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Ghana : Dossier

OPÉRATIONS / MISSIONS RÉCENTES AU GHANA


ANALYSES :
  • Côte d'Ivoire. « Ils ont regardé sa carte d'identité et l'ont abattu. » Retour sur six mois de violences post-électorales en Côte d'Ivoire, Amnesty International, AFR 31/002/2011, 25 mai 2011, télécharger
  • DECISIONS / ACTIONS COMMUNES DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE

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    RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :


    HISTOIRE - CHRONOLOGIE


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    Côte d'Or
    - 1400 : Des dyula (marchands mandé) arrivent à Begho.
    - 1471 : les Portugais débarquent sur la côte du futur Ghana, qui recevra par la suite le nom de « Gold Coast » (Côte-de-l’Or).
    - 1482 : les Portugais fondent un premier comptoir commercial à São Jorge da Mina, là où se situe actuellement la forteresse Elmina. Les Portugais se lancent dans le commerce de l’or, et la région devient le premier fournisseur de l’Europe. Ils gardent ensuite le monopole de ce commerce pendant plus d’un siècle et demi, jusque vers 1650. Ils se lancent également dans le commerce des esclaves, commerce plus -rentable encore que celui de l’or, qu’il supplanta bientôt en importance dès la seconde moitié du XVIIe siècle.
    - 19 janvier 1482 : L'escadre de d'Azambuja (12 navires, 600 Portugais) fonde El-Mina, comptoir pour le commerce de l'or. Véritable base militaire, à partir de laquelle les Portugais imposent leur volonté aux ethnies côtières, afin qu´elles leur fournissent or et esclaves.
    - 1503 : premier château portugais à Axim
    - XVII : unification du royaume Adanse
    - 1618 : Création de la Compagnie des aventuriers de Londres pour le commerce dans les ports d'Africa", appelée Guinea Company, dirigé longtemps par Nicholas Crisp.
    - 1631 : prise d`Elmina par les Hollandais
    - 1637-1641 : Les Hollandais réussissent à chasser les Portugais de l’Afrique occidentale en prenant leurs principales forteresses
    Les nouveaux colonisateurs partagent l’espace côtier avec les Britanniques, et quelques marchands européens. À l’intérieur des terres, de puissants Etats Akans se créent, dirigés par les Ashantis, qui exercent une domination sans partage sur les peuples voisins. Ceux-ci doivent leur payer un tribut sous forme d’esclaves.
    - 1642 : Les Hollandais bâtissent le Fort Crèvecoeur.
    - 1652 : Le Suédois Caerlof (ou Carloff) fonde le Fort Christiansborg, avec l'autorisation du roi d'Accra. (Ghana)
    The Swedish Gold Coast (Swedish: Svenska Guldkusten) was a Swedish colony founded in 1650 by Hendrik Carloff on the Gulf of Guinea in present-day Ghana in Africa. It lasted until April 1663 when the whole Swedish Gold Coast was seized by Denmark, and integrated in the Danish Gold Coast.

    Danish Gold Coast (Danske Guldkyst or Dansk Guinea)
    > Denmark-Norway crown colony (1658–1814)
    > Denmark territory (1814–1850)
    - 1658 : Les Danois capturent le fort Christiansborg
    - 1680 : Les Portugais occupent le Fort Christiansborg
    The DGC denotes the colonies that Denmark-Norway controlled in Africa as a part of the Gold Coast (roughly present-day southeast Ghana), which is on the petroleum and natural gas rich Gulf of Guinea. It was colonized by the Dano-Norwegian fleet, first under indirect rule by the Danish West India Company (a chartered company), later as a crown colony of the kingdom of Denmark-Norway. Following the Norwegian Declaration of Independance (1814), in 1850 Denmark's five Danish Gold Coast Territorial Settlements and forts of the Kingdom of Denmark were sold to the United Kingdom and were incorporated into the British Gold Coast.

    Brandenburger Gold Coast, later Prussian Gold Coast
    > Brandenburger colony (1682–1701)
    > Prussian colony (1701–1721)
    - May 1682 : a chartered company from the margravial electorate of Kur-Brandenburg, the core of the later Prussian kingdom, the Brandenburg African Company (Kurfürstliche Brandenburgisch-Afrikanische Compagnie), established a small West African colony consisting of two Gold Coast settlements on the Gulf of Guinea, around Cape Three Points in present Ghana:
    > Groß Friedrichsburg, now Pokesu: (1682–1717), which became the capital
    > Fort Dorothea, now Akwida: which in 1687–1698 the Dutch occupied
    On 15 January 1701 the small colony was renamed Prussian Gold Coast Settlements, three days before the Elector of Brandenburg and Duke of Prussia crowned himself King in Prussia. From 1711 to April 1712 the Dutch occupied Fort Dorothea again.
    - 1717 : the colony was physically abandoned by Prussia, so that 1717–1724 John Konny (or in Dutch Jan Conny) was able to occupy Groß Friedrichsburg, from 1721 in opposition to Dutch rule.
    - 1721 : king Frederick William I of Prussia sold the rights to the colony for 7200 ducats to the Dutch Republic, who renamed it Hollandia, as part of their larger Dutch Gold Coast colony.

    Empire Ashanti (1670-1902) 259 000 km² ; 3 000 000 p. (1874)
    Dès leur installation dans la forêt tropicale, les Ashantis et les autres ethnies du groupe Akan formèrent de petits États dans le pays de collines autour de Kumasi. Sur ce territoire ils prospérèrent principalement par les activités minières, plus particulièrement de l’or dont ils faisaient le commerce avec l’Empire du Mali. Parmi les différents clans installés dans la région, le clan Oyoko, dont le centre politique était établi à Kumasi, se démarqua tout en restant sous l’hégémonie du Denkyira qui était alors le pouvoir dominant du peuple Akan.
    Au milieu du XVIIe siècle, le clan Okoyo sous l’impulsion d'Oti Akenten, commença à unir le groupe Ashanti dans une confédération, il remit sérieusement en cause la domination du Denkyira sur la région et obtint une semi-indépendance à la suite d’un conflit armé. Une nouvelle victoire militaire contre le Denkyira vint confirmer l’indépendance et l’union des clans.
    - 1670- : Osei Tutu d’Okoyo étendit l’influence du royaume aux autres peuples Akans par la diplomatie et les conquêtes puis avec son conseiller et mage royal Okomfo Kwame Frimpon Anokye, il recréa une coalition de cités-Etats Akans pour une nouvelle fois diminuer la puissance du Denkyira.
    - 1701 : La bataille de Feyiase changea définitivement les rapports de force dans la région puisque le Denkyira fut vaincu. Les États Akans prêtèrent ensuite allégeance au Pouvoir Impérial de Kumasi, ce pouvoir impérial adopta par la suite une politique impérialiste.
    Osei Tutu commença un travail de centralisation des clans Akans en leur imposant le système juridique impérial et en peu de temps, la confédération de petites villes devint un État unitaire et puissant cherchant toujours plus à élargir ses frontières. Les États conquis gardèrent néanmoins le choix de rejoindre l’Empire ou de devenir des vassaux.
    - 1718-1750 : Sous le règne d’Okopu Ware I’Empire atteint son expansion maximale contrôlant l’essentiel du territoire de l’actuel Ghana, mais débordant également sur des parties des actuels Togo et Côte d’Ivoire. L’Empire Ashanti continua de prospérer grâce au commerce de l’or, de la noix de cola ainsi que de quelques produits manufacturés (orfèvrerie principalement) avec les États voisins du Dahomey, d’Oyo, du Benin, du Songhaï et des Cités-États Haoussas.
    - 1800 : La stabilité de ce royaume était due à une gestion administrative juste, rigoureuse et à un système de communication performant. Mais cela n'empêchera pas les guerres de pouvoir entre les différentes ethnies, 20 plus tard.
    - 1807 : abolition de l`esclavage. Le royaume Ashanti, inquiet de perdre le bénéfice du commerce des esclaves a lancé une campagne contre l'ethnie vivant sur la côte, les Fanti. Cette campagne a été suivie par plusieurs autres.
    - 1817 : Le premier explorateur anglais Thomas Bodwich a découvert Kumasi, (capitale des Achanti). Lui et le roi Osei Bonsu de Coumassi, du royaume achat, signent un traité.
    - 1823-1831 : La première guerre contre les Britanniques.
    - 1826 : Les Britanniques infligent une défaite militaire aux Ashanti à Doudoua (Dodowa).
    - 1863 : Le roi Kouakou Doua Ier engage la guerre contre les Britanniques lorsqu'on lui annonce que des commerçants Ashantis ont été attaqués. Il y voit la remise en cause du traité de 1831 qui stipulait que nul étranger ne peut pénétrer dans son royaume. Les Ashantis subissent une cuisante défaite, en avril 1863, il tente de prendre les côtes mais c’est un autre échec.
    - 1874 : Son successeur fut victime d’un coup d’état organisé par une coalition entre les Anglais et le régent. Après un mois de conflit, les Anglais pénètrent à Kumasi le 4 février 1874, l’incendient et imposent le versement d’une lourde compensation en or aux Ashantis. La Côte (Sud) de l’Or (Gold Coast) ainsi démembrée est officiellement déclarée colonie britannique du Togoland (Traité de Formena du 14 mars 1874, le roi Karikari renonce au fort d’Elmina).
    - 1883 : Le régent imposé par les Britanniques fut renversé.
    - 1887: Prempeh Ier a été couronné dans l’urgence. Le jeune souverain a été secondé par sa mère qui se fait fort de restaurer la souveraineté nationale. Prempeh Ier n’a pas l’intention de brader l’Empire Ashanti aux Européens ni de le laisser se faire piller sans réagir. Lorsque le Gouverneur Britannique vient lui demander d’accepter le protectorat de Sa Royale Majesté anglaise, Prempeh lui oppose un refus net et direct.
    - 20 janvier 1896 : Prempeh a fait alliance avec le Guinéen Samory Touré qui a lutté contre les colonisateurs au Nord de la Côte d’Ivoire. Prétextant une dette mal remboursée, les troupes britanniques ont envahi le Royaume Ashanti et se sont emparés de Kumasi. Toute la famille royale a été arrêtée. Prempeh Ier en présence du futur fondateur du scoutisme Baden Powell doit accepter les conditions du vainqueur, Sir Francis Scott. Kumasi est annexée au territoire britannique et confiée à une administration anglo-saxonne.


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    Les 4 guerres anglo-ashantis
    - 1807 : The first Asante invasion of the coastal regions took place. The Asante moved south again in the Ga-Fante War (1811) and in the Ashanti–Akim–Akwapim War (1814–16). These invasions, though not decisive, disrupted trade in such products as feathers, ivory, rubber and palm oil, and threatened the security of the European forts. Local British, Dutch, and Danish authorities were all forced to come to terms with the Asante.
    - 1817 : The African Company of Merchants signed a treaty of friendship that recognised Asante claims to sovereignty over large areas of the coast and its peoples.
    - 1822–1824 : First Anglo-Ashanti War, the two groups fought because of a disagreement over an Ashanti chief and slavery.
    - 1827 : Le premier établissement universitaire d'Afrique fut fondé, collège de Fourah Bay.
    - 1867 : The British Gold Coast was formed in 1867 after the British government abolished the African Company of Merchants in 1821 and seized privately held lands along the coast.
    - 1850 : The administration of the Gold Coast was separated from Sierra Leone.
    > 1850 : Danish Gold Coast, colonie danoise de ChristianBorg, incorporé
    > 1872 : La Grande-Bretagne a acheté aux Pays-Bas des forts sur la Gold Coast. The Asante, who for years had considered the Dutch at Elmina as their allies, thereby lost their last trade outlet to the sea.
    - 1874 : Les Fanti ont trouvé dans l'Angleterre un allié providentiel qui défait le roi Ashanti. Au cours du XIXe siècle, les Britanniques connurent de nombreuses guerres contre les Achanti, qui était armés de mousquets et vivaient dans la capitale Kumasi de 100 000 habitants environ.
    - 1873–1874 : Second Ashanti War when the British sacked the Ashanti capital of Kumasi.
    - 1893–1894 : Third Ashanti War occurred because the new Ashanti ruler Asantehene wanted to exercise his new title.
    - 1895–1896 : Fourth Ashanti War, where the Ashanti fought for and lost their independence.
    - 1900 : the Ashanti Uprising took place, resulting in the British capture of the city of Kumasi.
    - 1er janvier 1902 : l`Empire Ashanti est devenu un protectorat britannique

    La colonie du Gold Coast (1874-1957)
    - 1874 : Les Anglais établissent la colonie du Gold Coast (Ghana)
    - 1886 : Krause part d'Accra dans le cadre d'une mission scientifique
    - 1901: Les colonisateurs fixèrent les frontières du Gold Coast : le territoire Ashanti et le nord du pays, annexé à partir de 1896, furent soumis et rattachés à la colonie.
    - 1919 : Une partie du Togo allemand, peuplée par les Éwé, lui fut ajoutée.
    - 1920 : la « Côte de l’Or » devint la colonie africaine la plus prospère grâce à sa contribution majeure à l'histoire de la culture du cacao, et aux exploitations minières. Les Anglais ont construit les premières écoles du pays, celles-ci seront peu nombreuses. L’anglais devient la langue officielle, mais les langues locales furent tolérées par les autorités coloniales dans les écoles primaires, l’anglais restant la principale langue d’enseignement.
    - 1925 : Les Britanniques ont organisé des élections au Ghana, afin d’élire un conseil législatif des chefs autochtones - avec peu de succès.
    - 1953 : Ami personnel du père du panafricanisme, le caribéen George Padmore, Nkrumah organise avec lui la 6e conférence panafricaines à Kumasi (et la 7e en 1958 à Accra) qui a été également la première conférence des États Indépendants d'Afrique. En plus de revendiquer l’indépendance immédiate de l’Afrique, Nkrumah prônait la formation d’une identité supranationale : les « États-Unis d’Afrique » qui permettrait au continent de devenir l’une des plus grandes forces du monde. Dans ce but, il s’engage en 1958, à poursuivre avec ses homologues africains, « une politique africaine commune ».


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    Ghana indépendante (1957-)
    L’Empire du Ghana (actuel Mali et Mauritanie) n’a pas de liens géographiques ou historiques directs avec le Ghana moderne. Le second, ancienne Côte de l’Or, a été renommé par simple hommage au premier.
    - 6 mars 1957 : Proclamation de l'indépendance. (Première colonie à obtenir son indépendance après le Soudan 1956) La Côte d'Or est rebaptisée Ghana par Nkrumah.
    - 4 juin 1958 : Création de la compagnie aérienne nationale Ghana Airways
    - 1958 : Nkrumah a été le premier à apporter son soutien à la Guinée indépendante de Ahmed Sékou Touré, en lui accordant un prêt de dix millions de livres sterling.
    - 1er mai 1959 : Union des États africains (1958-1962)
    L`Union Ghana-Guinée fut formée en 1958. Nkrumah tente un premier pas vers une réalisation concrète du panafricanisme en formant une union avec la Guinée. Le 1er mai 1959 il fut annoncé que l'Union serait renommée Union des États africains. Le 24 décembre 1960 le Mali joignit l'Union. Les ministres résidents ont été envoyés dans les pays partenaires. Pratiquement la seule raison de cette union a été le soutien du Ghana riche pour ses partenaires pauvres Ghana (10 millions de GBP) et pour Mali (5 millions de GBP). L'Union était politiquement socialiste et panafricaniste, et était dirigée par les révolutionnaires africains Kwame Nkrumah du Ghana, Sékou Touré de Guinée et Modibo Keïta du Mali. Le drapeau de Ghana est devenu le drapeau de l`union, mais avec 2 étoiles noires et il a été prévu d`augmenter le nombre des étoiles par les futurs Etats-partenaires. L'Union se sépara en 1962, lorsque la Guinée commença à se rapprocher des États-Unis, contre la ligne marxiste de ses partenaires, qui étaient plutôt orientés vers l'adversaire des États-Unis pendant la Guerre froide, l'Union soviétique. Mais si cette union n’est jamais dissoute, elle n’est que purement symbolique.

    Présidence de Kwame Nkrumah (1960-1966)
    - 4 avril 1960 : Kwame Nkrumah est élu président
    - 1 juillet 1960 : Le Ghana devient une République
    - octobre 1961- : après une tournée de deux mois (juillet-août) dans les pays du bloc de l'Est, que Nkrumah oriente réellement le Ghana vers une dictature. En septembre sont organisées des grèves qui, tout en revendiquant des hausses de salaires, manifestent également leur opposition au régime. Nkrumah les réprime impitoyablement, et décide d’arrêter les principaux leaders syndicalistes. Puis, peu de temps après, il arrête tous les membres parlementaires de l’opposition et censure la presse.
    - 1 juillet 1962 : Le président Kwame Nkrumah opte pour le marxisme. Sous la doctrine du « consciencisme » (ou « nkrumahisme »), une économie planifiée est mise en place, qui va être marquée par un gaspillage des ressources naturelles, un accroissement de la corruption, une montée du chômage et la faillite économique du secteur agricole. Cette nouvelle politique économique entraîne une augmentation du coût de la vie de 48 % entre 1963 et 1966, ainsi que la désorganisation des marchés provoquant marché noir et ruptures de stocks.
    - 2 août 1962 : Tentative d'assassinat contre le président Kwame Nkrumah
    - mars 1963 : Nkrumah a participé activement à la rédaction de la charte de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), même si son idée de créer un gouvernement central africain n’est pas retenue.
    - 2 janvier 1964 : Tentative d'assassinat contre le président Kwame Nkrumah, menée par par Seth Nicholas Kwame Ametewee
    - 21 février 1964: Instauration du monopartisme : le Parti de la convention du peuple (CPP) est le seul parti autorisé.
    - 9 juin 1965 : Réélection de Kwame Nkrumah
    - 19 juillet 1965 : Création d'une nouvelle monnaie : le cedi
    - 24 janvier 1966 : Coup d'Etat militaire dirigé par le général Joseph Ankrah. Le président Kwame Nkrumah, en visite en Chine, se réfugie en Guinée
    - 17 février 1967 : Création d'une nouvelle monnaie, le nouveau cedi
    - 1 octobre 1969 : Proclamation de la IIème République
    - 28 août 1970 : Victoire d'Edward Akufo-Addo à l'élection présidentielle

    Ignatius Kutu Acheampong (1972-1978)
    - 13 janvier 1972 : Coup d'Etat du lieutenant-colonel Ignatius Kutu Acheampong
    - mai 1977 : Manifestations des étudiants contre le prix élevé des denrées alimentaires
    - janvier 1978 : Découverte d'un gisement de pétrole près de Saltpond, dans le centre du pays
    - 13 janvier 1978 : Affrontements entre étudiants et policiers dans trois universités
    - 30 mars 1978 : Référendum approuvant la formation d'un gouvernement associant civils et militaires
    - 5 juillet 1978 : Démission du président Ignatius Kutu Acheampong. Il est remplacé par le lieutenant-général Frederick Akuffo

    - 15 mai 1979 : Tentative de coup d'Etat dirigé par le capitaine Jerry Rawlings. Les auteurs de cette tentative sont arrêtés
    - 4 juin 1979 : Coup d'Etat militaire mené par le commandant Opoku Mensah. Libération du capitaine Jerry Rawlings
    - 5 juin 1979 : Instauration d'un Conseil révolutionnaire des forces armées, présidé par le capitaine Jerry Rawlings, et début de l'épuration dans l'administration
    - 18 juin 1979 : Victoire du docteur Hilla Limann à l'élection présidentielle
    - 24 septembre 1979 : Proclamation de la IIIe République. Le capitaine Jerry Rawlings rend le pouvoir aux civils.
    - 8-10 mai 1980: Visite du pape Jean-Paul II
    - avril – juin 1981: Affrontements ethniques dans la région de Bimbila, dans le centre-est du pays (1500 morts)

    Dictature (1982-1992) puis présidence de Jerry Rawlings (1992-1996, 1996-2000)
    - 31 décembre 1981: Coup d'Etat militaire du capitaine Jerry Rawlings. Création d'un Conseil national provisoire de défense (PNDC)
    - 23 décembre 1982: Tentative de coup d'Etat du sergent Alolga Akate-Pore
    - 1 janvier 1983: Arrivée de 800 000 Ghanéens expulsés du Nigeria
    - mai 1983: Manifestations des étudiants contre la politique d'austérité du président Jerry Rawlings
    - juin 1983: Abolition du système judiciaire hérité de la colonisation- 19 juin 1983: Tentative de coup d'Etat du capitaine Quarshigah
    - 23-24 mars 1984: Tentative de coup d'Etat
    - 28 avril 1992: Adoption par référendum d'une nouvelle Constitution instaurant le multipartisme
    - 3 novembre 1992: Victoire de Jerry Rawlings à l'élection présidentielle
    - 7 janvier 1993: Proclamation de la IVe République
    - février 1994: Affrontements ethniques dans le nord du pays (2000 morts et 150 000 déplacés)
    - 7 décembre 1996: Réélection de Jerry Rawlings

    Présidence de John Kufuor (2001-2004, 2005-2009)
    - 28 décembre 2000: Victoire de John Kufuor à l'élection présidentielle
    - juin 2001: Inondation d'Accra (100 000 sans-abris)
    - 6 mai 2002: Inauguration d'une Commission de réconciliation (NRC) chargée d'enquêter sur les violations des droits de l'homme pendant les années du régime militaire.
    - 7 décembre 2004: Réélection de John Kufuor
    - 18 juin 2007: Découverte de gisements de pétrole offshore
    - septembre 2007: Graves inondations, les pires depuis 30 ans
    - 5 mai 2008: Affrontements ethniques meurtriers dans le nord du pays (11 morts)

    - 28 décembre 2008: Victoire de John Atta-Mills, un fervent nkrumahiste ,à l'élection présidentielle
    - 14 décembre 2010: Le Ghana devient producteur de pétrole.

    Présidence de John Dramani Mahama (2012-)
    - 24 juillet 2012: Décès du président John Atta-Mills. John Dramani Mahama lui succède.
    - 7 décembre 2012: Victoire de John Dramani Mahama à l'élection présidentielle

    - 20 mars 2014 : le chef de l'opposition Nana Akufo-Addo, qui a perdu de très peu les deux dernières élections présidentielles, annonce qu'il se porte candidat pour être le représentant de son parti aux prochaines élections générales, prévues en 2016.
    - 29 mars 2014 : le président John Dramani Mahama est élu à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO).
    - 2 juillet 2014 : une épidémie d'Ebola touche le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, ayant déjà provoqué 399 décès. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) organise une réunion d'urgence à Accra, avec 11 ministres de la Santé africains, pour élaborer un plan complet de riposte.
    - 18 octobre 2014 : le principal parti d'opposition, le Nouveau parti patriotique (NPP), désigne Nana Akufo-Addo candidat à la présidentielle de 2016, une troisième tentative pour cet ex-ministre des Affaires étrangères.
    - 7 décembre 2015 : vingt juges sont limogés pour corruption, après avoir été filmés par un journaliste, ainsi qu'une centaine de personnels de justice, acceptant des pots-de-vin pour délivrer des jugements ou pour obtenir des postes. Douze autres magistrats de cour d'appel sont visés par les investigations.


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    PERSONNAGES CLES

    John Dramani Mahama (JDM, 1958-)
    ethnie : Gonja (Nord) ; parti : National Democratic Congress (NDC) ; religion : Chrétien évangélique / Assemblées de Dieu
    Il est né en Damongo, dans le Damango-Daboya circonscription de Ghana en une riche tradition qui remonte politique dans le pays’s Première République. Son père, Emmanuel Adama Mahama, un cultivateur de riz riche et enseignant, a été le premier Membre du Parlement pour l' Gonja Ouest Circonscription et le premier commissaire régional de la Région du Nord (Ghana) au cours de Ghana’s Première République sous son premier président, Kwame Nkrumah.
    Mahama a participé à la prestigieuse Achimota école et a ensuite procédé à l'école secondaire Ghana (Tamale, Région du Nord de Ghana) et l' Université du Ghana, Legon, la réception d'un baccalauréat’s diplôme en histoire à 1981 et un diplôme de troisième cycle en sciences de la communication dans 1986. Suite à cette, il s'est rendu à l'Institut des sciences sociales, Moscou à l'époque Union soviétique pour poursuivre des études dans un programme de troisième cycle de deux ans, spécialisée en psychologie sociale. Il a obtenu une maîtrise’s diplôme en 1988.
    Après avoir terminé ses études de premier cycle, Mahama a enseigné Histoire à l' école secondaire niveau pendant quelques années. À son retour au Ghana après avoir étudié en Moscou, il a travaillé comme information, Culture et chargé de recherche à l'ambassade de Japon à Accra entre 1991 et 1995. Il attribue cette période de sa vie pour instiller en lui l'éthique du travail japonais qui a renforcé dans son esprit l'importance de la concentration et l'engagement et reflète dans ses actions, effort et le dynamisme. De là, il a déménagé à la lutte contre la pauvreté organisation non gouvernementale (ONG) Plan International‘s Bureau de pays du Ghana, où il a travaillé en tant que relations internationales, Communications de parrainage et Responsable des Subventions entre 1995 et 1996. En 1993, il a participé à un stage de formation professionnelle pour l'étranger du personnel des relations publiques, organisé par l' Japonais Ministère des Affaires étrangères à Tokyo, Japon. Il a également participé à un cours de perfectionnement en gestion organisé par Plan International (RENDEMENT) à Nairobi, Kenya.
    Il était député depuis 1997 et ministre de la Communication du président Jerry Rawlings (1998-2001). Durant son mandat de ministre des Communications, Mahama a également servi en tant que Président de l'Autorité nationale des communications, à ce titre, il a joué un rôle clé dans la stabilisation du secteur de télécommunication au Ghana après qu'il a été déréglementé en 1997. En tant que ministre, il a été membre fondateur de la Commission SIDA du Ghana, un membre du comité de mise en œuvre du 2000 Recensement national de la population et un vice-président du Comité de publicité pour la réintroduction du TVA.
    Il a été élu vice-président de la République le 28 décembre 2008 aux côtés de John Atta Mills. Il prend ses fonctions le 7 janvier 2009. Le 24 juillet 2012, il remplace le président John Atta Mills, brutalement mort à l'âge de 68 ans, à la suite d'une courte et brutale maladie.
    Un expert en communication respecté, historien, et écrivain, Mahama a été membre du Parlement de 1997 à 2009 et ministre des Communications de 1998 à 2001.
    Selon les termes de la Constitution ghanéenne, John Mahama est à la tête du pays jusqu'au mois de décembre 2012, date de l'élection présidentielle. Il est réélu président de la République le 7 décembre 2012 et investi dans ses fonctions le 7 janvier 2013 malgré l'opposition qui conteste son accession au pouvoir. Le 29 août 2013, la Cour suprême ghanéenne conforte John Dramani Mahama dans ses fonctions présidentielles à la suite de son élection contestée des 7 et 8 décembre 2012. Le recours devant la Cour suprême par Nana Akufo-Addo, chef de l’opposition, constitue un réel défi pour ce pays qui souhaite incarner un modèle démocratique en Afrique subsaharienne.

    Jérémie Jerry Rawlings (1947-)
    ethnie : Écossais-Ewe (Sud-Ouest) ; parti : National Democratic Congress (NDC) ; religion : Catholique romain
    Officier et homme d'État, né le 22 juin 1947 à Accra, il a dirigé le Ghana en 1979, puis de 1981 à 2001. Fils d'un Écossais et d'une Ghanéenne, Jerry Rawlings n’a jamais connu son père. Sa mère n’a jamais voulu en parler avec lui. Devenu adulte, le président tenta d’établir un contact avec son géniteur, qui lui ferma la porte au nez. Avec sa couleur de peau qui signait son métissage mais sans repères pour l’identifier précisément, JJ Rawlings trouva son exutoire en politque : il décida de se construire en luttant de façon permanente contre toutes les injustices.
    Il a fait ses études à l’Achimoto College, puis à l'académie militaire de Teshie. Nommé sous-lieutenant dans l'aviation ghanéenne en 1969, il a été promu capitaine d'aviation et devient un excellent pilote. En juin 1979, Rawlings et plusieurs officiers subalternes organisent avec succès un coup d'État militaire. Avec le Conseil des forces révolutionnaires, il dirige le pays pendant 112 jours, au cours desquels plusieurs dirigeants, dont le général Ignatius Kutu Acheampong, sont jugés et exécutés. Rawlings cède alors le pouvoir à un président civil élu librement, Hilla Limann. Ce dernier renvoie rapidement le putschiste de l'aviation.
    Rawlings n'en demeure pas moins une figure populaire. Face à l'incompétence du nouveau régime civil qui ne parvient pas à enrayer le déclin de l'économie nationale, il a décidé, le 31 décembre 1981, de renverser le gouvernement de Limann. Rawlings constitue un Conseil provisoire de la défense nationale pour remplacer le gouvernement et fait emprisonner Limann et quelque 200 hommes politiques. Il crée des comités de défense populaire dans les quartiers, ainsi que des conseils de travailleurs destinés à contrôler la production des usines. Lorsque ces structures et diverses autres mesures populistes se révèlent un échec en 1983, Rawlings fait machine arrière et adopte une politique économique conservatrice éditée par le FMI et la Banque mondiale. Il diminue ainsi les subventions et le contrôle des prix afin de réduire l'inflation, privatise de nombreuses entreprises publiques et dévalue la monnaie en vue de stimuler les exportations. Cette libéralisation dope l'économie ghanéenne, qui affiche au début des années 1990 l'un des taux de croissance les plus élevés d'Afrique. Rawlings a été élu président en 1992, et réélu en 1996. La Constitution lui interdisant de briguer un troisième mandat, il s`est retiré au début de l'année 2001, cédant la présidence à John Kufuor. Il aura apporté la stabilité politique au Ghana tout en gérant l'économie d'une main de maître, mais en laissant se creuser le fossé entre les riches et les pauvres.

    Kwame Nkrumah (1909-1972)
    ethnie : Nzema (en Côte d'Ivoire : Appolos) ; parti : Convention People's Party (CPP) ; religion : Catholique
    Kwame Nkrumah, né le 21 septembre 1909 à Nkroful et mort le 27 avril 1972 à Bucarest, a été un homme politique indépendantiste et panafricaniste qui dirigea le Ghana indépendant, d'abord comme Premier ministre de 1957 à 1960, puis en qualité de président de la République de 1960 à 1966.
    Il a fait ses études en Angleterre et aux États-Unis. En 1945, il a participé à l'organisation du Congrès panafricain. Il est retourné en Côte-de-l'Or en 1947 et devenu secrétaire général du parti indépendantiste, l'UGCC (United Gold Coast Convention), qu'il a quitté pour fonder un autre parti : la Convention People's Party (CPP). Souhaitant l'indépendance, Nkrumah a appellé au boycott et à la désobéissance civile, ce qui lui vaut d'être emprisonné par les autorités britanniques jusqu'en 1951. Cette même année, les autorités britanniques organisent des élections législatives qui ont été remportées par le CPP. Nkrumah, libéré, est alors nommé Premier ministre et a collaboré étroitement avec les autorités britanniques. Se basant sur la politique d’« Africanisation de l’administration, de panafricanisme et d’anticommunisme », il a décidé de développer les infrastructures de son pays grâce aux excédents de l’Office de commercialisation du cacao. Ainsi, le domaine de l’éducation et celui de la santé enregistrent de véritables progrès.
    Après les élections législatives de 1956, le CPP a remporté les trois quarts des sièges. Nkrumah, fort de son succès, a obligé alors le Royaume-Uni à concéder l’indépendance, qui a été proclamée le 6 mars 1957. Il se marie fin 1957 avec Fathia Rizk, une copte égyptienne. Le jour même de l’indépendance, Nkrumah décide d’abandonner le nom colonial du pays au profit de l'actuel, en hommage à l'Empire du Ghana.
    L’indépendance du pays n’apporte pas de changement radical au système hérité de l’ancien colonisateur. Certes, les infrastructures connaissent un développement significatif : l'érection du barrage hydroélectrique d'Akosombo Barrage d'Akosombo (912 MW), la réalisation à Tema d’un grand port en eau profonde relié à la capitale par une autoroute, les fruits de cette industrialisation naissante ne sont pas directement perceptibles par la population. De plus, cette modernisation du pays entraîne une détérioration de la situation économique : le déficit public et celui de la balance des paiements s’accroissent et, bien qu’ayant adopté une économie d’inspiration libérale, les investissements étrangers sont quasi nuls. Et, si jusque-là l’inflation est contenue, en revanche les salaires des planteurs de cacao ne font que régresser depuis 1954, accentuant ainsi la crise. Cet échec économique, imputé à Nkrumah, se transforme en crise politique.
    Déjà en 1959, Nkrumah restreint la démocratie en emprisonnant certains membres de l’opposition, ou bien en les forçant à l’exil, comme le chef de l’opposition unie Kofi Busia. Mais ce n’est qu’à partir d’octobre 1961, après une tournée de deux mois (juillet-août) dans les pays du bloc de l'Est, que Nkrumah oriente réellement le Ghana vers une dictature.
    En effet, en septembre sont organisées des grèves qui, tout en revendiquant des hausses de salaires, manifestent également leur opposition au régime. Nkrumah les réprime impitoyablement, et décide d’arrêter les principaux leaders syndicalistes. Puis, peu de temps après, il arrête tous les membres parlementaires de l’opposition et censure la presse.
    Tandis que la répression sur la droite s’accentue et que les relations avec les pays occidentaux se dégradent, Nkrumah rejoint, officieusement, le camp socialiste (bien que se déclarant non-aligné), en juillet 1962, en optant pour le marxisme lors de la XIe conférence du CPP. Sous la doctrine du « consciencisme » (ou « nkrumahisme »), une économie planifiée est mise en place, qui va être marquée par un gaspillage des ressources naturelles, un accroissement de la corruption, une montée du chômage et la faillite économique du secteur agricole. Cette nouvelle politique économique entraîne une augmentation du coût de la vie de 48 % entre 1963 et 1966, ainsi que la désorganisation des marchés provoquant marché noir et ruptures de stocks.
    Devant ce désastre économique, le climat intérieur se détériore ; Nkrumah échappe à deux tentatives d’assassinat en août 1962 et en janvier 1964 qui vont le plonger dans une véritable paranoïa. Ne croyant plus en personne, ne supportant plus aucune critique, Nkrumah se met à durcir son régime, tandis qu’il promeut un véritable culte à sa personnalité, se faisant appeler l’ « Osagyefo » (le « Rédempteur »). En 1963, il restreint l’indépendance du pouvoir judiciaire et érige, le 26 janvier 1964, le monopartisme avec le CPP, instituant ainsi une dictature de parti unique. Puis la même année, se proclame président à vie. Isolé à l’intérieur de son pays, il l’est également, de plus en plus, à l’extérieur. Son orientation socialiste lui vaut de se mettre à dos les pays occidentaux mais également certains dirigeants africains qui le soupçonnent, dans ses projets de panafricanisme, de vouloir propager le communisme en Afrique.
    Le 24 février 1966, alors qu'il a été en voyage en Chine, Nkrumah a été renversé, sans aucune résistance, par un coup d’État militaire. Il s`est réfugié alors en Guinée (Conakry), chez son ami Sékou Touré qui lui a proposé vainement la coprésidence du pays. Il a fondé alors, dans son pays d’exil, une maison d’édition qui publie ses théories révolutionnaires et ses livres sur l’Unité africaine. Le 27 avril 1972, il a décédé dans un hôpital de Bucarest, de la suite d’un cancer de l’estomac.


    CLIVAGES, CONFLITS INTERNES


    Source de l'image

    Sources :
    http://www.kronobase.org/chronologie-pays-Ghana-65.html
    http://www.geocurrents.info/historical-geography/ethnic-politics-and-the...
    http://www.ghanainfrance.com/news/?p=1158&lang=fr
    http://www.universalis.fr/encyclopedie/jerry-john-rawlings/#
    https://projetmetis.wordpress.com/2012/02/15/jerry-rawlings-president-du...

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    dernière mise à jour : 26/12/2015

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