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Afrique

Que se passe-t-il avec le désordre et la billetterie autour du CHAN 2024 au Kenya ?

BBC Afrique - mer, 13/08/2025 - 11:40
BBC Sport Africa analyse les troubles liés au surnombre, les graves manquements à la sécurité et les problèmes de billetterie rencontrés lors du Championnat d'Afrique des Nations au Kenya.
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Et maintenant, la repentance pour le Cameroun…

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - mar, 12/08/2025 - 22:27
Emmanuel Macron aura donc coché toutes les cases de son bréviaire de la repentance. Il ne lui manquait que le Cameroun, mais voilà qui vient d’être fait… Dans un courrier daté du 30 juillet au président camerounais Paul Biya et rendu public mardi 12 août 2025, le président de la repentance a ainsi officiellement reconnu que la France avait mené « une guerre » au Cameroun, avant et après l’indépendance de 1960, marquée par des « violences répressives ».
 
Retour sur l’histoire qui fait une fois de plus litière de ce singulier ethno-masochisme présidentiel qui finit par ressembler à une fêlure psychologique. Voir à ce sujet mon livre Pour répondre aux décoloniaux, aux islamo-gauchistes et aux terroristes de la repentance.
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Le Grand Magal de Touba, plus qu'un pèlerinage religieux

BBC Afrique - mar, 12/08/2025 - 12:07
A travers ses quatre dimensions - spirituel, social, économique et politique - le Magal de Touba offre l’occasion de découvrir une réalité singulière au Sénégal et dans le monde musulman, celle d’un islam sunnite, soufi et africain, qui a inscrit le pacifisme et le travail au cœur de sa doctrine.
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C’est à l’Algérie de rembourser la France

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - dim, 10/08/2025 - 21:47
Le gouvernement algérien ose demander à la France une réévaluation de la valeur locative de ses emprises diplomatiques en Algérie et le remboursement de loyers prétendument « sous-payés », alors qu’il s’agit de bâtiments construits par la France avec l’argent des Français sur des terrains qui appartenaient à la France avant 1962...
 
Sans parler des centaines de milliers d’immeubles, d’appartements, de villas, de fermes, de commerces, d’entreprises, de véhicules et de machines volés aux Français lors de l’indépendance de 1962.
Sans parler non plus de l’héritage exceptionnel  que la France légua à l’Algérie en 1962, à savoir 54 000 kilomètres de routes et pistes (80 000 avec les pistes sahariennes), 31 routes nationales dont près de 9000 kilomètres étaient goudronnés, 4300 km de voies ferrées, 4 ports équipés aux normes internationales, 23 ports aménagés (dont 10 accessibles aux grands cargos et dont 5 qui pouvaient être desservis par des paquebots),  34 phares maritimes, une douzaine d’aérodromes principaux, des centaines d’ouvrages d’art (ponts, tunnels, viaducs, barrages etc.), des milliers de bâtiments administratifs, de casernes, de bâtiments officiels, 31 centrales hydroélectriques ou thermiques, une centaine d’industries importantes dans les secteurs de la construction, de la métallurgie, de la cimenterie etc., des milliers d’écoles, d’instituts de formations, de lycées, d’universités avec 800 000 enfants scolarisés dans 17 000 classes ( soit autant d’instituteurs, dont deux-tiers de Français), un hôpital universitaire de 2000 lits à Alger, trois grands hôpitaux de chefs-lieux à Alger, Oran et Constantine, 14 hôpitaux spécialisés et 112 hôpitaux polyvalents, soit le chiffre exceptionnel d’un lit pour 300 habitants. Sans parler d’une agriculture florissante laissée en jachère après l’indépendance, à telle enseigne qu’aujourd’hui l’Algérie doit importer du concentré de tomates, des pois chiches et de la semoule pour le couscous…
 
Tout ce que la France légua à l’Algérie avait été construit à partir du néant, dans un pays qui n’avait jamais existé et dont même son nom lui fut donné par la France. Tout avait été payé par les impôts des Français. En 1959, toutes dépenses confondues, l’Algérie engloutissait 20% du budget de l’Etat français, soit davantage que les budgets additionnés de l’Education nationale, des Travaux publics, des Transports, de la Reconstruction et du Logement, de l’Industrie et du Commerce !
 
La seule réponse à l’arrogance des dirigeants algériens serait donc de leur présenter la note…
 
Pour en savoir plus voir mon livre Histoire des Algéries des origines à nos jours.
 
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Le plus vieux dirigeant du monde est-il prêt pour un huitième mandat ?

BBC Afrique - ven, 08/08/2025 - 13:46
Paul Biya est le président le plus âgé au monde et, s'il remporte les élections d'octobre, il restera au pouvoir jusqu'à l'âge de 99 ans.
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Le Mag de la Culture avec la designeuse de mode franco- ivoirienne Maelys Plivard

BBC Afrique - dim, 03/08/2025 - 17:32
Valérie Bony reçoit la designeuse de mode franco- ivoirienne Maelys Plivard pour sa marque LEWA
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L'Afrique Réelle n°188 - Août 2025

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - sam, 02/08/2025 - 15:33
Sommaire
Actualité :- Algérie : règlements de comptes chez les janissaires- Boualem Sansal condamné à cinq années de prison pour avoir rappelé qu’avant la colonisation, l’ouest algérien était marocain - La CIJ donne raison à la Guinée Equatoriale dans son contentieux avec le Gabon au sujet des îles de Mbanié Dossier : L’embrasement du Sahel
Histoire :- Les Berbères ont toujours peuplé l'Afrique du Nord- Madagascar : l’insurrection de 1947 entre vérité et propagande
Editorial de Bernard Lugan
L’Algérie du Père Ubu
L’Algérie manque de tout. En dehors des hydrocarbures et des dattes, elle ne produit rien. Pas même le grain pour le couscous ou le concentré de tomates. Aussi, afin d’éviter l’explosion sociale, le gouvernement vient-il de légaliser la contrebande. Par le décret n°25-170 du 28 juin 2025, les « auto-importateurs », lire les « trafiquants-entrepreneurs », sont désormais autorisés à importer jusqu’à 24.000 euros de marchandises par mois. Certes, mais comme il est interdit de sortir de son compte bancaire plus de 7.500 euros par an, le « trafiquant-entrepreneur » va donc acheter sur le marché parallèle ses euros à un taux deux fois supérieur au taux officiel. Début juillet, la Banque d’Algérie affichait ainsi un euro à un peu plus de 150 dinars quand le marché parallèle le proposait à un peu plus de 270 dinars.Puis, le « trafiquant-entrepreneur » va déposer ses précieux euros sur un compte régulier ouvert en devises, et sans que la banque l’interroge sur l’origine de cet argent.Or encore, dans ce royaume du Père Ubu qu’est l’Algérie, le décret du 28 juin 2025 impose aux auto-importateurs de ne pas être salariés, commerçants ou bénéficiaires d’aides sociales.Conclusion, seuls les inactifs sont donc autorisés à devenir officiellement « trafiquants-importateurs ».Mais comment des chômeurs ou des inactifs peuvent-ils justifier d’être porteurs de 24.000 euros en espèces ? En réalité, c’est le blanchiment et le recyclage des fonds occultes qui est donc désormais officiellement possible... Enfin, comme l’Algérie doit importer tout ce qui permet de nourrir, habiller, soigner et équiper sa malheureuse population, et alors que l’urgence serait de soutenir la diversification et les productions locales, des milliers de « trafiquants-entrepreneurs » vont donc achever de tuer ce qui reste de commerce licite puisque la contrebande officialisée est plus rentable que l’entreprise...
Dans ce numéro, un article est consacré à une découverte importante au sujet de l’indigénéité des Berbères. L’analyse génétique de deux momies naturelles datées de 7000 ans montre ainsi que :
1) Ces proto-Berbères n’ont aucune trace génomique sud-saharienne, c’est-à-dire avec les actuelles populations noires.
2) Qu’ils sont génétiquement apparentés à l’homme de Taforalt qui vivait au Maroc il y a environ 15000 ans, et dont l’ADN ne montre aucune trace de gènes sudsahariens ou associés à des populations du Levant, mais qui, en revanche, avait des liens légers avec l’homme de Néandertal européen.
Comme ils remplissent tous les critères de l'ONU, à savoir l'antériorité, l'identité distincte, l'auto-identification par rapport au territoire, leur statut de Peuple autochtone qui est une évidence scientifique, vient encore d'être renforcé par la génétique.
Conclusion : les Berbères forment bien le socle ancien de la population de l’Afrique du Nord.
Pour en savoir plus, voir mon livre Histoire des Berbères des origines à nos jours.

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Sénégal : que retenir du Plan de Redressement Économique et Social présenté par Ousmane Sonko ?

BBC Afrique - ven, 01/08/2025 - 21:55
Le plan de redressement est majoritairement financé à 90 % par des ressources nationales, limitant ainsi l’endettement public. L’objectif est de mobiliser 5 667 milliards de FCFA sur la période 2025–2028, issus notamment de nouvelles recettes fiscales, du recyclage d’actifs et de financements non adossés à la dette.
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Afrique Avenir avec Wesleg Nanse, fondateur de Mapiole

BBC Afrique - mar, 29/07/2025 - 13:00
Mapiole digitalise la recherche, l’achat, la vente et la construction de biens immobiliers. Une plateforme 100% camerounaise au service des usagers. Wesleg Nanse, fondateur de Mapiole est l’invité d’Afrique Avenir.
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Ce que l'on sait de l'interpellation de Kocc Barma, le cerveau présumé d'un vaste réseau de sextorsion au Sénégal

BBC Afrique - lun, 21/07/2025 - 17:36
Selon les autorités sénégalaises, l’homme connu sous le pseudonyme de Kocc Barma serait le cerveau derrière plusieurs plateformes numériques diffusant des vidéos et photos à caractère pornographique, mettant en scène des personnes parfois mineures et souvent sans leur consentement. Plus de 5 000 victimes ont été recensées à ce jour.
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"Je me bats chaque jour pour être à la hauteur de cette couronne" - Miss Côte d'Ivoire, victime de cyberharcèlement

BBC Afrique - sam, 19/07/2025 - 16:20
Fatima Koné est devenue Miss Côte d'Ivoire. Mais en quelques heures, elle a commencé à subir une vague de cyberharcèlement massif.
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Les Berbères seraient-ils des Arabes ?

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - ven, 18/07/2025 - 22:28
L’arabisation de l’Algérie entreprise après l’indépendance de 1962 se heurte à la résistance berbère (soulèvement kabyle de 1963, Printemps Berbère de 1980-1981, « grève du cartable » de 1994, etc.). Face à cette volonté de survie, le régime algérien use de l’arme de la répression. Ses résultats étant nuls, il a donc défini une nouvelle stratégie : tenter de soutenir avec l’aide des idiots utiles de l’extrême gauche française que le problème n’existe pas puisque les Berbères sont en réalité une création coloniale destinée à diviser les Algériens.

Le 1er mai 2025, Mohamed El Amine Belghit, historien officiel et porte-parole de l’institution militaire algérienne déclara ainsi sur la chaîne émiratie Sky News Arabia, que « l’amazighité est un projet idéologique sioniste-français par excellence visant à saper les piliers de l’unité du Maghreb arabe (…) puisque les Berbères (…) sont d’origine arabe. »

Ce faisant, l’auteur de ces propos à ce point outranciers qu’ils furent dénoncés par le pouvoir algérien lui-même, était fidèle à la ligne suivie par les idéologues du courant « arabo-islamo-conservateur » qui dirige l’Algérie depuis 1962. Selon ces derniers, l’islamisation a marqué la fin de l’histoire des Berbères puisque leur conversion à l’Islam, il y a quatorze siècles, les a inscrits de façon irréversible dans l’aire culturelle de l’Islam, donc de l’arabité.

D’autres propagandistes officiels estiment qu’il est faux de parler d’arabisation des Berbères puisque la langue berbère procédant du phénicien (???), les Berbères sont donc des Orientaux, comme le sont également les Arabes. Par conséquent, tout se passant en « famille », où est donc le problème ?

Cette théorie de l’arabité des Berbères qui va à l’encontre de toutes les preuves scientifiques (archéologiques, épigraphiques, linguistiques, et anthropologiques), vient d’être balayée par la génétique. Cette dernière démontre ainsi que les Berbères ont de tout temps peuplé l’Afrique du Nord et qu’ils n’ont eu que très peu d’apports génétiques extérieurs. L’analyse de momies naturelles datées de 7000 ans [1]  montre ainsi que :

1) Les proto-Berbères n’ont aucune trace génomique tant sud-saharienne, c’est-à-dire avec les actuelles populations noires, qu’orientales, donc avec les Arabes.

2) Que ces momies de proto-Berbères datées d’il y a 7000 ans sont génétiquement apparentées à l’homme de Taforalt qui vivait au Maroc il y a environ 15000 ans, et dont l’ADN ne montre également aucune trace de gènes sud-sahariens ou associés à des populations orientales. Les seules traces de gènes extérieurs seraient celles, en faible nombre, de l’homme de Néandertal européen.

Les Berbères qui remplissent tous les critères de l'ONU, à savoir l'antériorité, l'identité distincte et l'auto-identification par rapport au territoire, ne peuvent donc se voir retirer leur statut de Peuple autochtone par des idéologues arabistes. D’autant plus que ce statut qui est une évidence scientifique, vient encore d'être renforcé par la génétique.

Cette découverte sera étudiée en détail dans le numéro 188 de l’Afrique réelle que les abonnés recevront le 1er août prochain. Pour vous abonner, cliquer ici.

[1] Nada Salem,  Johannes Krause et alli .Ancient DNA from the Green Sahara reveals ancestral North African lineage. Nature, 02 April 2025, DOI: 10.1038/s41586-025-08793-7
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Comment la fortune de 4 milliardaires africains dépasse la richesse de la moitié du continent

BBC Afrique - jeu, 17/07/2025 - 09:36
Le Nigérian Aliko Dangote (23,3 milliards de dollars), les Sud-Africains Johann Rupert (14,2 milliards de dollars) et Nicky Oppenheimer (10,2 milliards de dollars), l’Egyptien Nassef Sawiris (9,4 milliards de dollars) sont les 4 Africains les plus fortunés du continent.
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Promotion été 2025

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - lun, 07/07/2025 - 22:54
5 livres de Bernard Lugan













Esclavage l’histoire à l’endroit  25 euros port colissimo compris, au lieu de 34 euros. LIVRAISON FRANCE 25,00 € EUR UE 27,00 € EUR MONDE 35,00 € EUR













Colonisation l’histoire à l’endroit25 euros port colissimo compris, au lieu de 34 euros LIVRAISON FRANCE 25,00 € EUR UE 27,00 € EUR MONDE 35,00 € EUR














Pour répondre aux décoloniaux et aux islamo-gauchistes 25 euros port colissimo compris, au  lieu de 32 euros
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Heia Safari. Du Kilimandjaro aux combats de Berlin avec le général  Paul von Lettow-Vorbeck (1914-1920)25 euros port colissimo compris, au lieu de 36 euros
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Les guerres du Sahel des origines à nos jours25 euros port colissimo compris au lieu de 36 euros
LIVRAISON FRANCE 25,00 € EUR UE 27,00 € EUR MONDE 35,00 € EUR

Pour la commande des 5 livres :110 euros port colissimo compris au lieu de 172 euros.
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L'Afrique Réelle n°187 - Juillet 2025

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - mar, 01/07/2025 - 17:37
Sommaire

Actualité :- Les deux projets du gazoduc Nigeria-Europe
- Le Maroc, trait d'union entre Méditerranée et Afrique noire
Dossier : Le ruineux fardeau colonial
- La ruine de la France
- La France a surpayé les productions de son Empire africain
- L’Empire, une rente et une bouée de sauvetage pour des secteurs économiques condamnés
- L’Algérie, un insupportable fardeau économique  pour la métropole
- L'échec de la doxa face à Jacques Marseille

Editorial de Bernard Lugan
« Génocide colonial » ou ruine de la France coloniale ?
Selon un histrion du nom de Jean-Michel Apathie, la colonisation française aurait été une entreprise génocidaire à ce point emblématique que le nazisme s’en serait inspiré… Ce faquin qui, il y a quelques années, proposait de raser le château de Versailles (!!!), n’inventait rien en proférant ces inepties. Il ne faisait en effet que répéter servilement le discours décolonial dominant, s’inscrivant ainsi dans la lignée de l’Emmanuel Macron candidat à la présidence de la République, qui osa parler à Alger de la colonisation comme d’un « crime contre l’humanité » décoloniaux. Singulier « crime contre l’humanité » et singulier « génocide » en effet, qui eurent pour résultat l’explosion démographique coloniale, et plus particulièrement algérienne, la population de ce dernier pays passant d’un peu plus d’un million d’âmes en 1830 à plus de dix millions en 1962…
Autre poncif de la doxa, la France aurait tiré sa richesse du pillage de son empire. Avant même tout examen des chiffres, la réponse à cette accusation récurrente tient en une question de bon sens : puisque la France tirait sa prospérité du « pillage » de son Empire, pourquoi son économie ne s’est-elle donc pas effondrée avec la décolonisation ? Pourquoi, tout au contraire, a-t-elle économiquement considérablement bénéficié de cette rupture durant la décennie 1960 ?
La réponse à cette question a été donnée en 1984 par Jacques Marseille qui publia un livre fondateur (republié en 2005) dont le titre était « Empire colonial et capitalisme français, histoire d'un divorce ». Dans ce livre, l’auteur bouleversait totalement et en profondeur la perspective coloniale en démontrant que :
1) Contrairement à ce qu'avait postulé Jules Ferry, les investisseurs privés se détournèrent de l’Afrique, laissant donc à l’Etat français le fardeau de sa mise en valeur à travers les emprunts d’Etat et les impôts des Français.
2) L’Empire ne fut pas une « bonne affaire » car ses produits qui n’étaient pas rares furent achetés par la métropole à des coûts supérieurs à ceux du marché international. 
3) Les territoires n’ayant pas de ressources propres, leurs budgets durent être constamment alimentés par la France. 
Non seulement la France n’a donc pas pillé l’Afrique, mais, tout au contraire, elle s’y est ruinée. Son empire africain fut même un boulet économique pour la France qui s’était condamnée à y assurer la totalité des investissements dans tous les domaines, qu’il s’agisse du génie civil, de la santé ou de l’éducation. En retour, et là encore contrairement aux mensonges des décoloniaux, l’empire lui fournissait à des prix supérieurs à ceux du marché des productions qu’elle payait en réalité deux fois puisqu’elle les avait subventionnées.
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L’effondrement diplomatique algérien révélateur de la très profonde crise du régime

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - mar, 17/06/2025 - 22:22
La débâcle de sa diplomatie ajoutée à la profonde crise politique, économique, sociale et ethnique que connaît l’Algérie, illustre la crise profonde qui menace le pouvoir des héritiers des auteurs du coup d’Etat de 1962 qui vit l’armée des frontières s’emparer du pouvoir. Signe de l’ampleur de cette crise, les clans militaires algériens se livrent actuellement une guerre féroce illustrée par les allers-retours dans la prison militaire de Blida de dix généraux-majors, soixante généraux et quatre-vingt-cinq colonels…
Diplomatiquement, l’Algérie n’en finit plus de porter le boulet du Polisario. D’autant plus que, conscient que son combat pour la création d’un « Etat » saharaoui est perdu, le proxy algérien a en effet entrepris de « diversifier » ses activités en se spécialisant dans les trafics de toutes sortes. Cette évolution du Polisario est la conséquence de l’échec diplomatique algérien dans la question du Sahara occidental puisque la reconnaissance internationale de sa Marocanité est quasiment acquise. D’autant plus qu’il est désormais clair aux yeux du monde que ce conflit artificiel a permis à l’Algérie d’écarter le processus de décolonisation qu’elle aurait dû mener chez elle, en 1962, au sujet des territoires marocains directement passés de la colonisation française à la colonisation algérienne, à savoir Béchar, Tindouf, Tabelbala, la Saoura, le Touat, le Gourara et le Tidikelt. Il est également devenu évident pour tous qu’à travers cet artificiel conflit, l’Algérie cherchait le moyen de briser son enclavement continental en tentant de s’ouvrir, via un pseudo « Etat » saharaoui, une fenêtre sur l’océan atlantique.

Régionalement, l’Algérie s’est brouillée avec le Mali et le Niger qui lui reprochent ses liens avec les « séparatistes » touareg. Encore plus grave pour elle, ses intérêts au Sahel se trouvent désormais opposés à ceux de son allié historique, la Russie, pays qui soutient la junte au pouvoir à Bamako, tout en fournissant à l’Algérie la quasi-totalité de son armement. En Libye également, la politique d’Alger se heurte à celle de la Russie. L’Algérie soutient en effet Tripoli quand Moscou est aux côtés du maréchal Haftar qui contrôle Benghazi. Enfin, en emprisonnant Boualem Sansal, l’Algérie a grandement écorné son image internationale, notamment devant le Parlement européen où ses lobbystes n’ont pas réussi à empêcher un vote à l‘unanimité exigeant la libération de l’écrivain.

Le bilan diplomatique algérien est donc désastreux car, en plus de s’être brouillé avec ses voisins, le pays a perdu le soutien de ses deux derniers alliés, la Syrie d’Assad et le Hezbollah libanais. Et elle est en passe de perdre celui du régime iranien qui lutte actuellement pour sa propre survie...

Pour en savoir plus, on se reportera à mon livre « Histoire des Algéries des origines à nos jours »
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"La musique, c'est une connexion divine parce que c'est très fort" - Kossi Mawum

BBC Afrique - mar, 10/06/2025 - 13:11
Valérie Bony reçoit Kossi Mawum, artiste musicien togolais qui sort l'album "Culte". (Photo par Kpoti Dasilveira)
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L'Afrique Réelle n°186 - Juin 2025

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - sam, 31/05/2025 - 22:59
Sommaire

Actualité
- Les quatre guerres du Sahel
- Le piège des hydrocarbures se referme inexorablement sur l’Algérie
Dossier : Les Etats-Unis et l'Afrique
- La politique africaine des Etats-Unis de Clinton à Trump
- La RDC entre Pékin et Washington
Histoire
Quand Paul Kruger tissa le linceul du peuple boer-afrikaner
Editorial de Bernard Lugan
Ce numéro de l’Afrique Réelle contient quatre dossiers :
1) Les jihadistes sahéliens se trouvent face à une grande contradiction. Leur islam qui se veut universel, n’a en effet pas réussi - du moins à ce jour -, à transcender les ethnies. Face à l’échec de leur projet universaliste, ils ont tout au contraire été contraints de prendre appui sur elles, notamment sur les Peul. Au Mali, au Niger, au Burkina Faso et au Nigeria, le phénomène jihadiste a ainsi débouché sur la parcellisation des pays, les islamistes soutenant chacune des revendications ethno-tribales contradictoires les-unes aux autres. Le jihad qui a pour but la fondation d’un califat trans-ethnique bute donc sur la réalité ethnique qui, jusqu’à présent, a empêché l’engerbage. N’en déplaise aux « africanistes » du CNRS et du Quai d’Orsay, le jihadisme se trouve donc pris au piège des rivalités ethnocentrées ancestrales qui constituent la vraie réalité sociologique régionale.
2) La décision du président Trump d’imposer des droits de douane aux pays africains marque un total changement de paradigme dans la politique africaine des Etats-Unis. Désormais, le donnant-donnant remplace en effet une politique reposant depuis 1976 sur la « générosité ». Cette dernière était fondée sur le GSP (Generalized System of Preference), dispositif accordé sans réciprocité à tous les pays sous-développés, et sur le « Trade not Aid » assorti de propositions visant à exempter de droits de douane, et sous conditions, certaines productions africaines entrant sur le marché américain. Désormais, les pays africains devront faire face à des barèmes douaniers plus élevés pour accéder au marché américain. 
3) L’économie algérienne dépend quasi totalement des hydrocarbures (pétrole et gaz) qui fournissent entre 95 et 98% des exportations, quasiment les seules entrées en devises du pays, et environ 75% de ses recettes budgétaires. Or, cette dépendance fait peser une menace existentielle sur l’Algérie dont l’économie est à la merci de la variabilité des cours. 
4) Le terrible destin du peuple afrikaner aujourd’hui est une conséquence lointaine de la « Guerre des Boers ». Or, en 1898, si le général Joubert, avait été élu contre Paul Kruger, cette guerre aurait été évitée. Londres ne voulait en effet pas de ce conflit car son but n'était pas la fin des Républiques boers, mais tout au contraire leur entrée dans une vaste fédération blanche d'Afrique australe (voir la carte page 16 de la revue). Alors que le général Joubert avait compris que la démographie condamnait les Boers s’ils ne s’alliaient pas aux autres ensembles blancs, Paul Kruger, dont la vision politique était bétonnée sur les certitudes bibliques faisant des Boers le « peuple élu », refusa toutes les propositions anglaises. Si le général Joubert avait été élu, le Transvaal et l’Etat libre d’Orange auraient été pacifiquement intégrés à l’Empire britannique, et à leurs conditions. Une guerre terriblement destructrice aurait donc été épargnée aux Boers, avec les traumatismes qui en furent la conséquence et dont ils ne se sont jamais remis (voir mon livre Histoire de l'Afrique du Sud).
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Avec la fin des investigations visant Agathe Habyarimana, et sans mise en examen, seize années après le TPIR, la justice française reconnaît donc à son tour que l’Akazu était un mythe et qu’Agathe Habyarimana n’eut aucune responsabilité dans le...

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - mer, 21/05/2025 - 16:42
Le régime de Kigali et ses relais français soutiennent obstinément contre toutes les avancées historiques et juridiques, que le génocide des Tutsi fut préparé par l’Akazu,  du nom de la hutte dans laquelle, dans l’ancien Rwanda, étaient isolés les lépreux. L’Akazu est présentée par eux comme un cercle clandestin criminel constitué autour de la belle famille du président Habyarimana et dont Protais Zigiranyirazo, dit « Monsieur Z », frère d’Agathe Habyarimana, épouse du président, aurait été le chef. Selon l’histoire officielle rwandaise, ce fut ce petit groupe qui aurait comploté et planifié l’extermination des Tutsi. Voilà pourquoi, depuis 1995, les relais de Kigali en France persécutent médiatiquement et juridiquement Agathe Habyarimana, veuve du président assassiné le 6 avril 1994, exigeant sa mise en examen et son extradition vers le Rwanda.
Or, pour les juristes et pour les historiens l’affaire dite de l’Akazu a été définitivement réglée devant le TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda). En effet à travers le procès de Protais Zigiranyirazo, dit « Monsieur Z », frère d’Agathe Habyarimana, et présenté comme le chef de ce cercle criminel, procès dans lequel je fus expert, il fut clairement démontré que l’Akazu n’avait jamais existé.
Et pourtant, comme ce procès était censé mettre en évidence le cœur même de la préparation du génocide, le Procureur mit tout son poids pour faire condamner Protais Zigiranyirazo.  Or, cités par M° John Philpot l’avocat canadien de l’accusé, MM. Jean Marie Vianney Nkezabera et Anastase Munyandekwe, tous deux anciens hauts responsables de l’opposition au président Habyarimana, expliquèrent que l’Akazu n’avait jamais existé puisqu’il s’agissait en réalité d’une invention dont ils étaient les deux auteurs et qui était destinée à discréditer l’entourage du président…
A l’issue de leurs témoignages, la thèse de l’Accusation ayant été réduite à néant, le 18 décembre 2008 le jugement de première instance (TPIR-01-73-T) écarta la thèse du complot ourdi par M. Zigiranyirazo et sa belle-famille, l’acquittant du principal chef d’accusation, à savoir d’avoir prémédité le génocide des Tutsi avec Agathe Kanziga épouse du président Habyarimana. Puis, le 16 novembre 2009, devant la Cour d’Appel, M. Zigiranyirazo fut totalement innocenté et immédiatement libéré (TPIR-01-73-T, jugement d’appel rendu contre Protais Ziriganyirazo le 16 novembre 2009).
L’acquittement suivi de la libération de M. Zigiranyirazo aurait normalement dû conduire la justice française à cesser de s’acharner sur Madame Agathe Habyarimana qui était réfugiée en France, puisque le TPIR avait montré qu’elle n’avait aucune responsabilité dans le génocide des Tutsi. Or, c’était compter sans l’acharnement de certains « justiciers », journalistes et historiens.
Enfin, au bout de plusieurs décennies, les juges français chargés du dossier, ont conclu, dans une ordonnance datée de vendredi 16 mai 2025, qu’il « n’existe pas à ce stade d’indices graves et concordants contre Agathe Kanziga (Habyarimana) qu’elle ait pu être complice d’acte de génocide » ou pu « participer à une entente en vue de commettre le génocide ». « Si la rumeur est tenace, elle ne peut faire office de preuve en l’absence d’éléments circonstanciés et concordants ». D’autant plus que les juges ont noté que les témoignages à charge étaient «contradictoires, incohérents, voire mensongers ». 
Cette décision est donc un désaveu cinglant de ceux qui, depuis plusieurs décennies harcèlent Agathe Habyarimana. D’autant plus que, pour les juges, la veuve de l’ancien président assassiné « apparaît non comme autrice du génocide, mais bien comme victime » de l’attentat terroriste du 6 avril 1994 qui a causé la mort de son mari et qui a déclenché le génocide contre la minorité tutsi.
Avec cette Ordonnance, seize années plus tard, la justice française aboutit donc aux mêmes conclusions que le TPIR, à savoir que l’affaire dite de l’Akazu est une manipulation grossière et qu’Agathe Habyarimana a injustement été désignée à la vindicte… Mais cela ne ralentira pas le zèle des « justiciers-épurateurs » dont les divagations seront naturellement reprises avec empressement par nombre de butors de la sous-culture journalistique.
Pour en savoir plus sur la construction et la déconstruction de l’histoire du génocide des Tutsi, on se reportera :
1) Au PDF : Dix ans d’expertises devant le Tribunal Pénal International pour le Rwanda dans lequel je publie la totalité de mes rapports d’expertises dans les procès dans lesquels je fus expert assermenté.
2) A mon livre : Rwanda : un génocide en questions
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L'Afrique Réelle n°185 - Mai 2025

L'Afrique réelle (Blog de Bernard Lugan) - mer, 30/04/2025 - 23:46
Sommaire

Actualité :
- Soudan du Sud : l'éternelle guerre entre Dinka et Nuer
- Tchad et Soudan : une guerre annoncée ?
- Le Burkina Faso peut-il survivre à une offensive jihadiste ?
Dossier : Pourquoi la guerre au Nigeria central ?
Algérie : - Les assassinats d'Abane Ramdane et de Krim Belkacem : deux règlements de compte au sein du "Système" algérien
- Vincent-Yves Boutin et l'expédition d'Alger de 1830

Editorial de Bernard Lugan

Ce numéro de l’Afrique Réelle a pour coeur la question ethnique africaine si obstinément niée par l’ « école africaniste française » et par les « africanistes » du Quai d’Orsay.
Ainsi en est-il de la guerre du Burkina Faso clairement inscrite dans un cadre sous-régional englobant le sud du Mali, le Niger fluvial, le nord de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Togo et du Bénin.
Or, dans toutes ces régions, le soubassement de la dislocation est formé par la résurgence de conflits ethniques antérieurs à la période coloniale. Renaissant actuellement sous forme de querelles paysannes amplifiées par la surpopulation et par la péjoration climatique, ils entrent ensuite tout à fait artificiellement mais directement, dans le champ du jihad, cette surinfection de la plaie ethnique.

Dans le Mali central et dans le nord du Burkina Faso, les actuels massacres ethniques découlent ainsi d’abord de conflits datant de la fin du XVIIIe siècle et de la première moitié du XIXe siècle, quand la région fut conquise par des éleveurs Peul dont l’impérialisme s’abritait derrière le paravent du jihad comme cela est expliqué dans mon livre Histoire du Sahel des origines à nos jours.

Il faut en effet bien voir que c’est d’abord sur le socle de ces souvenirs toujours présents dans les mémoires que le sud du Mali, l’ancien Macina historique, région administrative de Mopti, s’embrasa avant de déborder au Burkina Faso.
En partie composé du delta intérieur du Niger, la région est partiellement inondée une partie de l’année, donnant naissance à des zones exondées très fertiles convoitées à la fois par les agriculteurs Dogon, Songhay, Bambara et autres, ainsi que par les éleveurs Peul. Or, les jihadistes du Macina et du Burkina Faso étant essentiellement des Peul, l’ethnisation du conflit y a donc pris une forme de plus en plus radicale.

Au Nigeria, la principale raison des massacres qui ensanglantent actuellement le centre du pays est la reprise du jihad colonial peul qui avait été mis entre parenthèses par la colonisation britannique.

Au Tchad, les ethnies transfrontalières sont ulcérées de voir que le président Déby soutient les milices arabes qui, à l’époque précoloniale les réduisaient en esclavage, et qui, lors de la guerre du Darfour des années 2000, ont quasi-ethnocidé les leurs.

Quant au Soudan du Sud, il sombre sous nos yeux dans une guerre civile que la sous-culture journalistique voit comme un conflit entre l’armée gouvernementale et des forces rebelles. Alors qu’en réalité, et une fois encore, nous sommes en présence d’une guerre d'abord ethno-tribale entre les deux principales ethnies du pays, les Dinka et les Nuer.

Et certains idéologues continueront à soutenir avec Jean-Pierre Chrétien, Jean-Loup Amselle et Catherine Coquery-Vidrovitch, que les ethnies africaines sont un « fantasme colonial »...
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