« La France dans le monde » – 3 questions à Frédéric CharillonÉdito12 mars 2021Le point de vue de Pascal Boniface PUBLIE SUR LE SITE DE L'IRIS
Après le Rafale de Saint-Dizier, le Mirage 2000-5 d'Evreux ! Peu avant 17h, la haute autorité de défense
Plus d'infos »La France se dotera, à l’horizon 2030, de « capacités d’action » à « caractère défensif » pour protéger ses satellites militaires.
(B2) Une équipe de visite de l’opération IRINI a mené une inspection sur le BF ESPERANZA, un porte-containers battant pavillon d’Antigua-et-BarbudaLe navire était parti de Port Said le 8 mars et se dirigeait vers Benghazi (Est de la Libye). Une inspection qui s’est déroulé sur un « mode coopératif » (avec l’autorisation du capitaine du navire. « Rien de suspect n’a été trouvé » précise le QG de l’opération à Rome. C’est la huitième inspection depuis le début de l’opération en avril 2020. Mais la seconde quasiment coup sur coup (lire : Le New Moon inspecté par une frégate grecque d’Irini au large de Tobrouk).
Abordage du BF Esperanza (crédit : EUNAVFOR Med Irini)Cet article Le BF Esperanza inspecté par l’opération Irini est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) Le chef d’état-major de l’UE, le vice-amiral Hervé Bléjean, vient d’avoir une conversation téléphonique ce mardi (9 mars) avec le commandant en chef adjoint de l’armée birmane. Objectif : discuter de la situation du pays et appelez à la raison
Quoi de mieux pour parler à des militaires auteurs d’un coup d’état qu’un autre militaire. Le procédé peut paraitre logique. Mais jusqu’à présent, il était rare que la diplomatie européenne passe par ses propres militaires. Ou du moins, qu’elle le fasse savoir ‘urbi et orbi’ et rapidement. Les esprits évoluent…
Un coup de fil non anodin
Le général Soe Win n’est pas n’importe qui en effet. Vice-président du Conseil administratif d’État, c’est un haut gradé expérimenté. Chef du commandement régional ‘Nord’,en 2008, il a sous sa responsabilité l’État d Kachin. Puis en 2010, en tant que chef du bureau des opérations spéciales, il a supervisé les opérations anti-guérilla dans les États de Rakhine (où vit la minorité Rohinghas) et de Chin. Il occupe depuis 2011 le poste de numéro 2 de l’armée birmane (Tatmadaw), succédant au général Maung Aye.
Le rôle de l’armée : protéger la population pas jouer l’escalade
Il s’agissait du premier contact avec l’armée depuis le coup d’État du 1er février. Un coup d’état que l’UE « condamne dans les termes les plus fermes » faut-il rappeler. Profitant de ses (bons) contacts sur place, le vice-amiral Bléjean a donc « exhorté » les autorités militaires à « cesser immédiatement toute violence », à « faire preuve de la plus grande retenue » face aux manifestations, à « éviter de nouvelles victimes » et à respecter le droit international, selon le compte-rendu qu’en fait le communiqué du service diplomatique européen. « Le rôle de toute armée doit être de protéger la population » souligne le VAE Bléjean.
Rentrer dans les casernes et restaurer le régime civil
Autre demande du militaire européen : Il faut « restaurer la stabilité et la démocratie » sous un régime civil « légitime », notamment pour « éviter toute nouvelle détérioration de la situation socio-économique » déjà difficile. Le VAE Bléjean a aussi exhorté son homologue militaire à libérer les dirigeants démocratiquement élus du pays, notamment Daw Aung San Suu Kyi et U Win Myint, ainsi que tous les autres détenus politiques, et « d’engager un dialogue politique inclusif » avec toutes les parties.
(Nicolas Gros-Verheyde)
Cet article Myanmar : coup de téléphone entre militaires européen et birman. Avec un conseil : arrêtez l’escalade est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
Le général (air) Autellet devrait être nommé major général des armées.
Avec un chiffre d'affaires en repli de 10% (qui reste dans la classe des 600 MEUR), le PDG d'Arquus
Plus d'infos »C’est de saison, une des façons de se ré-immerger dans la guerre du Golfe est de découvrir le sand-
Plus d'infos »(B2) La défense belge a annoncé ce mardi (9 mars) la décision d’immobiliser temporairement une partie de sa flotte d’avions de combat F-16
F-16 (© NGV / Archives B2)La décision vient d’être annoncée aujourd’hui. Mais l’incident remonte il y a plus d’un mois, le 11 février dernier, quand un F-16 de la base de Florennes connait des problèmes de moteur au décollage. Le pilote doit alors effectuer un atterrissage contrôlé de précaution.
En cause une brûlure de tuyère
Une enquête est ensuite diligentée par le directorat de la sécurité aérienne (ASD – Aviation Safety Directorate) de la Défense. Et la cause déterminée : « une brûlure de tuyère (nozzle burn through) ». La rupture de matériau provoque, « en raison de la température élevée, la fonte d’un certain nombre de pièces qui peuvent se détacher » explique la défense belge. Le moteur de l’avion concerné est alors démonté et envoyé à l’entreprise de maintenance Patria BEC.
Une série d’avions concernés
Au cours de l’enquête, les investigateurs remarquent un problème avec la goupille de charnière. Une goupille qui « fait partie d’un collier mobile sur l’échappement qui est contrôlé selon le régime du moteur ». Après vérification approfondie de l’ensemble de la flotte, on découvre « qu’un nombre important de moteurs présentent des phénomènes similaires ». Le temps de réparation est estimé à 5 jours ouvrables par moteur. Et cela risque de durer. Car il y a « une pénurie des pièces de rechange sur le marché ».
Les industriels avertis
Tous les partenaires du club F-16 et les constructeurs ont été informés. Le constructeur de moteur Pratt &Whitney, l’avionneur Lockheed Martin et l’US Air Force ont indiqué, sur la base de ces informations, que « des mesures correctives devraient être prises immédiatement sur les moteurs concernés ». La question de savoir si d’autres pays rencontrent le même problème « fait actuellement l’objet d’une enquête ».
La surveillance du ciel assurée
Le système de « Quick reaction Alert » au-dessus de l’espace aérien belge et néerlandais reste « opérationnel » assure la défense belge. Les « mesures nécessaires » sont prises pour fournir aux F-16 en opération « les moteurs de remplacement nécessaires ».
(NGV)
NB : hasard du calendrier, la commission défense de la Chambre va débattre, ce mercredi (9 mars), des déboires du successeur attendu du F-16, le F-35. Plusieurs députés demandent d’examiner quel serait le coût d’un retrait du programme. Retrait plutôt hypothétique, et demandé surtout par les députés de l’opposition (Chrétiens-démocrates francophones du CDH, Verts, et gauche du PTB). En tout cas, cet incident freine un peu les velléités des partisans (s’il en restait encore) de la prolongation des F-16.
Cet article La flotte des F-16 belges quasi à l’arrêt. Problème de moteur est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
B2 a passé plusieurs jours, auprès des équipes européennes d’EULEX Kosovo mi-février. En pleine période électorale. Des salles d’audience de Pristina au cimetière de Mitrovica, en passant par les prisons, la police ou l’unité médicale. Passionnant…
Sur le Pont mythique de Mitrovica, par un temps bien frais (© Aurélie Pugnet / B2)Cela faisait treize ans que B2 n’avait pas fait de reportage complet dans le pays. Le dernier, c’était avant la déclaration d’indépendance, en janvier 2008. La mission EULEX n’existait pas encore. On en était aux prémices (lire : La mission n’attend que le feu vert du Conseil pour se déployer). L’ambiance était tendue, surtout au Nord du Kosovo (lire : Nord Kosovo. Un œil vers Belgrade, l’autre vers Pristina). Les militaires français étaient déployés sur le pont de Mitrovica (lire : Sur le pont « Austerlitz », le 3e RIMA veille). Les unités européennes de la KFOR, la force de l’OTAN, étaient en patrouille (lire : Carabinieri et gendarmes de la MsU, sur le terrain). Et comme l’avait confié le général Jumelet alors patron de la KFOR, on reste optimiste même si tout peut déraper rapidement.
De près de 4000 personnes à environ 500
À son plein régime, EULEX a compté jusqu’à 3400 personnes. Il n’en reste aujourd’hui plus que 500. Elle a perdu en compétences exécutives, mais la mission est, depuis 13 ans, si impliquée et imbriquée dans les institutions kosovares, de la police à la justice, en passant par la recherche des personnes disparues, qu’il parait impossible d’imaginer un Kosovo sans EULEX. Reconnaître que la mission ne restera pas ad vitam aeternam au Kosovo et travailler en ce sens est une chose, mais être capable de partir du pays en laissant derrière soi un système qui tiendra debout face aux vents et marées de la région en est une autre.
Devenir un État prend plus de temps qu’une simple déclaration
Treize ans après sa déclaration d’indépendance, le Kosovo est passé d’ancienne province serbe sous administration internationale à un État — même s’il n’est toujours pas reconnu comme tel par cinq pays sur les 27 que compte l’Union européenne (ni par son plus proche voisin, la Serbie). Mais se revendiquer comme un État ne suppose pas d’en être un à part entière. Cela prend du temps. Cela s’apprend. Cela s’éprouve.
Le tournant politique du 14 février 2021
Quand nous arrivons, la campagne électorale bat son plein. Les élections générales, prévues le 14 février, sont un moment clé pour le pays. C’est le parti Vetëvendosje (auto-determination) qui a le vent en poupe. Sans grande surprise, il l’emporte largement face aux partis historiques de l’indépendance et de la guerre, relégués entre 13 et 17% des voix. Cette victoire est à l’image de la population du Kosovo, très jeune (environ 50% a moins de 35 ans), qui veut s’émanciper de la génération de la guerre d’indépendance. Le tout se déroule dans le calme. Le Kosovo semble vouloir faire table rase du passé, repartir à zéro, balayer certaines méthodes qui gangrènent la société. Une tâche peu aisée dans cette région des Balkans, minée par la corruption.
Victoire du parti de l’auto-détermination au KosovoLa question d’Etat de droit, toujours aussi sensible
Aujourd’hui, la mission EULEX Kosovo est à un (nouveau) moment charnière de son existence. Son mandat a été contesté à plusieurs reprises par les responsables de Vetëvendosje. La question se pose de savoir si ceux-ci accepteront de renouveler l’invitation faite aux Européens de continuer leur travail. Et à quelles conditions ? En même temps, le respect de l’État de droit n’a jamais été aussi important. « Le problème est qu’au Kosovo, il y a trop d’interférences politiques. Ce n’est jamais facile à gérer », regrette le chef de la mission Lars-Gunnar Wigemark, dans notre entretien.
Au Kosovo, l’État de droit est une question, toujours politique, très sensible (Lars-Gunnar Wigemark, EULEX Kosovo)Une police aux multiples facettes
Côté police, EULEX a beau avoir arrêté ses activités exécutives d’enquête et d’arrestation, cela n’est pas toujours aussi clair pour la population. Les forces européennes restent bien là, mais en retrait, en seconde ligne, pour prêter main forte à leurs collègues kosovares en cas de besoin, et en soutien aux Chambres spécialisées et au Procureur spécialisé de La Haye. Mais le quotidien de ces 95 policiers polonais est surtout rythmé d’entrainements et de patrouilles.
[Eulex Kosovo 2] Une mission de police à volets multiples« Nous ne serons pas là pour toujours »
EULEX, c’est aujourd’hui beaucoup de formations, d’observation, de conseils, avec des yeux et des oreilles partout. Une mission d’experts, à qui il faut sans cesse demander ce qui se cache derrière les mots ‘monitoring’, ‘advising’, ‘in contact with’… « Nous ne serons pas là pour toujours » semble d’ailleurs être le vrai motto de la mission, répété par presque tous nos interlocuteurs. Une mission qui doit cependant rester parée à tout, jusqu’aux interventions d’urgences.
[Eulex Kosovo 3] Une unité médicale parée pour les formations jusqu’aux interventions d’urgenceUn rôle de « tampon »
Depuis ses débuts, la mission s’est « métamorphosée », selon la description qu’en fait son chef. Son mandat s’est adapté au fur et à mesure de l’émancipation du pays. Au début, EULEX disposait d’un mandat exécutif, avec une autorité directe sur le territoire, issu de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies (la fameuse résolution 1244). Ses magistrats et procureurs européens étaient intégrés au schéma judiciaire kosovar et rendaient la justice en son nom. Depuis 2018, la mission a un mandat réduit, les Européens ayant passé la main aux Kosovars. Mais si EULEX est passée de la robe au costume, les Européens ne sont pas totalement absents. Ils sont impliqués dans la justice, où ils font office de « tampon » entre les parties, et de recours pour la société civile pour superviser une affaire.
[Eulex Kosovo 4] Passée de la robe au costume, EULEX reste impliquée dans la justice kosovareLa réinsertion en prison
Derrières les portes fermées des prisons kosovares se trament également des changements. Les progrès sont visibles, la qualité des prisons du Kosovo est même réputée l’une des meilleures des Balkans, témoigne EULEX. Il reste toutefois de quoi faire pour l’unité correctionnelle de la mission qui accompagne les services correctionnels kosovars, notamment en réinsertion des détenus.
[Eulex Kosovo 5] La qualité des prisons du Kosovo réputée l’une des meilleures des BalkansDisparus : les plaies du passé
Les plaies du passé sont enterrées parfois peu profondément, comme dans le cimetière de Mitrovica-Nord. Guidés par le coordinateur des exhumations de EULEX à l’Institut de médecine légale, nous partons à leur recherche. Retrouver les personnes disparues de la guerre est douloureux. Mais également une nécessité pour faire face au deuil d’une nation et envisager une réconciliation sur le long terme avec la Serbie. Soit, un vrai pari pour l’avenir.
[Eulex Kosovo 6] Opération portés disparus à Mitrovica, où tout rappelle que le Kosovo n’est pas un pays comme les autresDes projets de l’ombre
À Pristina, d’autres activités se déroulent un peu plus dans l’ombre, loin des regards du public, mais n’en demeurent pas moins des plus importantes. C’est le cas du travail de l’IPCU, l’International police coordination unit. Son rôle est de faire le lien pour l’échange d’informations de police entre les Kosovars et la Serbie, Interpol et Europol. Un travail qui est plus important qu’il n’en a l’air de premier abord : le Kosovo n’étant pas membre de Europol et Interpol, et non reconnu par la Serbie, sans cet intermédiaire, il serait plus difficile de lutter contre la criminalité trans-frontalière.
[EULEX Kosovo 7] Le Kosovo et la Serbie s’adorent ! Surtout pour échanger discrètement des informations policièresEn photos
Un pays ce sont aussi des gens, des mouvements, des vies… L’image peut parfois capter davantage que des mots.
[A Pristina et Mitrovica] avec les EULEX et les Kosovars. Reportage photo(Aurélie Pugnet, envoyée spéciale au Kosovo)
Relecture : Emmanuelle Stroesser, avec Nicolas Gros-Verheyde
Photos : B2-Aurélie Pugnet
Cet article [EULEX Kosovo] Reportage hors des sentiers battus, au coeur des Balkans, au Kosovo est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
La méthode peut déstabiliser, mais elle incarne une réalité : dans le contre-terrorisme comme ailleurs, si
Plus d'infos »Alors que le PDG d'Arquus Emmanuel Levacher livrera cette semaine les résultats de l'entreprise à la
Plus d'infos »(B2) C’est la fin d’un engagement qui a commencé aux débuts de l’opération européenne anti-piraterie, en 2008. La marine allemande ne mettra plus à disposition un avion de patrouille maritime de type P3C Orion à Djibouti. Mais elle promet d’autres moyens
Un avion P3 Orion C allemand sur la base de Djibouti (Crédit : Bundeswehr/Jenny Bartsch – Archives B2 – mars 2015)L’Allemagne a décidé « d’ajuster la contribution allemande à Atalanta » explique-t-on à Berlin. Une décision prise fin 2020, en même temps que l’opération européenne était reconduite pour deux années supplémentaires. L’Allemagne continuera de mettre du personnel à disposition du QG d’opération à Rota (Espagne). Elle pourrait aussi revenir sur mer, avec un navire mis à disposition temporairement. Un nouveau chapitre de l’opération Atalanta s’ouvre.
Plusieurs raisons, certaines officielles et d’autres officieuses
Cette décision a de multiples explications. Premièrement, le niveau de menace dans les eaux de la Corne de l’Afrique est actuellement à « un niveau bas » justifie la Bundeswehr. C’est la rançon du succès. Alors qu’on dénombrait « 571 attaques dans la zone entre 2008 et 2012 », cela s’est réduit singulièrement ces dernières années : dix attaques entre 2013 et 2016 (sans enlèvements), sept attaques en 2017 (dont deux avec enlèvements), trois attaques en 2018. Depuis le dernier incident de piraterie « confirmé », en avril 2019, « aucun incident de piraterie n’a été enregistré » au large de la Somalie. « Aucun navire n’est plus aux mains des pirates somaliens. »
Deuxième raison, l’éventail des tâches de l’opération est « en train de changer ». L’opération EUNAVFOR Atalanta n’a plus seulement pour objectif la lutte contre la piraterie, mais aussi la lutte contre les trafics d’armes et de drogue. L’Allemagne « soutient » cette extension à « d’autres formes de menaces maritimes qui mettent en danger la sécurité régionale ». NB : ce qui suppose de revoir le cadre juridique de l’engagement. Le mandat actuel, autorisé par le Bundestag jusqu’à mai 2021, ne comprend pas automatiquement cet objectif.
Une autre raison de ce redéploiement est plus inavouable, mais très concrète. La marine allemande n’a plus vraiment d’avions en état (lire: Un Atlantique 2 français à Irini. Les P3 Orion allemands en panne). Elle préfère les réserver pour une zone plus proche et plus importante en termes de menaces : la Méditerranée (lire : Le P3 Orion allemand … loin de la zone d’opération).
Reste à rapatrier le matériel
La base allemande de Djibouti, qui assurait la logistique notamment, va être en partie démantelée. Le contingent allemand sur place est en passe d’être relocalisé en Allemagne (via A400M). Et les pionniers spéciaux de Husum sont « en train de vérifier » le matériel sur site pour examiner « sa transportabilité ». Le retour sera fait ensuite soit par voie maritime, soit par voie aérienne, voire (ce n’est pas précisé) tout simplement laissé sur place (ou détruit). Le volume est plutôt conséquent : on parle d’environ 50 conteneurs maritimes standardisés. Le déménagement va durer plusieurs mois et devrait être terminé d’ici le 31 mai 2021.
Une opération avec des moyens espagnols surtout
Précisons que l’opération EUNAVFOR Atalanta comprend actuellement uniquement des moyens espagnols : le navire de débarquement Castilla (L52) et un avion de patrouille P3 Orion. Elle devrait être renforcée temporairement par les navires français participant à la mission Jeanne D’arc, le porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et la frégate Surcouf. L’Espagne a le commandement de l’opération, avec l’amiral Eugenio Díaz del Río, assurant le rôle de nation-cadre et fournissant une bonne partie des moyens. L’Italie, qui est l’un des autres contributeurs réguliers, a le commandement adjoint de l’opération, avec le contre-amiral Roberto Messina (1).
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) Le cargo a été inspecté samedi (6 mars) alors qu’il se dirigeait vers Benghazi (Libye), par une équipe de visite du navire-amiral de l’opération européenne EUNAVFOR Med Irini. Rien de suspect n’a été trouvé à bord
Arrivée de l’équipe de visite grecque à bord du New Moon (crédit : EUNAVFOR Med Irini)Une inspection
Ce cargo, battant pavillon des Comores, était parti d’Alexandrie (Égypte) le 4 mars et avait pour destination Benghazi (Libye), dans la zone contrôlée par le général Haftar. Et certains aspects justifiaient une visite. Une équipe de visite grecque du navire amiral grec HS AEGEAN est montée à bord du navire dans les eaux internationales, à environ 47 milles marins au Nord-Est du port de Tobrouk (Libye). Il s’agissait bien d’une inspection et non d’une simple interrogation. L’objectif étant de fouiller le navire à la recherche d’éventuels biens transportés en infraction de l’embargo international sur les armes édicté par les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Rien de suspect
L’équipe a vérifié la documentation disponible à bord et inspecté la cargaison. « Rien de suspect n’a été trouvé et le navire a été déclaré libre de poursuivre sa route » indique le QG de l’opération à Rome dans un communiqué publié dimanche (7.03). La procédure s’est déroulée « dans une atmosphère de collaboration tant pour le capitaine que pour l’équipage ». Cette inspection est dite coopérative. Car elle a eu lieu avec l’acquiescement du capitaine du navire. Elle s’est terminée par la photo de groupe, désormais traditionnelle, entre les inspectés et les contrôleurs. Histoire de démontrer l’absence d’encombres.
(crédit : EUNAVFOR Med Irini)2200 vérifications et 7 inspections
C’est la septième inspection depuis le début de l’opération européenne EUNAVFOR Med Irini. En 11 mois, plus de 2200 navires ont aussi été interrogés (hailing), 88 approches amicales ont été faites et un déroutement de navire opéré.
(commentaire ) Une visite qui tombe à pic
On peut noter que cette visite a aussi un aspect assez politique. Effectuée par le navire-amiral grec de l’opération, elle permet de démontrer que les contrôles et inspections européens visent tant les navires (turcs par exemple) approvisionnant l’Ouest de la Libye (où siège le gouvernement d’entente nationale de Sarraj soutenu par la communauté internationale et militairement par la Turquie et le Qatar) que ceux alimentant l’Est de la Libye (soutenu par la Russie, les Émirats et l’Égypte). L’opération européenne veut ainsi contredire ceux (Russes et Turcs) qui l’accusent de partialité (surtout quand ils font l’objet d’un contrôle).
(Nicolas Gros-Verheyde)
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(B2) L’eurodéputé français Mounir Satouri revient du Kurdistan irakien. En colère, il appelle, dans un entretien avec B2, la France à prendre ses responsabilités. Il faut rapatrier les familles de combattants étrangers pour les juger et protéger leurs enfants
Les quatre parlementaires patientant au point frontière de Semalka entre l’Irak et la Syrie, mercredi (crédit : M. Satouri)Une mission de quelques jours sur le terrain, pour comprendre
L’objectif premier de ce déplacement était « de se rendre compte de la situation et de comprendre réellement les enjeux qui expliquent que ces femmes restent là-bas » nous explique Mounir Satouri, après son retour. En territoire du Rojava — le Kurdistan syrien —, deux camps (Roj 1 et Roj 2) détiennent des femmes de combattants étrangers et leurs enfants. Parmi elles, « entre 80 et 90 femmes françaises » selon l’élu. Et leurs 200 enfants. « Ces camps sont au milieu de champs pétrolier, l’odeur du pétrole y est insoutenable, les conditions sanitaires impensables, les enfants souffrent de maladie de malnutrition » décrit l’eurodéputé.
L’accès aux camps de Rojava refusé
Mais les parlementaires ne peuvent aller plus loin que le poste frontière entre le Kurdistan d’Irak et la Syrie. « L’équivalent du ministre des Affaires étrangères du Rojava » (Abdelkarim Omar) les attendait avec camera et réception, « mais il nous a refusé l’accès aux camps, prétextant notre sécurité. Mais à force de le harceler, il nous a confié que les relations avec la France étaient trop importantes pour qu’il nous autorise à nous rendre dans les camps ».
Les enfants ne peuvent rester les invisibles de notre République
Pour ces parlementaires, la France « a fait pression » pour les empêcher « de ramener des photos ». « Le gouvernement veut que ces enfants restent des fantômes pour éviter un renversement de l’opinion publique » résume Mounir Satouri. Deux jours après leur retour, ils n’avaient pas reçu de commentaires ni du Quai d’Orsay ni du gouvernement, ni de l’Élysée. « Il est temps d’avancer sur ce sujet humanitaire et sécuritaire. Ces enfants ne peuvent rester les invisibles de notre République » reprend l’eurodéputé. Avec ses collègues, ils ont demandé au président français, Emmanuel Macron, un rendez-vous.
Une justice en suspens, une insécurité manifeste
Les avocats mandatés par l’ONG Avocats sans frontières et le bâtonnier du barreau de Paris qui les accompagnaient n’ont pas davantage pu rencontrer ces femmes. « Toutes sont judiciarisées, avec des mandats d’arrêts internationaux contre elles » et devraient être jugées en France selon l’eurodéputé. « Rojava n’est pas un territoire reconnu. Il ne peut donc y avoir de tribunal international » explique l’élu. « Si ces autorités cherchent à organiser des procès, c’est une façon d’obtenir la reconnaissance internationale qu’elles recherchent » soutient-il. De là à parler de monnaie d’échange concernant ces femmes et enfants,…
Deux tiers des enfants
« Les deux tiers des enfants ont moins de six ans. Ils sont dans ces camps depuis trois ans. Leurs souvenirs sont faits de misère, de faim, de soif. Qu’espère-t-on quand ils auront quinze ans ? » interpelle l’eurodéputé. « Quand Daesh nous attaque, c’est pour tuer, et pour attaquer nos valeurs et notre démocratie. Aujourd’hui, en ne rapatriant pas ces femmes et ces enfants, c’est aussi un bout de nos valeurs, notre démocratie et notre état de droit que nous leur concédons. »
L’accent également porté sur la situation des Yezidis
Dans le Kurdistan irakien, les parlementaires ont aussi visité le camp Shekhan, qui abrite des réfugiés de la minorité Yezidis. Notamment des femmes qui ont subi des viols et violences de la part du groupe terroriste ‘Etat islamique’ et vivent depuis, réfugiés, mais détruites psychologiquement. « Nous n’avons pas arrêté de dire que cette communauté était le symbole de la diversité religieuse et que l’on devrait être à leurs côtés, mais nous ne sommes pas à la hauteur » assure Mounir Satouri. L’eurodéputé prévoit de retourner en Irak pour défendre la cause de cette communauté.
(Emmanuelle Stroesser)
Interview réalisée par téléphone, vendredi 05 mars
Cet article Que faire des femmes et enfants détenus au Kurdistan syrien ? Les rapatrier ! Le coup de gueule de Mounir Satouri est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2) L’entraînement et la formation sous toutes ses formes, théorique, en face à face, à distance, voire au corps à corps et même amphibie… les missions et opérations de l’UE ont de la ressource !
Centrafrique. Sur terre et dans l’eau, la formation amphibie !
Visit, Board, Search and Seizure (Visite, embarquement, perquisition et saisie), c’est l’intitulé explicite de la formation VBSS (la deuxième) organisée par la mission de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA), avec le bataillon amphibie. Celle-ci dure trois semaines. Instructions théoriques et exercices de combat au corps à corps précédèrent une période de formation plus pratique avec les bateaux pour ces soldats destinés, entre autres, à contrôler la frontière fluviale ou escorter des cargaisons sensibles pendant leur navigation. Détails ici
(crédit : EUTM RCA)Somalie. Apprendre à repérer les engins explosifs improvisés (IED)
La lutte contre les IED fait partie des cours fondamentaux. Une formation suivie en février par la brigade du 14 octobre des SNAF (Somali National Armed Forces), assurée par les équipes de la mission de formation de l’armée somalienne (EUTM Somalia), en partenariat avec les SNAF (Somali National Armed Forces) et la SPF (Somali Police Force). Détails ici
(crédit : EUTM Somalia)Pristina (Kosovo). Initier aussi aux gestes qui sauvent
À Pristina, ni armes, ni corps à corps. Le respirateur et l’huile de coude (pour les massages cardiaques) sont les outils de l’équipe médicale de la mission sur l’État de droit (EULEX Kosovo) lorsqu’elle assure sa formation — en ligne — sur les soins de santé de base (BLS), comme encore début février, à un groupe de 47 travailleurs de la santé. Détails ici
(crédit : capture d’écran B2)Garowe (Somalie). Training pour lutter contre la corruption
Comment collecter des preuves dans les crimes liés à la corruption ? Ou de quelle façon enquêter sur le blanchiment d’argent ? Quid de la corruption et des pots-de-vin dans le droit islamique et le code pénal ? Ce sont quelques-unes des questions et techniques partagées par la mission de renforcement des capacités de l’UE en Somalie (EUCAP Somalie) avec des agents de la police d’État du Puntland (CID), du bureau du procureur général du Puntland et du défenseur des droits de l’homme. Détails ici
(crédit : EUCAP Somalia)Kiev (Ukraine). Soutien dans la mise en oeuvre de la réforme de la gestion des frontières
La création d’un système de gestion intégrée des frontières (IBM) est un objectif du contrat d’association de l’Ukraine avec l’UE. Cela passe par une plus forte coopération entre les agences, notamment le Service national des migrations et celui des douanes. Ceux-ci participaient justement, pour la première fois, à une réunion co-présidée par la mission de conseil pour la sécurité intérieure (EUAM Ukraine) et le Service national des gardes-frontières de l’Ukraine (State Border Guard Service of Ukraine – SBGS), fin février. Détails ici
(crédit : EUAM Ukraine)Birni N’Konni (Niger). Renfort logistique pour le contrôle aux frontières
Au Niger, la mission de soutien aux capacités de sécurité intérieure et des frontières (EUCAP Sahel Niger) a livré plusieurs matériels à la Compagnie mobile de contrôle des frontières de Birni N’Konni. Notamment pour assurer et faciliter les transmissions (postes radios et batteries, antennes, relais et station de base). Détails ici
(crédit : EUCAP Sahel Niger)Golfe d’Aden. Focus sur les moyens aériens de l’opération
Les avions de patrouille maritime de reconnaissance (MPRA), les hélicoptères et les drones (UAV). Ce sont les moyens aériens utiles à l’opération de lutte contre la piraterie maritime au large de la Somalie (EUNAVFOR Atalanta). Complémentaires, ils offrent « des capacités opérationnelles uniques qui ne peuvent être obtenues par d’autres moyens ». Détails ici
(crédit : EUNAVFOR Atalanta)Bamako, Koulikoro, Gao, Sévaré (Mali). Inspection générale !
La visite du directeur général de l’état-major de l’UE, le vice amiral Hervé Bléjean, fin février, est l’occasion de parcourir à notre tour, à distance mais photos à l’appui, les différents lieux et activités de la mission de formation de l’armée malienne (EUTM Mali), de son QG à Bamako au camp d’entraînement de Koulikoro, en passant par l’école de sous-officiers de Banankoro, Gao ou le camp de Sevare. Détails ici
(crédit : EUTM Mali)(informations recueillies par Emmanuelle Stroesser)
NB : Pour tout connaitre ou réviser, n’hésitez pas à vous procurer notre ouvrage sur la PSDC
Lire aussi sur le B2 Pro :
Lire aussi sur le blog :
Cet article Dernières nouvelles des missions et opérations de maintien de la paix de l’UE – PSDC (février 2021) est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
(B2 à Pristina et Mitrovica) Durant une semaine, j’étais au Kosovo à la fois pour un reportage sur la mission européenne pour l’État de droit (EULEX Kosovo), mais aussi prendre le pouls du pays à l’heure des élections législatives
B2 au Kosovo
Le 14 février 2021, le parti anti-corruption Vetëvendosje a remporté les élections au Kosovo, avec 49% des voix Dans les rue du centre ville de Pristina, les drapeaux Albanais (le drapeau « national » du Kosovo) étaient nombreux et parfois accompagnés de drapeaux américains. Peu de supporters aux drapeaux européens en vue… Rencontre avec la Formed police unit (FPU), à Mitrovica. Les 95 policiers polonais qui la composent vivent, mangent, dorment, s’entrainent sur leur enceinte, à la frontière avec la région nord du pays.Cet article [A Pristina et Mitrovica] avec les EULEX et les Kosovars. Reportage photo est apparu en premier sur B2 Le blog de l'Europe géopolitique.
Accueillie par les jets d’eau des remorqueurs Esterel et Bélier, la frégate antiaérienne Jean Bart a retrouvé hier Toulon, au terme de son ultime mission. Celle-ci couronne une carrière de près de 30 ans depuis l’admission au service actif du bâtiment, en septembre 1991.
Arrivée à Toulon @ FRANCIS JACQUOT Arrivée à Toulon @ FRANCIS JACQUOT @ FRANCIS JACQUOT @ FRANCIS JACQUOT @ FRANCIS JACQUOT
Le Jean Bart rentrant à Toulon jeudi 5 mars (© FRANCIS JACQUOT)
Alors qu’un nombre croissant de pays européens travaille activement au retour des croisiéristes dans leurs ports d’ici l’été, le gouvernement français fait toujours preuve de beaucoup d’attentisme. A Marseille, premier port hexagonal pour le tourisme maritime, les professionnels redoutent que la reprise qui se dessine se fasse sans la France et que si celle-ci rate le coche, la filière nationale en subira de lourdes et durables conséquences.