Les grandes familles :
HEBIE, SOMBIE, SIRIBIE, SOURABIE, DIARRA et KONE à Mondon, Kolokolo, Moussodougou, Bérégadougou, Banfora, Bobo Dioulasso, Ouagadougou, Côte d'Ivoire, Sénégal et France.
Les familles :
DIARRA et YAMEOGO à Bobo-Dioulasso, Ouagadougou et Bamako ;
VICENS à Bobo-Dioulasso et Ouagadougou ;
COULIBALY, DIALLO et TOURE à Bobo-Dioulasso et Bamako ;
SANON à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Guinée Equatoriale ;
TRAORE à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et Toulouse.
La Veuve HEBIE née DIARRA Madjara à la cité AN3 à Ouagadougou ;
Les enfants Boris, Marlène, Bénédict et Sheela à Ouagadougou , Toulouse et Bordeaux ;
Ont le regret de vous annoncer le décès de leur fils, frère, époux, père et beau-père :
HEBIE Diango Charly, précédemment Conseiller Economique la retraite à la Chambre de Commerce et d'Industrie du Burkina Faso (CCI-BF) , décès survenu le Mardi 19 janvier 2021 à Ouagadougou.
Ils vous informent que l'inhumation aura lieu le lundi 24 janvier 2021 à Mondon dans la commune de Moussodougou (province de la Comoé) à 09 h.
Union de prières.
Le gouvernement burkinabè, à travers le ministère en charge du Commerce, a déclaré la "guerre" aux producteurs, importateurs, grossistes et détaillants en interdisant la vente des boissons frelatées néfastes pour la santé. Dans le communiqué du ministère datant du 6 septembre 2019, il informait les acteurs impliqués qu'ils s'exposeraient à des sanctions prévues par les textes en vigueur. Ceci, pour freiner ou stopper la consommation d'alcool et stupéfiants surtout en milieu scolaire. Mais la réalité du terrain est tout autre. Des revendeurs arrivent à faire toujours rentrer ces breuvages dangereux.
Sopal, lion d'or, roy, score, koutoukou, gnamarou, quimapousse, visa ou leader, flihter, glambo, gin, whisky, red, label, épéron, pastis, stricker, mangoustan, vin, bousculator et autres breuvages frelatés, sont les types de liqueurs qui tuent à petit feu la jeunesse burkinabè.
En plus du communiqué du ministère du Commerce, le Conseil des ministres en sa séance du mercredi 19 février 2020 a pris un décret rectificatif du décret n°2016-926/PRES/PM/MATDSI/MJDHPC/MENA du 03 octobre 2016, portant protection des domaines scolaires. L'adoption de ce décret modificatif, a expliqué en son temps le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Remi Fulgance Dandjinou, visait à renforcer la sécurisation des espaces scolaires et à garantir davantage la quiétude et la sérénité indispensables au bon déroulement des activités scolaires. Il s'agit de la prise en compte des questions liées au tabac, l'alcool et les stupéfiants en milieu scolaire. Malgré tous ces garde-fous, le mal persiste.
Une immersion entamée dans cet environnement nous a permis de comprendre, plus ou moins, comment fonctionne ce milieu frelaté. Nous avions pris notre premier bain aux environs de 9 heures un jour ouvrable dans un kiosque dans le quartier Bénogo, à Ouagadougou. Whisky, pastis, mangoustan, Alomon, gin en sachets, etc.
Voici ce que le tenancier sert à ses clients. Assis, chacun dans son coin, ils observent tous nos gestes. Les habitués du coin se connaissent, en effet. Il fallait user de stratagèmes pour se faire accepter dans ce milieu un peu fermé. Nous jouons alors à l'habitué consommateur. Nous réclamons deux boules de whisky avant même de prendre place, pour couper court à toute suspicion. Après avoir balayé discrètement de regard la manière dont les gens sont assis, nous prenons place à côté d'un client qui était seul sur un banc. La quarantaine bien sonnée, les yeux enfoncés, les lèvres rouges, il nous regarde d'un air interrogateur. Il demeure indifférent à notre bonjour et notre amabilité. Mais un avantage s'offre à nous.
Notre voisin a son verre presque vide. Nous en profitons lui offrir deux boules de pastis et la méfiance qui l'a vis-à-vis de nous s'est brisée. Notre stratégie a fonctionné. Il nous aborde et la discussion est lancée. « Merci beaucoup mon jeune frère. Que Dieu te bénisse », nous a-t-il lancé. Dans les échanges, nous comprenons qu'il était marié et père de deux enfants. Mais tout a basculé un jour.
Sa femme l'a quitté et disparu avec les enfants. Pour noyer sa peine, il s'est jeté dans l'alcool. Notre aventure est cependant stoppée avant même qu'il ne finisse son récit. La police a débarqué sur les lieux. Avant qu'on ne comprenne ce qui se passe, on était déjà encerclé. Le gérant est embarqué en premier et les autres, y compris nous. En route pour le commissariat, nous avions dû nous présenter pour échapper à la geôle ne serait-ce que pour 24 h.
C'est un secret de polichinelle. Les raisons évoquées par les consommateurs de ces liqueurs sont les soucis, la détresse, la pauvreté, la misère, le chômage, le plaisir, la mauvaise compagnie. Ce qui n'est pas sans conséquences sur leur santé. Selon le médecin généraliste, Dr Ahmed Sylla, les méfaits vont de la trouble neuropsychiatrique aux maladies de l'appareil digestif comme la cirrhose du foie, la pancréatite aigüe, le cancer de la bouche, du foie, du colon et de l'œsophage, etc. En plus de cela, il ne faut pas perdre de vue les répercussions sur le travail pour ceux qui en ont, la détérioration des rapports avec les membres de la famille.
Le circuit de ravitaillement ?
A Wayalghin, quelques semaines plus tard, avant le maquis « Compressor », se trouve un kiosque où l'on peut se gaver à volonté de ces boissons. Pour en savoir plus sur son lieu de ravitaillement, nous nous approchons de M. Wayalghin, le nom que nous avons choisi pour le gérant du kiosque de Wayalghin. Nous l'approchons en inventant une histoire qui nous avait été conseillée par notre rédaction, bien sûr après nous avoir fait servir une boule de cette boisson dangereuse. « Bonsoir. Dis-moi, j'ai un petit frère qui est revenu de la Côte d'Ivoire. Je voulais lui ouvrir un truc de ce genre pour l'occuper un peu mais je ne sais pas où trouver la marchandise. Est-ce que tu peux me donner un numéro ou m'indiquer un coin ? », lui avions demandé.
Il observe un silence avant d'indiquer une boutique située à droite, jouxtant le feu de Bénogo en allant à Saaba. « Là-bas tu trouveras tout ce que tu veux à des prix abordables », a-t-il ajouté. Combien coûte par exemple le carton de pastis ? avions-nous questionné. « Entre 8000 Fcfa. Le plus cher, si je ne me trompe pas coûte 12 000 Fcfa », indique M. Wayalghin. Nous continuons la conversation en lui demandant s'il trouve le business rentable. « Oui, moi en tout cas je m'en sors bien. C'est avec cela que je nourris ma famille et je scolarise mes enfants. Et c'est également dans ça que j'ai acheté ma moto », dit-il en guise de réponse. « Ok. Pas de souci. Je vais aller voir. Merci baucoup », avons nous conclu.
C'est sur ces échanges que nous prenons congé de M. Wayalghin pour nous rendre au lieu indiqué. Là, nous trouvons un homme d'un âge avancé. Après les salutations d'usage, nous lui faisons savoir qu'il nous a été recommandé parce que nous avions ouvert un kiosque et nous aimerions trouver quelqu'un pour nous ravitailler régulièrement. M. Bénogo (nom que nous lui avions donné) s'empresse de poser des questions sur l'identité de celui qui nous l'a recommandé : « C'est qui ? Comment il s'appelle ? ». Sa réaction ne nous surprend pas. C'est une logique du marché noir. Sans donner de nom, nous lui faisons savoir que la personne gère un Kiosque à Wayalghin. Cela suffit-il pour qu'il nous fasse confiance ? Difficile de répondre par l'affirmative.
Il acquiesce cependant : : « Ah ok. ok. Sinon que j'ai tout. Pastis, Eperon, Mangousta, gin en bouteille comme en sachet, koutoukou, gnamarou, quimapousse, etc. Il vous a déjà donné les prix ? » A la question sur les prix, nous répondons par l'affirmative. « Oui, oui, il m'a tout expliqué. Je repasserai la semaine prochaine pour me ravitailler. J'espère que chez vous il n'y a pas de rupture de stock ! » Il n'a visiblement pas aimé la dernière phrase de notre réponse.
« Mon ami, c'est la boisson que tu veux ou bien tu veux savoir comment je travaille ? » questionne-t-il, la mine renfrognée. Nous prenons immédiatement congé de lui en promettant de passer la semaine prochaine pour bien évidemment nous approvisionner...
En attendant, il continue d'approvisionner d'autres personnes, en dehors de tout cadre légal. Quand va-t-on parvenir à briser cette chaîne néfaste ?
M.O
Lefaso.net
Le Réseau Afrique jeunesse (RAJ) a organisé une rencontre de concertation et de plaidoyer avec les Organisations de la société civile (OSC) intervenant dans la gouvernance minière, les 21 et 22 janvier 2021 à Ouagadougou, pour tracer une feuille de route de collaboration.
Cinq ans après son institution, le Fonds minier du développement local (FMDL) présente toujours des limites, constate le Réseau Afrique jeunesse (RAJ). Parmi celles-ci, il y a les divergences de compréhension de son affectation par les acteurs, les limites des collectivités pour la gestion efficiente du fonds et la non-appropriation des mécanismes de fonctionnement du fonds par les comités de suivi.
Pour le RAJ, ces difficultés rencontrées nécessitent le renforcement des capacités des acteurs locaux et des Organisations de la société civile (OSC) autour de la veille citoyenne sur le FMDL, le contrôle citoyen de l'action publique communale, le leadership des femmes et des jeunes, et le plaidoyer. C'est ainsi qu'il a organisé une rencontre avec les acteurs afin de tracer une feuille de route de la collaboration entre les membres intervenant dans la gouvernance de l'industrie extractive.
Pendant deux jours, les participants ont passé en revue les différents domaines de leurs interventions et proposé des stratégies visant à accroître l'accès des communautés (surtout les femmes et les jeunes) au FMDL. « Nous ferons en sorte que l'Etat puisse savoir que les acteurs de la société civile engagés dans la gouvernance minière ont une approche développementale ; ils viennent pour contribuer », a indiqué le coordonnateur du RAJ, Daniel Da Hien.
« Un gain pour tous »
L'Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC), qui milite pour que la gestion des ressources minières apporte un changement positif dans le quotidien des femmes et jeunes du Burkina Faso, est un partenaire du RAJ. « Mon souhait est qu'à l'issue de cet atelier, nous parvenions à des résolutions constructives que nous allons ensemble porter à l'aboutissement ; c'est-à-dire la création d'un environnement favorable à la prise en compte des préoccupations des communautés locales pour un développement social et économique harmonieux », a formulé la directrice pays de l'EUMC, Fatimata Lankouandé.
Tout en saluant cette initiative, le président du réseau des maires des communes minières, Issaka Yaméogo, a indiqué que si ces recommandations sont mises en œuvre, « ce fonds minier est un gage du développement local et surtout durable ». Pour lui, la priorité des recommandations est l'application des textes prévus par la loi sur le nouveau code minier (en 2015). « Si nous arrivons à appliquer exhaustivement, vous verrez que c'est vraiment un gain pour tous. Ce sera un outil d'apaisement et de maintien de l'environnement social entre nous communautés et les sociétés minières », a-t-il affirmé.
L'ONG RAJ et les OSC intervenant dans la gouvernance minière ont décidé de multiplier ce genre de rencontre. « Nous allons faciliter les rencontres, accélérer la confiance et casser la méfiance entre les communautés et les sociétés minières, entre les sociétés minières et les OSC, et également entre les sociétés et l'Etat face aux pressions qu'elles subissent », a conclu Daniel Da Hien.
Cryspin Masneang Laoundiki
Lefaso.net
Le réseau des chercheurs scientifiques a animé, le mercredi 20 janvier 2021 à l'Institut français de Ouagadougou, le 72e numéro de « maquis-science » sur l'impact du changement climatique sur le développement des ravageurs dans la filière fruitière (cas des mangues). Il a aussi proposé quelques solutions pour optimiser la production agricole au Burkina Faso. L'activité avait pour thème « Les cultures fruitières face au changement climatique : états des lieux et défis ».
La production de la mangue représente 60% de la production fruitière nationale. Cependant, elle fait face à de graves menaces : les ravageurs des fruits (qui sont des insectes nuisibles car leurs reproductions ou leurs alimentations affectent la qualité nutritionnelle et la valeur marchande des fruits), les maladies (dessèchement des manguiers) et l'érosion des sols. Les mouches de la mangue présentent un intérêt économique majeur car « une mangue piquée est une mangue perdue » dit-on souvent. Face à ce danger que court la filière, une étude d'investigation sur les manguiers a été menée.
À l'issue des investigations, il est ressorti qu'en temps de pluie, les dégâts sur certaines variétés comme « brousse et kate » peuvent atteindre 100%. Les variétés locales sont résistantes à ses insectes. La biologie du ravageur étant influencée par les facteurs climatiques (température, pluviométrie), le ravageur ne résiste pas à la période froide et sèche. Or cette année (2020), le Burkina n'a pratiquement pas eu de période froide, par conséquent cela a pu être un avantage pour les ravageurs.
Comment reconnaitre la présence de ces mouches fruitières sur la mangue ? Dr Issaka Zida est chercheur en gestion agroécologique des ravageurs des cultures. Il a expliqué que c'est suite à une piqûre que ces détracteurs déposent leurs œufs dans la mangue et par la suite d'autres agents pathogènes profitent de ce trou pour se développer et affecter le caractère esthétique de la mangue (mangues tachetée de noire). En plus des ravageurs, Oumarou Zoéyandé Dianda, docteur en science biologique appliquée option phytopathologie, a ajouté qu'il y a le dessèchement des manguiers, qui a d'ailleurs fait l'objet de sa thèse, qui constitue aussi une menace pour la filière fruitière.
Il a raconté que l'explosion de ce phénomène date de 2015 dans les provinces du Nahouri (région du Centre-Sud) et de la Sissili (région du Centre-Ouest), où des vergers ont été totalement dévastés. Selon ce spécialiste en phytopathologie, c'est une espèce de champignon qualifiée « d'agent pathogène opportuniste » qui est à l'origine de la mort des plants de manguier. Mais le manque des nutriments qui est la cause secondaire contribue à affaiblir le manguier pour que le champignon puisse prendre le dessus et le neutraliser.
Selon Esther Diendéré, biochimiste, micro-biologiste et entrepreneure, sur 12 modèles de jus qu'elle transforme, celui du jus de mangue occupe 40%, environ 10 tonnes de mangues par an. Elle a fait savoir que l'impact du changement climatique sur les mangues affecte considérablement le rendement et en quantité et en qualité car, dit-elle, « certains clients disent que s'il n'y a pas de jus de mangue ils ne vont pas prendre les autres jus. »
Quelles méthodes de lutte contre le dessèchement des manguiers ?
A ce niveau, Dr Dianda a fait un exposé assez conséquent. « Il y a la lutte chimique, biologique et la recherche des variétés résistantes. Avec l'apparition de ce phénomène nous avons préconisé à court terme l'utilisation des synthèses. Nous sommes partis du principe que c'est le champignon qui est le principal facteur, et les facteurs secondaires sont le manque de nutriment. Nous avons réunis des intrants pouvant améliorer l'état des plantes. Nous avons testé d'abord le fongicide sur le champignon au laboratoire, puis nous avons repéré les fongicides les plus efficaces pour les tester sur le terrain.
Sur le terrain nous avons procédé à deux types de traitement : souterrain et aérien. Au niveau souterrain, nous avons creusé une cuvette d'une profondeur d'environ 30 cm et nous y avons appliqué des intrants (le MPK pour la fertilisation, la deltaméthrine pour des cas d'attaques des insectes, à l'intérieur de la cuvette. Après nous avons rebouché légèrement la cuvette en y apportant 100 litres d'eau).
Au niveau aérien on a taillé jusqu'à 80% les parties desséchées (les branches mortes) qui sont ensuite brûlées parce qu'elles contiennent des pathogènes. Enfin, nous avons procédé à la préparation de la bouillie qui est une solution obtenue à partir du mélange de fongicide et d'eau. Nous avons pulvérisé cette bouillie sur toute la partie aérienne. Le traitement a été réalisé quatre fois avec un intervalle de deux semaines d'une séance à l'autre. Ce qui nous a permis de récupérer plus de 80% » a expliqué Dr Dianda.
Sauver la culture fruitière au Burkina
« Si dans dix ans rien n'est fait, on court vers la catastrophe », avertit Dr Souleymane Nacro, docteur en entomologie agricole. Pour lui, le dessèchement des plantes (manguiers, anacardiers, karitiers, etc.) prend de l'ampleur au Burkina Faso, d'où la nécessité de saisir le taureau par les cornes afin d'éviter le pire. C'est pourquoi, il a attiré l'attention des autorités en charge de l'Agriculture et de la Recherche à une synergie d'action afin de freiner la progression de la maladie. « Il faut prendre le taureau par les cornes et travailler ensemble. Il est urgent que l'Etat puisse accroître sa contribution au niveau du financement de la recherche » » a-t-il lancé.
À ce propos, il a préconisé de mettre en place un fonds de financement pour former les producteurs et faciliter les recherches. Il s'agit, selon Dr Nacro, de prélever des ressources sur les taxes d'exportation des fruits pour financer la recherche et la formation des acteurs depuis les petits producteurs jusqu'aux exportateurs. « On a besoin de créer de nouvelles variétés mais les ressources financières font défaut. Ce qui entraine souvent des frustrations au niveau des chercheurs », confie-t-il.
Dr Zida, quant à lui, a proposé de mettre en place des kits de détection pour détecter la présence des maladies. A l'entendre, les producteurs ont un sérieux problème : la méconnaissance des symptômes. De ce fait, il a expliqué que les producteurs partent prendre chez les pépiniéristes des plants déjà atteints par la maladie pour les mettre en terre, d'où l'urgence de former les producteurs.
En 2017, les ravageurs ont contribué à baisser la production fruitière par faute d'accompagnement, a indiqué Mme Diendéré. Pour elle quand on a l'accompagnement des bailleurs, la production augmente mais une fois terminée, on assiste à une baisse drastique de la production fruitière. Pour preuve, elle a témoigné que la quantité de 2016-2017 (90 000 tonnes) a été lamentable parce que les producteurs n'ont bénéficié d'aucun accompagnement. Par contre la période après 2017, qui a bénéficié de l'appui de l'Union européenne, la production a augmenté et les chiffres ont grimpé.
Quant à Abdoul Razack Belemgnegré, directeur du centre de formation en agro- écologie et en agriculture biologique, il a surtout invité les acteurs du monde fruitier à aller vers les informations les concernant. Il a expliqué qu'au Burkina ce qui est plus recommandé c'est la promotion des savoirs endogènes. A titre d'exemple, les « crottins d'âne » et la « bouillie de cendre » sont des savoirs locaux utilisés pour lutter contre les ravageurs.
Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net
Sur 1 065 échantillons analysés à la date du 21 janvier 2021, ce sont 138 nouveaux cas de Covid-19 qui ont été notifiés. A la même date, 135 guérisons ont été enregistrées portant à 7 883 le total des guérisons.
Un nouveau décès a aussi été notifié, portant à 107, le total des décès.
Ainsi, depuis le 9 mars 2020, le Burkina Faso enregistre 9 857 cas de Covid-19 dont 3 657 femmes et 6 200 hommes.
Le gouvernement rappelle toujours la nécessité de respecter les gestes barrières pour préserver la santé de tous.
Lefaso.net
Le directeur général de la loterie nationale burkinabè (LONAB), Patindéba Naza, a présidé ce vendredi 22 janvier 2021 à Ouagadougou, la cérémonie de la remise symbolique des lots aux heureux gagnants du jeu concours spécial fin d'année 2020. Un jeu organisé pour faire un clin d'œil aux joueurs perdants de la tombola minute + et de la télé fortune de la LONAB.
Ils sont plus de 400 gagnants du jeu concours spécial fin d'année de la loterie nationale burkinabè (LONAB) à avoir reçu leurs lots ce 22 janvier 2021, en présence du directeur général de l'institution, Patindéba Naza. Ce jeu concours spécial fin d'année est, selon lui, une manière pour sa structure de faire un clin d'œil aux joueurs de la tombola minute + et de la télé fortune. « Comme on aime le dire, rappelle-t-il, à la loterie, on ne perd jamais. C'est pourquoi nous donnons la possibilité aux perdants de gagner des lots avec ce jeu ».
Avec ce jeu concours spécial fin d'année 2020, ce sont au total 426 gagnants qui ont été tirés au sort pour gagner des lots, a déclaré le directeur marketing de la LONAB, Léandre Kanikehi. Des lots, d'une valeur de plus 55 millions de FCFA, composés essentiellement de deux villas de 15 millions de FCFA chacune, des plaques solaires, des téléviseurs écran plasma, des bons d'achat de 50.000 FCFA, etc.
Quant au principe du jeu, il explique qu'il a consisté pour les joueurs de rassembler 10 tickets perdants de la tombola minute + et 15 de la télé fortune et de les faire enregistrer dans une agence de la LONAB, donnant ainsi droit à un ticket de participation. A la suite de cela, dit-il, deux tirages ont été organisés dont le premier qui a eu lieu le 18 décembre et le second le 20 janvier 2021 sur toute l'étendue du territoire. Ce qui a permis de tirer au sort les 426 heureux gagnants.
Après la remise symbolique des lots, les heureux gagnants se réjouissent d'avoir eu cette seconde chance avec leurs tickets perdants. C'est le cas de Daniel Lankoandé, conseiller d'éducation dans la commune de Bogandé, commune située dans la province de la Gnagna, région de l'Est. Pour cet heureux gagnant de l'une des deux villas d'une valeur de 15 millions de FCFA, c'est une chance de savoir qu'un ticket perdant peut permettre aussi au joueur de gagner encore des lots.
Une villa qu'il a décidé de choisir dans la ville de Ouagadougou afin de la mettre en location, affirme-t-il. Quant à Catherine Kaboré, elle s'en sort avec une télé écran plasma d'une valeur de 150.000 FCFA. Une occasion pour elle de remercier la LONAB qui leur a donné cette seconde chance.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Il est jeune mais sa voix pèse dans le milieu du rap burkinabè. Depuis quelques années, le rappeur fait son bonhomme de chemin. Il s'est imposé dans le showbiz burkinabè comme une valeur sure du rap au pays des Hommes intègres. Il n'hésite pas à casser les codes. Lui, c'est Toksa, à l'état civil Soubeiga Thimothée. Au 1er trimestre de l'année 2020, il a sorti son premier album. Malheureusement, l'opus est un peu noyé par la crise du Covid-19.
Peu importe, l'artiste ne perd pas espoir. Il multiplie les sorties. Les mélomanes kiffent sa musique. En début d'année 2021, il a participé au Soko festival à Ouagadougou. Là, sa fougue et sa richesse vocale sont remarquées par le jury. Il est retenu comme représentant du Burkina au Festival international de musiques universitaires de Belfort en France. L'artiste nous a rendu visite et a échangé avec nous sur ses projets, sa supposée relation avec l'artiste miss Tanya. Vidéo !
Dimitri OUEDRAOGO
Cryspin Laoudiki (Montage)
Bonaventure Paré (images)
Augustin Khan (réalisation)
Lefaso.net
A la suite des élections du 03 novembre 2020, Joe Biden a été installé ce mercredi 20 janvier 2021 comme 46e président des États-Unis. Quelles analyses et quelles peuvent être les attentes de la communauté africaine en général et burkinabè en particulier de cette nouvelle administration américaine ? Lefaso.net a recueilli pour vous les avis de quelques compatriotes burkinabè aux États-Unis.
Sauret Eric Daniel, Économétre
Pour ma part, les élections aux USA ont été aussi surprenantes tant sur la campagne que la procédure électorale parce que le langage du candidat-président était assez vulgaire et même inapproprié, pour ne pas dire hors de l'ordinaire du pays. Cette surprise a été plus tard une consternation quand le président sortant fustigeait la crédibilité des résultats, et après s'en ait suivi l'attaque du Sénat par des membres de l'extrême droite.
Même l'absence à l'investiture dénote le degré de discorde étant donné que cela n'a eu lieu seulement que 4 fois sur 46 présidents selon l'histoire des USA. Alors qu'ailleurs, certains médias africains labellisent les États-Unis de grande démocratie, ce qui est arrivé démontre le contraire. Au-delà d'avoir des institutions fortes comme Barack Obama le disait, l'homme Président doit aussi être compétent et d'une bonne volonté pour garantir la bonne gouvernance. Je relie cela au mal fondamental de l'Afrique.
Quand à l'élection du nouveau président, j'attends plus un élan de réconciliation et de suture plutôt que de revanche parce que quoi qu'on dise, il y a actuellement 2 fractions majeures, l'extrême droite et l'extrême gauche. En tant qu'immigré burkinabè, il serait très accablant de vivre les séquelles de discorde entre ces 2 fractions, en plus des difficultés originelles de la société américaine que sont le racisme, les disparités socio-économiques ou l'impact actuel de la pandémie du covid-19.
Hermann Lekinonne Some, président de l'Association des Burkinabè de New York.
C'est un soulagement pour nous de voir un changement de pouvoir et ce nouveau gouvernement dirigé par le président Joe Biden promet beaucoup de civilité et de compassion. Les décrets exécutifs déjà signés pour défaire ceux de l'ancien régime sont déjà promoteurs.
Notre communauté a besoin d'une relaxation et un adoucissement des lois d'immigration pour faciliter légalement notre intégration dans le système américain. Nous avons aussi besoin d'un accès aux ressources économiques tels que l'éducation à coût abordable, les aides et prêts éducatifs, les financement pour les affaires (prêt d'investissement et de business) et une ouverture et équité sur le marché de travail.
Nous avons surtout besoin de nous regrouper en coalition et créer un environnement propice à notre développement socio-économique. Notre union et notre solidarité feront notre force dans le système et avec ce gouvernement qui malgré leur bonne foi et leur programme de société promoteur reste un gouvernement politique avec des ambitions politiques. Que Dieu bénisse notre communauté et nous garde unis et solidaires pour notre salut.
Achid Maranathan DABIRE résident à New York
Pour commencer, je dirais que cette victoire du président Joe BIDEN est à féliciter. Nous avons vu comment il est resté humble face au président sortant Donald Trump. Et cette victoire consacre un changement de ton dans la politique américaine aussi bien entre les Américains eux mêmes qu'avec le reste du monde entier. Je dirais que c'est une très grande chance pour l'Amérique et même les Américains en question en général. Parce que politiquement, je pense que ça va changer la politique des États-Unis et ça va aussi donner une nouvelle vision des autres pays vis-à-vis des États-Unis.
Il faut dire que cette victoire apporte une lueur d'espoir à tous ces immigrants venus des quatre coins du monde, qui espèrent de meilleures conditions de vie. Mais aussi et surtout une régularisation de leurs statuts. Et nous ne pouvons que lui souhaiter plein succès.
Sibiri Nestor SAMNE, Communicateur.
D'emblée, je mentionne que chaque élection aux États-Unis m'a toujours donné l'immense joie de constater la maturité d'esprit des électeurs, leur autorité face aux candidats. Ainsi équipés, ils n'accordent la majorité de leur voix qu'à celui dont le programme politique séduit et attirent irrésistiblement selon l'idéologie de chacun. Ceci dit, l'élection de Joe Biden est l'expression de l'autorité du peuple américain qui lui confie leur gestion pour les quatre prochaines années. Succédant à un président atypique, aux habitudes nom conventionnelles, Joe Biden est certainement le centre de toutes les attentes de ses concitoyens un peu agacés par les exceptions gênantes de Donald Trump.
L'attente immédiate et unanime c'est l'efficacité dans la recherche de solutions à la pandémie du Covid-19 le grand malheur de l'année 2020. Les USA qui ont payé un lourd tribut voudraient voir leur président soulevé la canne de victoire, annoncer la fin de la folie ravageante de ce mal dont les impacts sur l'économie sont profonds.
Une autre attente est ce defi dont il a promis de relever pendant sa campagne : la question de l'immigration : sous l'ère trumpiste, la machine de l'immigration a connu des ralentis exceptionnels. Beaucoup de décisions ont joué négativement sur l'avancée des dossiers. Sur cette question, on attend de Joe Biden, la réalisation d'une de ses promesses de campagne qui est la relance de la machine au niveau du service de l'immigration.
Beaucoup pensent que sur le plan idéologique, Joe Biden est modéré. Un politicien avéré, il sera capable de gérer les crises internationales ; il fera montre d'un joueur diplomatique assez stratégique pour travailler à la réintégration de son pays dans les grandes organisations internationales. Ce qui contribuera à redonner au "vieux gendarme du monde", ses galons de gloire.
Jean François Zoungrana, assistant contrôleur financier
En tant qu'Immigrant aux Etats-Unis d'Amérique, mes attentes sur la nouvelle administration peuvent s'étaler sur deux points principaux : premièrement la cohésion sociale car sous le précédent régime, nous avons assisté à une augmentation des crimes raciaux ( noir vs blanc). Et une discrimination entre Américains et Immigrants. Nous avons assisté à des scènes où des immigrants ont demandé de repartir chez eux.
Les discriminations envers les immigrants ne se comptaient plus. Mon souhait est que ce nouveau régime arrive à pallier ce fléau grandissant. Le deuxième point, c'est le problème de l'immigration. Régulariser la situation de nombreux immigrants. Lever les sanctions et restrictions migratoires tels que le bannissement de voyage des immigrants venant de certains pays islamiques, ceci semble déjà être fait, et l'imposition de caution de pays tel que le Burkina Faso dans la demande de visa.
Propos recueillis par notre correspondant
Jean Compaoré pour Lefaso.net
Au cours d'une conférence de presse organisée, ce vendredi 22 janvier 2021, la directrice générale de la femme et du genre, Edwige Ninon Yaméogo/Sankara, a présenté le pagne retenu pour la commémoration de la journée consacrée à l'autre moitié du ciel afin d'éviter la contrefaçon.
Le choix du pagne imprimé unique retenu pour la commémoration du 8 mars 2021 est désormais connu. Pour la deuxième année consécutive, c'est le motif proposé par la société Ganitex ex Savatex qui a été retenu. Les couleurs jaune, verte olive et verte foncée colorieront le pagne imprimé retenu qui porte le thème national de la célébration : « Inclusion financière par le numérique pour un développement économique de la femme : Défis et perspectives ».
Ce pagne officiel porte également le logo du ministère qui a fait l'objet d'enregistrement auprès de l'organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Contrairement aux années antérieures, le prestataire a aussi protégé le motif du pagne imprimé 2021 auprès de l'OAPI. Cela permettra d'éviter ou à défaut de réduire le phénomène de la contrefaçon qui constitue une gangrène sous nos cieux.
Pour la sélection du motif de pagne consacré à la célébration du 8 mars, le ministère de la Femme a lancé un appel à candidature pour la sélection d'un prestataire unique expérimenté pour la conception, la fabrication et la vente des pagnes imprimés. Ce processus a été entamé le 19 septembre 2019. « Aux termes dudit communiqué, le prestataire retenu devrait soumettre des motifs pour la commémoration de deux éditions de la journée internationale de la femme à savoir 2020 et 2021. C'est ainsi que la société Ganitex ex Savatex qui avait été retenue en 2020 a proposé au comité de sélection des motifs pour le 8 mars 2021. Ledit comité a retenu un motif unique », a expliqué la directrice générale de la femme et du genre, Edwige Yaméogo. La qualité du pagne (wax coton), la dimension du pagne, et la capacité de production du prestataire. C'est autour de ces critères que les candidats ont compéti. Pour le 8 mars 2021, le pagne coûte 5000 F CFA chez le fabricant.
Certains commerçants le revendront à coup sûr aux enchères une fois qu'il sera disponible sur le marché. Pour éviter la flambée des prix, la conférencière en appelle à une prise de conscience collective afin de permettre l'accessibilité à bon nombre de femmes.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
La Direction générale des impôts (DGI) a effectué sa sixième rentrée fiscale, ce jeudi 21 janvier 2021 à Banfora, dans la région des Cascades. Cette rentrée fiscale s'est tenue sous le thème : « La digitalisation de la gestion domaniale, foncière et cadastrale pour une sécurisation foncière au service du contribuable ».
C'est la ville de Banfora, dans la région des Cascades, qui a abrité cette année, la conférence de presse marquant ainsi la rentrée fiscale 2021 de la Direction générale des impôts (DGI). Au cours de cette rencontre avec les professionnels des médias, le premier responsable de la DGI, Moumouni Lougué, a fait le point des réalisations phares de l'année écoulée et a présenté aussi les perspectives pour l'année 2021.
Selon le directeur général des impôts, l'année fiscale 2020 a été assez éprouvante pour les finances publiques, les contribuables et le personnel de la DGI. Ce, à cause de l'impact négatif de la situation sécuritaire et de la crise sanitaire due à la pandémie du Covid-19. Il a noté cependant que les efforts des agents de l'administration des impôts et le civisme fiscal de bon nombre de contribuables ont permis à la DGI de dépasser ses objectifs de recouvrement. « Sur une prévision annuelle de 843,88 milliards, 859,943 milliards de FCFA ont été recouvrés pour le budget de l'État soit un taux de réalisation de 101,9% », a-t-il laissé entendre.
À l'en croire, ces performances de recouvrement ont été atteintes grâce au dynamisme insufflé par l'équipe directoriale qui a effectué des tournées dans les treize régions du pays. Ces sorties ont permis de galvaniser les agents et apporter les réponses nécessaires aux difficultés auxquelles ces derniers faisaient face. Comme autres actions menées par la DGI, Moumouni Lougué a souligné la dématérialisation des procédures fiscales, la promotion du civisme fiscal, le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et l'amélioration de la gestion domaniale, foncière et cadastrale.
Des innovations visant l'élargissement de l'assiette fiscale
Après ce bilan non exhaustif de la DGI en 2020, M. Lougué s'est attardé sur les nouvelles mesures fiscales. En effet, la loi de finances pour l'exécution du budget de l'État, exercice 2021, a introduit pour compter du 1er janvier 2021 dans le dispositif fiscal, des innovations.
Cela vise l'élargissement de l'assiette fiscale, l'amélioration du rendement de l'impôt, la promotion des téléprocédures et l'institution de faveurs fiscales. À ce titre, l'on peut citer l'institution de la Taxe sur les activités financières (TAF). Selon le conférencier, cette taxe est applicable aux opérations qui se rattachent aux activités bancaires, financières et d'une manière générale, au commerce des valeurs et de l'argent. « Cette taxe, en vigueur dans la plupart des pays membres de l'UEMOA, remplace la TVA pour ce qui concerne les activités financières », a-t-il expliqué.
Toutefois, il faut noter que la TVA reste dans le dispositif fiscal burkinabè et s'applique aux autres activités imposables. L'on peut retenir également la modification du 20 au 15 du mois des délais de déclarations et de paiement des impôts et taxes tels que la taxe sur la valeur ajoutée, la taxe sur les tabacs, la taxe sur les boissons, la taxe spécifique sur les entreprises de télécommunication, la taxe sur la parfumerie et les cosmétiques, etc.
2021 sera l'année des grands défis pour la DGI
L'année 2021 sera incontestablement celle des grands défis pour la DGI. Pour Moumouni Lougué, celle-ci devra s'atteler à mettre en œuvre les mesures nouvelles de la loi de finances et surtout, recouvrer environ 945 milliards de FCFA, soit plus de 100 milliards de plus qu'en 2020. « La tâche est laborieuse mais pas impossible avec le soutien de tous », s'est-il convaincu. Pour réussir ce challenge, il a invité ses collaborateurs à redoubler d'ardeur à la tâche, à réajuster leurs méthodes et leurs comportements.
« Il est certain que nous avons besoin de l'accompagnement de nos partenaires que sont les contribuables et tous les usagers de nos services. Ils consentent, déclarent et paient l'impôt. Nous sommes juste des facilitateurs dans ce processus et, en tant que tels, avons un devoir de bienveillance, d'encadrement et d'amélioration de nos prestations », a laissé entendre le DGI.
C'est pourquoi, dit-il, cette année fiscale a été placée sous le signe de « la digitalisation de la gestion domaniale, foncière et cadastrale pour une sécurisation foncière au service du contribuable ». Ce thème se présente comme un des leviers essentiels des actions de maitrise de la fiscalité foncière et immobilière, afin de rendre le meilleur service au contribuable et améliorer les recouvrements des recettes fiscales pour le développement du Burkina Faso.
Sur la question de la gestion foncière, la DGI a pris la résolution cette année de l'intégrer suffisamment dans son processus de modernisation à travers la digitalisation de ses services domaniaux, fonciers et cadastraux. Ce, en vue d'une meilleure sécurisation des droits fonciers des contribuables. Pour Moumouni Lougué, les actions qui seront menées en 2021 seront essentiellement orientées vers l'amélioration du service au contribuable. Ainsi, elles seront concentrées sur deux axes majeurs à savoir la poursuite de la digitalisation et le renforcement de la communication sur les textes fiscaux et les procédures fiscales. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Romuald Dofini
Lefaso.net
En marge de la commémoration de la journée internationale de l'éducation, l'ONG Children Believe et ses partenaires ont organisé le jeudi 21 janvier 2021, un atelier de sensibilisation des journalistes sur la promotion et la protection des droits de l'enfant en contexte d'urgence. L'objectif était de renforcer leurs capacités et de faire d'eux des partenaires et alliés engagés.
Le monde entier commémore chaque 24 janvier la journée internationale de l'éducation. Cette journée a été instituée par l'Organisation des Nations-Unies (ONU) pour célébrer la contribution de l'éducation à la paix et au développement. Sa célébration au Burkina Faso intervient cette année dans un contexte marqué par l'insécurité et la pandémie du COVID-19. Et selon les chiffres officiels, suite à la crise sécuritaire actuelle, 2398 écoles ont été fermées et plus de 1 049 767 personnes sont déplacées dont plus de 60% sont des enfants.
Cette situation met à mal les droits à l'éducation, à la protection et à la participation et nécessite des actions urgentes, adéquates, concertées et coordonnées. C'est dans cette lancée que l'ONG Children Believe et ses partenaires ont entrepris, à travers cet atelier, de renforcer les capacités des hommes et femmes de médias sur la promotion et la protection des droits de l'enfant en contexte d'urgence, en vue de faire d'eux des partenaires et des alliés engagés.
Pour la directrice Afrique de l'ouest de Children Believe, Christelle Kathoulé, il est important d'associer les professionnels des médias dans cette démarche en ce sens qu'ils sont les acteurs clés pour accélérer le changement et transformer les sociétés. À cet effet, les participants ont eu droit à une sensibilisation sur les droits, la protection et la participation de l'enfant.
Il a aussi été question de la présentation de l'approche recevabilité sensible à l'enfant et son impact dans la promotion des droits de l'enfant et la lutte contre les violences faites aux enfants. À ce propos, Dieudonné Ouédraogo, assistant chargé de programme au CGD, a indiqué que cette approche consiste à permettre aux enfants de participer à la prise de décision sur des choses qui les concernent.
De plus, Karim Sankara, l'administrateur du programme de protection de l'enfant à l'Unicef, a permis aux journalistes non seulement de connaître la place du système des Nations-Unies dans le renforcement de la protection des droits de l'enfant, mais aussi d'avoir une idée de la situation de l'enfant au Burkina Faso en matière de santé, de nutrition, et de l'éducation. Selon lui 56 % des enfants ne sont pas scolarisés au préscolaire et 53,2% de 6-11 ans soit 16 millions sont hors des écoles. Après avoir suivi avec intérêt les différentes communications, les participants sont sortis aguerris et près à développer des initiatives dans leurs différents organes en vue de promouvoir la protection de l'enfant.
Judith SANOU
Lefaso.net
Porté par les ONG Eau vive internationale et WaterAid, le projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Nord et du Nord a tenu ce 22 janvier 2021 à Ouagadougou, la 2e session du comité technique de suivi. La rencontre avait pour objectif de permettre aux acteurs d'échanger sur les résultats engrangés après 30 mois de mise en œuvre, relever les difficultés rencontrées et convenir ensemble des orientations à donner aux équipes du projet pour l'atteinte des objectifs.
Le projet de promotion de l'hygiène et de l'assainissement dans les régions du Centre-Sud, du Centre-Nord et du Nord vise à contribuer à améliorer durablement et équitablement l'accès aux services d'assainissement et d'eau potable des populations des trois régions concernées. C'est dans le but d'atteindre cet objectif fixé, qu'un comité de suivi a été mis en place, afin de réunir périodiquement les acteurs du projet pour des échanges sur l'avancée des activités.
La présente session du comité se tient à mi-parcours du projet, dont la mise en œuvre a débuté en juillet 2018.
Selon Yongo Nignan, représentant du consortium WaterAid et Eau vive internationale, plusieurs acquis tant dans les communautés que dans le milieu scolaire sont à mettre au compte du projet.
En effet, grâce aux activités menées, 708 villages ont été sensibilisés sur la fin de la défécation à l'air libre, 165.840 personnes ont eu accès à des services d'assainissement durable, 1255 artisans maçons ont été formés et équipés pour la construction des latrines, 15.600 personnes ont accès à des services d'eau potable par la réalisation de 52 forages, et 6.000 personnes vivant avec un handicap physique ont bénéficié de latrines améliorées. Aussi, 200.000 personnes ont été sensibilisées et ont adopté les bonnes pratiques et les mesures barrières de prévention contre le Covid-19 et 50 établissements scolaires ont vu leurs acteurs formés et équipés pour la promotion de la gestion hygiénique des menstrues.
Le directeur général de l'assainissement, Patiendé Jacques Nondjerma, président du comité technique de suivi, s'est réjoui de ces différentes réalisations qui ont permis de faire progresser le taux d'accès à l'assainissement de deux points dans les régions où le projet est mis en œuvre. Pour consolider ces différents acquis, il a recommandé la sensibilisation des populations pour une adhésion au projet et une bonne gestion des ouvrages réalisés.
Pour Delphine Ouédraogo, représentante de la Coopération suédoise qui assure le financement du projet, les résultats à mi-parcours sont appréciables. Elle a réaffirmé l'engagement de la Suède pour conduire le projet à terme jusqu'en 2023, avec un financement de plus de 5 milliards de FCFA. Delphine Ouédraogo a aussi salué la résilience des populations, car malgré la crise sécuritaire dans certaines régions couvertes par le projet, celui-ci se déroule normalement.
Les travaux de la 2e session du comité technique vont permettre de recueillir les recommandations et orientations nécessaires pour réaménager ou apporter des retouches à certaines approches de travail, surtout avec la pandémie du Covid-19 qui impose des nouvelles façons de travailler.
Armelle Ouédraogo
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La VIIIe législature continue son chemin. Après son ouverture le 28 décembre 2020 et la validation des mandats des 127 élus nationaux des législatives du 22 novembre 2020, c'est le tour des suppléants de prendre place à l'hémicycle. Leur mandat a été validé ce 22 janvier 2021 au cours d'une plénière.
Sous la présidence de Bala Sakandé, 24 députés suppléants, vêtus des écharpes aux couleurs nationales, ont pris leur siège au parlement. Ils siègent désormais comme parlementaires de la VIIIe législature. On enregistre dix suppléantes et quatorze suppléants.
Ainsi, la VIIIe législature enregistre au total dix neuf femmes. Ce qui fait au total 15% de femmes au parlement burkinabè sur les 127 élus nationaux.
On se souvient encore que la VIIe législature avait débuté le 30 décembre 2015 avec 13 femmes pour finir avec dix huit à la fin de la mandature, le 23 décembre 2020.
Les suppléants remplacent 24 élus titulaires qui ont décidé de céder leurs sièges pour deux raisons. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
E.K.S
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C'est avec consternation que le président du Faso, sur sa page Facebook, dit avoir appris la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanon, curé le paroisse Notre Dame de Soubakaniedougou, dont le corps sans vie a été retrouvé jeudi 21 janvier 2021.
Il a exprimé sa compassion à l'Eglise catholique, à sa communauté diocésaine ainsi qu'à sa famille.
C'est avec consternation que j'ai appris la mort de l'Abbé Rodrigue Sanon, dont le corps sans vie à été retrouvé ce...
Publiée par Roch M.C. Kabore sur Vendredi 22 janvier 2021
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Connu pour ses prises de position courageuses sur le fonctionnement du système de santé dans notre pays, Dr Arouna Louré interpelle ici le nouveau ministre de la santé sur les conditions de réussite de sa mission.
Excellence Monsieur le ministre de la santé,
Au vu de mes prises de position parfois radicales, je me permets de vous adresser ces quelques pistes de réflexions qui englobent l'essentiel de mes propositions vis-à-vis de notre système de soins, et par-delà, de notre système de santé.
Je vous sais homme doué d'une certaine forme de management mais surtout un homme à l'écoute et particulièrement à l'écoute de la jeunesse. J'ose croire que vous sauriez mettre au profit de votre nouvelle mission cette compétence pour le bonheur de la santé de nos populations.
Monsieur le ministre de la santé,
Avant tout propos, je me permets de vous féliciter pour votre nomination. Plus qu'une simple félicitation, je vous présente là tous mes encouragements pour relever les défis qui se présentent à votre ministère dans un contexte international dominé par la maladie à coronavirus. Vous allez devoir trouver les moyens pour parer au mieux à cette pandémie de la Covid-19, sans oublier également les autres problèmes de santé de notre population qui sont aussi réels et pressants.
Permettez-moi de vous mettre en garde vis-à-vis de quelques erreurs humaines (dont certains ont payé le prix) qui pourraient anéantir tous vos efforts futurs si vous les commettez dès le départ.
Ne gérez pas votre ministère comme on gère un service médical spécialisé, mais plutôt comme on gère une grosse entreprise. De même, le poste de ministre n'est pas le lieu de régler des comptes personnels ni celui de faire un quelconque profit financier.
A cela, il faudrait que j'ajoute que vous n'êtes pas ministre pour faire plaisir à des compères ou à quelques individus, mais pour l'atteinte des objectifs de santé pour le peuple Burkinabè. La seule chose qui doit animer votre esprit est l'atteinte de ces objectifs de santé vaille que vaille. Ainsi donc monsieur le ministre, soyez disponible à l'écoute, mais ne laissez personne vous imposer quelque chose, même pas le président du Faso si cela peut vous empêcher à atteindre vos résultats.
Monsieur le ministre,
Comme je l'ai toujours cru, les ressources humaines sont la pierre angulaire de toute entreprise. Partant de là, les premières réformes devront porter sur ce volet de notre système de santé. Nous avons besoin d'une ressource humaine de qualité. Vous verrez que je parle peu de la quantité, certes cela sera nécessaire, mais je peux vous garantir qu'avec une ressource humaine de qualité, même peu, elle pourra relever des défis incroyables qu'un nombre pléthorique ne pourra le faire.
Une ressource humaine de qualité est une ressource humaine consciente de sa tâche et qui est capable de produire le paquet minimum d'activités hebdomadaire. Aujourd'hui nous devons reformer notre système de soins de telle sorte que des postes de travail soient définis avec un minimum de paquet d'activités hebdomadaire. Tenez-vous bien, quand je dis ressources humaines, il s'agit de tout le personnel du ministère. Demandez de la réflexion et des résultats à votre personnel, notamment les différents directeurs.
‘'Le poisson pourrit par la tête'' dit-on. Ainsi certaines choses ne pourront pas s'imposer par la loi et encore moins par un décret. Cela pour dire que c'est votre rigueur au travail, votre intégrité et celle de votre entourage de travail qui imposeront le changement dans le comportement des agents de ce ministère.
Ne vous laissez pas abuser par les agences / projets tel que la CAMEG, le PROFOS, le PADS, la SOGEMAB
Excellence monsieur le ministre de la santé,
Vous conviendrez avec moi que notre système de santé n'a aucune planification holistique de développement. Nous naviguons à vue, louvoyant entre les rochers en colmatant de façon perpétuelle des brèches qui ne cessent de grandir. Notre plus grand défi sera de mettre en place quelque chose pour notre système de santé en général, mais pour notre système de soins en particulier qui aura une vision de mise en œuvre au moins sur 10 ans voire plus. Cela portera non seulement sur les ressources humaines (le nombre qu'il faut pour une activité donnée et la stratégie d'expansion dans nos différents centres), mais également sur les infrastructures et les équipements, notamment leur acquisition mais surtout la maintenance de nos appareils biomédicaux. Pour terminer avec cette idée, je vous demandereai particulièrement d'avoir un œil soutenu sur la réhabilitation de nos différents CHU, car ils se meurent ; et de ne point vous laissez abuser par les agences / projets tel que la CAMEG, le PROFOS, le PADS, la SOGEMAB, etc. affiliés à votre ministère.
Aujourd'hui les besoins pressant de notre système de santé sont d'une part la relecture de la loi portant règlementation générale de la commande publique afin de soustraire nos hôpitaux de la lourdeur administrative qui ne leur permet pas de répondre aux situations d'urgence. A cela, il faut ajouter l'urgence de la mise en œuvre effective de l'assurance maladie universelle qui permettra à nos hôpitaux de revoir le coût de leurs prestations et pouvoir avoir un budget d'investissement conséquent.
D'autre part, notre système de soins a besoin cruellement de la mise en place d'un SAMU-SMUR et d'une réorganisation de nos services d'urgence hospitalier et des évacuations sanitaires. Par ailleurs, la mutualisation des services et des biens en intra et inter hospitalier permettra d'optimiser l'offre de soins et de réduire certains coûts de fonctionnement : Monsieur le ministre, rien dans un hôpital n'est la propriété d'une personne.
Je ne saurais vous parler de tout cela et ignorer un pan combien important de notre système de santé : la santé communautaire. Avec les Partenaires techniques et financiers, vous pourriez trouver des solutions pour optimiser ce volet, de sorte à ce que nos populations puissent participer davantage aux prises de décisions qui concernent leur état de santé. Aujourd'hui avec la pandémie à coronavirus, nous avons besoin de la compréhension et de l'adhésion de nos populations aux différentes mesures de prévention.
Excellence monsieur le ministre de la santé,
Je ne saurais m'étaler davantage. Je vous souhaite beaucoup de courage pour votre mission. J'ose espérer que vous serrez bien meilleur ministre de la santé que vos prédécesseurs pour le bonheur de notre peuple.
Je vous remercie.
Dr Arouna Louré
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Dans un arrêté municipal en date du 18 janvier 2021, la maire de Paris, Anne Hidalgo attribue à la voie privée reliant la rue Jacques Prévert à la rue Houdart dans le 20e arrondissement, le nom de Thomas Sankara.
Une enquête crédible et impartiale est nécessaire sur la mort de 19 présumés civils à Bounti au Mali recommande Human Rights Watch.
Les gouvernements malien et français devraient mener une enquête rapide et impartiale sur la frappe aérienne française du 3 janvier 2021 dans le centre du Mali, qui a tué 19 personnes considérées par les habitants locaux comme étant des civils, a déclaré Human Rights Watch aujourd'hui. Dans un communiqué du 7 janvier, les forces armées françaises ont déclaré que l'attaque a été menée vers 15 heures par deux chasseurs Mirage 2000 qui ont lancé trois bombes sur "un groupe d'environ 40 hommes adultes", tuant une trentaine de personnes qui, selon elles, étaient des combattants islamistes armés, au nord du village de Bounti.
Une organisation non gouvernementale locale a rapporté le soir de l'attaque qu'une cérémonie de mariage à l'extérieur de Bounti avait été bombardée, tuant des civils. Le 5 janvier, la force antiterroriste française opérant au Mali a confirmé qu'elle avait effectué des frappes aériennes dans la région ce jour-là, mais a affirmé qu'il n'y avait pas de mariage et qu'elle avait visé le rassemblement d'un groupe islamiste armé qu'elle traquait depuis plusieurs jours. Trois habitants de Bounti, dont deux ont été blessés lors de l'attaque, ont déclaré à Human Rights Watch que le rassemblement était un mariage auquel assistaient de nombreux civils.
"Les graves allégations selon lesquelles des civils auraient été tués dans des frappes aériennes doivent faire l'objet d'une enquête rapide afin de déterminer la légalité des frappes au regard des lois de la guerre", a déclaré Jonathan Pedneault, chercheur auprès de la division crises et conflits à Human Rights Watch. "Les autorités maliennes et françaises ont l'obligation, en vertu du droit international, de veiller à ce qu'une enquête crédible soit menée de manière approfondie et impartiale".
Le 6 janvier, les médias français ont rapporté que la Mission intégrée multidimensionnelle des Nations Unies pour la stabilisation au Mali, MINUSMA, avait lancé sa propre enquête sur l'incident de Bounti. Le lendemain, une source du ministère malien de la Défense a déclaré aux médias turcs qu'elle menait également des enquêtes. Les forces maliennes et françaises devraient coopérer pleinement avec l'enquête en cours de la Division des droits de l'homme de la MINUSMA, notamment en fournissant les plans de vol et l'accès au site.
L'attaque aérienne française, menée par la force Barkhane, a eu lieu quelques jours après deux attaques distinctes utilisant des engins explosifs improvisés (EEI), qui ont tué au total cinq soldats français à moins de 100 kilomètres de Bounti, le 29 décembre 2020 et le 2 janvier. La zone autour de Bounti, le Cercle de Douentza dans la région de Mopti, au centre du Mali, est une zone d'opérations connue des groupes islamistes armés. Ces groupes ont commis de nombreux abus contre les civils locaux et les agents de l'État depuis 2015.
Si la déclaration des autorités françaises indique que la force Barkhane a mené les frappes à la suite d'une opération de renseignement de plusieurs jours, elle précise également que le groupe visé n'a été identifié qu'une heure avant les frappes, lorsqu'un drone aérien Reaper a "détecté une moto avec deux individus" se joignant au groupe plus important.
Selon cette déclaration, le drone a observé le rassemblement et s'est assuré qu'aucune femme ni aucun enfant n'était présent. Les forces armées françaises affirment que ces observations, couplées aux renseignements recueillis les jours précédents, étaient suffisantes pour déterminer que les hommes visés faisaient partie d'un groupe islamiste armé.
Dans une interview accordée le 10 janvier à France Inter, Florence Parly, la ministre française de l'armée, a déclaré qu'elle avait personnellement vérifié qu'il n'y avait « ni mariage, ni femme, ni enfant, qu'il s'agissait d'hommes et exclusivement d'hommes. »
Chacun des trois habitants de Bounti avec qui s'est entretenu Human Rights Watch a cependant indiqué qu'un mariage avait eu lieu et que les hommes s'étaient réunis séparément des femmes et des enfants en raison des mesures de ségrégation entre les hommes et les femmes imposées par les groupes islamistes armés actifs dans la région.
Ils ont expliqué que le mariage avait été planifié plus d'un mois auparavant et que des personnes étaient venues d'autres villes et villages pour y assister. Le mariage, que la famille avait organisé plusieurs années auparavant, était entre une jeune fille de 16 ans et un parent éloigné de 25 ans. Le mariage des enfants est légal au Mali et 54 % des filles maliennes sont mariées avant l'âge de 18 ans. Un mouton avait été abattu et préparé dans le village et les femmes étaient sur le point de livrer le repas lorsque l'attaque a eu lieu, ont déclaré les habitants.
"Soudain, nous avons entendu le bruit du jet, et tout s'est passé rapidement", a indiqué à Human Rights Watch un homme de 68 ans de Bounti. "J'ai entendu une puissante détonation, boum, puis une autre détonation. J'ai perdu conscience pendant quelques minutes et quand je me suis réveillé, mon pied saignait à cause des éclats d'obus, et tout autour de moi, il y avait des blessés et des cadavres."
Un autre homme, âgé d'une quarantaine d'années et présent sur les lieux au moment de la frappe, a déclaré que la première bombe avait explosé et tué 17 hommes, tandis que la seconde en avait blessé 9, dont 2 sont morts plus tard. "Nous voulons une enquête approfondie et une protection, parce que l'État doit éviter la confusion [entre civils et combattants] dans ses opérations," a-t-il déclaré.
Selon une déclaration de Médecins Sans Frontières (MSF), une organisation humanitaire internationale non gouvernementale, la plupart des huit hommes qu'ils ont traités étaient des personnes âgées. Le 5 janvier, une ambulance arborant le logo de MSF et transportant trois survivants gravement blessés a été retenue de force pendant plusieurs heures par des hommes armés non identifiés, ce qui a entraîné la mort de l'un des patients.
Un témoin a rapporté que le 15 janvier, les forces de sécurité maliennes ont arrêté à l'hôpital de Sévaré, une ville située à environ 200 kilomètres de Bounti, deux hommes qui avaient été blessés lors de l'attaque de Bounti.
Le droit international humanitaire, ou lois de la guerre, qui s'applique au conflit au centre du Mali, exige que toutes les attaques soient dirigées contre des cibles militaires. Bien que la présence de victimes civiles n'indique pas automatiquement une violation des lois de la guerre, les attaques ne peuvent pas être menées sans discernement ni causer des pertes civiles disproportionnées. Les forces attaquantes sont tenues de faire tout ce qui est possible pour vérifier que leurs cibles sont militaires et évaluer si les pertes civiles éventuelles sont excessives par rapport au gain militaire recherché. Les États parties à un conflit armé sont tenus d'enquêter sur les allégations crédibles de violations graves du droit de la guerre, qui peuvent constituer des crimes de guerre.
Les autorités maliennes et françaises doivent aider à l'enquête MINUSMA en fournissant aux enquêteurs les journaux de vol, les coordonnées de tous les avions opérant dans la zone ce jour-là, et les renseignements qui ont conduit à l'attaque. Les autorités maliennes devraient immédiatement assurer la protection des témoins et des victimes et ouvrir une enquête judiciaire.
Dans l'intervalle, les autorités françaises devraient enquêter sur la frappe, y compris sur le rôle joué par la chaîne de commandement. Si l'enquête détermine que la frappe est illégale, la France devrait indemniser les victimes civiles et leurs proches et envisager de réparer les dommages causés aux civils, indépendamment de toute constatation d'action illégale.
"Plus vite des enquêtes crédibles et impartiales seront mises en place et dotées des informations nécessaires, plus vite elles auront des chances de donner des résultats précis et de dissiper les doutes et les rumeurs", a déclaré M. Pedneault. "En aidant la MINUSMA à mener cette enquête et en ouvrant leurs propres enquêtes indépendantes, les gouvernements malien et français non seulement respecteront leurs obligations internationales, mais démontreront leur engagement à protéger les populations locales et à faire respecter l'État de droit".
Human Rights Watch
Mali, France : Enquête nécessaire sur une frappe française (https://www.hrw.org/fr/news/2021/01/21/mali-france-enquete-necessaire-sur-une-frappe-francaise)
Dans ce communiqué, le Premier ministre exprime sa compassion à la famille biologique et religieuse de l'abbé Rodrigue Sanon, dont le corps sans vie a été retrouvé ce jeudi 21 janvier 2021.
Message de compassion de son Excellence Monsieur le Premier ministre, suite à la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanou, curé de la paroisse Notre-Dame de la Paix de Soubakaniédougou.
"C'est avec une profonde indignation que j'ai appris la mort tragique de l'abbé Rodrigue Sanou, curé de la paroisse Notre-Dame de la Paix de Soubakaniédougou. Je condamne fermement cet acte barbare indigne de notre époque. J'invite les populations à la vigilance et à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité. Aux familles biologique et religieuse du défunt, je témoigne ma compassion et présente mes sincères condoléances. Puisse l'âme de l'abbé Rodrigue Sanou reposer en paix" !
DCRP/Primature
Ceci est un communiqué d'une coalition de 55 organisations de producteurs et productrices de lait local de six pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, membres de la campagne « Mon lait est local ». A travers une marche virtuelle, elles plaident pour une implication effective de la CEDEAO afin de sauver le lait local de l'espace communautaire.
● La filière lait ouest-africain connait une crise majeure en raison d'une concurrence déloyale des importations et de la pandémie de Covid-19.
● A la veille du Sommet Ordinaire des Chefs d'Etats de la CEDEAO, une coalition de 55 organisations de six pays interpelle les décideurs politiques pour agir en urgence en mobilisant le financement de la Stratégie Régionale de l'Offensive Lait pour la mise en œuvre de son premier Programme Prioritaire d'Investissements.
● Une « marche virtuelle » mobilise les sympathisants et les invite à signer une pétition qui a déjà recueilli plus de 36 000 signatures.
Dakar, 21 janvier 2021.
Plus de 55 organisations de producteurs et productrices de lait local de six pays d'Afrique de l'Ouest et du Centre, membres de la campagne « Mon lait est local », ont marché virtuellement pour demander aux Chefs d'États de la CEDEAO, d'agir lors du Sommet Ordinaire de la CEDEAO pour sauver la filière « lait local ». La coalition demande à l'organisation régionale la mobilisation du financement pour l'offensive lait régional, notamment son Programme Prioritaire d'Investissements pour la promotion des chaînes de valeur du lait local.
La crise de la Covid-19 a entraîné une paupérisation du secteur agropastoral qui fait vivre 48 millions de personnes en Afrique de l'Ouest : « Non seulement on n'arrive pas à vendre [notre lait] comme on veut, mais on a subi d'énormes pertes. Si cette activité est arrêtée, il va de soi qu'il n'y aura plus de nourriture, ni de soins pour notre famille », déplore Alima Tall, productrice laitière au Burkina Faso.
Déjà injustement concurrencé par des importations de poudre de lait européen bénéficiant de subventions et de tarifs douaniers avantageux, le lait ouest-africain a subi les conséquences de la pandémie de Covid-19. Celle-ci a montré partout dans le monde, et notamment en Afrique, l'importance des productions locales. Alors que le commerce international et les importations sont fortement perturbés, que les transports des biens et des personnes sont ralentis, voire suspendus, que les économies nationales sont durement touchées, produire localement apparaît comme une solution évidente à court et long termes. Les productions locales permettent une autonomie vis-à-vis des importations et des crises internationales, permettent aux producteurs locaux et leurs familles de vivre de leur production, de relancer l´économie locale et de créer des emplois et enfin aux consommateurs de disposer en quantité de produits nutritifs et de qualité.
Le 23 Janvier 2021 se tiendra une importante rencontre des Chefs d'Etats d'Afrique de l'Ouest, consacrée, notamment, à la pandémie de COVID-19. Lors de cette réunion, les responsables politiques vont prendre d'importants engagements et ce serait l'occasion pour qu'ils valident la stratégie régionale et le programme prioritaire d'investissements qui proposent des mesures concrètes pour développer la filière « lait local » maintenant et pour les générations futures. La CEDEAO a fait de la filière « lait local » un de ses enjeux prioritaires pour les dix prochaines années mais force est de constater que la mise en œuvre est très lente.
La crise dans laquelle se trouve cette filière nous interpelle tous ; les acteurs de la campagne « Mon lait est local » ont donc saisi l'opportunité du Sommet Ordinaire des Chefs d'États de la CEDEAO pour demander à leurs dirigeants de financer la mise en œuvre de la stratégie et du Programme Prioritaire d'investissements de « l'offensive régionale lait ».
Ainsi, le 3 décembre dernier, la coalition a lancé simultanément sur une plateforme de réunion en ligne ainsi que via un Facebook live une « marche virtuelle », rassemblant des personnes et organisations, actrices du secteur mais aussi sympathisants, associations de consommateurs, influenceurs, médias, issus du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Tchad. Cette mobilisation s'est poursuivie jusqu'à aujourd'hui sur les réseaux sociaux, avec plus de 1000 personnes atteintes, dans le but de sensibiliser mais surtout de signer une pétition et faire pression sur les États.
« Pour nous soutenir, chacun peut signer notre pétition en ligne lancée en 2018, qui vise à rassembler 55 000 signatures », a déclaré Hindatou Amadou, Coordinatrice de la Campagne Régionale « Mon lait est local ». « Déjà plus de 36 000 personnes l'ont signé, ce qui montre l'engouement de la population pour le consommer local ! Nous attendons des dirigeants de la CEDEAO des mesures rapides et efficaces, notamment le financement et la mise en œuvre du Programme Prioritaire d'Investissements pour la promotion des chaînes de valeur du lait local. Des millions de personnes sont concernées. »
NOTES AUX RÉDACTIONS :
Pétition en ligne
La Stratégie et le Programme Prioritaire d'Investissement de l'offensive lait comprennent les mesures de protection suivante :
• Relever les taxes d'importation des produits laitiers importés ;
• Prendre des mesures ciblées d'exonération de TVA sur le lait local ;
• Renforcer la transparence de marché – y compris sur les mélanges de poudres rengraissées avec des huiles végétales et par l'étiquetage sur l'origine et la teneur en lait ;
• Conditionner les investissements étrangers à des obligations de collecte de lait local ;
• Utiliser les nouvelles recettes fiscales pour soutenir le développement de la filière lait local.
Hashtag à partager : #lamarchedulaitcedeao
Facebook : www.facebook.com/monlaitestlocal
Porte-paroles :
Hindatou Amadou, APESS, Coordinatrice Régionale de la Campagne « Mon lait est local » (+226) 70 53 85 14. hindatou_amadou@yahoo.fr
Burkina : Ousmane Diallo, Oxfam. ousmane.diallo@oxfam.org
Mali : Moussa Coulibaly, CAD-Mali. mcoule@gmail.com
Mauritanie : Habsatou bal, Oxfam. habsatou.bal@oxfam.org
Niger : Daouda Hamissou, ONG Karkara. daoudahamissou@yahoo.fr
Sénégal : Babacar Séne, Journal Agropasteur. babasene402@gmail.com
Tchad : Ibrahim Mahamat Saleh, Oxfam. ibrahim.mahamat@oxfam.org
Dans ce communiqué, Monseigneur Lukas Kalfa Sanou, évêque du diocèse de Banfora donne le programme des obsèques de l'abbé Rodrigue Sanon, curé de la paroisse Notre Dame de la Paix de Soubakaniedougou Rappelons que l'abbé Rodrigue Sanon était porté disparu le 19 janvier 2021, puis son corps a été retrouvé le 21 janvier 2021 dans la forêt de Toumousseni.