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Diplomacy & Defense Think Tank News

Klimapolitik in der Entweder-Oder-Falle

SWP - Tue, 19/05/2015 - 13:54
Petersberger Klimadialog in Berlin

Dr Eleni Panagiotarea discusses the evolution of the Greek crisis in the Sunday edition of Kathimerini, 17/05/2015

ELIAMEP - Tue, 19/05/2015 - 13:28

Dr Eleni Panagiotarea wrote an article in the Sunday edition of Kathimerini discussing the evolution of the Greek crisis. The article was published on 17 May 2015 and is available here.

Un nuevo discurso para las relaciones económicas entre Marruecos y España

Real Instituto Elcano - Tue, 19/05/2015 - 11:57
Comentario Elcano 34/2015 - 19/5/2015
Gonzalo Escribano
La XI Reunión de Alto Nivel (RAN) Marruecos-España del próximo 5 de junio en Madrid proporciona una oportunidad para estrenar una narrativa más sofisticada sobre las relaciones económicas bilaterales.

Un nuevo discurso para las relaciones económicas entre Marruecos y España

Real Instituto Elcano - Tue, 19/05/2015 - 11:57
Comentario Elcano 34/2015 - 19/5/2015
Gonzalo Escribano
La XI Reunión de Alto Nivel (RAN) Marruecos-España del próximo 5 de junio en Madrid proporciona una oportunidad para estrenar una narrativa más sofisticada sobre las relaciones económicas bilaterales.

Was Deutschland jetzt tun muss

SWP - Tue, 19/05/2015 - 11:24
Ob auf dem Petersberger Klimadialog in Berlin oder dem G7-Gipfel auf Schloss Elmau: Klimaschutz ist...

« La paix n’aura pas lieu : Israël-Palestine » – 3 questions à Pierre Puchot

IRIS - Tue, 19/05/2015 - 11:01

Pierre Puchot est reporter Maghreb & Moyen-Orient à Médiapart. Il répond à nos questions à l’occasion de son nouveau livre « La paix n’aura pas lieu », paru aux éditions Don Quichotte.

1) Le résultat des élections législatives israéliennes et la composition du nouveau gouvernement viennent-ils confirmer le pronostic contenu dans le titre du livre ?

Hélas, oui. Aucune force politique, en dehors de la Liste unifiée, ne propose autre chose sur le dossier israélo-palestinien que de continuer à s’inscrire dans le processus d’Oslo, sans pour autant se donner les moyens de parvenir à des négociations équitables, qui permettent in fine aux Palestiniens d’obtenir un Etat viable. L’une des conditions d’existence de cet Etat est le retrait des colonies de Cisjordanie, retrait qui n’est envisagé à ce jour par aucune des principales forces politiques du pays, hormis cette Liste unifiée.

2) Pourquoi écrivez-vous qu’ « Israël n’a jamais été aussi radicalisé à droite et son armée si violente » ?

Vingt ans, déjà, se sont écoulés depuis l’assassinat d’Yitzhak Rabin, le 4 novembre 1995, par un extrémiste juif. Depuis, le conflit au Proche-Orient est parvenu à un point de non-retour : la guerre à Gaza, à l’été 2014, en est la preuve flagrante. Tous les dix-huit mois, une nouvelle confrontation survient, et la question n’est plus de savoir si mais quand le prochain conflit armé éclatera. Vingt ans après la mort de Rabin et la signature des accords d’Oslo, Israël n’a jamais été aussi radicalisé à droite, son armée si violente : Gaza n’a jamais subi de destructions aussi massives ; jamais autant de roquettes n’ont été tirées par le Jihad islamique et le Hamas ; jamais autant de civils palestiniens n’ont péri sous les bombes israéliennes. Fin 2014, au lendemain de l’offensive « Bordure protectrice », la droite israélienne a promu davantage de lois ségrégationnistes à l’Assemblée. Jamais le fossé entre les deux peuples n’a paru si grand. Vingt ans après la poignée de main entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, comment en est-on arrivé-là ?

Oslo, tout d’abord : entérinant la création de l’Autorité palestinienne et prévoyant le retrait progressif des forces israéliennes des territoires occupés, la signature des accords en 1993 1994 devait permettre à terme l’établissement d’un État palestinien viable, au-delà des frontières arrêtées à l’issue de la guerre de 1967. C’est tout le contraire qui s’est passé. Sous la pression des États-Unis, l’Autorité palestinienne est devenue un relais sécuritaire pour Israël. Et Oslo a conduit à la fragmentation de la Cisjordanie en plusieurs zones (A, B, C), utilisées par Israël pour isoler les Palestiniens entre eux et transformer ce territoire en une série de bantoustans. Au bout du compte, la situation est devenue bien plus problématique qu’avant 1994. Un seul coup d’œil aux cartes qui figurent au début de ce livre suffit pour s’en convaincre.

L’impasse actuelle n’est ni le résultat d’une fatalité pour deux peuples que rien ne pourrait permettre de cohabiter, ni la conséquence d’une guerre de religion sans fin. Il s’agit, en réalité, de l’aboutissement d’un déséquilibre, d’un système de négociations bipartites biaisé, entre un État souverain (Israël), en capacité d’imposer sa politique de colonisation, et une population (palestinienne) sans État ni leviers politiques pour y résister, au gouvernement divisé, sans contreparties à offrir à Israël en échange d’un retrait de colons de Cisjordanie. Paradoxalement, alors même qu’ils en avaient fait la promotion, les accords d’Oslo ont signé l’arrêt de mort de la solution à deux États et, du même coup, réduit à néant les espoirs de paix à court terme. Nous reviendrons sur ces vingt années de négociations stériles, et sur ce déséquilibre accentué par la passivité de la communauté internationale et l’absence de vision pour la région, d’une administration Obama qui a failli à sa tâche.

3) Comment expliquer l’échec d’Obama à relancer réellement le processus de paix ?

Le tournant date sans doute de l’automne 2011. La secrétaire d’État d’alors, Hillary Clinton, se rend le 31 octobre à Abou Dhabi (Émirats arabes unis) et Jérusalem, auprès de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, puis de Benjamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël. La secrétaire d’État crée alors la surprise en saluant les efforts d’Israël, en dépit du refus de ce dernier de geler la colonisation et les constructions en Cisjordanie (condition préalable à une reprise des négociations pour les Palestiniens). « Ce que nous avons reçu des Israéliens est sans précédent » et constitue « un mouvement positif » mais « ce n’est pas ce que nous préférons », a par la suite précisé la secrétaire d’État. « C’est comme pour les progrès faits par les Palestiniens en matière de sécurité », a-t-elle dit. Voilà les États-Unis convertis au concept de « gel partiel » des colonies inventé par Netanyahou. La diplomatie américaine est ridiculisée.
Pis : en 2011, Barack Obama met en garde les Palestiniens contre toute tentative d’« isoler symboliquement Israël aux Nations unies en septembre », leur demandant de ne pas proclamer la création d’un État indépendant à cette occasion.

Aux États-Unis, les analystes en avaient de toute façon fait le pari dès le début du premier mandat : l’administration Obama reculerait sur ce dossier plutôt que d’essuyer un revers qui l’affaiblirait, dans la perspective d’une réélection trois ans plus tard. C’est d’autant plus problématique qu’in fine, c’est aussi cette vision de court terme, amorcée par Bush et prolongée par l’administration Obama, qui pousse la droite israélienne à croire que son projet politique de toujours, le grand Israël de Jabotinsky, est plus que jamais possible, au détriment des Palestiniens.

Idriss J. Aberkane : Économie de la connaissance

Fondapol / Général - Tue, 19/05/2015 - 10:48

Imaginez une économie dont la ressource principale est infinie. Imaginez une économie dotée d’une justice intrinsèque, une économie qui facilite et récompense le partage, une économie où le chômeur a davantage de pouvoir d’achat que le salarié, une économie où 1 et 1 font 3, une économie dans laquelle tout le monde naît avec du pouvoir d’achat et où, enfin, le pouvoir d’achat ne dépend que de vous-même.

Cet article Idriss J. Aberkane : Économie de la connaissance est apparu en premier sur Fondapol.

¿Qué sucede en Macedonia?

Real Instituto Elcano - Tue, 19/05/2015 - 03:20
Comentario Elcano 35/2015 - 19/5/2015
Ruth Ferrero-Turrión
Los incidentes en Kumanovo pueden ser del interés del gobierno de Nikola Gruevski, quien ante las cívicas manifestaciones contra su gobierno haya visto una oportunidad en el miedo al conflicto étnico.

¿Qué sucede en Macedonia?

Real Instituto Elcano - Tue, 19/05/2015 - 03:20
Comentario Elcano 35/2015 - 19/5/2015
Ruth Ferrero-Turrión
Los incidentes en Kumanovo pueden ser del interés del gobierno de Nikola Gruevski, quien ante las cívicas manifestaciones contra su gobierno haya visto una oportunidad en el miedo al conflicto étnico.

Fragile in Every Sense of the Word – Nepal’s Political Crisis

IRIS - Mon, 18/05/2015 - 17:40

Next year marks the 10th anniversary of the end of Nepal’s civil war, a conflict that resulted in the deaths of approximately 18,000 Nepalese and the displacement of around 100,000 more. A decade of violence and political turmoil was ended with the signing of the Comprehensive Peace Accord by the government and Maoist rebels. It was also accompanied by an agreement to draft a new political constitution for the former mountain kingdom. However, vested political interests and bad governance have once again brought a negotiation process that formally began in 2008 to a grinding halt. As a result, concerns are growing that Nepal might soon be in for another round of political upheaval – at a time when it needs it the least.

Sticking Points

The events of 22nd January amply demonstrate the potential for crisis inside this poor, fragile and now devastated state. The most recent attempt to reach a consensus on a new constitution was marred by violence between members of Nepal’s Constituent Assembly. It was the fourth time since 2010 that lawmakers have attempted to finalize the new constitution’s text. The reasons for this breakdown are all too familiar: political and ethno-religious interests continue to trump pragmatism and political expediency. The complacency and self-interest of many Nepalese lawmakers should also be taken into account. Indeed, the last significant piece of progress dates back to 2007, when a simple interim draft to govern national affairs was agreed upon.

Accordingly, the disturbance also reflects that the ‘sticking points’ between Nepal’s rival political factions have changed very little over the past few years. For instance, debates continue to rage over whether Nepal should be a secular or Hindu state as well as the final shape of country’s electoral system. Of equal (if not greater) importance is the final composition of the federal democratic republic that replaced two centuries of monarchical rule. Debates here continue to reflect the gulf between the coalition government of Prime Minister Sushil Koirala and the Maoist/Madhesi opposition. While the Nepali Congress-CPN-UML coalition is pushing for a smaller federation of six to eight states, opposition politicians continue to demand almost double this number.

The Maoist and Madhesi opposition’s support is based around their heartlands in the south of the country. Both groups want a federal system that better reflects Nepal’s diverse and complex ethnic mix. For its part, the Koirala government remains opposed to these demands, arguing that this approach would aggravate ethnic tensions and undermine a much-needed national unity. As a result, the coalition is determined to push through proposals for a federal system based on geographical rather than ethno-religious logic. The opposition, understandably, views this proposal as a recipe for further disaster.

Towards a Jana Andolan III?

Nowhere are these differences of opinion more keenly felt than on the Terai plains. Located along the border with India, the region accounts for 1/5 of Nepal’s landmass and is home to approximately 50% of its population. The Terai is also the home of the Madhesi community, an ethnic group that’s culturally and linguistically distinct from Nepal’s northern tribes. For this reason, Madhesi activists continue to lobby for a different administrative status from the rest of the country, a demand that’s bitterly opposed by the Koirala administration. So far, protestors have preferred to take non-violent forms of action against the government. However, patience is beginning to wear thin among some activists.

That said, activists from all of Nepal’s ethnic groups continue to feed off the uncertainty caused by Kathmandu’s failure to draft a workable constitution and improve the country’s parlous economic conditions. It’s estimated that a quarter of the Nepalese population lives below the poverty line on an annual income of less than 600 Euros. Moreover, a quarter of the country’s gross domestic product (GDP) can be attributed to the vast Nepalese diaspora. In response, Nepal has been plagued by general strikes and sporadic outbursts of pro- and anti-government protests since at least 2006. To further complicate matters, there have been no less than seven changes of government over the past seven years. This is just as much a reflection of the negligence and ineptitude of Nepal’s political elite as it is the general unease among the wider population.

As things stand, Nepal is currently ranked 126th out of 174 countries by Transparency International’s Corruption Perceptions Index. Many Nepalese also view the country’s political parties and legislature as hotbeds of cronyism and nepotism. It’s much the same with public appointments, with the opening line of the Nepal section of the Global Corruption Report stating:

‘’With the exception of recruitments dealt with directly by the Nepal Public Service Commission, nepotism in appointments is systematic in Nepal. Government schools are no exception’’.

Such perceptions have undoubtedly created a sense of disillusionment among Nepal’s electorate. This is further compounded by research suggesting that the country’s military, media outlets, religious bodies and business community are also viewed with a fair degree of cynicism. As a result, many Nepalese do not expect the current social, economic and political system to improve living standards, enhance transparency and provide opportunities for greater participation in the country’s politics.

One can only imagine how the recent earthquakes will impact upon Nepal’s already less-than-ideal social and economic conditions. For the time being, however, public dissatisfaction and political dissent is likely to give way to the need to rebuild the country’s infrastructure. This also means that a return to the more extreme political protests that blighted Nepal between 1990 and 2006 is unlikely to happen in the months ahead. Dialogue on a new constitution will be placed on the backburner, and troops will be (re)mobilized to aid recovery efforts rather than breaking up political protests. It also remains to be seen whether the recovery from this latest natural disaster will instill a new sense of identity among Nepal’s disparate ethnic groups.

In the Wings

The earthquake crisis is also likely to have a temporary impact on the strategic calculations of Nepal’s largest neighbors, China and India. Of the two, the latter currently has a greater vested interest in the long-term fate of the country. Kathmandu’s relations with New Delhi were cemented in 1950 with the signing of the Treaty of Peace and Friendship. An estimated 600,000 Indians currently live in Nepal, thereby expanding the country’s Hindu community and making a significant contribution to the economy. India also accounts for approximately 40% of foreign direct investment (FDI) into Nepal, as well as two-thirds of its foreign trade. However, a number of high-profile energy projects – such as the Raxaul-Amlekhgunj pipeline – have stalled as a result of the country’s political instability.
By comparison, Nepal’s relations with China remain a ‘work in progress’. In December 2012, Nepal’s foreign minister Mahendra Bahadur Pandey used his trip to China to confirm the Koirala government’s admiration for Beijing’s “peripheral diplomacy” and “development cooperation relations”. He also confirmed Kathmandu’s interest in being part of China’s ambitious Silk Road initiative. While Nepal has little to offer in the way of natural resources or manufactured goods, its involvement in one of Beijing’s flagship projects will enhance connectivity between South Asia and China. It will also provide Beijing with a greater degree of influence over a state that was once thought to be exclusively in New Delhi’s strategic backyard. Indeed, China can now stake its claim with an even greater degree of confidence now that it has replaced India as the largest contributor of FDI into Nepal.

The strategic rivalry between Beijing and New Delhi is also being played out in Nepal’s post-earthquake recovery efforts. Despite geographical proximity, neither side is prepared to coordinate their emergency and rescue activities. But that’s not to say that both countries are completely locked into a game of one-upmanship over Nepal. There are many issues where Beijing and New Delhi share mutual interests and concerns, including a desire to see the establishment of a bona fide federal republic and an end to political unrest. Just don’t expect either side to work together to resolve them.

Post-recovery

As stated earlier, efforts to rebuild the country following two earthquakes that have killed almost 10,000 Nepalese will, for the time being, take precedence over creating a political constitution. However, once rescue and reconstruction efforts have ended, the international community is likely to be confronted by an all-too-familiar Nepalese state. Elites from across the political and ethnic divides will remain locked in a battle over the future shape and trajectory of the country – much to the chagrin of ‘ordinary’ Nepalese citizens. Further social unrest inside this isolated and landlocked Asian country cannot (and should not) be ruled out.

Dr Ioannis Armakolas discusses developments in FYROM in To Vima on Sunday, 17/05/2015

ELIAMEP - Mon, 18/05/2015 - 12:35

Dr Ioannis Armakolas gave an interview on recent developments and unrest in FYROM in To Vima on Sunday. He attempts to explains the reasons for current tensions and analyse  the evolution of the crisis and its impact not only on the country but also on the Balkan region. The interview is available here. It was published on 17 May 2015 (in Greek).

Vers un nouveau partenariat entre collectivités territoriales et grandes ONG humanitaires ?

IRIS - Mon, 18/05/2015 - 10:00

Les collectivités territoriales sont-elles des nouveaux acteurs de l’humanitaire ?
Jacques Serba : Cela dépend de ce que l’on entend par « acteur humanitaire ». Mais il est vrai qu’aujourd’hui nombreux sont ceux, et les membres présents lors de la dernière Commission Nationale Humanitaire (CNH) en premier lieu, qui voient dans les collectivités locales, les entreprises et leurs fondations de nouveaux venus dans l’action humanitaire [1]. S’agissant des entreprises elles-mêmes, on soulignera néanmoins, avec une pointe d’ironie, que le geste humanitaire réussit le tour de force de fondre l’intérêt général dans l’intérêt particulier. Mais peut-être n’est-ce qu’une lecture très libérale du mécénat par certains observateurs et non un dégât collatéral du mécénat.
L’intérêt apparemment manifesté pour les collectivités locales lors de la CNH correspond tout d’abord à une reconnaissance par l’État et les grandes organisations non-gouvernementales (ONG) de la place des collectivités territoriales, et corrélativement des associations locales, qui participent à la solidarité internationale de proximité, pour reprendre un terme cher aux collectivités territoriales. Lors de la 2ème Conférence humanitaire, qui s’est tenue à Paris en mars 2014, les participants ont effectivement reconnu que les collectivités territoriales sont des acteurs de l’humanitaire et qui, « en plus d’apporter des fonds, (…) apportent leurs valeurs et leur savoir-faire, dans un contexte de décentralisation dans la plupart des pays bénéficiaires de l’aide ». C’est d’ailleurs quelques mois après la CNH que l’article L1115-1 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT), dans sa version du 7 juillet 2014, a consacré pleinement sur le plan juridique l’action humanitaire des collectivités territoriales, sans la limiter aux situations d’urgence comme en 2007 : « Dans le respect des engagements internationaux de la France, les collectivités territoriales et leurs groupements peuvent mettre en œuvre ou soutenir toute action internationale annuelle ou pluriannuelle de coopération, d’aide au développement ou à caractère humanitaire ». L’action humanitaire est désormais sûrement d’intérêt local, et il n’est plus nécessaire de procéder à l’exégèse de la clause de compétence générale – dont le sujet est à l’ordre du jour de la Réforme territoriale – et de l’article 72 de la Constitution.

Si sur le plan juridique, les collectivités territoriales sont de nouveaux acteurs de l’humanitaire, pour autant elles avaient développé une longue expérience à l’international avant la sécurisation juridique de 2007…
Pierrick Le Jeune : Il est indéniable que les collectivités territoriales, avec leur kyrielle d’associations locales, au sortir de la Seconde Guerre mondiale puis du fait de la politique de décentralisation, ont joué un rôle que l’on n’a pas assez mesuré objectivement. Les chiffres du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international (MAEDI) donnent cependant une certaine idée de la discrète ampleur du phénomène : environ 5 000 collectivités territoriales françaises interviennent auprès de 10 000 collectivités, dans près de 150 pays. Si l’action extérieure des collectivités territoriales se déroule principalement en Europe, de nombreux projets d’aide au développement et à caractère humanitaire ont vu néanmoins le jour notamment dans les pays du Sud. Ainsi par exemple, le Mali, le Burkina Faso et le Sénégal, à eux seuls, abritent 1 300 projets, soit 10 % des projets recensés par le MAEDI. Désormais, l’État et les collectivités disposent d’outils au sein de la Commission Nationale de la Coopération Décentralisée (CNCD) et la Délégation pour l’Action Extérieure des Collectivités Territoriales (DAECT) non seulement pour mieux prendre la mesure du phénomène, mais aussi pour aider au pilotage des projets et actions.
Cela étant, les collectivités territoriales sur le plan de la stratégie humanitaire sont engoncées entre le respect des engagements de l’État ( voir le début de l’article L1115-1 du CGCT) et des principes du service public, les contraintes budgétaires et les attentes de la société civile locale, engagée dans l’action humanitaire selon des modalités d’action indéniablement plus offensives que celles déployées par les collectivités locales. Les contraintes qui pèsent sur les collectivités territoriales limitent leur capacité à définir en toute indépendance leur propre « cadre d’intervention ». Or, cette indépendance est une marque de fabrique des acteurs humanitaires comme l’a dit Rony Brauman lors d’une interview donnée à Grotius international [2].

Vous faites implicitement référence au débat ouvert par la prise de position de la RATP au sujet d’une campagne d’aide au profit des chrétiens d’Orient et à la grogne des élus locaux face aux réductions des dotations en provenance de l’État. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Jacques Serba : Il ne s’agit pas de revenir sur la violente polémique que nous avons connue récemment, mais de rappeler, comme le fait Pierrick, que le sujet de la neutralité du service public confronté à une action humanitaire n’est pas nouveau. Par exemple, dans un arrêt du 23 octobre 1989, le Conseil d’État a confirmé l’annulation des délibérations des communes de Pierrefitte-sur-Seine, de Saint-Ouen et de Romainville au motif qu’elles reflétaient un parti pris dans un conflit de nature politique à l’étranger. Les conseils municipaux avaient octroyé des subventions au comité « 93 Solidarité Nicaragua libre » ou au comité « Un bateau pour le Nicaragua » afin que soient apportés des secours matériels à la population, mais en imputant expressément à l’État nicaraguayen les difficultés économiques, sanitaires et sociales rencontrées par la population.
Les délibérations des collectivités sont transmises au Représentant de l’État qui dispose du pouvoir de déférer au juge administratif les actes qu’il estime contraires à la légalité. On est très loin de la possibilité des associations humanitaires de déployer des actions de plaidoyer (advocacy) contre les Etats. On pourrait également imaginer un jour un juge refuser une subvention au motif qu’elle ne vise pas au sens strict une action humanitaire. Il ne faut pas perdre de vue que même le Bulletin Officiel des Finances Publiques au sujet du mécénat humanitaire n’autorise pas toutes les conceptions de l’action humanitaire.
Après l’effet de ciseaux sur leurs fonds propres, les collectivités sont confrontées à la réduction des dotations d’État. On évoque 11 milliards d’euros entre 2015 et 2017. Si on peut craindre la réduction des investissements des collectivités territoriales, malgré les mesures de compensation prises, on peut également craindre la baisse des aides destinées à la solidarité internationale. Les collectivités arbitreront peut-être au détriment du nouvel outil que constitue le FACECO qui a pour objectif « d’apporter une réponse d’urgence efficace et pertinente, de coordonner les énergies et les moyens quand survient la crise et de garantir la traçabilité des fonds versés ». Ce fonds de concours est en effet piloté par le Centre de crise, mais aussi par des représentants des collectivités territoriales contributrices.

Quelles solutions pour les collectivités locales aux budgets contraints ?
Pierrick Le Jeune : Après leur position de bailleurs, avec notamment la loi Oudin-Santini et celle du 7 juillet 2014 relatives au « 1% déchets ménagers » [9], les collectivités locales peuvent nouer de véritables partenariats stratégiques avec de grandes ONG, non seulement celles qui fonctionnent avec des fonds publics, mais aussi celles qui disposent de moyens propres importants et dont l’identité forte permet de coopérer tout en restant à distance des décisions publiques.
Les associations humanitaires ont besoin de monter en puissance dans l’approche urbaine de leurs missions. Selon ONU-habitat, 60 % de la population africaine sera urbaine en 2030 [3]. Si les États doivent s’adapter à cette nouvelle donne, les associations humanitaires également : adapter leur approche, leurs outils d’analyse, leurs moyens, peut-être même leurs missions, et ce d’autant plus que ceux qui sont poussés vers les villes et les mégapoles ne reviennent plus sur leurs pas.
La montée en puissance des associations humanitaires est plus politique que technique. Il ne s’agit pas pour elles d’investir l’arène politique locale, voire de repenser la ville, mais de mieux maîtriser les enjeux de la décentralisation, la gouvernance et les politiques publiques locales. Il s’agit aussi de mieux comprendre les enjeux de pouvoir locaux qui se manifestent légalement mais aussi dans les pactes de corruption, voire dans les rangs des gangs qui contrôlent tout au partie de l’espace public. L’action extérieure des collectivités françaises – les réseaux des villes – peuvent être des portes d’entrée et des lieux d’expertise pour les associations humanitaires. Les collectivités, en échange, peuvent bénéficier des savoir-faire et de la vision de terrain des grandes associations humanitaires.

En conclusion, selon vous, les grandes associations humanitaires peuvent se renforcer au contact des collectivités locales?
Jacques Serba : Avec Pierrick, nous avions dénoncé l’expression péjorative « Les émeutes de la faim » dans un article paru dans Marianne 2 en 2009 [4]. Repenser l’expression « émeutes de la faim », c’est déjà faire un pas vers la compréhension des enjeux sociaux qui s’expriment dans les villes.
Pierrick Le Jeune : En nouant de nouveaux partenariats stratégiques avec les collectivités territoriales, les grandes associations humanitaires pourraient ainsi faire échec, dans une certaine mesure, à la critique de certains analystes qui voient dans la méconnaissance des processus décisionnels publiques une faiblesse des ONG.

 

Jacques Serba et Pierrick Le Jeune sont juristes en droit public, chercheurs associés à l’IRIS, et également engagés dans le domaine humanitaire. Ils codirigent notamment l’Institut de Préparation à l’Administration Générale de Brest (IPAG) qui organise régulièrement des cycles de conférence ou des séminaires sur les thèmes de l’administration, de la Fonction publique, mais aussi sur les questions humanitaires. L’IPAG de Brest délivre un Master 2 en administration et management public. Une convention de Validation des Etudes Supérieures existe entre l’IRIS et l’IPAG de Brest.

Références :
[1] CNH 2014, Synthèse des débats, p.2
[2] Brauman, Rony, Médecins sans frontières ou la politique assumée « du cavalier seul »
[3] ONU-habitat, Loger les pauvres dans les villes africaines, p.6
[4] Serba Jacques, Le Jeune Pierrick, Vers de nouvelles émeutes de la faim?

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