Le dernier numéro de la RDN vient de paraître, avec un beau dossier sur "Relancer la défense de l'Europe" (ici).
J'y signe un article sur "Vers un avis de décès de 'Alliance ?" (ici pour l'aperçu et l'achat). Ci-dessous, les premières lignes... L'Alliance tient sa légitimité et sa crédibilité du lien transatlantique fort entre les Etats-Unis et l'Europe, celle-ci ayant sous-traité sa sécurité à Washington. Or, cette situation stratégiquement confortable est remise en cause par Donald Trump, dont l'intérêt pour l'Europe reste limité et qui s'interroge sur l'utilité de l'Otan.
The legitimacy and credibility of NATO stems from the strong transatlantic link between the United States and Europe, the latter having sub-contracted its security to Washington. Yet this strategically comfortable situation has been called into question by Donald Trump, whose interest in Europe is somewhat limited and who questions the usefulness of NATO.
Les récentes déclarations de Donald Trump, début janvier, ont sonné le tocsin auprès de tous les atlantistes : ainsi, le Président américain continuerait d’envisager de se retirer de l’Alliance atlantique ? Il ne s’agit pas simplement d’une des nombreuses crises d’adaptation de l’Alliance : elles portaient sur l’efficacité. Désormais, la question est celle de la nécessité de l’Alliance – et cela change tout, car l’impensable est devenu une option sur la table.
En effet, les raisons traditionnelles de l’Alliance sont aujourd’hui moins assurées que par le passé. Or, un retrait américain signifierait la fin de l’Alliance. Le seul fait d’énoncer cette possibilité constitue une nouveauté stratégique unique dans l’histoire de l’Alliance.
Sans revenir sur les nombreuses anicroches de la dernière décennie, qu’il s’agisse de la remise en cause de l’ordre occidental du monde, la crise financière de 2008, les affaires ukrainienne ou syrienne, la question des attentats terroristes en Europe, la question des réfugiés, l’Alliance a dû faire face à deux questions politiques majeures : le Brexit et la question turque. Pourtant la déclaration américaine constitue une menace d’une autre nature.
Aujourd'hui il y a des monuments aux morts. Avant, c'étaient des arcs de triomphe...
L'hommage a changé.
Je me faisais ma réflexion du changement de perspective. Rendu visible après la 1ère Guerre mondiale, mais décelable dès la guerre de 1870 avec les premiers monuments aux morts .
Au 19eme siècle, on marqué les batailles de Napoléon, notamment pendant la campagne de France de 1814, et surtout on bâtit l'arc de triomphe de l'étoile vers 1836, donc longtemps après sa mort. C'est le dernier arc de triomphe, alors que les Romains avaient lancé la vogue.
Depuis le 20eme siècle, on ne construit comme monuments commémoratifs que des monuments funéraires, peu importe l'issue de la bataille, victoire ou défaite.
D’ailleurs, un intéressant transfert a eu lieu lorsqu'on plaça le soldat inconnu sous la voûte de l'arc de triomphe de l'étoile.
Plus d'attention aux hommes, moins au succès politique. Effet de la République, d'ailleurs ? Mouvement du temps, plus porté vers l'individu ? Je ne sais....
NB : savez vous qu'il y a quatre arcs de triomphe à Paris : voir ici (source photo d'illustration).
O. Kempf