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Défense

L’Académie du renseignement décerne ses premiers grands prix

Blog Secret Défense - Thu, 10/01/2019 - 10:57
Jean-Christophe Notin et Baptiste Colom y Canals ont été récompensés pour leurs travaux
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SCAF : un contrat en janvier, un démonstrateur en juin

Le mamouth (Blog) - Thu, 10/01/2019 - 09:55
Eric Trappier, président du Gifas (et PDG de Dassault Aviation) a affirmé ce matin que le
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La minarm s'intéresse à un F4

Le mamouth (Blog) - Thu, 10/01/2019 - 08:41
En visite dans un centre de recherches ce matin, la ministre des armées commence sa plongée dans
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Crash du Mirage 2000D : les dernières infos

Le mamouth (Blog) - Wed, 09/01/2019 - 18:30
Le point presse de l'armée de l'air n'a pas apporté de nouvelle réponse sur le crash d'un Mirage 2000D
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Un chasseur tous temps

Le mamouth (Blog) - Wed, 09/01/2019 - 18:13
Le Mirage 2000D est entré en service pendant la guerre de Bosnie, en 1993, au sein de la 3e escadre
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Nancy perd un Mirage 2000D, l'équipage recherché

Le mamouth (Blog) - Wed, 09/01/2019 - 16:45
La base aérienne 133 de Nancy-Ochey retient son souffle : un de ses Mirage 2000D s'est écrasé en
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11 femmes et un vieux VPS dans la pub

Le mamouth (Blog) - Tue, 08/01/2019 - 21:14
C'est dans la nouvelle pub de la nouvelle campagne de recrutement de l'armée de terre. On y voit, en
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Après Noël, un problème dans l'enceinte

Le mamouth (Blog) - Wed, 02/01/2019 - 18:55
Mauvaise surprise au pied du sapin des militaires en opérations extérieures : des enceintes bluetooth
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Des fêtes de fin d’année loin du port base pour le patrouilleur polaire L’Astrolabe

ColBleus - Marine nationale (FR) - Tue, 01/01/2019 - 10:44

© Marine nationale

Il a suffi de quelques guirlandes et décorations, d’une cale pleine à craquer et du rouge étincelant de la coque du P800 qui contraste joliment sur la glace pour plonger l’équipage B de L’Astrolabe dans l’ambiance des fêtes de fin d’année.

Dehors, il fait – 4° C et le vent ne faiblit pas. Demain, L’Astrolabe ralliera la station Dumont d’Urville en se frayant un passage au milieu des glaces.

Cette ambiance festive et propice à la cohésion que l’équipage partage avec les passagers ne ralentit pour autant en rien l’activité à bord.  Les opérations de chargement et déchargement se déroulent successivement entre Hobart et la station polaire de Dumont d’Urville. En mer ou à quai, tout doit aller vite avant le retour de l’hiver austral, avant que la nature ne reprenne ses droits et ne rende à la terre Adélie son isolement.  Voilà bientôt trois mois que les marins ont quitté leurs familles pour  la mission de soutien à la logistique Antarctique qu’ils ont à cœur d’accomplir.

Noël a marqué pour eux, le temps d’une courte pause, la fin d’une deuxième rotation et  le début d’une nouvelle.

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France-Jordanie, une relation fructueuse

Le mamouth (Blog) - Mon, 31/12/2018 - 13:49
L'incarnation la plus évidente de la relation franco-jordanienne est la base aérienne projetée, sur
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Daech : The fight must go on (suite)

Le mamouth (Blog) - Mon, 31/12/2018 - 13:23
Dans l'A310 de l'escadron de transport Estérel qui l'amène en Jordanie, Florence Parly a redit ce
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L’Aéronautique navale veille

ColBleus - Marine nationale (FR) - Mon, 31/12/2018 - 10:19

© Marine nationale

Depuis Niamey, où un Atlantique 2 est déployé dans le cadre de l’opération Barkhane, les seize marins de l’équipage de la Flottille 23F se préparent à passer un réveillon loin de chez eux.

Les équipages des Flottilles 21F et 23F de patrouille maritime se succèdent sur les théâtres, y compris en fin d’année. Le détachement de la 23F à Niamey profitera, en ce dernier soir de l’année 2018, d’un repas amélioré, l’occasion de partager un moment privilégié et festif entre membres de la grande famille des marins du ciel, mais aussi avec les autres armées et services présents.

Régulièrement engagé dans la Bande Sahélo Saharienne (BSS), l’Atlantique 2 permet de compléter les capacités « intelligence, surveillance and reconnaissance » (ISR) françaises engagées au sein de cette opération de lutte contre les groupes armés terroristes. Les marins du ciel participent ainsi à l’action conjuguée des moyens aériens destinée à fournir une capacité d’appréciation autonome de la situation sur un territoire désertique aussi vaste que l’Europe. Missions de reconnaissance, de surveillance, voire d’appui et de désignation d’objectifs sont autant d’actions menées de concert par les marins du ciel et les aviateurs de l’armée de l’Air en appui des troupes au sol.

Cet aéronef, initialement conçu pour les missions de patrouille maritime et de lutte anti sous-marine, possède également des capacités éprouvées dans le domaine aéroterrestre, en particulier au-dessus d’étendues désertiques. Doté d’un très grand rayon d’action et d’une longue endurance (jusqu’à 14 heures de vol), il représente un avantage indéniable pour « durer » sur zone. Il dispose en outre d’importants moyens de détection permettant de collecter du renseignement de jour comme de nuit grâce à ses multiples capteurs. La polyvalence de cet avion de patrouille maritime lui permet également de conduire des missions de reconnaissance armées en coordination avec des avions de chasse. Il dispose enfin d’une capacité offensive de bombardement par tir autonome d’armement guidé laser.

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L’inscription du PKK sur liste terroriste illégale, faute de motivation

Bruxelles2 - Fri, 28/12/2018 - 10:03
(B2) Le Tribunal de l'UE a annulé, jeudi (15 novembre), l'inscription du PKK sur la liste noire de l'Union européenne des organisations terroristes dont les avoirs sont gelés. Dans un arrêt particulièrement étayé, les juges de la troisième chambre (élargie) estiment que le Conseil a violé à plusieurs reprises l’obligation de motivation prévue à l’article […]
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Le lobbying américain paie. La Bulgarie choisit finalement le F-16

Bruxelles2 - Fri, 28/12/2018 - 10:00
(B2) Le choix bulgare s'est finalement porté sur l'avion américain. Sofia va entamer des négociations avec les États-Unis pour acheter des avions F-16. Un choix éminemment technique soutient le gouvernement Les ministres de la Défense et de l'Economie, Krasimir Karakachanov et Emil Karanikolov, ont présenté, vendredi (21 décembre) au Conseil des ministres une décision visant […]
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Benalla a bien un passeport diplomatique. Le Quai d’Orsay confirme … mais ouvre une série de questions

Bruxelles2 - Thu, 27/12/2018 - 20:15

(B2) Le ministre français des Affaires étrangères vient de confirmer, en grande partie, les informations publiées par Mediapart sur le fait que Alexandre Benalla, ancien conseiller de l’Elysée, chargé de la sécurité du président Emmanuel Macron

Cette confirmation est intervenue jeudi soir (27 décembre), par le biais d’un communiqué du porte-parole du Quai d’Orsay. Soit très rapidement après publication de l’article par notre confrère (ce matin). Ce qui témoigne de l’inquiétude que prend cette ‘nouvelle affaire Benalla’. Mais elle pose tout autant de questions qu’elle n’en résout…

L’effet minimisé du passeport diplomatique

Le Quai rappelle tout d’abord le principe de l’utilisation du passeport diplomatique.

« Le passeport diplomatique est un titre de voyage, visant à faciliter les déplacements de son titulaire, dans le cadre de ses fonctions officielles. Il ne confère à son titulaire aucune immunité, que ce dernier se trouve sur le territoire français ou à l’étranger. »

Une vision très minimaliste du passeport, dont la délivrance est régie par un décret (n°2021-20 du 6 janvier 2012). Certes l’immunité diplomatique dans un pays étranger n’est pas attenante à ce passeport, mais elle constitue une sérieuse présomption. Sa possession permet d’éviter tout contrôle plus sérieux (d’identité ou des bagages) à une douane ou poste-frontière et facilite le passage.

Deux passeports et non un seul

Le porte-parole du Quai d’Orsay confirme ensuite que A. Benalla n’avait pas un, mais bien deux passeports diplomatiques. Et qu’une procédure a été engagée pour les restituer (sans effet).

« Le ministère de l’Europe et des affaires étrangères a demandé à M. Benalla, par lettre recommandée du 26 juillet 2018, de restituer les deux passeports diplomatiques en sa possession (émis respectivement le 20 septembre 2017 et le 24 mai 2018). Cette lettre a été retirée le 6 août 2018, par une personne munie d’un pouvoir de M. Benalla. En outre, celui-ci s’était engagé par écrit le 23 mai 2018 à restituer ces documents à la fin des fonctions qui en justifiaient l’attribution. »

On peut remarquer qu’un second passeport a été délivré après les évènements du 1er mai où le conseiller de l’Elysée est venu « observer » une manifestation de l’opposition. Évènement connu de l’Elysée puisque l’intéressé a été mis à pied par le directeur de cabinet (Patrick Strzoda) durant quinze jours, du 4 au 19 mai. Surprenant.

L’utilisation du passeport connue par la presse

Enfin le communiqué du Quai n’exclut pas de possibles poursuites :

« Toute utilisation depuis lors de ces passeports aurait été faite en dépit des engagements pris par l’intéressé. A la vue des informations de presse tendant à indiquer que M. Benalla aurait continué à utiliser ces documents, le ministère de l’Europe et des affaires étrangères examine les suites à donner, y compris judiciaires. »

Une série de questions sans réponses

A priori, les autorités n’étaient pas au courant de l’utilisation de ces documents et ne l’auraient appris que par la presse. Au final, la réponse ministérielle soulève autant de questions qu’elle n’en résout, qui interpellent (dysfonctionnements administratifs, mansuétude …) :

– Pourquoi un second titre a été émis pour A. Benalla alors qu’il faisait l’objet d’une mise à pied ? Qui a contre-signé la demande de passeport diplomatique ?

– Pourquoi le premier titre n’a-t-il pas été rendu à ce moment là ? Etait-il perdu ou volé ?

– Pourquoi la non restitution d’un titre d’identité au terme de la mission de l’ex-conseiller élyséen, n’a-t-elle donné lieu qu’à une seule lettre d’injonction ? Y-a-t-il eu d’autres actes de procédure ? Sinon pourquoi un tel laxisme ? Pourquoi la saisine du procureur n’est-elle pas déjà effective ?

– Y-a-t-il eu, par exemple, un signalement dans le fichier Schengen, comme aux autorités britanniques (l’intéressé résidant désormais au Royaume-Uni) ? Etc.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Télécharger le communiqué du ministère des Affaires étrangères (27 décembre)

Lire aussi : Quelques observations sur l’affaire Benalla

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Une histoire de l'Europe (M. Fauquier)

EGEABLOG - Thu, 27/12/2018 - 11:55

Voici un livre paru en septembre dont je ne vous parle que maintenant : c'est qu'il y avait plus de 700 pages à lire, voyez-vous ! Pour tout vous dire, j'aurais pu le feuilleter, lire quelques pages ici ou là et me contenter d'un signalement. Et puis j'ai commencé l'introduction, puis le premier nœud, puis le premier chapitre... et il a fallu que j'avance jusqu'au bout, intégralement. Voici donc un ouvrage stimulant, sur une matière que l'on croit connaître ; mais son traitement renouvelle l'approche, paradoxalement.

De quoi s'agit-il ? D'une histoire de l'Europe. Certes, mais encore ? Et bien d'une histoire de l'Europe qui ne renie pas les racines chrétiennes de celle-ci; En fait, les ouvrages d'histoire contemporains veulent tellement être neutres que pour éviter tout éventuel reproche de manquement à la laïcité, minorent consciencieusement cette dimension-là. Or, il n'y a pas de neutralité historique, comme Shlomo Sand nous l'a brillamment expliqué dans son "Crépuscule de l'histoire" (lien ici) (autre ouvrage que j'ai lu cet été et que je m'aperçois ne pas avoir chroniqué, fichtre : il vaut le détour, incontestablement).

L'auteur, Michel Fauquier, a donc le projet d'une histoire européenne qui ne cache pas les fameuses "racines chrétiennes de l'Europe", celles qu'il est malséant de relever car ce serait attentatoire à je ne sais pas très bien quoi. Pour autant, il ne s'agit pas d'une œuvre apologétique, on a depuis longtemps quitté le XIXe siècle et à défaut d'être neutre, l'écriture de l'histoire peut être sérieuse, appuyée sur de multiples références, laissant la part aux discussions, présentant les points de vue opposés. "Au demeurant, la subjectivité - ce mot mal aimé et mal traité qui ne sert plus qu'à dire l'erreur dans un monde qui ne croit plus à la vérité- rappelle simplement que l'historien est sujet de l'histoire qu'il écrit et non un menteur compulsif" (p. 13)

M. Fauquier est Professeur, agrégé, docteur ès lettres, et incontestablement un bel érudit. On sait d'où il parle mais il se garde d'être obtus. Par exemple, il fait très bien le point sur l'expression de "Fille aînée de l’Église", qui est selon lui plus "allégorique qu'historique", contrairement à ce qu'un certain discours voudrait faire accroire (pp. 155-156).

Il organise son ouvrage en quatre parties : Les fondements (Athènes, Rome et Jérusalem), pp.19-134 - Les temps médiévaux : un Occident chrétien (pp. 135- 280) - L'époque moderne : une difficile gestation (pp. 281-498) - L’époque contemporaine : à la croisée des chemins (pp. 499-716). Chaque partie est elle-même divisée en "nœuds", expression qu'il trouve plus appropriée "Nous avons parlé de nœuds et non de tournants car à force de tourner, l'histoire aurait dû revenir d'où elle provenait, ce qu'on ne constate pas". Bref, le mot nœud est préférable à celui de racine, sur lequel il écrit un petit développement intéressant (pp 13 - 14). Chaque nœud fait donc l'objet d'un chapitre. Chaque partie et chaque chapitre se concluent par une bibliographie de "dix titres pour aller plus loin", chaque référence étant commentée.

L'auteur s'intéresse également à la vie des idées : au fond, plus qu'une histoire de l'Europe, c'est presque une histoire philosophique et théologique de l'Europe. Son chapitre sur le "désenchantement du monde" est très représentatif à cet égard. M. Fauquier insère de nombreux extraits des documents au fil du texte. Cela rend l'exposé très riche et très détaillé, notamment sur des périodes moins connues (monachisme, Moyen-Âge voire Renaissance). On le sent moins enthousiaste pour le monde moderne, mais le lecteur l'aura deviné.

Pour finir, notons qu'il s’agit surtout d’une histoire française de l'Europe. On n'y dit quasiment rien de la Russie, de la Scandinavie, des Balkans voire de l'Europe centrale. La question impériale qui touche Italie et Germanie est très approfondie, tout comme la rivalité avec les autres grandes monarchies européennes, Angleterre et Espagne. Le reste est négligé.

Voici donc un ouvrage très personnel et surtout très éloigné de ce que l'on lit habituellement sur le sujet. En ce sens, un ouvrage "radical" qui a les mérites et les défauts des parti-pris. Extrêmement fouillé et érudit, témoignant d'une culture impressionnante, centré sur l'évolution des idées en préalable aux événements, écrit par un auteur catholique et qui ne s'en cache pas, le livre vaut la lecture justement sur ces critères là : quelque chose de différent et (l'auteur nous pardonnera cet adjectif qui ne lui plaira sans doute pas) engagé, utile justement pour ces caractéristiques-là.

Michel Fauquier, Une histoire de l'Europe, Ed; du Rocher, 2018, 750 p. 29 €

O. Kempf

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Dénucléarisation, sanctions, dialogue. Trois leçons de la visite d’eurodéputés en Corée du Nord

Bruxelles2 - Thu, 27/12/2018 - 09:19
(B2) La lecture du rapport de mission des trois parlementaires européens en visite en Corée du Nord, début novembre, laisse apparaître quelques leçons intéressantes. Participaient à cette visite qui s'est déroulée du 28 octobre au 2 novembre, peu ordinaire, le Britannique Nirj Deva (ECR/Tory) (chef de mission), le Français Bruno Gollnisch (NI/Front National), l'Allemand Michael […]
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On recrute en Iraq

Bruxelles2 - Wed, 26/12/2018 - 22:05

(B2) La mission de l’UE de conseil aux forces de sécurité intérieure irakiennes (EUAM Iraq) ouvre une vingtaine de postes, certains par détachement d’un Etat membre, d’autres en contractuel. Conseiller politique (POLAD), criminalité, contre terrorisme, infirmier/e, expert en sécurité. Condition : nationalité d’un Etat membre (ou Canada – Australie), habilitation secret UE, sérieuse expérience, anglais obligatoire etc. Poste à Bagdad (il faut aimer la vie en vase clos, avec une forte prégnance des conditions de sécurité). Deadline : 18 janvier 2019 17h.

Détails voir ici

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La catastrophe annoncée des élections européennes en France ?

Bruxelles2 - Tue, 25/12/2018 - 16:56

(B2) Cinq mois nous séparent des élections européennes de mai 2019. On sait que celles-ci s’annoncent, en France, comme particulièrement périlleuses tant en termes de participation que de vote eurosceptique ou europhobe, s’alarme notre chroniqueur Jean-Guy Giraud

Il faut s’attendre, sur ces deux tableaux, au pire résultat depuis 1979. Avec, pour conséquence, une représentation française affaiblie pour toute la durée de la mandature 2019/2024. Et surtout un positionnement du pays vis-à-vis de l’Europe aussi dégradé qu’après le referendum de 2005.

Pour illustration de cette situation, on peut mentionner deux points particuliers :

1. Les “consultations citoyennes”

Mal conçu dans son format, sa dimension et son objectif, cet exercice est passé largement inaperçu de l’opinion. Son résultat ne contribuera en rien à atténuer les dangers sus-mentionnés. Le seul élément clairement mis en évidence a été … une profonde méconnaissance persistante (voire aggravée) des objectifs, des réalisations et des mécanismes européens (1). Comme il apparait que cet exercice constituera la seule initiative gouvernementale de préparation des élections, il faut effectivement s’attendre à de piètres résultats.

2. Les listes de candidats

Comme lors des élections précédentes, ces listes sont concoctées par les partis dans une grande confusion et opacité. Du fait des règles en vigueur, on peut d’ailleurs prévoir une multitude de “petites listes” de nature à désorienter les électeurs. Les critères du choix des candidats risquent, comme ce fut trop souvent le cas, d’être très éloignés des fonctions qu’ils devront assumer (2).

Le cas particulier de la (seule) liste pro-européenne – LREM – mérite d’être souligné : aucune tête de liste n’a encore été désignée. Les quelques noms qui circulent ne semblent pas à la hauteur de l’enjeu. Les responsables désignés pour piloter cet exercice (depuis l’Elysée) ne paraissent pas particulièrement qualifiées (3). Certaines personnalités posent même problème (4).

Au total, une catastrophe annoncée qui risque, au surplus, d’être amplifiée par les conséquences de la grave crise sociale et politique affectant actuellement le pays.

Au lendemain de l’élection d’un Président ouvertement pro-européen, on était en droit de s’attendre à une toute autre perspective. Mais les lourdeurs administratives ont repris le dessus et une certaine forme de “centralisme démocratique” au sommet de l’État a bridé les meilleures intentions. “When the best lack all conviction while the worst are full of passionate intensity”, la partie semble perdue d’avance.

Le seul vague espoir que l’on puisse encore conserver serait que, d’ici mai 2019, la tournure des “évènements” fasse apparaitre le scrutin européen comme une des portes de sortie par le haut du malaise français. Mais qui le dira et qui se battra pour éviter le saut dans le vide ?

(Jean-Guy Giraud)
  1. « Derrière ces belles idées (…), un maillon faible a également été mis en évidence à chacune des rencontres : « une méconnaissance profonde de l’Histoire de l’Europe, de sa construction et des institutions », observe Marie-France Mailhos, la présidente de l’Association européenne de l’éducation. « On n’a pas fait notre boulot, on n’a pas éduqué, on n’a pas appris à nos jeunes, on ne leur a pas fait percevoir les valeurs européennes et les responsabilités d’un citoyen européen… », souffle-t-elle. Dès lors, si rien ne change à l’issue de ces Consultations citoyennes, l’indifférence et l’euroscepticisme ne risquent-elles pas, une fois encore, marquer les prochaines élections européennes du 26 mai ? » (lire Toute L’Europe : quelles suites pour les consultations citoyennes)
  2. Lire : Les critères d’un bon candidat (Les Amis du Traité de Lisbonne)
  3. Cf. les CV des (jeunes) conseillers : Garance Pineau, Pieyre Alexandre Anglade, Clément Beaune, Astrid Panosyan. Réf. le Parisien
  4. voir le cas de Jean Marc Borello, réf. Le Monde
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