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Updated: 2 months 2 weeks ago

Burkina Faso : Bientôt la sécurisation des sites agro-sylvo-pastoraux

Wed, 12/10/2022 - 00:00

Les secrétaires généraux des ministères ont tenu en cette matinée du mardi 11 octobre 2022 à Ouagadougou, une rencontre autour de dossiers urgents du moment.

Selon le secrétaire général du gouvernement, Jacques Sosthène Dingara, il s'agit notamment du développement d'une stratégie de sécurisation des sites ou des investissements hydrauliques pour des activités agro-sylvo-pastorales.

À cela s'ajoute la mise en place d'un plan d'urgence pour la production de campagne sèche. Sans oublier celle d'accès aux services de santé et du développement des infrastructures routières.

À en croire M. Dingara, ce cadre d'échanges a pour but de renforcer la collaboration entre les ministères et institutions dans la conduite de l'action gouvernementale.

Cela, en contribuant à une bonne organisation du travail collectif du gouvernement. Mais aussi à renforcer la synergie d'actions entre les secrétaires généraux des ministères et améliorer la communication entre les différents acteurs concernés.

Jacques Sosthène Dingara, secrétaire général

« Vu l'importance d'une synergie d'actions, nous sommes interpellés à faire preuve de collaboration, d'abnégation, et de dévouement pour faciliter l'atteinte des objectifs de la transition. Et partant, l'amélioration des conditions de vie des populations », a souligné Jacques Dingara.

Cette rencontre se tient conformément aux instructions du chef de l'État, le capitaine Ibrahim Traoré.

En rappel, Ibrahim Traoré a en effet ordonné aux secrétaires généraux le dimanche 2 octobre dernier, de mettre les bouchées doubles pour l'atteinte des résultats escomptés.

Hamed NANEMA
Lefaso.net
Source : SIG

Lire aussi : Burkina : « Nous devons faire en trois mois ce qui devrait être fait en douze mois », instruit le capitaine Ibrahim Traoré

Categories: Afrique

Burkina : 1 301 enfants victimes de traite ont été rapatriés en 2021

Wed, 12/10/2022 - 00:00

Le Comité national de coordination de la stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants (CNC-SN/PFTE), tient les 11 et 12 octobre 2022, sa première session ordinaire au titre de l'année 2022. Une occasion pour les participants d'évaluer le chemin parcouru dans la mise en œuvre de la dite stratégie qui couvre la période 2019-2023 et donner une orientation pour le temps restant de la mise en œuvre, tout en tirant leçon des difficultés rencontrées.

La stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants, a été adoptée le 7 mai 2019. Elle vise à réduire significativement les pires formes de travail des enfants. Une tâche pas très aisée selon le directeur général de la protection sociale Karlé Zango, eu égard au fait que le travail des enfants est toléré par certaines populations du fait de la socialisation.

La mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les pires formes de travail des enfants, se fait au travers de plans d'actions opérationnels(PAO). Le taux de réalisation du PAO 2019-2023, affiche un taux de réalisation de 53,12% en 2021. Un taux jugé moyennement satisfaisant, mais qui se justifie par les crises sécuritaire et sanitaire.

Karlé Zango, directeur général de la protection sociale

Toutefois, les activités menées ont permis d'engranger un certain nombre d'acquis en matière de prévention, de réparation et de protection des enfants contre les pires formes de travail des enfants. Il s'agit selon Karlé Zango de la sensibilisation de 21.248 producteurs de coton sur les effets des pesticides sur les enfants ainsi que leur présence dans les champs de coton, du soutien de 9097 ménages vulnérables pour la réalisation d'activités génératrices de revenus, du retrait de 555 enfants victimes des pires formes de travail des enfants ainsi que du rapatriement de 1301 enfants victimes de traite.

Pour le temps restant dans la mise en œuvre de la stratégie, le ministère de la fonction publique s'est engagé à concevoir un système de contrôle du travail des enfants, déterminer la liste des travaux légers autorisés aux enfants de 13 ans révolus, traduire le décret sur les travaux dangereux en langues mooré, dioula, fulfuldé, gulmacema et dagara.

photo de famille

Le directeur général de la protection sociale, Karlé Zango, a toutefois relevé que la situation sécuritaire qui a entraîné la fermeture des écoles et le déplacement des populations, vient bouleverser le système de protection sociale qui visait à réduire le recours au travail des enfants. C'est pourquoi il a invité les participants issus des départements ministériels et des organisations non gouvernementales, à la veille citoyenne.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net

Categories: Afrique

Université Jean Moulin de Lyon 3 : Blaise Compaoré déchu de son titre de Docteur Honoris causa

Tue, 11/10/2022 - 20:01

Le président de l'Université Jean Moulin de Lyon 3, Éric Carpano a proposé de déchoir M. Blaise Compaoré de son titre de Docteur honoris causa. Une proposition adoptée à l'unanimité au Conseil d'administration restreint aux enseignants-chercheurs. L'annonce a été faite dans un communiqué en date du mardi 11 octobre 2022.

Categories: Afrique

Messagerie de Google : Vous avez 30 secondes maxi pour annuler un message envoyé par erreur

Tue, 11/10/2022 - 20:00

C'est vendredi. Vous avez hâte de rejoindre votre famille ou vos amis après le boulot. Mais avant, vous devez envoyer un mail à un collègue ou un partenaire. Après avoir cliqué sur le bouton « envoyer », vous réalisez que vous n'avez pas joint un fichier ou que le message contient des coquilles ou fautes d'orthographe. Pas de panique !

La messagerie électronique de Google dispose en effet d'une fonction de temporisation méconnue, et pourtant bien pratique, qui consiste à « retenir » le message quelques instants avant de l'expédier réellement. Et ce, aussi bien dans sa version « Webmail » pour ordinateur, qui s'utilise avec un simple navigateur Web, que dans sa déclinaison mobile sous forme d'application.

Après avoir envoyé le message, cliquez rapidement sur le lien « Annuler » pour annuler l'envoi. Le message s'affiche alors aussitôt en tant que brouillon. Vous pouvez le corriger ou ajouter un élément manquant (information, destinataire, pièce jointe). Lire la suite

HFB
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Categories: Afrique

Burkina : La Banque africaine de développement soutient les efforts du gouvernement pour soulager les personnes déplacées internes

Tue, 11/10/2022 - 19:30

Á la sortie nord-est de Ouahigouya, chef-lieu de la région Nord du Yatenga, la taille des deux sites d'accueil de personnes déplacées internes renseigne sur l'ampleur des besoins à satisfaire pour faire face à la crise humanitaire née des attaques terroristes. Depuis 2015, le Burkina Faso, comme certains pays du Sahel, fait face à une crise sécuritaire aiguë causant des mouvements massifs de populations dans la quasi-totalité des régions du pays.

Le premier site, ouvert en mars 2020, accueille 6 000 personnes originaires principalement de la commune de Barga. Quant au second, implanté en décembre 2021, il héberge 10 000 personnes, dont la plupart sont venues de la ville de Titao. Selon les dernières statistiques du gouvernement burkinabè, le pays comptait 1,52 million de personnes déplacées internes à fin avril 2022 et 3,5 millions de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire.

Des treize régions du pays, celle du Nord se classait en troisième position pour l'accueil de personnes déplacées internes (222 000, dont 23% de femmes et 60% d'enfants), après le Centre-Nord et le Sahel. Ouahigouya a commencé à en recevoir dès 2018. Au fil des mois, le flux n'a cessé d'augmenter. En avril 2022, la ville de 100 000 habitants comptait en plus 130 000 déplacés internes, essentiellement des femmes et des enfants.

À quelques détails près, l'histoire est quasiment la même pour tous les déplacés internes : un départ précipité, à titre préventif ou sous la menace des groupes armés, le regret d'avoir tout perdu, le sentiment d'abandonner une partie de soi et l'incertitude d'un retour ultime sur la terre de ses ancêtres.

À Pobe-Mengao, à une centaine de kilomètres de Ouahigouya, Azèta Sawadogo a vécu des soirées d'enfer il y a un an, avec des crépitements réguliers d'armes jusqu'au petit matin. Apeurés, des dizaines d'habitants ont décidé de partir. « Nous ne pouvions plus rester, témoigne-t-elle, abasourdie. En chemin, les hommes armés nous ont arrêtés, avant de nous relâcher à la tombée de la nuit. Nous avons été soulagés d'atteindre Ouahigouya ».

L'augmentation du nombre de déplacés a entraîné un accroissement des besoins divers, principalement alimentaires, mais également les abris et le matériel de survie, l'éducation, la santé et la nutrition, et ceux en eau, hygiène et assainissement. Azèta Sawadogo est dans le désarroi : « nous sommes confrontés à la pénurie. Pas suffisamment à manger, pas de bois pour faire la cuisine et quand cela est possible, il y a peu d'eau ».

Face au flot continu de nouvelles arrivées, les infrastructures d'accueil s'avèrent bien insuffisantes, en dépit des efforts fournis par les autorités. Heureusement, certains déplacés bénéficient de l'hospitalité de familles généreuses. Faute d'espace dans les sites prévus, des tentes sont ainsi dressées dans des concessions familiales. D'autres sont obligés de louer des maisons en ville, qu'ils parviennent tant bien que mal à payer grâce aux activités rémunératrices qu'ils ont dû entreprendre.

La Banque au chevet des déplacés

Face à ces difficultés les acteurs humanitaires et les partenaires au développement se sont mobilisés pour aider l'État à surmonter cette crise. La Banque africaine de développement a ainsi mis en place, en 2021, le Projet d'aide humanitaire d'urgence aux personnes déplacées internes (PAPDI). Objectif : contribuer à améliorer les conditions de vie et la résilience de ces personnes dans les régions du Centre-Nord et du Nord. Un don de 500 000 dollars américains provenant des ressources du Fonds spécial de secours de la Banque est alloué à cette opération dont l'exécution est confiée au Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation (CONASUR).

L'appui de la Banque africaine de développement a permis d'acquérir 358 tonnes de céréales pour répondre aux besoins alimentaires d'au moins 40 000 personnes déplacées internes. Il a également financé la réalisation de 300 abris, et doté 1000 ménages déplacés en nattes et couvertures destinées principalement aux enfants, aux femmes et aux personnes âgées, dont la vulnérabilité s'est accrue avec les intempéries qui touchent cette partie du territoire.

L'appui de la Banque africaine de développement a permis de répondre aux besoins alimentaires d'au moins 40000 déplacés internes

« Grâce à ce soutien, chaque ménage de la population cible a reçu une ration alimentaire de trois mois. La Banque a également réalisé des forages qui profitent non seulement aux déplacés, mais aussi à la population hôte, dans une ville traditionnellement confrontée aux pénuries d'eau », témoigne Léonard Sawadogo, directeur de l'Action sociale à Ouahigouya. En outre, en raison des conditions d'hygiène et d'assainissement précaires dans les sites d'hébergement, 500 ménages ont reçu une dotation en savon et autres produits d'hygiène.

Certains déplacés internes ont entrepris des activités rémunératrices

En cette matinée du 8 août 2022, pendant qu'il égrenait les bienfaits de l'appui de la Banque africaine de développement, Léonard Sawadogo appréhendait déjà la situation des jours prochains. En effet, quelques heures plus tôt, à 52 kilomètres de là, Séguénéga a subi sa première attaque terroriste, qui a contraint de nombreux habitants à quitter la commune. « Plusieurs d'entre eux se dirigeront sûrement vers Ouahigouya », soupire-t-il, soulignant ainsi la nécessité pour les autorités publiques et les partenaires, y compris la Banque africaine de développement, de poursuivre leurs efforts pour la prise en charge des personnes déplacées internes.

Categories: Afrique

« La team des belles rebelles » de retour pour de nouvelles aventures

Tue, 11/10/2022 - 19:30

Après une pause de 2 ans, Boubacar DIALLO met en route sa team de choc pour une deuxième saison qui s'annonce encore plus captivante ! La première saison a su rythmer et conquérir le cœur des téléspectateurs d'A+ à travers l'histoire de nos 3 héroïnes investies d'une mission noble, celle de lutter contre les tares et injustices qui minent la société africaine en général et Burkinabè en particulier.

Après 12 mois de développement, 2 mois de préparation, 120 jours de tournage qui ont mobilisé 42 techniciens, une centaine d'acteurs et figurants, 1 réalisateur et 1 scénariste, le groupe CANAL+ à travers sa chaîne A+ avec à ses côtés la maison de production « LES FILMS DU DROMADAIRE », est fier de pouvoir vous faire découvrir la saison 2 de la série LA TEAM DES BELLES REBELLES, entièrement tournée au Burkina Faso.

Vous y retrouverez tous vos acteurs préférés avec au cœur de l'histoire le duo Jamie-Bibi, qui vont poursuivre leurs actions de justicières dans le quartier populaire au grand dam de la police qui désapprouve leurs méthodes souvent peu orthodoxes.

Heureusement, elles seront épaulées par la vieille Yaaba avec ses conseils toujours aussi avisés. Vous retrouverez également le Chinois et Lili sa fiancé Chinoise ainsi qu'Ali Ponré1er, le sapeur-charmeur-paralytique qui devra renoncer à son projet musical avec sa belle Rosy suite à une brouille sentimentale.

Sans oublier Babaladji et ses deux épouses envahissantes avec une Sita qui a décidé de s'inscrire dans un club de karaté pour affronter la Chinoise.

Cette nouvelle saison s'annonce donc trépidante !

« Après la diffusion sur A+ de plusieurs séries cultes produites au Burkina Faso telles que LES BOBODIOUFS, COMMISSARIAT DE TAMPI ou encore INA, nous sommes fiers, de coproduire et

d'accompagner Boubacar DIALLO dans la réalisation de sa 1ère série burkinabè : LA TEAM DES BELLES REBELLES . Boubacar Diallo réalisateur émérite de longs métrages a souhaité que nous soyons à ses

côtés pour cette 1ère production et cela a si bien fonctionné que nous en sommes aujourd'hui à la sortie de la saison 2. Nous sommes convaincus que de cette collaboration, naîtront plusieurs autres beaux projets ». Déclare Michel MUTOMBO-CARTIER, Directeur Général de A+.

« Le public Burkinabè a toujours été friand des séries diffusées sur la chaîne A+. Pour preuve, le Burkina fait partie du top 3 des pays qui suivent cette chaîne. Le GROUPE CANAL+ à travers sa chaîne A+ tient à remercier le public Burkinabè pour son soutien et sa fidélité mais également pour la qualité des programmes proposés qui permet ainsi à A+ de faire partie des chaînes les plus suivies sur le bouquet CANAL. Cette série que je vous invite tous à regarder, est une pure production Burkinabè qui j'en suis certain, fera la fierté de chacun et s'inscrit étroitement dans volonté d'œuvrer à la révélation et à la promotion des talents Burkinabè ». Conclu Jonathan LETT Directeur Général de CANAL+BURKINA.

La série de 52 * 26 minutes sera en diffusion en exclusivité sur la chaine A+ du lundi au vendredi à 15 H00 à partir du 11 octobre 2022.

CONTACT PRESSE

Suzanne Diallo

suzanne.diallo@canal-plus.com

Souaibou BA
souaibou.ba@canal-plus.com

Categories: Afrique

Journée mondiale de la poste : Une célébration marquée par un don aux déplacés internes

Tue, 11/10/2022 - 19:30

Le 9 octobre de chaque année est célébrée la journée mondiale de la poste. À cette occasion, cette année, le ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) et La Poste Burkina Faso ont procédé à une remise de don aux personnes déplacées internes. C'était ce mardi 11 octobre 2022 à Ouagadougou.

Cette remise de don s'inscrit dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de la poste le 9 octobre de chaque année. Pour cette année, les acteurs de l'écosystème de la poste ont décidé de marquer le coup en faisant parler leur cœur à l'endroit des personnes déplacées internes. Ainsi, les agents du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques, l'ARCEP et La Poste Burkina Faso ont collecté trois tonnes de riz et des vêtements qui ont été remis au CONASUR (Conseil national de secours d'urgence et de réhabilitation) à destination des personnes déplacées internes.

Le secrétaire exécutif de l'ARCEP, Wendlassida Patrice Compaoré, qui a présidé la cérémonie, a indiqué que ce don, bien que modeste, est la preuve de la solidarité des agents des services postaux envers les personnes déplacées internes.

Trois tonnes de vivres et des vêtements ont été récoltés pour les personnes déplacées internes

« Tous les acteurs de l'écosystème de la poste ont contribué pour qu'on puisse donner un peu de sourire aux déplacés internes. On peut dire que ce geste est modeste, mais comme nous l'avons dit, on doit pouvoir continuer à mettre la main dans la poche, même si ce n'est pas au niveau de nos services, au niveau de nos quartiers, de nos localités, nos villages, nous devons faire en sorte que la solidarité soit agissante, qu'elle soit partout et permanente », a laissé entendre M. Compaoré au nom des donateurs.

Wendlassida Patrice Compaoré, secrétaire exécutif de l'ARCEP a souligné que ce don traduit la solidarité des acteurs de l'écosystème des postes

Abdoul Karim Tiendrébéogo, chargé de mission, représentant le ministre de la solidarité nationale et de l'action humanitaire, a indiqué que le Burkina compte à ce jour 1 520 000 personnes déplacées internes qui ont besoin d'assistance. Toute action tendant à venir en aide à ces personnes est pour ce faire salutaire. Ce don, de son avis, permettra donc un tant soit peu d'améliorer les conditions de vie des déplacés internes.

Abondant dans le même sens que le chargé de mission, le secrétaire permanent du CONASUR, Saturnin Sankara, a souligné que les besoins en vivres pour la prise en charge des personnes déplacées internes pour l'année 2022, ont été évalués à 504 000 tonnes. Pourtant l'État ne dispose que de 82 000 tonnes. Ce sont donc les dons des bonnes volontés qui permettront de combler le gap.

Saturnin Sankara, secrétaire permanent du CONASUR a remercié les donateurs pour leur geste qui aide à combler le gap des besoins en vivres pour les déplacés internes

« A l'évaluation des besoins des personnes déplacées internes, nous nous sommes rendus compte qu'on avait besoin de près de 504 000 tonnes de vivres pour leur prise en charge sur la période de l'année 2022 uniquement et l'État ne disposait que de 82 000 tonnes. Vous voyez la différence ? Ce sont les partenaires, les individus qui essaient de se mobiliser pour compenser le gap. Donc nous pensons que ces actions vont contribuer effectivement à soulager les déplacés internes », a-t-il laissé entendre.

Justine Bonkoungou
Photo et vidéo : Bonaventure Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

« Ma ville en peinture » : Les festivités se tiennent du 11 au 16 octobre 2022

Tue, 11/10/2022 - 19:30

Un coup de peinture. C'est par cet acte symbolique que le directeur général de Coris holding, Emmanuel Sawadogo, représentant le PDG de Coris Bank international, a procédé à l'ouverture de la deuxième édition de « Ma ville en peinture ». C'était, ce mardi 11 octobre 2022, au rond-point des artistes sis aux 1200 logements. Etaient présents des autorités coutumières dont son excellence le Dagnoë Naaba, ainsi que des invités venus de la Côte d'Ivoire, du Sénégal, et du Mali. Portée par Adjaratou Ouédraogo, cet événement est placé sous le parrainage du président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté. L'édition 2022 a pour pays invité d'honneur, la Côte d'Ivoire.

« Ma ville en peinture » est une activité de peinture dans la rue qui offre la possibilité au public de peindre et de s'y initier. Après une première édition qui a connu un franc succès, la promotrice Adjaratou Ouédraogo rebelote avec une deuxième édition. L'édition 2022 est placée sous le signe de la résilience et de la solidarité. D'où le thème « la peinture, facteur d'union et de cohésion sociale ». Les festivités se tiennent du 11 au 16 octobre 2022, à Ouagadougou. L'acte deux de « Ma ville en peinture » sillonnera la ville de Ouagadougou à travers une caravane. Le programme prévoit également une séance de peinture dans la rue sur cinq sites afin de permettre au public de laisser parler leur génie créateur en matière d'art plastique. Les sites devant abriter les séances de peinture se répartissent comme suit : le rond-point des artistes aux 1200 logements, le rond-point de la Patte d'oie, la place du camp fonctionnaire (Bilbalogo), le terrain du king à Karpala, et le rond-point de la jeunesse à Tampouy.

Des leaders coutumiers soutiennent l'initiative

« Ma ville en peinture », c'est aussi un atelier de peinture avec les enfants dans la rue, les veuves et orphelins des forces de défense et de sécurité, ainsi que des déplacés internes. L'une des innovations majeures de cette édition est l'organisation d'un master class en peinture à l'endroit des journalistes et communicateurs culturels, selon la promotrice. Cette activité se tiendra le jeudi 13 octobre 2022, au niveau du camp fonctionnaire. Des œuvres sociales en faveur des femmes de la brigade verte y sont prévues. Dans le cadre de cette activité, une vente aux enchères de tableaux est prévue pour le 16 octobre 2022, à l'occasion de la soirée de remerciements des partenaires (Coris Bank International, Orange etc.), informe Mme Ouédraogo. Le palais de la jeunesse et de la culture Jean-Pierre Guingané servira de cadre à la tenue de cette soirée de remerciements des partenaires. « Ma ville en peinture » de toute évidence contribue à l'embellissement de la ville de Ouagadougou. C'est pourquoi, le parrain, le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, a dit la disponibilité de son institution à accompagner cette belle initiative.

Selon le parrain, Maurice Konaté, « Ma ville en peinture » va en droite ligne de la vision de la commune de Ouagadougou

« Nous sommes en train de trouver une rue que nous allons bloquer à une certaine heure de la nuit pour que les gens puissent venir peindre sur le goudron à l'occasion de cette deuxième édition de Ma ville en peinture. En plus de cela, nous allons dégager des clôtures d'une certaine distance ou les gens pourront aussi s'essayer à la peinture. Tout cela, conctribuera à donner un nouveau paysage culturel aux voyageurs qui viennent nous rendre visite », a confié M. Konaté. Par ailleurs, il a exprimé des mots d'encouragements à la promotrice, avant de traduire sa reconnaissance aux partenaires qui ont permis la tenue de cet événement. Profitant de cette tribune, le parrain a porté à la connaissance de l'assistance que le Burkina Faso a brillé à l'international. « Je viens de rentrer de Mexico ou la ville de Ouagadougou, au Burkina Faso, a obtenu un prix dans le domaine de la culture ; le seul pays africain parmi 193 (...) ».

Les partenaires de l'événement étaient présents

Bilan de la première édition

La promotrice tire satisfaction de la première édition de « Ma ville en peinture ». Car, les résultats étaient un peu au-delà de ce qui était attendu.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina Faso : Un citoyen suggère au Capitaine Ibrahim Traoré d'annuler la tenue des assises nationales

Tue, 11/10/2022 - 19:28

Dans une lettre ouverte adressée à l'actuel président du Faso, Ibrahim Traoré, un citoyen suggère l'annulation des assises nationales prévues pour les 14 et 15 octobre 2022. Pour lui, Ibrahim Traoré doit s'assumer en communiquant sur le pourcentage exact du territoire hors du contrôle de l'État. Cela, en vue de pouvoir faire dans les trois prochains mois, un bilan précis de sa mission de reconquête du territoire national. Lisez l'intégralité de cette lettre ci-dessous.

Monsieur le Président,

Je ne suis ni opposant, ni partisan de quelque ancien ou nouveau pourvoir politique que se soit. Je suis simplement un citoyen épris de paix et de démocratie, qui opine inlassablement pour l'amélioration de la société Burkinabè.

Le chiffre historique de la superficie du Burkina Faso est 274 222 km2.

Mais le 24 octobre 2020, par la Décision n°2020-001/CC/EC le Conseil Constitutionnel a constaté que 17,70% du territoire (soit 48 537 km2) étaient hors du contrôle de l'Etat. Je me suis alors opposé sans succès à la tenue de toute élection avant que le Burkina Faso ne recouvre l'intégrité de son territoire national.

Le 22 novembre 2020, toutes les autres forces vives se sont alors accordées pour tenir des élections sur les 225 685 km2 que l'Etat semblait contrôler. Ces élections au rabais n'ont pas permis l'amélioration de la situation sécuritaire, et le 24 janvier 2022, par une désobéissance militaire, une fraction de notre armée se faisant appeler MPSR, s'est emparée du pouvoir d'Etat en se donnant comme priorité, la restauration de l'intégrité de territoire national.

A la sortie du Conseil des Ministres du 22 juin 2022, le Porte parole du gouvernement MPSR a affirmé que 2/5 (soit 40%) du territoire étaient à reconquérir. Ce qui veut dire qu'à cette date, l'Etat ne contrôlait alors que 164 534 km2.

A la veille du bilan de l'ancien Président du MPSR sur sa mission de reconquête du territoire, une source sécuritaire révélait que les 2/3 (soit 66,66%) du territoire échappaient au contrôle de l'Etat. Donc, lorsque l'ancien Président du MPSR faisait son discours-bilan le 04 septembre 2022, l'Etat ne contrôlait plus que 91 408 km2 sur les 274 222 km2.

Monsieur le Président

Le 30 septembre 2022, le MPSR a démis son ancien Président en vous nommant comme nouveau Président. J'avoue que vous m'aviez rassuré par la pertinence de vos premières décisions contenues dans le communiqué n° 3 et, par la clarté de vos premières déclarations le 1er et le 02 octobre 2022 sur les antennes d'Oméga FM et de RFI.

Cependant, je l'avoue aussi, je me pose aujourd'hui la question légitime du comment faire sereinement l'unité nationale nécessaire au combat pour recouvrer l'intégrité du territoire, cela à cause :

de la signature le 05 septembre du 2ème acte fondamental du MPSR qui pèche en son article 11, et dont l'article 4 ne dispose pas dans le même sens que vos premières déclarations.

de la convocation d'assises nationales précipitées pour adopter une 2ème charte de transition les 14 et 15 octobre 2022.

et, de la présence supposée ou effective publique à vos cotés de certaines personnalités qui se sont négativement illustrées dans l'exclusion.

Afin d'éviter des flottements dans les décisions comme en 2014-2015, je souhaite qu'étant déjà proclamé Chef de l'Etat, Chef suprême des armées nationales, vous vous assumiez pleinement pour réunir toutes les autres fractions de l'armée en vue de faire en trois mois ce qui aurait dû être fait en huit mois comme vous l'avez prétendu. Pour cela je vous suggère entre autres :

1- de donner le pourcentage exact du territoire hors du contrôle de l'Etat, afin de pouvoir dans les trois mois, faire un bilan précis de la mission de reconquête du territoire ;

2- d'annuler les assises des 14 et 15 octobre 2022 ;

3- de légiférer par voie d'ordonnance conformément à l'article 5 du nouvel acte fondamental ;

4- d'éviter la restauration d'un quelconque ordre ancien au risque de vous mettre à dos les partisans de tous les autres ordres anciens, comme votre prédécesseur qui a tenté une réconciliation nationale aux forceps ;

5- de convoquer un Dialogue National inclusif de vérité dans les trois mois, en vue de la refondation du Burkina Faso.

« Le changement qualitatif de l'ordre politique consiste à établir un nouvel ordre de façon consensuelle, et non rétablir un ancien ordre »

Ouagadougou, le 10 octobre 2022

Harouna DICKO

Categories: Afrique

Situation nationale : Les cinq grandes propositions pour rebâtir le Burkina Faso

Tue, 11/10/2022 - 19:27

Cette note de propositions pour la reconstruction du pays est du journaliste Mathieu Leader. Il y formule cinq propositions pour rebâtir le Burkina Faso.

1. Regroupement des partis politiques en deux camps : La gauche et la droite

Ces deux camps politiques qui s'opposent ne sont pas d'accord sur la façon de gouverner le pays. Mais les personnalités politiques, de gauche comme de droite, auront un but commun : améliorer la vie des Burkinabè. Cela nous évite les multiples partis politiques qui se crée chaque jour, avec pour gouverne leurs intérêts égoïstes. Cela participera grandement au courant idéologique populaire plutôt qu'à la corruption politique populaire. Ainsi, l'Etat ne reconnaîtra que ces deux idéo-politiques qui devront présenter chacun un candidat aux élections.

2. La révision de notre système éducatif, et l'axer sur la productivité et la culture du patrimoine national

S'il y a une chose dont les analystes patriotes sont unanimes, c'est l'inadéquation de notre système éducatif. Vous avez par exemple des élèves qui gagnent le bac et qui ne savent pas encore ce qu'ils feront après. Aucune vision de leur avenir. Hormis le stylo et le cahier, ils ne savent rien faire d'autre. C'est déplorable.

Il faudrait commencer par réviser les manuels et les programmes de formation. Cette révision devrait nous épargner des "bébé lève la tête...Nani est nue...la pipe de papa...". Plus loin, on devrait remplacer l'enseignement sur la révolution française par la révolution sankariste. On devrait présenter les héros d'Afrique à la place des pseudos héros comme Napoléon, Luis XIV... Nos élèves connaissent mieux l'Europe que l'Afrique. C'est pourquoi ils rêvent d'y aller par tous les moyens et certains vont jusqu'au péril de leurs vies.

Il ne s'agit pas seulement de changer, mais le plus important c'est d'introduire un programme qui répond à nos réalités et à notre contexte. La formation professionnelle et technique devrait commencer depuis le CP1. Il faudrait abandonner cet enseignement dit général qui ne produit que des chômeurs en attente des concours publics. L'Etat n'ayant pas les moyens de recruter tout le monde à la fonction publique devrait créer toutes les opportunités à l'élève pour que le fait de venir travailler à la fonction publique soit par patriotisme et non par manque d'argent.

Deuxièmement, il faudrait rigoureusement repenser l'enseignement sur les valeurs civiques et culturelles. Un enfant est comme une feuille blanche et on y écrit ce que l'on veut. Il faudrait apprendre à l'enfant depuis le bas âge les valeurs d'intégrité, de patriotisme, de pardon et de probité. Les matières comme "éducatif civique et sportive" doivent occuper une très grande partie dans le programme. Sans cela, vouloir changer les hommes et oublier l'enfant, c'est comme couper les feuilles d'un arbre croyant l'avoir abattu. Notre système éducatif est plus malade que notre système politique. Il faut l'admettre. Un homme ne peut donner que ce qu'il a. La formation est la gouverne des actions publiques.

Tant que nous n'allons pas revoir notre système éducatif, il y aura des corrupteurs, des corrompus, des braqueurs, des hommes politiques idiots et cela va engendrer des coups d'Etat, même dans 50 ans.

3. Lancer une construction populaire du pays

Chaque année, des milliards sont mobilisés pour les grands chantiers, mais la population n'y voit pas grand changement et même lorsqu'il y a des mouvements populaires, ils ne tardent pas à brûler et à casser.

Par exemple, en lieu et place de donner des milliards à une entreprise pour construire une route, faites recenser les jeunes du quartier ou de la ville et donner leur l'occasion de construire eux-mêmes la route. Il suffit de leur donner 10000 ou 15000F/jours, une petite formation, puis les encadrer par des spécialistes pendant l'exécution du chantier.

Ainsi donc l'Etat dépense moins, les chômeurs ont du travail et sont occupés, et les populations sont fiers d'avoir construit eux-mêmes leurs route. Thomas Sankara l'a fait pour beaucoup de chantiers comme les routes, le chemin de fer, et certains bâtiments publics. Rassurez-vous, vous n'avez pas à leur demander de ne pas brûler cette voie ou cette école qu'ils ont bâties de leurs propres mains. Ils sont même capables de menacer celui qui s'aventurerait. C'est là où commence le patriotisme...

4. Encourager et promouvoir l'invention technologique

Beaucoup de jeunes ont développé des solutions assez intéressantes dans le domaine de la technologie et de la science, mais les politiques n'y accordent pas un grand intérêt. Dans ce XXI e siècle, aucun pays ne peut se développer en mettant en marge ce volet. Ce serait une illusion. Il faut créer carrément un cadre de création et de développement technologique. Nous devons suivre l'exemple du Rwanda.

5. Adopter un plan de développement durable sur 50 ans

Le problème au Burkina c'est qu'on veut le changement ici et maintenant. Certains axes du développement devraient prendre 10-20 ou 30 ans. Nos hommes politiques s'engagent dans des choix politiques qui les arrangeront pendant leur mandat au pouvoir, même si cela engendrerait des conséquences graves pour les générations à venir. Le terrorisme en est un exemple.

La construction d'un pays ne se fait pas par un programme quinquennal. Le pays devrait avoir un plan de développement sur 50 ans. Ceci nous permet d'avoir un plan de développement objectif, réfléchi et surtout pour le bien du peuple. Ainsi chaque nouveau dirigeant devrait puiser son plan d'action dans ce plan général de développement durable. Chaque Burkinabè doit être fier d'avoir contribué et non seulement fier d'avoir fait. Si vous voyez l'instabilité politique de certains hommes politiques c'est parce qu'ils luttent pour leurs propres intérêts. Ils sont venus en politique pour se servir et non pour servir le peuple. Même ceux qui sont sincères dans leur idéo-politique veulent que leur luttent aboutissent de leur vivants afin d'avoir les honneurs et les acclamations.

Pourtant, il y a des combats idéologiques qui seront acceptés dans 30-40 ans voire plus. Il faut être fier d'avoir simplement contribué. Autant nous luttons pour chasser certains partenaires du Burkina, autant nous devons lutter pour reconstruire notre pays. Le changement vient de l'intérieur vers l'extérieur. Lorsque c'est le contraire ça devient de la propagande et non du patriotisme. Même si aujourd'hui le terrorisme finissait, le Burkina demeurera malade politiquement et économiquement, et le chômage ne diminuera pas. C'est d'ailleurs le manque de développement qui a entraîné le phénomène terroriste au sahel.

Comment éradiquer le terrorisme ?

Le fait de tuer les terroristes c'est bien, mais déterrer les racines du terrorisme (financement, approvisionnement, parrains...) est la solution. Sans soutiens extérieurs, la plus longue durée du terrorisme est au plus 6 mois. Ils déposeront les armes.

Depuis la crise, grâce au FDS, ils sont des milliers de terroristes neutralisés, mais leur nombre s'augmente davantage. Tuer est une solution mais peut-être pas la meilleure. Aucune guerre dans le monde n'a fini par les armes uniquement. Il faut ajouter à l'action sur le terrain une autre méthode.

C'est seulement en période d'exception comme celle que le Burkina vit actuellement que certains points importants peuvent être entièrement traités. Un politicien démocratiquement élus, quelle que soit sa bonne volonté ne peut résoudre certaines équations importantes de la Nation.

Je m'arrête à ces grands axes importants de développement. C'est ma contribution pour mon pays.

Pour notre pays, nous vaincrons !

Mathieu Leader

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Université Norbert Zongo : Des journées pour promouvoir la coopération

Tue, 11/10/2022 - 17:00

L'université Norbert ZONGO a tenu les 6 et 7 octobre 2022, la troisième édition des Journées de la coopération (JCOOP) placée sous le thème « La coopération au service de la communauté universitaire ».

L'université Norbert Zongo, à travers sa vice-présidence chargée de la recherche et de la coopération internationale (VP/RCI), a organisé les 6 et 7 octobre 2022, la troisième édition des journées de la coopération universitaire. Cette activité vise à favoriser les rapprochements entre la communauté universitaire de l'université et le service de la coopération universitaire.

Signature de conventions entre le Pr Issa Abdou Moumoula, président de I'UNZ et le Pr Ousseini So, directeur général de L'École normale supérieure

« De façon spécifique, elle vise à mieux connaître la coopération universitaire et les services qu'elle peut offrir à la communauté, à mieux faire connaître certains acteurs clés de la coopération universitaire, leur mode opératoire et les opportunités que les membres de la communauté universitaire peuvent en tirer », confie Pr Marie Laure Sougoti présidente du comité d'organisation, par ailleurs VP/RCI. Aussi selon elle, c'est faire également connaître le capital d'accords de partenariats conclus par l'UNZ et les bénéfices que les membres de la communauté universitaire peuvent en tirer, mieux faire connaître à nos partenaires les potentialités de l'UNZ afin de susciter de futures collaborations.

Pr Issa Abdou Moumoula, président de l'UNZ

La cérémonie d'ouverture de cette troisième édition a été placée sous la présidence du Pr Touridomon Issa Somé, secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. Dans son intervention, il a précisé que dans la quête du savoir et de l'innovation, les coopérations universitaires sont d'une importance capitale. Parce qu'elles mettent selon lui en relation des chercheurs, des enseignants pour des échanges de connaissances en vue de mieux contribuer au développement socio-économique de nos nations. Il a également traduit sa reconnaissance aux différents partenaires nationaux qui, de par leurs contributions, permettent aux universités d'exercer au mieux les missions qui leurs sont confiées à savoir l'enseignement, la recherche et le service à la communauté. « J'attends de ces journées un meilleur positionnement des services de coopération. Que ces services de coopérations se rendent compte qu'elles doivent susciter ces relations et entretenir ces relations et aussi aller chercher les business dans lesquels nos enseignants peuvent s'engager en vue d'une meilleure contribution à notre recherche et à notre enseignement », a-t-il souhaité.

Thierry Ouédraogo directeur commercial et du réseau de la BCB

Aux dires du Pr Issa Abdou Moumoula, président de l'UNZ, le développement de la coopération universitaire contribue à la mobilité des enseignants et des étudiants ainsi qu'au renforcement mutuel des institutions d'enseignement supérieur. Ainsi, pour lui, la principale motivation de la tenue de cette 3e édition des JCOOP est le fait que la coopération inter universitaire est un levier du développement des universités, en termes d'accompagnement dans la réalisation de certaines initiatives, ou en termes d'offres de stages. D'où sa reconnaissance à l'endroit de la BCB pour son accompagnement.

La BCB, à travers son directeur commercial Thierry Ouédraogo, estime pour sa part que l'une des principales raisons qui justifie leur accompagnement est d'encourager l'excellence et la production d'éléments d'élite au Burkina. « Nous savons qu'aujourd'hui conjuguer les efforts donnent plus de force et la BCB est venue soutenir l'UNZ afin qu'elle puisse atteindre des objectifs fixés », a confié le représentant du directeur général.

le monde universitaire n'a pas marchandé sa présence.

A noter que cette 3e édition des JCOOP a été consacrée à la signature d'autres conventions et accords-cadres avec l'Université virtuelle du Burkina, l'École normale supérieure, l'École polytechnique de Ouagadougou et la Banque atlantique du Burkina Faso.

Ce fut également l'occasion de permettre aux différents laboratoires de l'UNZ ainsi qu'aux institutions d'enseignement supérieur et de recherche du public et du privé de présenter leurs produits et réalisations à travers des expositions sur le site de l'université.

Prince Omar
Lefaso.net

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Lutte antiterroriste au Burkina : La Russie peut fournir les équipements militaires nécessaires, selon Isaac Zida

Tue, 11/10/2022 - 16:01

« Il me semble que le peuple burkinabè a clairement fait son choix depuis les évènements du 30 septembre dernier, et ce choix s'appelle capitaine Ibrahim Traoré ». Ce sont là les mots du LCL Yacouba Isaac Zida depuis le Canada. Dans sa déclaration parvenue à Lefaso.net ce mardi 11 octobre 2022, il estime qu'il faut collaborer avec la Russie pour réussir la reconquête du territoire national. Lisez l'intégralité de cette déclaration ci-dessous.

Il me semble que le peuple burkinabé a clairement fait son choix depuis les événements du 30 septembre dernier, et ce choix s'appelle Capitaine Ibrahim TRAORE.

C'est pourquoi je pense qu'il faut désormais gagner du temps et aller vite à la reconquête du territoire national.

Pour réussir cette reconquête, il y a également un choix à faire, celui d'un nouveau partenariat stratégique. La Russie comme partenaire apportera au Burkina Faso les équipements militaires nécessaires pour faire face à cette insurrection djihadiste.

Comme c'est le cas au Mali voisin, l'armée burkinabé sera équipée d'avions de reconnaissance, de vrais hélicoptères de combat, d'armements de dernière génération et bien d'autres moyens indispensables pour vaincre les terroristes.

Depuis le début de cette guerre il y a six années, tous nos soldats ne sont pas encore doté d'une arme individuelle. On ne parle même pas des volontaires mobilisés qui vont quelques fois à la rencontre de l'ennemi armés de leur seul courage et leurs amulettes.

Comment expliquer une telle situation quand on sait que des centaines de milliards ont été annuellement injectés dans le budget de La Défense ? Tout laisse penser qu'il existe un vaste projet d'anéantissement progressif de ce pays que nous avons hérité de nos ancêtres.

Le peuple burkinabé tout entier est debout et doit le rester jusqu'à la libération totale du pays.

Que Dieu bénisse le Burkina Faso

SEM YACOUBA ISAAC ZIDA

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Guinée : Négociations secrètes entre le président Mamadi Doumbouya et l'opposant Sidya Touré

Tue, 11/10/2022 - 16:01

Le président de la transition guinéenne, Mamadi Doumbouya a entamé des discussions avec l'opposant Sidya Touré, président de l'Union des forces républicaines (UFR), actuellement en Côte d'Ivoire.

Selon les informations de Jeune Afrique, le Premier ministre de la transition guinéenne, Bernard Goumou a fait escale à Abidjan le dimanche 9 octobre 2022, en provenance de Cotonou.

Objectif, s'entretenir avec Sidya Touré,
ancien Premier ministre sous le régime de l'ex président Lansana Conté.

L'envoyé de Mamadi Doumbouya a en effet tenté de convaincre l'opposant de rentrer à Conakry afin de participer aux travaux du dialogue national.

Une initiative lancée lors de la célébration du 64e anniversaire de l'indépendance.

Lefaso.net
Source : Jeune Afrique

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Burkina : Appel à mes fils et frères !

Tue, 11/10/2022 - 16:00

A travers ces lignes, le citoyen Joseph Ouédraogo lance un appel aux Burkinabè leu demandant de s'unir et donne quelques conseils aux nouvelles autorités.

Je vous félicite pour avoir pris la décision de rectifier la transition, cela est applaudi par la majeure partie de notre peuple. En effet le MPSR est venu pour combattre et restaurer notre territoire et non faire la politique. Je vous conseille vivement de vous en éloigner et aller au combat.

Voilà plusieurs conseils pour sortir la tête haute :

Avec les forces vives (inclusives) mettre en place une transition dont le président, le premier ministre et les ministres seront des hommes intègres, courageux et exemplaires pour amener tout le peuple, la population en ordre de bataille contre le terrorisme

Union sacrée, tous les partis politiques et organisations sans distinctions doivent se mobiliser et suspendre pour une durée (1 an) l'activité politicienne et se mettre tous ensemble derrière nos FDS pour la guerre

Recruter 20 à 30 000 VDP payés à 100 mille francs par mois pour le maillage de notre territoire. En faire des unités combattantes avec nos FDS (VDP mobilisés et armés dans toutes les villes et villages pendant 2 ans = 72 milliards)

plus d'inquisition, d'empoignade de débat sur qui a fait quoi ou qui a tort ou raison, on met balle à terre pour recouvrir notre territoire et après la politique reprendra ses droits. Les médias y veilleront.

Mettre à contribution les syndicats et organisations de lutte contre la corruption et la bonne gouvernance à être les sentinelles pour ce gouvernement de guerre et de combat, en instituant un tribunal spéciale pour rende des jugements rapide et immédiat après les rapports de l'ASCE-LC, RENLAC et autres

Canaliser l'élan patriotique qui se manifeste actuellement en prenant la volonté du peuple comme boussole (cela permettra de sensibiliser et réguler sur les prix des produits de grande consommation)

Revisiter nos accords avec la France et dire clairement à notre partenaire français que la coopération exclusive est terminée. Il faut aller vers tous pays et personnes qui peuvent nous aider à éteindre notre maison qui brûle (Algérie que tout le monde oublie alors qu'elle a combattue et vaincue le terrorisme, la Turquie, la Russie, l'Iran, l'Egypte etc.)

Les parties politiques et OSC doivent se focaliser uniquement pendant la trêve demandée aux propositions sur la réorganisation de l'administration, de l'armée et les institutions politiques pour l'avenir

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Culture : 30 jeunes formés en techniques de son et de lumière

Tue, 11/10/2022 - 15:59

L'Association des techniciens son et lumière (ATSL) a initié une formation aux métiers du son et de la lumière à l'endroit de jeunes techniciens, du 26 septembre au 8 octobre 2022 à Ouagadougou. Trente jeunes issues de plusieurs localités du Burkina Faso y ont pris part. Ils ont reçu leur attestation de fin de formation le samedi 8 octobre 2022, au cours d'une cérémonie.

Pendant deux semaines, des jeunes techniciens en son et lumière ont renforcé leurs capacités en techniques son et lumière. La formation s'est passée sur trois modules, a précisé le président de l'ATSL, Mohamed Kaboré. La première semaine, a-t-il poursuivi, a consisté à donner aux impétrants les rudiments en matière d'électricité et la maintenance. « La deuxième semaine, on a divisé le groupe en deux parties. Une partie pour le son et l'autre pour la lumière », a soutenu le président de l'ATSL.

Pour cette session, l'ATSL a préféré travailler avec des structures déjà dans le domaine. Ainsi, deux représentants de cinq villes ont été conviés à ladite formation, les autres étant de Ouagadougou. Ces villes sont Koudougou, Dédougou, Fada N'gourma, Bobo Dioulasso et Ouahigouya. Le projet de formation, à en croire M. Kaboré, a une durée de cinq ans afin de permettre aux jeunes d'être beaucoup plus professionnels.

D'autres structures de Bobo Dioulasso, Fada N'gourma, Koudougou, Dédougou et Ouahigouya ont pris part à la formation, à préciser le président de l'ATSL, Mohamed Kaboré

D'après le représentant des apprenants, Jacob Zongo, originaire de Koudougou, la formation a été intense. C'est pourquoi, au nom de ses camarades, il a remercié l'association pour l'initiative. Pendant les deux semaines, les impétrants ont été accueillis à l'Espace culturel Gambidi (ECG). La représentante du directeur, Constantine Kama, a remercié l'association pour avoir choisi son espace pour cette activité. « Nous tenons à vous dire que les portes de Gambidi seront toujours ouvertes pour vous », a-t-elle promis.

Les portes de l'ECG seront toujours ouvertes pour l'ATSL selon Constantine Kama, représentante du DG

Ce projet a été financé par le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), à travers un appel à projets. 112 projets ont été retenus sur 400 dossiers dont la présente session de formation. A écouter le représentant du FDCT, M. Sawadogo, le projet a été retenu parce qu'il est pertinent. « Je suis là pour suivre de bout en bout vos réalisations. D'ores et déjà je peux vous rassurer que vous faites du bon travail. A l'endroit des apprenants, je vous invite à vous approprier ce que vous avez appris afin d'impacter positivement votre environnement », a-t-il conseillé.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Pétanque : Sountong nooma, meilleur club de la saison

Tue, 11/10/2022 - 15:59

Le club de pétanque Sountong nooma, du président El Hadji Boureima Koanda, a fait le « Touk guili » (tout rafler) cette saison 2022-2023. Il a raflé les trophées majeurs cette année sur le plan national, puis deux autres à l'international. En plus du succès collectif, le club a vu son président être désigné « Personnalité AJSB », également son joueur Alassane Compaoré, meilleur joueur AJSB. Il ne reste qu'une seule compétition pour boucler la saison. Elle est organisée par une grande maison de fabrication de boissons du Burkina. Mais le club Sountong nooma tient à finir en beauté la saison. Immersion dans le club.

Dans la perspective de cette compétition dénommée coupe SOBBRA qui avait été programmée et reportée, le club Sountong nooma a organisé le 10 octobre dernier une compétition interne avec ses 42 sociétaires (nombre record sur le plan national). Dans la bonne ambiance, on joue en se lançant des défis. En marge de cette compétition, les trophées du club étaient exposés, le « Prési » comme l'appellent ses joueurs, juge sa saison. En début d'année, sur sa propre initiative, il dépêche quatre joueurs pour participer au tournoi international de Saly au Sénégal.

« J'ai demandé à la Fédération burkinabè de pétanque (FBP) si le Burkina allait participer au tournoi, la FBP m'a répondu par la négative, par manque de moyens. C'est ainsi que j'ai demandé l'autorisation d'y envoyer mon club Sountong nooma au nom du Burkina », relate le président Koanda. Cette audace du président Koanda allait s'avérer concluante, puisque parmi de grands joueurs internationaux, le club burkinabè triomphe en finale contre une équipe française et ramène le trophée à Ouagadougou. A la satisfaction générale du pays, le club venait de représenter victorieusement le drapeau national, un accueil triomphal avait du reste était réservé aux héros de Saly à leur retour.

Le trophée le plus convoité de la saison, le trophée de champion, le tout premier pour Sountong nooma

Quelques mois après, arrive le tournoi international de Cotonou au Bénin, là encore, le club Sountong nooma du Burkina, surclasse en finale la sélection du Bénin. Ces trophées internationaux remportés, allaient s'avérer un signe avant-coureur d'une saison couronnée de succès pour le club. Sur plan national, pour ne citer que les trophées convoités, Sountong nooma engrange la coupe du maire de Saaba, la coupe de l'ambassade de France, la coupe de la ligue régionale du Centre, puis la cerise sur le gâteau, le championnat national 2022-2023. « Je suis un président comblé cette saison, les joueurs ont réalisé mes souhaits au-delà de mes attentes sur tous les plans, international, national, surtout pour le championnat, un trophée qui manquait à notre palmarès, depuis la création du club en 2014, je les félicite beaucoup », s'enorgueillit le président Koanda.

Le président Boureima Koanda, il s'investit sans compter pour la pétanque, personnalité AJSB de l'année

Ce succès a-t-il un mystère ? Un mystère, non explique le président, « Comme ce sont des jeunes, il faut savoir les motiver, les flatter, si vous gagnez, vous aurez ceci, cela, être aussi à l'écoute, de leurs préoccupations sociales », confie-t-il. Et de préciser, « selon la valeur du joueur, il peut signer un contrat de 300 000 à 1 000 000 de francs CFA pour deux saisons ». Mais qu'en est-il du traitement salarial des joueurs ? Même si le président n'a pas voulu entrer dans les détails, des sources bien introduites avancent des salaires compris entre 100 000 à 200 000 francs CFA, et régulièrement versés. De quoi rendre jaloux certains clubs de football de la place. On peut faire foi à ces sources, puisque Sountong nooma à lui seul, possède la moitié de l'effectif de l'équipe nationale. Que gagne le président Koanda par un tel investissement dans la pétanque ? « Je ne gagne rien dans la pétanque, nous les clubs de pétanque, nous n'avons pas de subventions à l'instar des clubs de football, c'est la passion, parce que j'aime la discipline et mon pays, quand j'envoyais le club au Sénégal, nous n'avons pas reçu le moindre kopeck, ni de la Fédération, ni du ministère, excepté les documents de voyage », martèle-il.

Les têtes de proue du club, tous des internationaux, ils sont à la base du succès tonitruant du club cette saison

C'est au vu de tous ces efforts consentis, que l'Association des journalistes sportifs (AJSB) lui a décerné le titre de personnalité sportive de l'année. Depuis sa création en 2014, le club a engrangé des dizaines de trophées, parmi lesquels les plus prestigieux. Mais le président Koanda ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Selon lui, tant que Dieu lui assure la santé et les moyens, il compte encore s'investir davantage pour la pétanque, aussi bien à l'échelon national, qu'international. Il compte du reste repartir défendre son titre au Sénégal, et afin de bien préparer les joueurs internationaux qui sont dans son club, parce qu'il veut que le Burkina rayonne lors de la coupe du monde de pétanque qui aura lieu l'année prochaine au Bénin.

Sur le plan national, le président Koanda est conscient que la saison prochaine son club sera le club à abattre, mais il se dit confiant, eux n'ont plus ne comptent rentrer leurs griffes de sitôt, il dit qu'il va renforcer son effectif, mais aussi en libérant des joueurs.

Théodore Zangré, l'un des internationaux du club, explique leurs succès, par le fait qu'ils sont en famille dans le club, ils ont un président qui est à leurs petits soins, en retour eux aussi les joueurs, s'investissent pour l'équipe. Le club entend finir la saison en beauté, en remportant la dernière compétition qui reste sur le plan national, et le président a en vue d'organiser une fête pour dire merci à ses joueurs pour ce qu'ils ont réalisé cette saison.

Barthélemy KABORE

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Dégradation des voies à Ouagadougou : « La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l'entretien des voies », Ibrahim Toé, directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine

Tue, 11/10/2022 - 00:04

Chaque année en hivernage, circuler sans encombres dans certains quartiers de Ouagadougou relève d'un parcours de combattant. Les populations subissent avec impuissance l'état désastreux des routes qui se dégradent considérablement. La mairie est souvent accusée, à tort ou à raison, d'inaction face à cette situation. Pour mieux comprendre les raisons de cet éternel calvaire des populations ainsi que les mesures prises pour y remédier, nous avons tendu notre micro au directeur des infrastructures et de la mobilité urbaine à la Direction générale des services techniques municipaux (DGSTM) de la commune de Ouagadougou, Ibrahim Toé. Interview.

Lefaso.net : Avec la saison des pluies, on constate que dans de nombreux quartiers de Ouagadougou, les voies se dégradent. Qu'est-ce qui peut expliquer cette situation ?

Ibrahim Toé : Il est vrai que c'est le constat que l'on peut faire. Sur la majorité des voies à Ouagadougou, les usagers ont du mal à circuler. Ce qu'il faut dire, c'est que la ville de Ouagadougou est caractérisée par un relief plat. Les pentes sont faibles et l'écoulement des eaux pluviales n'est pas rapide. On peut aussi remarquer une insuffisance de caniveaux pour drainer l'eau de pluie. Le premier ennemi de la voie, c'est l'eau. Quand une voie reste longtemps imbibée d'eau, elle se dégrade très vite. L'eau fait en sorte que le matériel n'est plus cohérent. En plus de cela, dès que la saison pluvieuse s'installe, il devient difficile d'entretenir les voies. Quand le sol est humide, il faut attendre que ça sèche.

En voulant forcer, on peut plus dégrader la voie et les choses se compliquent. C'est ce qui fait que le constat est ainsi. Il ne faut pas oublier que Ouagadougou, c'est 2 300 km de routes ; 1 800 km sont en terre. De ces 1 800 km, environ 500 ont été construits. Cela veut dire qu'on a apporté de la latérite pour aménager et compacter convenablement. Le reste n'a pas été aménagé, si bien que quand il pleut, ce n'est pas simple. Pour ce qui est des voies bitumées, elles sont vieillissantes. Avec le trafic et les intempéries, elles se dégradent et il faut aussi prévoir l'entretien à ce niveau. La commune s'y emploie. Elle fait des efforts pour entretenir la voie. Mais vu l'ampleur de la situation, quand la saison s'installe, les efforts ne sont pas visibles. Il est non seulement difficile de travailler, et les voies se dégradent de partout.

En matière d'entretien de la voirie, quelles sont les obligations de la commune et des mairies d'arrondissement ?

Selon la loi 065-2009/AN du 21 décembre 2009 portant code général des collectivités territoriales, le domaine de l'entretien routier a été transféré à la commune de Ouagadougou. Seulement, il y a plusieurs transferts qui sont faits sans que les ressources financières ne les accompagnent. Aussi, quand l'Etat a des ressources, c'est le ministère des Infrastructures qui réalise les travaux d'entretien dans la ville de Ouagadougou. La commune assure principalement l'entretien sur toute la voirie, à l'exception des routes nationales et de la circulaire qui sont dévolues à l'Etat central, à travers le ministère des Infrastructures.

Y a-t-il des mesures prises par la commune pour prévenir la dégradation des voies ?

Les dégradations de voies sont des phénomènes normaux. Quand la voie est aménagée et qu'il y a beaucoup de trafics, avec les intempéries, il y a forcément des dégradations. Pour prévenir ces dégradations, la commune a mis en place deux équipes d'entretien des routes. Une équipe d'entretien des routes en terre, une autre d'entretien des routes bitumées. Ces équipes sont équipées d'engins pour prendre en charge l'entretien des routes dans la commune de Ouagadougou. Compte tenu du fait que le réseau routier de Ouagadougou est très vaste, on a profondément du mal à atteindre notre vitesse de croisière. Toutefois, le processus de renforcement des engins et des équipements se poursuit. Aussi, l'ennemi de la route étant l'eau, la commune a pris des mesures pour réhabiliter les caniveaux qui ne fonctionnent pas, sans oublier de les curer afin que l'eau ne reste pas sur la chaussée.

Quelle appréciation faites-vous des riverains qui prennent personnellement l'initiative d'arranger les voies de leurs quartiers ?

Il y a beaucoup de riverains et d'associations qui nous approchent pour contribuer à aménager les voies de leurs quartiers. A ce sujet, nous essayons de voir ce qu'on peut faire. On essaie quelques fois de leur trouver de la terre et eux les engins, et vice-versa. Pour ceux qui prennent cette initiative, on leur recommande toujours de nous en parler avant, pour que l'investissement soit durable. Si on les laisse faire à leur manière, ils peuvent utiliser une terre de mauvaise qualité. Cela va empirer l'état des voies et l'investissement aura été inutile.

Faut-il nécessairement que les populations manifestent le désir d'arranger leurs voies pour que la mairie s'investisse ?

Je rappelle à ce sujet qu'on a qu'une brigade pour toute la ville de Ouagadougou qui compte douze arrondissements. Nous fonctionnons sur la base d'un programme. Il y a des voies qui sont programmées pour être entretenues. Seulement, le rythme n'est pas celui voulu par les populations. Voilà pourquoi nous accompagnons les initiatives privées, pour soulager un tant soit peu les populations.

La dissolution des conseils municipaux a-t-elle un impact sur l'entretien des voies ?

La dissolution des conseils municipaux a eu un impact sur l'entretien des voies, car les matériaux que nous commandons pour l'entretien des routes ont eu un retard, compte tenu des événements qui sont survenues en début d'année. Cela ne nous a pas permis de réaliser certains travaux. En matière d'entretien, les travaux se font avant la saison pluvieuse. Sinon, la situation devient de plus en plus compliquée et on a du mal à travailler.

Quelles sont les difficultés qui entravent la bonne exécution de l'entretien des voies ?

Sur ce point, il faut citer d'abord l'insuffisance des ressources financières allouées à l'entretien des voies. Les dégradations sont plus constatées pendant l'hivernage et les interventions à cette période sont lentes et souvent inefficaces. Aussi, les remblais latéritiques sont rares. C'est une terre de qualité qu'on utilise pour les routes. On va de plus en plus loin pour la chercher. Les conditions d'exploitation de ces carrières-là sont aussi compliquées. Il y a aussi la circulation des poids lourds qui accélère le processus de dégradation de la voie. Pour les véhicules et les engins à deux roues, l'effet n'est pas assez significatif. C'est surtout les camions et les gros porteurs qui posent problème.

L'action de l'homme a-t-elle un impact sur l'entretien des routes ?

L'action de l'homme a un gros impact sur l'entretien des voies. Par exemple, dans les quartiers, les gens déversent les eaux usées sur la voie. Si vous remarquez bien à ce niveau, il y a des petits trous qui se forment. Au fur et à mesure qu'ils continuent de jeter l'eau, les trous s'agrandissent et la voie se dégrade beaucoup plus. C'est une pratique générale qu'on constate. Les gens voient et savent que ce n'est pas bien, mais ils continuent quand même.

Tous les ans, à la même période, le problème de la dégradation des voies se pose. Songez-vous à trouver une solution plus pérenne ?

La solution pérenne serait de construire des caniveaux. Il faut mettre l'accent sur le drainage des eaux de pluie pour éviter que l'eau ne stagne. Tant qu'on ne le fera pas, on aura toujours des difficultés à entretenir les voies. Présentement, la commune est en train de finaliser une stratégie d'entretien de la voirie. Des recommandations seront faites et un plan d'action sera dévoilé suivi d'une évaluation des ressources financières qu'il faut pour venir à bout de ce phénomène. A l'issue de cette stratégie, des plaidoyers seront faits afin d'obtenir des financements pour l'entretien de la voirie.

Quel est votre mot de fin ?

Nous comprenons la souffrance des populations qui doivent rouler sur des voies pas très carrossables. Il y a de l'eau qui empêche de passer à certains endroits. Nous sommes conscients de la situation et on essaie de faire tout ce qui est possible pour entretenir les voies. La ville est très grande et on ne peut pas être partout à la fois. Nous demandons la compréhension de la population. Nous l'invitons aussi à mettre la main à la pâte en participant au curage des caniveaux et à éviter de déverser les eaux usées sur la voie. Nous encourageons aussi les initiatives personnelles. Toutes ces mesures peuvent nous permettre de venir à bout de ce phénomène.

Propos recueillis par Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Laurent Bado, président de la Transition ? : « C'est une idée folle »

Tue, 11/10/2022 - 00:02

« Il ne viendra à l'idée de personne de mettre Laurent Bado comme président de la Transition, parce qu'ils savent que je suis autoritaire », a déclaré le Pr Laurent Bado lui-même, à l'émission Le grand déballage diffusé, ce dimanche 9 octobre 2022 à la télévision Burkina Info. Âgé aujourd'hui de 77 ans, l'homme politique, connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche, a confié avoir été approché par l'ex-président Paul-Henri Damiba pour intégrer son équipe. Nous vous proposons quelques extraits de son entretien.

« Je me porte assez bien. Le matin, j'ai fait du sport. Chaque matin, je fais du sport. Je ne fume pas. Je fumais avant. Deux paquets de gaulois par jour. Je ne bois pas de whisky, mais j'aime bien la bière. Et je mange beaucoup le tô. J'aime le tô. Chaque matin, je commence par le tô ».

Les Burkinabè se demandent pourquoi vous ne parlez pas ?

« Pourquoi je vais parler ? Qu'on pose la question aux 20 millions de Burkinabè ? Parler, pour dire quoi ? Vous parlez, on vous insulte. Que vous êtes un beau parleur. Un jour, il y a une personne qui a dit qu'il ne faut plus jamais présenter un micro à cet oiseau de mauvaise augure, parce que j'ai dit que les portes de l'enfer vont s'ouvrir bientôt devant les Burkinabè ».

La jeunesse est-elle une opportunité ou un problème ?

« Nous avons une jeunesse qui est capable de faire des miracles au Burkina Faso. Mais il faut encore un gouvernement intelligent qui sache utiliser cette jeunesse. Jusqu'à présent, on l'a exploitée. (…) J'imagine qu'avec ce qui s'est passé, les jeunes prendront conscience que c'est de leur devoir - un devoir mortel - de se battre aujourd'hui pour le vrai, le juste, le bien ».

Sur les événements du 30 septembre 2022

« Ça fait la troisième insurrection populaire au Burkina. Mais qu'est-ce qu'on en a tiré ? Il faut éviter que ce soient des choses à répétition pour rien. J'espère que cette fois-ci, il n'y aura plus de soulèvement populaire. J'espère ! Mais, à condition que le gouvernement fasse face à un certain nombre de questions qui brûlent la jeunesse. Vous voyez un jeune qui a 20, 30 ans qui n'a pas d'emploi et surtout qui est sûr de ne pas avoir d'emploi, comment voulez-vous empêcher ce type-là de tuer, de voler, de ne pas respecter l'Etat ? »

Le coup d'Etat contre Roch, est-ce un gâchis ou un coup d'Etat salvateur ?

« C'est difficile de parler parce qu'il y a le cœur, il y a la raison. Un type comme Roch Marc Christian Kaboré est un homme gentil, doux, rigolo et c'est peut-être cela sa faiblesse. Il ne savait pas donner un coup de poing. Je n'ai pas exactement été surpris par sa chute. S'il m'avait demandé mon avis - Qui suis-je pour qu'il puisse demander mon avis ? - j'allais lui dire de faire attention ».

« Je ne peux pas dire que la gouvernance de Roch était mauvaise. Il se débrouillait et les affaires reprenaient, même si c'était, d'après moi, dans le mauvais sens. Parce que, c'était pour enrichir des amis et appauvrir des millions d'hommes. Oui, il faisait ce qu'il pouvait, mais seulement ce qui lui est arrivé est une leçon pour tout autre chef d'Etat de savoir qu'en politique, on n'est pas là pour les amis. On s'en fout des amitiés. C'est le peuple. Si ton ami vole, il ira en prison. Va lui rendre visite. Un régime ne doit plus être là avec une histoire de copinage. On doit choisir les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Quand quelqu'un est incapable, immédiatement, on l'enlève ».

Sur le retour de Blaise Compaoré…

« Je n'ai pas de pitié dans ma vie. Quand quelqu'un est un criminel, quand quelqu'un fait le mal et ne sait pas s'humilier, au contraire, ça augmente ma colère. Blaise avait une chance dès le départ de demander pardon et de venir. Je ne sais pas qui l'a conseillé, qui l'a convaincu. Il attend qu'on dise qu'il y a une réunion de réconciliation pour venir. Il pouvait venir bien avant et dire `ˋMe voici peuple burkinabè avec mes qualités et mes défauts. Jugez-moi, condamnez-moi ! Tuez-moi si vous voulez. Je vous ai servi avec mes possibilités. Je vous demande donc pardon pour mes échecs'´. On connaît ce peuple, ii ne vaut rien. Je veux dire que ce peuple pardonne très facilement. (…) Qu'il se présente ici. Qu'on l'enferme. C'est un individu. Il n'est pas supérieur aux autres. Le 11 décembre, le peuple va sortir pour demander une amnistie.

Consulté par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba

« Damiba a demandé à ce que je sois un maillon de son régime. Je lui ai dit que je suis vieux, je suis fatigué, mais je peux rendre service. C'est toujours mon pays. Je suis vieux, mais je suis plus jeune que des jeunes de 25, 30 ans. J'ai dit que s'ils ont des décisions importantes, qu'ils m'appellent pour que je donne mon point de vue. Malheureusement, je n'ai rien vu. »

Pr Laurent Bado, président de la Transition ?

« D'abord, écarte ça complètement ! C'est une idée folle qui te fatigue la tête pour rien. Tu sais, moi j'ai toujours fait horreur aux hommes politiques (…). Jamais, ils n'accepteront. C'est moi qui le dis. Ce que je demande à Dieu, c'est que tout simplement, on se dise quelles institutions mettre en place. Pas de trucs lourds avec beaucoup d'argent. Maintenant, pour le reste, même moi qui suis retraité, j'ai un rôle à jouer. Il ne viendra à l'idée de personne de mettre Laurent Bado comme président de la Transition parce qu'ils savent que je suis autoritaire. Là où il y a le bien, je ne m'amuse pas. Le monde est pourri, corrompu à mort. »

Je n'aime pas les manières de voir de la CEDEAO

« Moi, je rejette la CEDEAO. Ça n'a qu'à disparaître. Ça est là pour nourrir des individus. Des petits copains. Ils ont 9...12 millions par mois. Ils pensent qu'on ne connaît pas la vie qu'ils mènent. Nous au Burkina Faso, nous souffrons. Oui ou non ? Mais, la CEDEAO nous a-t-elle déjà donné un franc pour notre armée ? Nous ont-ils déjà envoyé un soldat, un fusil ? Ils se prennent pour qui ces gens là ? Ils défendent des chefs d'Etat qui sont indignes d'être des chefs d'Etat. (…) Je n'aime pas les manières de voir de la CEDEAO. Ils ne peuvent pas se lever pour dire qu'il faut remettre le gouvernement à un civil. Ce n'est pas seulement un civil qui peut sauver un pays. De Gaulle n'était pas un civil. Napoléon n'était pas un civil. Je peux passer mon temps à citer des pays qui sont sortis de l'ombre par des militaires. La démocratie avec des élections où des partis au pouvoir triche, vole, que dit la CEDEAO ? Quand on me parle de la CEDEAO, j'ai envie de vomir. Ces gars n'aiment pas l'Afrique ».

Retranscription Fredo Bassolé
LeFaso.net

Source : Emission Le Grand Déballage sur Burkina Info

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Attaque de Gaskindé : Les 27 militaires tombés reposent au cimetière de Gounghin

Tue, 11/10/2022 - 00:00

Les 27 militaires morts dans l'attaque du convoi de ravitaillement de la ville de Djibo, le 26 septembre dernier à Gaskindé (région du Sahel), ont été inhumés le samedi 8 octobre 2022 au cimetière de Gounghin, à Ouagadougou. L'enterrement a été précédé d'une cérémonie d'hommage au camp Sangoulé-Lamizana qui a connu la présence du chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, et du chef d'état-major général des armées, David Kabré.

« Le plus dur avec la disparition d'un être cher, c'est sa douloureuse présence dans la mémoire des vivants ». Les parents, amis et connaissances des 27 éléments des forces de défense et de sécurité tombés les armes à la main à Gaskindé, vivront sûrement pour longtemps la triste réalité de ce dicton, suite au drame ayant emporté de manière brutale leurs proches.

Les FDS tombés recevant à titre posthume la médaille d'honneur militaire

Il était 11h25 lorsque nous arrivions dans la cour du camp Sangoulé-Lamizana. Assis ou debout, le regard froid et fixe, les parents des victimes ne pouvaient pas dissimuler leur douleur. Certains, pour calmer leur peine, se contentaient de lâcher un grand soupir. D'autres tentaient de contenir leurs larmes, mais excédés par l'amertume, finissaient par éclater en sanglots. Pendant ce temps, la cour grouillait de militaires qui s'activaient à installer les officiels et à faire les derniers réglages pour débuter la cérémonie.

Une vue partielle des parents, amis et connaissances des FDS tombés, venus assister aux obsèques

A exactement 12h03, le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l'Etat, fit son entrée. La cérémonie pouvait donc débuter. Après avoir dévoilé l'identité des martyrs de la patrie et rappelé le sinistre contexte dans lequel ils ont passé l'arme à gauche, un hommage leur a été rendu en leur décernant, individuellement, la médaille d'honneur militaire.

Les militaires convoyant un cercueil vers le fourgon mortuaire

Après cette étape, l'aumônerie militaire du camp a dit quelques prières pour le repos en Dieu de l'âme des défunts, « eux qui ont donné leur vie en sacrifice pour la nation ». Les prêcheurs ont tous livré un message de paix, invitant les uns et les autres à prier pour que le bien triomphe du mal et que le Burkina Faso puisse se tirer d'affaire.

Le capitaine Ibrahim Traoré se retirant après la cérémonie

La cérémonie s'est terminée juste après cet instant. Après que le chef de l'Etat s'est retiré, l'assistance se mobilisa derrière le fourgon mortuaire, afin d'accompagner les FDS tombées à leur dernière demeure, au cimetière de Gounghin.

Erwan Compaoré
Lefaso.net

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Bobo-Dioulasso : Les travaux de reprofilage de 500 km de linéaires de routes en terre sont en cours

Mon, 10/10/2022 - 23:58

Des travaux de reprofilage des voies de la ville de Bobo-Dioulasso sont en cours depuis quelques jours, à l'initiative de la délégation spéciale. Environ 500 km de linéaires de routes en terre sont concernés par les travaux, en vue de désenclaver des quartiers devenus difficilement accessibles, du fait de la dégradation de la voirie. Le président de la délégation spéciale de la commune, Adama Bidiga, était sur certains chantiers ce samedi 8 octobre 2022, pour constater de visu l'état d'avancement des travaux.

La commune de Bobo-Dioulasso, sous l'impulsion de la délégation spéciale, continue d'amorcer sa voie vers son développement. C'est ainsi que, sous l'impulsion de son président, Adama Bidiga, la direction des infrastructures routières et de la mobilité procède au reprofilage des voies non-bitumées de la commune. Il s'agit des différentes voies qui souffrent véritablement de dégradation dans les sept arrondissements que compte la commune. A en croire le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, « aucun développement n'est envisageable sans le développement de la route ; il faut donc permettre aux populations de pouvoir circuler librement ».

Les travaux de reprofilage se poursuivent sur la rue François-Vilain.

C'est au regard de l'enjeu qu'il y a autour de la réparation des routes en dégradation, que les autorités communales ont initié ce projet de reprofilage qui va permettre de désengorger certains axes. Selon lui, ce programme vise à améliorer la circulation à l'intérieur des quartiers en attendant leur bitumage. Techniquement, il s'agira de gratter les voies d'abord, ensuite faire des apports en terre pour pouvoir reprofiler afin que les voies puissent être bien praticables. Ce samedi, le président Adama Bidiga a effectué une visite de terrain pour constater l'état d'avancement des travaux. Il était accompagné par certains présidents de délégations spéciales d'arrondissements et des membres de son cabinet.

Le président de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso, Adama Bidiga.

La visite de chantiers a touché principalement sept voies dans trois arrondissements (2, 3 et 5) de la commune de Bobo-Dioulasso. Il s'agit, entre autres, de la rue François-Vilain (voie passant devant la direction régionale de l'agriculture), la rue Docteur-Malé (voie passant devant le lycée Mollo-Sanou), la rue Konaté-Souleymane (voie passant devant l'Institut Free Afrik), la voie menant au marché du secteur 25, la route de Léguéma, la route du CMA de Dô et la voie menant au lycée scientifique (secteur 23). Les travaux sur ces différentes voies devront normalement durer trois mois.

« Nous avons voulu de cette visite pour venir constater de visu le travail qui est en train d'être fait sur le terrain. Nous avons été interpelés par la population par rapport à certaines voies ; et pour éviter que les populations ne sortent manifester pour des questions de routes, parce que nous avons la situation sécuritaire déjà, nous avons jugé nécessaire de faire un effort pour soulager les populations. Nous avons demandé aux présidents de délégations spéciales d'arrondissements de faire le point des axes qui nécessitent une intervention de la direction des infrastructures. C'est sur cette base que sommes en train d'intervenir », a expliqué le président de la délégation spéciale, Adama Bidiga.

L'autorité communale s'imprègnant de l'état d'avancement des travaux de reprofilage des voies.

Après la visite des différents chantiers, l'autorité communale se réjouit de l'état d'avancement des travaux. « La commune n'a pas assez de moyens pour bitumer l'ensemble des voies, sinon elle l'aurait fait. Nous voulons faciliter la circulation des populations en attendant de plaider pour que certains axes soient bitumés. Déjà, nous sommes satisfaits de ce que nous avons vu sur le terrain : les travaux sont en cours et vont se poursuivre pour atteindre plusieurs voies de la commune », a-t-il poursuivi.

La sœur Nathalie Dembélé invite l'autorité communale à se pencher sur la construction de caniveaux.

Des riverains saluent cette initiative de la délégation spéciale

Ces travaux de reprofilage s'effectuent sous le regard de certains riverains pour qui, cela est un ouf de soulagement, vue le calvaire qu'ils enduraient en empruntant ces différentes voies. Ceux qui souhaitaient voir le bitumage de ces voies se résignent à « téter la grand-mère à défaut de la mère ». Pour la sœur religieuse Nathalie Dembélé, cette initiative est à saluer. « Notre souhait était de voir ces voies bitumées. Mais à défaut, nous saluons déjà cette initiative de reprofilage parce que nous étions vraiment dans des difficultés depuis des années sur cette voie (route menant au marché du secteur 25). Sur un tronçon d'au moins 1 km, il te fallait souvent plus de 30 minutes pour atteindre le goudron. Aujourd'hui, ma joie est grande de voir que cette voie est en train d'être raclée », s'est-elle réjouie. Avant d'inviter l'autorité communale à se pencher sur la construction de caniveaux, afin d'éviter que l'eau des prochaines pluies ne viennent gâter les efforts déjà consentis.

Fidèle Coulibaly a salué cette initiative de la délégation spéciale.

Mêmes effets de joie et de satisfaction chez Fidèle Coulibaly qui n'a pas manqué de saluer cette initiative de la délégation spéciale de la commune de Bobo-Dioulasso. « Cette initiative est à saluer parce qu'il était très difficile de traverser cette voie surtout en saison pluvieuse, avec des trous par endroits de telle sorte que nous avions difficilement accès à nos maisons. Quelques fois, lorsqu'il pleut, il fallait attendre des heures avant de pouvoir rentrer chez vous, donc ce projet est une aubaine pour les populations de la zone du secteur 25 », a-t-il félicité.

Adama Ganamé est satisfait des travaux de reprofilage des voies à Bobo-Dioulasso.

Pour Adama Ganamé que nous avons rencontré sur la rue Docteur-Malé, emprunter cette voie était vraiment décourageant. « Voir ces travaux aujourd'hui ne peut que me réjouir et nous tenons à féliciter les initiateurs car ils sont en train de faire un bon travail », a-t-il fait savoir.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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