FMC Technologies Inc. et Technip ont signé aujourd’hui un accord afin de former une alliance exclusive et créer ainsi Forsys Subsea, co-entreprise détenue à 50/50, soit à parts égales, qui réunira des compétences et des ressources issues de deux leaders du subsea. Cette alliance vise notamment à redéfinir la façon dont les champs sous-marins sont conçus, réalisés et maintenus en condition.
La marée du siècle, la vraie, celle qui se vante d'un coefficient de 119, ne touchera les côtes bretonnes que ce samedi, en fin d'après-midi. Mais, déjà, les grandes marées offrent aux pêcheurs et aux badauds une vision assez rare de la Bretagne. Voici un premier tour de la région dans ce mur d'images qui sera actualisé tout au long du week-end. Si vous voulez qu'une de vos photos s'y glisse, envoyez un mail à grandemaree@scribblelive.com > Dernières infos sur les grandes marées
L’alliance HAROPA s’est rendue au Sénégal les 11 et 12 mars afin de présenter à la communauté portuaire dakaroise les offres de transport et solutions logistiques proposées par les ports de l’axe Seine.
Parti lundi pour sa première campagne d’essais en mer, le second bâtiment de projection et de commandement réalisé pour le compte de la Russie doit rentrer ce vendredi à Saint-Nazaire. Le Sevastopol (Sébastopol) réalisera d’autres sorties dans les prochaines semaines.
Le Sevastopol à son appareillage lundi (© MER ET MARINE)
Le bâtiment hydrographique Laplace a quitté Brest le 17 mars 2015 pour une mission qui va le conduire à Cotonou (Bénin) et à Lomé (Togo). Son retour à Brest est programmé le 22 juin, soit après 98 jours de mission (57 jours sur zone hors transit). Il s'agira de la mission ZMAtO 2015.
Th. Lamidel, auteur du blog "Le fauteuil de Colbert", blog de stratégie navale (et membre d'EchoRadar), vient de publier une fiche de lecture d’Alliances et mésalliances dans le cyberespace. Utile car décrivant bien l'articulation du livre, elle ouvre sur une question finale intéressante, posée par un stratégiste naval qui s'intéresse aux "Global commons" ou "espaces d'intérêt commun". L'analogie du cyberespace comme "océan" tient-elle vraiment ? Je la reproduis ci-dessous.
C'est avec un grand plaisir que j'ai pu lire le dernier ouvrage d'Olivier Kempf - Alliances et mésalliances dans le Cyberespace (2014, Economica) pour plusieurs raisons.
La première est que ce nouvel opus s'inscrit dans une continuité. L'auteur est directeur de la collection cyberstratégie aux éditions Economica. Qui plus est, entre la deuxième édition de son Introduction à la Cyberstratégie (2015, Economica - avec, notamment, un ajout sur la question de la géographie politique, la géopolitique et la géostratégie dans le cyberespace) et sa participation comme co-auteur au livre de Quentin Michaud (Edward Snowden - Une rupture stratégique, 2014, Economica). Ou encore, avec sa participation aux ouvrages collectifs dont il assurait la direction (Le Cyberespace - Nouveau domaine de la pensée stratégique (2013, Economica) et Penser les réseaux - Une approche stratégique (2014, L'Harmattan). Alors, nous ne pouvons qu'espérer à l'avenir un travail de systématisation de toutes ces approches exploratoires qui se complètent par de nombreux articles dans plusieurs revues (la Revue Défense nationale, Hérodote, etc.).
Deuxièmement, si l'objet central du livre se construit autour de la question des alliances dans le cyberespace, il s'accompagne d'une capacité à englober la question. Bien des annexes au propos central offrent autant de réflexions pour autant de milieux différents du cinquième.
Plongeons dans le cœur du sujet. Une des parties qui pourra grandement intéresser le lecteur est la théorie des alliances (II-Théorie des alliances). Source d'inspiration pour tous les milieux, ce qui en fait son grand intérêt. Nous pouvons en retenir, entre autres exemples, que les alliances se fondent pour partie sur un rapport de forces entre partenaires. Aussi, les alliances observées depuis les premières années du XXe siècle (début de la mondialisation selon une approche stratégique pour l'auteur) peuvent devenir permanente (à l'instar de l'OTAN, du défunt Pacte de Varsovie ou la question du réseau Echelon et ses évolutions). Mais elles peuvent encore et toujours être des alliances de circonstances.
Les première (I. Complexité stratégique et cyberconflictualité) et troisième parties (III. Conditions stratégiques du cyberespace) se complètent à merveille. Elles permettent d'entrer dans la seconde moitié du sujet : la conflictualité dans le cyberespace. Cette troisième partie est une trop brève synthèse d'Introduction à la Cyberstratégie. Nous ne pouvons qu'inviter le lecteur à s'y reporter. Tout comme la lecture d'Attention : Cyber - Vers le combat cyberélectronique de A. Bonnemaison et St. Dossé permettra d'appréhender les angles tactiques et opératifs dans le cyberespace.
La quatrième partie (IV. Le difficile calcul stratégique dans le cyberespace) aborde les conditions de l'action stratégique dans sphère cyber. L'opacité permise par ce milieu, notamment par l'existence du tiers, permet le retour à l'offensive stratégique. "Il n'y a plus de régime suffisamment totalisant pour forcer à la schématisation de l'ami et de l'ennemi." (p. 60). Nous pourrions oser la comparaison avec les XVIIe et XVIIIe siècle quand la chambre noire espionnait toute l'Europe depuis la France. Plus en phase avec notre temps, nous retrouvons là une description des causes et conséquences faisant, selon l'auteur, que les faiblesses se partagent, non les forces.
Ces prérequis stimulants passés, le lecteur s'avance, bien armé, pour la lecture des parties consacrées aux alliances et mésalliances dans le cyberespace. Les parties V à XI tentent d'embrasser la question. Nous passons alors en revue les objectifs de l'alliance dans le cinquième milieu (V), les cas de l'Alliance Atlantique (VI) et de l'Union européenne (VII). Surtout, l'auteur explique les raisons du peu de succès des alliances multilatérales (VIII). Ce qui montre bien toute la pertinence des réflexions sur le pourquoi du comment l'action stratégique dans le cyberespace demeure l'apanage d'une poignée d’États et ne se partage pas, ou très difficilement.
Aussi, nous apprécions le traitement de l'évolution du réseau Echelon au programme PRISM. Un passage qui mériterait un développement tout entier (voir à ce sujet les réflexions de Bonnemaison et Dossé qualifiant cette alliance de traité de Tordessillas dans le cyberespace).
Les parties IX et X invitent à une nouvelle marche en avant grâce à une description systématique des alliances étatiques bilatérales (IX) et des alliances composites (X). L'auteur le souligne : si nous avons peu d'exemples d'alliances multilatérales, nous avons par contre de nombreuses alliances étatiques bilatérales supposées. En effet, les deux acteurs s'entendent pour tenir secrète leur coopération affirme l'auteur. Ce qui renvoie à la question de la diplomatie secrète rejetée avec force lors de la négociation du traité de Versailles (1919) par la diplomatie américaine. Et offre une nouvelle prise à la comparaison avec les autres actions clandestines ou spéciales, dont les opérations sous-marines.
La partie X appréhende les alliances composites dont surtout les actions réciproques entre États et entreprises. Quelque part, nous touchons là aux rouages les plus sensibles de l’État. L'auteur rappelait avec pertinence en première partie que la défense est la première mission de l’État. L'avant dernière partie du livre se propose d'aborder le refus d'alliance. Surtout, ce qui retient mon attention est la question de l'alliance universelle. Le lecteur est invité à partager les réflexions de l'auteur sur la question d'une alliance universelle. Nous n'avons pas, encore, de volonté interétatiques fortes de réguler le cyberespace comme ont pu l'être les mers et océans avec la convention de 1982.
La toute dernière partie de l'ouvrage - "De la souveraineté dans le cyberespace" - semble être la conséquence logique de toute la thèse avancée. Les réflexions portent loin, grâce à toutes les fondations précédentes, sur la capacité, ou non, d'un État à être finalement indépendant des États-Unis dans le cyberespace. Là, nous touchons à un point sensible entre ce qu'est le cyberespace et ce qui le distingue d'autres espaces. En particulier, nous aurions peut-être une rupture avec l'analogie maritime, souvent usitée pour aborder le cyberespace.
Th. Lamidel
La préfecture maritime de la Méditerranée publie sur son site Internet le bilan annuel du CROSS (centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) Méditerranée. Ce bilan fait ressortir une activité très soutenue avec de nombreux chiffres sur les opérations de recherche et de sauvetage ainsi que sur la mission de surveillance de la navigation qui incombe au CROSS. Il invite surtout à réfléchir sur les grands principes de la prévention des accidents en mer rappelés notamment à l’occasion des campagnes de sécurité qui précèdent la saison estivale.
La Vigie, lettre d'analyse stratégique publiée par Jean Dufourcq et Olivier Kempf et paraissant tous les deux mercredis, vous propose son douzième numéro.
Vous trouverez dans ce numéro daté du 18 mars 2015 un texte sur Armées, budget, Europe, un autre sur Renforcer la France, une Lorgnette sur Soutex (soutien des exportations). Les entames des articles sont lisibles ci-dessous. Les conditions d'abonnement sont en fin de message. Si vous êtes déjà abonné à La Vigie, vous pouvez accéder directement au numéro 12 en vous rendant sur cette page.
Vous pouvez lire également le billet paru la semaine dernière sur notre site, en libre accès : États-Unis, les raisons d’un rapprochement avec l’Iran (Th. Flichy de La Neuville) .
Armées, budget, Europe
Ces derniers jours, on a beaucoup parlé de défense en Europe, que ce soit dans l’Alliance, l’Union ou les nations.Tout a commencé par une remise en cause des déclarations du général Breedlove, qui est à la fois SACEUR (Commandant suprême allié pour les opérations de l’OTAN) et USEUCOM (Commandant américain pour l’Europe). Depuis plusieurs mois, il se signalait par des positions très vigoureuses à l’égard de la Russie. Cela pouvait s’expliquer par plusieurs raisons de politique intérieure américaine (lutte budgétaire entre commandements opérationnels, controverses politiques nombreuses à Washington) mais la plupart ne voyait pas cette casquette américaine et ne retenait que la casquette OTAN. Il avait même pris publiquement des positions en contradiction avec celles du Secrétaire général de l’OTAN lors de la conférence de sécurité de Munich, en février. Plusieurs nations européennes s’en étaient émues. (...)
Renforcer la France
Entre médias et marché, peu de marge pour la politique. Entre géo-économie et socio-idéologie, peu d’espace pour la stratégie. En France, plus guère de place non plus pour la fraternité entre liberté et égalité, on l’a dit. Pour sortir de ces carcans qui éreintent les Français et mettent la France à mal, il faut sortir du discours ambiant qui égare les opinions publiques et anesthésie la démocratie. Il faut relancer un récit national en panne. Sans sursaut vital, la sécurité voire la pérennité de la France est en question. Relancer la France, en faire un acteur confiant en l’avenir, à l’affût d’occasions de faire valoir ses intérêts et ses convictions et à même de jouer sa partition singulière, voilà la mission ! (...)
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