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(B2) Europol a prêté la main au démantèlement d’un réseau de trafiquants d’êtres humains basé en Espagne qui opérait entre l’Afrique et la France. Au total, l’organisation serait impliquée dans le trafic d’au moins 300 personnes.
Sept membres d’un réseau de trafic d’êtres humains ont été arrêtés, en juillet, par la police espagnole à Madrid et au nord de l’Espagne (à Guipuzcoa). Le réseau aurait facilité le passage de 300 migrants de pays d’Afrique francophone (Guinée, Côte d’Ivoire, Mali et Sénégal) vers la France via l’Espagne selon les investigations d’Europol.
Une infrastructure bien installée
Selon un communiqué de la police espagnole du 4 août, ce réseau s’appuyait sur une solide infrastructure déployée en Europe (France et Espagne) et dans des pays africains francophone. Avec un rôle bien spécifique pour chacun des membres.
Premiers soupçons
L’enquête avait démarré en janvier 2018. Tout est parti d’une station de bus de San Sebastian (Pays Basque espagnol). La conduite suspecte de deux individus, attendant à plusieurs reprises l’arrivée de personnes d’origine africaine, a attiré l’attention. Ceux-ci les emmenant à la gare et leur achetant des billets à destination de la France.
Une logistique rodée
Issus des couches sociales pauvres des pays francophones, les migrants, à qui les trafiquants promettaient de rejoindre la France, étaient embarqués via différentes routes sur le continent africain jusqu’à des bateaux de fortunes pour rejoindre les côtes espagnoles.
Pour gagner ensuite la France, en plus des départs en train ou bus, certains prenaient un taxi, conduit par un Espagnol, qui pouvait prendre jusqu’à 150 euros par personne, à raison de cinq personnes par trajet.
La police espagnole note l’utilisation de faux papiers la plupart du temps mais aussi quelques cas d’usurpation d’identité.
Lors de l’arrestation des sept membres du réseau, huit migrants ont été retrouvés dans deux appartements différents à Guipuzcoa, au nord de l’Espagne. Ils étaient dans l’attente de passer en France.
Les analyses d’Europol
Le Centre européen de contrebande des migrants d’Europol (EMSC) « a soutenu l’enquête avec des capacités d’analyse internes et le déploiement d’un expert à San Sebastian (Espagne) avec un bureau mobile et UFED (Universal Forensic Extraction Device) » précise l’agence dans un communiqué mardi (7 août).
Les investigations ont confirmé l’existence d’une organisation criminelle d’origine sub-saharienne, spécialisée sur le trafic de migrants, basée à San Sebastian, avec des ramifications à Bilbao, Madrid et in fine en France.
(Emmanuelle Stroesser)
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Cet article Carnet (06.08.2018). EUNAFOR Med (discussion). Sanctions (Libye, Corée du nord, terrorisme). Yemen (négociations). Asie / Corée (Mogherini). Zimbabwe (élections). Comores (dialogue). UE-USA (Soja, groupe de travail). Gaza (eau potable). Asie (mousson). Grèce, Espagne (aide migrants). Débarquement (réunion). Pays-Bas (parquet européen). Pologne (Etat de droit). Grèce (démission). Roumanie (haute trahison). UE (langue de travail). Sommets (frais). France (IHEDN/DGA). Jobs (Mali, Iraq, Israël, Kosovo) est apparu en premier sur Bruxelles2.
Je profite du creux de l'été pour publier des fiches de lecture en retard, qui retracent ce que j'ai pu lire au cours des 8 derniers mois...
On connaissait Shlomo Sand pour son remarquable "Comment le peuple juif fut inventé". Je m'aperçois que je n'avais pas publié de fiche de lecture pour cet ouvrage, qui demeure incontournable et explique d'ailleurs celui-ci que je chronique aujourd'hui.
En effet, Shlomo Sand est un historien israélien atypique, en marge du discours historique convenu de son pays. Ses travaux ont d'ailleurs suscité beaucoup de polémiques là-bas (mais aussi en France, où il a beaucoup travaillé), ce qui l'a amené à réfléchir justement sur le rôle de l'historien et son rapport au récit national. Bref, à écrire un livre sur l'historiographie et le métier d'historien.
Il montre ainsi qu'au cours de l'histoire, l'historien n'a quasiment jamais été "indépendant" mais toujours au service d'un pouvoir. Il démonte l’illusion scientifique qui fait rage au XXe siècle et permet aux historiens d'alors de se prévaloir d'un orgueil intellectuel d'autant plus important qu'il sert la construction nationale des États d'alors.
Viennent proutant les premières remises en question. L'Ecole des Annales propose une lecture statistique de l'histoire, sans remettre en cause pourtant son rôle de soutien politique. Puis vint le temps des déconstructeurs, sans pour autant qu'ils proposent une meilleure façon d'écrire l'histoire.
Est-il alors impossible d'être historien ? S. Sand cite ici Weber et Georges Sorel (auquel il a consacré une thèse) qui ont des propositions similaires de "penser local" (si l'on me permet cette expression de mon jus).
Voici donc un ouvrage passionnant. On pense en le lisant à Yves Lacoste (non cité par Sand) et à sa "Géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre" (voir billet). On se souvient que le fondateur de l'école française de géopolitique s'insurgeait contre la domination des historiens envers les géographes, à propos justement de la création du récit géopolitique...
On pense surtout au débat actuel sur les fausses nouvelles et bobards (anglicisme : fake news). Il faut ici relire l'ouvrage de F.-B. Huyghe sur le sujet (voir billet) pour comprendre que le débat dépasse le seul cas de l'historiographie pour évoquer la production de tout discours intellectuel en sciences humaines. La vérité est-elle en effet atteignable, après la post-vérité ? Quelles méthodes utiliser pour éviter d'une part les citations croisées et l'érudition qui n'ont que l'apparence de la scientificité, sans tomber dans un doute systématique qui est délétère et corrupteur à la longue ?
Comment articuler les convictions et la neutralité indispensable à tout discours élaboré sur la marche du monde ? La critique de S. Sand sur l'écriture du passé vaut évidemment pour la description du présent (ou du juste passé, pour être parfaitement exact).
On comprend pourquoi cet ouvrage est lui aussi absolument indispensable et qu'il est urgent de le lire.
O. Kempf