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Niger : Dossier

OPÉRATIONS / MISSIONS RÉCENTES AU NIGER
  • EUCAP Sahel Niger 16/07/2012-


DECISIONS / ACTIONS COMMUNES DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE

- Décision 2012/392/PESC du Conseil du 16 juillet 2012 concernant la mission PSDC de l’Union européenne au Niger (EUCAP Sahel Niger)


RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :
  • (1979-2012)


HISTOIRE - CHRONOLOGIE

Moyen âge : lutte entre les Songhaïs et les Touaregs
- vers le VIIIe siècle : L'empire songhaï naquit et s'étendit dans la région du fleuve Niger, vers l'actuelle frontière nigéro-malienne. La ville de Gao est décrite par les chroniques arabes comme un centre d'échanges entre l'Empire du Ghana et l'Égypte.
- À partir du XIe siècle, les Touaregs arrivent par vagues dans l'Aïr, se répandent dans l'Azawak et commencent à lancer des raids sur les sédentaires du sud.

- Les territoires constituant le Niger actuel établissent des relations transsahariennes vers le Maroc, par la vallée du Niger et Tombouctou (empires du Mali et du Songhaï), vers la Tunisie (Ifriqiya), à travers le Sahara central, et vers la Libye et l'Égypte par le Fezzan et le Tchad (États haoussas). Cette diversité explique la permanence des deux grands pôles de développement culturel et économique du pays : la vallée du Niger (Niamey) et le bassin du Tchad (Zinder). Chacun de ces royaumes constituait un centre commercial et intellectuel très prospère et était ouvert, dès le XIIIe siècle, à l'islam et à l'écriture arabe. Les Songhaïs exercent une forte influence sur la vallée du fleuve durant la dernière partie du Moyen Âge, tandis que l'empire de Kanem-Bornou domine la frontière orientale.

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- XV-XVI siècle : L'empire songhaï connut son apogée sous Sonni Ali Ber qui étendit ses frontières jusqu'à Oualata. Il succomba en 1591, sous les coups d'une expédition marocaine. Ture Ier occupe la région montagne de l'Air, bat les Touaregs et fait les colonies songhaïs sur leur ancien territoire.
- XVIII-XIX. siècle : Les Touaregs occupent presque la totalité du territoire du pays

L'empire de Kanem-Bornou (?700 - 1900)
Le royaume du Kanem est fondé vers le VIIIe siècle par la dynastie Teda, population noire chamelière originellement établie au Nord du Tchad. Sa capitale fut la ville de Njimi. Majoritairement musulman à partir du règne Mai oumé (vers 1085), il atteignit son apogée avec Dounama Dibalami (1220-59), qui l’étendit vers le Fezzan et le Nil et noua des relations avec les royaumes berbères, en particulier avec les Almohades.
Après la mort de Dounama, le royaume se morcela rapidement. Au XIVe siècle, il fut menacé par les Saos et les Boulala venus de l'est. Pour échapper à ces attaques extérieures, les souverains du Kanem durent se réfugier sur la rive ouest du lac Tchad où ils fondèrent le royaume de Bornou en 1395. Le Bornou reconquit le Kanem et devint le Kanem-Bornou au XVIe siècle. L'empire atteint son apogée sous le règne d'Idriss III Alaoma (1571-16031). À la fin du XVIIIe siècle, le Bornou a retrouvé une puissance certaine et étend son influence jusque sur les peuplades de la Bénoué moyenne. Sa prospérité est essentiellement basée sur le trafic des esclaves

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La colonisation
- 1800-1853 : Les premiers Européens entrent dans cette région sont le chirurgien et explorateur écossais Mungo Park, les explorateurs allemands Heinrich Barth, en route pour Tombouctou, et Eduard Vogel.
- 1885 - traité de Berlin : Établissement de la liberté de commerce sur le fleuve Niger.
- vers 1890 : les Français entrent dans la région, atteignent le lac Tchad et luttent contre Rabah. Ils mettent longtemps à réduire la résistance des Touaregs de l'Aïr.

Empire de Rabah (Rabih az-Zubayr ibn Fadl Allah ou Rabih Fadlallah) à Kanem-Bornou (1893-1900)
Seigneur de la guerre au Soudan et trafiquant d'esclaves, le négrier Rabah devint sultan du Bornou en Afrique centrale : Né à Halfaya al-Muluk (faubourg de Khartoum, Soudan) vers 1842 dans une famille Hamaj arabo-soudanaise, Rabah servit un temps dans la cavalerie égyptienne irrégulière au cours de la campagne d'Éthiopie, où il fut blessé. Licencié de l'armée dans les années 1860, il devint le principal lieutenant du trafiquant d'esclaves soudanais az-Zubayr Rahma Mansur. Il était réputé pour sa cruauté, car il n'hésitait pas à rouer de coups les esclaves qui refusaient de se soumettre.
En 1874 az-Zubayr conquiert le sultanat du Darfour. Parti au Caire en 1876 solliciter du khédive sa confirmation comme gouverneur de sa conquête, il y est retenu prisonnier. Son fils Suleyman se révolte, et Rabah le suit. Le colonel Charles George Gordon (Gordon Pacha, gouverneur général du Soudan anglo-égyptien) nomme Romolo Gessi (Gessi Pacha) gouverneur du Bahr el-Ghazal, et l'envoie mater la rébellion de Suleyman. Battu, ce dernier se rend le 15 juillet 1879, et est exécuté par Gessi. On prétend que Rabah aurait quitté Suleyman la veille de sa reddition, mais au témoignage de Gessi lui-même il s'était replié dès juin, après avoir subi des pertes.
1893 Rabah se tourne vers le Bornou du shehu (roi) Hashim ibn Omar. Le Bornou disposait de 80 000 soldats, essentiellement des esclaves encadrés par des esclaves, mais était alors en plein déclin. Sur la route du Bornou, Rabah fait prisonnier le sultan de Karnak Logone, dont la cité ouvre ses portes et Hashim s'enfuit. Rabah installa sa capitale à Dikoa, et y construisit son palais. Rabah fut shehu du Bornou pendant 7 ans, et fit beaucoup pour renforcer ce vieil empire sclérosé qui vivait jusque là avec les mêmes structures féodales qu'au XVIe siècle. Il laissa en place les sultans vassaux, qu'il mit sous la dépendance de ses lieutenants, arabes soudanais comme lui pour la plupart. Il promulgua un code fondé sur la sharia, rationalisa la perception de l'impôt avec la création d'une caisse publique et d'un budget, imposa au Bornou une sorte de dictature militaire qui suscita l'intérêt des puissances coloniales. (Émile Gentil détaillera son œuvre au Bornou avec une certaine compréhension : il s'en inspirera plus tard pour organiser le Tchad colonial.)
En 1895 Rabah souhaite moderniser son armée et tente pour cela de s'entendre avec la Royal Niger Company britannique à Yola et Ibi, pour obtenir de la poudre et des munitions, mais sans succès. Il lançait constamment des raids contre ses voisins pour les razzier et rapporter des esclaves : retour à l'activité traditionnelle des sultans du Bornou. On a pu estimer entre 1500 et 2000 le nombre des esclaves exportés chaque année par son vassal Mohammed el-Senoussi, sans compter les morts, les blessés, et les autres pertes.

- 22 avril 1900 - bataille de Kousséri (au Cameroun et à proximité de la ville actuelle de N'Djaména, au Tchad) : le royaume Kanem-Bornou est intégré à l'empire colonial français. La bataille a lieu entre les soldats français de différentes colonnes venus de l’Empire colonial français et renforcés de supplétifs baguirmiens, et l’armée de Rabah, qui est battu et tué dans la bataille. Cette victoire marque un progrès important dans la conquête de l’actuel Tchad par la France. L'armée française du commandant Lamy comprenait plus de 700 hommes depuis l'arrivée de la colonne Gentil ; leurs alliés baguirmiens comptaient au total 600 fusils et 200 cavaliers. Le tata (camp retranché) de Rabah (un carré de 800 m de côté adossé au Chari) était à 6 km en aval de Kousséri, en face du site actuel de Ndjamena. Il fallait ménager les susceptibilités et respecter le partage colonial décidé au traité de Berlin de 1885 : le camp de Rabah étant en territoire « allemand », Lamy s'adressa à Omar Sanda, héritier légitime du shehu Hashim de Bornou. Ce dernier donna officiellement à Gaourang de Baguirmi et à ses "alliés" toute licence pour chasser Rabah et le rétablir sur le trône. Les pertes humaines s'élevèrent à 28 morts et 75 blessés du côté français ; 1 000 à 1 500 morts et plus de 3 000 blessés du côté de Rabah, dont des femmes et des enfants qui accompagnaient l'armée.

- 1900 : les Français font du Niger un territoire militaire administré à partir de l'ancien sultanat de Zinder. Il devient une colonie française en 1922.
- 1911 : le Niger devient partie de l'Afrique Occidentale Française
- 1927 : le Niger devient une colonie administrée à partir de Niamey pour rééquilibrer les pouvoirs économiques et politiques locaux, diminuer le poids de la communauté haoussa de Zinder ainsi que l'influence du nord du Nigéria, une région riche et peuplée.
- 1932 : la naissance de la colonie française Niger (avec le Haut-Sénégal (1922) et Haute-Volta)
- 1946 : Niger devient territoire d'outre-mer de la France
- 1957 : élections, victoire du Parti Sawaba (parti des ouvriers) contre le PPN
- 18 décembre 1958 :, le Niger devient une république autonome au sein de la Communauté, malgré une campagne pour le « non » au référendum par le leader Sawaba Djibo Bakary, opposé au chef du gouvernement Hamani Diori (PPN).

L'indépendance et la transition
Hamani Diori (1960-1974) - PPN et Seyni Kountché (1974-1987)
- 3 août 1960 : le Niger accède à l'indépendance et Hamani Diori (1916-1989) est élu président par l'Assemblée nationale. L'opposition avec Djibo Bakary devient de plus en plus forte. Ce dernier, contraint à l'exil à la veille de l'indépendance et qui bénéficiait du soutien du camp progressiste (Kwame Nkrumah, Ahmed Sékou Touré), tenta sans succès de prendre le pouvoir par la force. Politique pro-française selon les intérêts des seigneurs et de l'oligarchie.
- avril 1965 : le président Hamani Diori échappe à une tentative d'assassinat ; il est réélu la même année, soutenu par le Parti progressiste nigérien (PPN) qu'il a fondé à partir de la section nigérienne du Rassemblement démocratique africain (RDA).
- années 1970 : la sécheresse (1974-78) tue 80% du bétail du pays. (Région de Sahel), les entreprises françaises, allemandes et japonaises commencent à exploiter ressources minières du pays. L'opposition lutte pour des contrats et concessions plus avantageux pour le Niger.
- 15 avril 1974 : accusé de corruption et d'incapacité, le président Diori est renversé par un coup d'État militaire et exilé dans l'Est du pays. Le Niger est ensuite gouverné par un Conseil militaire suprême, dirigé par le lieutenant-colonel Seyni Kountché (ethnie : Djerma). Son programme porte sur le redressement économique consécutif à la sécheresse et la poursuite de la coopération avec la France notamment en matière d'exploitation de l'uranium (signature d'un nouvel accord économique en 1977).
- 1984 : une grave famine touche le Nord du pays, en particulier les zones occupées par les pasteurs nomades et de nombreux Touaregs nigériens se réfugient en Algérie et en Libye.

Ali Saïbou (1987-1993) : transition et la IIe République
- 11 novembre 1987 : Seyni Kountché meurt d'une tumeur au cerveau et est remplacé à la présidence par Ali Saïbou (son cousin et son chef d'état-major). Sa politique est très différente de celle de son prédécesseur. C'est l'« homme de la décrispation ». Il déclare l'amnistie générale des condamnés politiques, fait libérer tous les prisonniers impliqués dans la tentative de coup d'état d'octobre 1983, libère également Hamani Diori et tolère une certaine liberté d'expression.
- 1989 : IIe République - nouvelle constitution ramène les civils au pouvoir, mais dans le cadre d'un parti unique : le Mouvement national pour la société de développement (MNSD) : alliance entre l'armée et les grands commerçants
- 1989 : candidat unique, le général Ali Saïbou (1989-1993) est élu président pour 7 ans
- 9 février 1990 : des manifestations estudiantines sont violemment réprimées à Niamey

La révolte touarègue (1990-1995), démocratisation et la première élection libre (1993-1995)
Depuis la fin des années 1980, les Touaregs réclament un partage des richesses plus équitable et une guérilla sporadique ensanglante l’Aïr, malgré des accords de paix toujours remis en question.
- Mai 1990 : des affrontements entre des réfugiés touaregs (20.000 personnes) rapatriés de Libye et l'armée éclatent. La répression fait de nombreux morts (massacre de Tchin-Tabaraden dans la région de Tahoua le 7 mai 1990). Mamadou Tandja dirige la répression de la révolte touarègue : Au moins deux cents Touaregs sont arrêtés, torturés puis exécutés sans jugement après l'attaque de la gendarmerie de Tchin-Tabaraden.
- Juin 1991 : des groupes armés touaregs issus des communautés réfugiées en Libye engagent une offensive contre les forces gouvernementales dans le nord du pays.
- 29 Juillet 1991 : une conférence nationale met en place un gouvernement de transition dirigé par Amadou Cheiffou, et prépare ainsi le passage à un État démocratique du Niger.
- 1992 : une nouvelle constitution est approuvée par référendum.

Mahamane Ousmane (1993-1995)
- Février 1993 : des élections générales voient la victoire de l’Alliance des forces du changement (AFC).
- Mars 1993 : lors de l'élection présidentielle, Mahamane Ousmane, leader du CDS (la Convention démocratique et sociale), parti membre de l'AFC, est élu président.
- 1994 : dévaluation du CFA, coup très dur pour le pays
- Février 1995 : le Premier ministre, issu de l'AFC et imposé par le président malgré l'opposition de la majorité, est renversé. L'Assemblée est dissoute par le président mais les nouvelles élections confirment la victoire de l'opposition. Le MNSD arrive en tête et s'allie avec plusieurs partis d'opposition pour former un gouvernement dirigé par un nouveau Premier ministre, Hama Amadou.
- janvier 1996 : Le Niger est en cessation de paiement au bord de la famine.

Ibrahim Baré Maïnassara (1996-1999) : restauration de la dictature, soutenu par la France
- 27 janvier 1996 : l'armée reprend de nouveau le pouvoir ; l'auteur du putsch, le colonel Ibrahim Baré Maïnassara (surnommé IBM, ethnie : Haoussa), haut commandement des Forces armées nigériennes (FAN) neutralise la garde présidentielle. Il organise le vote d'une nouvelle constitution de type présidentiel (le chef d'Etat est aussi le chef du gouvernement) adoptée par 90 % des votants (mais 35 % du corps électoral!). Il se présente candidat indépendant aux élections présidentielles frauduleuses qu'il va organiser et remporter (malgré les sondages qui le mettent en quatrième place avec 11% derrière Mamadou Tandja - 35%, Mahamane Ousmane - 24% et Mahamadou Issoufou - 16% et après le dissoute de la Commission électorale nationale indépendante et la mise en garde des autres candidats). L'Union européenne n'a pas reconnu ce résultat officiel.
IBM était ancien attaché militaire à Paris, il a achevé un Collège Interarmes de défense. Protégé de Foccart, affilié à la Grande Loge national de France (GLNF) il était en contact étroit avec l'EMA français donc son coup d'Etat a bénéficié un feu vert vu les perspectives pétrolières.
- 1997-1998 : la crise économique causée par la chute des cours de l’uranium entraîne un profond malaise politique (dissolution du gouvernement), des grèves de fonctionnaires et d’étudiants et des mutineries dans l’armée, vont plus tard vers avril 1999 déboucher à la chute du président Baré, assassiné par ses propres gardes, sur l'aérodrome de Niamey. La France a condamné le coup d'Etat "qui constitue un recul pour la démocratie au Niger" et bloque pendant 7 mois une bonne partie de l'aide européenne malgré l'avis plus favorable de l'Allemagne et du Danemark. Grace au recouvrement des recettes fiscales et douanières 5 milliards de CFA rentrent dans la caisse sous le regard approbateur des ambassades scandinaves, allemande, suisse et canadienne et le Niger survit.
Son successeur, le commandant Daouda Malam Wanké, chef de la garde présidentielle est nommé chef de l'État par un Conseil de réconciliation nationale composé uniquement de militaires. Il conduira les rênes du pays pendant une période dite de transition qui durera neuf mois et annonce de ne pas se présenter (!) à l'élection présidentielle en automne et laisse en place le Premier ministre d'IBM. L'armée, qui a promis de rendre le pouvoir aux civils, interdit les partis politiques et confirme la tenue d'un référendum constitutionnel en juin et une élection présidentielle au suffrage universel à la fin de l'année.

La présidence de Mamadou Tandja (1999-2010)
- novembre 1999 : Mamadou Tandja, ex-militaire et leader du MNSD-Nassara est élu à la tête du pays pour un mandat de cinq ans avec 60 % des suffrages exprimés, contre le leader du PNDS-Tarraya Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme Mahamadou Issoufou (soutenu par les militaires putschistes).
Sa politique sera basée sur le « programme spécial du président de la République, » un programme qui repose essentiellement sur une politique d'autosuffisance alimentaire et vivement contesté par l'opposition menée par le leader du PNDS.
Mamadou donne des priorités à son mandat : d'abord rétablir les contacts avec les bailleurs de fonds internationaux et leur offrir des garanties de stabilité et de libéralisme économique ; priorité cruciale puisque le Niger, pays parmi les plus pauvres du monde, dépend en grande proportion des aides internationales. Mais les coupes de Tandja dans les budgets de l'éducation et de la santé, la réduction des effectifs de la fonction publique nigérienne, les retards dans le traitement des fonctionnaires (jusqu'à 18 mois) et des militaires entrainent une contestation sociale généralisée qui se transforme en manifestation d'étudiants sur le campus de l'Université de Niamey en 2001 et sur une mutinerie d'unités de militaires en 2002. De peur que la contestation ne s'étende, Tandja mate la mutinerie et contrôle la presse pour qu'elle n'en parle pas.
- 2002 : le franc CFA est fixé non plus au franc français disparu mais à l’euro et sa valeur est donc fixée non plus par la Banque de France mais la Banque centrale européenne.
- décembre 2004 : réelection du président Tandja et lors du sommet de Niamey (Niger), Mamadou Tandja a été reconduit à la présidence de l'Union économique et monétaire ouest-africaine.
- 19 janvier 2005 : au cours du 28e sommet à Accra (Ghana), Mamadou Tandja, a été élu président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, en remplacement du Ghanéen John Kufuor. (Il a été reconduit à ce poste le 13 janvier 2006 lors du sommet de Niamey.)
- 31 mai 2007 - la crise de Hama : le gouvernement du Premier ministre Hama Amadou est renversé par une motion de censure déposée par l'opposition parlementaire. Comme l'exige la constitution Nigérienne le président a le choix entre 3 candidats au poste de Premier ministre proposés par les partis de la majorité. Ainsi le président Tandja a porté son choix sur l'ancien ministre de l'Équipement Seyni Oumarou proposé par le MNSD.

Nouvelle rébeillon touarègue (2007)
- février 2007 : Le MNJ, estimant que les accords de 1995 ne sont pas respectés, et que le pouvoir est trop corrompu a pris les armes contre le gouvernement et demande des négociations. Le mouvement réclamait, entre autres (comme en 1990) une meilleure répartition des revenus des richesses naturelles, issues des régions du nord, dont l'uranium et le pétrole et la fin de la surexploitation de ses ressources. Tandja refuse tout compromis avec les hommes du MNJ, qu'il qualifie de bandits et de trafiquants. Il a ordonné à l'armée le rétablissement de la sécurité au nord du Niger et pour ce faire, il décrète et renouvelle régulièrement tous les trois mois l'état de mise en garde dans cette région. Cette mise en garde renforce les pouvoirs de l'armée dans des zones de conflit.
Suite au déclenchement de la rébellion armée l’état d’exception est décrété sur la région d’Agadez. Tous les pouvoirs sont donnés à l’armée : exécutions sommaires ciblées, arrestations arbitraires, destruction des moyens de subsistance des nomades, populations déplacées, ONGs interdites, radios et presse muselées, sont le lot quotidien des habitants de la région. L'Areva profite de cette situation surtout pour son nouveau projet minier (uranium) à Imouraren (4 000 tonnes par an en 2012).

- 2008 : Il a été lancée officiellement la construction du Barrage de Kandadji (projet existant depuis 1990) sur le fleuve Niger à Dessa (au sud d’Ayérou), pour une mise en service en 2013. Les travaux ont réellement commencés en 2011, et la fin espérée pour 2016. La longueur du barrage sera de 8,5 km et la capacité du réservoir de 1,569 km.

- 2009 : Tandja fait voter un référendum qui prolonge son mandat de trois ans et lui permet de se représenter à vie : L'élection présidentielle devait avoir lieu en octobre 2009 sans que Tandja puisse concourir de nouveau, la Constitution limitant à deux le nombre de mandats pour une personne. En juin 2009, le président Tandja souhaite une modification de la Constitution vers un régime complètement présidentiel, avec une extension exceptionnelle de son mandat de trois ans supplémentaires pour « achever les chantiers entrepris » (à savoir la négociation des contrats d'uranium et de pétrole). Face au rejet de ce changement par la cour constitutionnelle et de l'assemblée, Tandja dissout l'assemblée ce qui veut dire qu'il n'y avait plus de pouvoir législatif au Niger, le président travaillant par décrets et arrêtés. Un référendum est lancé le mardi 4 août 2009 pour entériner cette modification. La presse, comme le Sahel, presse du gouvernement, insiste sur « l'enthousiasme et la forte mobilisation des populations » et dénigre les opposants à cette modification comme des « agents de l'étranger » . Des élections législatives devaient être prévu avant la fin 2009.
- 18 février 2010 : Tandja est renversé par un coup d'État militaire mené par Salou Djibo.
- 22 février 2010 – 7 avril 2011 : Salou Djibo (ethnie Djerma-Songhay) a été à la tête du Niger en qualité de président du Conseil suprême pour la restauration de la démocratie. (Il a poursuivi sa formation militaire au Maroc et en Chine et avait servi dans les forces de l'ONU en République démocratique du Congo.)

Mahamadou Issoufou (2011-)
- 7 avril 2011- : Mahamadou Issoufou est président de la République


PERSONNAGES CLES

Mahamadou Issoufou (1952-)
ethnie : Haoussa ; parti : PNDS-Taraya
Mahamadou Issoufou est né en 1952 à Dandadji dans la région de Tahoua (Illéla). Il est titulaire d'une licence de mathématiques de l'université de Niamey depuis 1975. Il poursuivra ensuite ses études à l'Université des Sciences et Techniques du Languedoc de Montpellier de 1975 à 1976 (obtention de la maîtrise en mathématiques et applications fondamentales) ; à l'université Paris VI de 1976 à 1977, (diplôme d'études approfondies de probabilités et statistique) et à l'École nationale supérieure des mines de Saint-Étienne (France) de 1977 à 1979, d'où il sort avec le diplôme d'ingénieur civil des mines. Ingénieur des mines, il est devenu directeur national des Mines au ministère des Mines et de l'Énergie de 1980 à 1985, puis directeur d'exploitation de la mine d'Arlit ensuite secrétaire-général de la Société des mines de l'Aïr (SOMAIR), jusqu'en 1991, avant de démissionner et d'entamer une carrière politique.
À la faveur des mouvements démocratiques des années 1990, il a créé, avec plusieurs de ses anciens compagnons des mouvements estudiantins, notamment de lycée, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Taraya), d’obédience socialiste. Troisième après Mamadou Tandja et Mahamane Ousmane à l'élection de 1992, son parti a créé, avec la CDS et l’ANDP de Moumouni Adamou Djermakoye, un regroupement dénommé l'Alliance des forces du changement (AFC) ayant permis l’élection au second tour de Mahamane Ousmane face à Mamadou Tandja en 1994.
Après qu'il a été nommé Premier ministre (17 avril 1993 – 28 septembre 1994), des dissensions apparaissent rapidement au sein de l'AFC et l’alliance vole en éclats à la suite de sa démission en 1995. De nouvelles élections législatives anticipées le ramènent au poste de président de l’Assemblée nationale jusqu’en janvier 1996 avec le coup d'État militaire mené par Ibrahim Baré Maïnassara. Avec l’élection de Mamadou Tandja qui le bat au deuxième tour de l'élection présidentielle en 1999, il rentre dans l’opposition et occupe un poste de député jusqu'à la dissolution par le président Tandja de l’Assemblée nationale en 2009.
Depuis l’annonce par le président Tandja de son intention de rester au pouvoir, le clivage s’est renforcé entre les protagonistes politiques au Niger. Mahamadou Issoufou préside le front pour la restauration de la démocratie qui regroupe les forces démocratiques et les centrales syndicales nigériennes en lutte contre le plan « Tazartche » du président Tandja. Avec ce plan, un référendum est organisé par le gouvernement et boycotté par l’opposition pour l’adoption d'une constitution instaurant une troisième république.
Après le renversement de Salou Djibo en 2010, Issoufou est arrivé en première position lors du premier tour de l'élection présidentielle du 31 janvier 2011 face à neuf autres candidats. Avec 36,06 % des suffrages exprimés, il est opposé au second tour, le 12 mars 2011, à Seyni Oumarou du MNSD qui a obtenu 23,24 % des voix au premier tour. Il s'impose au second tour avec 57,95 % des voix, la participation ayant chuté de 51,56 % à 48,17 % des inscrits. Il est investi le 7 avril 2011 et nomme comme Premier ministre Brigi Rafini, membre du PNDS.

Mamadou Tandja (1938-)
ethnie : Kanuri ; parti : MNSD-Nassara
Il est né en 1938 à Maïné-Soroa dans le département de Maïné-Soroa, est un homme d'État et ancien lieutenant-colonel nigérien. Ministre de l'Intérieur pendant la présidence du général Ali Saibou, il dirige la répression de la révolte touarègue en 1990. En 1993 Tandja, candidat du MNSD, obtient 34,22 % des voix devant Mahamane Ousmane, candidat à la tête d'une alliance de partis de l'opposition qui récolte 26,59 %. Au second tour, Ousmane fait le plein des voix et gagne les élections, avec cependant un taux de participation très faible (35 %). Le 27 janvier 1996, le général Ibrahim Baré Maïnassara renverse le président Ousmane et organise une élection présidentielle en juillet 1996. Mamadou s'y présente mais n'obtient que la troisième place avec 15,65 % au premier tour et ne peut participer au second tour. Le président sortant, le général Ibrahim Baré Maïnassara sort vainqueur du scrutin face à Mahamane Ousmane. Ces élections étaient truquées et le général Baré a dissout en cours de scrutin la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Lors de l'élection présidentielle "sans fraude" en 1999 Mamadou reçoit 32 % des voix au premier tour et bat l'ancien Premier ministre Mahamadou Issoufou au second tour avec 60 % des voix. En même temps que l'élection présidentielle ont lieu des législatives qui voient la victoire du MNSD de Tandja Mamadou. Le nouveau président nomme Hama Amadou au poste de Premier ministre. Lors de l'élection présidentielle de novembre 2004 au premier tour, il arrive largement en tête avec 40,7 % face à cinq autres candidats, et au second tour, il bat Mahamadou Issoufou avec 65,5 % des voix, obtenant ainsi un second mandat. Le candidat Issoufou dénonce des fraudes électorales dans les régions désertiques du nord, mais il est peu probable que l'ampleur de ces fraudes soient de nature à changer le résultat de la présidentielle.
L'élection présidentielle devait avoir lieu en octobre 2009 sans que Tandja puisse concourir de nouveau, la Constitution limitant à deux le nombre de mandats pour une personne et le18 février 2010 il est renversé par un coup d'État militaire mené par Salou Djibo.

Hamani Diori (1916-1989)
ethnie : Djerma ; parti : PPN
Il était l'une des figures nigériennes à l'indépendance du pays. Il fut le premier président de la République, et l'un des artisans de la création de la Francophonie dont l'ACCT (Agence pour la coopération culturelle et technique ; aujourd'hui OIF, Organisation internationale de la Francophonie). Son régime a été renversé par le coup d'État du lieutenant-colonel Seyni Kountché le 15 avril 1974 dont la tragédie lui a coûté la personne la plus chère de sa vie : sa femme Aïchatou Diori.
Né le 6 juin 1916 à Soudouré (un village à 12 km de la ville de Niamey), il est le fils d'un fonctionnaire de santé publique dans l'administration coloniale française. Après ses études de formation de professeur à l'École normale William Ponty (École normale fédérale de l'AOF), à Dakar (Sénégal), il a travaillé en tant que professeur dans les écoles régionales de son pays 1936-1938, puis fut instructeur de langue Zarma et Haoussa à l'Institut des études d'Outre-mer à Paris.
1946, il était l'un des fondateurs du Parti progressiste nigérien (PPN), branche locale du Rassemblement démocratique africain (RDA). Au cours de cette même année, il sera élu député représentant du Niger à l'Assemblée nationale française. Aux élections de 1951, Diori a connu la défaite devant son cousin et rival politique (Djibo Bakary), avant d'être réélu "haut la main" en 1956.
En 1958, au moment du référendum qui a accordé aux communautés d'outre-mer le droit de mettre en place un gouvernement responsable du territoire, Diori a fait campagne pour le « oui », et il devint président du gouvernement temporaire, puis Premier ministre en 1959. À cette époque le gouvernement français ayant interdit tous les partis politiques, le PPN-RDA, faisait office de parti unique.
Le 11 novembre 1960, l'Assemblée nationale nigerienne présidée par Boubou Hama et où ne siégeait que le parti unique PPN-RDA, donna la présidence de la République à Hamani Diori, suite à l'indépendance du pays le 3 août 1960. Pendant son gouvernement, Diori a favorisé les Samaria (des structures traditionnelles regroupant des jeunes filles et garçons) dans l'intérêt du parti et a conservé des liens économiques étroits avec la France. Sans opposant, il est réélu en 1965 et 1970.
Il a gagné le respect de l'Afrique pour son rôle en tant que porte-parole des affaires africaines et arbitre populaire dans les conflits impliquant d'autre nations africaines. Cependant son administration est entachée d'une forte corruption. Une famine catastrophique répandue dans tout le pays a été causée par la dégradation du Sahel au début des années 70. Les désordres civils ont suivi des allégations à propos de détournements des stocks d'aide alimentaire par quelques ministres. En outre, le gouvernement ne pouvait pas appliquer les réformes nécessaires à l'allégement de la famine répandue. Diori a été - sans doute - victime de la trop grande importance qu'il attachait aux questions internationales qui devaient détourner son attention des questions intérieures immédiates. C'est ce qui a probablement contribué aussi à inciter les militaires à faire chuter son gouvernement.
Le 15 avril 1974, un coup d'État réussit contre le gouvernement de Diori, mené par le lieutenant-colonel Seyni Kountché, alors chef d'état-major. Tous les responsables du gouvernement ont été maintenus. La première dame Aïchatou Diori fut assassinée, et Diori fut emprisonné 6 ans à Zinder, puis maintenu en résidence surveillée à Niamey 1980-1987.
Libéré en 1987 par le successeur de Kountché, Ali Saïbou, peu après son accession au pouvoir, Diori a quitté son pays pour le Maroc, où il est mort le 23 avril 1989 à Rabat.

Aghali Alambo
ethnie : ; parti :

Parti progressiste nigérien (PPN) :

Mouvement national pour la société de développement (MNSD-Nassara) : l'ancien parti unique dirigé par Seyni Oumarou depuis le dernier congrès extraordinaire du 21 février 2009. Il était dirigé par Mamadou Tandja jusqu'au 21 décembre 20011 puis par Hama Amadou. Lors de l'élection présidentielle du 16 novembre et 4 décembre 2004, le MNSD présentait Mamadou Tandja qui a obtenu 40,7 % des voix au premier tour et 65,5 % au second face à Mahamadou Issoufou. Lors des élections législatives du 4 décembre 2004, le MNSD a reçu 37,2 % des votes et 47 sièges sur les 113 que compte l'assemblée nationale nigérienne.

Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Taraya) :

Alliance des forces du changement (AFC) : PNDS + CDS + ANDP


LES TOUAREGS au Niger et au Mali, LE MNJ et Aghali Alambo

Depuis 1916, on compte plusieurs conflits principaux :
- 1916-1917 : La révolte de Kaocen au Niger
- 1962-1963 : généralement appelée « première rébellion touareg », qui fut très durement réprimée par l'armée malienne. Le mouvement fut également très affaibli par les sécheresses des années 1970.
- 1990-1995: rébellion touareg au Mali et au Niger. Elle débuta en 1990, deux ans après la création du Mouvement populaire de libération de l'Azawad.
> Au Mali, une première période de conflit (octobre-décembre 1990) aboutit à la signature des Accords de Tamanrasset en 1991 et du Pacte national en 1992, mais qui ne marqua pas la fin définitive des hostilités. Des conflits réapparurent en 1994-1995 et la paix fut finalement scellée le 27 mars 1996 à Tombouctou lors de la cérémonie de la Flamme de la Paix, durant laquelle les rebelles touaregs brûlèrent 3 000 armes utilisées durant la rébellion ;
- 23 mai 2006 : soulèvement touarègue au Mali, aboutissant aux accords d'Alger (signés le 4 juillet 2006)
- 2007-2009 : rébellion touareg au Niger et au Mali ;
- début 2012 : l'insurrection menée par le MNLA au Mali.

Source de l'image : http://www.joshuaproject.net/people-profile.php?peo3=15223&rog3=NG

L'effondrement de la Libye de Kadhafi : l'effet domino vers le Mali et le Niger
Plusieurs groupes d'ex-rebelles touaregs ayant fui le Mali dans les années 1990 pour s'engager dans l'armée libyenne de Mouammar Kadhafi se sont joints au mouvement suite à la chute du régime libyen en 2011. Ils ont apporté avec eux un grand nombre d'armes, réactivant le conflit pour l’autodétermination de l'Azawad au Mali.

MNJ - Mouvement des Nigériens pour la justice
Le Mouvement des Nigériens pour la justice est un mouvement rebelle touareg au Niger fondé en 2007 dans la région de l'Aïr. Son président est Aghali Alambo, ancien membre du FLAA (Front de Libération de l'Aïr et de l'Azawad) pendant la rébellion touarègue de 1990 et son vice-président, Acharif Mohamed Mokhtar, ancien capitaine des Forces armées nigériennes, qui a déserté en mai 2007. Le mouvement affirme également combattre pour la démocratie et être un mouvement national et pas seulement touareg. De février à septembre 2007, les combats avec l'armée nigérienne ont fait une quarantaine de morts parmi les militaires loyalistes et plusieurs centaines dans le rang des insurgés. Le mouvement réclame, entre autres, une meilleure répartition des revenus des richesses naturelles, issues des régions du nord, dont l'uranium et le pétrole et la fin de la surexploitation de ses ressources. Le 22 juin 2008, des militants armés du mouvement ont enlevés quatre français, salariés de AREVA. Ils les ont libérés le mercredi suivant. Depuis la vaste offensive menée par l'armée Nigerienne, le mouvement rebel s'est retrouvé décapité et coincé au point de faire le premier pas vers des négociations de paix sous l'égide du guide de la révolution libyenne Khadafi. Le 2 septembre 2009, l’état-major et la direction politique du mouvement désavouent et limogent son président et leader Aghali Alambo « en raison d'actes d'une extrême gravité » non précisés dans le communiqué. À partir de fin octobre 2011, Aghali Alambo devient le soutien de Saïf al-Islam Kadhafi, probablement contre de l'argent. Le 21 mars 2012 il été inculpé d'association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes, et de participation à la préparation d'actes terroristes. Les forces de sécurité nigériennes avaient trouvé à bord de son véhicule, 600 kilogrammes de semtex, un explosif utilisé notamment par les mouvements terroristes.


CLIVAGES, CONFLITS INTERNES

- clivage régional "Nord-Sud" : arabes (Maghreb, Nord) - noirs (région sub-saharienne, Sud) voir encore : Marocco (et Sahara Occidental), Mauritanie, Mali, Soudan - Sud-Soudan
- 2 grandes pôles :
1.) Niamey (capitale actuelle, vallée du Niger, Ouest) : ethnie - Sonrhaïs
L'ethnie majoritaire dans la région était alors les Sonrhaïs qui se sont mélangés au XVIIIe siècle avec les Kalle, un sous-groupe des Zarmas.
2.) Zinder (ou Damagaram, bassin du Tchad : "Sud-Centre") : ethnie - Haoussa (?)
La ville est située sur une route commerciale de caravanes trans-sahariennes qui relie dès le XIe siècle le Maghreb à l'Afrique Noire. Entre le XVIe et le XIXe siècle, le quartier muré de la ville est déjà la capitale d'un État musulman. La ville est ensuite conquise par les Français en 1899 sous le règne du sultan dan Tanimoune (Amadou Kourandaga) puis fait l'objet d'une vaine tentative de reprise par les Touaregs durant la Première Guerre mondiale. La population croît pendant la première moitié du XXe siècle avec l'installation progressive des nomades de la région. Entre 1922 et 1926, Zinder est la capitale de la colonie française au Niger.

- six grands groupes ethniques :
1.) les Haoussas (53,5%, >), vivent dans le centre et l'est du pays avec une aire culturelle largement étendue au Nigéria ;
2.) les Djermas ou Zarmas (14,7% 3.) les Touaregs ou Tamajeqs (10,6 % >), au nord et nord-est
4.) les Peuls (10,4 %) > disséminés sur tout le territoire avec une forte concentration dans la région de Tillabéry,
5.) les Kanouris (4,6 % >) (et les Boudoumas) dans l'extrême est ;
6.) les Songhaïs (4 % +
les Gourmantchés (0,3 %) dans le sud-ouest du pays.
les Toubous (0,5 %) et Arabes (0,3 %) au nord et nord-est

(> : augmentation

- les langues :
le haoussa (55,6 %), langue afro-asiatique, parlée en Afrique de l'Ouest et du Centre ;
le zarma et songhaï (19,5 %), langues nilo-saharienne ;
le tamajeq ou touareg (8,4 %), langue afro-asiatique ;
le peul ou fulfuldé (8,3 %), langue nigéro-congolaise ;
le kanouri (4,8 %), langue nilo-saharienne ;
l'arabe dialectal (1,2 %), langue afro-asiatique

- sédentaires (Haoussa) - nomades (Touaregs, Toubous et des Arabes, au Nord)

Les trois quarts de la population (9,2 millions en 1997 et 15,73 millions en 2011) vivent sur une superficie égale au quart du territoire.
- musulmans sunnites (98,6 %).

Source de l'image : http://www.nationmaster.com/country/ng-niger

Sources :
http://www.tlfq.ulaval.ca/axl/afrique/niger.htm
http://www.herodote.org/spip.php?article417
http://www.rfi.fr/afrique/20120321-niger-inculpation-aghali-alambo-mnj-a...
http://survie.org/francafrique/niger/article/areva-profite-de-l-etat-d-u...
François-Xavier Verschave : Noir silence, Les Arènes, 2000, pp. 490-503

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dernière mise à jour : 26/07/2012