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Diplomacy & Crisis News

State Department, USAID Face Drastic Budget Cut

Foreign Policy - Mon, 12/02/2018 - 13:00
A budget deal ended a government shutdown, but it could gut funding for America’s diplomacy and development programs.

The Teflon Don

Foreign Policy - Mon, 12/02/2018 - 13:00
Sex scandals have a long history of taking down politicians — but don't get your hopes up about the current U.S. president.

Visions of Empire

Politique étrangère (IFRI) - Mon, 12/02/2018 - 09:00

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère (n° 4/2017). Jérôme Marchand propose une analyse de l’ouvrage de Krishan Kumar, Visions of Empire: How Five Imperial Regimes Shaped the World (Princeton University Press, 2017, 600 pages).

Visions of Empire est d’abord un défi d’écriture, embrassant une aire immense : empire ottoman, règne des Habsbourg, Russie des Romanov et URSS, régimes coloniaux de la Grande-Bretagne et de la France, sans oublier l’imperium romain… Krishan Kumar défend la thèse selon laquelle ces constructions politiques ultra-complexes, constituées d’une mosaïque de populations assujetties, et organisées en réseaux enchevêtrés, sont porteuses d’enseignements utiles pour les gouvernants appelés à gérer les bouleversements du XXIe siècle. Il s’est pour cela concentré sur les élaborations idéologiques des élites définissant les bases morales de leur domination, pour s’assurer le consentement des périphéries et l’acquiescement des rivaux. En complément, l’auteur s’applique à déterminer comment ces représentations ont influencé l’image idéale de soi des groupements dirigeants et modelé leur style de leadership.

L’étude s’articule en sept longs chapitres, cinq couvrant les expériences multiculturelles mentionnées supra. En ressort la flexibilité avec laquelle certains de ces systèmes ont su faire place aux minorités actives et assurer leur promotion sociale. Aux yeux de l’auteur, l’empire austro-hongrois se détache clairement comme exemple à suivre. Dans le prolongement de cette voie, Visions of Empire mène un travail de benchmarking expliquant comment tel ou tel ensemble de hauts responsables (politiciens, hauts fonctionnaires, militaires) a su, à un moment donné, dans un contexte précis, dégager les « bonnes recettes » de gouvernance. Sans succomber aux mêmes simplismes que les thuriféraires de l’État-nation.

On obtient ainsi une série d’aperçus positifs, reflétant les forces du noyau central. En guise d’exemples : régulation du religieux par les Ottomans, valorisation de la créativité culturelle par les Habsbourg, résistance aux appels du nationalisme par les élites moscovites, aptitude au compromis raisonné des Anglais, établissement d’un modèle idéal d’assimilation/émancipation par les Français de la IIIe République… La richesse du livre vient des nombreuses adaptations mises en évidence, des précisions sur les contradictions normatives présentes au cœur de chaque ensemble impérial. De plus, l’auteur prend soin d’identifier les facteurs de décomposition ayant atteint plus ou moins rapidement chaque structure, perspective éclairante permettant de discerner si tel groupe dirigeant a su ou non s’adapter en temps réel.

Bilan : mention négative à l’État français et à ses logiques de micro-­management rigide et tatillon. S’agissant des réserves, l’ouvrage aurait peut-être gagné à intégrer de brefs développements sur les contre-modèles universalistes – type Société des Nations – venus concurrencer les systèmes impériaux. Plus concrètement, on aurait apprécié que Krishan Kumar précise en quoi une idéologie impériale riche en obsessions hiérarchiques et en complications administratives pourrait trouver un écho positif dans le monde à venir, là où le citoyen-internaute paraît de moins en moins enclin à exprimer sa déférence à l’égard des figures d’autorité centrales, et là où la dénonciation de la bureaucratie d’État et de ses gaspillages en tous genres risque fort de s’intensifier (Catalogne, Lombardie, etc.). Écrit dans un style alerte, Visions of Empire est un travail de qualité, venant rééquilibrer les recherches consacrées aux ressentis des sujets impériaux.

Jérôme Marchand

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En Chine, progrès dans l'industrie, difficultés dans l'agriculture

Le Monde Diplomatique - Sun, 11/02/2018 - 18:36
La Chine n'a pratiquement publié aucune statistique nationale depuis douze ans. Il est donc extrêmement difficile de se faire une idée, même approximative, du niveau qu'elle a atteint en économie. D'un côté, sans fournir le moindre chiffre, elle ne cesse de faire état de résultats satisfaisants, voire (...) / , , , , , - 1971/04

Top Democrat’s Return Sows Uncertainty for Iran Deal

Foreign Policy - Sat, 10/02/2018 - 23:01
Iran hawk Bob Menendez’s reinstatement as top Democrat on Senate Foreign Relations Committee could alter politics around the nuclear deal.

Une trentaine de conflits armés que l'ONU n'a généralement pas réussi à éviter

Le Monde Diplomatique - Sat, 10/02/2018 - 18:27
Conçue avant même la fin des hostilités, l'Organisation des Nations unies traduit tout naturellement l'aspiration de ses promoteurs à assurer la paix. En dépit de la mise au point des armes nucléaires et des missiles intercontinentaux, cette planète n'a pas connu depuis vingt-cinq ans de nouveau (...) / , , , - 1970/10

«<small class="fine"> </small>Parité, je n'écris pas ton nom...<small class="fine"> </small>»

Le Monde Diplomatique - Sat, 10/02/2018 - 16:26
Présenté par l'Organisation mondiale contre la torture au mois d'août 1999, le « Rapport sur la violence contre les femmes » dans le monde dresse un bilan accablant. Souvent battues, parfois violées - dans la plupart des cas par des proches, voire par leurs maris - ou réduites à la prostitution, (...) / - 1999/09

Is Mexico Ready for a Populist President?

Foreign Policy - Sat, 10/02/2018 - 00:32
Andrés Manuel López Obrador's ascension seems like an increasingly good bet.

And the Gold Medal for Vomiting Goes to…

Foreign Policy - Sat, 10/02/2018 - 00:20
There’s a sudden outbreak of the nasty, fast-spreading norovirus — right near South Korea’s Olympic Village

The Trump Team’s Blinkered Obsession With the Iran Deal Is Poisoning the Well

Foreign Policy - Fri, 09/02/2018 - 22:39
Opponents of the nuclear agreement have distorted the debate over U.S. policy in the Middle East.

Trump’s Use of Sanctions May Be Unsustainable

Foreign Policy - Fri, 09/02/2018 - 20:56
The president risks weakening one of America's most formidable policy tools.

Hypocritic Oath

Foreign Policy - Fri, 09/02/2018 - 20:40
How WHO and other international agencies aid Assad’s war against Syria’s civilians.

How Far is Too Far for Israel’s Targeted Killings?

Foreign Policy - Fri, 09/02/2018 - 18:43
Ronen Bergman discusses his new book, Rise and Kill First.

Poland’s Holocaust Denialism Will Come Back to Haunt It

Foreign Policy - Fri, 09/02/2018 - 18:22
Polish leaders thought peddling historical revisionism at home had no consequences; now, it could threaten two crucial alliances.

En Iran, les ravages de la drogue

Le Monde Diplomatique - Fri, 09/02/2018 - 18:20
Le crépuscule tombe sur les milliers de masures de torchis du ghetto de Shir-Abad, derrière les pistes de l'aéroport de Zahedan. Un groupe de réfugiés afghans est réuni à flanc de colline sur les détritus, autour d'un brasero. Ils ont entre 15 et 50 ans. Certains ont fui leur pays il y a vingt ans. (...) / , - 2002/03 Guerre ou paix

Japan’s Own Belt and Road

Foreign Policy - Fri, 09/02/2018 - 17:05
Tokyo is ramping up international partnerships and investments to offer an alternative to Beijing’s signature foreign-policy project.

Sade et l'esprit du néolibéralisme

Le Monde Diplomatique - Fri, 09/02/2018 - 16:19
Dans ses textes sulfureux, Sade (1740-1814) annonce l'avènement de la société productiviste. Son monde reflète le mécanisme de production, avec son organisation, ses représentations, ses symboles, ses différentes formes de rationalisation qui peuvent mener à la destruction de la liberté. L'auteur (...) / , , , , , , - 2007/08

Les États-Unis « A la recherche d’une politique étrangère » ?

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 09/02/2018 - 12:12

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez désormais « l’archive de la semaine ».

* * *

L’article « A la recherche d’une politique étrangère », écrit par Stanley Hoffmann, spécialiste de relations internationales et alors directeur du Centre d’études européennes à l’université de Harvard, a été publié dans le numéro d’hiver 1994 (n° 4/1994).

Depuis la fin de la guerre froide, la diplomatie américaine est en quête d’un fil conducteur comparable à ce qu’avait été la doctrine du containment élaborée en 1946-1947 par George Kennan. George Bush avait lancé le slogan du « nouvel ordre mondial », mais la guerre du Golfe en a été la seule manifestation concrète. Il s’agissait, en fait, d’un retour très loin en arrière : à l’idée qu’avait eue Franklin D. Roosevelt, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’un monde régenté par les quatre (puis cinq) Grands, dont la coopération permettrait le règlement des conflits entre… les autres, et la mise en œuvre, à travers le Conseil de Sécurité de l’ONU, de la sécurité collective en cas d’agression commise par un État (non doté du droit de veto). Dans cette conception vite mise à mal par la guerre froide, l’un des Grands était, pour reprendre la formule d’Orwell, plus égal que les autres : les États-Unis, vainqueurs au faîte de leur puissance, pouvaient compter sur le soutien de la Grande-Bretagne et de la Chine de Tchiang Kaï-shek (la France, aux yeux de Franklin D. Roosevelt, ne pesait pas lourd), et ils ont sans doute cru que l’URSS de Staline, dévastée et exsangue, se comporterait en partenaire, pourvu que ses soucis légitimes de sécurité, en Europe et en Asie, fussent pris au sérieux par ses alliés. On connaît la suite.

Mais les circonstances de 1989-1991 paraissaient justifier une résurrection de ce vieux dessein. Les États-Unis avaient gagné la guerre froide, ils avaient derrière eux un formidable groupe de partenaires et de clients, y compris les vaincus de 1945 (et la guerre du Golfe leur permit d’ajouter à la liste une coalition de plus, comprenant à la fois Israël, de facto, et la plupart des États arabes). L’URSS de Mikhaïl Gorbatchev, très affaiblie, cherchait à la fois à se concentrer sur sa transformation intérieure et, comme le disaient certains de ses dirigeants, à « rejoindre la communauté internationale », en adoptant certaines des idées- force développées aux États-Unis.

L’effondrement de l’URSS, en décembre 1991, mit fin à ce rêve. Il n’y avait plus désormais qu’une seule superpuissance. Les convulsions de l’ex-URSS, la timidité du Japon en dehors du champ économique, la tendance des principaux alliés européens à se replier sur la priorité de la construction communautaire — le traité de Maastricht fut signé le même mois que l’abdication de Mikhaïl Gorbatchev — tout cela rendait un peu fantomatique, pour la seconde fois, la construction rooseveltienne reprise par George Bush. Surtout, ce qui lui donne une allure désuète, c’est qu’elle avait été faite pour un monde de conflits entre États, et que l’on se trouve désormais dans un monde où, ce qui est en cause, c’est la nature même de l’État. Le « paradigme westphalien » qui a dominé la théorie des relations internationales suppose des États bien déterminés (en lutte ou en coopération). La désintégration de l’URSS et — depuis le printemps 1991 — de la Yougoslavie, les conflits ethniques au sein des États successeurs, les guerres civiles difficiles à maîtriser dans des pays victimes de feu la guerre froide : Cambodge, Angola, Mozambique, Afghanistan, le chaos des luttes de religions ou de clans dans une bonne partie de l’Afrique : Soudan, Liberia, Somalie, les violations massives des droits de l’homme dans divers pays : Birmanie, Haïti, etc. Tout cela rendait peu applicable le modèle de la Charte de 1945, et hésitante la superpuissance qui n’avait aucun enthousiasme pour jouer le rôle de gendarme d’un monde aussi déréglé, où le chaos plutôt que la guerre entre États paraissait la menace principale et insaisissable.

Si l’on tend à être sévère pour Bill Clinton et son équipe, il convient de commencer par reconnaître qu’il a recueilli un héritage bien peu réjouissant. Après la guerre du Golfe, l’équipe Bush avait bien poussé les Arabes et Israël à négocier, mais les discussions s’étaient vite enlisées. Malgré l’activisme du commandant (américain) des forces de l’OTAN, qui aurait voulu intervenir contre les Serbes, lors du bombardement de Dubrovnik à la fin de 1991, George Bush avait décidé de laisser les Européens, d’une part, l’équipe Owen-Vance, de l’autre, s’empêtrer dans la tragédie yougoslave, sans participation américaine à la force des Nations unies envoyée en Croatie puis en Bosnie. Mais quelques semaines seulement avant son départ des affaires, George Bush, battu en novembre 1992, envoyait soudain un corps expéditionnaire en Somalie, pour une action humanitaire provoquée par le spectacle télévisé d’une famine épouvantable. Dans le cas de la Yougoslasvie, on restait prudent parce que l’on se souvenait du Vietnam, dans celui de la Somalie, on s’engageait parce que l’on pensait pouvoir se dégager très vite. Il appartiendrait à la nouvelle équipe de remettre un peu de cohérence dans tout cela.

Elle n’y est pas parvenue, pour toutes sortes de raisons. La première tient au caractère introuvable d’un fil conducteur, paradigme ou « rationale » approprié. Mon collègue, Samuel Huntington, en a présenté un : la guerre des civilisations, où le conflit mondial Est-Ouest est remplacé par un conflit tout aussi manichéen entre l’Occident et… le reste. Le moins que l’on puisse dire, est que les choses ne sont pas si simples, que les pires clivages passent parfois au sein d’une même civilisation (toute l’histoire de l’Occident le prouve et, aujourd’hui, celle de l’Algérie, hélas), que les intérêts des États ne s’expliquent guère par leur appartenance à telle culture ou civilisation — et que les Américains ne sont pas d’humeur à mener une nouvelle croisade contre des « adversaires » aussi nombreux (et hétérogènes). Les analyses du système international en termes de niveaux multiples, et de complexité, sont sans doute plus proches du réel, mais elles n’offrent guère de directives pour l’action. S’appuyant sur les critiques que le candidat Clinton avait adressées à son rival, George Bush, pendant la campagne présidentielle de 1992, le nouveau conseiller pour la Sécurité nationale, ancien diplomate et universitaire, Anthony Lake, a, à plusieurs reprises, présenté comme fil conducteur une sorte de « wilsonisme pragmatique ». Le thème de la diplomatie clintonienne serait la défense et l’expansion du libéralisme dans le monde : mise en quarantaine des méchants et parias (tels Saddam Hussein, le régime iranien, Fidel Castro, Kadhafi), promotion des droits de l’homme là où ils sont bafoués (comme en Chine), du libéralisme économique, considéré comme indispensable pour la croissance mondiale et comme porteur, de ce fait, de progrès en matière de droits de l’homme — la liberté étant ainsi censée être indivisible, au moins à long terme — défense de la démocratie là où elle est menacée ou (comme à Haïti) renversée, disposition à recourir à la force dans ce cas, ou lors de désastres humanitaires et de violations massives des droits de l’homme, à condition de bien peser les risques, les chances de succès, les possibilités de « sortie honorable », et de n’intervenir que lorsque les États- Unis y ont un intérêt bien défini. Quant à la façon de procéder, elle serait multilatérale, dans la mesure du possible, unilatérale en cas de nécessité.

On le voit : wilsonisme (ou retour à l’idée d’une « mission américaine ») et pragmatisme, en se mariant, forment un couple mal assorti. Si fil conducteur il y a, on voit mal où il mène. La promotion du libéralisme économique a été présentée tantôt comme partie intégrante du programme libéral, tantôt comme la défense des intérêts économiques essentiels des États-Unis. L’idée que l’intervention coercitive pour la liberté ne doit avoir lieu que si, au préalable, des intérêts américains évidents ont été identifiés, suggère que la promotion des droits de l’homme et de la démocratie n’en constitue pas un ipso facto : concession remarquable au réalisme traditionnel. Le vieux débat entre libéraux (ou idéologues) « unilatéralistes » et libéraux multilatéralistes mus par la méfiance envers le risque d’impérialisme que recèle l’intervention unilatérale n’est pas non plus résolu. On le voit : il s’agit d’un fil conducteur en caoutchouc.

En second lieu, comme bien des fois dans le passé, l’idéalisme wilsonien ou néo-wilsonien se heurte à des conflits entre des intérêts également légitimes. Que faire lorsque le souci du libéralisme économique (ou de l’ouverture des marchés aux produits américains) entre en conflit avec le désir de promouvoir au plus vite les droits de l’homme — ce dernier ne pouvant aller sans créer de tension avec l’État visé, alors que celui-là en exige la coopération ? Ou lorsque, pour mener une politique de non-prolifération, on est obligé de pactiser avec des États peu reluisants du point de vue du libéralisme politique ? Lorsqu’il faut faire face à une agression, ou à des violations évidentes et massives des droits de l’homme, l’intérêt des États-Unis est-il de s’engager seuls si les alliés ou partenaires font défaut, ou bien le maintien des alliances a-t-il la priorité ?

En troisième lieu {last but not least, dirait-on chez les Anglo-Saxons), l’enthousiasme du pays et du Congrès pour, sinon l’idéal néo-wilsonien, du moins sa mise en œuvre, est fort peu évident, alors que l’idée du containment avait trouvé, ou plutôt suscité, un très large consensus. Après tout, rappelons-nous le sort de Wilson lui-même, et des formes les plus spectaculaires de son activisme : répudiation par le Congrès, puis par le corps électoral du traité de Versailles et de la SDN, occupations prolongées et désastreuses (pour la démocratie) dans les Caraïbes… Une opinion publique et une classe politique à qui l’on avait, avec un plein et parfois regrettable succès, expliqué que la rivalité avec l’URSS faisait de chaque bout de terrain, même obscur et ingrat, un enjeu qu’il était de l’intérêt vital des États-Unis de défendre ; une opinion et une classe politique qui savent qu’il n’y a point, à l’heure actuelle, de menace grave qui pèse sur la sécurité et l’intégrité du pays, ne sont guère désireuses de redéfinir l’intérêt national de telle manière qu’il couvrirait, et transformerait en devoirs, toutes les bonnes et belles choses nécessaires à l’harmonie universelle. Et cela, d’autant moins que, depuis la fin de la guerre froide, le public et ses élus ne manquent pas une occasion de faire savoir qu’il est temps pour l’Amérique de prendre à bras le corps ses propres problèmes économiques et sociaux — et qu’il existe des désaccords profonds sur la façon de les résoudre. Bill Clinton a dû son élection — avec 43% des voix — à la façon dont il avait promis un changement de direction et une priorité aux problèmes intérieurs (c’était aussi le thème de Ross Perot, qui recueillit 19% des voix). Pendant la campagne de 1992, la contradiction entre sa critique « activiste » et idéaliste de la diplomatie de George Bush et son appel à la réforme intérieure, n’avait guère frappé les esprits, tant on est habitué à ce que les candidats fassent flèche de tout bois, et tant Bill Clinton avait consacré d’importance à cet appel. Mais une fois au pouvoir, il fallait bien, ou choisir, ou bien, en louvoyant, risquer de tomber entre deux sièges. Le plus étonnant est qu’il a fait l’un et l’autre. […]

Lisez la suite de l’article ici.

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Trump Needs to Get Serious About Human Rights in North Korea

Foreign Policy - Thu, 08/02/2018 - 23:14
More than 20 million North Koreans have their human dignity trampled upon daily. The United States should do more for them.

The importance of the FARC’s 2018 political campaign

Foreign Policy Blogs - Thu, 08/02/2018 - 19:48

On January 27, Rodrigo Londoño began his campaign for president of Colombia. Will this move help the FARC achieve greater acceptance and further the peace process, despite the unlikelihood of a political victory?

Rodrigo Londoño is the leader of the FARC, which, in September 2017 became a political party in an attempt to vanquish a notorious guerilla past. The violent syndicate gave up arms in pursuit of political legitimization in a peace process that has moved mountains since its signing in November 2016.

Colombia’s elections in 2018 will demonstrate to the world just how far the Colombian peace process has progressed, and more importantly, if it can survive. Both the legislative elections in March as well as the campaign for president in May will bring the FARC into the media spotlight.

Despite the attention Londoño has garnered, the FARC’s 2018 political ambitions are destined to fail. A Polimétrica poll from November 2017 had 1% of voters pledging support for FARC candidates in March 2018. It is likely to take years, if not decades, for the FARC as a political party to gain any noteworthy support on the political podium. This is likely to cause mounting frustration among FARC sympathizers and perhaps lead to greater numbers of FARC defectors wanting to take up arms once more – an escalating issue since the FARC gave up their weapons in June 2017.

As part of the peace process, the FARC is guaranteed 10 seats in the upcoming legislative elections. It should be noted that the group’s ambitions shoot far beyond this. The group is fielding 74 candidates for the ballots in March. As pointed out in a recent GRI analysis, the FARC’s presence in Congress, as small as that of the 10 seats assured, will place a likely constraint on the ruling party’s efforts to form a governing coalition and to subsequently implement noteworthy legislation.

While this should preoccupy the attention of investors, faith in the peace process should remain of paramount importance. The campaign of Londoño and his party is of undeniable symbolism. The FARC’s political campaign will neither disrupt the political establishment nor the country’s institutions. What the FARC campaign can however achieve, intentionally or not, is the conveyance to other militant movements that a political road map to voicing concerns can be a viable alternative to violence.

In the summer of 2017, Londoño declared: “We will continue to exist as a movement of legal and democratic character, which will develop its ideological political organizational actions, and its propaganda, through legal methods.” Other groups such as the ELN – which have been the cause of major infrastructure damage – now find themselves at a crossroads, and will see the upcoming elections, and specifically the FARC campaign, as a drawing board for their own negotiations with the government.

Why does the UN favor FARC protection?

The peace process has been an experiment in forgiveness which has, at least to a small extent, quashed security risks in many remote regions of the country. The hope is that the peace process will continue to encourage social stability and economic growth, not only in the short term, but in the medium and long term as well.

In January 2018, United Nations Secretary-General António Guterres met with Colombian President Juan Manuel Santos as an appeal for everyone to stand behind the peace process. However, as the FARC’s election campaign now gets under way, the promise of peace has become more brittle. On January 17, two former FARC militants wereassassinated by armed men in the Peque Municipality in Antioquia Department while promoting their newly formed party.

The UN has wholeheartedly condemned the attack and insisted that the government provide greater security protection for FARC leaders and militants. The risk of attacks on FARC members will increase considerably as the elections approach, testing the resolve of all sides. For Guterres, such attacks are extremely damaging to the success of the peace process as a whole.

The Colombian government is likely to respond in kind with increased military and police operations in rural areas.

Power vacuum and dissent

A power vacuum opened up in 2017 after FARC members gave up arms as part of the compromise to forming a political party. This has allowed other powerful and violent syndicates such as Los Urabeños and the ELN to move into previously controlled FARC regions.

On October 2017, the ELN entered into a recently expired ceasefire with the government. Immediately following its cessation in January 2018, the ELN attacked the Caño Limón–Coveñas oil pipeline. This pipeline alone was bombed 62 times in 2017, causing millions of dollars in damages.

The pipeline has historically been a target of militant groups. It is estimated to have been out of service for 30 percent (10 ½ years) of its lifespan since 1986. Effectively integrating members of groups such as the FARC and the ELN into Colombian society will thus be the cause of considerable relief for both nationalized and private infrastructure.

To understand, at least in part, the failure so far in peace talks with the ELN, we must look closely at the progression of the peace process with the FARC. Negotiations extend much further than simply allowing the FARC to form a political party. Economic and social integration programs, as well as the advancement of development and agricultural projects in former FARC concentrated zones of the country, must be followed through and implemented. The extent to which these policies have been effectively carried out has been contested.

The government has instead focused extensively on militarized operations in a bid to crack down on FARC defectors and other violent groups in these regions. These operations have indeed had some immediate positive impacts on security. However, analysts predict that by not tackling core socio-economic issues, many more FARC members will dissent.

Conclusion

Private sector as well as civilian vilification of the FARC’s political campaign is not conducive country’s ongoing stability. The distrust towards the success of the peace process has been of ongoing concern for years, particularly because it disparages notions of investor safety.

However, as security concerns increase over the coming months, in particular with the proliferation and violence of other militant groups, distrust in the peace process will continue. Still, if the FARC continues to display trust in the political system, and the number of FARC defectors does not continue to grow, this distrust may begin to dissipate.

The signing of the November 2016 peace process provided the foundations for a bridge to ending decades of conflict. That bridge is far from built. Bringing attention to Londoño’s campaign is less important for the message his party produces, and more so for the possibility of both greater social and market stability in the long term.

 

This article first ran on Global Risk Insights, and was written by Anthony Tipping.

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