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Côte d'Ivoire : Dossier

OPÉRATIONS / MISSIONS RÉCENTES EN COTE D'IVOIRE
  • Licorne (opération française) 11/2004-
  • ONUCI/UNOCI (Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire) 27/02/2004-
  • MINUCI (Mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire) 13/05/2003-04/04/2004
  • ECOFORCE (Force de paix de la CEDEAO en Côte d’Ivoire) 18/12/2002 - 04/04/2004
  • ANALYSES :
    • Côte d'Ivoire. « Ils ont regardé sa carte d'identité et l'ont abattu. » Retour sur six mois de violences post-électorales en Côte d'Ivoire, Amnesty International, AFR 31/002/2011, 25 mai 2011, télécharger
    • András István Türke : Ki az úr Elefántcsontparton? - Elemzés a Gbagbo-Ouattara ellentétről , AfriPORT.hu, 20/04/2011. (HU)
      (Qui est le chef en Côte d'Ivoire? - Derrière les coulisses de la rivalité Gbagbo-Ouattara), télécharger
    • Côte d'Ivoire : Sécuriser le processus électoral, Rapport Afrique N°158, International Crisis Group, 5 mai 2010, télécharger
    • András István Türke : Elefántcsontpart : Ki jogosult a béke fenntartására? - Licorne és ONUCI, ETTDK Papers N°6, 14/11/2005 (HU),
      (Côte d'Ivoire : Qui a le droit de maintenir la paix? - Licorne et ONUCI), télécharger
    • Côte d'Ivoire: De Youpougon à Bouaké - une suite de crimes impunis, Amnesty International, AFR 31/008/2003, février 2003, télécharger
    • HISTOIRE - CHRONOLOGIE

      Le Royaume Kong et "le montagne Kong" - Source de l'image :

      Le Royaume de Kong (?1400-1895)
      aussi connu sous le nom d'Empire Ouattara ou Empire Wattara, était un État musulman pré-colonial d'Afrique, situé au nord-est de la Côte d'Ivoire et comprenant une partie du Burkina Faso. Les monts de Kong sont une chaîne de montagnes imaginaire qui a figuré à tort sur la plupart des cartes géographiques de l'Afrique au cours du xixe siècle. Leur nom fait référence au royaume et à la ville de Kong (aujourd'hui en Côte d'Ivoire) tous deux bien réels.
      - XVe siècle : Un Prince Dioula du Clan Traoré, Bokar, qui fuyant l'invasion Mandé décide de s'installer sur cette terre peu habitée à l'époque unifiant sous son autorité les clans Traoré et sénoufos. L'ethnie Dioula a le sens du commerce et excelle dans cet art. Et ces précisément ces échanges commerciaux qui vont faire la puissance du royaume qui atteint rapidement son apogée en 1570.
      - 1548 : A la mort du Roi Dé Maghan, une guerre civile éclate entre ses fils, Soundiata et Maghan II. C'est ce dernier qui s'assure le trône mais cette guerre a ruiné économiquement le Royaume. Les caisses dont vides, les Rois de Kong perdent peu à peu leur autorité naturelle.
      - XVIIIe siècle : l'ouest burkinabé, à l'exception des pays lobi et birifor et d'une partie du pays dagara, passe sous la domination des souverains dyula de Kong. Famara Wattara, fils de Seku, s'installe à Bobo-Dioulasso et fonde le Gwiriko tandis que son frère Bakari tente en vain de conquérir le territoire des lobi, toujours farouchement attachés à leur indépendance.
      - 1660 : le Royaume de Kong est violemment secoué par un coup d'état organisé par le Prince (Mandé) Isaac Traoré que l'histoire va reconnaître sous le nom de Faama Lasiri Gbombélé. Cet animiste convaincu va bouleverser les mœurs en vigueur dans le royaume musulman. Il s'aliène vite la bourgeoisie commerçante et la noblesse en prenant la décision de mettre sur un pied d'égalité tous ses sujets lorsqu'ils vont devoir s'acquitter des impôts. Pis, il met en place une taxe à l'entrée du Royaume afin de forcer tous les commerçants à lui payer des droits d'entrée dans la capitale. Il refusera même d'autoriser la construction d'une mosquée dans la capitale au grand dam de la noblesse encore attachée au culte de Mahomet.
      - 1670 : La rébellion du Prince Tiéba , descendant du Roi Dé Maghan , qui revendique naturellement ses droits au trône des Traoré. Sheikh Oumar Abdel Kader (1705-, né en 1665), fils de Tiéba, restaure le culte musulman sur l'ensemble du royaume et interdit que les idoles de l'ancien régime soient vénérées. Ses partisans s'empressent de détruire tous les lieux de culte.
      - 1710 : Abdel Kader prend le nom de Sékou Wattara (ou Ouattara) et unifie le royaume deux ans plus tard, accordant la liberté religieuse dans tout son royaume. Une nouvelle dynastie est née. ( > Empire Ouattara/Wattara)
      Le royaume de Kong retrouve rapidement une prospérité mise à mal pas des décennies de guerre et de répression et l'armée un véritable vecteur d'ascension sociale. Et il s'agit pour la dynastie Ouattara de l'agrandir.
      - 1735 : Le frère d`Abdel Kader, le Prince Famaghan se lance à la conquête du Royaume (voltaïque) de Kibidoué (actuelle Bobo Dioulasso) et fonde son propre royaume appelé Gouïriko. D'ailleurs, le Prince ne s'arrête pas là. En
      - 1738 : le Prince Famaghan conquit brièvement le Djenné et Tombouctou mais devant la menace Ashanti entre 1740 et 1742, préfère se retirer dans son nouveau royaume afin de le sécuriser. Même son frère Sékou doit se battre afin de repousser les Ashantis hors de Kong.
      - 1745 : Sekou Ouattara meurt. La question de sa succession se pose et pour éviter tous conflits entre ses héritiers, l'Empire de Kong est partagé en deux entités indépendantes :
      > Au Sud (Côte d`Ivoire) avec la capitale Kong/strong> et
      > au Nord (Burkina Faso), Bobo Dioulasso.
      - XIXe siècle, l'empire de Kong est démantelé : Le Gwiriko est déchiré par d'incessantes révoltes. Le royaume dafing de Wahabu, naît sur ses décombres. Plus à l'ouest, mais toujours à l'intérieur des anciennes limites de l'empire de Kong, des Traoré fondent autour de Sikasso le royaume du Kenedugu (1825). Mieux organisé que le Gwiriko, et se posant en rival de ce dernier, le Kenedugu, comme son voisin, doit affronter de nombreuses et violentes révoltes. Le Kenedugu disparaît avec la prise de Sikasso par les français (1898).

      L'époque de la colonisation (1637-1944)
      - 1637 : débarquement des premiers missionnaires français à Assinie (Fort Assinie) près du Ghana actuel. Echec d’une première implantation
      - 1843 : traités établissant un protectorat français sur les lagunes de Grand Bassam et d’Aby
      années 1870 pénétration française vers l’intérieur : premières plantations de café puis de cacao, et exploitation forestière. Formation de l’empire de Samory Touré, chef malinké islamisé, sur le Haut-Niger (entre le Sahara et la forêt tropicale, de la Guinée au Burkina-Faso actuels), qui résiste à la pénétration anglaise et surtout française.
      - 1886 traité de paix et de commerce entre la France et Samory Touré ; protectorat français formel sur le royaume.
      - 1889 révolte des animistes contre l’islamisation imposée par Samory Touré.
      - 1890 la capitale du résident est transférée à Grand Bassam.
      - 1893 la Côte d’Ivoire regroupant les différents comptoirs du Golfe de Guinée devient officiellement une colonie française. Louis Binger gouverneur.
      - 1895 : Samory Touré envahit et détruit la ville de Kong après que ses dirigeants ont résisté à sa domination et refusé de l'aider dans sa campagne contre la France. Après la défaite de Samory, Kong a retrouvé son indépendance pendant une brève période, puis est tombé sous la domination coloniale française en 1898. Kong a été divisé entre deux colonies - la Côte d'Ivoire et la Haute-Volta (actuel Burkina Faso). La ville de Kong est devenue simplement une petite ville après que le gouvernement français a fixé le parcours de la ligne ferroviaire la plus proche à 70 km à l'ouest.
      - 1904 Fondation de l'Afrique occidentale française (AOF, dont le gouverneur réside à Dakar) à laquelle la colonie de Côte d'Ivoire organisée dans ses frontières actuelles est intégrée. Les administrateurs sont français.
      - 1932 la majeure partie de la Haute-Volta (actuel Burkina Faso) est intégrée à la Côte d’Ivoire jusqu’en 1947.
      - 1933 Abidjan devient la capitale, à la place de Bingerville qui l'était depuis 1899.
      - 1934 création de l’ADIACI (Association de défense des intérêts des autochtones de Côte d’ivoire).

      Le processus de décolonisation (1944-1960)
      30 janvier - 5 février 1944 : La Conférence de Brazzaville prévoit la représentation des peuples d'outre-mer au Parlement français.
      > 1945 : Félix Houphouët-Boigny est élu député à la première Assemblée constituante française.
      11 avril 1946 : Vote de la loi abolissant le travail forcé, promue par Félix Houphouët-Boigny.
      - 1946 Réformes dans le cadre de l’Union française : citoyenneté française et droit d’organisation politique aux autochtones, abolition du travail forcé, liberté d’association, création du FIDES (Fond d’investissement pour le développement économique et social). Développement de l’agriculture de plantation indigène (café, cacao, banane ; croissance de 10% par an) et de l’exploitation forestière (+ 20% par an).
      - 1950 Répression de grèves et de manifestations : 13 morts et 50 blessés à Dimbokro ; port en eau profonde à Abidjan, débouché de la voie ferrée venant de Ouagadougou.
      - 1956 Loi-cadre Deferre : transfert de pouvoirs aux autorités locales (autonomie interne), instauration du suffrage universel, africanisation de la fonction publique.
      - 1958 la Côte d’Ivoire devient par référendum une République autonome dans la cadre de la Communauté française.
      - 1959 Un conseil de l’entente regroupe Côte d’Ivoire, Haute-Volta, Niger, et Dahomey (puis le Togo), en opposition à la fédération Sénégal-Mali.

      Le régime de Houphouët-Boigny (1960-1993)
      - 7 août 1960 : indépendance du pays
      - 27 novembre 1960 - 7 décembre 1993 : présidence de Félix Houphouët-Boigny, il sera réélu à six reprises en 1965, 1970, 1975, 1980, 1985 et 1990.
      Il dirige le parti unique (PDCI-RDA). Investissements dans les industries agroalimentaires (minoteries, huileries, conserveries) et de transformation (filatures, scieries, montage de véhicules, matières plastiques) s’appuyant sur une forte immigration et profitant au sud du pays. Création de la Caisse de stabilisation et de soutien des prix à la production agricole.
      - 1961 : adhésion au « groupe de Monrovia », modéré et anticommuniste
      - 24 août 1961 : Accords de défense signés entre la France et la Côte d'Ivoire
      - 1963 le pays devient le 2e producteur africain d’huile de palme. Interdiction définitive des partis d’opposition et des débats au sein du PDCI.
      - 1964 abolition de la polygamie.
      - 1967 Libération des prisonniers politiques, début du « dialogue à l’ivoirienne ».
      - 1969 contestation étudiante, tentative séparatiste des Sanwy.
      - 1970 répression de la révolte des Bétés contre la domination économique exercée par les Baoulés, peuple auquel appartient Félix Houphouët-Boigny.; politique de « dialogue » avec l’Afrique du Sud.
      - 1975 menaces de complot militaire ; traité instituant la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique occidentale).
      - 1978 le pays devient le premier producteur mondial de cacao, et l’année suivante 3e producteur mondial de café.
      - Février 1979 : La visite du président guinéen Ahmed Sékou Touré scelle la réconciliation entre les deux pays, en conflit depuis le "non" guinéen au référendum organisé par la France en 1958 sur l'intégration à la Communauté française.
      - 1982 Laurent Gbagbo, de l’ethnie bété, devient célèbre à l’occasion de manifestations étudiantes, il fonde le FPI (Front populaire ivoirien) et s’exile en France.
      - 1983 Yamoussoukro (ville natale du Président) devient la capitale ; accord avec les négociants et industriels du cacao et du café débouchant sur la création d’une caisse de stabilisation.
      - 1987 le pays est déclaré insolvable ; concurrence du beurre de karité dans les produits chocolatés, développement de l’hévéa et projet d’industrie pétrochimique.
      - 1990 manifestations étudiantes et citadines ; multipartisme ; Alassane Ouattara devient Premier ministre (-1993) ; Gbagbo obtient 18% des voix aux présidentielles et 8 sièges aux législatives (175 au PDCI). Inauguration de la basilique de Yamoussoukro.
      - 25 novembre 1990 : Premières élections législatives pluralistes : le PDCI emporte 175 sièges alors que le FPI en enlève 8.
      - 1992 Gbagbo est arrêté lors de manifestations étudiantes et condamné le 6 mars à deux ans de prison. Il sera libéré le 1er août suivant.. Loi d’amnistie pour les opposants.

      Le régime d'Henri Konan Bédié (1993-1999)
      - 1993 : Henri Konan Bédié, président de l’Assemblée nationale et de l’ethnie baoulé, succède à Houphouët à sa mort. La Côte d'Ivoire bat le record mondial de l'endettement 240% de sa production annuelle en 1993. (voir l'activité du Premier ministre, Ouattara, économiste)
      - 8 décembre 1994 : Le code électoral restreint l’accès à la candidature de la présidence aux citoyens nés de deux parents ivoiriens (près d’un tiers de la population a des origines étrangères : 56% de Burkinabais, plus des Maliens et des Guinéens).
      - 22 octobre 1995 : Henri Konan Bédié est élu Président de la République avec 96,44 % des suffrages devant le seul autre unique candidat n'ayant pas boycotté l'élection, Francis Wodié, du Parti ivoirien des travailleurs (PIT).
      - 1997 : Remaniement de la Constitution et du Code électoral.
      - 1998 : Réforme de la propriété foncière avec l'appui de tous les partis politiques, y compris celui d'Alassane Ouattara. Avec cette réforme, seuls les Ivoiriens de souche peuvent détenir des terres.
      - 1998 : Une nouvelle modification constitutionnelle renforce le pouvoir présidentiel. La campagne pour l'élection présidentielle de l'an 2000 annonce une dimension "ethnique" de la vie politique.

      Laurent Gbagbo et la crise ivorienne (1999-2010-)
      - 24 décembre 1999 : Bédié est renversé par un putsch dirigé par le général Robert Guéï, chef d’état-major : non pas à cause du concept d'ivoirité mais pour une réforme de la Constitution qui lui aurait permis de se présenter jusqu'à l'âge de 75 ans. Le concept d'ivoirité disparaît mais la tentation xénophobe persiste. Il dissout les institutions républicaines et crée un Comité national de salut public (CNSP). L'opposant Alassane Ouattara, chef du Rassemblement des républicains (RDR), rentre de son exil en France.
      - 23 juillet 2000 : Une nouvelle Constitution est adoptée par référendum. Elle dispose que le candidat à l'élection présidentielle "doit être ivoirien de père et de mère eux-mêmes ivoiriens et qu'il ne doit pas s'être prévalu d'une autre nationalité", ce qui élimine Alassane Ouattara. Ce dernier se déclare néanmoins candidat le 29 juillet.
      - 22-28 octobre 2000 : Gbagbo remporte les élections imposées par les étudiants et le FPI, qui obtient 91 sièges aux législatives (70 au PDCI). Robert Gueï ne reconnaît pas cette victoire, se proclame élu et il est chassé du pouvoir par les partisans de Gbagbo.Ouattara, le fondateur du RDR (Rassemblement des Républicains), qui a été exclu du code électoral car il est d’origine burkinabaise, conteste avec ses partisans musulmans du Nord le nouveau pouvoir. Des soulèvements populaires, auxquels se joint l'armée, aboutissent à la reconnaissance par la Commission électorale de la victoire de Laurent Gbagbo, investi le 26.
      - 4-10 décembre 2000 : Laurent Gbagbo décrète l'état d'urgence et impose un couvre-feu. Le parti présidentiel FPI remporte les élections législatives du 10 décembre avec 91 sièges contre 70 au PDCI ; le RDR d'Alassane Ouattara a boycotté le scrutin.
      - 9 octobre-18 décembre 2001 : Un Forum de réconciliation nationale réunissant tous les responsables politiques reconnaît la nationalité ivoirienne d'Alassane Ouattara ainsi que la légitimité du gouvernement de Laurent Gbagbo.
      - 5 août 2002 : Formation d'un gouvernement réunissant toutes les forces politiques du pays, dont le RDR d'Alassane Ouattara.
      - 19 septembre 2002 : putsch du MPCI (Mouvement patriotique de Côte d’Ivoire) de Ouattara, Guéï est assassiné et les Forces nouvelles contrôlent 60% du territoire au Nord. Les villes de Bouaké et Korhogo, respectivement dans le centre et le nord du pays, tombent entre les mains de rebelles.
      - 22 semtembre 2002 : Arrivée des premiers renforts français pour assurer la sécurité des ressortissants étrangers. Le dispositif français, constitué à partir du 43e Bataillon d'infanterie de marine stationné à Port Bouët, près d'Abidjan, est baptisé "Opération Licorne". Les soldats français s’interposent entre les « rebelles » et les « loyalistes » pour protéger des ressortissants et les intérêts français. Après des combats à Bouaké, un cessez-le-feu est signé le 17 et des négociations commencent le 30 entre les rebelles et le gouvernement.
      - 28 novembre 2002 : Deux nouveaux groupes rebelles, le MPIGO (Mouvement populaire ivoirien du Grand Ouest, ethnie yacouba, lié au Libérien Charles Taylor) et le MJP (Mouvement pour la justice et la paix) revendiquent la prise des villes de Man et Danané, à l'extrême ouest du pays et menacent le port de San Pedro.

      NORD - FN (Forces nouvelles, les rebelles, soutenues par Burkina Faso) - Bouaké
      CENTRE ("Zone de confiance") - MINUCI >ONUCI, Licorne
      SUD - controlé par le gouuvernement avec la capitale Yamoussoukro et le centre Abidjan

      15-26 janvier 2003 : La Conférence de Linas-Marcoussis réunit, près de Paris, l'ensemble des parties du conflit. L'accord signé le 24 janvier prévoit le maintien au pouvoir du Président Laurent Gbagbo et un gouvernement formé de toutes les parties, y compris les rebelles qui obtiennent les ministères de la Défense et de l'Intérieur. Le sommet est conclu par une Conférence des Chefs d'Etat sur la Côte d'Ivoire organisée à Paris.
      Gbagbo remis en cause cet accord dès son retour ; violences des milices, en particulier des Jeunes patriotes (partisans de Gbagbo); les « rebelles » refusent le désarmement. Déploiement de troupes africaines (ECOFORCE) des pays voisins (Sénégal, Ghana, Togo, Niger, Bénin) suite aux accords d’Accra (DDR : désarmement, démobilisation, réintégration).
      - 4 février 2003 : Alors qu'éclatent à Abidjan des manifestations anti-françaises hostiles aux accords de Marcoussis, l'ONU autorise le déploiement de forces appartenant à la France et à la CEDEAO (résolution 1464, adoptée à l'unanimité par le Conseil de sécurité). L'Opération Licorne est renforcée le 7, ce qui porte son effectif à 3 000 hommes.
      - 27 février 2003 : Un rapport d'Amnesty international met en cause le MPCI dans le massacre à Bouaké, d'une soixantaine de gendarmes et de leurs enfants, le 6 octobre 2002.
      - 8 mars 2003 : Rebelles et représentants des partis politiques s'accordent, au terme d'une réunion interivoirienne à Accra (Ghana), sur un point important de l'accord de Marcoussis : l'entrée au gouvernement des rebelles.
      - 3 avril 2003 : Les ministres issus des mouvements rebelles participent pour la première fois au Conseil des ministres, à l'occasion de sa troisième réunion depuis la formation du gouvernement de réconciliation nationale.
      - 3 mai 2003 : Un cessez-le-feu est conclu entre les forces gouvernementales et les rebelles.
      - 13 mai 2003 : Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte la résolution 1479 qui crée "pour une période initiale de six mois, une Mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (MINUCI) avec mandat de faciliter la mise en œuvre de l'Accord de Linas-Marcoussis et comprenant une composante militaire (...), en complément des opérations menées par les forces françaises et celles de la CEDEAO". A côté d'une composante civile qui assistera le Représentant spécial du Secrétaire général, pour les questions politiques, humanitaires et de droits de l'Homme, le groupe de liaison militaire sera notamment chargé d'évaluer la situation militaire et d'assurer la liaison entre les différentes forces en présence.
      - 4 juillet 2003 : 24 heures après le commencement du déploiement de la MINUCI, "les Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire et les Forces armées des Forces nouvelles" déclarent dans un communiqué commun la fin officielle de la guerre civile et appellent "toutes les personnes vivant en Côte d'Ivoire à suivre la voie de la paix". La situation reste néanmoins tendue dans le pays, toujours divisé par une ligne de cessez-le-feu entre le sud loyaliste et le nord contrôlé par les ex-rebelles.

      2004 : Offensive gouvernementale contre les « rebelles » et bombardement des forces françaises à Bouaké. Evacuation mouvementée des ressortissants français d’Abidjan.
      - 27 février 2004 : Le conseil de sécurité de l'ONU vote la résolution 1528 qui autorise le déploiement de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) pour une durée de douze mois. Formée de 6 240 militaires et de 350 policiers, cette force a pour mission d'observer le cessez-le-feu, d'aider au désarmement et au retour à la vie civile des combattants, de mettre en sûreté ou de détruire les armements confisqués, et de contribuer à la préparation de l'élection présidentielle prévue en 2005 par les accords de Marcoussis.
      - 25 mars 2004 : Alors que toute manifestation de rue est interdite jusqu'au 30 avril, une "grande marche pacifique" organisée par l'opposition à Abidjan pour protester contre le blocage des accords de Marcoussis, dégénère en affrontements avec les forces de l'ordre, à la suite de ces événements les partis d'opposition annoncent leur retrait du gouvernement.
      - 30 juillet 2004 : Un sommet d'une dizaine de chefs d'Etat africains, sous la présidence de Kofi Annan, à Accra (Ghana) - dit Accra III -, dicte un échéancier pour une solution à la crise ivoirienne, sous peine de sanctions de l'ONU. Laurent Gbagbo promet d'étudier la réforme de l'article 35 de la Constitution, qui conditionne l'éligibilité à la présidence et empêche Alassane Ouattara de se porter candidat.
      - 4-8 novembre 2004 : A la suite de bombardements par l'armée régulière les 4 et 5 novembre des positions défendues par les ex-rebelles à Bouaké (centre du pays) et à Korhogo (nord), auxquels les forces de l'Opération Licorne répondent, un raid de l'aviation ivoirienne lancé le 6 contre les troupes françaises à Bouaké fait 9 morts et 34 blessés parmi les soldats français. Après la riposte de l'armée française, qui détruit tous les aéronefs ivoiriens, des pillages et des manifestations anti-françaises à Abidjan conduisent Paris à renforcer de 600 hommes l'Opération Licorne.
      - 10-18 novembre 2004 : Fuyant les exactions anti-françaises, 8 332 ressortissants, sur un total de 13 000, sont rapatriés en France.

      - 4 mars 2007 : Accord d'Ougadougou - le président Laurent Gbagbo et le chef des Forces nouvelles, Guillaume Soro, avaient conclu à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso voisin, un accord dit de « réconciliation nationale », sous l'égide du président burkinais Blaise Compaoré.Dans le Gouvernement de Guillaume Soro composé de 33 membres, la formation militaro-politique de celui-ci (les Forces nouvelles de Côte d'Ivoire) et le Front populaire ivoirien (FPI), formation politique dont est issu le président Laurent Gbagbo, disposent chacun de huit portefeuilles (le Premier ministre y compris). Les autres portefeuilles sont répartis entre divers autres partis politiques. Ainsi, le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) en détient 5, le Rassemblement des républicains de Côte d’Ivoire (RDR) 5, le Mouvement des forces d'Avenir (MFA) un, le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) un, l’Union démocratique de Côte d'Ivoire (UDCI) un et l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) un ; deux autres ministres sont réputés proches du Président de la République et un ministre est issu de la société civile.
      - 7 avril 2007 : Constitution du nouveau gouvernement dirigé par le chef des rebelles, Guillaume Soro.
      - 16 avril 2007 : Suite à l'accord de gouvernement du 7 mars, début du retrait des forces onusiennes déployées depuis 2003 dans la « zone de confiance » séparant le nord du sud du pays (7 500 casques bleus et 3 500 soldats français sous mandat de l'ONU).
      - 29 juin 2007 : Échec d'un attentat contre Guillaume Soro, Premier ministre.
      - 20 mars 2008 : Les ex-rebelles du nord du pays continuent d'exploiter une « économie de guerre » alimentée par des taxes illégales prélevées sur la production de cacao et des diamants.
      - 14 juin 2008 : Le ministre des Affaires étrangères français, Bernard Kouchner, est en visite pour deux jours, la première depuis près de cinq ans. Le président Laurent Gbagbo estime que le nouveau gouvernement de la France a une attitude plus constructive envers son pays et qu'une « re-normalisation des relations » est en cours[12]. : « Depuis l'année 1956, il y avait dans la relation entre la France et l'Afrique francophone l'idéologie de la Françafrique. Depuis cette époque-là, c'est la première fois que l'on dit halte là aux dérives occasionnées par cette doctrine. [...] Le fait [que le président Sarkozy] ait dit qu'il n'y aurait plus de base en Côte d'Ivoire nous convient parfaitement. »
      - Juillet 2008, affaire Kieffer, le procureur d'Abidjan avance une « piste française » pour élucider ce dossier et demande l'inculpation de quatre Français, dont Jean-Michel Aron-Brunetière, qui avaient fait partie d'une société d'expertise sur le cacao pour laquelle le journaliste franco-canadien, Guy-André Kieffer, avait travaillé comme consultant.
      - Jeudi 27 novembre 2008 : Selon l'Institut national de la statistique ivoirien, 48,93% de la population vit en 2008 en dessous du seuil de pauvreté avec moins de 661 francs CFA (1 euro) par jour et par personne. L'enquête a relevé « une augmentation généralisée de la pauvreté entre 2002 et 2008 » due à la crise politico-militaire déclenchée en 2002; les zones rurales sont les plus touchées.
      - 24 décembre 2008 : Le président Laurent Gbagbo et le premier ministre Guillaume Soro, ancien chef de la rébellion des Forces Nouvelles signent l'accord intégrant les ex-rebelles dans les forces de sécurité ivoiriennes.
      - 27 janvier 2009 : Le Conseil de sécurité de l'ONU vote la résolution 1865, rédigée par la France et adoptée à l'unanimité. Elle proroge pour six mois le mandat de l'ONUCI mais en réduisant légèrement son effectif de 8 115 à 7 450, pour tenir compte des progrès sur la voie de la stabilisation du pays. Le Conseil exige aussi que les acteurs politiques ivoiriens s'entendent rapidement sur un nouveau calendrier électoral et fixent une date définitive pour l'élection présidentielle, constamment repoussée depuis trois ans.
      - 4 février 2009 : La société d'exploration minière Randgold Resources annonce la découverte d'un important gisement d'or, situé dans le secteur de Tongon — 630 km au nord d'Abidjan — ce gisement « représente la plus importante unité minière de la Côte d'Ivoire avec plus de quatre millions d'onces », soit environ 120 tonnes. L'exploitation « à ciel ouvert » sera menée par Tongon SA — détenue à 10% par l'État ivoirien —, devrait commencer vers la fin 2010 et se déroulera sur dix ans, « la quantité totale de matière exploitable est estimée à 38,72 millions de tonnes d'une teneur de 2,24 grammes par tonne ». En bénéfices et taxes diverses, la mine devrait rapporter environ 500 millions de dollars à l'État ivoirien.
      - 13 février 2009 : Le président ivoirien Laurent Gbagbo annonce vouloir « extirper » les fonctionnaires « fictifs » figurant sur la liste des agents de l'État afin de « maîtriser la masse salariale des services publics ».
      - 24 juillet 2009 : Après que la presse ivoirienne ait rapporté des « propos injustes » qu'auraient tenus le président français Nicolas Sarkozy, lors d'un entretien la semaine dernière avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, reprochant au président Laurent Gbagbo de n'être « pas digne de confiance », les partisans de Laurent Gbagbo ainsi que ceux de l'ex-rébellion, appellent au calme[11]. Les journaux accusent le président Sarkozy de suivre les traces de son prédécesseur Jacques Chirac dans ses relations avec la Côte d'Ivoire : Si le président Gbagbo « a pu se débarrasser de Chirac qui était sa bête noire, il a maintenant sur le dos son successeur » (L'Inter), « Sarkozy veut parachever le travail de son prédécesseur Chirac » (Soir Info).
      - 21 août 2009 : La Fédération syndicale des travailleurs de l'eau et l'énergie (Fesene) annonce avoir porté plainte contre deux filiales du groupe français Bouygues (depuis 2005), pour « gestion opaque » de fonds sociaux, estimés à quelque 10 milliards de FCFA (15,2 M EUR), de la Compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) et la Société de distribution d'eau de Côte d'Ivoire (Sodeci) : « Nous avons déposé une plainte contre la direction pour avoir refusé un audit et le transfert de la gestion de nos fonds [...] La gestion et le contrôle de ces fonds issus d'une cotisation des travailleurs échappent à ces derniers ». La CIE est chargée de la production, de la distribution et de la commercialisation de l'électricité ivoirienne. La société emploie 33 000 agents et est devenue en 15 ans un leader africain du secteur, faisant de la Côte d'Ivoire un exportateur d'électricité, notamment vers le Ghana, le Mali et le Burkina.
      - 16 septembre 2009 : Le négociant multinational en produits pétroliers Trafigura, affréteur du navire « Probo Koala », dont les déchets toxiques avaient été déversés en Côte d'Ivoire en 2006, annonce avoir proposé un accord à l'amiable aux victimes, afin que « les parties explorent la possibilité d'un compromis sur les demandes d'indemnisation qui ont été faites ». Les résidus toxiques déversés par le Probo Koala sur les côtes ivoiriennes en 2006 avaient causé la mort de 17 personnes et des milliers d'intoxication. Trafigura, dont le siège est à Londres, est poursuivi par quelque 30 000 victimes ivoiriennes, représentées par le cabinet britannique « Leigh Day and co ». Trafigura a toujours nié toute responsabilité dans les événements, menaçant de poursuite quiconque osait mettre en cause la société, alors que le quotidien The Guardian relate le contenu d'emails internes « qui révèle comment les employés de la compagnie basée à Londres [ont été mis au courant] en avance de cette opération chimique appelée "nettoyage caustique" qui a généré une si dangereuse pollution »
      - 19 septembre 2009 : La société de négoce Trafigura annonce avoir signé, un accord amiable avec les victimes ivoiriennes intoxiquées en août 2006, quand 500 tonnes de résidus pétroliers transportés à bord du Probo-Koala avaient été débarquées et déversées dans 18 sites autour d'Abidjan. Trafigura versera au total 30 millions de livres (33 millions d'euros) aux quelque 31 000 plaignants, au lieu des 180 réclamés à l'origine. Chaque plaignant recevra 750 000 francs CFA, soit 1 150 euros.
      - 15 octobre 2009 : Le premier ministre Guillaume Soro s'insurge contre le manque de « considération » pour son pays manifesté par le secrétaire d'État français à la Coopération Alain Joyandet, qui avait déclaré qu'il fallait « absolument » organiser l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire le 29 novembre comme prévu, même si « les listes électorales ne sont jamais parfaites » : « Si on a de la considération, on ne peut pas tenir ce genre de déclarations [...] c'est comme si on ne respectait pas la population, comme si nous en Afrique n'avions pas besoin de bonnes listes électorales [...] Il faut donner de la considération à l'Afrique et aux Africains. En Afrique nous nous interdisons tout commentaire sur les affaires intérieures d'un État; la réciproque doit être vraie »
      - 15 janvier 2010 : Ouverture d'une « enquête de renseignement judiciaire » sur des soupçons de « fraude » visant la commission électorale, dont le chef Robert Beugré Mambé exclut de démissionner. Une polémique agite la classe politique ivoirienne depuis que le président Laurent Gbagbo a accusé le 9 janvier la Commission électorale indépendante (CEI) d'avoir créé en dehors des procédures normales un fichier de « 429 000 personnes à intégrer d'office à la liste électorale définitive » pour le prochain scrutin présidentiel.
      - 12 février 2010 : Le président Laurent Gbagbo annonce la dissolution du gouvernement d'unité et de la commission électorale. Le premier ministre et ancien chef de la rébellion, Guillaume Soro, reste en poste pour participer à la formation d'un nouvel exécutif.
      - 19 février 2010 : Des affrontements ont eu lieu à Gagnoa (centre-ouest) entre les forces de l'ordre et des manifestants d'opposition, causant la mort de plusieurs personnes et faisant plusieurs blessés. Selon le Mouvement de jeunesse du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI), « la police et la gendarmerie ont chargé les manifestants en tirant à balles réelles.
      - 22 février 2010 : Les autorités décident la suspension de la diffusion de la chaîne de télévision France 24 en Côte d'Ivoire pour « traitement non professionnel de l'information ».
      - 23 février 2010 : Le premier ministre, Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles,, présente un gouvernement incomplet, car il se donne jusqu'à jeudi pour achever la formation de son cabinet et convaincre l'opposition d'y occuper les onze postes restant à pourvoir. L'opposition exige, avant de rejoindre le gouvernement, le « rétablissement » de la Commission électorale indépendante, dissoute en même temps que le gouvernement le 12 février par le président Laurent Gbagbo.
      - 26 février 2010 : Réunie au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l'opposition a confirmé sa prochaine entrée au gouvernement, esquissant ainsi la fin de la crise politique. Son allié dans cette crise, le Parti ivoirien des travailleurs (PIT) doit aussi entrer au gouvernement. La remise sur pied de la CEI a levé l'obstacle principal à ce retour aux affaires. D'autre part, le président Laurent Gbagbo avait refusé la reconduction de titulaires RHDP de la précédente équipe, notamment des personnalités assumant d'importantes fonctions dans la campagne électorale de leur parti. Au moins sept personnes sont mortes lors de la répression des manifestations. Le premier ministre, Guillaume Soro, affirme que ce « gouvernement de mission » doit conduire le pays à une élection présidentielle « dans les trois mois à quatre mois courants.
      - 4 mars 2010 : 11 ministres issus de l'opposition entrent au nouveau gouvernement de Guillaume Soro, mettant ainsi fin à la crise née le 12 février avec la dissolution du précédent cabinet et de la commission électorale. Le gouvernement qui comprend désormais 28 personnes, s'est réuni pour un conseil des ministres sous la présidence du président Laurent Gbagbo.
      - 9 mars 2010 : Le Front populaire ivoirien du président Laurent Gbagbo exige que les étrangers soient « extirpés » de la liste des votants, après l'installation d'une Commission électorale indépendante (CEI) renouvelée : « Le travail que la CEI doit faire maintenant, c'est de faire en sorte que nous ayons des listes propres [...] Tant que les listes ne seront pas propres, on n'ira pas aux élections [...] Nous voulons un mécanisme pour extirper les fraudeurs de la liste », car le système prévu ne permet pas de déceler « les nombreux étrangers présents ». Le FPI réclame pour ce faire « une recomposition des commissions électorales locales ». Cependant, selon Mamadou Sanogo, secrétaire national aux élections au Rassemblement des républicains (RDR) de l'opposant et ex-premier ministre, Alassane Ouattara : « il n'est pas question de mettre à l'ordre du jour le renouvellement de ces commissions » et la révision du mode opératoire du contentieux sur la liste. « Ce serait un point de blocage » pour renvoyer le scrutin présidentiel à « la période d'octobre 2010 », ce qui permettrait au chef de l'État de boucler dix ans de pouvoir.
      - 20 juin 2010 : Le président Laurent Gbagbo ordonne l'ouverture d'une enquête portant notamment sur des soupçons de détournement d'argent visant le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro. De graves accusations ont été portées début juin par le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, puis par « certains organes de presse »[9]. Parmi les accusations portées : il aurait favorisé sa « tribu d'origine » pour l'entrée à l'École de Police et aurait « directement ou indirectement marchandé les places mises au concours », il aurait « détourné pour son compte ou pour le compte d'autrui les sommes d'argent mises à la disposition des éditions 2007, 2008 et 2009 du Hajj » (pèlerinage à La Mecque), il aurait « détourné les sommes payées à l'État de Côte d'Ivoire par la société Trafigura pour l'indemnisation des victimes des déchets toxiques ? » versées en 2006, il aurait enfin « perçu seul ou avec autrui la somme de dix milliards de francs CFA qui lui aurait été versée à titre de commission par la société Sagem Sécurité », l'opérateur technique français impliqué dans le processus électoral ivoirien, devant conduire à l'élection présidentielle sans cesse reportée depuis 2005.
      - 20 juin 2010 : Le président Laurent Gbagbo ordonne l'ouverture d'une enquête portant notamment sur des soupçons de détournement d'argent visant le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro. De graves accusations ont été portées début juin par le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, puis par « certains organes de presse ». Parmi les accusations portées : il aurait favorisé sa « tribu d'origine » pour l'entrée à l'École de Police et aurait « directement ou indirectement marchandé les places mises au concours », il aurait « détourné pour son compte ou pour le compte d'autrui les sommes d'argent mises à la disposition des éditions 2007, 2008 et 2009 du Hajj » (pèlerinage à La Mecque), il aurait « détourné les sommes payées à l'État de Côte d'Ivoire par la société Trafigura pour l'indemnisation des victimes des déchets toxiques ? » versées en 2006, il aurait enfin « perçu seul ou avec autrui la somme de dix milliards de francs CFA qui lui aurait été versée à titre de commission par la société Sagem Sécurité », l'opérateur technique français impliqué dans le processus électoral ivoirien, devant conduire à l'élection présidentielle sans cesse reportée depuis 2005.
      - 26 août 2010 : Selon un rapport de la mission des droits de l'homme de l'ONU sur les dernières violentes manifestations, l'embargo sur les armes en vigueur en Côte d'Ivoire, qui rend difficile l'importation d'équipement anti-émeutes, est indirectement à l'origine de la mort de onze manifestants tués en février par les forces de l'ordre. Au total, 13 personnes ont été tuées, onze par balles et deux battues à mort, et 76 civils et 18 policiers et soldats ont été blessés.
      - 31 octobre et 28 novembre 2010 : élections présidentielles
      (1er tour)
      Nord : victoire d'Alassane Ouattara
      Centre : victoire d'Henri Konan Bédié
      Sud : victoire de Laurent Gbagbo
      (2e tour)
      Alassane Ouattara gagne les élections présidentielles (54,1%), Laurent Gbagbo refuse de céder le pouvoir. Selon lui, issues des fraudes, le Conseil Constitutionnel a supprimé le résultat dans 7 régions au Nord du pays.

      Félix Houphouët-Boigny (président 1960-1993)
      - Alassane Ouattara (Premier ministre 1990-93, PDCI)
      Henri Konan Bédié (président 1993-1999)
      - Daniel Kablan Duncan (Premier ministre 1993-1999, PDCI)
      Laurent Gbagbo (2000-2010)
      - Pascal Affi N'Guessan (Premier ministre 2001-2003, FPI)
      - Seydou Diarra ( Premier ministre, 2003-2005, -)
      - Charles Konan Banny ( Premier ministre, 2005-2007, -)
      - Guillaume Soro (Premier ministre, 2007-2010?, FN)
      Alassane Ouattara ( président 2010-)

      Alassane Ouattara (ADO, 2010-2015, 2015-)
      - 2010 : élection d`ADO
      - 2015 : réelection d`ADO

      PERSONNAGES CLES

      Laurent Gbagbo - ethnie Bété
      (1945-)
      Président de la République de Côte d'Ivoire entre 26 octobre 2000 et le ?. ?. 2010, il voit le jour au sein d'une famille catholique modeste originaire du grand-ouest ivoirien.
      Il obtient une licence d'histoire à l'université d'Abidjan en 1969 et devient professeur d'histoire au lycée classique d'Abidjan. Chercheur à l'Institut d'histoire, d'art et d'archéologie africaine (IHAAA) à partir de 1974, il est également titulaire d'une maîtrise d'histoire de la Sorbonne. Il soutient enfin, en juin 1979, une thèse de "docteur d'université" en histoire intitulée Les Ressorts socio-économiques de la politique ivoirienne : 1940-1960.
      Membre du Syndicat national de la recherche et de l'enseignement supérieur (SYNARES), ce syndicaliste actif dans les années 1970 est emprisonné à Séguéla et Bouaké de mars 1971 à janvier 1973. Devenu directeur de l'IHAAA en 1980, il se révèle lors des manifestations étudiantes du 9 février 1982, qui provoquent la fermeture des universités et des grandes écoles. C'est durant cette année que naît dans la clandestinité le futur Front populaire ivoirien (FPI).
      Parti en exil en France en 1985, il cherche à promouvoir le FPI et son programme de gouvernement visant à lutter contre le Parti démocratique de Côte d'Ivoire, parti unique, à et promouvoir le multipartisme. Idéologiquement proche du Parti socialiste français, il se lie d'amitié avec Guy Labertit, membre du Parti socialiste unifié, du fait de son opposition à Félix Houphouët-Boigny.
      Gbagbo retourne en Côte d'Ivoire le 13 septembre 1988 et il est devenu secrétaire général du FPI, il se présente à l'élection présidentielle du 28 octobre 1990 qui est marquée par la première candidature face à celle du président Félix Houphouët-Boigny. Gbagbo remporte 18,3 % des suffrages, ce qui lui confère le statut de leader de l'opposition. En mai 1991 puis en février 1992 ont eu lieu d'importantes manifestations étudiantes (surtout contre le Premier ministre Ouattara), et Gbagbo a été condamné le 6 mars à deux ans de prison, mais il a été finalement libéré en août de la même année.
      En 1995, Gbagbo appelle au boycott de l'élection présidentielle prévue le 22 octobre, à la suite de la mort du président Houphouët-Boigny, en raison de la réforme du Code électoral. Lors des élections législatives partielles tenues le 30 décembre 1996, Gbagbo est réélu dans sa circonscription, le FPI remportant cinq des huit sièges à repourvoir. Désigné candidat officiel du FPI, il se présente à l'élection présidentielle du 22 octobre 2000 contre le général Robert Guéï qui a renversé le président Bédié le 24 décembre 1999. Les résultats donnent Gbagbo vainqueur face à Guéï, qui les conteste. En effet, il a été élu avec 59,36% des suffrages exprimés, mais le taux de participation (37,42%) et celui des bulletins nuls (12,4% des votants) révèlent la faiblesse de son soutien populaire. L’ethnie Bété a été relativement marginalisée dans la distribution clientéliste de la rente pendant les 40 années de présidence Baoulé.
      Il devient président le 26 octobre et lors des élections législatives du 10 décembre, le FPI apporte à Gbagbo une majorité de 91 sièges, contre 70 au PDCI et seize indépendants.
      Le 19 septembre 2002, des soldats rebelles venant du Burkina Faso voisin attaquent des villes du pays pour réaliser un coup d'Etat alors que le président est à Rome. La situation tourne rapidement à un conflit entre un sud tenu par le gouvernement et un nord tenu par les rebelles, qui s'opposent notamment à la politique d'« ivoirité » introduite sous la présidence Bédié. Après plusieurs mois de combats, les accords de paix Kléber sont ratifiés par les principaux partis politiques ivoiriens et la rébellion, à Marcoussis, en France. D'après les termes de l'accord, Gbagbo doit rester en fonction (alors que les rebelles ont précédemment exigé sa démission), un gouvernement de réconciliation doit être formé avec un Premier ministre « neutre » et le désarmement des rebelles doit être accompli.
      Dans la première semaine du mois de novembre 2004, Laurent Gbagbo lance une offensive dans le secteur des villes rebelles de Bouaké et Korhogo. En réaction, la France demande le 5 novembre au Conseil de sécurité des Nations unies une extension du mandat de l'ONUCI afin qu'elle puisse s'interposer militairement aux combats entre forces gouvernementales et rebelles. Le 6 novembre, les bombardements opérés par l'armée ivoirienne sur la zone de confiance, notamment à Man et Bouaké font neuf morts parmi les soldats français. En riposte, l'armée française détruit deux avions de type Soukhoï 25 et les hélicoptères MI-24.
      Son mandat prenant théoriquement fin en 2005, Gbagbo fera repousser d'année en année le scrutin présidentiel prévu et ne cessera dès lors de manœuvrer pour tenter de se maintenir au pouvoir à tout prix. Des manifestations débutent le 6 novembre, une heure trente après le bombardement de Bouaké, en s'accompagnant de pillages. Elles se tournent d'abord vers l'aéroport et l'hôtel Ivoire durant le week-end, ainsi que devant la base française, avant de se diriger en début de semaine en direction du pont Charles-de-Gaulle, permettant de relier le nord de la ville à l'aéroport et au 43e BIMA.
      En décembre 2006, Laurent Gbagbo a écrit à Kofi Annan, pour lui demander de rappeler son représentant spécial, le Suédois Pierre Schori, en poste depuis avril 2005. Du 5 février au 3 mars 2007 ont lieu à Ouagadougou des rencontres entre les délégations des différentes parties. Un accord politique est signé le 4 mars par Gbagbo, Guillaume Soro et le président burkinabé Blaise Compaoré qui a joué le rôle de facilitateur. En conséquence de cet accord, Gbagbo nomme Soro comme Premier ministre le 29 mars et signe le 12 avril une mesure d'amnistie via l'ordonnance 2007-457.

      Alassane Dramane Ouattara (surnommé ADO) - ethnie Dioula
      (1942-)
      Descendant de Sékou Oumar Ouattara (1665-1745), fondateur de l’empire Kong, au début du XVIIIe siècle, à cheval sur le Mali, le Ghana, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. En 1990,il épouse Dominique Novion, femme d'affaires qui gère les propriétés immobilières du président ivoirien Félix Houphouët-Boigny et de son homologue gabonais Omar Bongo au sein du groupe Aici et gère les franchises Jacques Dessange aux États-Unis. Leur mariage est célébré à Neuilly-sur-Seine par Nicolas Sarkozy, alors maire de la ville.
      Après un doctorat en économie aux États-Unis, au Drexel Institute of Technology et à l'Université de Pennsylvanie, il devient économiste au FMI (directeur du département Afrique de 1984 à 1988) puis occupe le poste de gouverneur de la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) de 1988 à 1990. En 1990, il est appelé pour résoudre la crise économique qui frappe la Côte d'Ivoire en tant que président du comité interministériel de la coordination du programme de stabilisation et de relance économique, puis en tant que Premier ministre (1990-1993). Comme Premier ministre, il a mené une politique de rigueur budgétaire qui était durement ressentie par la population ; mais il a fini par assainir les finances publique et redonner confiance aux bailleurs de fonds. Il a créé également la carte de séjour pour les travailleurs étrangers.
      En 1993, il est une première fois écarté de la succession par le président de l'Assemblée nationale de l'époque, Henri Konan Bédié. De 1994 à 1999 il est devenu directeur général adjoint du Fonds monétaire international (FMI). Sa carrière internationale lui a valu de nouer des liens avec des dirigeants étrangers, notamment en France. L'élection en 1999 est marquée par l'élimination par la Cour suprême de plusieurs candidatures, dont celle d'Alassane Ouattara — pour cause de « nationalité douteuse », faux et usage de faux sur la filiation — et de l'ancien président Bédié. Après une victoire très contestée aux élections présidentielles il est président de iure depuis 28 novembre 2010 (et de facto depuis avril 2011). Marié à une Française, Dominique Folloroux, Alassane Ouattara est père de quatre enfants.

      Henri Konan Bédié - ethnie Baoulé
      (1934-)
      Depuis Konan Bédié, l’exacerbation de la xénophobie est devenue un élément important de la gouvernance en Côte d’Ivoire. La xénophobie serait le moteur du " système clientéliste du pauvre ".

      Félix Houphouët-Boigny - ethnie Baoulé
      (1905-1993)
      Successivement chef traditionnel, médecin, planteur, leader syndical, député ivoirien en France, ministre de gouvernements français, président de l'Assemblée nationale ivoirienne, maire d'Abidjan, Premier ministre ivoirien et premier président de la Côte d'Ivoire de 1960 à 1993. L'homme le plus riche de l'Afrique noire.
      Fervant partisan d'une communauté francophone sous hégémonie française officielle il est devenu ami proche de François Mitterrand (ministre de la France d'outre-mer à l'époque) et Jacques Foccart (Monsieur l'Afrique du général de Gaulle) c'est-à-dire l'homme des Français.
      (...)

      Robert Guéï - ethnie Yacouba
      1941-2002
      Officier général ivoirien, surnommé « le Père Noël en treillis », catholique fervent. Il est militaire de carrière : enfant de troupe, il est formé à l'école militaire préparatoire de Bingerville jusqu'en classe de troisième où il obtient le brevet puis à Ouagadougou sous administration française et enfin après son stage de professionnalisation à l'École normale William Ponty au Sénégal. En 1963, il rejoint l'École spéciale militaire de Saint-Cyr où il a comme camarade promotion le général sénégalais Mountaga Diallo et les militaires ivoiriens Marcel Dey, Arriko Kouadio, Bendji Moke et Joseph Siei.
      Avec le soutien de Félix Houphouët-Boigny, il fait son entrée sur la scène politique en 1982 en mettant à la disposition de sa femme, candidate aux municipales, des véhicules des sapeurs-pompiers militaires dont il est commandant en chef. Sanctionné, il est muté à Korhogo au nord du pays. En 1989, il aurait participé à la préparation de l'attaque du chef de guerre Charles Taylor contre le Libéria.
      Il devient, tout en restant colonel, chef d'État-major des FANCI, Forces armées nationales de Côte d'Ivoire en 1990. Il crée alors la FIRPAC, Force d'Intervention Rapide Para-Commando, qui réprime les révoltes d'étudiants de 1991.
      En 1992 à l'issue d'une manifestation violente à Abidjan, il contribue à l'arrestation de Laurent Gbagbo. En 1993, après le décès d'Houphouët-Boigny, Guéï est limogé par son successeur Henri Konan Bédié en octobre 1995, pour avoir refusé de faire intervenir ses troupes pour réprimer les incidents qui impliquaient les partisans des partis de l'opposition RDR d'Alassane Ouattara et Front populaire ivoirien de Laurent Gbagbo écartés du scrutin et qui appellent au boycott actif. Il est nommé ministre mais encore renvoyé en août 1996 et mis à la retraite de l'armée en janvier 1997 ; il a été soupçonné de fomenter un coup d'État.
      Bédié est renversé par un coup d'État le 24 décembre 1999. Se défendant d'en être à l'origine, le général Guéï prend cependant la tête d'un Conseil national de Salut public avant de former un gouvernement avec les principaux partis d'opposition (FPI, RDR, PIT). En est exclu le PDCI, l'ancien parti unique jusque-là au pouvoir.
      Il met en place une politique musclée contre la délinquance qui s'est développée à Abidjan à la suite de la crise économique, mais ne parvient pas à surmonter les divisions politiques ivoiriennes et à rétablir la paix et la confiance.
      Aux élections d'octobre 2000, après avoir fait campagne sur le thème du refus de toute corruption, il est battu par Laurent Gbagbo du Front populaire ivoirien, mais refuse de reconnaître le résultat. Aussitôt, des manifestations s'opposent à lui, et la répression qui fait environ 300 morts. Guéï quitte le pouvoir et se réfugie à Gouessesso, près de la frontière du Libéria, mais reste une personnalité de la scène politique. Il est invité au forum de réconciliation nationale en 2001 et accepte de s'abstenir de méthodes anti-démocratiques.
      En 2001, il crée l'Union pour la démocratie et le progrès en Côte d'Ivoire (UDPCI). Guéï a dénoncé l'accord en septembre 2002, mais est retrouvé tué dans le quartier de Cocody à Abidjan pendant la tentative de coup d'État des rebelles du nord. Son épouse, Rose Guéï, et le ministre de l'intérieur, Émile Boga Doudou, sont également tués.

      Guy Nairay
      Guadéloupéen, commandant de cercle à Gagnoa dans les années 1950. De 1960 il est devenu le directeur de cabinet du président Houphouët-Boigny puis après 1993 de Bédié. Personnage clef de la France dans le pays.

      Alain Belkiri
      En 1956 il a été nommé par la France secrétaire général du gouvernement d'Abidjan.

      PARTIS

      Parti Démocratique de la Côte d'Ivoire (PDCI) : fondé par Houphouët Boigny en 1946, parti unique jusqu'à 199.
      Front populaire ivoirien (FPI) : fondé dans la clandestinité en 1982 par Laurent Gbagbo. Constitué en parti politique en 1988 et reconnu officiellement en 1990, le FPI se réclame du socialisme démocratique et est membre de l’Internationale socialiste.
      L'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) fondé par Robert Guéï en 2001

      FORCES ARMEES

      Mouvement pour la justice et la paix (MJP)
      Mouvement Populaire Ivoirien du Grand Ouest (MPIGO)
      Movement for Democracy in Liberia (MODEL)
      Forces de Libération du Grand Ouest (FLGO)

      Le pouvoir de la police, de la gendarmerie et de l’armée

      La police, de la gendarmerie et de l’armée sont parmi les principaux bénéficiaires du clièntélisme.
      Ils ont permis de réprimer les manifestations précédant le scrutin législatif en décembre 2000 et ces forces de l’ordre ont déjà exprimé bruyamment leurs revendications, pendant la parenthèse du général Guéï, en réclamant à ce dernier la part du gâteau qui leur revenait légitimement pour l’avoir porté au pouvoir. De plus, les forces du maintien de l’ordre ne sont pas sûres, l’expérience du Général Guéï est là pour l’attester. La satisfaction de leurs revendications a constitué une priorité pour Laurent Gbagbo. Un certain nombre de composantes de la société ivoirienne ont réclamé le bénéfice du système clientéliste " classique " sous la forme de distribution de prébendes, hausses de revenus, emplois, etc. mais Gbagbo n’a plus de moyens financiers d’acheter la clientèle politique au Nord.

      CLIVAGES, CONFLITS INTERNES

      Nord (musulman, immigrés, exclusion de clientèlisme ) - Sud (chrétiens et animistes, clientélisme, heterogène)
      25% de la population se déclare musulmane et 65 % chrétienne, mais de façon globale 82 % ont des pratiques animistes traditionnelles.

      - élément fédérateur du Sud: la xénophobie.
      - le concept d’ivoirité : Cette "préférence nationale ivoirienne" est apparue en 1945 à Dakar, avec des étudiants ivoiriens. Il réapparaît avec Henri Konan Bédié en 1994 dans un contexte de reprise économique. Il a fait un usage plutôt libéral, en faisant un projet d'identité culturelle commune pour les 60 ethnies composant la Côte d'Ivoire. Mais, repris par ses adversaires politiques, ce concept est bientôt imprégné d'idées nationalistes et xénophobes. (Ce code a notamment permis deux fois l’élimination d’Alassane Ouattara de la course à la présidence de la République)

      Article 35 de la Cosntitution

      Le Président de la République est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Il n'est rééligible qu'une fois. Le candidat à l'élection présidentielle doit être âgé de quarante ans au moins et de soixante quinze ans au plus. Il doit être ivoirien d'origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d'origine. Il doit n'avoir jamais renoncé à la nationalité ivoirienne. Il ne doit s'être jamais prévalu d'une autre nationalité. Il doit avoir résidé en Côte d'Ivoire de façon continue pendant cinq années précédant la date des élections et avoir totalisé dix ans de présence effective. L'obligation de résidence indiquée au présent article ne s'applique pas aux membres des représentations diplomatiques et consulaires, aux personnes désignées par l'État pour occuper un poste ou accomplir une mission à l'étranger, aux fonctionnaires internationaux et aux exilés politiques. Le candidat à la Présidence de la République doit présenter un état complet de bien-être physique et mental dûment constaté par un collège de trois médecins désignés par le Conseil constitutionnel sur une liste proposée par le Conseil de l'Ordre des Médecins. Ces trois médecins doivent prêter serment devant le Conseil constitutionnel. Il doit être de bonne moralité et d'une grande probité. Il doit déclarer son patrimoine et en justifier l'origine.

      - religion : Les Ivoiriens du nord, musulmans, sont soupçonnés d'être de mauvais Ivoiriens, et sont donc rejetés par les Ivoiriens du sud.
      - un sentiment d'exclusion des populations du nord : Notamment les Malinkés dont les patronymes ont le plus facilement une consonance étrangère.

      ARMEE DE LA CÔTE D'IVOIRE (Forces de défense et de sécurité FDS)
      anciennement appelées Forces armées nationales de Côte d'Ivoire (FANCI)

      Deuxième puissance militaire en Afrique de l'Ouest derrière le Nigéria.
      Capacité active : 50 000 hommes (en août 2007) ; Réservistes: 12 000
      Garde présidentielle : 2 500 hommes
      * Armée de l'air : 1 200 hommes ;
      * Marine : 2 800 hommes ;
      * Armée de terre : 30 000 hommes ;
      * Gendarmerie nationale ivoirienne : 13 000 hommes.

      Forces spéciales
      * FUSCOA (Fusiliers commandos de l'air) : Calqué sur le modèle des commandos de l'air de l'armée française, ils sont basés à Bouaké et entrainées par un Sud-Africains. Elles ont pour mission la saisie des infrastructures clés (aéroports...), le renseignement dans la profondeur de l'ennemi, capture de VIP...
      * le DMIR (Détachement mobile d'intervention rapide). Formés des meilleurs éléments de l'armée, ils font office de force anti-terroriste et de force de réaction rapide pour l'Etat-major ivoirien
      * FUMACO (Fusilier marin commando ). Ce sont les forces spéciales de la marine. Ils ont pour mission la saisie et la sécurisation des infrastructures portuaires et la destruction de bâtiments ennemis. Ils alignent en leur sein un certain nombre de nageurs de combat.
      * UIGN (Unité d'intervention de la gendarmerie nationale). Calqué sur le modèle du GIGN français, il sert de force anti-terroriste.

      Dépenses militaires : 144 million USD (1,43% du PIB; 2005)

      Equipements :
      - Armée de terre : 13 VAB (véhicules de l’avant blindés) ; des véhicules blindés Casspir ; des véhicules blindés SAMIL 4x4 ; 13 BMP-1; 30 BTR-60, et 6 BTR-80; 13 BRDM-2; 10 RG-31 dit MAMBA MK II et 06 RG-12; 16 M3 Panhard VTT; 6 M3 Panhard twin 20 mm (anti-aérien); 7 ERC-90 Sagaie; 8 AML-90; 6 AML-60; 22 UAZ-3151 jeep 4x4; 10 chars d'assaut T-55,
      - Armée de l'air : 2 bombardiers légers Strikemaster MK.87 ; des drones israéliens type Hunter ; 4 hélicoptères Puma 330L IAR ; 6 hélicoptères de combat Mi-24P/V/D ; 2 hélicoptères Mi-8 V ; 2 MiG-23 MLD monoplaces livrés mais jamais utilisés; 4 Soukhoï Su-25 K/UB (deux ont été détruits au canon par l'armée française sur le tarmac de l'aéroport de Yamoussoukro alors qu'ils étaient rentrés de missions sur Bouaké)
      - Marine :
      * 1 patrouilleur de classe Vigilant[2] (type PR-48) de construction française. Commissionné en 1976. Déplacement : 250 tonnes à pleine charge. Équipage : 34 marins. Armement : 2 x 40 mm + 2 x 12,7 mm.
      * 2 patrouilleurs de classe PATRA. L'Ardent et L'Intrépide. Commissionnés en 1978. Déplacement : 148 tonnes å pleine charge. Équipage : 19 marins. Armement : 1 x 40 mm + 1 x 20 mm + 2 x 7,62 mm.
      * 2 vedettes de type Rodman 890[3] de protection des pêches. Commissionnées en 1997.
      * 1 Bâtiment de Transport Léger (BATRAL) L'Elephant. Commissionné en 1977. Déplacement : 1 330 tonnes à pleine charge. Équipage : 39 marins. Cargo : 350 tonnes ou 129 soldats + 180 tonnes (version débarquement sur plage).
      * 2 CTM (Chalands de Transports de Matériel)Aby et Tiagha. Commissionnés en 1968. Déplacement : 150 tonnes.

      L'armée ivoirienne a de plus reçu l'appui de 46 conseillers militaires israéliens, qui ont notamment mis en œuvre les drones vendus par Israël à la Côte d'Ivoire. Ces conseillers militaires ont quitté la Côte d'Ivoire le 9 novembre 2004.

      Chefs des missions

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      RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :
    • Résolution 1962 (20/12/2010)
    • Résolution 1951 (24/11/2010)
    • Résolution 1946 (15/10/2010)
    • Résolution 1942(29/09/2010)
    • Résolution 1933 (30/06/2010)
    • Résolution 1924 (24/05/2010)
    • Résolution 1911 (28/01/2010)
    • (...)

    • Résolution 1643 (15/12/2005)
    • Résolution 1572 (15/11/2004)
    • Résolution 1528 (09/03/2004)
    • Résolution 1527 (04/02/2004)
    • Résolution 1514 (13/11/2003)
    • Résolution 1498 (04/08/2003)
    • Résolution 1479 (13/05/2003)
    • Résolution 1464 (04/02/2003)
    • Résolution 150 (23/09/1960)
    • ETHNIES
      Cinq grands groupes ethniques, comprennent environ une soixantaine d'ethnies.

      - Nord (? 30,2%)

    • Gour (Groupes Voltaïques) : Sénoufos + Lobi + Koulango (13%)
    • Mandé du Nord : Malinké + Dioula (17,2%) / Dioula signifie en bambara « commerçant » /
    • - Sud (? 68,8%)

    • Akan (41,1 %)
    • Krous (9,4%)
    • Mandé du Sud (8,4%)
    • Autres (19,9% (?) y inclut 130,000 Libanais et 14,000 Français (1998)
    • 3 millions Burkinabè, 1/5 de la population


      Source de l'image

      Sources :
      http://www.cosmovisions.com/ChronoCoteIvoire.htm
      http://www.blog-city.info/fr/paolarosa.php
      http://www.parti-ecologique-ivoirien.org/organisation/notre-pays-la-cote...
      http://conte.u-bordeaux4.fr/Edito/Edito7.htm
      http://www.archives.ivoirebusiness.net/index.php
      Amnesty International - Rapports http://www.amnesty.org/fr/region/cote-divoire?page=9

      Videos

      Bernard Lugan analyse la crise ivoirienne

      Éléments pour une compréhension de la crise en Côte d'Ivoire

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      dernière mise à jour : 28/11/2013