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Défense

L’armée Suisse constate le vol de caisses d’explosifs, de Grenades

Aumilitaire.com - Fri, 16/09/2016 - 19:31
L’armée avait annoncé lundi la perte d’une caisse d’explosifs à Aarau. Mais des détonateurs et des grenades à main se sont aussi volatilisés. La perte de la caisse d’explosifs à Aarau annoncée en début de semaine a mis l’armée suisse dans ses petits souliers. D’autres objets sont également manquants: des grenades à main, révèle la ...
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Boeing conteste le choix du Danemark en faveur du F-35

Zone militaire - Fri, 16/09/2016 - 18:29

Cet été, et comme l’avait fait l’US Marine Corps un an plus tôt, l’US Air Force a estimé que le F-35A, développé par Lockheed-Martin, était désormais prêt à effectuer des missions de combat basiques. Et cela a été considéré comme étant une étape majeur dans le programme de cet avion de combat dit de 5e […]

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Un rapport parlementaire britannique critique sévèrement l’intervention en Libye de 2011

Zone militaire - Fri, 16/09/2016 - 17:29

« On a envoyé les soldats français au Mali. Peut-être était-ce nécessaire mais sur un espace grand comme trois fois la France, envoyer 3.000 soldats français pour rétablir l’ordre… Je me demande encore quelle est leur mission », a affirmé l’ex-président Sarkozy, lors de l’Émission politique de France2, le 15 septembre. Eh bien la mission des soldats […]

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Nouvel exploit péruvien pour le GMHM

De retour en France depuis quelques jours, le groupe militaire de haute montagne (GMHM), l'équipe d'experts montagne de l'armée de Terre, vient d'ouvrir deux nouvelles voies au Pérou dans la gigantesque cordillère Huayhuash. Au cœur de cette immensité rocheuse dont de nombreux massifs n’ont pas encore été explorés, les militaires ont réalisé une prouesse technique et sportive qui sera prochainement mise au profit de l’opérationnel. 
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Le second BPC initialement destiné à la Russie a été livré à la marine égyptienne

Zone militaire - Fri, 16/09/2016 - 15:59

Un peu plus de trois mois après la livraison du « Gamal Abdel Nasser », la marine égyptienne a pris possession, ce 16 septembre, de son deuxième Bâtiment de projection et de commandement (BPC), appelé « Anouar El Sadate » (ex-Sebastopol), lors d’une cérémonie organisée sur le site du chantier naval STX France, à Saint-Nazaire. Ce navire rejoindra Alexandrie, […]

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Un conservateur artilleur de 1re classe

Le lieutenant-colonel Philippe est un officier de la Légion étrangère… et conservateur du musée de l’artillerie aux Écoles militaires de Draguignan ! Saint-Cyrien ayant longtemps servi au 4e régiment étranger de Castelnaudary et passionné d’histoire militaire, il nous livre son parcours et ses missions au quotidien en tant que conservateur.
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L’Irak? Trop dangereux pour les eurodéputés...

Blog Secret Défense - Fri, 16/09/2016 - 15:47
Martin Schulz, le président du Parlement européen, vient d’annuler le déplacement de quatre élus à Bagdad et à Erbil.
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DCNS a livré à l'Egypte son second BPC "immédiatement opérationnel"

Lignes de défense - Fri, 16/09/2016 - 15:44

 

Le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Anouar El Sadate a été remis ce vendredi matin, à l'Egypte, par le groupe français DCNS, lors d'une cérémonie officielle aux chantiers navals STX de Saint-Nazaire (photos J. Fouquet).

"Nous avons l'obélisque de Louxor, puissiez vous garder ces deux BPC aussi longtemps", a déclaré Hervé Guillou, le PDG de DCNS. L'obélisque en question est en France depuis 1836. Ce serait étonnant que les BPC soient aussi fringant 180 ans plus tard que le monument de la place de la Concorde qui était un cadeau à la France (gratis, pas comme les BPC).

Le premier porte-hélicoptères commandé en 2011 par Moscou, puis revendu au Caire, avait lui quitté le port de Saint-Nazaire le 12 juin, dix jours après sa livraison en toute discrétion. Après avoir fourni en juin une frégate FREMM et ces deux BPC, DCNS doit encore livrer quatre corvettes Gowind à la marine égyptienne, en pleine modernisation, d'ici 2020. Une option a également été mise sur deux corvettes supplémentaires. 

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OTAN : Alpha Scramble à Siauliaï

Le détachement chasse déployé à Siauliaï en Lituanie poursuit sa mission de police du ciel sous la bannière de l’OTAN dans les espaces aériens baltes. Le déclenchement d’une alerte dans la peau d’un pilote ou d’un mécanicien reste toujours un moment fort.
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Les objectifs du nouveau directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire

Zone militaire - Fri, 16/09/2016 - 14:29

Laissé vacant pendant plus de six mois, le poste de directeur de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (IRSEM) a finalement été confié, en juin, à Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, le co-fondateur de l’Association pour les Études sur la Guerre et la Stratégie (AEGES). Pour la rappel, l’IRSEM, qui dépend de la Direction générale des […]

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La Marine nationale partenaire de l’étape de l’America’s cup à Toulon

A l’occasion de l’étape française de la coupe de l’America (ACWS) qui s’est déroulée à Toulon, les 9,10 et 11 septembre 2016, la Marine a pris part et a facilité l’organisation technique de la régate et la sécurisation du plan d’eau.
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OTAN : Alpha Scramble à Siuliaï

Le détachement chasse déployé à Siuliaï en Lituanie poursuit sa mission de police du ciel sous la bannière de l’OTAN dans les espaces aériens baltes. Le déclenchement d’une alerte dans la peau d’un pilote ou d’un mécanicien reste toujours un moment fort.
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Vers 70 nouvelles années d’excellence de recherche aérospatiale - ONERA

RP Defense - Fri, 16/09/2016 - 11:55
16.09.2016 - Communiqué de presse A l’occasion de ses 70 ans, l’ONERA célébrera la recherche aérospatiale du 17 septembre au 11 décembre au travers d’une exposition dédiée. L’objectif : donner à voir et à comprendre toute sa contribution dans quelques-unes...
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Chronique culturelle - 16 Sept. 2016

RP Defense - Fri, 16/09/2016 - 11:55
Char Churchill ayant conquis le fort Montbarey. Photo DMPA 16.09.2016 source SHD 16 septembre 1873 : les troupes allemandes évacuent la France. L'évacuation de Verdun par les troupes allemandes marque la fin de l'occupation militaire suite à la défaite...
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Evolution of the British Tank over 100 years

RP Defense - Fri, 16/09/2016 - 11:50
15 sept. 2016 by British Army The tank is 100 years old. Watch this timeline of the most famous British tanks throughout the last century, from the Mark 1 to the Challenger 2 Main Battle Tank. Find out more: www.army.mod.uk/tank100 Archive footage courtesy...
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93,6 millions d'euros changent de bord dont 52,6 millions vont à la rénovation du musée de la Marine

Lignes de défense - Fri, 16/09/2016 - 11:27

Le député François Cornut Gentille sort de sa torpeur estivale et tire une salve sur un décret paru au journal officiel du jeudi (lire ici).

Ce décret (no 2016-1220 du 13 septembre 2016) porte sur un virement de crédits:
"Art. 1er. – Sont annulés, pour 2016, des crédits d’un montant de 93 600 000 € en autorisations d’engagement applicables au programme du budget général mentionné dans le tableau 1 annexé au présent décret.
Art. 2. – Sont ouverts, pour 2016, des crédits d’un montant de 93 600 000 € en autorisations d’engagement applicables au programme du budget général mentionné dans le tableau 2 annexé au présent décret."

Voici le tableau 1:

La ponction est faite sur le poste "équipement des forces".

Le tableau 2 en question précise que:
"Ce mouvement regroupe deux mesures:
– la première, à hauteur de 52600000 € en AE, est destinée à la concrétisation budgétaire du financement de l’opération de rénovation du musée national de la marine dont la couverture nécessite un engagement complet dès 2016;
– la seconde, pour un montant de 41000000 € en AE, est destinée à permettre l’engagement d’opérations d’infrastructure."

Il ne précise pas, en, revanche, sur quels programmes précis d'équipement des forces  les fonds annulés sont ponctionnés. Pas plus que la destination précise de 41 millions des 93,6 millions concernés.

Heureux marins assurés désormais d'une enveloppe de 52,6 millions pour rénover (à partir de 2017) le musée de la Marine, comme l'avait promis le ministre de la Défense (lire mon post ici).

 

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Point de situation sur les opérations

Point de situation hebdomadaire sur les opérations Chammal au Levant et Barkhane dans la bande sahélo-saharienne du 15 septembre 2016.
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Défense européenne : ce qu’on peut faire… ensemble

Bruxelles2 - Fri, 16/09/2016 - 10:48

(crédit : EMA / DICOD)

(B2) Relancer, revitaliser, réénergiser, renforcer… Tous les verbes en ‘Re’ sont actuellement requis, pour donner du contenu à l’Europe de la défense… On ressort les vieux papiers rangés dans les archives depuis les années 2000. Que peut-on faire ? Les esprits gambergent. Et cela part dans tous les sens : l’armée européenne, certains la voient pour demain (Sobutka), d’autres dans 50 ou 100 ans (Mogherini), le QG européen certains le voient militaire (franco-allemand), civilo-militaire (Mogherini), rapidement (Juncker) ou pas tout de suite (franco-allemand), etc. On habille de nouveauté des projets qui sont déjà lancés (avions ravitailleurs, recherche de défense, etc.).

Au-delà des grandes idées, que faire, comment faire, et quels projets concrets ont une chance d’aboutir ? J’ai passé en revue les différents projets, idées, possibilités et tenté de les classer, sur une échelle de 0 à 5, selon le degré de difficulté et le nombre de problèmes rencontrés (base juridique, moyens financiers, obstacles techniques, nécessité d’une proposition). Auparavant, il faudra mener un peu de travail d’introspection. Car la difficulté n’est pas technique… mais sur le vouloir.

1° Relire le Traité avec dynamisme. On nage en plein paradoxe. La politique européenne de sécurité et de défense (PSDC) dispose d’un maximum de possibilités d’actions, prévues par le Traité. Aucune n’a été utilisée ou presque. Certaines sont à tel point laissées de côté que, même certains diplomates ou spécialistes éminents les ont oubliées… Bien souvent, on rejette la faute sur les institutions européennes, le Haut représentant. Parfois, cela a pu être le cas. Mais, bien souvent, et même quasiment toujours, les Etats membres ont la possibilité de prendre l’initiative ou, au minimum, de demander formellement la mise en application d’une disposition précise. La Coopération structurée permanente ou les coopérations renforcées supposent donc juste une lettre, une volonté. Ce n’est que tout récemment grâce à la trouvaille française de mettre en branle la clause d’assistance mutuelle, de l’article 42-7, que cette disposition est apparue à la lumière.

2° Arrêter de se cacher le petit doigt derrière le veto britannique. Le Royaume-Uni a souvent endossé le rôle du « méchant » qui bloque tout. Le Brexit et le départ du Royaume-Uni devrait normalement faciliter l’action européenne en matière de défense. En fait, c’est surtout l’arbre qui cachait la forêt qui est abattu… Car les réticences sont très partagées. Chaque Etat membre a son cadavre dans le placard. Ainsi une réforme du financement des opérations a bien été tentée. Mais les Allemands et Néerlandais, légèrement radins sur les bords, ne voulaient pas entendre parler de financements supplémentaires en commun. Les Nordiques, très enthousiastes, en théorie, ont souvent multiplié les interrogations (mot diplomatique pour dire non) quand il s’agissait de passer à la pratique. L’Irlande, voire l’Autriche, pays neutres ne voulaient pas voir trop d’action ou de coopération militaire trop structurée et trop voyante. Les Grecs, Chypriotes, Portugais, et même Italiens — même s’ils sont volontaires et prêts à intervenir — n’ont plus un kopeck pour les opérations en commun et sont concentrés sur la crise migratoire… Les Belges qui étaient autrefois les ‘premiers de la classe’ sont « rincés » (la Belgique est lanterne rouge toutes catégories confondues dans le classement de l’OTAN des budgets de défense. Et le gouvernement de Charles Michel n’a pas vraiment la foi européenne de ses prédécesseurs). Quant aux Slovaques, Bulgares, Roumains, Hongrois (et les Polonais maintenant), ils n’ont à la fois pas les sous, pas les forces et pas la volonté. Ils sont souvent aux abonnés absents de l’action européenne.

3° Chercher à innover. Les points de blocage sont connus. Inutile de recommencer à partir à l’assaut d’une citadelle imprenable. Il vaut mieux chercher les chemins de traverse, les possibilités d’arriver au résultat espéré (le QG européen, la possibilité de réaction rapide…) quitte à laisser tomber les concepts (inutilisés), à mettre de côté les projets bien sous tous rapports mais assez irréalisables dans les faits. Il faut agir en stoomeling (comme diraient les Belges), être pragmatiques (diraient les Français et Allemands)…

Quels projets mener ?

1° Etablir un Conseil européen de sécurité / un débat sur les menaces au Conseil européen. Normalement au moins une fois par an, sur la base d’un rapport de la Haute représentante, les Chefs d’Etat et de gouvernement doivent débattre des questions de sécurité. Cette disposition a totalement été délaissée. On peut même dire qu’il y a une « carence » au sens juridique du terme. Il ne s’agit pas là d’avoir un débat d’une ou deux heures, vite fait, à 28 ou d’avoir un débat sur un seul sujet (l’Ukraine par exemple) mais d’avoir un débat de fond, durant 1 ou 2 jours, sur les différentes menaces existantes ou envisageables, à partir d’un travail préparatoire de la Haute représentante de l’Union. Ce débat de fond, tenu à froid, est important car il peut permettre d’anticiper, d’enclencher certaines actions. En matière de défense, en effet, rien ne sert d’avoir de bons projets, c’est l’impulsion politique qui compte, et au plus haut niveau. Cela ne demande aucun effort. Il n’y a aucun blocage. Il suffit que Donald Tusk décide demain de convoquer un Conseil européen spécialement sur ce sujet… Et le conseil de sécurité européen, prôné par certains Chefs (comme François Hollande) voit le jour ! Difficulté = zéro.

2° Le renforcement des capacités des pays africains et autres, la fourniture d’équipements. La Commission européenne et le Haut représentant ont mis sur la table en juillet, dans une discrétion relativement affichée, un projet (dénommé CBSD) pour débloquer des financements européens afin de former et équiper les structures de sécurité (militaires) de pays fragilisés en proie au terrorisme, à la crise migratoire, à la déstabilisation. Coût du programme : 100 millions d’euros sur trois ans. Coût pour les Etats = zéro. Le financement de ce programme sera assuré par des redéploiements budgétaires au sein de la rubrique « extérieur » du budget européen. La question est surtout politique : veut-on ou ne veut-on pas aboutir sur ce projet ? Au niveau de la Commission, le projet a déjà mis plus de deux ans pour aboutir à une proposition (sous quelques prétextes juridiques). Il ne faudrait pas que ce projet mette encore deux ans pour aboutir au Conseil ou au Parlement. Tout est question aujourd’hui d’impulsion politique. Difficulté = 1 ou 2.

3° Des attachés défense et sécurité dans les ambassades de l’UE à risque. Le projet a commencé dans quelques unes des ambassades de l’Union européenne. Il s’agirait de le systématiser, avec au moins un attaché dans toutes les délégations concernées (plus d’un quart des pays où l’UE a une a sont concernées par des crises), voire plusieurs dans les délégations en crise de haute intensité. Il s’agira de faciliter la remontée d’informations du terrain, de doter enfin l’Union européenne d’une vraie capacité d’analyse, mais surtout de pouvoir tisser, d’égal à égal, avec les différents pays en crise, la carte de leurs besoins et des possibilités européennes. L’effet d’image n’est pas non plus négligeable. Cela demande quelques ressources humaines (et de les financer), mais ce n’est pas énorme. Difficulté = 1.

4° Ressusciter les battlegroups : avoir vraiment une force de réaction rapide. Les battlegroups ou groupements tactiques 1500 n’ont jamais réussi à être déployés. Ce n’est pas faute de crise ni faute d’avoir essayé. Il y a eu plusieurs tentatives ces dernières années (j’en ai recensé cinq en 8 ans !) mais jamais cela n’a abouti. La raison… ? il y a toujours une bonne raison, technique, financière, géopolitique, militaire, politique pour ne pas les utiliser. Et inutile d’accuser les Britanniques (jamais d’accord), les blocages ont tantôt été allemands, tantôt français, tantôt nordiques… Chacun s’est retrouvé en position de ‘volontaire’ et de ‘bloqueur’. Il faut — n’en déplaise à certains — revoir le dispositif. Selon que l’on garde ce concept ou qu’on l’aménage, la difficulté est différente Difficulté = 2 ou 4

5° Le quartier général permanent militaire. C’est un problème lancinant qui revient régulièrement. L’Union européenne ne dispose pas de quartier général (QG) de commandement pour ses opérations ou missions militaires. Elle est obligée de ‘bricoler’ en ayant recours soit au QG de l’OTAN (une solution abandonnée aujourd’hui car inadaptée), soit aux quartiers généraux nationaux. Résultat : une perte de temps à chaque opération, car il faut mettre en place un QG, et surtout une perte de mémoire, d’expérience. Le Royaume-Uni avait dit ‘Non’ aux dernières tentatives promulguées par Catherine Ashton. La question revient sur la table, Londres s’en allant. Selon l’ambition fixée à ce QG militaire, la difficulté peut être variable. En termes de personnel, le gap ne semble pas infranchissable. Des calculs ont déjà été faits en interne — comme me l’a confié un expert militaire de l’UE — : « avec 20 personnes environ supplémentaires » auxquels s’ajouteraient environ « 80 personnes venant de l’état-major de l’UE » — dont les tâches seraient un peu reconfigurées (moins de théorie, plus de pratique — « on a un QG d‘une centaine de personnes, ce qui est déjà suffisant » (si on a les bonnes personnes). Ce quantum nécessaire pour un QG permanent, en basses eaux, peut ensuite être renforcé en cas d’opération. L’obstacle est en fait donc essentiellement politique. Mais si les Français, Allemands (voire Italiens) le veulent, ils peuvent puiser dans les capacités de leurs états-majors de conduite — Mont Valérien, Potsdam, Rome — , les effectifs nécessaires, les « délocaliser » à Bruxelles en les mettant à disposition de la Haute représentante, sans rien changer à la structure politico-militaire. Ce qui serait déjà une première étape utile. Difficulté = 1 ou 3.

6° Assurer en commun le financement des opérations. Aujourd’hui, seule une part mineure des opérations militaires est financé en commun. La charge du financement des opérations repose en grande partie sur les Etats participants. C’est un peu le principe de la double peine : le pays qui s’engage risque ses hommes, sa réputation politique et doit quasiment tout payer. La part financée en commun est minoritaire (entre 10 et 15%, 20% au maximum). Pour l’opération anti-piraterie, en pleine période d’activité (quand la piraterie était au plus haut), elle était inférieure à 10% du coût total ! La réforme du mécanisme Athena a, à chaque fois, échoué. L’impulsion politique de départ pour une réforme s’est rapidement enlisée dans une bouillie bureaucratique qui fait douter d’une énième tentative de réforme. Difficulté : 4

NB : Plusieurs idées avaient été présentées, elles n’ont pas vraiment débouché : lire : Financement de l’opération Sangaris. Gonflette ou « vraie » idée

7° Lancer le Fonds de lancement. C’est une disposition totalement oubliée du Traité. Prévue à l’article 41-3, elle n’a jamais été mis en place. Elle permet, grâce à des contributions de chaque Etat membre (au prorata du PIB), le « financement d’urgence d’initiatives dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune ». C’est-à-dire de financer le démarrage d’une opération, notamment. Ce qui est souvent le plus difficile. Il faut maintenant une proposition de la Haute représentante. Aucun risque de veto. La décision se fait à la majorité qualifiée. La réelle difficulté est de trouver les financements. Mais on ne parle pas de milliards d’euros. Un fonds doté de 50 à 100 millions d’euros par an serait déjà un bon début (1). Cela permettrait notamment de financer les premiers engagements dans les opérations. Difficulté = 2.

8° Les groupes d’avant-garde. La possibilité de confier des missions à un groupe de nations (l’article 44 du traité) a été débattue un temps mais est restée au stade de concept. C’est cependant une possibilité intéressante pour combiner l’engagement de quelques pays, en avant-garde, à l’intérêt européen. Difficulté = 2

9° Avoir un fonds pour la Recherche. C’est un vrai problème européen, mis à part les Français, les Britanniques et les Allemands, les autres pays sont des passagers clandestins de la recherche de défense. Soit ils achètent américains (et contribuent de fait aux programmes américains de recherche), soit ils achètent chez leurs voisins. Un projet a été lancé par la Commission et doit être encore approuvé pour lancer un programme de recherche européen et mettre en place une ligne budgétaire « recherche de défense » dans le budget européen. Le budget reste modeste (90 millions d’euros sur trois ans) car il s’agit surtout de tester les dispositifs. Mais il est utile de passer par cette étape préparatoire, prélude à un plus imposant programme de recherche, car il y a un certain nombre de problèmes à résoudre, notamment la dissémination des résultats, ou la direction des projets (est-ce la Commission comme d’habitude ou une gouvernance plus intergouvernementale). Le sujet est vraiment complexe. Il faudra ensuite passer à la suite… et incorporer ce programme dans les perspectives financières 2021-2027. L’enjeu est important. Et il faudra une vraie pression politique pour y arriver. Il faudra aussi trouver le moyen de fédérer les « petits » budgets de recherche et défense de chaque pays, qui sont trop faibles pour faire la différence et mériteraient d’être fédérés. Difficulté : 3.

10° La coopération structurée permanente comme aucune coopération renforcée n’ont été mise en place ni même envisagées et préparées. La difficulté parait donc intense. Mais tout est prêt au plan juridique. Il suffit qu’un ou deux Etats se lancent. Et il sera difficile d’arrêter la machine. Cette coopération pouvant se déclencher à la majorité qualifiée (avec la bienveillance du Haut représentant), il suffit aux Français, Allemands et Italiens de joindre le geste politique à leur parole politique. Si les Benelux, et les pays méditerranéens, voire un ou deux pays de l’Est, se joignent, la majorité qualifiée est acquise. Difficulté = 3 ou 4

11°. L’armée européenne : un leurre. C’est très compliqué. Cela signifie d’avoir un pouvoir politique capable d’engager ces troupes. Sinon cela ressemble à un leurre… Mais cela ne signifie pas que des projets d’unités en commun, de partage de certaines capacités, voire même d’une grande partie des capacités n’est pas possible. Cela n’aura cependant pas d’intérêt et de plus-value dans un cadre bi ou trilatéral quand il y a des effectifs à la fois complémentaires et pas assez nombreux et, de surcroit, une certaine proximité géographique, politique voire linguistique (par exemple entre les pays du Benelux, ou entre Tchèques-Slovaques, ou entre Croates-Slovènes, etc.) permettant ainsi à ces capacités d’atteindre une certaine valeur. Difficulté = 5 ou hors classe

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) soit environ 1,5/3 millions d’euros pour la Belgique, 8/16 millions d’euros pour la France, 11/21 millions d’euros pour l’Allemagne.

Aller plus loin :

Lire aussi :

Notre Dossier N°33. La politique de sécurité et de défense commune (PSDC) en 2016

Et nos analyses exclusives :

Et tous nos articles sur le futur de la PSDC

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Le contrat portant sur l’achat de 36 Rafale par l’Inde est finalisé

Zone militaire - Fri, 16/09/2016 - 10:37

Les discussions concernant l’acquisition de 36 Rafale par l’Inde, annoncées en avril 2015 lors d’une visite officielle du Premier ministre indien, Narendra Modi, à Paris, sont désormais terminées et la signature du contrat serait imminente. Pour rappel, l’Inde a exprimé le souhait d’acquérir « sur étagère » [c'est à dire fabriqués en France] 36 avions Rafale pour […]

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