L’agence cancer de l’OMS, a déclaré mercredi que boire des boissons très chaudes provoque « probablement » le cancer de l’oesophage, ont rapporté des médias.
« Ces résultats laissent penser que la consommation de boissons très chaudes est une cause probable de cancer de l’oesophage et que c’est la température, plutôt que les boissons elles-mêmes, qui semble être en cause », a déclaré Christopher Wild, directeur Centre international de la recherche sur le cancer (CIRC/IARC).
Les boissons très chaudes sont celles consommées à des températures de 65 degrés Celsius ou plus, précise le CIRC.
Des études menées en Chine, en Iran, en Turquie et dans des pays d’Amérique du Sud, où le thé ou le maté sont traditionnellement bus très chauds (à environ 70° C), ont montré que le risque de cancer de l’oesophage augmente avec la température à laquelle la boisson est consommée, souligne l’agence cancer de l’OMS dans un communiqué.
« Les températures normales pour le café et le thé dans les pays européens et l’Amérique du Nord sont bien en deçà. Le café et le thé sont souvent bus en dessous de 60 degrés », explique le Dr Dana Loomis, épidémiologiste du CIRC.
Le café, l’une des boissons les plus consommées au monde, n’est plus désormais considéré comme « peut-être cancérogène », au terme de la réévaluation des experts sur la base de « plus de 1.000 études chez l’homme et l’animal » qui n’ont apporté « aucune preuve concluante d’un effet cancérogène » de sa consommation.
Pour sa part, le maté (infusion de feuilles) s’il est bu froid ou à des températures « pas très élevées » n’a pas d’effets cancérogènes, selon les études épidémiologiques et les expériences sur les animaux.
Le cancer de l’oesophage est la huitième cause la plus fréquente de cancer dans le monde et l’une des principales causes de décès par cancer, avec environ 400.000 décès enregistrés en 2012 (5% de tous les décès par cancers).
Durant toute sa vie, il s’alimentera de tous les hommes de sciences et lettres qu’il rencontrera, et gardera un contact épistolaire riche et dense dont malheureusement peu de traces ont été trouvées comme ses nombreux manuscrits.
Le public mostaganémois a eu l’occasion, ce lundi, et malgré la torpeur ramadhanesque, de découvrir ou redécouvrir la vie de cheikh Hocine El-Ouartilani et ses œuvres lors d’une conférence donnée à la bibliothèque principale Dr Moula-Belhamissi par le Dr Mohand Ouidir Mechnan, directeur central au ministère des Affaires religieuses et notamment la Erihla (Nuzhat al-andhar fi fadhl ilm at-tarikh wal akhbar) du bourlingueur érudit comme est surnommé le fils de Béni Ourtilane. En bon professeur, le conférencier abordera son sujet, presque comme un conte, le truffant de détails et le maîtrisant de bout en bout. Il réussira à capter l’attention de l’assistance dès les premières phrases. Né en 1713 à Beni Ourtilane (wilaya de Béjaïa) un haut lieu de spiritualité durant l’époque ottomane, Hocine El-Ouartilani est un éminent intellectuel et également un maître du soufisme.
Mais cela ne l’a pas empêché de s’intéresser à d’autres disciplines telles que la philosophie, la sociologie, l’histoire et la géographie. Cela servira l’écriture de ses ouvrages qui sont essentiellement des récits de voyage considérés par ses contemporains, et de nos jours comme des références. Durant toute sa vie, il s’alimentera de tous les hommes de sciences et lettres qu’il rencontrera et gardera un contact épistolaire riche et dense dont malheureusement peu de traces ont été trouvées comme ses nombreux manuscrits. Seul le volumineux Erihla, constitué de 900 feuillets écrits de la main du maître en 1768, qui se présente comme un concentré d’histoire et de témoignages sur les vicissitudes du XVIIIe siècle a survécu. L’écriture de cet ouvrage a été entamée après 3 expéditions de 25 ans à La Mecque et au Moyen-Orient, et là, il abordera différents thèmes liés à la pensée scientifique et à la spiritualité de l’époque. Il est sans doute le précurseur du reportage écrit avec une analyse des faits et situations après avoir confronté ses idées aux oulémas de son époque.
Pour éviter le scénario relatif à la surcharge des classes qui caractérise chaque rentrée scolaire à Constantine, notamment à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, suite aux opérations de relogement des citoyens, les responsables locaux se sont engagés à achever tous les travaux de construction des infrastructures scolaires. “D’ici le 31 août 2016, toutes les écoles, les CEM et les lycées seront prêts pour accueillir nos élèves et les entreprises chargées des travaux d’extension, réhabilitation ou de la construction des nouvelles infrastructures doivent livrer les projets”, a déclaré M. Abd Elkhalak Sayouda, secrétaire général de la wilaya de Constantine.
Lors de la visite d’inspection qu’il a effectué, lundi dans les communes d’Aïn Abid et de Ben Badis, ce responsable a menacé les responsables des bureaux d’études et ceux chargés de la réalisation desdits projets de sanctions s’ils ne respectent pas les délais de réalisation. Joignant l’acte à la parole, M. Sayouda a ainsi ordonné, au cours de cette même sortie, la résiliation de deux contrats avec deux entreprises qui n’ont pas respecté leur engagement avec la wilaya pour des travaux d’extension au niveau de deux établissements scolaires. Notons que le nombre des établissements scolaires dans la wilaya de Constantine dépassé les 540, dont 365 écoles primaires.
Ce sont près 70 lauréats qui ont été honorés à l’auditorium de l’université par une remise symbolique de diplômes et de cadeaux d’encouragement.
“Tamazight va bien en Algérie”, a déclaré en substance le président du Haut-Commissariat à l’amazighité, dimanche soir à l’université Hadj-Lakhdar de Batna à l’occasion de la sortie de la première promotion LMD en langue et culture amazighes. Ce sont près de 70 lauréats qui ont été honorés à l’auditorium de l’université par une remise symbolique de diplômes et de cadeaux d’encouragement. Démarré en 2013 en tant que section dépendante de la faculté des lettres et littérature arabe, l’enseignement universitaire de tamazight a évolué à Batna en termes de statut juridique (indépendance) et en effectifs estudiantins.
“Les trois années du cursus de formation universitaire totalisent actuellement le nombre de 800 étudiants et étudiantes alors que le démarrage n’avait été effectué qu’avec 80 étudiants et étudiantes”, a tenu à nous préciser le chef du département M. Nahali Djamel. Le recteur de l’université, le phildoctor Abdeslam Dhif, devait prononcer un bref discours dans lequel il a qualifié l’existence de cette branche à l’université constitue le premier jalon devant permettre de faire évoluer et promouvoir à l’avenir l’enseignement didactique de tamazight en tant que langue nationale et officielle. Pour sa part, le vice-président, Abdelkrim Brima, a qualifié cette occasion d’évènement particulier qui, a-t-il dit, “nous inspire et nous prodigue de la force et de la volonté d’aller de l’avant”. Brima considère que cet acquis de l’enseignement supérieur est une plus-value à ne pas sous-estimer, étape qui marque la réconciliation du peuple algérien avec soi, c’est-à-dire avec les composantes de la personnalité algérienne. Mais, préviendra Abdelkrim Brima, la promotion réelle et qualitative de tamazight ne devra pas s’écarter du cadre académique et scientifique ni non plus sans vision politique nationale qui place l’intérêt suprême du pays au-dessus de toute considération. Quant au troisième orateur, M.Hachemi Assad, président du Haut-Commissariat à l’amazighité, il a exprimé ses félicitations à l’université Hadj Lakhdar de Batna et a évoqué la nécessité de la spécialisation dans l’enseignement de cette langue. “Nous avons franchi une étape décisive et l’État y a contribué”, précisera-t-il avant d’ajouter que “la langue amazighe est désormais une nouvelle feuille de route à la lumière de la nouvelle constitution.
Tamazight va bien en Algérie”. Les autorités de la wilaya, les responsables de l’université ainsi que le président du HCA ont procédé ensuite à la remise de diplômes et cadeaux à quelques étudiants et étudiantes de cette première promotion qui ont décroché le LMD en langue et culture amazighes. Le président du HCA a lui aussi été honoré pour les efforts déployés par son organisme en faveur de la langue amazighe.
Signalons que dans son discours, le vice-président de l’APW a attiré l’attention de l’assistance sur le blocage au niveau de la douane depuis quatre années d’un don de 1200 livres sur l’Algérie et sa révolution libératrice, offert à partir de l’étranger par le regretté Amar Nagadi et Djoghlal Djoumaâ.
Le conflit autour de la répartition de l’eau entre les quatre villages, Tifilkout, Azrou, Uguefilène et Taghzout, fait craindre le pire au comité de village Tifilkout.
“Nous faisons porter la responsabilité entière de ce deuxième Ghardaïa qui se prépare, aux autorités et aux services de sécurité”, lit-on dans une déclaration rendue publique, avant-hier, par le comité du village Tifilkout, qui accuse les autorités et des députés d’un parti au pouvoir de pousser au pourrissement et à l’affrontement entre villageois. “Nous dénonçons énergiquement la passivité et le parti-pris des autorités et des services de la Gendarmerie nationale qui, à trois reprises, n’ont pas pu rétablir l’eau pour les deux villages, ni assurer leur sécurité à la montagne, et qui ont même osé émettre le souhait de voir le sang couler dans les robinets”, dénonce encore le comité de village dans sa déclaration à travers laquelle il rappelle qu’aujourd’hui encore les deux villages Tifilkout et Taghzout sont sans eau depuis 10 jours et les auteurs de ce sabotage font le guet au niveau de la source avec des armes.
“Prônons la voie de sagesse et de sérénité, nous, comité de village Tifilkout nous sommes attablés, plusieurs fois, avec les parties adverses et chaque réunion est clôturée avec un PV signé par toutes les parties concernées et tous ces PV confortent largement la répartition de 1994”, expliquent les auteurs de la déclaration tout en plaidant pour le retour au système de répartition de 1994, un système qui a été, disent-ils, dévié pour ne servir que les deux villages auteurs du sabotage. La veille, les représentants du comité du village Azrou ont reconnu avoir dévié la conduite, mais ont motivé leur action par la nécessité d’un retour au système de 1974, qui assurait une répartition plus équitable et juste. Pour rappel, à la fin de l’été 2015, une nouvelle solution a été signée par les parties, mais sans qu’elle soit jamais exécutée, comme prévu, par les pouvoirs publics. Hier encore, un nouveau faux bond a été opéré par les autorités de wilaya qui devait diriger les travaux d’une rencontre prévue au siège de la wilaya en présence des parties adverses, mais qui ont brillé par leur absence.
Le prix de la pastèque, du melon et du cantalou a atteint un seuil jamais égalé. Pourtant une semaine avant le Ramadhan, leurs prix s’affichaient entre 60 à 70 DA le kilogramme et à deux jours du mois sacré, ces produits ont disparu du marché. Certains commerçants argumentent cette cherté par la forte demande sur le produit, car prisés durant le mois.
D’autres l’expliquent par le fait que le marché est approvisionné à partir du Sud. “S’il y avait un réseau de transport entre le Nord et le Sud, on mangera de la bonne pastèque des régions du Sud à un prix abordable. C’est dû aux frais de transport qui sont élevés.
Le producteur ne peut pas épuiser sa marchandise avec une perte. Il préfère la vendre dans sa région que de s’aventurer à l’expédier vers le Nord”, explique Hadj Ahmed, un revendeur de Blida. Ce dernier n’écarte pas l’épenthèse de la spéculation. “Vous savez, il n’y a rien de bon qu’une bonne pastèque pour étancher sa soif en ce mois de jeûne et c’est peut-être là l’explication de ce pic de 140 DA le kilo. Jamais le prix de ce fruit n’a atteint ce plafond. C’est honteux de spéculer avec ce fruit”, estime le commerçant. Au marché, la cherté de ce fruit a incité les revendeurs de couper une pastèque en quatre tranches pour pouvoir vendre ce produit qui fait fuir les consommateurs.
à 140 DA le kg, le prix d’une pastèque moyenne varie entre 700 DA à 1000 DA. “Je suis en train d’épuiser cette marchandise et j’arrête la vente de la pastèque en ce mois de carême. J’ai l’impression que je participe à cette violation morale qui fait que les jeûneurs viennent avec une envie d’acheter et ils sont repoussés par les prix.”
Le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, a indiqué samedi que la consécration de la réconciliation nationale dans le sens du renforcement de l’unité nationale et la prévention de toute violence ou extrémisme figurait parmi les principales disposions introduites au titre de la révision constitutionnelle du 7 mars dernier.
Dans une intervention sur « Les nouvelles avancées constitutionnelles en Algérie », le président du Conseil constitutionnel qui était l’invité spécial de la 107e session plénière de la Commission de Venise du Conseil de l’Europe qui se tient samedi dans la ville italienne de Venise a affirmé que le contenu de la révision constitutionnelle portait également sur l’affirmation de l’identité nationale dans ses trois composantes que sont l’amazighité, l’arabité et l’islam notamment en instituant la langue amazighe langue officielle, rapporte un communiqué du conseil constitutionnel.
M. Medelci, ajoute la même source, a précisé que l’amendement constitutionnel « consacre le principe d’alternance démocratique en limitant, à une seule fois, le renouvellement du mandat présidentiel, consolide l’indépendance de la justice et garantit la liberté de la presse en élargissant notamment le champ des droits et libertés individuels et collectifs ».
Le président du conseil constitutionnel a encore passé en revue, selon la même source, les dispositions prévues dans le cadre de la révision constitutionnelle pour ce qui est du renforcement du rôle du conseil constitutionnel et de son indépendance en portant sa composante de 9 à 12 membres avec une représentation équilibrée des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, en conditionnant l’accès à cette instance par des hautes compétences juridiques, en prorogeant son mandat de 6 à 8 années et en dotant cette institution de l’autonomie administrative et financière.
Le président du conseil constitutionnel a rappelé l’élargissement des prérogatives de son instance en matière de contrôle constitutionnel et l’extension de la saisine au Premier ministre, à la minorité parlementaire mais surtout au simple citoyen pour exception d’inconstitutionnalité, poursuit le communiqué.
M. Medelci est revenu sur la consolidation, par la révision constitutionnelle, du rôle du pouvoir législatif et de l’opposition politique et la garantie apportée pour l’intégrité des élections par la création d’une haute instance indépendante de surveillance des élections ainsi que d’autres concernant la liberté d’investissement et de travail pour favoriser l’édification d’une économie productive, diversifiée et compétitive qui préserve la justice sociale.
Les représentants de 60 pays prennent part à la présente session de la commission de Venise dont l’Algérie est membre depuis 2007.
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé samedi à la nomination de M. Boualem Bessaieh, en qualité de Ministre d’Etat, Conseiller spécial auprès du président de la République, Représentant Personnel du chef de l’Etat, a annoncé un communiqué de la présidence de la République.
« Conformément aux dispositions de l’article 92 de la Constitution, Son Excellence, Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, ministre de la Défense nationale, a pris ce jour un Décret présidentiel portant nomination de Monsieur Boualem Bessaieh, Ministre d’Etat, Conseiller spécial auprès du président de la République, Représentant Personnel du chef de l’Etat », a indiqué la même source.
M. Bessaieh, un diplomate chevronné qui a occupé plusieurs hautes fonctions au sein de l’Etat
ALGER- M. Boualem Bessaieh, nommé samedi au poste de ministre d’Etat, conseiller spécial et représentant personnel du président de la République, est un diplomate chevronné qui a occupé plusieurs hautes fonctions au sein de l’Etat.
Né en 1930 à El Bayadh, M. Bessaieh est un homme politique et un homme de lettres. Ancien moudjahid, il a été notamment membre du secrétariat général du Conseil national de la Révolution algérienne de 1959 à 1962.
A l’indépendance, il a occupé les fonctions d’ambassadeur dans plusieurs capitales (Berne, Le Vatican, le Caire, Koweït City, Rabat), puis de secrétaire général du ministère des Affaires étrangères en 1971.
En 1979, il est entré au gouvernement et a été titulaire de plusieurs portefeuilles ministériels. Il a été nommé successivement ministre de l’Information, ministre des Postes et Télécommunications, ministre de la Culture et enfin ministre des Affaires étrangères en 1988.
A ce titre, il a participé au sein du comité tripartite Algérie-Maroc-Arabie Saoudite, décidé par le sommet arabe de Casablanca, aux efforts déployés pour aboutir à l’Accord de Taïef qui a mis fin à la guerre civile au Liban.
En 1997, il a été nommé membre du Conseil de la Nation, au titre du tiers présidentiel, puis élu président de la Commission des affaires étrangères de la 2ème chambre du Parlement.
En septembre 2005, M. Bessaieh a été nommé par le président de la République aux hautes fonctions de président du Conseil constitutionnel.
M. Bessaieh est l’auteur de plusieurs ouvrages littéraires et historiques notamment sur l’Emir Abdelkader.
Le remaniement du gouvernement, décidé samedi par le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a vu le regroupement du ministère des Travaux publics et celui des Transports, constituant désormais un seul département, dirigé par Boudjamaâ Talai.
Séparément, le ministère des Travaux publics était dirigé par M. Abdelkader Ouali, alors que le département des Transports était sous la direction de Boudjemaâ Talai.
Le remaniement est marqué également par les changements introduits dans deux grands ministères: Energie et Finances.
Concernant le ministère de l’Energie, M. Noureddine Bouterfa, Pdg du groupe Sonelgaz, succède à Salah Khebri.
Au ministère des Finances, Baba Ammi Hadji, ministre délégué auprès du ministre des Finances, chargé du Budget et de la Prospective, passe au rang de ministre en remplacement à Abderahmane Benkhalfa.
Le gouvernement est aussi marqué par la création d’un poste de ministre délégué chargé de l’Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, confié à M. Boudiaf Mouatassem.
Suite à ce remaniement, cinq ministres ont quitté le gouvernement, en l’occurrence, MM. Khebri, Benkhalfa, Sid Ahmed Ferroukhi (Agriculture et pêche), Tahar Khaoua (Relations avec le Parlement) et Amar Ghoul (Aménagement du territoire et tourisme).
Cinq personnes ont trouvé la mort et 6 autres ont été grièvement blessées dans un accident de la route survenu, samedi, sur la RN 16 reliant Tébessa à Souk Ahras(Photos de l’accident).
A l’origine de ce nouveau drame routier, une collision entre un bus de transport de voyageurs et un véhicule léger.
L’accident s’est produit à hauteur de la commune de Boulhaf Dir (wilaya de Tébessa).
Les victimes décédées trois femmes, un homme et une fillette ont été évacuées par la protection civile vers la morgue de l’hôpital Alia Salah de Tébessa, selon la gendarmerie nationale même source.
Les blessés ont été transportés par la protection civile et des citoyens vers les urgences de l’hôpital de la commune de Morsott.
L’autocar assure la desserte de la ligne Tébessa-Morsott, a indiqué la cellule de communication du groupement de wilaya la gendarmerie qui a indiqué qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances de cet accident.
Le ministère de la défense Nationale a annoncé, samedi, la capture de trois terroristes dans l’opération lancée depuis deux jours dans la région la wilaya de Médéa.
Le MDN précise dans un communiqué que « dans le cadre de la lutte antiterroriste et dans la dynamique de l’opération menée par les forces de l’Armée Nationale Populaire dans la zone de Rouakeche, près de la commune de Baâta, wilaya de Médéa, trois autres terroristes ont été capturés, ce matin du 11 juin 2016, et deux pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, un fusil semi-automatique de type Simonov et une quantité de munitions ont été récupérés, tandis que trois bombes de confection artisanale et 17 détonateurs ont été découverts et détruits sur les lieux ».
Le bilan de cette opération, qui est toujours en cours, s’élève à l’élimination de quatre terroristes, l’arrestation de quatre autres et la récupération de leurs armements, selon la même source.
Pour le MDN, « ces opérations de qualité menées inlassablement sur terrain par les forces de l’Armée Nationale Populaire, en toutes conditions et circonstances, dénotent de la permanente vigilance et la ferme détermination à venir à bout des groupuscules terroristes et à assainir notre pays de ces criminels ».
Le tribunal de première instance Lisbonne (Portugal) a ordonné la confiscation de tous les biens de l’international algérien Islam Slimani jusqu’au règlement des arriérés réclamés par son ancien agent, son compatriote Chokri Yousfi, rapporte, samedi, le journal portugais « A Bola » qui publie une copie de la décision judiciaire.
La somme réclamée par le plaignant s’élève à 183.000 euros et concerne les commissions que Slimani n’aurait pas versé à son ex-agent avec lequel il s’était séparé depuis plus d’une année au détriment de l’Italien, Federico Pastorello.
Le tribunal a argumenté la confiscation de tous les biens du joueur algérien (un compte bancaire, les crédits IRS, la TVA du joueur et deux voitures) par l’imminence du transfert du joueur hors du Portugal, ce qui rendrait pratiquement impossible pour ce tribunal le recouvrement de la dette réclamée par son ancien agent.
Alors que le général à la retraite Benhadid est toujours derrière les barreaux depuis octobre 2015, ses avocats, maitres Bachir Méchri, Khaled Bourayou et Mustapha Bouchachi (photo), ont animé samedi un point de presse conjoint pour dénoncer la décision du juge d’instruction de refuser d’accorder la liberté provisoire pour leur mandant.
Conséquence de la décision du juge d’instruction : la détention provisoire du général est prolongée encore de quatre mois. Et c’est parce que la liberté provisoire n’est pas accordée à leur client que les avocats ont décidé d’organiser la conférence de presse pour « prendre l’opinion à témoin ».
Maitre Bouchachi, en parlant de détention préventive, a expliqué qu’elle est en principe « motivée par les besoins de l’instruction et non pas par le désir de vengeance contre une personne». Khaled Bourayou abonde un peu dans le même sens que son collègue, expliquant que «lorsque le magistrat renouvelle le mandat de dépôt cela veut dire qu’il est dans une logique d’instruction ; qu’il y a des témoins à convoquer et des auditions à faire… ce qui n’est pas le cas dans l’affaire Benhadid».
Pour maître Mechri, qui déplore le refus de la liberté provisoire pour son client, l’incarcération du général Benhadid obéit à des considérations politiques ». Pour l’avocat, il s’agit, à travers l’affaire de Benhadid de « donner l’exemple ». Et comme arguments à son analyse, il cite la dernière décision du Conseil des ministres qui ordonne aux officiers supérieurs à la retraite de se soumetre à l’obligation de réserve. «Celui qui parle connaîtra le même sort que celui de Hocine Benhadid», souligne maitre Mechri d’un air malicieux.
Les mots ont été durs, le ressentiment fort se lisant sur les visages de parents d’élèves candidats au bac 2016, et qui eux n’hésiteront pas à livrer leurs analyses.
C’est lors d’une table ronde organisée, ce jeudi, par le bureau de la LADDH d’Oran, autour du scandale du baccalauréat 2016, que des témoignages ont été entendus et qui en disent long sur le vécu de milliers de familles algériennes : «Ceux qui ont organisé ces fuites de cette ampleur, est-ce qu’ils mesurent que c’est un crime contre toute la société qu’ils ont commis ?, ils ont brisé des milliers de jeunes et pourquoi ?», lâche un père de famille qui dira encore s’être trouvé impuissant devant la désespérance de son fils, et qui aujourd’hui est totalement démoralisé, démobilisé.
Une mère de famille, enseignante universitaire, de même dira «ma fille n’a pas regardé les sujets qui ont été diffusés sur les réseaux sociaux, mais d’autres élèves l’ont fait, au lieu de penser à réviser, elle n’a plus que ça en tête la fraude, l’injustice, ils ont tué toute morale toute éthique, comme des criminels», poursuivra cette dernière.
Lors de cette table ronde regroupant également des syndicalistes enseignants du secteur de l’éducation, des juristes universitaires et des militants des droits de l’Homme, les mots «crime et otage» sont revenus très souvent dans la bouche des uns et des autres.
Ainsi, un autre intervenant, approuvé par les présents, livrera «sa lecture de ce scandale» apparemment partagé par beaucoup : «Nous avons atteint là le paroxysme de la lutte interne des clans dans le système, frapper le bac avec une telle ampleur est un crime contre des milliers de jeunes Algériens, c’est l’ensemble de la société qui est prise en otage par la lutte des clans au pouvoir», dira ce dernier avec force.
D’autres feront une lecture plus large de cette situation, expliquant encore que cela intervient dans une succession de scandales énormes frappant notre pays.
Mais ce sont des enseignants du secondaire qui par leur vécu et sentiment, apporteront une sorte d’estocade car pour eux, le pire est à craindre pour la cession qui se prépare : «De nombreux enseignants sont choqués et scandalisés par ce qui se passe, il ne faut pas croire que tous les enseignants sont des fraudeurs, des mauvais, et nous ne savons pas comment les choses vont se passer désormais, car cette fraude n’est pas banale c’est un coup volontaire porté au bac et à la société. qu’ils attendent maintenant ? On ne sait rien».
D’ailleurs, beaucoup de ces enseignants ne croient pas à la version donnée comme quoi, la responsabilité revient à l’Onec dans la fuite orchestrée des sujets : «Il faut connaître comment cela fonctionne pour comprendre que ce sont des boucs émissaires», lâchera encore un enseignant de manière énigmatique.
Fayçal M.
Les questions orales soulevées par les députés de la Chambre haute ont fait réagir plusieurs ministres, en rendant compte des situations que traversent leurs secteurs. C’est le cas des ministres de l’Intérieur, des Ressources en eau, des Travaux publics et de la Santé qui ont répondu jeudi dernier aux questions soulevées par des sénateurs.
Le fait marquant de cette journée parlementaire reste incontestablement la réponse du ministre des Ressources en eau et de l’Environnement.
En effet, Abdelouahab Nouri a affirmé que de nombreux projets du secteur dont les travaux n’ont pas encore été lancés, ont été provisoirement gelés en raison de la baisse des recettes induite par la chute des cours du pétrole. Selon lui, «au regard des exigences budgétaires dictées par la baisse des recettes en raison de la chute des prix du pétrole, de nombreux projets dont les travaux n’ont pas encore été lancés ont été provisoirement gelés».
Parmi les projets gelés, figure la réalisation d’une station d’épuration des eaux usées à Berrouaghia (Médéa), inscrit au programme quinquennal 2010-2015 et dont les appels d’offres nationaux et internationaux lancés par le ministère ont été infructueux, selon le ministre. Interrogé sur l’avenir du projet de réalisation du barrage Zakakat dans la commune d’Abadla (Béchar),
M. Nouri a insisté sur «la faisabilité économique du projet, notamment dans la conjoncture que traverse le pays actuellement».
Pour sa part, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales a fait savoir «que les accidents de la route coûtent à l’Etat 100 milliards de dinars et que les nouvelles dispositions adoptées dans le cadre de la révision du code de la route visaient essentiellement à réduire l’intervention humaine dans le processus de constat des infractions».
M. Noureddine Bedoui qui répondait à une question d’un membre du Conseil de la nation sur les mesures prises pour réduire les accidents de la route, dira que «la moyenne des accidents de la route avoisine les 4 000 morts/an, coûtant à l’Etat 100 milliards de dinars», ce qui exige selon lui, «l’introduction de nouvelles dispositions dans le code de la route, notamment l’augmentation des amendes forfaitaires aux infractions de la route à l’origine des accidents de la circulation et la mise en place du permis à points». «L’élément humain, notamment en ce qui concerne le non-respect des règles de conduite, est le dénominateur commun dans 95% des accidents de la route», a-t-il ajouté.
Ce même responsable a indiqué sur un autre chapitre que le gouvernement n’envisageait pas de renoncer à la finalisation du projet du nouveau découpage administratif, précisant que la deuxième phase du projet qui concerne les wilayas des Hauts-Plateaux sera concrétisée en cours d’année.
En réponse à un membre du Conseil de la nation qui demandait pourquoi la daïra de Aïn Sefra n’a pas été promue wilaya déléguée, le ministre a expliqué que le nouveau découpage administratif prévu en 2014 en était à sa deuxième phase, impliquant les wilayas des Hauts-Plateaux. «Le gouvernement n’envisage nullement de renoncer à la finalisation du projet», a-t-il insisté, tout en rappelant à ce propos que «la première phase du projet avait concerné la création de dix wilayas déléguées dans huit wilayas du sud du pays», indiquant que sur instruction du Premier ministre Abdelmalek Sellal, «la deuxième phase sera parachevée en cours d’année».
Enfin, le ministre des Travaux publics a déclaré pour sa part que son département prévoit la réalisation de 24 autoroutes reliant certaines wilayas de l’intérieur du pays à l’autoroute Est-Ouest.
M. Ouali a rappelé que la réalisation d’autoroutes, reliant certaines wilayas du pays à l’autoroute Est-Ouest, entrait dans le cadre de l’application des orientations du schéma directeur autoroutier 2005-2025.
A. B.
La secrétaire générale du Parti des travailleurs soupçonne des «tractations au plus haut sommet» visant à tordre le cou à la disposition de la toute nouvelle Constitution portant renforcement de l’opposition parlementaire.
Louisa Hanoune, qui s’exprimait, hier vendredi, à l’ouverture des travaux d’une session extraordinaire du comité central du parti, avance comme preuve de ce qui, selon elle, «suscite bien des interrogations» le fait que les deux avant-projets de loi portant régime électoral et une Haute Instance indépendante de surveillance des élections approuvés lors du dernier Conseil des ministres ne soient pas encore enregistrés au niveau du bureau de l’Assemblée populaire nationale (APN).
Ceci non sans avertir que les prochaines élections, qu’elles soient législatives ou locales, «ne pouvaient se tenir dans les mêmes conditions qui ont prévalu jusqu’ici». Qualifiant, par ailleurs, la Haute Instance indépendante de surveillance des élections de «foire» de par sa composante pléthorique de 410 membres, elle invitera à s’inspirer de l’expérience tunisienne en matière d’organisation des élections. La patronne du PT trouvera également «illogique» de priver les officiers de l’ANP à la retraite de tout exercice politique, s’en remettant à la loi fondamentale du pays qui garantit, dira-t-elle, «l’égalité dans les droits et les devoirs».
«C’est une discrimination étrange et prive le pays de leurs expériences, notamment dans le domaine sécuritaire», ajoutera-t-elle, non sans rappeler que pas moins de quatre ex-présidents de la République étaient issus des rangs de l’ANP. Hanoune a renouvelé, par ailleurs, le soutien de son parti à la «respectable» ministre de l’Education nationale, victime, dira-t-elle, «d’un complot politicien sale et criminel».
Et d’exprimer, dans la foulée, son souhait que les enquêtes diligentées aillent au-delà du démantèlement des «exécutants directs et indirects» pour toucher aux commanditaires et dévoiler ainsi, les visées politiciennes criminelles de ce complot », qui vise, selon elle, à plonger le pays dans l’instabilité et l’Etat déjà ébranlé» et à faire plier la République». La secrétaire générale du PT s’en prendra, une fois de plus, à l’avant-projet de code des investissements. Un texte qui, signifiera-t-elle, sans ambages, « démantèle, défait toutes les normes » et porte atteinte à la souveraineté nationale sous prétexte d’encourager les investissements étrangers dans le pays». Pour Hanoune, ce projet, «qu’aucun patriote ne peut accepter», confirme l’orientation comprador de par la fournée d’avantages et de facilitations concédées aux investisseurs.
M. K.
Avec la crise économique et financière que vit l’Algérie, les handicapés ne verront pas leurs pensions augmentées, a annoncé jeudi la ministre de la Solidarité nationale, Mounia Meslem.
Elle a rappelé qu’en juillet 2014, elle avait présenté une demande auprès du gouvernement en vue d’augmenter la pension allouée aux personnes handicapées à 100%, une demande qui est restée sans réponse jusqu’à aujourd’hui. Elle promet néanmoins de continuer à aider cette catégorie à travers notamment les programmes de création des microentreprises.
«Avec cette crise, je ne crois pas qu’on puisse parler d’une augmentation de cette pension. Mais il ne faudra pas baisser les bras, il faudra travailler pour qu’on puisse améliorer les conditions de vie des personnes à mobilité réduite. Des actions sont entreprises dans ce sens dans le cadre des programmes des microcrédits», a déclaré jeudi la ministre sur les ondes de la Chaîne 3. Elle annonce d’autre part la mise en place d’un programme pour que les assistantes sociales puissent se déplacer chez les personnes souffrant de handicap à 100% et qui vivent dans des conditions difficiles.
Évoquant la solidarité nationale, Meslem annonce qu’une enveloppe de 700 millions de DA a été allouée au profit des personnes nécessiteuses durant ce mois sacré du Ramadhan. Une part qui ne représente que 7% de la totalité des aides octroyées aux couches les plus démunies et dont la plus grande part est prise en charge par le ministère de l’Intérieur à travers les collectivités locales.
La ministre assure que ses services font «leur maximum» pour faire parvenir les aides aux plus nécessiteux. Elle déplore que dès lors que la liste des démunis ne soit pas régulièrement actualisée, il est difficile de déterminer avec exactitude si les aides vont directement chez les vrais nécessiteux.
Mounia Meslem appelle à plus de ciblage. «Pour que les aides aillent aux vrais démunis, nous devons arriver au ciblage, voire à une définition nationale de qui est le démuni. Au niveau du département de la solidarité, on compte 854 814 personnes bénéficiant de la FS pour une enveloppe de 42,5 milliards DA. Le Président insiste que l’Etat est socialiste par excellence. Mais il faudrait être efficace aussi. Il ne faut pas qu’on aide les Algériens démunis par des actions éphémères, il nous faut être efficaces et tracer des aides et des mesures d’accompagnement pour les démunis durant toute l’année», a encore expliqué la ministre.
Y. D.
Le rapport relève qu’à “l’exception de quelques grands groupes, souvent familiaux et liés au secteur public, le secteur privé reste peu développé et insuffisamment documenté”.
Le système financier algérien reste à développer pour soutenir la diversification de l’économie et la croissance. C’est du moins ce que souligne le rapport “Perspective économique en Afrique 2016” réalisé conjointement par la Banque africaine de développement (BAD), l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Le rapport établit un diagnostic complet de 54 pays africains dont l’Algérie.
Chaque note comprend un synopsis de la performance économique générale du pays, les développements récents, la politique macroéconomique, les questions structurelles, le contexte politique et social, le développement humain et une analyse thématique sur les villes durables et transformation structurelle.
Le document indique que la stabilité financière ne soulève pas de préoccupations particulières compte tenu de la petite taille du système financier de l’Algérie, de la participation significative de l’État et d’une intégration limitée aux marchés financiers internationaux. Toutefois, avertit le rapport, “le retournement de la conjoncture pourrait fragiliser le secteur, la majorité des banques restant tributaires d’un secteur industriel public, tourné vers l’exportation de matières premières ou de produits qui se trouvent au premier stade de leur transformation”. Évoquant le secteur privé, le rapport relève qu’à “l’exception de quelques grands groupes, souvent familiaux et liés au secteur public, le secteur privé reste peu développé et insuffisamment documenté”. Le stock d’investissements directs étrangers (IDE) reste constant et tourne autour de 12% du PIB, mais les flux se sont réduits ces dernières années, note la BAD, relevant que la règlementation de l’environnement des affaires reste en deçà des attentes. “Les dysfonctionnements persistants de l’environnement des affaires, caractérisé par des lourdeurs administratives, pénalisent le classement de l’Algérie dans les différents rapports internationaux sur le climat d’investissement”, souligne le document. Les procédures nécessaires à la création d’une entreprise restent coûteuses et longues, en dépit d’une légère amélioration ces dernières années. De même, l’accès au crédit demeure difficile et la réglementation du marché des facteurs (main-d’œuvre et terre) contraignante. Le poids du secteur informel est également perçu comme une entrave majeure aux activités des entreprises commerciales et industrielles. Selon la BAD, la baisse continue des prix du baril de pétrole depuis juin 2014 a eu un impact limité sur la croissance, du moins en 2015.
Par contre les comptes de l’État sont affectés par l’érosion des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR), consécutive à la baisse notable de la fiscalité pétrolière, passée de 20% à 13% du PIB entre 2014 et 2015. Les reliquats de plus en plus restreints du FRR pourraient ne plus pouvoir financer le déficit public au-delà de 2016.
La part de la dette publique intérieure dans le PIB pourrait donc augmenter au-delà de cet horizon. Les projections de la Banque africaine de développement tablent sur une légère baisse du taux de croissance en 2016 et 2017 à des taux prévisionnels respectifs de 3,4% et 3%.
Le déficit budgétaire devrait avoisiner les 15% du PIB en 2016 et en 2017. La balance commerciale devrait rester déficitaire deux autres années consécutives, à -12% et -11% du PIB en 2016 et 2017, induisant un compte courant déficitaire de -17% et -15,2% du PIB pour ces deux années. Le rapport de la BAD relève que les performances de l’Algérie en vue des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ont été considérables.
En témoigne le gain de dix places du pays en 2015 dans le rapport sur l’Indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). “L’Algérie est ainsi passée au 83e rang mondial et figure parmi les 56 pays ayant un développement humain ‘élevé’, au troisième rang africain après Maurice et les Seychelles”, note le rapport.
Selon ce spécialiste en marketing ethnique, des industriels se sont engouffré dans la brèche du “religieusement autorisé” appâtés par le potentiel que représentent les musulmans de France, les Maghrébins surtout.
Liberté : L’industrie du hallal a pris une grande ampleur en France. Elle a débordé de son cadre traditionnel le secteur agroalimentaire pour conquérir d’autres créneaux comme le tourisme. Comment expliquez-vous cette évolution ?
Abbas Bendali : C’est une industrie qui est sortie aujourd’hui du marché de niche dans laquelle elle était cantonnée il y a une vingtaine d’année. Son développement tient surtout au potentiel représenté par les 5 millions de musulmans vivant en France métropolitaine. Ce secteur économique aujourd’hui repose pour l’essentiel sur les produits alimentaires. Effectivement, sous le vocable “halal”, pas nécessairement justifié approprié étymologiquement, d’autres secteurs ont tendance à y être englobés parce qu’ils adressent des offres prioritairement à la population d’origine maghrébine et plus largement musulmane. En plus du tourisme religieux avec les pèlerinages à destination des Lieux saints, des propositions de tourisme dites “halal” se développent avec des séjours de villégiature ou de découverte, dans certains pays du Maghreb ou des pays du Moyen-Orient, la Turquie notamment. La promesse tient essentiellement à des vacances familiales, avec une nourriture halal, des lieux de prière ou encore des piscines unisexes. Dans ce sillage, on peut citer également d’autres secteurs comme les médias avec l’offre d’abonnement à des chaînes religieuses, la littérature religieuse avec le développement de librairies spécialisées ou encore la finance islamique, encore à un stade embryonnaire. D’autres secteurs comme les produits cosmétiques ou d’hygiène-beauté, comme le dentifrice “halal”, peinent en revanche à trouver leur clientèle.
Que représente ce business dans l’économie française et comment est-il perçu par les milieux d’affaires ?
Pour la partie alimentaire, il représente 5,5 milliards d’euros, 4,5 milliards pour la consommation à domicile et les achats de viande brute avant tout. Le complément de 1 milliard est réalisé par la restauration hors domicile, notamment la restauration rapide et le snacking. Pour le reste des produits et services, il est encore à un niveau marginal eu égard au poids de l’alimentaire.
Qui sont ses animateurs et qu’elles sont ses ramifications dans le monde ?
Le secteur est dominé essentiellement par des petites et moyennes entreprises françaises même si de grands groupes comme Maggi, Fleury-Michon ou LDC, sont également actifs dans le domaine des produits alimentaires halal. Le marché français, fort de ses 5 millions de consommateurs potentiels, intéresse évidemment des acteurs étrangers qu’il s’agisse des pays du Maghreb, du Moyen-Orient et de la Turquie notamment qui a un savoir-faire dans l’industrie et les services et qui compte un nombre important de ressortissants en France.
Ses promoteurs ne se contentent plus du secteur agroalimentaire. Ils investissent d’autres crédos comme la mode, les loisirs et le tourisme. Ce business, qui pèse aussi gros que le marché du bio, prospère plus particulièrement pendant le mois de jeune.
C’est surtout un parfum d’exotisme qui fait pointer le nez des immigrés algériens à Barbès pendant le Ramadhan. Autrement, ils ont tout autant la possibilité de faire leurs courses dans les grandes surfaces où les produits phares du mois sacré sont vendus à volonté. Leclerc, Carrefour, Auchan, les enseignes de grande distribution viennent chercher les clients à domicile, en glissant dans leur boîte aux lettres des réclames ragoûtantes. Dans les magasins, les espaces sont réaménagés de façon à ce que les articles proposés à des prix promotionnels soient bien visibles.
La cible : des ménagères musulmanes prêtes à “casser la tirelire”. Selon le bureau Solis (voir interview ci-contre), les dépenses des familles grimpent de 30% pendant le mois sacré.
“Quand je suis arrivée en France il y a trente ans, il n’existait même pas une boucherie hallal près de chez-moi. On devait se contenter de ce qui était vendu dans les supermarchés ou bien il fallait s’approvisionner au bled pendant les vacances, de couscous, de semoule ou de dattes”, raconte Fatma. Accompagnée de sa fille, elle conduit fièrement son chariot entre les rayons. De la boucherie à l’épicerie, il y en a pour tous les goûts et pour tous les prix. Certains magasins comme Casino n’ont pas hésité à créer leur propre label hallal alors que d’autres ont des fournisseurs attitrés comme Haudecoeur, qui commercialise la gamme Samia. Ce distributeur de produits agroalimentaires, qui est surtout spécialisé dans la vente de produits d’épicerie et de légumes secs, exploite allègrement le filon du hallal à toutes les sauces, de la tchektchouka à emporter aux bonbons, en passant par le couscous, les pâtes et la harissa.
Samia, ce nom bien choisi pour ses consonances orientales, est d’ailleurs en passe de devenir la marque préférée des musulmans de France, régulièrement louée par la réclame sur les ondes communautaires. D’autres entreprises agroalimentaires comme Fleury-Michon (charcuterie) et le voilier LDC (son label Reghalal) s’emploient également avec persévérance à grignoter des parts du marché musulman en espérant se substituer avec le temps aux boucheries musulmanes (environ 2 500 sur tout le territoire français). Pour marquer leur singularité, certains petits businessmen n’hésitent pas à proposer des produits parfois insolites. Au cours d’une foire musulmane organisée il y a un mois au salon du Bourget, à Paris, des huiles de toutes sortes (pépins de raisin, de fenouil et même de fourmis) étaient proposés à la vente. Avec un nombre de consommateurs potentiels estimé à plusieurs millions d’individus, l’industrie du hallal capte tous les intérêts et fait fleurir des idées de toutes sortes. Selon Amar Kribeche, président du Conseil français du culte musulman (CFCM), les pratiquants sont de plus en plus nombreux parmi les jeunes. Beaucoup sont instruits et s’inscrivent dans un nouveau style de vie qui allie foi, confort et modernité. D’où l’émergence du hallal bio et allégé.
Nouvelles niches
Selon des pronostics, l’industrie agroalimentaire musulmane en croissance continue devrait prendre 20% des parts du marché global en France d’ici à 2020. Anticipant une probable saturation, des investisseurs étendent aujourd’hui leurs terrains de chasse à la clientèle à d’autres créneaux comme la restauration, les produits de beauté, la pharmacie, le tourisme, les loisirs et les rencontres matrimoniales. Le marché est prolifique. Il envahit toutes les niches et propose des produits et des services de la vie quotidienne parfois invraisemblables, comme la garde d’enfants. Sur le Net, des annonces de babysitting pour familles musulmanes prolifèrent. Les offres sont publiées par des sites communautaires. Via des blogs et des forums, d’autres n’hésitent pas à faire part de leurs idées pour accroître davantage le business hallal en pensant par exemple à l’ouverture de crèches pour enfants, qui fournissent une alimentation bio adaptée ou à des sociétés de taxi pour les femmes conduites par des femmes. Sentant la bonne affaire, des entrepreneurs n’ont pas hésité à franchir le pas, comme cette dame qui a ouvert un centre de remise en forme, dédié uniquement à la gent féminine, à Aubervilliers, près de Paris. Dans le secteur des cosmétiques, une multitude de sociétés se disputent un marché évalué à un milliard d’euros. Contrairement aux croyances, ces entreprises ne sont pas toujours dirigées par des musulmans. Chantal Japhet est à la tête de Jamal Paris, une entreprise florissante, dont les produits sont certifiés par la Mosquée de Paris. Avec la double étiquette du Made in France, ses rouges à lèvres font fureur à Dubai, en Arabie saoudite et en Malaisie. Autre facette de l’industrie hallal, le tourisme avec un chiffre d’affaires de 2 300 milliards de dans le monde. Cette activité qui consiste à offrir aux musulmans des vacances conformes à leurs convictions religieuses fait le beurre d’agents de voyages de plus en plus nombreux. Les séjours sur les rives d’Antalya ou les rivages indonésiens se déroulent dans des hôtels qui ne servent pas d’alcool et où les piscines ne sont pas mixtes.
Pour les sorties de proximité, il y a les restaurants 100% hallal qui proposent des menus raffinés, adaptés à une clientèle jeune et branchée. Ce genre de personnes est également la cible des sites matrimoniaux qui fleurissent sur le Net. Certains comme Lehlel.com se sont spécialisés dans le mariage maghrébin.
La collection Ramadhan de Mango
En annonçant en février dernier, avec photos de modèles à l’appui, le lancement d’une collection hidjab, l’enseigne italienne Dolce&Gabanna a créé le buzz. Pourtant, l’adaptation des marques du prêt-à-porter à la mode dite musulmane a commencé depuis bien plus longtemps. Des chaînes de magasins comme le suédois H&M, les espagnols Zara et Mango, le britannique Mark & Spencer ou l’irlandais Primark n’ont pas hésité à rallonger jusqu’aux chevilles la longueur de certaines de leurs jupes et de proposer à volonté foulards et voiles. Cette tendance s’est confirmée au début de cet été avec la réédition par Mango d’une collection Ramadhan qui a relancé de plus belle la polémique autour de la mode dite pudique, dont font écho certaines marques. Des militantes féminines comme Elisabeth Badinter, la ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits de la femme, Laurence Rossignol, ainsi que Pierre Berger, co-fondateur de la maison Yves Saint Laurent se sont insurgés contre cette tendance.