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Serbie (Republika Srbija) et Kosovo : Dossier

LES OPÉRATIONS / MISSIONS
  • EULEX Groupe de Planification (Kosovo) 18/02/2008 - 06/2017


DECISIONS / ACTIONS COMMUNES DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE

- Action commune 2009/137/PESC du Conseil de l’Union européenne portant nomination du Représentant spécial de l’Union européenne au Kosovo
- Action commune 2008/123/PESC du Conseil du 4 février 2008 portant nomination d'un représentant spécial de l'Union européenne au Kosovo
- Action commune 2008/124/PESC du Conseil du 4 février 2008 relative à la mission «État de droit» menée par l'Union européenne au Kosovo, EULEX KOSOVO
- Action commune 2007/334/PESC du Conseil, du 14 mai 2007, modifiant et prorogeant l’action commune 2006/304/PESC sur la mise en place d’une équipe de planification de l’UE (EPUE Kosovo) en ce qui concerne l’opération de gestion de crise que l’UE pourrait mener au Kosovo dans le domaine de l’État de droit et, éventuellement, dans d’autres domaines
- Action commune 2007/778/PESC du Conseil du 29 novembre 2007 modifiant et prorogeant l'action commune 2006/304/PESC sur la mise en place d'une équipe de planification de l'UE (EPUE Kosovo) en ce qui concerne l'opération de gestion de crise que l'UE pourrait mener au Kosovo dans le domaine de l'État de droit et, éventuellement, dans d'autres domaines
- Action commune 2006/304/PESC du Conseil, du 10 avril 2006 sur la mise en place d'une équipe de planification de l'UE (EPUE Kosovo) en ce qui concerne l'opération de gestion de crise que l'UE pourrait mener au Kosovo dans le domaine de l'État de droit et, éventuellement, dans d'autres domaines.
- Action commune 2006/304/PESC du 10 avril 2006, sur la mise en place d’une équipe de planification de l’UE (EPUE Kosovo)
- Action commune 2006/623/PESC du Conseil, du 15 septembre 2006, concernant la création d'une équipe de l'UE chargée de contribuer à la préparation de la mise en place d'une éventuelle mission civile internationale au Kosovo incluant un représentant spécial de l'Union européenne (équipe de préparation de la MCI/RSUE)
- Action commune 2006/918/PESC du Conseil, du 11 décembre 2006, modifiant et prorogeant l'action commune 2006/304/PESC sur la mise en place d'une équipe de planification de l'UE (EPUE Kosovo) en ce qui concerne l'opération de gestion de crise que l'UE pourrait mener au Kosovo dans le domaine de l'État de droit et, éventuellement, dans d'autres domaines


HISTOIRE - CHRONOLOGIE

- Aux IVe et Ve siècles, des tribus serbes depuis le Caucase arrivent en Allemagne. Début de l'histoire serbe moderne.
- Arrive une partie des serbes modernes dans les Balkans sur le règne de Justinien Ier (527-565) plus de 100 000 Serbes
- Vers 600 après J.-C. les serbes immigrent vers les Balkans, ils peuplent les régions Rascie, Bosnie, Zachlumie, Travonie, Paganie, Neretva, Dioclée.
- Formation d'un premier État serbe dans les Balkans au VIIIe siècle.
- Au IXe siècle, l'arrière-petit-fils de Višeslav, Vlastimir, fonde la 1er dynastie serbe dans les Balkans les Vlastimirović.
- 814 : Višeslav unifie les terres serbes un court moment (plus grande que celle de Stefan Uroš IV Dušan)
- Au IXe siècle, l'islam apparait en Serbie contacte des serbes et arabe
- À la moitié du IXe siècle les Serbes sont christianisés sur le règne de Mutimir
- 950 fin de la dynastie Vlastimirović.
- Xe siècle début de la dynastie de Višević/Višeslavić à Zachlumie elle prendra fin au XIIe siècle
- 1050 début de la dynastie Vojislavljević à Dioclée (Monténégro) elle prendra fin en 1120
- 1050 à 1165 début de la dynastie de Vojislavljevićs / Uroševićs / Vukanovićs Rascie

La Serbie sous la dynastie Nemanja (1166-1371)
- La Rascie est le nom médiéval d'un des États médiévaux serbes après l'arrivée au pouvoir des Nemanjic, c'est autour de cet État que s'organisera le royaume de Serbie, puis son empire (du 7ème au 14ème siècles). La Rascie, en alphabet serbe cyrillique Рашка ou en serbe latin Raška, est au Moyen Âge le centre de la Serbie médiévale. Il est nommé ainsi d'après un cours d'eau qui le traverse, la Raška. La Rascie a comme capitale la ville de Ras, située près de l'actuelle cité de Novi Pazar, elle englobait à sa création la totalité du Monténégro actuelle ainsi que l'Herzegovine, toute la côte croate jusqu'à Solin (Croatie), mais sans la ville de Raguse (Aujourd'hui Dubrovnik) qui était une ville libre qui payait tribut aux souverains serbes, pour garder son autonomie politique. (Aujourd'hui, en Serbie, on désigne par Rascie le district de Raška, qui ne correspond qu'à une petite partie de la Rascie médiévale.)
- 1166 la Serbie devient indépendante sous le règne du grand Zupan Étienne (Stefan) Nemanja (Стефан Немања, 1166-1196). Il se retira dans un monastère en 1196 sous le nom de Syméon, puis fonda avec son fils cadet Saint Sava le monastère de Hilandar sur la Sainte Montagne. L'Église orthodoxe l'a canonisé sous le nom de saint Syméon le Myroblite. (Son fils Rastko reçut de son père le titre de prince sur la région de Zahumlje, l'actuelle Herzégovine. Il refusa le pouvoir et partit au mont Athos (Grèce), où il reçut son nom monastique de Sabas.)
- XIIe siècle première mention de l'islam en Serbie comme une hérésie chrétienne
- 1217-1228 : Stefan Ier Nemanjić ( = fils de Nemanja), premier roi ("souverain") de la Serbie. En 1217, le pape Honorius fait porter par ses émissaires la couronne de Serbie et il a donné son accord au couronnement du grand Duc de Serbie (1196-) Stefan Nemanjić. Il n'était pas le premier roi serbe, car les souverains serbes de la Dioclée avait aussi le titre de roi, mais comme à présent la Dioclée était sous l'autorité du Duc de Rascie, il avait demandé le transfert de la couronne de Dioclée à tous les territoires contrôlés par sa famille. La couronne n'était plus la couronne du royaume de Dioclée, mais de Serbie. Stefan était roi, mais devait sa couronne au Pape, donc, aux latins.
- 1219 l'Église orthodoxe serbe autocéphale est fondée par saint Sava, fils de d'Étienne Nemanja. On ne connaît pas les détails exacts des négociations entre Saint Sava et le primus inter pares, le patriarche œcuménique Manuel étant en effet la seule autorité honorifique capable de donner son aval pour l'autocéphalité.
- 1230 : Belgrade fut rattachée à la Bulgarie puis, en 1232, la ville passa à la Hongrie.
- 1284 : Le premier souverain serbe à régner sur Belgrade fut Stefan Dragutin, qui avait été roi de Serbie entre 1276 et 1282. Il reçut la ville en cadeau de son beau-père le roi Ladislas IV de Hongrie.
- 1316-1319 : À la mort de Dragutin, son frère Stefan Milutin régna à son tour sur Belgrade. Mais dès 1319, les Hongrois s’emparèrent de nouveau de la ville et la détruisirent complètement. Belgrade (Nándorfehérvár) devint une forteresse qui servait de tête de pont pour les Hongrois hostiles à l’expansion de l’État serbe situé plus au sud.


Source : Wikipedia

L'Empire serbe des Dušan (1346-1389)
- X-XV. siècle : hérésie bogoumil ("Bougres") en Serbie.
- 1321-1331 règne de d'Étienne Uros III. (Detchanski). Il assure l'hégémonie serbe dans les Balkans.
- 28 juillet 1330 : bataille de Velbazhd (Kustendil, Bulgarie) met la Serbie leader des Balkans. Stefan Dušan vainc l'armée bulgare et puis l'armée byzantine.
- 1331-1346 : Les rapports entre le jeune Stefan Dušan et le vieux roi se détériorent à partir de janvier 1331. Dusan effectue alors une sorte de coup d'État dynastique et il devient roi de toutes les terres serbes.
- 1345 : l'armée serbe occupe la ville de Serrès puis toute la Chalcidique ainsi que le mont Athos (Grèce). Au vu de l'état de ruine de l'empire byzantin, Dušan décide de créer un nouvel empire chrétien orthodoxe capable de résister aux Turcs. Le Mont Athos est en accord avec Dusan et le considère déjà depuis longtemps comme le défenseur de l'orthodoxie.
- 1346-1355 : la Serbie atteint son apogée sous le règne de Stefan Uroš IV Dušan Nemanjić qui se fait couronner, à Skopje, tsar des Serbes, des Grecs, des Bulgares et des Albanais.


Source de l'image :

- 1355 : règne des Nemanjic de Thessalie qui prendra fin en 1373
- 1366 : règne des Mrnjavčević qui prendra fin en 1390
- 1370 : Le prince Lazar devient vassal de Louis Ier de Hongrie se préparant à faire face à la menace turque. Il peut ainsi aussi atteindre les côtes de la Save et du Danube grâce aux terres données par Louis Ier, la Mačva et une partie de la banovine. En Europe, Lazar était considéré comme un Prince influent et prospère, après avoir lié des rapports très proches avec les seigneurs de Serbie.
- 1371 : règne des Lazarević il prendra fin en 1427
- 1371 : La bataille de Maritza - Vukašin Mrnjavčević roi de Serbie perdit, contre les Ottomans ce qui entraîna la vassalisation de ses terres et la soumission de son fils Marko Mrnjavčević. L'empire serbe était divisé en plusieurs principautés et despotats :
* des Balšić qui contrôlaient Zeta et la côte du sud de Kotor jusqu'à Ulcij (>Monténégro),
* le Despote Vuk Branković qui contrôlait l'actuel Kosovo et le nord de la Macédoine,
* Radenović lui était le maître de la ville de Trebije, Cavtat ainsi que les terres aux alentours,
* le Duc Sandaljhranič qui contrôlait toutes les terres de la Neretva jusqu'à Konjic à l'ouest, jusqu'à Gorazde au nord et à l'est du monastère de Mileševa à Budva.
* Et enfin, Lazar qui avait le plus grand territoire qui regroupait les terres serbes du Danube au nord au sud Novo brdo(ville à 20 km à l'est de Pristina), la Drina à l'ouest jusqu'à Nis.
* On peut aussi citer le Ban Tvrtko Ier de Bosnie, qui avait autorité sur une partie des terres serbes de Rascie qui fût couronné à Mileševa (après avoir conquis à Sandaljhranic) roi de Bosnie et Serbie en 1377.


La Bosnie et la Serbie en 1371 - Source : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1e/La_serbie_du_debut_du...

- 1389 : La bataille de Kosovo Polje - Les Serbes sont défaits au Kosovo par les turcs ottomans. Peu après la bataille, la Hongrie profite de la faiblesse de la Serbie pour l'attaquer. La princesse Milica réussit à contenir les Hongrois en leur cédant quelques villes du Nord du pays.

La Serbie sous la domination turque (1389-1878)
- 1390 : Milica négocie avec le sultan Bayezid Ier, lui promettant le paiement d'un tribut ainsi que l'appui des forces serbes lors des guerres qu'il entreprendrait. En contrepartie, elle demande l'autonomie de la Serbie. Bayezid Ier accepte et épouse la plus jeune de ses filles, Olivera Lazarević.
- vers 1390 : Peu après sa prise de pouvoir, le sultan Bayezid Ier demande à tous ses vassaux et alliés, chrétiens et musulmans, de venir le retrouver à Serrès. L'empereur de Constantinople ainsi que Stefan Lazarevic (le prince 1389-1402) se rendent à son invitation. La réunion se déroule sans heurt particulier, lorsqu'à la fin, Bayezid demande sans raison que tous les souverains chrétiens soient mis à mort, un par un toutes les heures. Ce délai lui donne, selon son expression, « le temps d'établir un ordre d'exécution ». Ce temps de réflexion et la pression de ses conseillers le font finalement revenir sur sa décision. Stefan n'oubliera jamais cette humiliation. Une fois bien établi sur le trône de Serbie, il en tient compte dans sa politique à l'égard des Ottomans.
- 1396 : bataille de Nicopolis - Stefan Lazarevic (fils du prince Lazar et la princesse Milica) participe à la bataille à la demande de sa mère. Stefan et la cavalerie serbe donnent la victoire à Bayezid. Paradoxalement, le fils de Lazar qui avait donné sa vie dans la lutte contre les Turcs vient de sauver les Turcs de la plus grande armée de croisés jamais levée. La bataille de Nicopolis marque la fin de la dernière croisade.
- Après la mort de Vuk Branković (seigneur du Kosovo de Priština, Vučitrn et Zvečan et de Skopje) Stefan fut reconnu par tous les Serbes comme leur seigneur. Les Hongrois et les Turcs le reconnaissent comme le souverain de la Serbie.
- juillet 1402 : bataille d'Ankara - Les Ottomans battus par Timur Leng (Tamerlan). La bataille est un désastre pour Bayezid Ier, qui est fait prisonnier. Stefan, qui a participé à la bataille, se replie vers Constantinople avec sa petit armée. Là, il tisse des liens diplomatiques avec les Grecs.
- août 1402 : Jean VII Paléologue accorde le titre de despote de Stefan. Le titre de Stefan est, par la suite, confirmé par le successeur de Jean, Manuel II Paléologue. Stefan est maintenant libre de la pression ottomane. Il bénéficie déjà de la reconnaissance de Constantinople, mais le titre de despote le rapproche encore des Grecs. Car, pour Stefan et les autres Serbes, Constantinople, malgré sa faiblesse, est toujours respectée et le titre accordé a à leurs yeux une valeur des plus sacrées.
- 1403 : le roi de Hongrie Sigismond se rapprocha du despote serbe Stefan Lazarević qui est autorisé à faire de Belgrade la capitale du despotat. De 1403 à 1427, la ville connut une nouvelle ère de prospérité. Une citadelle y fut construite, dont il subsiste la tour du despote, encore visible dans la forteresse de Belgrade. De nombreux habitants, fuyant les Ottomans, vinrent se réfugier à Belgrade ; à cette époque, on considère que la ville comptait entre 40 000 et 50 000 habitants.
- 1427 : Stefan Lazarević est mort soudainement en 1427, laissant le trône à son neveu Đurađ Branković (-1502). Conformément aux accords passés en 1403, dut restituer Belgrade à la Hongrie. Il fit construire alors une capitale nouvelle sur le Danube aussi, Smederevo, d'où vient son surnom de "Đurađ Smederevac" en serbe latin.
- 1443-1444: Une armée est levée et placée sous le commandement de Vladislas Ier Jagellon, roi de Pologne et de Hongrie, qui choisit pour le seconder un noble hongrois, Jean Hunyadi et Đurađ Branković. L’armée se rassemble à Belgrade. Ses succès contre les forces ottomanes contraignent Mourad II à temporiser. Mais son successeur, Mehmed II, reprend l’offensive.
- 1456 : Belgrade (Nándorfehérvár) réussit à résister contre l'offensive de Mehmed II, notamment grâce à Jean Hunyadi. Pendant le siège, Pape Callixtus III a commandé cloche de midi sonné comme un appel pour que les croyants prient pour les défenseurs de la ville. Cependant, dans beaucoup d'endroits les nouvelles de la victoire sont arrivées plus tard que l'ordre, et sonner des cloches d'église à midi transformé en commémoration de la victoire. Le pape n'a pas retiré l'ordre, et les églises catholiques sonnent toujours la cloche de midi à ce jour.
- 1459 : la chute de Smederevo - annexion de la Serbie par les Ottomans
- XVe siècle une partie des serbes se convertisse à l'islam (Sandzak et de Bosnie)
- 1521 : Soliman le Magnifique mit à nouveau le siège devant Belgrade. Le 28 août, il réussit à s’emparer de la ville, qui fut rasée. Conformément à ses attentes, cette conquête lui ouvrit les portes de l’Europe centrale : il réussit à mettre le siège devant la ville de Vienne en 1529.
- 1594 : la révolte du Banat écrasée par les Turcs. Pour impressionner la population, le pacha de Belgrade ordonna que l’on fît venir les reliques de saint Sava qui reposaient au monastère de Mileševa. Elles furent brûlées en public sur le plateau de Vračar (aujourd’hui un quartier de Belgrade).
- 1688 : Après l’échec des Ottomans devant Vienne en 1688, le duc Maximilien-Emmanuel de Bavière s’empara de Belgrade. Les Turcs reprirent la ville en 1690.
- 1717 : le Prince Eugène de Savoie conquit Belgrade à nouveau. Entre 1723 et 1736, Nikola Doksat y construisit la forteresse du parc de Kalemegdan.
- 18 septembre 1739 : le traité de Belgrade : rendonnent la ville aux Turcs. La reconquête par les Turcs s’accompagna d’une importante émigration serbe : des populations nombreuses, fuyant la région de Belgrade, viennent s’installer en Autriche, en Voïvodine et en Slavonie.
- 1789 : lors de la guerre austro-turque de 1788-1791, le maréchal Ernst Gideon von Laudon s’empara à nouveau de Belgrade. Mais par le traité de Sistova (1791), Belgrade fut une nouvelle fois restituée aux Ottomans. En échange, les janissaires durent quitter le pachalik de Belgrade.
- 1804-1813 : 1er révolte serbes contre les ottomans sur Georges Petrović, dit Karageorges
- 1867 : le prince Michel III Obrenović obtient le départ définitif des Turcs de la forteresse du Kalemegdan après 346 ans de domination et Belgrade devient officiellement la capitale de la Principauté.
- 1815-1817 : 2e révolte serbe qui s'acheva par l'autonomie de la Serbie conduite par Miloš Obrenović
- 1878 : traité de Berlin - la Serbie acquit son indépendance définitive sous le règne du prince Milan IV Obrenović.
- 1882 : naissance du royaume serbe : Milan IV Obrenović devint roi de Serbie sous le nom de Milan Ier.
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L'époque des Guerres balkaniques (1912-1914)
- Première Guerre balkanique (10/1912-05/1913)
Cette guerre opposa la Ligue balkanique (la Serbie, la Bulgarie, la Grèce et le Monténégro) à l'Empire ottoman. Les armées des états des Balkans en supériorité numérique furent rapidement victorieuses. À la fin de cette guerre, issue de la Paix de Londres, la quasi-totalité des anciens territoires européens de l'Empire ottoman furent partagés entre les membres de la Ligue balkanique. Malgré ses succès, la Bulgarie fut mécontente de la répartition des gains en Macédoine, ce qui provoqua la début de la Deuxième Guerre balkanique.

- Deuxième Guerre balkanique (16/06/1913-18/07/1913)
Cette guerre opposa la Bulgarie, mécontente du partage des gains de la Première Guerre balkanique à ses anciens alliés, la Serbie et la Grèce. Les armées serbes et grecques échouèrent à repousser l'offensive bulgare. La nouvelle guerre provoqua l'entrée en guerre de la Roumanie alors en différent frontalier avec la Bulgarie. Lorsque les troupes roumaines approchèrent de la capitale Sofia, la Bulgarie demanda un armistice qui déboucha sur le Traité de Bucarest, dans lequel la Bulgarie céda la majeure partie de ses gains issus de la Première Guerre balkanique à la Serbie, à la Grèce, à la Roumanie et à l'Empire Ottoman.
- 10 août 1913 : Les alliés de la première guerre balkanique se font la guerre pour dominer la Macédoine. Le traité de paix de Bucarest partage la Macédoine entre la Bulgarie, la Grèce et la Serbie.
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Source : http://wapedia.mobi/fr/Guerres_balkaniques

Les guerres mondiales et la première Yougoslavie (1918-1941)
- 29 juillet 1914 : bombardement autrichien de Belgrade.
- 12 août 1914 : l’Autriche envahit la Serbie.
- 12 au 21 août 1914 : bataille de Jadar.
- 7 septembre 1914 : Deuxième invasion de la Serbie et la bataille de la Drina (8 au 17 septembre)
- 8 novembre 1914 : troisième invasion de la Serbie.
- 2 décembre 1914 : occupation de Belgrade par l’armée autrichienne.
- 15 décembre 1914 : libération de Belgrade par les Serbes.
- 6 octobre 1915 : offensive austro-allemande en Serbie.
- 11 octobre 1915 : invasion de la Serbie par la Bulgarie.
- 5 novembre 1915 : victoire allemande à Nish.
- fin 1915 : retraite serbe vers l’Albanie. Il ne reste plus qu’une enclave serbe dans le secteur de Monastir.


Source : http://www.euratlas.net/history/hisatlas/balkan_states/fr_194129YG.html

- 12 octobre 1918 : Les Serbes reprennent Nish.
- 1er novembre 1918 : Belgrade est finalement libérée, grâce à une armée franco-serbe commandée conjointement par le maréchal Louis Franchet d'Espèrey et le prince héritier Alexandre de Serbie.
- 1er décembre 1918 : monarchie fondée par Pierre Ier de Serbie: Royaume des Serbes, Croates et Slovènes
- 1921 : le roi Alexandre Ier juge utile de dissoudre le Parti communiste. Mais les tensions s'exacerbent (non sans influences extérieures parfois)
- 1928, un député du Parti paysan croate, Stjepan Radić, est assassiné en plein Parlement par un collègue monténégrin acquis au nationalisme serbe.
- 6 janvier 1929 : Royaume de Yougoslavie - Le roi décide de suspendre la constitution et de rebaptiser le pays « Royaume de Yougoslavie ». Il gouverne alors en monarque absolu.
- 9 octobre 1934 : Le roi Alexandre Ier de Yougoslavie est tué à Marseille lors de sa visite
- 6 avril 1941 : La Yougoslavie est occupée par les forces de l'Axe (Allemagne, Italie, Bulgarie, Hongrie). Proclamation de l'état indépendant de Croatie. Début de l'insurrection des royalistes serbes ("tchetniks") et des partisans dirigés par Josip Broz, dit Tito.


La Yougoslavie en 1974 - Source : http://www.atlas-historique.net

La République Fédérale Socialiste de Yougoslavie (1945-1992)
- 1943 : libération de Belgrade par les partisans avec l'aide de l'Armée rouge. Mise en place d'un gouvernement provisoire.
- 29 novembre 1945 : Fondation de la République fédérative populaire de Yougoslavie.
- 1946 : exécution de Draza Mihailovic, chef des tchetniks.
- 1948 : rupture avec Moscou.
- 1950 : introduction de l'autogestion, concept de base du titisme.
- 1956 : première réunion en Yougoslavie du mouvement des Non-alignés fondé par Tito, l'Indien Nehru et l'Egyptien Nasser.
- 7 avril 1963 : Le pays prit le nouveau nom officiel de République fédérative socialiste de Yougoslavie (RFSY - Socijalistička Federativna Republika Jugoslavija), qu'il garda jusqu'au 15 janvier 1992.
- 1965 : réforme économique; la planification est démantelée. Mise en place du "socialisme de marché".
- 1968 : manifestations étudiantes et ouvrières. Au Kosovo, les Albanais revendiquent un statut de république pour la province.
- 1971 : mouvement social et régionaliste en Croatie : "Printemps croate".
- 1974 : nouvelle constitution. Tito reconnaît l'autonomie du Kosovo et de la Voïvodine au sein de la Serbie.
- 1980 : mort de Tito. La Yougoslavie est gouvernée par une présidence collégiale, assurée à tour de rôle pendant un an par les représentants de chacune des six républiques fédérées (Bosnie-Herzégovine, Croatie, Macédoine, Monténégro, Serbie, Slovénie) flanquées de deux provinces autonomes (Voïvodine et Kosovo).
- 1981 : émeutes au Kosovo. Les Albanais réclament un statut de république.
- 1986 : l'Académie des sciences de Serbie publie un mémorandum qui accuse le régime de Tito d'avoir défavorisé la Serbie.
- 1987 : le scandale politico-financier d'Agrokomerc compromet de nombreux dirigeants politiques. Le président Ivan Stambolic démissionne; Slobodan Milosevic prend la tête de la Ligue des communistes serbe.
- 1988 : manifestations contre l'armée en Slovénie. Série de meetings de masse en Serbie pour soutenir les Serbes minoritaires au Kosovo.
- 1989 : émeutes et grèves au Kosovo; la Serbie abolit le statut autonome du Kosovo et de la Voïvodine. Discours nationaliste de Slobodan Milosevic à Kosovo Polje. Création d'un parti nationaliste, le HDZ, par Franjo Tudjman en Croatie. Affirmation du droit de sécession en Slovénie où le rôle dirigeant du parti est aboli.
- 1990 : fin du rôle dirigeant de la Ligue des communistes. Etat d'urgence au Kosovo. Elections libres dans les six républiques. Alija Izetbegovic en Bosnie, Franjo Tudjman en Croatie et Slobodan Milosevic en Serbie sont élus présidents
- 15 janvier 1992 : Dissolution de la RFSY

L'Etat membre de la "Petite-Yougoslavie" (1992-2006)
- 27 avril 1992 : République Fédérale Yougoslave ("Petite-Yougoslavie") formée par le Monténégro et la Serbie en alliance
- janvier 1993 : début des combats entre Croates et Musulmans en Bosnie centrale.
- février 1993 : création du Tribunal pénal international pour la Yougoslavie (TPIY) pour juger les crimes commis depuis 1991.
- juin 1993 : à Genève, Milosevic et Tudjman se prononcent pour le partage de la Bosnie en trois entités ethniques.
- mars 1994 : les accords de Washington prévoient la création d'une Fédération croato-musulmane en Bosnie.
- août 1994 : Belgrade rompt ses relations avec la République serbe de Bosnie qui refuse un plan de paix international.
- septembre 1994 : l'ONU allège les sanctions économiques imposées à la Serbie.
- mai 1995 : offensive de l'armée croate qui reprend la Slavonie aux Serbes. En juin les Serbes prennent 370 casques bleus en otage.
- août 1995 : l'armée croate reprend la Krajina et chasse 100 000 Serbes de Croatie.
- 29 août 1995 : Début des frappes aériennes de l'Otan. Les Serbes de Bosnie mandatent Slobodan Milosevic pour négocier en leur nom.
- 21 novembre 1995 : Accord de Dayton : Les Pdts bosniaque Izetbegovic, croate Tudjman et serbe Milosevic concluent, un accord de paix sur l'ex-Yougoslavie : la Croatie retrouve son intégrité territoriale et la Bosnie devient une confédération composée de la République serbe et de la Fédération croato-musulmane.
- décembre 1995 : déploiement de l'Ifor (Implementation Force) qui succède à la Forpronu et doit veiller à l'application de l'accord de Dayton.
- février 1996 : apparition de l'Armée de libération du Kosovo (UCK) qui revendique des attentats à la bombe.
- septembre 1996 : les partis nationalistes remportent les élections législatives en Bosnie.
- novembre-décembre 1996 : l'annulation des élections municipales par le pouvoir dans plusieurs grandes villes de Serbie remportées par l'opposition déclenche une série de grandes manifestations.

Le conflit (1998-) et la guerre de 1999 au Kosovo
- mars 1998 : Elections présidentielle et législatives clandestines organisées par les Albanais du Kosovo. Ibrahim Rugova est plébiscité. Au printemps l'offensive de l'UCK qui prend le contrôle d'un tiers du territoire.
- mai 1998 : le Groupe de Contact (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie) décide, à l'exception de la Russie, un embargo sur les investissements contre Belgrade.
- juillet-août 1998 :contre-offensive serbe au Kosovo.
- octobre 1998 : L'émissaire américain Richard Holbrooke parvient à un accord avec Milosevic sur le déploiement d'une mission de vérification de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) au Kosovo. 2000 "vérificateurs" devront être sur le terrain le 15 janvier 1999. L'Otan renonce à l'usage de la force après un retrait des forces serbes.
- décembre 1998 : les Serbes déclenchent une offensive contre un bastion de l'UCK.
- janvier 1999 : l'UCK prend en otage huit soldats serbes qui sont relâchés cinq jours plus tard grâce à la médiation de l'OSCE. 45 Albanais sont massacrés à Racak.
- février 1999 : le groupe de contact réunit Serbes et Albanais à Rambouillet, dans la région parisienne, pour négocier un accord intérimaire sur une autonomie substantielle. Echec des négociations. L'UCK refuse de se satisfaire de l'autonomie proposée pour la province, et les Serbes rejettent le déploiement de soldats de l'OTAN dans la province.
- mars 1999 : reprise des négociations à Paris. Les Kosovars signent l'accord; les Serbes le rejettent. Les 1400 "vérificateurs" de l'OSCE et les ONG présentes au Kosovo quittent la province.
- 23 mars 1999 : Début des bombardements aériens sur la Yougoslavie dans le cadre de l'opération «Force alliée» de l'OTAN. Les exactions commises par les forces serbes entraînent l'exode de centaines de milliers d'Albanais.
(voir la chronologie de la Guerre du Kosovo)
- mai 1999 : Slobodan Milosevic est inculpé par le TPIY pour les crimes commis en ex-yougoslavie.
- 9 juin 1999 : Belgrade signe à Kumanovo (Macédoine) l'accord sur le retrait des forces serbes du Kosovo. Le lendemain, l'Otan annonce l'arrêt des frappes aériennes.
- 12 juin 1999 : début du déploiement au Kosovo de la Force de paix dirigée par l'Otan, la KFor. Retrait des 41 000 soldats et policiers yougoslaves. Profitant du vide d'autorité, L'UCK impose son pouvoir politique.

L'époque de Vojislav Koštunica (2000-2008)
- février 2000 : des affrontements éclatent dans la ville de Mitrovica entre les communautés albanaise et serbe. Multiplication d'incidents dans la vallée de Presevo au sud de la Serbie, où vivent 75 000 Albanais. Apparition d'un mouvement de guérilla albanais, baptisé UCPMB, du nom de trois villes de la zone : Presevo, Medvedja et Bujanovac.
- juillet 2000 : le Parlement fédéral amende la constitution afin de permettre à Slobodan Milosevic de se représenter aux élections.
- septembre 2000 : Vojislav Kostunica, candidat de l'opposition, remporte le premier tour de l'élection présidentielle yougoslave avec 48,2% des voix contre 40,2% à Milosevic. La commission électorale convoque un second tour pour le 8 octobre.
- 5 octobre 2000 : l'opposition refuse le second tour et appelle à la désobéissance civile. Des manifestations monstres aboutissent, la chute de Slobodan Milosevic.
- 7 octobre 2000 - 7 mars 2003 : Vojislav Koštunica président de la République fédérale de Yougoslavie.
- 15 novembre 2000 : La RFY pose sa candidature au Conseil de l'Europe.
- 25 janvier 2001 : Zoran Đinđić (DS, sociale-démocrate) devient Premier ministre. Il est reçu favorablement par les puissances occidentales. Ses rencontres avec les dirigeants George W. Bush, Tony Blair, Jacques Chirac et autres donnèrent de fortes indications sur le soutien qu'ils donnaient à sa politique. Đinđić était en désaccord permanent avec son ancien allié Vojislav Koštunica, qui était son principal rival en Serbie. Sa proximité avec le président monténégrin Milo Đukanović s'était aussi effacée depuis que celui-ci avait affiché ses ambitions d'indépendance de son État. Il a joué un rôle clé dans le transfert de Milošević au TPIY à La Haye.
- 4 février 2003 : la République fédérale de Yougoslavie cesse d'exister; elle est remplacée par la Communauté d'Etats Serbie-et-Montenegro.
- mars 2003 : l'assassinat du Premier ministre, Zoran Đinđić
- 3 avril 2003 : La Communauté d'Etats Serbie-et-Monténégro est admise au Conseil de l'Europe.
- 18 mars 2003 - 3 mars 2004 : Zoran Živković, Premier ministre
- 3 mars 2004 : Koštunica devient président du gouvernement serbe.
- 11 juillet 2004 : Boris Tadic ( Parti démocratique - DS) est devancé par Nikolic au premier tour de la présidentielle mais est élu au second avec 53% des voix. En trois ans et demi de mandat, Tadic a déçu les attentes des Occidentaux mais aussi de ses sympathisants. À sa décharge, ses partisans avancent son obligation de cohabiter avec le Premier ministre Vojislav Kostunica, nationaliste modéré, et de redoubler de garanties sur son patriotisme alors que le Kosovo marche vers l'indépendance avec le soutien des États-Unis et de la quasi-totalité des États membres de l'UE.
- 1er avril 2006 : L'UE donne 1 mois supplémentaire à la Serbie pour arrêter le Gal Mladic et le présenter au TPIY, sous peine d'une suspension des négociations d'entrée dans l'UE.
- 30 novembre 2006 : Le TPIY condamne Galic, commandant des forces serbes bosniaques pendant le siège de Sarajevo, à la prison à vie.
- 5 juin 2006 : Indépendance de Monténégro : Dissolution de la Serbie-et-Monténégro.
- décembre 2006 : PpP avec l'OTAN
- 2 février 2007 : Le plan de l'émissaire de l'ONU, Martti Ahtisaari prévoit également, au nom de la multiethnicité d'accorder aux quelque 100.000 Serbes restés au Kosovo, une large autonomie avec la possibilité de gérer leurs municipalités y compris en ce qui concerne la justice et la police.
- 26 février 2007 : Un arrêt de la CIJ confirme qu'un génocide a eu lieu à Srebrenica en Bosnie-Herzégovine en 7 1995, comme l'avait jugé le TPIY mais exonère l'Etat serbe de sa responsabilité.
- 6 septembre 2007 : Boris Tadic, Milorad Dodik et Vojislav Koštunica signent un accord entre la Serbie et la République serbe de Bosnie, instituant un Conseil de coopération entre les deux pays.
- 11 janvier 2008 : 11 janvier 2008, Tadić a annoncé un plan de modernisation de l'Armée de Serbie, avec un déblocage de crédits à hauteur de 7,5 milliards de RSD.
- 3 février 2008 : Le chef de l'État sortant, le pro-occidental Boris Tadic, a été réélu avec 51% des voix à la présidence serbe face à son rival nationaliste Tomislav Nikolic qui défendait un rapprochement avec Moscou.
- 17 février 2008 : Proclamation unilatérale de l'indépendance du Kosovo : Divergences entre pro-européens et nationalistes sur les relations avec l'UE. Le Premier ministre nationaliste, Vojislav Kostunica, romp son alliance avec les pro-européens restés favorables au rapprochement avec l'UE malgré le soutien de Bruxelles à l'indépendance du Kosovo, même s'ils y sont eux aussi opposés.
- 8 mars 2008 : Koštunica annonce la démission de son gouvernement suite à la crise gouvernementale provoquée par la proclamation de l'indépendance du Kosovo.


États reconnaissant l'indépendance du Kosovo - Source : http://www.atlas-historique.net

La Serbie sur la voie de l'intégration européenne (2008-)
Le gouvernement de Miro Cvetković (2008-)
- 27 juin 2008 : Mirko Cvetković a été nommé président du Gouvernement de la République de Serbie par le président de la République, Boris Tadić. Le Parlement serbe a approuvé lundi 7 juillet le nouveau gouvernement regroupant le Parti démocratique (DS) pro-occidental du président Boris Tadic et le Parti socialiste de Serbie (SPS), formation de Slobodan Milosevic. Le gouvernement a reçu le soutien de 127 des 250 députés du Parlement. "L'appartenance à l'Union européenne est au cœur des intérêts de la République de Serbie et de ses citoyens", a affirmé devant les députés le Premier ministre serbe.
- 2011 : L'IPAP (Plan d'action individuelle pour le Partenariat) de la Serbie est approuvé par l'OTAN.


PERSONNAGES CLES

Slobodan Milošević (1941-2006)
Il est le fils de Svetozar Milošević, un prêtre orthodoxe monténégrin, et d'une enseignante. Il fut président de la Serbie de mai 1989 à octobre 2000 et de la République fédérale de Yougoslavie de juillet 1997 à octobre 2000. Durant ces périodes eurent lieu les guerres de Yougoslavie, qui mirent fin à la République fédérative socialiste de Yougoslavie.
Il rejoint dès 1959 la Ligue des communistes de Yougoslavie. En 1964, il termine ses études de droit à la Faculté de droit de l'Université de Belgrade, et travaille d'abord dans l'industrie (compagnie publique de gaz Technogaz), puis dans la finance où il exerce jusqu'en 1983 la fonction de directeur de la Beogradska banka (Beobanka, Banque de Belgrade).
Il devient en 1984 chef de la section de Belgrade au Parti communiste. Sa carrière politique de premier plan commence en 1986, quand il remplace Ivan Stambolić à la tête du Praesidium du Comité central de la Ligue des communistes de Serbie. Il est réélu en 1988. En mai 1989, il est élu président de Serbie et avance ses idées prônant un nationalisme ethnique. Il met au pas le Kosovo et annule toutes les mesures autonomistes prises précédemment. Le communisme étant en déliquescence dans tous les pays de l'Europe de l'Est, il transforme en 1989 le Parti communiste en Parti socialiste. Il préside également au changement de constitution qui donne au président un pouvoir accru. Dans l'opposition, certaines voix commencent à s'élever contre la menace nationaliste (Cercle de Belgrade), mais le 20 décembre 1992, il est réélu à la présidence, cette fois au suffrage universel direct.
Le 25 juin 1991, la Croatie et la Slovénie, "États indépendants et souverains" aux termes de la Constitution yougoslave titiste du 21 février 1974, déclarent ne plus adhérer à la République fédérative socialiste de Yougoslavie. Milošević entreprend alors de modifier par la force les frontières de la Croatie et de la Bosnie-Herzégovine, sous prétexte des minorités serbes immigrées à partir du XVe siècle en Croatie et en Bosnie et non assimilées.
Milošević lance donc deux guerres successives : la première à l'été de 1991 contre l'État de Croatie, la deuxième en mars 1992 contre l'État de Bosnie-Herzégovine derrière le prétexte d'une « insurrection locale » des Serbes contre le gouvernement légal. La guerre en Bosnie culmine au massacre de Srebrenica en juillet 1995, perpétré par des forces serbes contre des Bosniaques et qui précipitera l'intervention de l'OTAN. Après les accords de Dayton, la population de Serbie lui demande des comptes et vote contre lui : son parti perd les élections municipales de novembre 1996, et l'opposition devra manifester jour et nuit jusqu'en février 1997 pour qu'il finisse par reconnaître les vrais résultats. En juillet 1997, Milošević est néanmoins élu à la présidence de la "République fédérale de Yougoslavie" (RFY).
Les massacres serbes au Kosovo qui, sous couleur de contre-insurrection, ont fait 2 000 morts civils et 300 000 réfugiés, finissent par convaincre les dirigeants occidentaux, au bout de huit années de ses violences, que l'action militaire contre Milošević est nécessaire. Le 24 mars 1999, l'OTAN ordonne, contre l'opposition de la Russie au conseil de sécurité de l'ONU, des frappes aériennes contre la RFY. Ces frappes forcent Milošević à signer les accords de Kumanovo du 10 juin 1999, où il s'engage à retirer ses troupes. Puis il était accusé auprès du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide. Il est mort pendant la cinquième année de son procès d'un infarctus du myocarde et a été inhumé le 18 mars 2006 à Požarevac en Serbie.

Vojislav Koštunica (1944-)
Parti démocratique de Serbie (DSS - Demokratska Stranka Srbije) - conservateur
Président (6 octobre 2000 – 7 mars 2003) puis Premier ministre (3 mars 2004 – 5 juin 2006 et 5 juin 2006 – 7 juillet 2008) de la Yougoslavie, avocat de droit constitutionnel. Né en mars 24, 1944, à Belgrade, en Yougoslavie. Il est diplômé de l'Ecole de Belgrade droit de l'Université en 1966. Il a ensuite travaillé en tant que conférencier à la même université. Mais il avait été congédié en 1974 pour défendre la critique un autre professeur de modifications de la Constitution yougoslave, faite par Josep Broz Tito. (Lorsque le successeur de Tito, les nationalistes serbes de Slobodan Milosevic, a offert de réembaucher ces intellectuels ont tiré pour de telles infractions sous Tito, Kostunica aurait été la seule personne qui a refusé.)
Un érudit libéral et avocat de droit constitutionnel né dans une tradition d'opposition régime communiste, M. Kostunica a été un membre d'un comité pour défendre la liberté d'expression dans le début des années 1980. En 1989, il a aidé à fonder la Parti démocrate du pays avec Zoran Djindjic, un autre leader de l'opposition. Ce parti s'est scindé en 1992 et Kostunica a formé son propre parti démocratique de Serbie. Pendant le conflit amer qui a fait rage dans toute l'ex-Yougoslavie durant les années 1990, M. Kostunica a condamné le nettoyage ethnique perpétré par Milosevic, qui a ensuite été inculpé de crimes de guerre en Bosnie.
En été 2000, Milosevic a involontairement mis en mouvement la chaîne d'événements qui conduirait à sa perte - et la hausse de Kostunica au pouvoir - en appelant à une élection présidentielle six mois après la fin de son mandat. L'opposition démocratique de Milosevic était une coalition de 18 partis, y compris la Parti démocratique de Serbie de Kostunica.
Après être demandé par la coalition pour être leur candidat, M. Kostunica a surmonté le scepticisme précoce et a commencé une campagne active, voyageant à travers la Serbie (le siège incontestable de pouvoir en Yougoslavie) pour serrer la main et se présenter pour le pays.
La stratégie de Milosevic a retournée contre lui-même, il a perdu l'élection contre Kostunica par un score réputé de 52,4 % à 38 %. Même si les dirigeants des nations démocratiques du monde entier se réjouissait, Milosevic ne serait pas accepter les résultats tels que déclarés par l'opposition, et a appelé à une élection de ruissellement. Kostunica déterminé ont refusé d'y participer, et a appelé ses partisans à s'engager dans la désobéissance civile nationale. Ils se sont mis aux grèves des usines et des ouvriers agricoles et culminant le 5 Octobre à Belgrade, où des centaines de milliers de Serbes ont pris d'assaut le bâtiment parlementaire national.
Nationaliste il était un farouche opposant de l'indépendance du Kosovo. ("La Serbie et moi-même n'accepterons jamais l'indépendance du Kosovo"). Il a marqué le 24 mars 2008, le neuvième anniversaire du déclenchement des bombardements de l'Otan en reprochant à l'Occident d'avoir démembré la Serbie sous le prétexte d'une intervention humanitaire. "Aujourd'hui, il est plus que limpide que la cruelle destruction de la Serbie sous les bombardements de l'Otan n'avait qu'un seul objectif: transformer la province du Kosovo en premier Etat de l'Otan au monde. (...) La construction illégale de l'immense base militaire américaine Bondsteel (au Kosovo), de même que l'alinéa 11 du plan Ahtisaari - qui fait de l'Otan l'autorité suprême au Kosovo - révèlent la véritable raison pour laquelle la Serbie a été stupidement dévastée et un Etat de l'Otan illégalement proclamé".

Borislav Tadic (1958-)
Chef du Parti démocratique (DS Демократска странка / Demokratska stranka) - sociale-démocrate
Il est né à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine, région alors intégrée à la République fédérale socialiste de Yougoslavie. Ses grands-parents avaient été tués par les Oustachis lors de la Seconde Guerre mondiale. Son père, Ljubomir Tadić, était un philosophe, né au Monténégro et qui devient, par la suite, membre de l'Académie serbe des sciences et des arts. Peu avant la naissance de leur fils Boris, le couple Tadić s'installa à Paris, puis, trois ans plus tard à Belgrade. Enfant, Boris Tadić était considéré comme un rebelle. On rapporte notamment qu'il fit une fugue pour devenir membre d'une troupe de forains.
Il suivit les cours de l'université de Belgrade, dont il sortit avec un diplôme en psychologie sociale. Après ses études il exerça divers métiers ; il fut journaliste, psychologue militaire et aussi professeur de psychologie au Premier lycée de Belgrade. Jusqu'en 2003, il enseigna également la communication politique à la Faculté d'art dramatique de l'Université de Belgrade. L'engagement politique de Tadić lui fit rejoindre le Parti démocratique. En 1998, il créa le Centre pour les compétences modernes (Centar modernih veština, CMV), une Organisation non-gouvernementale qui se donna comme but de favoriser l'éducation politique et civique du pays, ainsi que de développer la culture et le dialogue politiques.
En 2000, le Parti démocratique de Tadić participa à l'Opposition démocratique de Serbie et, dans ce cadre, joua un rôle de premier plan dans la Révolution des bulldozers qui força Slobodan Milošević à quitter le pouvoir. La même année, Tadić devint ministre des Télécommunications dans le gouvernement de la République fédérale de Yougoslavie ; le 17 mars 2003, il devint ministre de la Défense du Conseil des ministres de Serbie-et-Monténégro. Député du Parti démocratique au Sénat fédéral, il fut également vice-présicent du Parlement de Yougoslavie. En 2004, après l'assassinat de Zoran Đinđić, il prit la tête du Parti démocratique.
Pro-européen, il est devenu en juillet 2004 le premier président non communiste de la Serbie depuis la IIè guerre mondiale après avoir succédé, à la tête du DS, à Zoran Djindjic, le Premier ministre réformateur assassiné en 2003. Il entend favoriser l'intégration de la Serbie à l'Union européenne. Son parti a doublé le nombre de ses députés au parlement et revendique le poste de Premier ministre.

Tomislav Nikolic (1952 -)
leader du Parti radical serbe (SRS - Srpska Napredna stranka)
Il est fidèle aux idées de Vojislav Seselj, le président du SRS qui attend son procès pour crimes de guerre au Tribunal pénal international (TPI) de La Haye. Son parti a une nouvelle fois remporté individuellement les élections avec 28,5 % des voix, mais sans être en mesure de former le gouvernement. Eurosceptique, Tomislav Nikolic est apprécié des couches défavorisées de la population, les plus touchées par la transition économique depuis la chute en 2000 du défunt Slobodan Milosevic. Candidat malheureux à la présidentielle de 2004 et de 2008, remportée par Boris Tadic, il est opposé à toute coopération avec le TPI qu'il accuse d'être une institution anti-serbe.

Josip Broz Tito (Јосип Броз Тито, 1892-1980)
leader du
Josip Broz est né le 7 mai 1892 à Kumrovec, dans le Zagorje, en Croatie, dans ce qui était alors l'Autriche-Hongrie. Il est le 7e enfant de la famille de Franjo et Marija Broz. Son père, Franjo Broz, était croate alors que sa mère, née Marija Javeršek, était slovène. Sensibilisé au mouvement ouvrier, il célèbre la fête du Travail pour la première fois. En 1910, il rejoint le syndicat des ouvriers de la métallurgie et, en même temps, le parti social-démocrate de Croatie et de Slavonie. Entre 1911 et 1913, il travaille de courtes périodes à Kamnik (Slovénie), Cenkovo (Bohême), Munich et Mannheim (Allemagne) où il est employé par le constructeur automobile Benz. Il se rend ensuite à Wiener Neustadt (Autriche), où il travaille pour Daimler en tant que pilote d'essais. Il y apprend aussi à parler couramment allemand.
Fin 1913, Broz est mobilisé et sert dans l'armée de l'Autriche-Hongrie. En mai 1914, il remporte la médaille d'argent d'un concours d'escrime au sein de l'armée austro-hongroise à Budapest. Il est envoyé à Ruma (Voïvodine). Arrêté pour propagande anti-guerre, il est emprisonné à la forteresse de Petrovaradin près de Novi Sad. En 1915, il est envoyé en Galicie, sur le front de l'est, combattre contre la Russie. En Bucovine, il est gravement blessé par un éclat d'obus. En avril, le bataillon entier est fait prisonnier par les Russes.
Après avoir passé plusieurs mois à l'hôpital, Broz est envoyé dans un camp en Oural fin 1916. En avril 1917, il est arrêté pour avoir organisé des manifestations de prisonniers de guerre. Il s'évade et rejoint les manifestations de Pétrograd (Saint-Pétersbourg) des 16 et 17 juillet 1917. Il projette de fuir en Finlande pour échapper à la police mais est arrêté et enfermé à la forteresse Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg pendant trois semaines. Après avoir été transféré à Kungur (kraï de Perm), il s'échappe d'un train. En novembre, il s'engage dans l'Armée rouge à Omsk (Sibérie). En 1918, il s'inscrit au Parti communiste russe. En 1920, il devient membre du Parti communiste de Yougoslavie.
Il devient agent clandestin du parti dans son pays natal (entre 1923 et 1928), activités qui lui valurent d'être emprisonné pendant 5 ans (entre 1928 et 1934).

En 1935, il travailla un an dans la section Balkans du Komintern et est élève à l'École internationale Lénine. Il était membre du Parti communiste soviétique et du NKVD, la police secrète soviétique, ancêtre du KGB. En 1936, le Komintern envoie le camarade Walter (pseudonyme de Tito) en Yougoslavie pour purger le parti. En 1937, Staline fait exécuter le secrétaire général du parti communiste de Yougoslavie, Milan Gorkić (en), à Moscou. Tito est nommé par Staline secrétaire général du parti communiste de Yougoslavie, toujours hors-la-loi. Selon l'historien Jean-Jacques Marie (Staline, Fayard, 2001), il fut également question à Moscou de liquider Tito, mais Staline s'y opposa et le laissa repartir d'URSS, non sans avoir fait fusiller son épouse. Pendant cette période, Tito suit la politique du Komintern et soutient Staline, critiquant les démocraties occidentales, l'Italie fasciste et l'Allemagne nazie. Au moment de la guerre d'Espagne, il participe au recrutement et à l'organisation du Bataillon Dimitrov, unité balkanique des Brigades internationales.
Josip Broz adopta le nom de Tito en 1934 alors qu'il était membre du bureau politique du parti, alors à Vienne en Autriche. (Une explication populaire mais non avérée dit que le nom vient de la concaténation de deux mots croates ou bosniens ti (c'est-à-dire toi) et to (c'est-à-dire ça). Il aurait utilisé ces mots pour donner des ordres en pointant une personne puis une tâche à accomplir. Tito est aussi un ancien nom croate correspondant à Titus. Le biographe de Tito, Vladimir Dedijer, affirmait que son nom viendrait de l'auteur croate Tituš Brezovački.)
Après l'invasion de la Yougoslavie par les forces armées allemandes en avril 1941, les communistes sont parmi les premiers à organiser un mouvement de résistance. Le 10 avril, le bureau politique du Parti communiste de Yougoslavie se réunit à Zagreb et décide de commencer la résistance, nommant Tito chef du comité militaire. Contrairement à ses rivaux royalistes, Tito se révèle être un redoutable leader politique et militaire.(...)
Sous la monarchie, cinq de ces entités avaient été considérées comme appartenant à la Serbie. Les Serbes représentaient plus d’un tiers de la population de la Yougoslavie. Avec Tito, la Serbie ne représentait plus qu’un huitième de la Yougoslavie car elle était mise à égalité avec les autres composantes, ce qui était évidemment très mal ressenti par les Serbes, qui ne pouvaient supporter de se trouver comparés à des Musulmans ou à des Croates. En un mot, le titisme enfermait les nationalismes sous une chape de plomb.



CLIVAGES, CONFLITS INTERNES



ARMEE DE LA SERBIE

Parti démocratique :

régime politique : type démocratie parlementaire monocamérale

RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :

Résolution 1244 (1999) : Kosovo (RFY)
Résolution 1203 (1998) : Kosovo (RFY)
Résolution 1199 (1998) : Kosovo (RFY)
Résolution 1074 (1996) : Ex-Yougoslavie
Résolution 1022 (1995) : Ex-Yougoslavie (suspension indéfinie des sanctions contre R.F. de Yougoslavie à condition qu'elle signe Accord de Dayton)
Résolution 1021 (1995) : Ex-Yougoslavie (mécanisme selon lequel embargo sur armes cessera en ex-Yougoslavie)
Résolution 1019 (1995) : Ex-Yougoslavie (condamnation violations droit humanitaire et droits de l'homme en ex-Yougoslavie)

Résolution 970 (1995) : Bosnie-Herzégovine (Reconduction 100 jours suspension sanctions contre R.F. de Yougoslavie)
Résolution 967 (1994) : Yougoslavie (autorisation exportation sérum antidiphtérique)
Résolution 871 (1993) : Ex-Yougoslavie (4 octobre)
Résolution 870 (1993) : Ex-Yougoslavie (1 octobre)
Résolution 869 (1993) : Ex-Yougoslavie (30 septembre)

Résolution 855 (1993) : République fédérative de Yougoslavie (9 août)

Résolution 843 (1993) : Ex-Yougoslavie (18 juin)

Résolution 821 (1993) : Federal Republic of Yugoslavia (28 avril)
Résolution 777 (1992) : République fédérale de Yougoslavie (19 septembre)

Résolution 771 (1992) : Ex-Yougoslavie (13 août)
Résolution 769 (1992) : Ex-Yougoslavie (7 août)

Résolution 760 (1992) : République fédérale de Yougoslavie (18 juin)
Résolution 749 (1992) : République fédérale de Yougoslavie (7 avril)
Résolution 743 (1992) : République fédérale de Yougoslavie (21 février)
Résolution 740 (1992) : République fédérale de Yougoslavie (7 février)
Résolution 727 (1992) : République fédérale de Yougoslavie (8 janvier)
Résolution 724 (1991) : République fédérale socialiste de Yougoslavie (15 décembre)
Résolution 721 (1991) : République fédérale socialiste de Yougoslavie (27 novembre)
Résolution 713 (1991) : République fédérale socialiste de Yougoslavie (25 septembre)

Sources :
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/chronologie-de-la-yougosla...
http://www.beograd.rs/
http://tempsreel.nouvelobs.com
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dernière mise à jour : 21/07/2012