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Défense

Israel, l'obsession du territoire (J. Fuentes-Carrera)

EGEABLOG - Sat, 01/09/2018 - 16:29

Comment parler géopolitiquement d'Israël sans verser dans la montée très rapide à l'émotion, à l’idéologie, à la polémique, aux accusations ?, Peut-être en revenant à une analyse géopolitique fondée sur la géographie et faire travailler un auteur mexicain, assez éloigné donc des clivages émotifs du sujet. C'est ce mélange inédit qui nous propose ce livre rare et indispensable permettant un regard enfin distancié sur la question israélo-palestinienne.

Il faut dire que l'auteur est accompagné d'un des plus grands géographes français, Philippe Subra. Cela aide évidemment à apporter distance et rigueur d'analyse mais aussi expérience géographique.

Au fond, toute la stratégie territoriale d'Israël ne se réduit pas au territoires occupés ni à la construction du mur, ce à quoi on la réduit trop souvent. L’intérêt du livre consiste à montrer que le principal angle de compréhension est ce que nous appelons en France "l'aménagement du territoire". Cet angle, plus neutre, laisse toutefois apparaître une politique presque séculaire puisque remontant à la période pré-étatique, de 1890 à 1948.

Le livre montre ainsi la fabrication de frontières à l'intérieur d'Israël (dès avant le Mur) - chap 1 ; tout le travail de colonisation, d'aménagement et de maîtrise de l'espace (chap 2); que cette politique d'aménagement israélienne, ne cache pas de profondes division juives (chap 3); le livre s'attarde ensuite sur le système électoral (chap 4) puis sur Rawabi, "la ville du futur" palestinienne, (chap 6).

Bref, au-delà des guerres et des conflits, au-delà des murs et des "colonies", le livre montre aussi l'évolution des réseaux routiers ou des découpages administratifs, ou encore les séparations de communautés entre centres et périphéries des villes israéliennes.

L'ensemble dresse un tableau particulièrement instructif, sourcé et académique (je n'ose dire neutre), qui démontre une permanence des objectifs territoriaux de l’État d'Israël, confronté à une exiguïté qui rend cette question des limites essentielle. On en déduit logiquement que ce qui n'était qu'un moyen est devenu une fin en soi et que l'extension des frontières va de pair avec un enfermement psychologique et obsidional.

On note également la question de la densité démographique (et des zones désertiques), ou encore de la lutte pour les ressources en eau, avec un déterminant environnemental qui prend une importance croissante. Autant de sujets "techniques" qui militent pour des décisions "techniques", celles-ci contribuant, "par hasard" à concourir à un plan plus général d’occupation de l'espace.

L'ouvrage est illustré de très nombreuses cartes originales qui accompagnent le texte et le rendent intelligible. Voici donc un livre indispensable et distancié, loin des anathèmes habituels sur le sujet, mais qui permet de se construire son opinion : Désaltérant. A recommander chaudement.

Julieta Fuentes-Carrera (avec la collaboration de Philippe Subra, Israël, l'obsession du territoire, Armand Colin, 2018, 222 p. Lien éditeur

O. Kempf

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La nouvelle « École de guerre – Terre » a fait sa rentrée

Zone militaire - Sat, 01/09/2018 - 12:08

Depuis les années 1990, la communication officielle a banni le mot « guerre » parce qu’il désignait sans doute une incongruité. Ainsi, par exemple, ce substantif était soigneusement évité quand il s’agissait d’évoquer l’engagement militaire en Afghanistan. Ainsi, Hervé Morin, ministre de la Défense en 2008, donc au moment de l’embuscade d’Uzbeen, avait contesté « totalement le mot […]

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Ukraine : L’attentat contre un chef historique des séparatistes pro-russes ouvre une période d’incertitudes dans le Donbass

Zone militaire - Sat, 01/09/2018 - 10:40

Malgré les accords de Minsk et des trèves qui ne durent le temps qu’il faut à l’encre pour sécher, le sud-est de l’Ukraine [Donbass] est régulièrement le théâtre de combats meurtriers opposant les séparatistes pro-russes des républiques autoproclamées de Louhansk et de Donetsk aux forces gouvernementales ukrainiennes. Ces dernières ont ainsi perdu 5 soldats le […]

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Vient de paraître chez Pierre de Taillac "Traque en océan Indien"

Lignes de défense - Sat, 01/09/2018 - 09:41

Traque en océan Indien, de François Morizur, sort ce mois-ci en librairie. Il paraît dans la jeune collection “Actions clandestines” lancée par les Éditions Pierre de Taillac.

L'éditeur résume ainsi l'intrigue: "Prendre le contrôle du trafic de l’héroïne afghane, tel est l’objectif du Messager, un redoutable dignitaire de l’État islamique. Agissant dans l’ombre, ses hommes mêlent ruse et terreur pour décapiter une à une les structures des grands trafiquants de drogue patchounes, jusqu’à avoir la mainmise sur le juteux commerce de l’héroïne et déstabiliser cette région déjà sensible. Un seul homme peut les arrêter : Patrick Michel, pacha du commando de Penfentenyo. Il va tout mettre en œuvre pour neutraliser le Messager et ses combattants. Insaisissables et féroces, ceux-ci vont l’embarquer dans une traque haletante du Pakistan aux côtes somaliennes qui va s’avérer plus périlleuse que jamais. Les commandos marine vont devoir prendre tous les risques pour neutraliser le terroriste. Face au Messager, seuls l’instinct et le courage permettront à ces militaires d’élite de mener leur mission à bien…"

Un teaser est à découvrir via ce lien: https://www.youtube.com/watch?v=hFKSQndXFWU&feature=youtu.be

L'auteur, François Morizur, est un ancien capitaine de frégate commandos marine. Œuvrant principalement au sein des forces spéciales, il a opéré sur de multiples théâtres d’opérations extérieures. Désormais responsable de la sûreté d’une compagnie maritime, il a été confronté à maintes reprises à des attaques de pirates. Il est l’auteur de Mission Buthacus, prix Écume de Mer 2017.

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Le Quai croqué par la fiction


L’air du large

Les auteurs français de fiction (espionnage, romans policiers…) mettent rarement en scène l’action internationale de la France elle-même, sauf sur un mode comique (la reprise au cinéma dans les années 2000 de l’OSS 117 de Jean Bruce, qui transforme le héros initial en caricature franchouillarde, la bande dessinée Quai d’Orsay également portée à l’écran…). Il n’est donc pas anodin d’assister depuis peu à un réinvestissement du sujet « diplomatie française » par la littérature noire, à l’heure des luttes d’influence et du storytelling. En 2018, trois livres parmi d’autres ont fait parler d’eux : que nous disent-ils de l’outil diplomatique français dans son contexte international ? En comparaison avec des littératures étrangères, le thriller français se veut réaliste au risque du pessimisme, informé et universaliste, surtout hanté par la dictature au Sud.Le diplomate français, nouveau personnage de romanDans ses 200 aventures de « SAS » très prisées du monde diplomatique français, Gérard de Villiers évitait le sujet. Son héros, le Prince Malko, était autrichien, travaillait sous contrat pour la CIA et sa mission principale consistait à faire voyager le lecteur francophone sous d’autres tropiques, dans un exotisme à fantasmes qui éloignait de la routine parisienne. Les services français n’étaient pas dans le jeu. Les quelques romans à succès des dernières années (comme les Pukhtu de DOA), s’attachaient également à d’autres acteurs, sociétés militaires privées américaines ou autres. Cette absence dans la littérature n’était pas compensée par les séries télévisées. Jusqu’au Bureau des légendes, succès français mais aussi succès commercial international, qui met en scène la DGSE dans des scénarios dont le talent tient au réalisme. Là où les Etats-Unis, le Royaume-Uni, plus récemment quelques émergents, glorifiaient leurs services dans la fiction, la France commençait seulement à rattraper son retard, sans James Bond, à sa manière, avec pour principale qualité de se critiquer elle-même.Pour la seule année 2018, trois romans situent leur intrigue au cœur du milieu diplomatique français. Dans Kisanga, l’écrivain Emmanuel Grand montre un ministère des Affaires étrangères (dirigé par un ministre flamboyant, « François-Xavier de Meyrieux », à la crinière argentée…), et des agents de la défense, entre intérêts industriels et partenariats chinois, empêtrés dans les doubles-fonds d’une Afrique (en l’occurrence d’une RDC) en proie à tous les maux, et pillée par les grandes puissances. Dans Les saisons inversées, Renaud S. Lyautey (pseudonyme de l’actuel ambassadeur de France à Mascate, donc diplomate de carrière en pleine activité), met en scène l’assassinat en 2003, peu après la crise irakienne, du directeur général des Affaires politiques et de sécurité du Quai, qui eut quelques jardins secrets dans ses postes passés, en Iran ou en Amérique latine. Dans Le suspendu de ConakryJean-Christophe Rufin, écrivain qui fut ambassadeur, dépeint un consul de France qui s’ennuie, qui boit et joue du piano, réveillé et révélé par l’assassinat spectaculaire d’un français sur place. Rien de tout cela n’est fortuit, et les deux derniers auteurs annoncent même une suite, avec les mêmes héros.« Le grand bâtiment retrouva dans l’instant sa vocation première, celle d’un tombeau servi par des prêtres mutiques, industrieux et bronzés. Chacun s’affaira à ce qu’il savait le mieux faire : la limitation des dégâts »Le quai sans concessionLes héros, justement. Ces sans-grade qui mènent l’enquête à la place des enquêteurs, dans des romans policiers sans policiers. Ils ont une profondeur, une intelligence, que rien n’a facilitées, ni que personne n’a reconnues, au quai d’Orsay. Chez Rufin, le raté Aurel Timescu, diplomate d’origine roumaine qui finit consul de France en Guinée mais dont personne ne veut, devient pourtant une sorte d’inspecteur Columbo dans un décor de SAS, tout en subissant ce qui s’apparente à un harcèlement moral de la part de sa hiérarchie. Le René Turpin de Lyautey est choisi pour aider l’enquête en raison précisément de ce que l’on croit être sa médiocrité : lui non plus, n’est pas aidé par la machine. L’anti-héro de Grand est un journaliste assisté d’un ingénieur idéaliste, considéré comme fini parce que le système l’a fait taire autrefois, et qui a maintenant le Quai et Balard à ses trousses pour le supprimer en Afrique. Sur le plan de la gestion des ressources humaines, le quai n’en sort pas grandi.Il n’est pas épargné non plus sur le plan de la morale, décrit comme complice de faits graves, à différents degrés d’implication suivant les ouvrages. 
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L’Iran aurait fourni des missiles balistiques à au moins une milice chiite irakienne

Zone militaire - Fri, 31/08/2018 - 17:52

Pour le groupe d’experts des Nations unies chargés de contrôler l’embargo sur les armes imposé depuis 2015 au Yémen, tout laisse à penser que les missiles tirés en direction de l’Arabie Saoudite ont été livrés aux rebelles Houthis par l’Iran. Ce que les autorités iraniennes nient jusqu’à présent. Qu’en sera-t-il après les informations révélées ce […]

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Le ministère japonais de la Défense demande un budget en hausse de 2,1%

Zone militaire - Fri, 31/08/2018 - 17:07

Pour la septième année consécutive, le ministère japonais de la Défense a demandé un budget en hausse par rapport à celui qui lui a été accordé l’an passé. Ainsi, il espère obtenir une enveloppe de 5.298 milliards de yen (47,8 milliards de dollars (ou 41,1 milliards d’euros au cours actuel), soit un montant en hausse […]

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L’Inde ne serait pas forcément à l’abri de sanctions américaines en cas d’achat du système russe de défense aérienne S-400

Zone militaire - Fri, 31/08/2018 - 15:44

Le système russe de défense aérienne S-400 « Triumph », capable de repérer des cibles dans un rayon de 400 km et d’engager simultanément jusqu’à 36 objectifs, pose des problèmes à la fois diplomatiques et militaires aux États-Unis. Ainsi en est-il avec la Turquie qui, bien que membre de l’Alliance atlantique depuis 1952, a commandé 4 batteries […]

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Boeing a été choisi pour mettre au point le drone ravitailleur embarqué de l’US Navy

Zone militaire - Fri, 31/08/2018 - 13:52

À l’origine, la marine américaine voulait se doter d’une drone de combat furtif qui, depuis un porte-avions, aurait été utilisé pour opérer dans des environnements fortement contestés. D’où le programme UCLASS (Unmanned Carrier-Launched Airborne Surveillance and Strike) et les essais du démonstrateur X-47B lequel, conçu par Northrop-Grumman, « défricha » le terrain, la mise en oeuvre d’un […]

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L’armurier français Verney-Carron veut être dans la course pour remplacement du fusil FR-F2 de l’armée de Terre

Zone militaire - Fri, 31/08/2018 - 11:19

Le 18 août, la Direction générale de l’armement [DGA] a diffusé un avis public à la concurrence afin d’acquérir 2.600 « fusils de précision semi-automatique » [FPSA] de calibre 7,62, 1.800 lunettes de visée à intensification de lumière, 1.000 systèmes d’imagerie thermique et 6,3 millions de munitions de 7,62 x 51 mm. Cet appel d’offres vise à […]

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A Lorient, la Marine, c'est 3 379 militaires et civils

Lignes de défense - Fri, 31/08/2018 - 10:50

Lu dans notre édition de Lorient de ce vendredi (cliquer sur l'image pour l'agrandir):

A lire aussi sur ouest-france.fr, un sujet sur les unités et services de la Marine à Lorient et sa région. Cliquer ici.

 

 

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La fulgurante éclosion des NATU

EGEABLOG - Fri, 31/08/2018 - 10:45

Ainsi, on évoque surtout la transformation digitale par ses effets. La première manifestation de la transformation digitale serait le passage des GAFA au NATU. En effet, chacun connaît désormais l’acronyme des GAFA, reprenant les initiales des mastodontes de l’Internet : Google, Amazon, Facebook et Apple. Certains ajoutent le M de Microsoft, voire le I de Intel (ce qui donnerait GAFAMI). Mais ces entreprises géantes auraient vu leur croissance dans les années 2000. La décennie 2010 verrait l’émergence de nouveaux géants. Laissons de côté les acteurs chinois (les BATX : Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi) qui défient les GAFA sur leur propre terrain, et intéressons nous aux NATU, qui créent justement de nouveaux modèles de succès économique.

source

L’acronyme NATU est formé des initiales de Netflix, AirBnB, Tesla et Uber.

Netflix propose un abonnement, en flux continu par Internet, permettant de voir, sur son téléviseur ou son ordinateur, des films et séries. L’entreprise, créée en 1997, a réussi à se différencier par une gestion des ressources humaines innovante (abandon de l’évaluation annuelle remplacée par une évaluation continue, belles rémunérations, liberté des activités et des congés), une organisation agile (permettant de fournir les produits en continu) et une qualité de service rendue possible par une politique active de partenariat, notamment avec les fournisseurs d’accès. De plus, l’offre est différenciée selon les pays, à la fois pour des raisons marketing (les goûts diffèrent d’un pays à l’autre) que pour des raisons de licence des films diffusés. Fin 2017, Netflix compte 117 M d’abonnés dont 54 aux États-Unis et 3,5 M en France. Netflix est valorisé à 19 milliards de dollars (G$).

AirBnB est une société qui propose une plateforme internet de mise en location d’appartements chez les particuliers. Fondée en 2007, elle a un chiffre d’affaires de 2,6 milliards de dollars et un profit de 93 M$ ! L’entreprise a réussi à convaincre 300 M d’utilisateurs grâce à son système d’intermédiation, en organisant grâce à son outil la rencontre entre une offre (les particuliers qui ont une chambre ou un appartement à louer, de façon temporaire) et une demande (d’autres particuliers à la recherche de logements de vacances moins chers et bien situés). AirBnB a construit sa croissance grâce à une vraie agilité marketing (s’intéressant à ses deux type de clients, les offreurs comme les demandeurs), une véritable simplicité d’utilisation de son site (y compris le paiement en ligne, malgré le casse-tête des taux de change), un algorithme très puissant, une attention permanente à la communauté pour une assistance 24/7. AirBnB a su également susciter une myriade de petites entreprises associées (conciergerie, ménage, gestion d’annonces, visites touristiques, …). AirBnB a ainsi su mettre en œuvre les 4 règles qui font le succès d’une plateforme : changer la manière de produire le service, changer la manière de consommer le service, valider et contrôler le service et avoir la capacité à passer à l’échelle n(avec de faibles coûts marginaux ). Mais c’est aussi une entreprise fortement capitalistique. Pour financer sa croissance, elle a mobilisé en une décennie 4,4 milliards de dollars auprès d’investisseurs : mais elle est aujourd’hui valorisée à 31 milliards de dollars. En comparaison, le groupe Accord, qui compte 4100 hôtels et 240 000 collaborateurs, n’est valorisé qu’à 12 milliards d’euros : 570.000 chambres « en propre » contre 5 M de chambres pour AirBnB.

Tesla est une constructeur d’automobiles électriques haut de gamme. La société a été créée en 2003, et a produit son premier véhicule en 2008. En février 2018, la société produit 300.000 véhicules. Tesla est une société fondée et dirigée par Elon Musk, manager génial et malaisé . Elon Musk a des visions de très long terme et ses projets d’entreprise sont subordonnés à celles-ci : SpaceX a pour vocation de coloniser la planète mars, tandis que Tesla est fondée sur la puissance transformante de l’énergie électrique. Les véhicules Tesla bénéficient en fait de deux particularités : des batteries plates et à haute performance disposées sur le plancher de la voiture, ce qui permet de s’abstenir d’énormément de problèmes liés aux moteurs à carburant ; mais aussi une assistance informatique permanente (le mythe de la voiture sans chauffeur) mais qui permet à un véhicule de vor sa valeur augmenter avec le temps : en effet, il bénéficie de mises à jour à distance de son logiciel et voit donc ses capacités se développer. Tesla est valorisée 11,5 milliards de dollars : mais la société a levé 4 G$ entre 2013 et 2017, puis à nouveau 1,2 G$ en 2017. A titre de comparaison, Renault est valorisée 21,5 G€ et a produit en 2016 3,2 M de véhicules, soit dix fois plus que Tesla. Tesla a bénéficié de plusieurs facteurs : une approche extrêmement innovante de la dynamique industrielle des voitures, ce qui a bousculé les acteurs les plus établis du secteur ; une organisation du travail extrêmement mobilisatrice (on entre chez Tesla comme on entre en religion), et une personnalité hors pair du dirigeant, extrêmement exigeant avec ses proches tout en étant un communicant exceptionnel.

Uber est une société qui met en contact des offreurs et des demandeurs de transport. Cette société est probablement la plus emblématique de la transformation digitale puisqu’elle a donné naissance au verbe « ubériser ». En effet, l’arrivée d’Uber a mis à mal les écosystèmes de taxis dans toutes les villes du monde. Cette arrivée a provoqué un changement brusque de systèmes économiques existants, grâce à de l’innovation qui permet d’offrir soit des nouveaux services, soit une nouvelle façon de produire et échanger ces services. Uber est une plateforme d’intermédiation, comme AirBnB, mais alors que cette dernière fonctionne surtout sur un site Internet, Uber utilise d’abord les ordiphones de ses clients : Uber bénéficie ainsi de la géolocalisation permanente de ces outils pour organiser la rencontre de l’offre et de la demande. Uber a été fondée en 2009 à San Francisco. En 2017, elle est valorisée à près de 68 G$, pour un CA de 6,5 G$.

O. Kempf

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Changements à Creil hier

Le mamouth (Blog) - Fri, 31/08/2018 - 10:42
La base aérienne 110 de Creil (Oise) changeait hier de commandant de base, et de chef du centre
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Le Caïman Marine sera tracté

Le mamouth (Blog) - Fri, 31/08/2018 - 09:56
Après avoir connu un début d'incendie mardi soir, sans conséquence pour l'équipage ou les bretons,
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Un salon du livre militaire aux Invalides, les 15 et 16 septembre

Lignes de défense - Fri, 31/08/2018 - 09:29

Le 1er salon parisien du livre d'histoire militaire sera organisé aux Invalides à l'occasion des journées du patrimoine, les 15 et 16 septembre. Les livres d'une quarantaine d'éditeurs seront présentées et plus de 30 auteurs seront présents pour des signatures/dédicaces.

Ce salon est à l'initiative de la Délégation au patrimoine de l'armée de Terre.

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L’UE peine à se mettre d’accord sur l’accueil des migrants sauvés par l’opération navale européenne Sophia

Zone militaire - Thu, 30/08/2018 - 18:06

Lancée en 2015 pour « casser » le modèle économique des passeurs de migrants opérant en particulier depuis la Libye, l’opération européenne EUNAVFOR Sophia, commandée par un amiral italien, n’a pas eu l’effet escompté. Et cela pour une raison simple : elle n’a pas obtenu l’aval de Tripoli pour intervenir au plus près du littoral libyen. En […]

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La Chine dément un projet visant à envoyer des troupes en Afghanistan

Zone militaire - Thu, 30/08/2018 - 16:44

Visiblement, pour Pékin, la question est sensible. Quelle est-elle? En novembre 2016, il fut rapporté que des véhicules militaires chinois, dont des Dongfeng EQ 2020 (ou Mengshi) et blindé de type MRAP (Mine Resistant Ambush Protected) Norinco VP11, avaient été repérés dans la région de Pamir Khord [ou Petit Pamir], dans l’extrême-nord de l’Afghanistan. Ce […]

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Welkit un nouvel Eldorado pour nos forces armées ?

Aumilitaire.com - Thu, 30/08/2018 - 16:06
Comment une PME familiale se digitalise pour satisfaire ses clients en équipements militaires. Alors que la ministre des Armées Florence Parly a affirmé l’objectif de parvenir à ce que la France consacre 2% de son PIB au secteur de la Défense d’ici 2025, budget s’élevant aujourd’hui à 32.4 milliards d’euros avec une hausse record de 5.6%, ...
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La Russie va mener d’importantes manoeuvres navales en Méditerranée

Zone militaire - Thu, 30/08/2018 - 15:18

Ces derniers jours, il a été fait état d’une forte présence de la marine russe au large de la Syrie, avec, d’après des informations publiées par la presse, 10 navires de surface et 2 sous-marins de la classe « Kilo ». La raison de ce déploiement important en Méditerranée orientale serait liée au lancement imminent d’une offensive […]

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Le monde vu d'Asie

EGEABLOG - Thu, 30/08/2018 - 14:45

C'est une remarquable exposition qu'a organisé le Musée Guimet et qu'il faut se dépêcher d'aller voir, puisqu'elle se termine le 10 septembre...

Le monde vu d'Asie traite donc de la question des représentations du monde. Le terme "Asie" reprend la façon dont nous nous représentons, nous Européens, l'Asie, c'est-à-dire en omettant allègrement l'Asie Occidentale. Cela commence donc en Afghanistan, avec peut-être quelques allusions à la cartographie arabo-musulmane, mais guère plus. L'essentiel se concentre en Chine (et Taïwan), Japon, Corée, un peu la péninsule indochinoise ou l'Inde, accessoirement l'Asie centrale.

Mais nous n'allons pas mettre en miroir nos "représentations réciproques" : cela permet toutefois de montrer que la notion de "représentations" ne se réduit pas à l'appareil cartographique, même si évidemment, là est l'essentiel. D'ailleurs, le sous-titre de l'exposition (du moins du catalogue) se dénomme : "une histoire cartographique".

Car à l'origine, le "monde" en Asie s'articule, comme dans toute pensée traditionnelle, entre la terre et le ciel, entre le microcosme et le macrocosme, dans l'interaction entre le pays des hommes et le pays des cieux. La "géographie" est donc religieuse et sacrée, elle est d'abord empreinte de symboles. Il ne s'agit donc pas de dresser des territoires, mais des indications spirituelles où des éléments physiques (tel mont, tel rivage, tel fleuve) reçoivent des significations religieuses.

Viennent ensuite des représentations graphiques des paysages : une première façon de décrire la géographie et la morphologie. Viennent ensuite des plans de villes et de place-fortes.

Mais au fond, je n'ai pas perçu réellement de cartographie, au sens où nous l'entendons, d'origine purement asiatique. Dresser l'état des lieux du monde importe peu : seul comptent les territoires du souverain, ici empereur chinois en visite de ses possessions, là de tel roi ou prince... Le "reste du monde" (cette incroyable invention américaine qui reproduit, finalement, le splendide isolement des empereurs chinois, méprisant tout ce qui n'est pas eux comme étant des barbares), n'existe pas : pourquoi le cartographier ?

Tout change, apparemment, avec l'arrivée des jésuites et de Matteo Ricci : de cette rencontrent naissent deux choses : la perception du monde, mais aussi le recentrage du monde. Ainsi, la remarquable carte sino-centrée datant du XVII° siècle en est-elle emblématique : la Chine demeure "au milieu du monde" (c'est comme cela qu'elle se pense, empire "du milieu") et en même temps, elle reconnait qu'elle n'est qu'une partie du monde.

La question des proportions est ici passionnantes : dans les premières cartes d'origine asiatique, datant de plusieurs cercles auparavant la venue de Matteo RIci, la représentation de la Chine est assez fidèle à la réalité (au moins autant fidèle que nos cartes similaires de l'époque représentant l'Europe), mais les contours (Inde, Russie, îles du Pacifique, Afrique, Europe) sont écrasés à la portion congrue, aplatis, comme les cartes anamorphiques qui sont aujourd’hui courantes.

Le choc du monde entraîne de nouvelles représentations cartographiques, de nouvelles influences, mais aussi un regard sur le monde avec les décalages entre la façon dont les Asiatiques s'imaginent Paris, Londres ou New-York et la réalité que nous connaissons bien mieux, évidemment : à cet égard, les dernières salles sont assez jubilatoires car nous comprenons que nos représentations de l'Asie doivent être aussi décalées que celles qu'ils avaient de nous.

Pour le reste, cette plongée dans un univers culturel asiatique est absolument passionnante, avec une grande richesse de formes et de références qui sont un bonheur pour les yeux.

Le visiteur achètera le catalogue, indispensable pour tout amateur de cartes, rédigé par Pierre Singaravélou et Fabrice Argounès, auteur d'une "Théorie de la puissance" dont j'ai rendu compte sur La Vigie (ici).

A voir, donc, très vite.

Le monde vu d'Asie, musée Guimet, informations

O. Kempf

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