Courrier des Balkans / Bosnie-Herzégovine

Sam. 20 déc. 2025 de 20h00 à 21h15
Espace Toots, Rue Edouard Stuckens, Evere, Belgique

Le 14 décembre 1995, les accords de paix de Dayton-Paris mettaient fin à la guerre de Bosnie-Herzégovine. Leur « annexe constitutionnelle » dotaient le pas d'une Constitution « provisoire », toujours en vigueur.
Critiqués pour avoir doté le pays d'institutions dysfonctionelles et parmi les plus complexes au monde, les accords de Dayton ont eu l'immense mérite de mettre fin aux combats, mais n'ont-ils pas figé la Bosnie-Herzégovine dans un « éternel après-guerre », donnant toutes les clés (…)

Ils parsèment le paysage post-yougoslave, « du Vardar au Triglav ». Parfois oubliés, souvent négligés voire saccagés, les spomenici sont des monuments modernistes en l'honneur des partisans antifascistes de la Seconde Guerre mondiale. La plasticienne Andréa Vamos remet en lumière ce patrimoine. Entretien.

Dans un pays où le football et le basket dominent, elles ont choisi une autre voie : celle du rugby, symbole de solidarité et de force collective. De jeunes Bosniennes ont fondé la première équipe féminine du pays avec un objectif audacieux : représenter la Bosnie-Herzégovine aux Jeux olympiques de Brisbane en 2032.

Officiellement, les frontières des Balkans sont fermées et tellement bien gardées, que les exilés ne tenteraient presque plus de les franchir. En réalité, ils sont surtout devenus indétectables et entièrement à la merci des passeurs, prêts à tout pour maximiser leurs gains.

De plus en plus de ressortissants chinois empruntent l'itinéraire migratoire des Balkans occidentaux, profitant du régime sans visa en Serbie et en Bosnie-Herzégovine pour tenter de rejoindre l'Union européenne. Un mouvement encore limité, mais déjà ciblé par les réseaux criminels de la région.

Les « safaris humains » attirant de riches « chasseurs » étrangers qui venaient tirer sur des civils dans Sarajevo assiégée étaient connus dès la fin de l'année 1993. Alors que l'enquête ouverte par la justice italienne relance le dossier, les explications d'un ancien agent des renseignements militaires bosniens.

Milorad Dodik a sauvé les meubles en faisant élire son candidat, Siniša Karan, à la présidence de la Republika Srpska. Mais avec un score étriqué et entaché d'accusations de fraude, il est bien bien loin du plébiscite escompté. L'opposition ne reconnaît pas le résultat mais fait le service minimum. Analyse.

Siniša Karan, « candidat de remplacement » a été déclaré élu, avec un score serré et une faible participation. Une profonde lassitude, forgée par des années de promesses non tenues, de tensions politiques et de difficultés économiques a marqué la campagne pour cette présidentielle.

Mis en cause dans l'enquête italienne sur les « snipers du week-end » durant le siège de Sarajevo, le président serbe Aleksandar Vučić dément toute implication et promet des poursuites contre plusieurs médias internationaux.

Malgré plusieurs semaines d'incertitude, l'élection présidentielle de Republika Srpska se tiendra le 23 novembre. La campagne offre un face à face tendu entre Siniša Karan, soutenu par Milorad Dodik et Branko Blanuša, pour l'opposition. Portrait des candidats.

Du 20 au 23 novembre, la conférence des études slaves réunira à Washington plus de 2500 spécialistes, dont une centaine de membres de la New Yugoslav Studies Association. Un rendez-vous qui illustre la vitalité d'un champ en plein essor qui repense l'héritage yougoslave au-delà des récits d'effondrement.

Trente ans après le siège, l'ombre d'un « tourisme de la mort » plane toujours sur Sarajevo. L'hypothèse de snipers étrangers payant pour tirer sur des civils refait surface avec l'enquête ouverte à Milan. Pour la première fois, la justice européenne se penche sur ces « safaris humains ».

L'élection présidentielle aura bien lieu le 23 novembre en Republika Srpska, Siniša Karan servant de « doublure » à Milorad Dodik, qui vient de prononcer un nouveau discours raciste contre les Bosniaques. En coulisses, les États-Unis semblent en train d'écrire la partition.

Alors que les produits menstruels restent coûteux et que les tabous perdurent, la « précarité menstruelle » touche des millions de femmes en Europe. Des Balkans à la France, beaucoup peinent encore à vivre leurs règles dignement, faute de moyens, d'information ou de soutien public. Enquête sur une inégalité silencieuse.

Un travailleur chinois de 25 ans est mort sur un chantier à Stolac, révélant l'existence d'un réseau de travailleurs chinois sans papiers qui construisaient une centrale solaire photovoltaïque dans cette petite ville d'Herzégovine.

Ce documentaire de 52 minutes sera projeté jeudi 6 novembre à 20h au cinéma CHRISTINE CINEMA CLUB, 4 rue Christine, 6e, Métro Odéon.

La Commission européenne a présenté son rapport annuel sur les « progrès » réalisés par les candidats à l'Union européenne ce mardi 4 novembre. Dans les Balkans, à part pour l'Albanie, la Moldavie et le Monténégro, le constat est sévère.