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Updated: 2 months 1 week ago

Décès de SANON Victor : Remerciements

Tue, 30/05/2023 - 08:00

Les grandes familles SANON, SANOU, OUATTARA à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya et en Côte d'Ivoire ;
Les familles alliées BONKOUNGOU, GNOUMA, NABALOUM, OUATTARA, SANOU, SAVADOGO à Ouagadougou et à Bobo Dioulasso ;

Les parents, amis et connaissances à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Côte d'Ivoire
La Veuve Maïmouna Caroline et ses enfants Salimata Simone, Serge Ardiouma et Marie Jeanne à Ouagadougou et Ouahigouya ;

Profondément touchés par les innombrables marques de compassion, de sympathie, de solidarité et de soutien moral, matériel et financier que vous leur avez témoignées lors du Rappel à DIEU le 15 mai à Ouagadougou et de l'inhumation le 16 mai à Koumi de leur Fils, Frère, Neveu, Oncle, Grand-père et Père.
SANON Victor,

précédemment Contrôleur à l'ONATEL à la Retraite à Ouagadougou,
vous réitèrent à tous leurs sincères remerciements pour votre présence massive à leurs côtés lors de cette douloureuse épreuve. Elles remercient parents, voisins, anciens collaborateurs amis et connaissances, tout en se gardant de citer des noms de peur d'en oublier.

Que DIEU le Tout-Puissant et Miséricordieux rende à chacun le centuple de ses bienfaits. Elles vous informent par ailleurs que des messes seront dites en sa mémoire et à son intention du dimanche 4 Juin au 16 juillet à 07h et 09h dans les églises de Christ Roi de Pissy, St Pierre de Gounghin, Saint Camille, Notre Dame des Apôtres, St Guillaume de Tanghin, à la Cathédrale de Ouagadougou, à la Paroisse Jean Paul II de Lafiabougou, à la Paroisse St Martin de Tour et à la cathédrale de St Pierre de Banfora.

Union de Prières !

Categories: Afrique

Décès de ZAKANE Bernard : Faire part

Tue, 30/05/2023 - 08:00

Les grandes familles ZAKANE, TARNAGDA, MONE et BALBONE
Les familles alliées KOUDOUGOU et GUIRA.
Madame ZAKANE née KOUDOUDOU Alphonsine, les enfants Esther, Stéphane et Jonathan, les neveux et nièces.

Ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur fils, frères et père Monsieur ZAKANE Bernard précédemment Professeur au lycée Saint Viateur de Ouagadougou de suite de maladie.

Décès survenu le lundi 29 mai 2023.
Programme des obsèques le Mardi 30 mai 2023 :
7h30 : Levée du corps à la morgue de l'hôpital de Bogodogo pour le domicile familial à la Zone1 ;
9h00 : Culte à l'église des Assemblées de Dieu de la Zone 1 suivi de l'inhumation au cimetière de Tabtenga.

Categories: Afrique

Décès de OUERDAOGO Djènèba : Remerciements et faire part

Tue, 30/05/2023 - 08:00

Monsieur Franck Alain KABORE et son Epouse à Ouagadougou ; les grandes familles KABORE, OUEDRAOGO, NEBIE, ZONGO, AOUBA, YAGO, COMPAORE, MAIGA, TRAORE, WELGO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Sabou, Nandyala, Léo, Dédougou, Houndé, Etats-Unis ;
La famille El-Hadj DAWEGA et épouse, Imam Yabyouré grand Imam à Ouaga 2000 et ses proches ;

Les familles alliées KIENOU, SAWADOGO, SEBGO, SANOGO à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso ;
Les frères et sœurs Fatoumata, Allassane, Yacouba, Aboubacar ;

Les enfants et petits-enfants, profondément touchés par les marques de compassions, vous réitèrent leur profonde gratitude, leur reconnaissance infinie et leurs sincères remerciements pour les prières et soutiens multiformes que vous leurs avez témoigné lors du rappel à Dieu de leur fille, mère, sœur, femme, tante OUERDAOGO Djènèba le mardi 16 mai 2023 des suites d'une courte maladie.

Elles s'excusent de ne pas pouvoir citer des noms de peur d'en oublier.
Qu'Allah (swt) le tout puissant et miséricordieux rende au centuple à chacune et à chacun ses bienfaits.
Que part la miséricorde de Dieu, l'âme de OUDRRAOGO Djènèba repose en paix.

Union de prière.

Categories: Afrique

Décès de Jeanne Marie COMPAORE épouse de Feu DJIGMA Rabougsida Pierre Romuald : Remerciements et faire part

Tue, 30/05/2023 - 08:00

« Les morts qui sont déjà morts, je les déclare plus heureux que les vivants encore en vie » Ecclésiaste 4, 2

SA MAJESTE LE NAABA TIGRE DE SOUM ;
SA MAJESTE LE NAABA KARFO DE NANORO ;

 LES GRANDES FAMILLES :
DJIGMA, GUIGUEMDE, VALEA, OUEDRAOGO, SANKARA, BADO à Ouagadougou, Soum, Nanoro, Koudougou, Bobo-Dioulasso, Côte d'Ivoire, Etats Unies, Libye, Karthoum ;

 LES FAMILLES ALLIES :
Sa majesté le Poe Naaba Tanga II et les familles COMPAORE et OUEDRAOGO à Poedgo Ouagadougou, OUEDRAOGO à Rakola la famille de Feu Sa Majesté Koupiendieli YONLI, BAMOUNI, TOUAKENE ;

 MONSEIGNEUR LEOPOLD MEDARD OUEDRAOGO ET ES ABBES Dieudonné BANDE, Barthélémy OUEDRAOGO, Marc KONKOBO ;

 LES ENFANTS :
Lydie Sylviane attaché de santé en ophtalmologie à la retraite, Joëlle Aline artiste musicienne, Vital Marie Romuald à la CNSS, Léocadie Alice à la SONAR, Valérie Marcelle à l'OCADES Kaya, Levy Jean-Marie Dieudonné à COJUFI, Myriam Judith à ESSAKANE, Jeanine Marie Wendsom, Palingwendé Clovis Arnaud à l'ANSSI et Wendyam Venance Isaïe ;

Dr Tadjoa Emile YONLI, médecin spécialiste ;

Mme Edjiou Nafissatou Vanessa DJIGMA/KANMOUNI à l'ambassade du Burkina à Accra ;

 LES PETITS ENFANTS ET ARRIERES PETITS ENFANTS

très touchés par vos marques de compassion, d'affection, de solidarité et d'amitié dans le deuil qui nous frappe depuis le rappel à Dieu de notre sœur, épouse, mère, grande mère,

Jeanne Marie COMPAORE, infirmière à la retraite
épouse de Feu DJIGMA Rabougsida Pierre Romuald
ancien président de la Fédération Burkinabè de Football et de l'ASFA-Yennenga

le mardi 16 mai 2023 dans sa 81ème année et l'inhumation le vendredi 19 mai 2023 ;

renouvelons à tous, famille, amis, collègues et connaissances, nos chaleureux remerciements et vous présentons l'expression de notre reconnaissance émue ;

Qu'il est précieux de se sentir entourés en ces moments. Soyez-en remerciés du fond du cœur ;

Son souvenir restera gravé dans nos cœurs, et nous espérons que son sourire pétillant restera dans les mémoires ;

Le programme des obsèques se présente comme suit :

Le programme des obsèques
Categories: Afrique

Bilan des six premiers mois du MPSR2 : 15,80/20 pour le président Ibrahim Traoré et 12,87 pour le Premier ministre Apollinaire Kyelem

Tue, 30/05/2023 - 01:13

15,80/20 pour Ibrahim Traoré, président de la Transition, 12,87 pour son Premier ministre Apollinaire Kyelem, 13,09 pour le président de l'Assemblée, Ousmane Bougouma, entre 14, 14 et 11, 92 pour les ministres ; ce sont les scores des principaux responsables de la gouvernance du MPSR2, selon les lecteurs de Lefaso.net. L'enquête de perception que nous avons réalisée en ligne pendant dix jours a recueilli 418 réponses complètes dont nous vous proposons les résultats détaillés dans ce document.

Lire aussi :.MPSR : Les résultats de notre sondage sur les 100 premiers jours de la Transition

Categories: Afrique

Burkina : Lettre ouverte du Front patriotique au président de la Transition

Tue, 30/05/2023 - 01:06

Dans cette lettre ouverte, le Front patriotique recommande aux autorités de la Transition de poursuivre la mobilisation générale et d'instaurer un système de défense populaire, de mettre en place des groupes de travail pour réfléchir aux propositions de réformes politiques, administratives, institutionnelles, sociales et électorales endogènes. Il suggère aussi la convocation de nouvelles Assises nationales inclusives et conseille aux autorités de se démarquer des leaders anarchistes qui prétendent parler en son nom et portent des atteintes graves à la liberté et aux droits fondamentaux des citoyens. Lisez plutôt.

Excellence Monsieur le Capitaine Ibrahim TRAORE,
Président de la Transition, Chef de l'Etat,

Le Front patriotique, organisation citoyenne créée le 04 août 2022 et constituée d'organisations de la société civile (OSC), et de partis politiques légalement reconnus au Burkina Faso et d'autres composantes de la société qui adhèrent à ses objectifs, a l'honneur de vous adresser la présente lettre ouverte, pour évoquer la situation actuelle du pays et vous soumettre ses propositions pour la réussite de la Transition en cours.

Comme nous le rappelions dans notre déclaration publique de février 2023, « l'ambition du Front Patriotique est d'apporter sa contribution à la réussite de la Transition, d'une part en mobilisant le peuple aux côtés de ses forces de défense pour vaincre le terrorisme, d'autre part en proposant une refondation profonde de la gouvernance générale… C'est pourquoi [le Front] se conçoit comme un creuset rassemblant les capacités d'intelligence de notre peuple, pour faire de la Transition actuelle une opportunité pour jeter les bases d'une nouvelle société, répondant aux aspirations profondes de notre peuple à la sécurité, à la paix, à la justice, à la démocratie et au développement. »

Antérieurement, comme vous vous en souvenez sans doute, Monsieur le Président, le Front Patriotique vous a soumis le 12 janvier 2023, une demande d'audience malheureusement restée sans suite jusqu'à ce jour.

Notre analyse de la situation

La Charte de la Transition définit les missions essentielles de cette dernière, à savoir :
• « Rétablir et renforcer la sécurité sur l'ensemble du territoire national ;
• Apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire ;

• Promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ;

• Engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l'Etat de droit ;

• Œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale ;

•Assurer l'organisation d'élections libres, transparentes, équitables et inclusives ».

Le rétablissement de la sécurité sur tout le territoire est actuellement le problème majeur de notre pays. Même si l'on n'est pas un spécialiste de la question militaire ou de sécurité, on peut constater et se convaincre que la situation s'améliore, et que la reconquête du territoire national est en progrès. On ne peut cependant manquer d'être ému et de s'interroger sur les problèmes soulevés par les graves drames récents comme ceux de Karma, d'Ougarou, de Youlou qu'il conviendrait d'élucider avec le concours de la justice civile, de la justice militaire ou des prévôtés récemment instituées.

Il faut cependant se réjouir des victoires obtenues sur les terroristes et sur leurs logistiques, grâce à l'utilisation des vecteurs aériens dans plusieurs régions du pays, ainsi qu'aux opérations terrestres de poursuites et de ratissages par les FDS et les VDP.

Le recrutement important des VDP (novembre 2022) puis l'adoption des décisions instituant la mobilisation générale et les réquisitions (avril 2023) en vue de la lutte contre le terrorisme, mesures que le Front patriotique avait préconisées dès sa création, vont aussi en principe renforcer la lutte, même si les décrets sur la mobilisation, qui doivent préciser les modalités de sa mise en œuvre, ne sont pas encore pris.

Le peuple attend cependant de connaître dans quelles conditions les populations chassées de leurs villages par les terroristes pourraient y retourner, avec notamment l'accompagnement administratif, sécuritaire, économique, infrastructurel et social, qui leur garantirait des conditions de vie stables et paisibles.

Malgré les pertes subies par les terroristes et les batailles qu'ils ont perdues sur le terrain, le nombre des personnes déplacées internes continue de croître. Ainsi, selon le CONASUR, au 31 mars 2023, le pays comptait 2 064 534 personnes déplacées internes (+3,17% depuis le 28 février 2023). Au total, ces PDI étaient composés de 1 029 014 enfants (49,84%) de moins de 14 ans, et de 581 801 femmes (28,18%) et 451 668 hommes (21,88%) de plus de 14 ans.

A cette même date du 31 mars 2023, 6 334 établissements scolaires (25%) étaient fermés pour cause d'insécurité, correspondant à 1 089 732 enfants déscolarisés et à 30 893 enseignants en arrêt d'activités pédagogiques.

La situation des populations est donc très grave, autant actuellement que pour l'avenir de la jeune génération et du pays tout entier. Il est donc plus qu'urgent de reconquérir tout le pays.

Sur les libertés et le traitement égal des organisations

Dans la dernière période, le Front patriotique a noté des décisions émanant des autorités politiques, de la justice, de la police ou de la gendarmerie, interprétées généralement comme des atteintes délibérées aux libertés garanties par la Constitution, notamment les libertés d'opinion et d'expression.

Il en est ainsi des décisions qui ont fait de quelques leaders d'OSC, des VDP malgré eux, sans même vérifier au préalable leur aptitude physique. De même, depuis le 5 mai 2023, d'autres activistes de réseaux sociaux, leaders d'OSC, de journalistes et de Partis politiques dont certains étaient pourtant considérés comme des soutiens au régime, ont été interpellés et interrogés par la gendarmerie ou la police, plusieurs jours ou plusieurs semaines durant. La notoriété et l'influence dont jouissaient plusieurs d'entre eux, ont conduit nombre de personnes, à s'interroger sur le bien-fondé de ces interpellations et à n'y voir que des formes d'intimidation d'un pouvoir qui ne se donne aucune limite.

Tous ceux qui se penchent sur l'analyse de la situation du Burkina Faso en conviennent : pour gagner la guerre et refonder notre pays afin qu'une situation semblable ne se reproduise, il faut assurer et consolider l'unité vraie du peuple et des différentes communautés qui le composent, derrière ses dirigeants et éviter de les diviser artificiellement.

Malheureusement, on a vu ces derniers temps, sur les réseaux sociaux notamment, des activistes qui s'auto-proclament « soutiens inconditionnels de IB (ou de la Transition) », lancer des menaces contre telle ou telle personnalité, tel ou tel autre leader d'OSC, et diviser les gens en « patriotes » et « anti patriotes », en « partisans » et « ennemis » de la Transition. On sait maintenant que ces diviseurs arrogants ne sont préoccupés que de lutter pour des places et ne se soucient nullement de voir le peuple sortir de la crise sécuritaire. Ils sont même prêts pour arriver à leurs fins, à recourir à des montages et à des manipulations pour susciter des exclusions et créer des fossés entre les autorités et ceux qui veulent réellement le succès de la Transition.

Ces soi-disant « soutiens inconditionnels » de la Transition jouissent de la plus grande liberté pour s'exprimer, organiser sous le couvert de « coordinations » éphémères de prétendues OSC, des manifestations et des marches à travers tout le pays. Par contre, des organisations reconnues et connues, légitimes et représentatives, soucieuses de la stabilité des institutions et du respect de la souveraineté du peuple, même quand elles déclarent expressément soutenir la Transition, continuent à être frappées d'ostracisme et se voient officiellement interdire de tenir même leurs réunions statutaires. C'est le cas notamment des partis politiques. Comment dans ces conditions engager un vrai dialogue avec les autorités et contribuer à l'unité vraie avec elles, des forces sociales légitimes et représentatives ?

Sur la situation économique et sociale

Excellence Monsieur le Président,

Comme vous le rappeliez dans l'interview que vous avez accordée à la presse le 4 mai dernier, pour gagner la guerre, il ne faut pas seulement se reposer sur les combattants et les armes. Il faut aussi assurer une gouvernance globalement vertueuse et apporter dans le même temps des solutions concrètes aux problèmes auxquels sont confrontées les populations.

Au plan économique, notre pays enregistre le taux d'inflation le plus élevé de la zone UEMOA, environ 18,2% en 2022, doublant quasiment le deuxième taux le plus élevé (Mali), évalué à 9%. La vie est véritablement chère pour les Burkinabè qui assistent à une chute drastique de leur pouvoir d'achat, aussi bien en zone urbaine qu'en zone rurale. Aucun secteur de la vie économique n'est épargné par l'inflation dont le niveau traduit surtout la faiblesse du système de contrôle des prix par les structures du ministère en charge du commerce. Jusqu'à quand les Burkinabè vont-ils tenir le coup ?

Cependant, comme ils l'ont dit le 1er mai dernier, depuis près de deux ans, les syndicats ont mis une sourdine à leurs revendications, dans le souci de ne pas gêner la lutte contre le terrorisme.

L'occupation partielle de notre pays par les groupes terroristes d'AQMI et de l'EIGS depuis quelques années a grandement nui à son développement économique. Ces groupes ont empêché l'exécution de divers projets économiques et sociaux destinés aux populations et chassé l'administration et les populations de plusieurs zones du pays. Ils ont délibérément saboté des infrastructures (ponts, routes, stations et forages de l'ONEA, pylônes de la SONABEL, antennes de télécommunications, etc.).

Ils ont organisé le blocus économique de nombreuses communes, obligeant l'Armée à organiser des ravitaillements, coûteux en vies humaines, partiels et évidemment insuffisants. Ils ont transformé les populations d'agriculteurs et d'éleveurs, chassés des villages qui étaient leurs zones de production, en mendiants improductifs à la charge d'un Etat dont les ressources ont toujours été très limitées.

Cette situation est d'autant plus préoccupante que les dépenses liées à la guerre vont s'accroître inexorablement, du fait des achats d'équipements militaires, de l'accroissement du nombre des appelés, des VDP et des PDI, ainsi que des destructions inévitables.

Avec l'afflux massif des PDI, vers les villes plus sécurisées, le Burkina Faso est menacé par la famine pendant la période de soudure.

Le Front patriotique invite par conséquent le gouvernement à prendre avec diligence les mesures permettant de garantir une bonne saison agricole dans les localités où il est encore possible de cultiver, en cherchant à intégrer au maximum les PDI au travail de production. Il faudra aussi envisager des techniques culturales et la disponibilité d'intrants (semences, engrais à prix subventionnés) permettant de hausser les niveaux de productivité dans ces zones et de mieux assurer l'approvisionnement du peuple en produits vivriers.

Dans le même registre, il convient de trouver des solutions pour le règlement de la dette intérieure. Les opérateurs économiques se plaignent des lenteurs énormes observées dans le règlement de leurs factures. Eux aussi sont déjà fortement éprouvés par la situation sécuritaire qui leur enlève clients, représentants et marchés. Le gouvernement doit faire preuve d'imagination pour les soutenir afin de sauver les emplois du secteur privé.

Sur nos rapports avec l'extérieur

La diplomatie doit être au service des intérêts de notre peuple et de notre nation, même si l'on ne doit jamais oublier que nos interlocuteurs sont aussi animés de préoccupations similaires à l'endroit de leurs peuples et de leurs nations.

Il ne faut pas non plus perdre de vue que certains pays peuvent avoir des ambitions géostratégiques particulières ou différentes des nôtres. Il ne sert donc à rien de se lamenter sur les différences de traitement fait à notre pays par rapport à d'autres.
Le Burkina Faso qui est en guerre contre le terrorisme, doit tout à la fois chercher à défendre son indépendance et sa dignité, mais aussi viser à étendre et consolider ses relations avec les puissances extérieures, africaines ou non, qui peuvent et veulent effectivement répondre à ses besoins urgents liés, d'une part à cette guerre (équipements, formation, informations, renseignements et même alliances) et d'autre part à ses conséquences négatives (crises humanitaire, économique, financière, sociale).

Il faut être en outre réaliste et s'en tenir aux missions prioritaires définies par la Charte de la Transition. C'est mal utiliser ses forces que de se lancer aujourd'hui dans des constructions politiques hasardeuses, au nom d'un suspect prosélytisme panafricain, dont on mesure mal sa perception par d'autres pays voisins.

Au plan régional, notre pays a besoin de la solidarité effective et active de ses voisins. Ceux-ci sont pour la plupart des États côtiers, désormais visés et attaqués par l'hydre terroriste. Développons de bonnes relations de fraternité avec eux. Travaillons aussi au sein de la CEDEAO et de l'Union Africaine auxquelles nous appartenons et qui semblent nous ostraciser actuellement, à faire en sorte que les intérêts des peuples soient désormais placés au centre de leurs décisions.

Les propositions du Front patriotique

Dans sa déclaration de février 2023, le Front patriotique avait déjà souligné ses inquiétudes quant au caractère fermé du MPSR dont la composition, les responsables et le fonctionnement restent mystérieux. Cela traduit-il une méfiance vis-à-vis de l'armée dont il est issu ou vis-à-vis du peuple pour lequel la Charte lui a donné mandat de diriger ?

Dans la première hypothèse, il est urgent de résoudre le problème, en ayant au besoin recours à l'influence morale des autorités coutumières ou religieuses. Dans la seconde, il s'agit manifestement de préjugés infondés car le MPSR-2 et la Transition jouissent au sein du peuple d'un soutien à priori.

Pour finir, le Front patriotique recommande au président de la Transition et pour l'intérêt et la survie de la nation, les mesures suivantes :

Poursuivre la mobilisation générale de tout le peuple et instaurer un système de défense populaire, pour assurer la victoire sur le terrorisme, et pour éviter que ne s'installe à nouveau dans le pays une situation de faiblesse et de déshérence de l'Etat et des institutions de la République ;

Mettre en place des groupes de travail pour réfléchir aux propositions de réformes politiques, administratives, institutionnelles, sociales et électorales endogènes ;

Convoquer dans les plus brefs délais de nouvelles Assises nationales inclusives avec la participation des forces sociales légitimes et représentatives, pour une Transition inclusive et plus consensuelle ;

Se démarquer des leaders anarchistes qui prétendent parler en son nom et portent des atteintes graves à la liberté et aux droits fondamentaux des citoyens et inviter la justice à poursuivre systématiquement ces atteintes ;

Poursuivre l'élargissement des coopérations internationales sur la base du respect mutuel de nos souverainetés et de l'indépendance de décision de notre pays.

Veuillez croire, Monsieur le Président de la Transition, à l'assurance de la très haute considération du Front patriotique qui continue à être à l'écoute de toute suite éventuelle à sa demande d'audience.

Fait à Ouagadougou, le 29 Mai 2023

Pour le Front Patriotique

Le Coordonnateur
Germain Bitiou NAMA

Categories: Afrique

Marche de soutien à la transition : La population de la ville de Orodara appelle à l'union pour un Burkina libre et prospère

Tue, 30/05/2023 - 01:05

Les rues de la ville de Orodara étaient bondées de monde ce dimanche 28 mai 2023. En effet, les populations de cette ville ont organisé une marche-meeting pour ainsi apporter leur soutien à la transition burkinabè. Pour le porte-parole des manifestants, Yaya Traoré, le Burkina demeure une entité indivisible et laïque. C'est pourquoi, il lance un appel à « l'union sacrée pour soutenir l'effort patriotique ».

Les habitants de la ville de Orodara, dans la province du Kénédougou, ont investi les rues ce dimanche 28 mai 2023 pour, disent-ils, marquer leur soutien à la transition. Selon les manifestants, cette sortie a pour but également de montrer à l'opinion publique que le pouvoir en place est en phase avec les aspirations du peuple burkinabè. Parmi les manifestants, certains étaient drapés des couleurs nationales burkinabè, maliennes ou russes.

Pendant ce temps, d'autres brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Vive IB », « Vive la Transition », « Soutien total aux FDS, aux VDP et aux PDI ». Également, des manifestants tenaient des posters portant des images du président Ibrahim Traoré tout en scandant en cœur « IB, IB ou encore vive IB, etc. ».

Pour Yaya Traoré, le porte-parole des manifestants, cette marche-meeting est un moyen de montrer à tous que la population de Orodara, dans toutes ses composantes, s'engage à soutenir les actions menées par le capitaine Ibrahim Traoré dans le cadre de la reconquête du territoire.

"S'unir comme un seul homme pour soutenir la transition"

A l'issue de la marche qui les a conduits au Haut-commissariat de la province, les manifestants ont tenu à livrer le contenu de leur déclaration aux autorités locales. Dans cette déclaration, Yaya Traoré a rappelé l'objectif de cette manifestation qui, dit-il, fait suite à la situation que vit le Burkina Faso. « Notre patrie est en péril. Depuis près d'une décennie, le pays, jadis havre de paix et de cohésion sociale est devenu aujourd'hui un territoire en lambeau. La culture de la paix a fait place à la haine », a-t-il déploré.

Les habitants de Orodara apportent leur soutien à la transition burkinabè à travers une marche-meeting

Il a affirmé que la crise sécuritaire qui secoue le Burkina Faso a mis en péril tout son système social. Et c'est face à cette situation qu'il a tenu à saluer cette mobilisation sociale des habitants de Orodara qui, selon lui, témoigne l'adhésion de chacun d'eux à la cause patriotique. « Nous avons toujours été un peuple de paix et un peuple travailleur. C'est pourquoi je saisis cette occasion pour lancer un appel à l'union sacrée pour soutenir l'effort patriotique et la clairvoyance du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré », a laissé entendre Yaya Traoré.

Avant de poursuivre : « Chaque peuple doit écrire son histoire, et cela est explicitement dit dans notre hymne national où il est dit que par la sueur et le sang. Ceci étant, le moment est venu pour nous, peuple du Burkina Faso, d'écrire notre histoire qui marquera à jamais notre accession à la souveraineté nationale ». Au cours de cette manifestation, des messages de remerciements ont été adressés aux autorités, en particulier au président Ibrahim Traoré.

Un hommage a également été rendu aux Forces de défense et de sécurité (FDS) et aux volontaires pour la défense de la patrie. Les manifestants ont encouragé ces derniers à travers des bénédictions à poursuivre le combat pour bouter le terrorisme hors du territoire national. Pour eux, le peuple burkinabè doit s'organiser et s'unir comme un seul homme pour soutenir cette transition. Les femmes ne sont pas restées en marge de cette mobilisation de soutien.

Les manifestants ont été soutenus dans leur marche par une délégation de jeunes venus du Mali. Une manière pour eux d'apporter leur soutien à la jeunesse de Orodara dans cette « noble manifestation ». Tout au long de cette marche, les jeunes n'ont pas manqué de mots pour scander les éloges de Ibrahim Traoré.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Promotion de la culture et des arts : Et si les photographes s'impliquaient !

Tue, 30/05/2023 - 01:00

Les lampions se sont éteints sur la 20e édition de la Semaine nationale de la Culture, le 6 mai 2023, sur une note positive, même si quelques problèmes d'ordre organisationnel ont été relevés ça et là. Cette SNC marquée du sceau de la résilience est un énième indice de la fréquentabilité du Burkina, malgré l'insécurité et la vie chère. Cette image du Burkina debout malgré les “orages intérieurs”, doit aussi être l'affaire des photographes burkinabè. Au-delà de l'événementiel, les chasseurs de l'instant peuvent/doivent s'investir à mieux vendre le Burkina en un clic. Pourquoi ne pas leur dédier une lucarne à la SNC ?

La photographie est un art à mi-chemin entre le troisième art (peinture et dessin) et le septième art qu'est le cinéma. La photographie parle, elle crée des émotions. Elle a le pouvoir d'ennoblir le démuni, de plonger le ponte dans une profonde méditation et de nous renvoyer en pleine figure nos actes et omissions. La photographie est un langage accessible à tous ceux qui sont capables d'ouvrir leur esprit, leur cœur, leurs bras, leur sourire à l'instant. Dans le contexte difficile du Burkina Faso, la guerre contre le terrorisme ne doit pas qu'être militaire. Elle doit aussi se faire à travers l'image.

Petite mise au point. Il ne s'agit pas de faire la guerre à travers des montages grossiers que même un enfant pourrait démonter d'un simple coup d'œil. La guerre doit plutôt se faire à travers des images de Burkinabè dans leur quotidien. L'environnement dans lequel se trouvent les Burkinabè est important, car il donne des informations sur ce qui les rend humain. Leur cadre de vie, leur lieu de travail - le champ, l'atelier de mécanique ou de tissage, le bureau - tout a du sens. C'est cela la photographie humaniste, un courant privilégiant la personne humaine, sa dignité, sa relation avec son milieu. "L'objet de la photo, l'homme et sa courte vie, si frêle, si menacée », résume Cartier Bresson.

Photographier les Burkinabè dans leur quotidien, leur environnement, revient à se rapprocher d'eux, non avec un air prétentieux et condescendant, mais plutôt avec de la sensibilité, de la patience et de l'humanisme. Il s'agit de ne plus prendre des photos de façon mécanique, mais de côtoyer le sujet, discuter avec lui/elle, d'apprendre à mieux le/la connaître afin de trouver le bon moment, le bon profil pour capturer l'instant sans artifice. Les gens aiment se voir en image.

La photographie peut donc nous aider dans le contexte actuel à nous enseigner, à nous montrer sous d'autres coutures, à réapprendre à nous aimer, à ne pas avoir peur de l'autre par ignorance ou méconnaissance, à nous rendre fiers, bref, à nourrir l'humanité en chacun de nous. C'est ce rejet, ce manque d'humanisme qui est un peu la cause de toutes les difficultés que nous traversons.

L'Etat burkinabè à travers le ministère de la Culture et des arts pourrait offrir une lucarne aux photographes burkinabè ou accompagner les initiatives privées qui promeuvent la photographie. Il ne s'agira pas de présenter des œuvres en compétition, mais d'exposer les œuvres photographiques sur nos cultures, leurs personnages, instruments et environnements lors de grands événements comme la Semaine nationale de la Culture. Bien que figée, la photographie est aussi captivante qu'un tableau de peinture ou une sculpture en bois ou en bronze. Les photographes de l'événementiel devraient apprendre à cultiver un autre regard que celui des strass et paillettes.

Les œuvres photographiques peuvent à l'occasion d'une tournée dans les grandes villes du pays, êtres exposées dans des écoles et universités avec des échanges entre les photographes, élèves et étudiants à la clé. C'est aussi à cela que doit servir la SNC. Après les récompenses, que deviennent les lauréats des différentes catégories du Grand Prix national des arts et des lettres ? Beaucoup se cherchent entre deux éditions et ne bénéficient pas assez d'espace de promotion alors que le ministre pourrait organiser des caravanes au profit par exemples des meilleures troupes en danse traditionnelle et chorégraphique et en arts plastiques.

Que les choses soient claires. La photographie n'arrêtera pas la guerre pas plus qu'elle ne nous ramènera ceux qui ont choisi de jeter la pierre sur la mère patrie. Mais elle aura le mérite de nous montrer que même si nous sommes différents par la taille, le teint, l'âge, le sexe, la religion, la classe sociale, eh, bien nous naissons d'une femme, marchons sur la même terre et avons la même couleur de sang dans nos veines. Bref, que nous sommes Burkinabè. C'est vital.

Fredo Bassolé
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Ouagadougou : La pratique du sport aux abords des grandes voies, une activité à risques

Tue, 30/05/2023 - 00:55

Tous les soirs autour de 17h-18h, des Ouagalais font du sport au bord de certaines grandes voies. Cette situation entraîne parfois des accidents. La dernière date du 8 mai 2023, sur l'avenue Pascal Zagré, quand un véhicule dont le conducteur a perdu le contrôle a fauché plusieurs personnes pratiquant du sport avant de se renverser dans le caniveau bordant le terrain. Un homme a perdu la vie, selon des témoins.

Il est 17h30. Sur l'avenue Pascal Zagré, jusqu'au monument des martyrs, des hommes et des femmes font du sport tout le long de la voie. Certains font de la marche, écouteurs vissés dans les oreilles. D'autres courent, avec aussi des écouteurs dans les oreilles.

Au monument des Martyrs, des groupes font de l'aérobic. Individuellement ou en groupuscules, des sportifs font le tour de l'infrastructure.

Habitante du quartier huppé de Ouaga 2000, Blandine Tiemtoré a choisi le monument des Martyrs pour faire du sport à cause de la proximité. Selon ses dires, elle habite à quelques pas de la zone. Pour elle, les accidents sur ce tronçon sont la plupart du temps causés par les usagers qui roulent à vive allure. « Il est vrai que faire du sport sur la voie, ce n'est pas indiqué. Mais la plupart du temps, les usagers roulent très mal. Je pense que si les usagers faisaient moins de vitesse, il y aurait moins de dégâts », estime la sportive.

Sur l'avenue Pascal Zagré, Richard Bamouni fait des étirements. Il a fait savoir que chaque soir à partir de 17h, il court tout au long de la voie. D'après lui, pour éviter qu'il y ait chaque fois des accidents impliquant usagers et sportifs, il faut que les sportifs évitent de se retrouver sur la voie. Puisque dit-il, sur cette voie il n'y pas de ralentisseurs et les gens roulent avec imprudence à certaines heures.

Richard Bamouni, sportif rencontré sur l'avenue Pascal Zagré

Le jeune homme préconise que des espaces soient aménagés dans chaque quartier pour permettre à ceux qui veulent faire du sport d'aller dans ces endroits. Car ce n'est pas tout le monde qui a les moyens d'aller s'inscrire dans des salles de gym. Il invite les sportifs à plus de prudence et les usagers de véhicule à deux, trois ou quatre roues à adopter les bonnes pratiques de conduite.

Si Michel Sawadogo se retrouve au monument des Martyrs chaque soir pour faire du sport, c'est parce qu'il n'y pas de cadres appropriés dans son quartier pour faire du sport. « Si dans mon quartier il y avait un espace approprié pour le sport, je ne serai pas venu ici. Sortir pour faire du sport et se retrouver à la morgue c'est dommage. S'il y avait un cadre mieux adapté pour faire du sport, c'est sûr qu'on ne se retrouverait pas dans les rues en train de marcher. Mais quand il n'y pas de cadres qu'est-ce qu'on fait ? Certains disent que c'est pour faire le malin que les gens se retrouvent ici. Mais qu'est-ce qu'on gagne en venant risquer sa vie ? », interroge monsieur Sawadogo.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Burkina/Tradition orale : « Aujourd'hui, le conte a perdu sa place d'antan au sein de la société », déplore Abdoulaye Ouattara

Tue, 30/05/2023 - 00:45

Le conte, récit de fiction contenant une leçon de morale, jouait une fonction essentielle dans l'éducation des enfants dans la société africaine. Aujourd'hui, confronté à la modernisation de la société, il tend à être oublié. En effet, rares sont les artistes qui y trouvent passion et travaillent pour sa revalorisation. Selon Abdoulaye Ouattara, administrateur de l'association la Maison de la parole, « il faut faire revivre le conte, si nous voulons remédier aux problème de la société dus au manque d'éducation ».

Autrefois transmis aux enfants pendant la nuit par les anciens, le conte avait plusieurs fonctions sociales : éduquer et sensibiliser, mobiliser et animer, faire rire et faire peur, initier à la méditation, etc. Aujourd'hui, le conte a perdu sa place d'antan au sein de la société. La nouvelle génération ne l'a pas vécu ou ne le vit pas. Pour des acteurs culturels, il serait même prétentieux de dire que le conte a un impact actuel, car il tend à disparaître parce que beaucoup de conteurs ont abandonné la pratique pour différentes raisons.

« On se rend compte aujourd'hui que le conte n'est plus dit dans les familles comme auparavant. Sur dix familles peut-être, une seulement a déjà dit un conte à ses enfants au cours de l'année. Et dans les grandes villes, ce sont des pratiques qui n'existent presque plus. Du coup, le conte a des difficultés dans la pratique familiale », a déploré Abdoulaye Ouattara, administrateur de l'association la Maison de la parole. Si les contes n'ont plus d'effets ou ne sont plus pratiqués comme avant dans nos sociétés, cela s'expliquerait, selon Abdoulaye Ouattara, par plusieurs raisons. La première cause, dit-il, est que nous faisons face à la modernisation de nos sociétés.

« Aujourd'hui avec la modernité, nous avons l'apparition des télévisions, des téléphones portables et des tablettes numériques. Malheureusement, beaucoup d'enfants sont abandonnés à ces écrans et aux programmes des télévisions qui ne sont pas adaptés aux enfants. Il y a la question de l'internet qui est arrivée avec les réseaux sociaux qui ont pris le dessus. Et le peu de temps que les parents pouvaient avoir pour discuter avec leurs enfants, ils ne le font plus. Tout le monde est accroché à son téléphone, aux réseaux sociaux. Ce qui fait que les enfants sont encore plus délaissés. Egalement, il y a le fait que les enfants ne passent plus le temps avec leurs grands-parents », a-t-il expliqué.

Il reste convaincu qu'il y a nécessité de faire revivre le conte dans notre société en proie au terrorisme. Car dit-il, le conte se termine toujours par un enseignement, par une morale donc il n'y a pas meilleure école que le conte. Il n'y a pas meilleure éducation que celle que le conte peut donner. « Le conte contribuait à éduquer les enfants dès le bas âge, et les enfants grandissaient avec des valeurs qui les aidaient à comprendre la société. Le conte enseigne aux enfants l'amour, le bien ; le conte enseigne aux enfants à ne pas tuer ni agresser et lorsqu'on vide notre société de toutes ces valeurs, vous voyez qu'il y a un grand vide qu'il faut chercher à combler », a laissé entendre Abdoulaye Ouattara.

Abdoulaye Ouattara déplore le fait que le conte ne soit plus pratiqué comme auparavant

Former des conteurs et adapter le conte au temps

Convaincu que le conte permettrait de remédier aux problèmes actuels de la société, dus au manque d'éducation, Abdoulaye Ouattara propose plusieurs alternatives. Son plus grand souhait aujourd'hui est que les jeunes soient plus attentionnés aux contes qui leurs enseignent beaucoup de choses au détriment de la télé et des tablettes. Ainsi à travers son association dénommée la Maison de la parole, une association culturelle qui milite dans la promotion du patrimoine immatériel et beaucoup plus dans la promotion des arts de la scène dont le conte, il ambitionne d'instaurer le conte à l'école. Ce projet qui est soutenu par le ministère en charge de l'éducation nationale se fixe pour objectif de proposer des actions et des outils pertinents permettant d'utiliser de façon claire le conte dans les établissements scolaires, tout en respectant les programmes et les orientations officielles de l'éducation nationale.

Il a souligné que cela pourrait aider à lutter contre l'échec scolaire. « Notre association travaille sur la nécessité d'insérer le conte dans le curricula et nous avons été approché par le ministère de l'Education nationale pour le mettre en place. Cela va concerner d'abord les écoles primaires. Notre structure a été contactée pour ça et nous espérons qu'avec les changements de régimes survenus suite aux coups d'Etat, le projet va se poursuivre, afin de nous permettre de mettre en place ce projet », a-t-il dit.

Avant de poursuivre : « Avant le colon prenait le soin de mettre quelques contes dans les manuels scolaires et cela était un atout et si nous arrivons à poursuivre ce projet nous pourrions mettre en place également des ouvrages qui peuvent être proposés même aux élèves du secondaire pour leur montrer l'avantage du conte dans la société. Je pense que cela pourrait aider à ressusciter le conte ». C'est ainsi que l'association la Maison de la parole s'est engagée, depuis des années, à faire revivre les merveilles des contes aux jeunes burkinabè. « Chaque année nous organisons le festival international du conte et nous organisons également des formations à travers le monde et à travers le pays. Ces actions visent à promouvoir la pratique du conte », a-t-il rappelé.

Pour faire revivre le conte comme dans le passé, cette association projette donc de former plus de jeunes conteurs. Pour cela, elle met en œuvre un projet de formation qui permet de former des gens dans plusieurs localités du pays. Il s'agira de former des conteurs qui vont, à leur tour, former d'autres conteurs. Toute chose qui va donner l'envie à d'autres personnes de s'intéresser à la pratique du conte. Par ailleurs, pour parvenir au grand public, Abdoulaye Ouattara estime qu'il faut adapter les contes en bande dessinée. « Nous sommes en train de moderniser le conte et on veut s'adapter à la technologie en réalisant le conte à l'aide des différentes technologies. Pour que pendant que le conteur conte, les images apparaissent sur l'écran », a-t-il confié.

Toutes ces actions visent à faire en sorte que la pratique du conte acquiert une valeur patrimoniale et gagne en vitalité malgré les menaces liées au mode de vie moderne. Aussi, la figure du conteur doit être revalorisée dans la société, afin de permettre aux jeunes générations de rester connectées à cet art séculaire qui n'a pas fini de livrer tous ses secrets. Abdoulaye Ouattara invite les parents à tout faire pour que le conte occupe sa place d'antan dans la société burkinabè. « Nous invitons également les conteurs à concevoir des projets pour toucher les populations. Car c'est en cela que nous pourrons revivifier le conte et faire aimer le conte dans notre société », a-t-il conclu.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Gaoua : Sié Vokité Somé opte pour le compostage à défaut de l'engrais chimique

Tue, 30/05/2023 - 00:35

Les activités agricoles ont démarré dans la province du Poni et ses environs ; depuis plus d'un mois. Les intrants agricoles, notamment l'engrais sont de plus en plus difficiles à obtenir. Face à cette situation, l'entrepreneur agricole Sié Vokité Somé, a fait le choix du compostage, l'engrais naturel.

La campagne agricole 2023-2024 est lancée et à Gaoua dans la province du Poni, les agriculteurs sont déjà à la tâche. C'est le cas de l'entrepreneur agricole, Sié Vokité Somé, qui produit du mais de 70 jours sur une des rives du fleuve Poni.

Les fertilisants agricoles chimiques deviennent de plus en plus rares malgré les efforts consentis pour satisfaire les producteurs. Ils ne doivent pas être un handicap à la production, parce qu'une autre alternative est à exploiter, le compostage qui est la production d'engrais naturel. Cette technique est pratiquée dans le champ de Sié Vokité Somé. « J'ai démarré avec la production de maïs jaune (3 hectares), qui est grillé et vendue par les femmes en ville, mais le problème qui se pose actuellement, c'est le manque d'engrais. Et ce qui est sur le marché, la qualité n'est pas bonne ».

Compost appliqué sur des jeunes plant

La technique de compostage est bénéfique à plusieurs titres, nous explique le producteur Somé. « J'utilise les déchets des porcs, des moutons que j'élève. Leurs déchets sont ramassés et mélangé avec des tiges de mil, maïs de la saison passée, enfermé dans un trou. Au bout de deux à trois semaines ce mélange devient du vrai compost près à être utilisé dans les champs. Le rendement est nettement meilleur par rapport à l'engrais chimiques. On peut atteindre 3,5 à 4 tonnes à l'hectares, contrairement à l'engrais chimiques qui peut nous donner 3 tonnes. La différence est nette. Aussi, si vous arrivez à amener du compost dans votre champ, vous avez 3 à 4 ans sans utiliser de l'engrais. Cette technique permet d'enrichir le sol naturellement et le garder en bon état pendant un long temps. Même avec une petite superficie, si votre sol est riche, vous aurez un bon rendement à l'hectare. L'engrais naturel, c'est des économies pour les producteurs. Pour un hectare, il te faut trois sacs de NPK et deux sacs d'urée, ce qui équivaut à 93 000 FCFA. Le prix du sac d'engrais est de 31 000 FCFA en allant… Ce qui est important également, vous avez des animaux en plus d'une bonne production… ».

Maïs au stade de levée (23 jours)

La technique est réalisable par tout producteur, rappelle M. Somé. « Même si vous n'avez pas d'animaux pour utiliser leurs déchets, les tiges de mil, de riz et maïs et autres déchets peuvent servir pour avoir de l'engrais naturel. Il suffit de le vouloir. Avec le changement climatique, il faut s'adapter aux difficultés du moment, moi j'utilisais de l'engrais chimique parce que c'était facile à avoir, mais depuis deux à trois ans, l'affaire d'engrais est devenue fatiguant, donc depuis l'an passé, j'ai commencé à produire mon compost et l'appliquer dans mes superficies. Chaque année, les techniciens de l'agriculture forment les producteurs sur la production de compost, ceux qui sont intéressés peuvent bénéficier de la formation… ».

L'entrepreneur agricole, Sié Vokité Somé prévoit produire pour cette saison agricole, 12 hectares de riz et 9 hectares de maïs.

Boubacar TARNAGDA

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Économie : Trois accords de prêts de 276 milliards FCFA signés entre le Burkina et la Banque mondiale

Tue, 30/05/2023 - 00:30

Le ministre de l'économie, des finances et de la prospective, Dr Aboubakar Nacanabo et la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam, ont procédé ce lundi 29 mai 2023 à Ouagadougou, à la signature de trois accords de prêts.

Il s'agit du financement de la mise en œuvre de trois projets. Ces projets sont le Projet d'appui à l'entrepreneuriat, au développement des compétences et à l'adoption technologique (ECOTEC), le Projet de résilience et de compétitivité de l'élevage au Burkina Faso (PRECEL), et le Programme pour la résilience, la gouvernance locale et les services de base (PREGOLS).

C'est un montant global de 460 000 000 USD, soit 276 000 000 000 FCFA, sous forme de prêts, que la Banque mondiale met à la disposition du Burkina Faso pour la mise en œuvre du programme et des deux projets de développement.

Le premier accord de financement est celui relatif au programme pour la résilience, la gouvernance locale et les services de base (PREGOLS), d'un montant de 150 millions de dollars soit environ 90 milliards de FCFA. L'objectif de développement du PREGOLS est d'améliorer la fourniture de services publics et de renforcer la performance institutionnelle des collectivités locales et des structures décentralisées. Pour Dr Aboubacar Nacanabo, le programme suit une approche centrée sur les populations et ambitionne de bénéficier directement à près de 3.960.000 citoyens y compris les déplacés internes dans plus de 30 communes ciblées dans 9 régions.

Dr Aboubakar Nacanabo, ministre de l'Économie, des Finances et de la Prospective.

Selon la représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, Maïmouna Mbow Fam, le programme s'attaque aux goulots d'étranglement en matière de ressources humaines et de gestion des finances publiques qui entravent la fourniture de services publics dans les domaines de l'éducation, de l'enregistrement des naissances et de la fourniture de services de justice de proximité.

Le deuxième accord de financement est relatif au Projet d'appui à l'entrepreneuriat, au développement des compétences et l'adoption technologique (ECOTEC) d'un montant de 160 millions de dollars soit environ 96 milliards de FCFA.

"D'une durée de mise en œuvre de 6 ans, ce projet a pour entre autres objectifs, d'appuyer le gouvernement dans ses efforts d'assainissement de l'environnement des affaires afin de rendre le pays plus attractif aux investisseurs privés locaux et étrangers, de soutenir le développement durable d'un tissu de PME des secteurs porteurs tels que l'agro-business, le développement des compétences utiles aux entreprises, l'accès aux nouvelles technologies à travers des appuis directs comme les subventions à coûts partagés à travers le financement des sous-projets," a laissé entendre Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso

Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso

Le troisième accord de financement est relatif au Projet de résilience et de compétitivité de l'élevage au Burkina Faso (PRECEL) d'un montant de 150 millions de dollars des Etats-unis soit environ 90 milliards de FCFA pour une durée de six ans. Il faut noter que dans l'histoire du partenariat entre la Banque mondiale et le Burkina Faso, il s'agit du premier projet d'un telle envergure dans le sous- secteur élevage. Le projet impactera 1 500 000 bénéficiaires participant aux filières animales que sont les viandes le lait et les œufs. Il vient donc en complément du Projet régional d'appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) et fait suite au Projet d'appui au développement du secteur de l'élevage au Burkina (PADELB) qui a clôturé en octobre 2022.

"Le PRECEL ambitionne d'adresser les contraintes à la compétitivité et la résilience des systèmes de production animale sédentaires traditionnels en se concentrant sur : le renforcement des fondations institutionnelles et les bonnes politiques dans le secteur de l'élevage ; l'amélioration de la productivité et de la valeur ajoutée ; et l'intégration de mesures qui favorisent l'atténuation et l'adaptation au changement climatique dans tous les segments de la chaîne de valeur, " a expliqué Dr Aboubakar Nacanabo, ministre de l'économie, des finances et de la prospective,

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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Décès du Dr Eva Yolande Jocelyne Ouedraogo : Programme des Obsèques

Mon, 29/05/2023 - 23:30

22 Juillet 1969 - 08 Mai 2023

La famille de feu Joseph Ouedraogo (Ex-DG Mobil Oil) à Ouagadougou (Gounghin Sud), sa veuve Yvette Bambara, les enfants Clifford, Serge et son épouse Moon, Claude Olivier et son épouse Anna Innocente, les neveux et nièces Pierre, Joseph, Lyssia, Aria, ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur fille, sœur, tante, belle-sœur, Dr. Eva Yolande Jocelyne Ouedraogo

Décès survenu le 8 Mai 2023 à Montréal (Canada).

Les obsèques se derouleront selon le programme suivant :

● Mardi 06 juin 2023 : Arrivée du corps sur le vol Air france à 22h05 suivi du transfert à la morgue de l'hôpital Bogodogo

● Mercredi 07 Juin 2023 :

○ Levée du corps de la morgue de l'hôpital Bogodogo à 16H00 pour le domicile familiale sis Gounghin Sud.

○ Veillée de prière de 19H00 à 21H00

● Jeudi 08 Juin 2023 : Messe et absoute à l'église St Pierre de Gounghin à 09H00 suivie de l'inhumation au cimetière de Gounghin.

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Microfinance : La Caisse populaire lance le Programme d'appui à la mobilisation de l'épargne dans la francophonie au Burkina Faso

Mon, 29/05/2023 - 23:22

La 15ème session 2023 de la formation du Programme d'appui à la mobilisation de l'épargne dans la francophonie (PAMEF - Burkina) a été lancée officiellement ce lundi 29 mai 2023 à Ouagadougou par la Caisse populaire, l'institution pilote du programme.
Le lancement du programme a été placé sous le thème « Microfinance et dynamique endogène dans un contexte de crises sécuritaires multiformes au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ».

Le PAMEF est une formation à distance de l'Université africaine de développement coopératif (UADC) basée au Bénin. L'UADC est un établissement interétatique de formation spécialisé dans le domaine de l'économie coopérative, de l'économie sociale et du développement. Elle est le fruit d'une volonté des Etats membres de la Conférence panafricaine coopérative (CPC) de doter les pays membres, par le biais de la formation, de ressources humaines capables de concevoir de véritables politiques et stratégies de développement coopératif, de la recherche et de l'appui-conseil.

Au Burkina Faso, c'est le Réseau des caisses populaires du Burkina qui héberge le programme depuis son avènement en 1997.

« Le PAMEF qui vise le renforcement des capacités des agents des institutions coopératives et mutualistes d'intermédiation financière des pays francophones d'Afrique subsaharienne est suivi par de nombreux acteurs des institutions de microfinance. C'est une formation professionnalisante et l'ensemble de son contenu est structuré autour de sept (07) modules thématiques. La formation dure 39 semaines et donne droit à un certificat délivré par l'UADC qui est le Certificat d'habilitation à la gestion des coopératives d'épargne et de crédit » a indiqué Servais Kedem, chargé de la transformation organisationnelle - volet capital humain du Réseau des caisses populaires du Burkina (RCPB) et représentant de la directrice générale de ladite institution.

Et d'ajouter « sur le plan méthodologique, le PAMEF est conçu pour vous permettre de réaliser vos apprentissages de façon autonome, selon un rythme qui vous convient. En effet, la formation à distance se distingue de l'enseignement traditionnel. Ici, en tant qu'apprenant, vous serez appelés à étudier et à réaliser vos travaux à domicile ou dans votre milieu de travail au moment qui vous convient. Vous bénéficiez donc d'une autonomie qui dépasse largement celle que l'enseignement traditionnel offre aux étudiants ».

La directrice exécutive de l'Association professionnelle des Systèmes financiers décentralisés du Burkina Faso (AP/SFD-BF) Perpétue Coulibaly a rappelé que le programme a été interrompu en 2014. Cela a été d'autant plus douloureux parce qu'en matière de microfinance, les écoles de microfinance sont rares dans la sous-région.

Le tuteur de PAMEF, Issa Sawadogo,

« En ma qualité de directrice exécutive de l'AP/SFD du Burkina Faso, comment ne pas me réjouir du retour de ce programme de formation professionnelle de très haute qualité tant attendu dont moi-même j'en ai été bénéficiaire et qui a fortement contribué à me placer où je suis aujourd'hui ? Je voudrais donc profiter de cette tribune pour traduire toute ma reconnaissance au recteur de l'UADC pour son investissement personnel et tout le sacrifice que son institution a consenti pour que cette reprise soit une réalité », a-t-elle indiqué.

Selon le tuteur de PAMEF, Issa Sawadogo, les chefs d'entreprises ont compris que la formation apparaît comme une activité majeure pour la survie de leur entreprise.

« La formation, non seulement, améliore la performance des entreprises, mais aussi, elle accroît le taux de motivation des collaborateurs. Ainsi, bien outillés, les travailleurs deviennent le fer de lance pour relever tous les défis et assurer la réussite des projets, toute chose qui donne à ces entreprises l'avantage concurrentiel dont elles ont tant besoin », a laissé entendre monsieur Sawadogo.

Il a salué les responsables des structures de microfinance qui, dans une vision de renforcement des capacités de leurs ressources humaines, ont procédé à l'inscription de leurs collaborateurs au PAMEF.

Rama Diallo
Lefaso.net

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Justice : L'ex-maire de la commune de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou, déposé en prison

Mon, 29/05/2023 - 22:53

L'ancien maire de la ville de Bobo-Dioulasso, Bourahima Sanou, a été auditionné par le procureur du Faso près le Tribunal de grande instance (TGI) de Bobo, lundi 29 mai 2023, rapporte le journal L'Express du Faso.

L'audition a duré plus de 6 heures, précise le journal bobolais. L'ancien bourgmestre a été finalement déposé à la Maison d'arrêt et de correction de Bobo-Dioulasso (MACB).

Le parquet du TGI Bobo le poursuit pour des faits d'enrichissement illicite, d'abus de fonction, de blanchiment de capitaux et d'acceptation de cadeaux indus. Dans le cadre de la même affaire Amadé Zongo, un collaborateur du maire à lui aussi rejoint la MACB. Il est, lui, poursuivi pour une affaire de faux en écriture publique et corruption dans la commande publique.

Lefaso.net
Source : L'Express du Faso

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Décès de NIGNAN AKOALE VALERIE : Faire-part

Mon, 29/05/2023 - 22:30

« Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants. » Jean d'Ormesson

La grande famille NIGNAN à Sazounou/Bouri, Ouagadougou, Sabou, Koudougou, Banfora Abidjan et New-York ;

Les grandes familles GUE, IDO à Pouni, Bouri, Villy et Ouagadougou ;

Les familles alliées.

Très touchées par les nombreuses marques de compassion, de réconfort et solidarité témoignées à leurs endroits lors du rappel à Dieu de suite de maladie le 23 mai 2023 suivi de l'inhumation le 26 mai 2023, à Ouagadougou de leur petite fille, fille, sœur : NIGNAN AKOALE VALERIE, précédemment Assistante Psychosociale à la Fondation TuaRes.

Adressent leurs sincères remerciements aux autorités religieuses, à la Communauté Chrétienne de Base (CCB) Saint Augustin de la paroisse Notre Dame des Apôtres de la Patte-d'oie, aux responsables de la Fondation TuaRes, aux collègues de ladite Fondation, aux amis et connaissances, aux collègues et amis des différents membres de la famille, aux voisins du quartier Patte-d'oie et Panzani de la ville de Ouagadougou.

Que Dieu dans sa grande miséricorde vous rende au centuple chacun de vos bienfaits.

Puisse VALERIE dormir du sommeil du juste et que sa mémoire ne disparaisse jamais.

Union de Prières

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Région du Sud-ouest du Burkina : L'université catholique privée La Reine du Sud-Ouest ouvre ses portes

Mon, 29/05/2023 - 20:32

L'offre éducative de la région du Sud-ouest vient de s'agrandir avec l'ouverture d'un nouvel établissement d'enseignement supérieur à Diébougou, province de la Bougouriba. Il s'agit de l'université catholique régionale ‘'La Reine du Sud-ouest'' (UCR/LRSO). Le lancement est intervenu le vendredi 26 mai 2023, en présence du président de l'Assemblée législative de la transition, Dr Ousmane Bougouma, et des filles et fils de la localité.

Contribuer à la former des cadres compétents et qualifiés répondant aux exigences de l'emploi, c'est l'objectif que se fixe cette université privée catholique. L'université privée régionale catholique La Reine du Sud-ouest est une initiative du diocèse de Diébougou. Elle vise à renforcer l'offre éducative supérieure dans la région. Pour son fondateur, Mgr Kussiélé Der Raphael Dabiré, « c'est un grand jour pour le diocèse, la région, voire le pays, en obtenant toutes les autorisations nécessaires pour l'ouverture de cette université. Toute l'ambition et la conviction se trouve dans cette dénomination, je crois à la protection de Dieu et à son action qui ne nous a pas abandonnés ».

Mgr Kussiele Der Raphaël,Evèque du diocèse de Diebougou,fondateur de l'université

Pour le président de la cérémonie, le président de l'ALT Dr Ousmane Bougouma, l'éducation précède le développement. « En tant qu'acteur du monde universitaire et président de l'Assemblée législative de transition, et sensible aux questions de développement, je viens au nom de la représentation nationale apporter le soutien et les félicitations. Je porte également le vœu de voir cette université briller, être un tremplin pour le développement du Sud-ouest et de notre pays », a-t-il dit.

L'université régionale privée catholique la Reine du Sud-ouest offre des formations de niveau licence dans les filières anglais ; lettres modernes, sociologie et droit.

Boubacar TARNAGDA

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Burkina/Santé : Vers un système de protection efficace des travailleurs du CORUS

Mon, 29/05/2023 - 20:32

En première ligne lors des situations d'urgence sanitaire, les agents de santé sont exposés à des risques élevés d'infections, de blessures ou d'autres problèmes de santé liés à leur travail. C'est en vue de leur assurer une meilleure protection lors des interventions d'urgence que le ministère en charge de la santé a initié l'implémentation d'un système de santé et de sécurité au travail (SST) conforme à la norme 45 001. Ce système officiellement lancé ce lundi 29 mai 2023 à Ouagadougou, est au profit du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS).

À sa 110e session de juin 2022, la Conférence internationale du travail a décidé d'ajouter “un milieu de travail sûr et sain” aux principes et droits fondamentaux au travail. Face à cette recommandation de l'OIT pour le bien-être des travailleurs, le Burkina Faso s'est engagé à promouvoir un cadre sûr et sain à leur profit. Mais avant de ratisser large, le gouvernement veut d'abord s'attaquer au secteur de la santé où les acteurs sont la plupart du temps exposés à divers dangers dans l'exercice de leur fonction.

C'est à cet effet que le ministère en charge de la santé en collaboration avec l'organisation internationale de santé Jhpiego, procède à la mise en œuvre d'un système de santé et de sécurité au travail pour le compte du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS). Ceci vise à renforcer les mesures de prévention, améliorer les conditions de travail et réduire les risques d'infections du personnel soignant.

« La réussite de ce système améliorera les conditions de travail des agents du CORUS et permettra aux autres directions techniques du ministère de la Santé de se l'approprier », secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Estelle Edith Dabiré/Dembélé

Cette initiative qui vient à point nommé face aux différentes crises (sécuritaire, humanitaire et sanitaire) que traverse le pays, s'inscrit dans le cadre du projet « Enhancing Global Health Security » (EGHS). Ledit projet s'appuie sur les investissements en cours, financés par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (en anglais : Centers for disease control and prevention ou CDC). Ce, afin de soutenir le programme de sécurité sanitaire mondiale (GHS).
« Ce partenariat démontre notre engagement commun à promouvoir la santé et le bien-être de tous les acteurs impliqués dans la réponse aux urgences sanitaires », a indiqué Dr Mathurin Bonzi, directeur de Jhpiego Burkina.

« Ne dit-on pas que de petites mesures prises de manière proactive peuvent déjouer des incidents de sécurité aux proportions épiques », Dr Mathurin Bonzi, directeur de Jhpiego Burkina

Pour la secrétaire général du ministère en charge de la santé, la norme ISO 45 001 constitue une réelle opportunité pour le Burkina Faso dans la mise en œuvre de son programme de gestion de la sécurité et de la santé au travail. En outre, le Burkina Faso s'est engagé depuis plusieurs années à la promotion de la sécurité et de la santé sur les lieux en ratifiant plusieurs conventions internationales et en adoptant un nombre important de textes règlementaires qui encadrent et favorisent la promotion de la SST.

Toutefois, ce cadre juridique favorable à l'organisation d'un système performant de la sécurité et de la santé au travail reste encore mal connu au Burkina Faso et surtout dans le secteur public. Cela se traduit par une faible application de ces exigences réglementaires, même si les progrès sont à saluer.

Les participants au lancement officiel du système de santé et de sécurité au travail du CORUS

En effet, selon la secrétaire générale du ministère de la Santé, le taux de réalisation de la visite médicale périodique des travailleurs programmés du public était en 2022 de 21,27% contre 75,32% dans le privé. Ainsi, la norme internationale ISO 45 001 qui a fait ses preuves dans plusieurs organisations, souligne madame Dabiré, permet d'atteindre les résultats escomptés d'un système performant de management de la sécurité et de la santé au travail.

Cela, à travers l'amélioration continue de la performance en SST, la satisfaction aux exigences légales et aux autres exigences, la réduction des accidents de travail et des maladies professionnelles. Mais aussi à travers une meilleure gestion du risque, l'engagement des employeurs et la participation des travailleurs à leur propre sécurité.

Hamed NANEMA
Lefaso.net

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