ministre du Tourisme.
L’opposition n’a pas pu, par contre, maintenir l’article de loi qui oblige les sociétés étrangères à réinvestir une partie de leurs bénéfices en Algérie. La disposition a été supprimée comme souhaité par le gouvernement.
Les étudiants des cités universitaires ont exprimé à plusieurs reprises à travers les médias et réseaux sociaux une profonde déception quant aux mauvaises conditions vécues à l’intérieur de leur résidences.
La dégradation des conditions de vie des étudiants, sur le plan de leur prise en charge au niveau des résidences universitaires, se généralise. La situation est de plus en plus « intenable ». Et ce, malgré les sommes colossales injectées dans le secteur, l’étudiant souffre encore le martyre à cause d’une gestion « maladroite » des oeuvres universitaires.
Les étudiants de ces cités universitaires ont exprimé, à plusieurs reprises, à travers les médias et réseaux sociaux une profonde déception quant aux mauvaises conditions vécues à l’intérieur de leur résidences, vu la médiocrité qui y règne, manquant d’hygiène et ne répondant pas aux normes requises. Pourquoi cette sourde oreille de la part des autorités concernées ? Qu’attendent-ils pour mener des enquêtes sur le terrain pour venir s’enquérir de la situation ? Néanmoins, des problèmes et des insuffisances demeurent en matière d’hébergement, de sécurité et de restauration.
Ces trois volets ont souvent été la source d’incidents au sein des cités. C’est de loin la sécurité sur tous les plans qui fait défaut et qui est la plus fréquente revendication des étudiants. Au cours de ces dernières années, un effort remarquable a été réalisé par l’État dans la réalisation des infrastructures universitaires, mais le hic est là. C’est que la gestion de ces dernières n’est pas à la hauteur des aspirations.
Il n’est pas accompagné par les mesures adéquates pour remonter la pente. De telles conditions amènent ceux qui ont fait part du malaise que les étudiants vivent au sein de ces cités universitaires, à se demander comment ils pourront se consacrer sereinement à leurs études. Sachant que seulement à l’échelle africaine, l’université algérienne est à la traîne dans le classement des meilleures universités.
Cette situation confirme, encore une fois, les retombées des situations néfastes que subissent nos futurs cadres. Jusqu’à aujourd’hui, rien ne semble avoir été fait pour éviter que d’autres drames ne se produisent. A juste titre, la cité universitaire de Bab Ezzouar a connu le 13 novembre dernier une tragédie, qui consiste en le décès d’un étudiant, suite à une chute accidentelle du balcon de l’un des blocs de cette cité. Cet étudiant de 26 ans s’appuyait sur la rambarde du balcon quand celle-ci a cédé et l’irréparable s’est produit.
L’étudiant n’a malheureusement pas survécu à la chute. Selon le site électronique Algérie Patriotique, la mère de la victime aurait interpellé Hadjar sur cette situation qui perdure et s’élève en effet contre le bricolage à la cité U de Bab Ezzouar qui devient dangereux pour la vie des résidents. Attendrons-nous d’autres victimes pour remettre de l’ordre dans la maison. A bon entendeur !
Idir Ammour
Une jeune femme voilée à été blessée au cutter mercredi à Marseille par un homme l’accusant d’être une terroriste. Depuis les attentats, plusieurs actes islamophobes ont été constatés dans la ville.
Moins d’une semaine après les attentats de Paris, les actes islamophobes se multiplient en France. A Marseille, une jeune femme voilée a été agressée mercredi à la sortie d’une bouche de métro par un homme lui reprochant, selon les déclarations de la victime, d’être une terroriste.
L’agresseur, âgé d’une vingtaine années aurait fait référence aux signes religieux de la jeune femme, qui portait un hijab (voile laissant le visage apparent). Il l’aurait assimilée à une terroriste, avant de lui asséner un coup de poing et de la blesser légèrement au thorax avec un objet pouvant être un cutter, a indiqué la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP).
Des tags islamophobes dans la villeLa victime, qui a appelé la police et a été conduite aux urgences, s’est vu prescrire deux jours d’ITT. L’enquête a été confiée à la sûreté départementale, dont les fonctionnaires assurent mettre « tout en oeuvre pour identifier et interpeller l’auteur » de cette agression.
Depuis les attaques du 13 novembre, plusieurs tags islamophobes ont été constatés dans le département, notamment à Aix-en-Provence, a également indiqué le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Laurent Nunez.
A la veille des débats autour du projet de loi de finances de 2016 au niveau de la chambre basse du Parlement, l’opposition monte au créneau pour dénoncer et critiquer ce texte. A ce propos, le président du MSP, Abderrezak Makri, a accusé hier des hommes d’affaires d’être derrière quelques propositions, sans les citer.
Le chef du MSP, Abderezak Makri, a animé hier une conférence de presse à Alger, qu’il a consacrée au PLF 2016 qui sera présenté aux députés dimanche prochain.
Le MSP qui est présent à l’APN dans le cadre de l’Alliance verte n’a pas attendu les débats pour s’exprimer sur ce texte et son patron a adressé hier une analyse critique et inquiétante sur quelques articles contenus dans ce projet. Selon Makri, les députés du MSP font une guerre au niveau de l’APN, «même si les équilibres ne sont pas faciles».
Makri alerte aussi que les réserves de change ne pourront assurer que 23 mois et s’attend même à une crise budgétaire en 2017 avec une facture d’importation de 70 milliards de dollars prévue pour 2016. D’autre part, le patron du MSP explique l’augmentation des transferts sociaux de 7% dans ce contexte de crise financière comme une manière pour les autorités de gagner du temps. Ainsi, on ne comprend pas si le MSP est contre la politique sociale de l’Etat alors que plusieurs formations politiques appellent à son maintien. Pour Makri, le PLF 2016 «n’est pas une loi nationale».
Evoquant quelques articles, le chef du MSP cite l’article 66 qui selon lui ouvre la voie à l’abandon de la règle 51/49 et pour Makri, les initiateurs de cette loi auraient pu opter pour le maintien de cette règle dans les secteurs stratégiques et ouvrir les autres. Il dénonce aussi l’article 53 relatif au foncier dédié à l’investissement dans le tourisme.
Selon Makri, même les députés de la majorité sont contre certaines dispositions du PLF 2016 mais ils cèdent à la fin. Dans ce cadre, il critique le recours à des augmentations dans le carburant et l’électricité.
Il cite aussi l’article 71 qui stipule la création d’un mécanisme pour garantir l’équilibre budgétaire, donc décider des transferts budgétaires, par exemple de fonctionnement à l’équipement. Pour Makri cette proposition est une atteinte aux prérogatives du Parlement qui a la mission de contrôle et d’interroger le gouvernement à travers la présentation de la déclaration de la politique générale et possibilité de retrait de confiance.
Il a également dénoncé l’article 26 qui attribue selon ses explications, la mission de statuer sur les recours au niveau local aux présidents des chambres du commerce et d’industrie alors que cette fonction était assurée auparavant par le juge. Toutefois, le président du MSP a tenu à précisé que son parti n’est pas contre le privé mais le voit comme partenaire principal dans l’édification de l’Etat, cependant, il faut que les chances soient équitables entre tous les opérateurs.
S’agissant de sa vision économique, pour le patron du MSP, il faut une transition économique consensuelle à travers une tran-sition politique. Fidèle à la plateforme de Mazafran à travers notamment une transition démocratique, qui est selon lui, la seule initiative qui répond aux conditions portant souveraineté, égalité et pas de leadership entre ses composants.
En réponse à une question sur les rumeurs relatives à l’organisation des présidentielles anticipées en 2016, le patron du MSP soutient cette hypothèse. Interrogé sur l’affaire Chakib Khelil, Makri a affirmé que les récentes déclarations de Saadani sur le sujet dans lesquelles, il avait déclaré que Khelil était parmi les bons ministres qu’a connus l’Algérie, il s’agit d’«une pression sur la justice» dira le patron du MSP car selon lui, l’affaire est entre les mains de la justice et qu’il faut la laisser terminer son travail.
Pour rappel, le Sg du FLN avait déclaré dans un entretien à une télévision privée que l’ancien ministre de l’Energie et des Mines a été victime d’un complot et qu’il n’y a pas eu de corruption à Sonatrach, alors qu’une affaire relative à des commissions versées par Saipem, une filiale du groupe italien ENI, est en cours à Milan.
Il est à noter que l’initiative de la coordination pour les libertés et la transition démocratique date maintenant de plus d’une année et peine à aboutir. Makri affirme que son parti ne veut pas aller vers la confrontation avant de lancer : «on n’est ni contre une personne, ni un parti, ni un système politique». S’agissant du groupe des 19, Makri a déclaré que ces derniers n’ont qu’à rejoindre l’opposition qui est bien organisée.
N. C
«Nous ne reculerons pas», affirme Mme Louisa Hanoune dans cet entretien où elle évoque ses craintes de voir le pays sombrer dans l’abîme si rien n’est entrepris. Selon elle, le président de la République est apte à les écouter et prendre des décisions si la réalité lui parvient.
Le Soir d’Algérie : Depuis la conférence que vous avez animée, y a-t-il eu réponse, ou des signaux de la présidence de la République ?
Louisa Hanoune : Nous n’avons reçu aucune réponse officielle de la présidence de la République. Nous sommes toujours en attente que le Président prenne la décision de nous recevoir ou de ne pas nous recevoir et qu’il nous la fasse parvenir officiellement. Ceci dit, la rumeur bat son plein. Certaines personnes proches du pouvoir disent qu’il recevra cinq personnes parmi le groupe, d’autres disent que ce ne sera qu’une seule personne, mais jusqu’à l’heure, nous n’avons rien d’officiel.
Des personnes proches de la présidence de la République ou des institutions de manière générale nous disent aussi qu’il ne faut pas arrêter, et qu’il n’y a aucune raison pour qu’il ne vous reçoive pas car la démarche est légaliste, mais il n’y a rien de concret à ce jour. C’est la raison pour laquelle nous maintenons notre décision.
Nous avons justement animé un point de presse pour évaluer politiquement la démarche et nous considérons qu’elle a eu un succès éclatant. Et là j’insiste pour remercier les médias privés qui, dans leur écrasante majorité, ont traité cette information en toute objectivité parce qu’ils ont compris tout de suite son importance, sa portée et l’objectif politique recherché.
A savoir, rencontrer le Président pour lui faire part de nos inquiétudes partagées par la quasi-totalité des Algériens et donc des médias que ce soit sur le plan politique, économique, social… et parce que nous doutons de la paternité de certaines décisions qui sont à notre avis contradictoires avec la démarche et la pensée politique du président de la République. Notre lettre est d’une telle clarté, d’une telle simplicité qu’elle ne devrait faire l’objet d’aucune interprétation.
Nous attendons donc, nous sommes des militants, nous aurons le souffle long. N’oubliez pas que parmi nous il y a sept anciens moudjahidine qui ont participé à la lutte de Libération nationale y compris avec les armes, ils ont la patience. C’est pareil pour les autres, chacun d’entre nous s’est battu sur son terrain.
Notre démarche est très respectueuse, elle ne s’attaque ni au président de la République, ni à sa famille, elle se résume à une demande d’audience destinée à interpeller le premier responsable du pays pour lui faire part de nos inquiétudes. Nous sommes algériens, nous savons qu’il est très sensible de toucher à la famille, à l’un des leurs. En tant qu’Algériens, nous savons aussi qu’il faut s’attaquer au politique, non pas à la santé d’un responsable.
Avez-vous eu des contacts informels avec des personnalités proches du pouvoir ou de la présidence pour discuter de cette démarche ?
Je préfère ne pas en parler.
Vous avez évoqué l’existence d’un pouvoir parallèle. Comment se manifeste-t-il ?
Ce pouvoir parallèle obscur, illégal, illégitime existe et cela est confirmé chaque jour. Je vais m’expliquer. Vous savez, il y a des centaines de milliers d’Algériens qui ont écrit au président de la République y compris à travers la presse où nous prenons connaissance chaque jour de lettres qui lui ont été adressées.
Ces citoyens sont souvent victimes d’arbitraire et demandent de l’aide, il s’agit aussi de cadres qui veulent attirer son attention sur le siphonnage des fonds publics sur des malversations, la corruption mais ces lettres ne lui parviennent jamais à mon avis. Nous le savons car nous même lorsque nous voulons lui faire parvenir un courrier, il faut entreprendre des démarches. Pour le dépôt de la lettre en elle-même, ce n’était pas simple. A l’entrée, on exige du porteur de la lettre d’avoir un cachet d’un parti, d’une institution ou d’une association, ce qui veut dire que les citoyens sont exclus, ils n’ont pas le droit de s’adresser à leur Président, et c’est très grave.
C’est même d’une extrême gravité car elle laisse entrevoir une rupture des liens positifs entre les citoyens et l’Etat. Nous savons que le président de la République est le plus haut responsable et premier magistrat.
Or le président de la République que nous connaissons tous ne délègue jamais sa parole, ses pouvoirs, pas même aux membres de l’exécutif. C’est sa personnalité, il est comme cela. Il peut envoyer le Premier ministre le représenter à l’étranger, mais il ne lui délègue pas ses pouvoirs. Du point de vue de la Constitution, c’est d’ailleurs le président de la République qui est seul habilité à s’adresser directement à la nation. Personne n’a le droit de parler quel que soit son statut en son nom même pas son chef de cabinet.
Nous, nous avons demandé à être reçus, c’est notre droit mais ne voilà-t-il pas que les deux secrétaires généraux des partis prétendument majoritaires sont montés au créneau avec une extrême violence nous traitant de tous les noms d’oiseaux et nous déniant le droit de nous adresser au Président de tous les Algériens. Ils expliquent cela par le fait qu’ils étaient son porte-parole durant l’élection présidentielle, or les élections sont terminées, le Président est dans l’exercice de ses fonctions.
A moins qu’ils veulent nous dire qu’ils sont les tuteurs du président de la République et c’est d’une extrême gravité comme dérive. Il y a eu des attaques contre d’anciens moudjahidine, d’anciens condamnés à mort. Khalida Toumi a été ministre pendant douze ans et c’est Abdelaziz Bouteflika qui l’a nommée et reconduite car il avait confiance en elle, quand ils s’attaquent à elle avec une telle férocité, ils attaquent en fait celui qui l’a nommée et qui lui a fait confiance.
Ce dérapage démontre qu’il y a confiscation des prérogatives du président de la République. Pour nous, cela confirme que le Président ne peut pas être au courant de tout ce qui se trame dans le pays. D’abord parce que nous n’avons pas obtenu de réponse ce qui implique que les canaux de communication sont obstrués ou alors inexistants.
Des personnes, certaines sont en fonction dans des institutions, d’autres même pas, ont usurpé les prérogatives du Président et décident en son nom ce qui nous amène à douter davantage sur le fait que notre lettre lui soit parvenue. Si nous étions dans une situation normale, s’il n’y avait pas eu détournement, confiscation, il aurait répondu soit officiellement soit par un biais informel, c’est comme cela qu’il agit en disant oui ou non et en expliquant le pourquoi. Nous attendons toujours qu’il le fasse. Mais il y a plus que cela. Depuis un an, il y a eu des développements alarmants dans le pays.
Lesquels ?
Des personnes sans aucun statut officiel parlent au nom de l’Etat, du Président, du Premier ministre à l’intérieur et l’étranger. Hier un entrepreneur est allé voir le ministre de l’Energie, à la fin de la rencontre c’est lui qui a fait les déclarations et non pas le ministre en disant qu’il s’est engagé à ouvrir tel secteur or seul le Président est habilité à le faire puis il porte un jugement sur un ancien ministre très respectable Monsieur Yousfi parce qu’il était souverainiste. Tout cela car le président du FCE avait refusé d’être reçu avec les présidents des autres organisations patronales comme le voulait M. Yousfi parce qu’il considère qu’il a un statut à part.
En fait, il a plus qu’un statut de ministre, il a un statut de président de la République puisqu’il parle avec des ambassadeurs. Il parle avec des responsables, il va à l’étranger, il engage le présent et l’avenir de notre pays et nous annonce par là même que le chiffre d’affaires de l’organisation qu’il représente est monté de 20 millions de dollars à 35 millions de dollars en un an. Bien sûr c’est aux dépens de tout ce qui est public mais aussi au reste de l’organisation patronale du secteur privé traditionnel. C’est encore une des dérives que nous avons abordées dans la lettre.
Ce n’est pas un hasard si nous l’avons entamée en évoquant le point relatif à la souveraineté nationale, le droit de préemption détourné de la loi de finances avec des explications terrifiantes. L’Etat se démet de ses responsabilités, il se fait hara-kiri et n’a plus le droit d’intervenir sur le plan économique et donc le pays doit être livré au pillage étranger et local.
Seul le Président a pourtant le droit de juger des ministres, de nommer, de démettre mais voilà un homme qui n’a rien à voir avec les institutions qui porte des jugements sur des ministres et quels ministres : M. Yousfi. Nous pensons donc que le Président est isolé en quelque sorte, il n’est pas au courant de la réalité du pays. Nous avons donc demandé audience pour savoir s’il a décidé ces reniements, s’il a rompu avec ses engagements et ses décisions antérieures.
Parmi la meute qui s’est déchaînée, il y a ceux qui disent qu’il a changé d’avis, que c’est son droit. Non, il n’a pas le droit de changer d’avis parce qu’il a un mandat populaire, il est comptable et responsable devant le peuple entier. Il n’a pas le droit par exemple de revenir sur le droit de préemption, la règle 51-49, sur les obligations qu’il a imposées lui-même aux étrangers d’investir à l’intérieur, l’équivalent des avantages qu’ils ont reçu. Il ne peut pas revenir sur des engagements fondamentaux qu’il a pris.
Sa profession de foi est là, elle ne contient pas ce tsunami qu’on prépare, qu’on met en œuvre, on démantèle tout. Les réactions nous démontrent clairement que les institutions sont en état de déliquescence de même que certains centres oeuvrent pour la destruction de l’Etat algérien. Nous sommes fidèles à la Révolution algérienne, au million de martyrs, les anciens qui ont mené cette guerre sont d’ailleurs engagés avec force à nos côtés, nous sommes leur continuité. Nous sommes interpellés par la Révolution algérienne pour agir afin que nos martyrs reposent en paix.
Comment en est-on arrivé là, selon vous ?
Je ne peux pas répondre en tant que signataire de la lettre ni les engager dans ma réponse, mais j’ai ma lecture en tant que militante politique. Un processus de prédation, de siphonnage existait depuis plusieurs décennies, avant même l’arrivée de Bouteflika au pouvoir. C’est depuis la tragédie nationale que cela a commencé à devenir sérieux. Lorsque le pays était à feu et à sang, des personnes en ont profité, et c’est toujours comme cela, au fur et à mesure, ils ont augmenté leur fortune, ils l’ont fructifiée à travers les privatisations, le foncier, les fonds publics, les emprunts… Cette couche existe depuis longtemps. Mais il y a eu une modification fondamentale.
En septembre, octobre 2014 a commencé à se dessiner un processus de nouvelles orientations sur le terrain politique, économique et social. Quand on en arrive au point où le représentant du FCE au sein de la commission de préparation de la loi de finances 2016 demande, toute honte bue, à l’Etat de donner à ses hommes d’affaires les fonds de régulations de recettes pour qu’il l’utilise, cela veut dire qu’il n’y a plus d’Etat.
Comment expliquer autrement le fait que le projet de loi de finances 2016 confisque les prérogatives du chef de l’Etat au profit du ministre à travers l’article 71, qu’il autorise ce ministre à tripoter, à modifier les budgets de chaque secteur à sa guise, que les biens des collectivités locales soient cessibles ? Il est vrai qu’à un certain moment, nous étions très fragilisés sur le plan économique, mais après 2008, le Président a corrigé son orientation non sans difficulté. Il s’est battu pour que s’arrête l’hémorragie, pour qu’on mette un garrot sur la fuite de la devise par rapport au patrimoine national, il a fait une sorte d’équilibre en réhabilitant le public et consenti beaucoup d’aides au privé pour que cela marche ensemble.
Mais ces équilibres sont rompus. Quand on entend cet homme d’affaires dire tous les secteurs vont être ouverts, à lui bien sûr et aux copains et aux coquins, cela signifie qu’il va y avoir un démantèlement gigantesque. Comment en est-on arrivé là. C’est sûr l’état de santé du Président ne lui permet pas de faire ce qu’il faisait avant, sortir, tenir des réunions, exiger des rapports…
Le problème de santé du Président ne constitue-t-il pas justement le point nodal de cette question ?
Nous n’attaquerons jamais le Président sur ce point. Chaque semaine, il reçoit des délégations, il préside le Conseil des ministres. Il préside quand même l’instance suprême de la sécurité nationale, d’accord il ne peut pas marcher, il ne peut pas écrire probablement, mais il réfléchit, il donne les orientations. Mais nous sommes convaincus qu’il n’a pas les informations, on a dressé un mur depuis le début de l’année. Vous savez que Guerroudj est parmi les signataires. A la mort de Jacqueline Guerroudj, une grande militante, la présidence a organisé un dîner en son honneur.
En vieux militant, il a écrit une lettre de remerciements à la présidence de la République. Il a été renvoyé comme un malpropre. On na exigé de lui un cachet, son seul cachet, c’est être ancien condamné à mort. Khalida Toumi a écrit elle aussi une lettre au Président parce qu’elle était attaquée par un sinistre personnage à Paris qui a porté plainte contre elle alors qu’elle compte parmi les ministres intègres et c’est pour cela que le Président l’appréciait.
Elle l’a saisi mais la lettre n’est apparemment jamais arrivée au Président. C’est cette situation qui nous a dicté d’agir. Ce qui unit les signataires, c’est le patriotisme, nous avons peur pour son présent et son avenir, voyez ce qui se passe dans le monde.
Oui certes, le président de la République est malade, il l’était pour son quatrième mandat mais si nous avions des institutions fortes, transparentes, pas gangrenées par la prédation, pas soumises à des prédateurs qui donnent des directives de l’extérieur que nous retrouvons dans des projets de loi, dans le projet de loi de finances 2016, dans la loi de finances complémentaire de 2015 et dans d’autres lois nous n’en serions pas là… Même la diplomatie n’échappe pas, voyez-vous la question du Sahara occidental est une raison d’Etat c’est quand même terrifiant qu’un responsable de parti majoritaire annonce une nouvelle orientation.
Tout le monde avait l’impression que c’est un président de la République qui parlait. Les citoyens ont remarqué cela. Mais le plus terrifiant, c’est le silence assourdissant des institutions. Mais que se passe-t-il donc ? Je tiens également à revenir sur ce décret publié dans le Journal officiel français à propos des douze pays africains dont le nôtre dans lequel se trouvent des soldats français.
Les responsables français n’ont pas démenti le contenu du décret, ils ont évoqué l’erreur de publication, car il y a des décrets non publiables. Pour nous, le problème qui se pose c’est le mutisme de nos responsables.
Qu’est-ce que cela signifie, le Président est-il au courant de cela, des dernières déclarations du secrétaire général du FLN sur le Sahara occidental, l’a-t-il mandaté ? Nous savons qu’il n’a pas le droit de laisser une personne parler à sa place. Les dérives se multiplient à une allure vertigineuse. Chaque jour, nous avons un pavé qui nous tombe sur la tête. Nous voyons bien que les institutions ne fonctionnent pas comme elles le devraient, qu’il y a interférences étrangères, qu’il y a interférence entre les institutions et il y a bien sûr la prédation et la corruption.
Après avoir corrigé l’orientation économique en 2008, il a corrigé l’orientation sociale, il a fait un équilibre en donnant des mesures sociales destinées à soulager les souffrances de la majorité, pas suffisamment de mon point de vue, et là je précise que cela n’engage pas les signataires de la lettre, car il restait beaucoup de précarité, de couches sociales transformées en parias, mais lorsque nous comparions ce qui se passe dans le monde avec ce qui se passe dans d’autres pays, on se disait Dieu merci.
Franchement, mais c’était avant la chute du prix du baril, maintenant cette crise a révélé la vraie nature des institutions au service d’une minorité de prédateurs. Je ne dis pas que l’Etat a supprimé les subventions aux produits de première nécessité, mais ce qui est concédé aux citoyens sur ce plan est retiré sur les augmentations, les taxes, les TVA sur ces produits.
Ce qui signifie que les couches moyennes qui se sont reconstituées depuis 2008 à la faveur de mesures sociales et augmentation des salaires sont en train de s’effondrer. C’est la dégringolade. Chez nous, les séquelles de la tragédie nationale sont encore là, les plaies sont encore béantes, il y a un terreau favorable à l’émergence de la violence et cela prépare une situation incontrôlable.
Où cela peut-il déboucher, justement ?
Beaucoup de citoyens sont en colère. Le luxe provoquant des nouveaux riches agresse en permanence. La politique d’austérité et l’arrêt des travaux de grands projets vont mener à la mort de centaines d’entreprises, ce sont des dizaines, voire des milliers d’emplois qui vont mourir. L’augmentation des tarifs de l’eau, de l’électricité, du gaz implique par ailleurs que le pouvoir d’achat va s’effondrer.
Il va être réduit à néant et donc la consommation va chuter de manière drastique. Même si le ministre du Commerce œuvre actuellement pour la réduction de factures d’importation pour protéger la production nationale, elle chutera elle aussi et nous entrerons en pleine récession, la situation sera incontrôlable. Aucun pays n’est à l’abri du terrorisme. Il y a encore des tentatives, c’est vrai que l’ANP est déployée partout, mais la précarité sociale est le vivier de la violence. Tous les débats ouverts dans le monde sont ouverts vers cela.
En aucun cas, cela ne peut être interprété comme une justification du terrorisme bien sûr mais en même temps, et là je parle en tant que responsable de parti, les attentats de Paris n’ont pas encore livré tous leurs secrets. Encore une fois, c’est pour attirer l’attention sur les risques qu’encourt le pays que nous voulons voir le premier responsable du pays.
Je me demande : est-ce que c’est le même projet de loi qui a été soumis à la commission de finances ? Moi, j’ai des doutes. J’ai posé la question à des amis en leur demandant s’ils ont supprimé le droit de préemption, ils ont répondu : jamais. J’ai demandé s’ils avaient détourné les prérogatives du Président qui signe la loi de finances (personne ne peut la modifier sauf par une loi complémentaire), on m’ a dit non.
Vous vous imaginez des responsables dire que c’est au moment de la saisie que le passage relatif à la préemption a sauté, c’est terrible et honteux d’en arriver là. Pourquoi avoir une APN, des institutions si le ministre des Finances peut disposer. Nous allons vers l’abîme si les choses restent ainsi. Et nous avons été attaqués…
Par le RCD cette fois-ci hier qui évoquait une démarche clanique…
Personnellement, je ne comprends pas pourquoi il dit cela, mais dénier à des Algériens le droit de rencontrer le Président, je trouve cela regrettable pour le RCD, un parti qui se réclame de la démocratie et des libertés et des droits de l’Homme, en même temps, il rejoint ceux qui nous attaquent de manière sauvage. Je tiens par contre en tant que signataire à saluer les partis qui ont défendu notre droit de demander audience au président de la République. Nous avons demandé à voir notre Président, pas Obama, Hollande, pas l’ONU, nous n’avons même pas répondu à la presse étrangère.
C’est triste pour le RCD, mais les autres ont démontré qu’ils paniquent, ils ont peur et ils confirment au peuple algérien que nous avons raison et que le Président ne sait pas ce qui se passe, du moins pas tout. Il ne sait pas qu’on remet en cause ses décisions, il ne sait pas que le pays est en train d’être livré aux convoitises étrangères et aux prédateurs algériens.
Il ne sait pas aussi que des personnes qui n’ont rien à voir avec la politique interfèrent, dictent et qu’elles usurpent ses prérogatives, sa parole, alors ils ont peur. Chaque jour, nous perdons notre système immunitaire sur tous les plans. Nous voulons le voir pour lui dire arrêtez cette dérive.
D’expérience, je sais que le Président Bouteflika réagit quand il est informé et d’expérience, je sais qu’il n’est pas au courant de tout, les autres, ceux qui ont travaillé avec lui, le savent aussi. Il a corrigé sur tamazight, il a corrigé sur la question de la femme, il a corrigé les orientations économiques ce qui a permis un début de relance, mais aujourd’hui, il y a marche arrière.
L’Etat se met aujourd’hui au service de la minorité, et il laisse la majorité crever la bouche ouverte. Et l’on nous dit si vous parlez des problèmes vous allez ouvrir la voie aux pressions étrangères et fragiliser le pays, au contraire, nous serions complices, notre patriotisme nous dicte de parler. C’est notre devoir d’alerter le devoir.
Votre démarche ne recentre pas le débat sur le problème de vacance de pouvoir ?
Notre objectif est clair. Nous refusons que l’Etat se disloque, nous refusons la somalisation de notre pays, la révolution est encore vivante, elle est dans les yeux de tous les anciens moudjahidine signataires. Chacun d’eux a sa vision de la situation. Vous m’avez dit tout à l’heure, le Président est malade, mais s’il avait autour de lui des hommes et des femmes capables qui défendent le patrimoine public, les fonds publics, il n’y aurait pas de telles dérives. Nous ne parlons pas de vacance de pouvoir mais de la nature des institutions.
Si nous étions convaincus qu’il était en état d’incapacité, nous n’aurions pas demandé à le voir, nous ne sommes pas fous. Ce sont ces voix qui se sont déchaînées qui le disent, ils se présentent comme étant ses tuteurs. Nous voulons briser cet isolement pour qu’il assume ses responsabilités.
Pourquoi êtes-vous contre une période de transition ?
Nous avons eu une période de transition, telle que conçue par les grands centres mondiaux. Mais vous n’entendrez jamais parler de cela en France, en Allemagne… c’est pour nous les bougnoules, c’est une démarche raciste. Ceux qui la réclament ont leur raison.
En Algérie, nous avons pu échapper au processus de désintégration grâce à notre passé, notre Révolution, mais lorsque vous regardez ce qui se passe dans plusieurs pays d’Afrique, c’est autre chose. Cela a toujours mené le pays au chaos, et ces périodes ont toujours été menées sous l’égide de puissances étrangères de l’ONU…
Je ne dis pas cela pour ceux qui réclament une période de transition en Algérie, ils ont une vision qui est la leur, mais nous ne réclamons pas cela. Nous, nous avons un Président élu.
Moi je suis pour la révocabilité. Une révocabilité pouvant aller des élus aux responsables d’APC et au président de la République. Je ne suis pas pour la limitation des mandats, je suis pour que les citoyens demandent des comptes même à mi-mandat. Nous ne remettons pas en cause la légitimité du Président.
Nous resterons sur ce cap-là et nous tiendrons. Je voudrais clarifier une chose : les quatre personnes qui se sont retirées n’ont pas été amenées à signer notre lettre par Khalida Toumi. Ceux qui ont exercé des pressions sur ces quatre personnes disent que c’est Khalida Toumi qui les fait signer car ils appartenaient au ministère de la Culture.
Elle n’a fait signer ni l’actrice, ni les autres, et même pas son ex-chef de cabinet, c’est au contraire cette dernière qui a signé de son propre gré. Et avec son départ, nous avons compris que les autres allaient se retirer mais les autres, c’est le noyau dur, ils ne s’éloigneront pas malgré les pressions qui s’exercent sur eux, sur leurs enfants, les épouses, au cours de la conférence de presse, Djillalli Guerroudj a dit j’en suis témoin. Pour les quatre autres, je pense que nous avons fait l’objet d’une opération politique.
A. C.
« Le rôle de la police dans la protection des enfants » a été au centre des débats au Forum de la Sûreté nationale organisé, hier, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits de l’enfance qui correspond au 20 novembre de chaque année.
« Le rôle de la police dans la protection des enfants » a été au centre des débats au Forum de la Sûreté nationale organisé, hier, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des droits de l’enfance qui correspond au 20 novembre de chaque année.
Organisée hier au Forum de la Sûreté nationale, à l’École supérieure de police Ali-Tounsi, la conférence a été animée par le commissaire de la police judiciaire, M. Abdelhakim Taleb, en présence de Mme Salima Souakri, représentante du bureau de l’Unicef, et M. Abderrahmane Araâr, président de réseau Nada,
Les conférenciers ont tiré la sonnette d’alarme quant à la situation des enfants en Algérie, qui paraît préoccupante. Les services de la Sûreté nationale ont enregistré «pas moins de 2.712 cas de violence durant le premier trimestre de l’année en cours», selon le commissaire de la police judiciaire, M. Abdelhakim Taleb.
Ces cas sont répartis sur plusieurs sortes de violence, a fait remarqué le même commissaire, qui a affirmé : «Sur les 2.712, dont 2.702 garçons et 10 filles, cas de violence sur les enfants de 0 à 18 ans, la police judiciaire a enregistré durant cette période 6 cas qui ont entraîné la mort, 22 cas d’agression sur mineurs, 36 cas de coups et blessures volontaires.»
Le commissaire Abdelhakim Taleb a ajouté que «pas moins de 2.712 poursuites judiciaires ont été lancées contre des mineurs qui ont été impliqués dans des affaires diverses». Sur un autre plan, il a précisé que le même bilan indique «1.040 cas de danger moral, 831 victimes de pédophilie et 273 cas de maltraitance». Le commissaire Taleb a redessiné l’expérience de la police judiciaire dans le domaine de la protection de l’enfant. Dans cette optique, il a rappelé que l’Algérie a ratifié tous les accords en matière de protection de l’enfant. «L’Algérie a mis en place un des plus grands mécanismes pour lutter contre toute forme de violence à l’égard des enfants», a-t-il dit. Le conférencier a signalé, par ailleurs, que 195 cas de disparition d’enfants ont été signalés, durant l’année 2014, et 195 innocents ont été victimes de tentatives ou d’agressions sexuelles à ce jour.
Il faut noter que, l’année 2014, la DGSN a recensé 3.733 victimes de violences physiques, 1.663 victimes de violences sexuelles, 544 enfants victimes de mauvais traitements, 195 enlèvements et 11 victimes d’homicide volontaire.
Malgré ces chiffres, il existe toujours des enfants victimes qui souffrent en silence. Un silence qui ne fait que favoriser la criminalité.
S’agissant les agressions sexuelles exercées contre des membres de la population juvénile, le conférencier a précisé que la sûreté fait face à cette difficulté de détecter des cas se produisant en milieu familial, et qui sont connues suite aux fugues d’enfants ou à leur hospitalisation.
De son côté, Mme Souakri a déclaré que «le bureau de l’Unicef a lancé une campagne générale contre la violence à l’égard des enfants». Cette compagne, selon la conférencière, compte quatre volés. Il s’agit de «la violence au sein de la famille, la violence sexuelle, la violence à l’école et la violence à l’encontre des handicapés», a-t-elle dit. Dans le même ordre d’idées, la représentante de l’Unicef a rappelé que pour lutter contre la violence au sein de la famille, l’Unicef et le ministère de la Santé ont mené une enquête qui a fait ressortir un taux de 86% d’enfants interrogés qui ont confirmé avoir été sujets de violence verbale et corporelle.
Pour sa part, le président du réseau Nada a appelé à l’implication de la société civile et des mouvements associatifs dans la lutte contre la violence. M. Araâr a posé la problématique du déploiement d’éducateurs en la matière. Il s’est demandé si «un éducateur est-il en mesure d’encadrer 5.000 jeunes à la fois ?», précisant que «les maisons de jeunes ne sont pas fréquentées par nos jeunes, et ce à défaut d’encadrement et de motivation», a-t-il conclu.
Le bilan du mois d’octobre 2015 publié par la sûreté de wilaya relatif, notamment, aux accidents de la route fait ressortir l’impact positif produit par une présence constante des services de polices sur le terrain et un travail de proximité marqué par de nombreuses actions de sensibilisation en direction des conducteurs et citoyens.
Le bilan du mois d’octobre 2015 publié par la sûreté de wilaya relatif, notamment, aux accidents de la route fait ressortir l’impact positif produit par une présence constante des services de polices sur le terrain et un travail de proximité marqué par de nombreuses actions de sensibilisation en direction des conducteurs et citoyens.
Cependant, il met en évidence toutes ces failles qui font que le facteur humain reste en grande partie à l’origine de ces accidents.
Un facteur humain d’autant plus important qu’il est évalué à plus de 90%, et atteste des négligences dont continuent, hélas, à faire preuve certains chauffards qui ne se préoccupent pas de la vie des autres et sont souvent à l’origine d’accidents graves allant jusqu’à causer la mort d’innocentes personnes ou les handicaper pour le reste de leur vie.
Pour lutter contre ce phénomène et ses conséquences, les services de la sûreté de la wilaya de Sétif ont mis en œuvre un imposant dispositif humain et matériel sur les différents axes routiers, ciblant par là même tous les points pour arriver à des résultats satisfaisants, et décourager bien des fous du volant.
C’est ainsi que pour le seul mois d’octobre 2015, les résultats enregistrés sur le terrain, comparés à la même période de l’année dernière, sont marqués par une évolution positive qui fait ressortir moins d’accidents de la route, moins de blessés, avec, malheureusement, une légère hausse en matière de décès.
Sur les 88 accidents de la route qui ont été enregistrés durant le mois d’octobre 2015, et qui ont fait 94 blessés et 3 morts, la comparaison établie avec la même période de l’année 2014, fait en effet ressortir moins de 12 accidents de la route et moins 5 blessés, ce qui est très encourageant, combien même le nombre de morts est passé à plus deux sur l’ensemble du réseau urbain de cette wilaya.
Dans ce contexte, le rapport établi fait, encore une fois, ressortir que le facteur humain est à l’origine de ces accidents dans une proportion de 90,93%, devant celui lié à l’environnement et l’état du véhicule, amenant ainsi les services de police à intensifier les action de prévention, la mise en place d’équipes de radars à l’effet de mettre fin au phénomène de l’excès de vitesse en milieu urbain, et agir aussi par des actions répressives qui se sont traduites par 3.389 infractions au code de la route.
Dans ce contexte, il a été relevé 170 infractions relatives à l’excès de vitesse dans le réseau urbain, 132 infractions ayant trait à l’utilisation du téléphone mobile en état de conduite,166 pour non port de la ceinture de sécurité et 49 pour non port de casque par des motocyclistes.
À cela s’ajoute le retrait de 684 permis de conduire, dont 459 pour une durée de 3 mois et 225 pour 6 mois, 45 mise en fourrière de véhicules et 56 autres de motos, au moment où important travail de sensibilisation continue d’être déployé par les services de police.
F . Zoghbi
Un groupe de travail a été installé, mardi, pour étudier l’opportunité des mesures proposées par le ministère du Commerce en matière de contrôle de la conformité des produits importés, a indiqué, hier, le ministère dans un communiqué.
Un groupe de travail a été installé, mardi, pour étudier l’opportunité des mesures proposées par le ministère du Commerce en matière de contrôle de la conformité des produits importés, a indiqué, hier, le ministère dans un communiqué.
L’objectif de cette mesure, qui fait suite à des instructions du Premier ministre, est «de rationaliser les importations et de mieux contrôler les transferts de marchandises», note la même source. Ce groupe intersectoriel est composé des représentants des ministères, respectivement du Commerce, des Finances, de l’Agriculture, ainsi que des services douaniers.
Dans ce sens, il a examiné un document du ministère du Commerce contenant 15 nouvelles propositions de mesures de contrôle à mettre en oeuvre en relation avec l’ensemble des institutions concernées.
La démarche proposée par ce département ministériel repose sur un ensemble de dispositions et mesures qui peuvent être ajoutées à la procédure de contrôle en vigueur, et ce au niveau des postes frontaliers afin de renforcer le dispositif existant, explique le ministère.
Après la présentation de ce document ministériel à ce groupe par le directeur des fraudes, il a été retenu que certaines de ces mesures peuvent, d’ores et déjà, être appliquées dans l’immédiat.
Ces mesures sont liées aux modalités de délivrance des autorisations d’admission de produits sur le territoire national, à l’information du consommateur, aux conditions d’importation de produits industriels et aux frais d’analyse des échantillons prélevés dans le cadre de la répression des fraudes, détaille la même source. Néanmoins, il a été relevé que la mise en oeuvre d’autres mesures opérationnelles nécessitait la révision, à court terme, de certaines dispositions réglementaires.
Il s’agit, essentiellement, de trois décrets exécutifs relatifs aux conditions et modalités, respectivement, de contrôle aux frontières de la conformité des produits importés, de l’établissement de la facture, du bon de transfert, du bon de livraison et de la facture récapitulative et celui des modalités de fabrication, de conditionnement, d’importation et de commercialisation des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle.
En outre, la démarche proposée se veut un instrument technique universellement usité et conforme aux accords de l’OMC «devant permettre de rationaliser les importations et de renforcer les dispositifs de contrôle des marchandises aux frontières», explique encore le ministère.
Ainsi, les membres de ce groupe de travail mixte ont mis l’accent, en cette étape, sur les priorités en matière de contrôle des produits aux frontières.
Ces priorités concernent la nécessité de coordination entre tous les acteurs intervenant dans le contrôle des marchandises, l’urgence de disposer d’un système d’information et de données partagé entre les différentes institutions, le renforcement du contrôle des produits agricoles, en étroite collaboration avec le secteur de l’Agriculture et la modernisation et la mise à niveau des institutions de contrôle aux frontières.
L’encadrement et l’assainissement des opérations d’importation des marchandises et le renforcement du dispositif de contrôle des produits industriels et la lutte contre l’introduction sur le marché national de produits contrefaits figurent aussi parmi les priorités de ce groupe.
À rappeler que lundi dernier, une autre brigade centrale mixte avait été installée par le ministre du Commerce, pour mener des enquêtes sur les cargaisons bloquées définitivement dans les principaux ports de commerce.
Ses missions consistent à procéder à une enquête nationale approfondie au niveau des ports, ports secs, aéroports, postes terrestres et entrepôts sous douanes, pour s’enquérir du devenir des cargaisons bloquées définitivement dans les principaux ports de commerce depuis ler janvier 2015 à ce jour.
Hier, au Forum Sport d’El Moudjahid, l’ex-international algérien et président de la commission de haut niveau et de détection de jeunes talents, Rabah Madjer, avait eu à parler de l’équipe nationale, de la formation avec la détection des jeunes talents, mais aussi d’une certaine politique qui freine, selon lui, le développement de notre football d’une manière générale.
Hier, au Forum Sport d’El Moudjahid, l’ex-international algérien et président de la commission de haut niveau et de détection de jeunes talents, Rabah Madjer, avait eu à parler de l’équipe nationale, de la formation avec la détection des jeunes talents, mais aussi d’une certaine politique qui freine, selon lui, le développement de notre football d’une manière générale.
«Le problème de notre équipe nationale surgit lorsqu’elle évolue hors du territoire national. Elle perd beaucoup de ses capacités, de sa force, de sa concentration. Les conditions climatiques, l’état du terrain… nous empêchent de jouer comme on avait l’habitude de le faire. Notre équipe nationale souffre énormément lorsqu’elle évolue à l’extérieur. On l’avait vu contre la Tanzanie où elle aurait pu perdre par un score lourd. Chez nous, les choses marchent beaucoup mieux. Il faut admettre qu’aucune équipe ne peut nous battre chez nous. Car tout nous est favorable», affirme-t-il.
Est-ce une question de système de jeu ?
Notre interlocuteur restera fidèle à son idée. C’est-à-dire comme il le précise : «Quel que soit le système appliqué, les difficultés de jouer en Afrique sont les mêmes. On a toujours rencontré des problèmes lorsqu’on jouait en Afrique. Les joueurs pros trouveront encore plus de difficultés par rapport aux joueurs qui évoluent en Afrique.»
« Stabilité positive »
Madjer estime qu’après cette large victoire des Verts devant la Tanzanie sur le net score de 7 à 0, il n’y a pas de raison de changer d’entraîneur actuellement. «Je suis personnellement pour la stabilité positive. Je ne suis pas pour le départ de Gourcuff. Bien au contraire, il a gagné avec son équipe, et là, personne ne peut dire le contraire. Cette équipe a gagné largement devant la Tanzanie. Il n’ y a aucune raison logique de demander le départ de Gourcuff. On est seulement contre la stabilité négative. C’est-à-dire qu’un entraîneur qui ne concrétise pas son objectif ne doit pas rester à la tête de l’équipe nationale. Car il a échoué. Comme on l’avait fait avec les techniciens locaux, il faut le faire avec les entraîneurs étrangers.»
Les deux visages des Verts
L’ex-international et ex-entraîneur d’Algérie ajoute que face à la Tanzanie, l’équipe nationale a distillé deux visages diamétralement opposés. «Face à la Tanzanie, on n’a pas reconnu notre équipe nationale. Elle a frôlé la correction. En effet, au cours du premier half, les locaux auraient pu marquer plusieurs buts sans que personne trouve à redire. Cela, on ne le dira jamais assez, lié aux conditions objectives de la rencontre comme le climat, l’humidité, l’état du terrain…. En Afrique, faut-il le répéter, les pros qui évoluent en Europe dans des conditions parfaites trouvent un mal fou à bien s’exprimer. C’est une vérité qui s’impose à nous et qui n’a pas été démentie jusque-là. Chez nous, où les conditions sont meilleures, nos joueurs s’expriment mieux», dit-il.
Changement de la politique sportive
Il poursuit son intervention en mettant l’accent sur la nécessité de mettre en pratique une nouvelle politique qui puisse permettre à notre football au niveau local de se développer d’une façon harmonieuse et surtout avec des résultats plus probants, notamment sur le plan africain. «Il ne faut pas oublier que nous sommes en Afrique. On vit et on joue en Afrique. On ne peut compter sur des joueurs qui évoluent dans un environnement qui est différent de celui de notre continent.
On peut le faire pour quatre ou cinq joueurs. C’est-à-dire les meilleurs qui jouent outre-mer. Pour cela, il faudra changer de politique et donner la chance aux joueurs locaux de pouvoir rejoindre l’EN. Sinon, indirectement, on va contribuer à les démoraliser à vie. Les jeunes qui vont se rendre compte qu’ils ne pourront jamais rejoindre l’EN ne peuvent rien espérer. Et c’est tout simplement le découragement. Pour cela, on doit revoir la politique actuelle avec le tout étranger. Bien au contraire, il faudra s’intéresser aux joueurs locaux. On affirme aujourd’hui que le niveau de notre championnat national est faible et qu’on ne forme plus de grands joueurs. C’est faux ! Ils sont en train de nous mentir. Car je suis persuadé que si l’on prend en ligne de compte le potentiel national avec les jeunes qui sont pétris de qualité, on pourra former une grande équipe nationale avec des joueurs formés localement. On avait vu que l’ESS a remporté la Ligue des champions d’Afrique, et que l’USMA est parvenue jusqu’en finale de cette compétition. De plus, Slimani qui compte 20 buts avec la sélection nationale a été formé par la JSM Chéraga, puis est parti au CRB. Nous avons un grand potentiel qui ne demande qu’à être pris en charge. Sans changement de politique, on ne pourra arriver à rien», a-t-il encore affirmé.
« On n’a qu’un rôle consultatif »
Madjer n’a pas uniquement abordé le volet de l’équipe nationale et sa nette victoire devant la Tanzanie, mais aussi en tant que responsable de la commission de haut niveau et de la détection de jeunes talents du MJS.
Il est certain que la formation est quelque peu délaissée chez nous, eu égard au fait que même au niveau des clubs d’élite, on tarde à voir les centres de formation construits. Ce qui rend le travail des uns et des autres très difficile. «C’est vrai que je suis le président de cette commission très importante, du fait qu’elle aborde le haut niveau, mais aussi la détection de jeunes au niveau de toutes disciplines. Néanmoins, on ne peut pas agir puisqu’on n’a pas le moyen de prendre des décisions. Toutefois, et tant qu’on ne change pas la politique actuelle, on ne peut pas aller trop loin.
Car, même si l’on arrive à détecter de très bons jeunes, on ne peut pas les placer dans les différentes équipes nationales. À titre d’exemple, l’équipe des U23, entraînée par un coach étranger, est composée essentiellement de joueurs locaux, sauf pour deux ou trois joueurs. On le fait exprès afin de montrer que les joueurs sont faibles parce qu’ils perdent à chaque fois qu’ils prennent part à des compétitions de haut niveau. Si l’on suit leur logique, l’équipe des U23, qui est coachée par le Suisse Shürmann, aurait dû être composée par les pros. Car ce sont eux qui rejoindront l’EN. Les joueurs du cru n’auront jamais la possibilité d’être incorporés en équipe nationale.»
« Nos conseils ont été écoutés »
Madjer avait été un peu embarrassé par certaines critiques à l’égard des anciens joueurs et anciens techniciens algériens qui ont été formés chez nous. «Nous ne sommes pas des gens qui se donnent en spectacle sur les plateaux des chaînes privées. Bien au contraire, on fait tout pour apporter notre modeste contribution pour aider notre équipe nationale et, partant, notre part pour aller de l’avant.
De plus, ce que nous avions dit avait été pris en ligne de compte. Brahimi, comme nous l’avions dit, a joué à gauche, et Mahrez a été aligné à droite. Le système de jeu en 4-4-2 a été changé. Par conséquent, on peut dire que nous n’avons fait que notre devoir pour apporter indirectement notre pierre à l’édifice», ajoute-t-il.
Les subventions du MJS, que la FAF a pris la décision de refuser suite à la réunion de son Bureau fédéral, ont fait dire à Madjer que «les divisions inférieures de notre football, d’une manière générale, auraient pu profiter de la manne financière de 36 milliards émanant du MJS».
Hamid Gharbi
A la veille des débats autour du projet de loi de finances de 2016 au niveau de la chambre basse du Parlement, l’opposition monte au créneau pour dénoncer et critiquer ce texte. A ce propos, le président du MSP, Abderrezak Makri, a accusé hier des hommes d’affaires d’être derrière quelques propositions, sans les citer.
Le chef du MSP, Abderezak Makri, a animé hier une conférence de presse à Alger, qu’il a consacrée au PLF 2016 qui sera présenté aux députés dimanche prochain. Le MSP qui est présent à l’APN dans le cadre de l’Alliance verte n’a pas attendu les débats pour s’exprimer sur ce texte et son patron a adressé hier une analyse critique et inquiétante sur quelques articles contenus dans ce projet. Selon Makri, les députés du MSP font une guerre au niveau de l’APN, «même si les équilibres ne sont pas faciles».
Makri alerte aussi que les réserves de change ne pourront assurer que 23 mois et s’attend même à une crise budgétaire en 2017 avec une facture d’importation de 70 milliards de dollars prévue pour 2016. D’autre part, le patron du MSP explique l’augmentation des transferts sociaux de 7% dans ce contexte de crise financière comme une manière pour les autorités de gagner du temps. Ainsi, on ne comprend pas si le MSP est contre la politique sociale de l’Etat alors que plusieurs formations politiques appellent à son maintien. Pour Makri, le PLF 2016 «n’est pas une loi nationale».
Evoquant quelques articles, le chef du MSP cite l’article 66 qui selon lui ouvre la voie à l’abandon de la règle 51/49 et pour Makri, les initiateurs de cette loi auraient pu opter pour le maintien de cette règle dans les secteurs stratégiques et ouvrir les autres. Il dénonce aussi l’article 53 relatif au foncier dédié à l’investissement dans le tourisme.
Selon Makri, même les députés de la majorité sont contre certaines dispositions du PLF 2016 mais ils cèdent à la fin. Dans ce cadre, il critique le recours à des augmentations dans le carburant et l’électricité.
Il cite aussi l’article 71 qui stipule la création d’un mécanisme pour garantir l’équilibre budgétaire, donc décider des transferts budgétaires, par exemple de fonctionnement à l’équipement. Pour Makri cette proposition est une atteinte aux prérogatives du Parlement qui a la mission de contrôle et d’interroger le gouvernement à travers la présentation de la déclaration de la politique générale et possibilité de retrait de confiance. Il a également dénoncé l’article 26 qui attribue selon ses explications, la mission de statuer sur les recours au niveau local aux présidents des chambres du commerce et d’industrie alors que cette fonction était assurée auparavant par le juge. Toutefois, le président du MSP a tenu à précisé que son parti n’est pas contre le privé mais le voit comme partenaire principal dans l’édification de l’Etat, cependant, il faut que les chances soient équitables entre tous les opérateurs.
S’agissant de sa vision économique, pour le patron du MSP, il faut une transition économique consensuelle à travers une tran-sition politique. Fidèle à la plateforme de Mazafran à travers notamment une transition démocratique, qui est selon lui, la seule initiative qui répond aux conditions portant souveraineté, égalité et pas de leadership entre ses composants. En réponse à une question sur les rumeurs relatives à l’organisation des présidentielles anticipées en 2016, le patron du MSP soutient cette hypothèse. Interrogé sur l’affaire Chakib Khelil, Makri a affirmé que les récentes déclarations de Saadani sur le sujet dans lesquelles, il avait déclaré que Khelil était parmi les bons ministres qu’a connus l’Algérie, il s’agit d’«une pression sur la justice» dira le patron du MSP car selon lui, l’affaire est entre les mains de la justice et qu’il faut la laisser terminer son travail.
Pour rappel, le Sg du FLN avait déclaré dans un entretien à une télévision privée que l’ancien ministre de l’Energie et des Mines a été victime d’un complot et qu’il n’y a pas eu de corruption à Sonatrach, alors qu’une affaire relative à des commissions versées par Saipem, une filiale du groupe italien ENI, est en cours à Milan.
Il est à noter que l’initiative de la coordination pour les libertés et la transition démocratique date maintenant de plus d’une année et peine à aboutir. Makri affirme que son parti ne veut pas aller vers la confrontation avant de lancer : «on n’est ni contre une personne, ni un parti, ni un système politique». S’agissant du groupe des 19, Makri a déclaré que ces derniers n’ont qu’à rejoindre l’opposition qui est bien organisée.
N. C.
La capitale française, Paris, abritera, dans deux semaines, la Conférence internationale sur le climat (COP21) qui tentera – six ans après le rendez-vous manqué de Copenhague – de parvenir, le 11 décembre, à un accord pour limiter à 2 degrés le réchauffement planétaire.
Le coup d’envoi de la COP21 sera donné le 30 novembre au Bourget, près de Paris, par environ 120 chefs d’Etat et quelque 20.000 personnes accréditées (délégations, ONG, experts, journalistes). Une situation inédite qui confirme la prise de conscience au plus haut niveau des enjeux liés au dérèglement climatique.
Il s’agira également d’un geste de solidarité avec la France, puisqu’aucun chef d’Etat n’a annulé son voyage après les attaques qui ont ensanglanté Paris, vendredi dernier. L’événement sera réduit aux négociations toutefois. « Toute une série de manifestations prévues n’auront pas lieu », a indiqué, lundi dernier, Manuel Valls, Premier ministre français.
En plus des engagements volontaires des pays à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, le futur accord doit fixer, pour les 20 à 30 prochaines années, un cadre général et contraignant, même si les pourparlers ont buté, tout au long de 2015, sur le montant des aides aux pays en développement, la contribution financière des pays émergents, l’objectif global de long terme de réduction des émissions et le mécanisme, pour revoir à la hausse les engagements nationaux. Il faudra absolument trouver des compromis, un accord de ce type nécessitant un consensus.
Les scientifiques ont averti que l’humanité sera confrontée à des crises migratoires, à la submersion de villes, à des vagues de canicules et des sécheresses. Ils préconisent de réduire de 40 à 70% les émissions d’ici 2050, ce qui implique une transition majeure vers des modèles bas carbone, alors que les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz), assurent 80% de la production mondiale d’énergie. Aussi, pour rester sous 2°C, scientifiques et économistes recommandent davantage d’efforts avant 2020, année d’entrée en vigueur de l’accord.
Les mesures avant 2020 feront donc aussi partie des négociations. Par rapport, à 2009, leur alerte semble être entendue. « Le changement climatique est l’un des défis les plus grands de notre temps », ont affirmé, lundi dernier, les pays du G20 réunis dans la station balnéaire d’Antalya (sud de la Turquie). « Nous reconnaissons que 2015 est une année décisive », soutiennent les vingt premières puissances économiques mondiales, qui plaident pour la conclusion à Paris d’un accord « juste, équilibré, ambitieux, durable et dynamique ». Ce futur accord doit aussi respecter les « responsabilités différentiées et les capacités de chacun », précise le Groupe.
Selon Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères qui présidera les débats, « plusieurs raisons objectives peuvent faire un succès de cette conférence : le phénomène s’est aggravé, la prise de conscience a progressé, le débat scientifique (sur le réchauffement) est tranché, et les USA et la Chine (responsables d’environ 40% des émissions, ndlr) ont viré leur cuti. » Si un accord est scellé à Paris, il doit prendre en 2020 le relais du protocole de Kyoto, qui ne concerne plus que 15% des émissions mondiales (les Etats-Unis ne l’ont pas ratifié, les pays émergents ne sont pas concernés). Aujourd’hui, 161 pays représentant 90% des émissions ont annoncé des engagements volontaires jusqu’en 2025 ou 2030, insuffisants pour respecter le 2°C.
Samira B.
L’enquête en question a touché 250.000 adultes et 28.000 foyers. 17.000 questionnaires ont été distribués aux enfants avec un taux de réponses de 80%. Un résultat qui a permis, selon Mme Souakri, de constater l’ampleur du danger qui guette les enfants.
Plus de 86% d’enfants ont révélé avoir été victimes de violences verbales ou corporelles, selon une enquête réalisée par le bureau de l’Unicef en Algérie en collaboration avec le ministère de la Santé, durant le premier semestre de l’exercice 2015. C’est ce qu’a annoncé Mme Salima Souakri, ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef à l’occasion de la célébration du 26e anniversaire de la signature de l’accord relatif à la protection des droits des enfants.
Lors d’une rencontre animée hier au forum de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), à l’occasion de la Journée internationale des droits del’enfant, l’intervenante a fait savoir que l’enquête en question a touché 250.000 adultes et 28.000 foyers. 17.000 questionnaires ont été distribués aux enfants avec un taux de réponses de 80%. Un résultat qui a permis, selon Mme Souakri, de constater l’ampleur du danger qui guette les enfants. D’où la nécessité, selon elle, d’engager une lutte contre la violence dans le milieu familial et à l’école, et contre la violence sexuelle, ainsi qu’à l’égard des personnes aux besoins spécifiques (enfants handicapés). Pour tenter d’endiguer ce phénomène, un spot publicitaire sur la violence parentale réalisé par le bureau de l’Unicef en Algérie a été diffusé. « Il faut dénoncer cette violence pour permettre aux enfants d’évoluer dans un environnement sain », a estimé l’ambassadrice de l’Unicef.
Prise en charge victimes : NADA insatisfait
La violence contre les enfants a été également observée par le réseau Nada pour la défense et la promotion des droits de l’enfant. Selon les chiffres de cette association, 7.000 enfants issus des zones rurales et urbaines ont subi une violence. « La lutte contre la violence à l’égard des enfants notamment des mineurs ne doit pas être basée sur la répression », a rappelé le président de Nada, Abderrahmane Arrar. En clair, « les gendarmes et les policiers sont là pour maintenir l’ordre mais la prise en charge des enfants violents et ceux victimes de violence va au-delà de la condamnation », a-t-il souligné. Dans cette optique, il s’est interrogé sur le rôle des maisons de jeunes et des centres culturels « qui sont pratiquement vides et dépourvus de loisirs ». Selon lui, il faut mettre en place un mécanisme et des moyens concrets qui permettraient à cette frange de participer à l’édification de sa société, en la responsabilisant et lui faisant sentir qu’elle est utile. De ce fait, il a estimé que l’implication du mouvement associatif et la société civile est plus que fondamentale. « Cela nécessite un encadrement de la part de spécialistes dont le rôle est de valoriser l’enfant et lui inculquer l’estime de soi », a-t-il précisé.
Les témoignages des enfants filmés lors des interrogatoires
Du côté de la police judiciaire, les chiffres de cette violence sont tout aussi alarmants. Le bilan dressé par le commissaire Abdelhamid Taleb, au titre du premier semestre 2015, fait ressortir 6 enfants victimes de meurtre prémédité, 22 mineurs agressés alors que 36 autres ont été victimes de coups et blessures volontaires. Durant cette période, 2.812 enfants et adolescents ont subi des violences dont 2.802 garçons et 10 filles. S’y ajoutent 2.712 mineurs impliqués dans diverses affaires alors que 1.040 autres sont en danger moral dont 385 filles, 831 autres ont été victimes de pédophilie et 273 ont subi des maltraitances.
Selon l’officier supérieur, la Sûreté nationale compte 50 équipes spécialisées dans la prise en charge des enfants victimes de violence. Aussi, 10.000 policières ont été formées pour travailler en étroite collaboration avec les juges des mineurs en termes d’encadrement et de protection et défense des droits des enfants violentés et les mineurs en danger. Selon le même responsable, la police de proximité est également impliquée dans la lutte contre la délinquance juvénile. Le commissaire Taleb a rappelé que les nouvelles mesures contenues dans la loi 93 du 13 juillet 2015 qui stipulent que les enfants victimes de violence seront mis sur écoute et filmés pendant l’interrogatoire en présence d’un psychologue. Selon lui, la loi interdit l’arrestation des mineurs âgés de moins de 13 ans.
Rym Harhoura
Le PDG de l’Entreprise nationale de forages (Enafor) a déclaré en marge du Salon international des produits et services pétroliers, qui se tient à Hassi Messaoud, que son entreprise « a un plan de charges important en matière de forage pour les années à venir ».
Les 44 appareils dont dispose actuellement l’Enafor sont tous sur les chantiers, y compris pour « ceux commandés pour 2016 », c’est-à-dire les six appareils déjà achetés et les deux en préparation. L’Enafor, qui escompte ainsi réaliser une extension de ses capacités de forage pour le compte du groupe Sonatrach, a, d’ailleurs, programmé l’acquisition de nouveaux équipements pour se retrouver avec « 52 appareils en 2016 et 70 à terme », selon les explications de son PDG.
Khaldi a exclu que la chute des prix des hydrocarbures puisse être la raison de la baisse de la production. Bien au contraire, elle devra être pour nous « un stimulant pour compenser ce manque à gagner ». Les opérations de forage devront, selon lui, continuer parce qu’elles permettent aussi de connaître notre potentiel, d’autant plus que « notre sous-sol se trouve insuffisamment exploré ».
Concernant les problèmes de déclin de la production des hydrocarbures en Algérie et qui dure depuis 2009, le patron de l’Enafor a estimé qu’elle est due à la « déperdition de la ressource humaine », c’est-à-dire le départ de certains spécialistes, il y a dix ans, vers les pays du Golfe. L’augmentation des prix des hydrocarbures a poussé ces derniers, à l’image de l’Arabie saoudite, à engager de gros investissements, offrant ainsi à nos techniciens et ingénieurs de meilleures conditions.
Résultat : « On s’est retrouvé avec une carence en matière de compétences », a-t-il reconnu.Mais, aujourd’hui, les entreprises algériennes ne sont pas restées les bras croisés ; elles ont engagé tout un programme de formation, citant l’entreprise Enafor qui a lancé une sonde-école à Hassi Messaoud pour la formation d’ingénieurs capables de diriger les opérations sur les appareils de forage, ou encore la Sonatrach qui a lancé la formation de 8.000 techniciens et ingénieurs. « Cela va nous permettre de reprendre les choses en main », a affirmé Khaldi.
L’offshore demande des « investissements lourds »
Le PDG de l’Enafor n’a pas, cependant, voulu avancer de chiffres concernant les forages réalisés annuellement par son entreprise, se bornant à dire que « cela dépend de la région » et que cela peut prendre du temps, « selon qu’on soit en présence d’un forage d’exploration ou d’un forage de développement ».
Il a, par ailleurs, réfuté l’idée que les investissements puissent être impactés par la baisse des ressources financières. Selon lui, l’Enafor n’a pas de contraintes en matière de financement, elle bénéficie « de lignes de crédit à des conditions avantages auprès de sa banque, et ce, grâce à sa solvabilité ». Le patron de l’Enafor a également rappelé les joint-ventures montées avec des partenaires étrangers, comme l’américain Schlumberger pour le forage, Sahara en l’occurrence, et dans le forage des puits avec la société ORGM (Office de la recherche minière).
Sans oublier les 22 forages engagés il y a quelques années par l’entreprise dans la région du Golfe, à Oman, pour le compte d’une société américaine. L’Enafor a également une autre société, Foraqua, qui fait dans le forage des puits d’eau pour le compte de certaines wilayas et de Sonatrach pour le gisement de fer de Gara Djebilet, en prévision de son exploitation future.Pour ce qui est des perspectives de lancer, en Algérie, un programme de forage en offshore, le PDG de l’Enafor s’est prononcé pour sa mise en œuvre avec le concours de partenaires étrangers, car, selon lui, cela « demande de gros investissements en hommes et en matériel ».
K. D
Jadis confiné aux côtes péruvienne et équatorienne, le courant El Nino, qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l’eau dans la partie Est de l’océan Pacifique Sud, s’est étendu avec le réchauffement climatique et vient désormais flirter avec les côtes africaines.
Pour le commun des mortels, ce mois de novembre est anormalement chaud. C’est une première dans les annales de l’Office national de météorologie (ONM). Une question se pose : pourquoi ces températures élevées en pleine saison automnale ? Les spécialistes expliquent cette vague de chaleur par la conjonction d’un anticyclone subtropical ainsi que des effets du courant El Nino qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l’eau dans la partie Est de l’océan Pacifique Sud. Jadis confiné aux côtes péruvienne et équatorienne, ce courant s’est étendu avec le réchauffement climatique et vient désormais flirter avec les côtes africaines.
El Nino a pour conséquence de pousser les eaux chaudes de surfaces vers l’Ouest, où il est enregistré conséquemment de fortes précipitations (à cause de la chaleur et l’humidité) et une remontée des eaux froides le long des côtes américaines. Actuellement, il vient du Maroc en entraînant avec lui une masse d’air tropical particulièrement chaude, avant de s’étaler sur toute l’Europe de l’Ouest et de la Méditerranée. Ce phénomène est rare à cette période de l’année et les températures que nous observons ces derniers jours battent tous les records.
« Nous baignons dans l’air tropical, environ 6 degrés au-dessus des normales saisonnières », signale un cadre à l’ONM qui lie cette vague de chaleur au réchauffement climatique. Reste que pour les climatologues de l’ONM, le mercure est juste au-dessus de la normale saisonnière, ni plus ni moins. Ils étayent leurs propos par la fraîcheur nocturne. Toutefois, ils reconnaissent la rareté des précipitations et l’ensoleillement durant la journée. « C’est l’anticyclone des Açores, El Nino, qui engendre le beau temps tout en bloquant tout ce qui vient du nord comme pluie et froid sur les régions de la Méditerranée.
C’est un phénomène atmosphérique qui se traduit par de hautes pressions déplacées vers les hautes altitudes, et s’il descend quelque peu, le temps se rafraîchira », explique ce climatologue, pour qui, il ne s’agit point d’un phénomène mais d’un centre d’action pour la circulation atmosphérique. « Ce phénomène se passe au Pacifique près des côtes américaines avec une interaction directe sur les régions les plus proches.
El Nino a eu sa phase la plus extrême entre 1982 et 1983 et 1997 et 1998. Cela a donné effectivement comme c’est le cas pour ce mois de novembre, moins de pluies et des températures printanières », ajoute-t-il. Le climatologue rassure que ce beau temps va laisser place à la pluie à partir de samedi prochain et ce durant toute la dernière décade de ce mois.
Rabéa F.
du 13 novembre qui, selon les derniers bilans, ont fait 132 morts et 352 blessés.
Ce groupe djihadiste mène depuis longtemps une véritable guerre en Syrie et en Irak, où il a proclamé un « califat » sur les territoires qu’il contrôle — d’une superficie comparable à celle du Royaume-Uni.
Daech est aussi considéré comme le groupe militaire non gouvernemental le plus riche. Mais d’où vient son argent? Qui le finance?
Les dons. Les premiers donateurs de Daech ont été des hommes fortunés d’Arabie saoudite et du Qatar. Rattachés au courant sunnite de l’islam, ils avaient pour objectif de financer la lutte contre le président Bachar al-Assad — du courant alaouite.
Bien que l’argent continue d’arriver de cette source et permette de financer l’arrivée de combattants en Syrie et en Irak, aujourd’hui Daech s’autofinance.
Le pétrole. Selon les experts américains, en 2014 la vente de pétrole brut et de produits pétroliers à des intermédiaires, qui les envoyaient par la suite illégalement en Turquie et en Iran ou les vendaient au gouvernement syrien, a rapporté à Daech jusqu’à plusieurs millions de dollars par semaine (près de 100 millions de dollars pour l’année).
Cette source de revenus s’est réduite aujourd’hui en raison des frappes aériennes contre les entrepôts pétroliers de l’organisation.
Le kidnapping. En 2014, les rançons versées pour des personnes kidnappées ont rapporté à Daech près de 20 millions de dollars.
Vol et extorsion. Daech reçoit plusieurs millions de dollars par mois en extorquant de l’argent à des millions d’individus qui vivent sur les territoires contrôlés partiellement ou entièrement par les terroristes.
Ces derniers braquent également les banques, revendent des objets anciens, du bétail et des produits agricoles expropriés.
L’impôt sur la religion. Les minorités religieuses résidant sur les territoires contrôlés par Daech doivent payer des impôts.
L’esclavage. Daech gagne également de l’argent en vendant des jeunes femmes et des femmes enlevées en tant qu’esclaves sexuelles.
Hanna, qui a réussi à s’enfuir des griffes de Daech, a déclaré à la BBC qu’elle avait été enlevée avec 200 autres femmes, qui avaient toutes été envoyées sur le marché des esclaves où les terroristes pouvaient se choisir une femme.