Un accident en lien avec le Wakashio, vraquier échoué en juillet dernier provoquant une marée noire, s’est produit lundi à l’île Maurice. Un remorqueur, le Sir Gaëtan de la Mauritius Port Authority (MPA), a coulé, vers 20h30 locales (16h30 UTC), alors qu’il remorquait une barge non motorisée de 23.6 mètres, L’Ami Constant, qui se trouvait en stand-by près de l’épave du Wakashio pour d’éventuels travaux de dépollution. A bord du remorqueur de 26.7 mètres pour 10 de large construit en 1993 se trouvaient huit marins.
L’hydrolienne de Sabella doit retrouver la mer d’Iroise la semaine prochaine, en profitant de l’opportunité des mortes-eaux. Le navire de ravitaillement offshore Ariadne de 130 mètres doit arriver à Brest lundi. Il chargera la machine et les équipements nécessaires, puis les opérations se dérouleront dans la semaine avec le redéploiement de la turbine D10-1000 et son raccordement à l’île d’Ouessant. La turbine doit ensuite rester en place pour « poursuivre l’apprentissage et l’accumulation de connaissances sur ce démonstrateur, donc plus elle restera de temps à l’eau, mieux ce sera », indiq
Seize ans que le Cap Bojador ne s’était plus amarré à Concarneau. C’était en octobre 2004. Son arrivée était donc « un petit événement », assure Claude Furic, directeur technique de la Compagnie française du thon océanique (CFTO), armement pour lequel le bateau opère parmi une flottille composée de quatorze thoniers sous pavillon français. Depuis lundi soir, le voilà à nouveau dans l’arrière-port de la Ville bleue pour un arrêt technique qui va s’étaler jusqu’à fin octobre.
Le navire Sea-Watch 4 de l'ONG éponyme va pouvoir accoster à Palerme en Sicile, avec 353 rescapés à son bord. Le bateau, très récemment entré en flotte, s'était porté au secours du Louise Michel dont les capacités avaient été débordées après deux opérations en début de semaine. Le Sea-Watch 4 avait alors pris en charge 150 rescapés du Louise Michel venus s'ajouter aux 201 personnes qu'il avait lui-même assistées.
L’équipe de Plastic Odyssey vient de se tirer une sérieuse écharde du pied. « Il n’y a plus un gramme d’amiante sur le bateau », se félicite Simon Bernard, l’un des cofondateurs du projet environnemental, auprès de Mer et Marine. Après avoir eu la mauvaise surprise de trouver de l’amiante à bord de l’ex-Victor Hensen, navire océanographique racheté il y a un an, l’équipe du projet de réduction de la pollution plastique dans les océans a achevé de le faire nettoyer. A Dunkerque, il a fallu retirer des panneaux de vaigrage et de faux plafonds.
Cela faisait plusieurs années que le grossiste norvégien Asko réfléchissait à une nouvelle solution logistique pour relier ses sites de stockage et son centre de distribution, situés respectivement à Moss et Horten de part et d'autre du fjord d'Oslo. En 2018, le président de ce groupe familial avait annoncé que cette solution serait maritime et permettrait de remplacer les 800 poids-lourds qui transitent chaque jour par voie routière entre les deux sites de l'entreprise.
En attente depuis plus de cinq ans aux Sables d’Olonne, la coque d’un baliseur initialement destiné au Gabon va enfin être achevée après que le constructeur vendéen Ocea ait trouvé un repreneur pour le navire, a appris Mer et Marine. Du type ECO 95 SC-WB, ce baliseur de 30 mètres en aluminium partira bien pour l’Afrique, mais vers un autre pays du continent. Après un gros travail d’achèvement, de modifications pour répondre aux besoins du nouveau client mais aussi de modernisations par rapport au projet d’origine, qui date de 2014, le baliseur devrait être livré en 2021.
La Marine nationale et la Direction Générale de l’Armement travaillent actuellement sur une nouvelle série de vedettes côtières de surveillance maritime (VCSM) destinées à la Gendarmerie maritime. Un projet indépendant de la notification à Socarenam, en début d’année, du programme des VCSM de 22 mètres (trois en commande ferme et une quatrième en option).
L’amiral Pierre Vandier a pris les fonctions de chef d’état-major de la marine ce lundi 1er septembre 2020 lors d'une cérémonie qui s'est déroulée à bord du porte-avions Charles de Gaulle, à Toulon, en présence de Florence Parly, ministre des Armées, dont le nouveau CEMM était précédemment chef du cabinet militaire. Il succède à l'amiral Christophe Prazuck, qui occupait ce poste depuis juillet 2016 et a fait ses adieux aux armes.
Voici la biographie de l'amiral Vandier communiquée par le ministère des Armées :
Communiqué de la Marine nationale : Le mardi 01 septembre, lors de la cérémonie de passation de fonction de chef d’état-major de la Marine nationale à bord du porte-avions Charles de Gaulle, l’amiral Christophe Prazuck a annoncé officiellement le changement de noms des unités de fusiliers marins. A cette occasion, il a remis à chacun des commandants le nouveau fanion de son unité.
L'association internationale des compagnies de croisière (CLIA) a annoncé ce lundi 1er septembre la nomination d'Ukko Metsola au poste de directeur général pour l'Europe. Voici le communiqué de presse de CLIA :
BRUSSELS – Cruise Lines International Association (CLIA), the leading voice for the global cruise industry, announced today the appointment of Ukko Metsola as Director General for CLIA in Europe.
Le nouveau chef d’état-major de la Marine, l’amiral Pierre Vandier, lui succède.
Ailes Marines, en charge de la construction, de l'installation et de l'exploitation du parc éolien en mer de la Baie de Saint-Brieuc, annonce aujourd'hui le début de la campagne des tests de forage.
Pour le compte d’Ailes Marines, le navire BOKALIFT 1 affrété par la société Van Oord va effectuer des tests de forage à partir du mardi 1er septembre.
Cette campagne est réalisée dans le cadre des autorisations AU-IOTA obtenues par Ailes Marines.
La campagne de tests se déroulera sur le mois de septembre.
Mis à l’eau le 24 juillet, le Spirit of Adventure a quitté dimanche 30 août le chantier Meyer Werft de Papenburg, en Allemagne, pour descendre la rivière Ems et rejoindre le port d’Emden. Les travaux vont s’y poursuivre à bord avant une prochaine campagne d’essais en mer du Nord. Comme d'habitude pour les paquebots produits à Papenburg, le remorquage a été réalisé en marche arrière. La livraison du navire, initialement prévue en juillet, a été reportée au mois d’octobre en raison de la crise sanitaire.
Profitant de l’accord de simplification signé par les Affaires Maritimes de la zone caraïbe, l’armateur TRANSPORT EXPRESS CARAÏBES propose des traversées dans les eaux internationales de la Martinique et de Sainte-Lucie.
Pour consolider son programme, il fait l’acquisition de deux vedettes 18m 84 places, la première livrée en 2019 est déjà en exploitation, la seconde rejoindra la flotte fin 2020.
Une nouvelle série d’attaques s'est produite en fin de semaine dernière, dans le golfe de Guinée. Elles ont eu lieu au Togo et au Ghana, rapporte le consultant en sécurité Dryad Global.
La nouvelle vedette de la station de pilotage de Dunkerque vient de rejoindre le port nordiste. Flambante neuve, la P XVIII, c’est son nom, a été construite par le chantier Sibiril Technologies de Carantec, dans le Finistère. Cette pilotine en composite adopte le design ST-P 137 LA du cabinet d’architecture nantais Delion et est la première de cette famille équipée de lignes d’arbres (les précédents modèles ST-P produits ont une propulsion IPS).
Après quatre mois de confinement en Islande, le skipper Thierry Dubois est de retour en France. Dans l’impossibilité de repartir, il propose de découvrir les côtes bretonnes à bord de La Louise.
(B2) À Beyrouth, sans tapages, les militaires français mènent un travail délicat mais vital : déblayer et rendre plus sûr le port. Entretien avec le capitaine de vaisseau Arnaud Tranchant (PHA Tonnerre) et le colonel Antoine de la Bardonnie (2e REG), chefs des détachements ‘Marine’ et ‘Terre’
Une catastrophe majeure
L’importance des dégâts
La première impression est naturellement à la hauteur de la catastrophe. « On ne peut être que frappé, quand on arrive, par l’importance des dégâts, la violence de l’explosion, le paysage dévasté dans la zone portuaire. Tout est retourné », explique à B2 le col. Antoine de La Bardonnie qui commande le GT (Groupement Tactique) Terre ‘Ventoux’. L’impact est « significatif » : « une partie des quais s’est effondrée. La base navale a été partiellement détruite. Les bureaux du port ont été touchés. »
L’effet du blast a fait chavirer le port
Même impression du pacha du Tonnerre, le capitaine de vaisseau Tranchant que nous avons eu également par téléphone : « L’entrée dans le port nous a permis de prendre conscience de l’ampleur de la catastrophe, des raisons pour lesquels on avait embarqué. Nous sommes face à des dimensions hors du commun. Des scènes dignes de celles lues dans les livres d’histoire sur les bombardements. » En tant que marin, ce qui l’a frappé ce sont « ces grands navires [qui] ont été couchés par le blast [souffle], des remorqueurs venus heurter le fond. » Dans le bassin n°3, sous l’effet du souffle, l’eau a disparu, envoyant des navires heurter soit les quais, soit le fond. « La vague est montée très haut ». Et ses effets ont été très forts très loin, « jusqu’à 15 km du port ».
Vue d’une partie des accès du port de Beyrouth (crédit : DICOD / EMA)La réaction de la population et de l’armée libanaise
Seconde impression de nos militaires sur place : la reprise en main rapide par la population. « Les Libanais ont pris leur destin en main. Sur les routes, la jeunesse s’est mobilisée, a pris les balais et a déblayé tout ce qu’elle pouvait », décrit le Col. de La Bardonnie. L’armée libanaise, qui est un des principaux éléments de ciment du Liban, n’est pas non plus restée les bras croisés. « Les militaires sont très mobilisés, cela fait plusieurs semaines qu’ils travaillent d’arrache-pied, pour tenir leurs responsabilités et remettre le port en état. Ils sont fatigués et même épuisés » (CV Tranchant).
Un soutien matériel, mais tout autant moral
De fait, au-delà des moyens déployés, l’arrivée du navire français et des hommes du génie ont été accueillies avec soulagement par les militaires libanais. « Il y avait un soutien matériel, mais aussi moralement pour dire qu’ils n’étaient pas seuls » (CV Tranchant). Dans le flot d’aides et de secours, les Français sont en effet la seule force de génie (1). Un bateau italien est arrivé il y a quelques jours, avec deux-trois éléments de génie. Ils vont monter en puissance, et ainsi pouvoir relayer les Français.
L’activité du port a pu reprendre
L’activité dans le port n’est pas pour autant totalement interrompue. La zone conteneurs a pu reprendre assez rapidement, mais de façon moins importante qu’ordinaire. « 72 heures après l’explosion le trafic dans le port était conforme à ce qui pouvait en être attendu », du moins en situation d’urgence et en période de coronavirus. « Les bateaux ont très rapidement pu continuer à décharger » (Col. de La Bardonnie). « Beaucoup de choses ont été faites. C’est sûr qu’il n’y a pas le rythme d’activité d’avant, et que le port ne retrouvera pas ce qu’il était avant l’explosion avant de longs mois. Il faut bien distinguer ce qui ressort de l’urgence, et de la reconstruction complète. Mais c’est en progression constante. Tout le monde s’est mis au travail, pour approvisionner le Liban avec les produits de première nécessité dont il a besoin » (CV Tranchant).
Des travaux multi-azimuts
La distribution de l’aide humanitaire
La première action des militaires français a été de décharger les tonnes d’aide humanitaire (2). Une aide transférée à l’hippodrome, où elle est répartie entre les ONG et les autres organisations sous l’égide de l’armée libanaise et de l’ambassade de France.
Arrivée du MN Calao au port de Beyrouth, le 17 août, transportant matériel, vivres et aide humanitaire (crédit : DICOD / EMA)Un gros chantier, le port, mais aussi des chantiers annexes
Jour après jour, les militaires français ont déroulé leur feuille de route : « pouvoir conduire un chantier majeur, comme sur le port, et deux chantiers périphériques » (Col. de La Bardonnie). Les bulldozers et autres engins de chantiers du GT Terre ont ainsi été mis en œuvre à plusieurs reprises. Le rythme est intense : 1500 tonnes déblayées par jour en moyenne.
Remettre en état rapidement le port
La tâche principale reste le port, épicentre de l’explosion, les quais et les hangars comme les bassins. Marins et terriens ont ainsi travaillé des deux côtés. Les hangars effondrés, ou qui menaçaient de l’être, ont été déblayés, pour dégager les voies d’accès. L’eau a pu être rétablie, avec la remise en état de la station d’eau. Un élément essentiel pour que les quais soient approvisionnés.
Une cartographie de la situation maritime
Côté maritime, les plongeurs démineurs et les hydrographes du Shom (service hydrographique et océanographique de la Marine) ont mené une action de concert, grâce à des sonars, pour dresser une cartographie de l’état du port après l’explosion « et détecter tous les objets qui pouvaient gêner la circulation du port ». Des véhicules sont ainsi tombés du quai. La cartographie a été remise aux Libanais, très utile, pour planifier les travaux et prévoir la reprise de l’activité.
Déblayer les bassins et remettre en état les pilotines
Les marins ont ensuite mené plusieurs actions urgentes permettant de faciliter les accès. Ils ont ainsi coupé la mature d’une barge coulée, réparé les pilotines et remorqueurs de commerce (propulsion, contrôle commandes), déblayé la capitainerie pour qu’elle puisse reprendre son rôle de régulation du trafic, etc.
Une aide à la marine libanaise
Les marins sont aussi venus en aide à leurs homologues libanais. « Nous sommes intervenus sur des vedettes de la marine libanaise pour les remettre en état. » Et quand les plongeurs français plongent, ils en profitent pour faire de la formation mutuelle avec leur homologues libanais. « Ils sont ravis et très émus de nous voir arriver, il y a un lien de fraternité entre marins libanais et français qui ne date pas d’aujourd’hui » (CV Tranchant).
Des ‘petits’ chantiers très utiles
Les militaires ont aussi été missionnés pour assurer des chantiers ‘plus modestes’. Ce sont les Libanais « qui identifient les besoins au fur et à mesure » en lien avec la mission défense de l’ambassade de France « dans des quartiers limitrophes » du port. Le GT Terre est ainsi parti déblayer la gare routière Charles Hélou, puis est intervenu dans plusieurs écoles (école du Sacré Coeur, Trois docteurs, La Sagesse, etc.) pour enlever tout ce qui pourrait être dangereux, tel un préau qui menaçait de s’effondrer. Objectif : permettre aux équipes libanaises de poursuivre la remise en état en sécurité, et aux professeurs et aux élèves d’effectuer leur rentrée.
Une coordination permanente avec les Libanais
Avec l’armée libanaise, « il y a une vraie confiance mutuelle. Nous avons un contact plus que quotidien, quasiment toutes les heures. Les réunions sont très fréquentes. » Il n’y a pas d’équipe chacun dans son coin. « La coordination se fait à tous les niveaux du chef de corps aux chefs de section, en passant par les chefs d’unités. Tous les chantiers sont faits en commun, de façon intégrée. » (Col. de La Bardonnie).
(Nicolas Gros-Verheyde)
Partir en alerte, l’ADN français
750 militaires ont été déployés depuis le 14 août : 200 marins de l’équipage du Tonnerre, 150 membres de détachement de la marine d’autres services et armée de l’air, 350 du groupement terre ‘Ventoux’, composé autour du 2e régiment étranger de génie (REG) basé à Saint-Christol (Vaucluse).
Pour les deux officiers supérieurs, partir en plein mois d’août n’était pas facile, surtout pour les marins au retour d’une mission en mer (au large du Golfe de Guinée). Mais « l’équipage ne s’est pas posé la question. L’appareillage sur alerte est un peu dans notre ADN », relate le CV Tranchant. Charger le fret a pris un peu de temps au départ, car le fret humanitaire n’était pas vraiment configuré pour un transport en navire militaire. Il a fallu « tout protéger et filmer ».
Toute « la saveur » de cette opération a été cependant de planifier en urgence toute la série d’inconnus qui pouvaient se produire. Ainsi le PHA Tonnerre avait prévu de ne pas pouvoir accoster à Beyrouth. L’option avait été prévue de déployer alors ses EDAR (engins de débarquement amphibie rapide) et ses chalands de débarquement. Il n’y en a pas eu besoin. La reconnaissance du port par les plongeurs de la marine nationale a permis de dire que tout était OK pour accoster sur le port 12.
Du côté du GT Terre, en alerte Guépard, c’est aussi une part du travail. « C’est notre mission normale de réagir à l’urgence. Cela justifie nos dispositifs d’alerte que nous maintenons 24h/24h », confirme le Col. de La Bardonnie. L’ampleur de la catastrophe a d’ailleurs obligé à faire appel à d’autres régiments. En tout, cinq des huit régiments de génie participent ainsi à l’opération ‘Amitié’.
Entretiens réalisés par téléphone entre le samedi 22 août et le lundi 24 août.
Cet article Dans le port et la ville de Beyrouth, les militaires de l’opération Amitié se déploient est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe politique.