Les grandes familles ZAONGO, ZONGO, KINDA, OUEDRAOGO, NIKIEMA à Laye, Sondré, Pabré, Kounda et à Ouagadougou ;
Le Naaba Yilga de Laye ;
ZONGO Lazare, Conservateur de bibliothèque à la retraite à Ouagadougou ;
OUEDRAOGO Maurice, Ingénieur mécanicien à la SONABEL à la retraite à Ouagadougou ;
Madame ZAONGO/NIKIEMA Juliette et ses enfants, Noëlle, Rosine, Martine, Diane, Benjamin, Armand, Christian, ses petits-enfants à Ouagadougou ;
Les familles alliées OUEDRAOGO, PARE, ZOMBRE, KOALA
Ont la profonde douleur de vous faire part du rappel à Dieu de leur époux, père, frère, oncle, beau-père, grand-père, arrière-grand-père, Monsieur ZAONGO GREGOIRE, précédemment Agent technique au Ministère de la communication à la retraite, le mardi 27 octobre 2020.
Le programme des obsèques est le suivant :
Mercredi 28 octobre 2020
Veillée de prière à partir de 20 heures au domicile du défunt à Samandin, côté sud de Ocades Caritas ;
Jeudi 29 octobre 2020
Levée du corps à 07 heures 30 minutes au domicile du défunt ;
Absoute à 08 heures à la Paroisse Cathédrale de l'Immaculée-Conception de Ouagadougou suivi du transfert de la dépouille mortelle et de l'inhumation à Laye, Province du Kourwéogo.
Paix à son âme !
La grande famille ROUAMBA à Ouagadougou et à Tanghin-Dassouri
La grande famille ILBOUDO à Ouagadougou et à Tanghin-Dassouri
La grande famille DIAWARA à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Bamako, Mopti et à KONIO
Les familles alliées BOUGOUMA, DIAWARA, ILBOUDO, KOUTIEBOU
Les enfants : Bintou, Souki Djénéba, Abdoul Salam dit papa
Ont la très profonde douleur de vous annoncer le décès de leur épouse, fille, mère Kadiatou ROUAMBA née DIAWARA le jeudi 22 octobre 2020 à 23h15 des suites d'une courte maladie.
Elles vous remercient pour vos soutiens multiples et vous informent à l'occasion, que le DOUA du 7ème jour aura lieu le dimanche 1er novembre 2020 au domicile de son époux à la cité AZIMO de Tampoui à partir de 8 heures.
Elles s'excusent de ne pouvoir citer des noms de peur d'en oublier.
Qu'ALLAH accord à chacun sa rétribution !
« Seigneur, je ne te demande pas pourquoi tu nous l'as enlevé, je te remercie de nous l'avoir donné » Saint Augustin
Les grandes familles KOUMSAGA, OUEDRAOGO, COMPAORE, TAPSOBA, ILBOUDO à Loumbil-Tanghin et à Ouagadougou
Les familles alliées :
YANOGO à Kouritenga (Ouagadougou)
KIEMDE à Koudougou
KABRE à Kombissiri
BORO à Tougan
Les frères :
KOUMSAGA Pascaline à la patte d'oie
KOUMSAGA Albert attaché de santé au CMA de Pissy
KOUMSAGA Christophe à Kalgondin
La veuve KOUMSAGA née YANOGO Emilienne,
INSPECTRICE TECHNIQUE DES SERVICES AU MATDC
Les enfants :
Abraham Stéphane à Paris
Sarah Carine à Toulouse
Touchés par vos différentes marques de compassion et d'affection lors du rappel à Dieu le vendredi 15/11/2019 de leur frère, époux, père, beau-frère KOUMSAGA Blaise, CONTRÔLEUR DU TRESOR PUBLIC A LA RETRAITE
suivi de son inhumation à Loumbil-Tanghin le 16/11/2019,
Vous réitèrent leurs remerciements et vous invitent à vous unir à eux pour la célébration des funérailles chrétiennes selon le programme suivant :
Vendredi 06/11/2020 à 21h00
Veillée de prière à la paroisse Saint Camille de Ouagadougou
Samedi 07/11/2020 à 8h00
Grande messe à la paroisse Saint Camille de Ouagadougou
Samedi 07/11/2020
A l'issue de la célébration pour le repos de l'âme du défunt, les différentes salutations seront reçues au domicile familial sis à Silmissin secteur 24.
Donne lui Seigneur, le repos éternel et que brille sur lui la lumière de ta face.
Union de prière
Les doyens des familles SANON, SANOU, OUATTARA, DAO, à Kokorowé, Koumi, Soungalodaga, Nasso, Dinderesso, Logoforousso, Sama, Samagan, Bana, Bama, Sangouléma, Dioulasso-Ba, Baré, Tounouma, Bobo-Dioulasso et Ouagadougou.
SANON André à Kokorowé, ses frères et sœurs,
Jeanne Aimée,
Chantal,
Didier,
Antoinette,
Alain 4ème adjoint au maire de Bobo-Dioulasso,
Salvador,
Martin,
Son épouse SANON née SANOU Brigitte Agnès, Professeur à la retraite,
Ses enfants :
Augustin Placide, à la BADF et son épouse Dorothée BALIBO,
Kiadala Laetitia Mimoz à la Banque atlantique et son époux Ismaela OUANGRAOUA,
Soukon Nina et son époux LOUA Jean-Marc,
Kossoubè Stéphane,
Sidala Laurence,
Les petits enfants :
Chris Harold, Melvine, Yohann, Anaïs et Elyo
Les familles alliées TIEMTORE, SANON, ZAN, BALIBO, OUANGRAOUA et LOUA,
Tous les amis de la famille, ont la profonde douleur de vous annoncer le rappel à Dieu, à l'âge de 72 ANS, de leur fils, frère, époux, père, grand-père, oncle, beau-père et ami SANON Bowourosségué Pascal, ancien D.G. de la SO.B.CA, ancien ministre de l'économie et des finances, ancien S.G. de INADES Formation/Afrique, ancien cadre de la BCEAO et de la commission bancaire officier de l'Ordre National,
Décès survenu le 24 octobre 2020 des suites de maladie.
Une veillée de prière est prévue le jeudi 29 octobre à 20H au domicile familial sise Cité SOCOGIB Zone du bois.
L'absoute est prévue le vendredi 30 octobre à l'église de Saint Camille à 9 heures suivie de l'inhumation au cimetière de GOUNGHIN.
« Ne meurent vraiment que ceux dont les vivants perdent le souvenir ! »
Union de Prières
Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra quand même il serait mort. JEAN 11 :25
Le NABIGA de Zongo Nabitenga, Les grandes famille ZOUNDI, OUEDRAOGO, SEDGO, SAM, NIKIEMA à Zongo Nabitenga et à Ouagadougou, la famille de Feu ZOUNDI Célestin à Bobo Dioulasso et à Zongo Nabitenga, la famille de Marie Louise NASSA à Saponé, la famille ZOUNDI Alexis à la Zone du Bois Ouagadougou, El Hadj OUEDRAOGO Amidou dit Amid-Carreau à Ouaga 2000 Ouagadougou, la grande famille GUIGUI à Bobo Dioulasso, Ouagadougou, et Tangassogo (TIEBELE),
Les familles alliées : KAFANDO, NANA, MILLOGO, TIENDREBEOGO, TOURE et SANOU à Ouagadougou, et Bobo Dioulasso, la famille TOURE Alfred à Ouagadougou,
Les frères et sœurs : Lucie, Odile, Julienne, Gisèle, François GUIRA, Patrick, Yolande et Ella,
Les enfants : Clauvis Lionel au Missouri (USA), Murielle Laetitia à Ouagadougou et leur mère Docteur Marie Thérèse GUIGUI à l'UNICEF Lomé TOGO,
Les neveux, nièces, petits fils et petites filles,
Remercient tous ceux qui de près ou de loin leur ont apporté leurs soutiens, moral, matériel et financier lors du décès le Jeudi 15 octobre 2020 de leur fils, beau fils, beau-frère, frère, père époux, oncle, beau-père, grand père et amis, le
COMMANDANT ZOUNDI FRANCOIS D'ASSISE
Dans sa 62ème année.
Ils adressent particulièrement leur remerciement à l'Eglise Centrale de la Mission Apostolique de Gounghin à Ouagadougou, à la CCB St Célestin Zogona Nord à Ouagadougou, au groupe de prières de l'Angelus du marché de Zogona à Ouagadougou, à la Communauté Musulmane de Zongo Nabitenga, à la Chorale St François d'Assise du Scolasticat, aux voisins de Gounghin, aux jeunes de Zongo Nabitenga, à tous ses amis et à tous ceux et celles dont les noms n'ont pu être cités.
Que le Tout Puissant rende à chacun le centuple de ses bienfaits
UNION DE PRIERES !
En prélude aux élections couplées du 22 novembre 2020, dont la campagne s'ouvre dans quelques jours (31 octobre), le Conseil supérieur de la communication (CSC) a, avec le soutien du Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD), organisé, ce lundi 26 octobre 2020 à Ouagadougou, une cérémonie solennelle de signature du Pacte de bonne conduite 2020 entre les parties prenantes à ces joutes démocratiques.
Ainsi, tour à tour, et par ordre alphabétique, les candidats à la présidentielle, ou leurs représentants, sont passés pour signer le document. Cependant, trois des treize candidats, absents de la cérémonie (et non représentés), n'ont pas pu apposer leur signature à l'acte. Il s'agit de Me Ambroise Farama de l'OPA-BF (Organisation des peuples africains - Burkina Faso), de Kadré Désiré Ouédraogo du mouvement « Agir ensemble pour le Burkina Faso » et du Pr Abdoulaye Soma du mouvement Soleil d'avenir (arrivé plus tard dans la salle, après la cérémonie).
A leur suite, les candidats aux législatives. Ils ont été représentés par entités : l'Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), le Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), l'Opposition non-affiliée (ONA), la CODER (Coalition pour démocratie et la réconciliation nationale), le doyen des listes d'indépendants, la plus jeune des listes d'indépendants.
D'autres acteurs ont également, au regard de leur rôle dans le processus, apposé leur signature à la charte. Il s'agit notamment des organisations de la société civile, de la presse écrite privée, de la presse en ligne, de l'audio-visuel privé, des médias publics, des entreprises de publicité, des bloggeurs et utilisateurs des médias sociaux ainsi que le Conseil supérieur de la communication lui-même (dont le rôle en période électorale est aussi d'organiser les conditions d'accès des partis politiques et candidats aux médias publics et privés).
Par cette signature, les parties s'engagent à, entre autres, inscrire leur discours dans le cadre d'une saine émulation des idées, cultiver le respect mutuel et la courtoisie entre adversaires politiques et entre acteurs du processus électoral, rejeter toute forme de violence et à accepter la différence. Les signataires s'engagent également à privilégier le dialogue et la concertation en cas de différend.
Des médias et agences de communication, il est spécifiquement attendu le respect de l'éthique et de la déontologie professionnelle ; l'équité vis-à-vis des candidats, partis, regroupements politiques ou listes d'indépendants en compétition, non seulement dans la couverture des activités politiques sur le terrain, mais aussi dans le traitement de l'actualité liée aux élections, conformément aux prescriptions légales et réglementaires.
« Au-delà des dispositions législatives et réglementaires d'encadrement du discours politique électoral, le Pacte de bonne conduite est apparu au CSC, depuis 2002, comme un moyen juridique supplémentaire qui consacre l'engagement sur l'honneur des acteurs politiques, médiatiques et de la société civile, à conformer leur conduite aux aspirations profondes de paix et de cohésion. Le but ultime étant de faire en sorte que le discours politique électoral ne rompe pas l'harmonie de l'unité nationale », situe le président du CSC, Mathias Tankoano, se réjouissant de la mobilisation autour de l'acte.
O.L
Lefaso.net
Le Conseil constitutionnel a donné quitus à treize des quatorze candidats dont les candidatures avaient été validés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). De 23 dossiers de candidature enregistrés par la CENI, quatorze ont pu franchir l'étape de base pour se retrouver donc à l'ultime niveau, à savoir devant le juge constitutionnel. Là, Harouna Kindo du Mouvement des intellectuels pour le développement (MIDE) a été éjecté pour avoir déposé au Trésor public, un chèque sans provision (pour la caution des 25 millions de F CFA).
Alors que des regards étaient également figés sur le cas Yacouba Isaac Zida, exilé au Canada depuis la fin de la Transition et sur qui pèsent des bobos judiciaires, les recours introduits par Korotimi Rachya Zon contre sa candidature n'ont pas prospéré. Ce sont donc, au finish, treize candidats qui iront à la conquête du fauteuil de Kosyam (palais présidentiel) par le scrutin du 22 novembre 2020, dont la campagne s'ouvre dans quelques jours (31 octobre 2020).
Que retenir de ces treize « Etalons » du 22 novembre ? En attendant de faire focus sur ce que chacun propose comme antidote à la situation du pays et pour sa prospérité, l'on peut dégager trois dynamiques à travers cette liste de treize.
La première tendance (ou catégorie) est tenue par ceux qu'il convient de nommer « vétérans » de la politique et/ou des élections (par la personne même du candidat ou par le parti politique qui la porte). De cette liste, on a le président sortant et candidat à sa propre succession, Roch Kaboré. S'il est à son deuxième exercice véritable du genre (candidature portée par le Mouvement du peuple pour le progrès, MPP, et alliés), la réalité aussi est que ces dernières décennies, il a fait partie de la machine électorale du pouvoir Compaoré, dont il fut, entre autres, l'un des ministres des Transports et de la Communication, l'un des Premiers ministres, président de l'Assemblée nationale. De ce fait, c'est en terrain connu sur ce plan qu'il reprendra le bâton de la conquête des suffrages à partir du 31 octobre, en plus de son bilan à défendre auprès du peuple et des populations.
A la même loge, Zéphirin Diabré, le Chef de file de l'opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF), président de l'UPC (Union pour le progrès et le changement). Tout comme son principal challenger, le président sortant, il a renforcé les côtes auprès de l'ancien pouvoir, dans lequel il fut l'un des ministres des Finances ; ministre de l'Industrie, du Commerce et des Mines, avant de mettre le cap sur l'international où il est nommé en janvier 1999 directeur général adjoint du Programme des Nations-unies pour le développement (PNUD) avant de rejoindre le groupe Areva. Rentré au pays, Zéphirin Diabré revient sur la scène politique avec la création, en 2010, de son parti, l'UPC. Deuxième à la dernière présidentielle, et ce, après avoir sillonné les 45 provinces et occupé le terrain en tant que responsable du premier parti de l'opposition politique, Zéphirin Diabré abordera, lui aussi, cette campagne avec une dose d'acquis en la matière, malgré les défections enregistrées par son parti ces derniers jours.
Toujours dans cette catégorie, on a l'ancien ministre des Affaires étrangères et ancien conseiller spécial de Blaise Compaoré, Dr Ablassé Ouédraogo. Connu également pour avoir porté le concept de « Diplomatie de développement », Ablassé Ouédraogo s'est aussi fait par son implication dans la résolution de plusieurs crises en Afrique, dont la rébellion touarègue au Niger, la guerre au Libéria, en Guinée-Bissau, au Burundi et la crise entre l'Ethiopie et l'Erythrée. Il est donc un habitué aussi des sillages internationaux, avec surtout son poste de directeur général adjoint de l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Arrivé sur la scène politique en 2011 avec la création de son parti, Le Faso autrement, sous la bannière duquel il se présente pour la deuxième fois, Ablassé Ouédraogo, organisateur en chef des meetings de l'opposition contre le projet de modification de la Constitution, est, cependant, cette personnalité sur qui plane cette déclaration, en 2015, taxée d'ethniciste et de religieuse. Depuis 2016, il est l'un des principaux défenseurs de la réconciliation nationale.
Même s'il est à sa première candidature, Gilbert Noël Ouédraogo n'est pas un novice de la politique. Outre sa longue expérience sur la scène, il est le candidat d'un des plus vieux partis politiques du Burkina (voire d'Afrique), l'ADF/RDA. Gilbert Noël Ouédraogo fut par moments allié du pouvoir Compaoré, sous lequel il a occupé le ministère des Transports, de l'Economie numérique et des Postes, la vice-présidence de l'Assemblée nationale, etc. Maire de la commune urbaine de Ouahigouya jusqu'à l'insurrection populaire, l'actuel président du Réseau libéral africain a été un des artisans des victoires de Blaise Compaoré à des présidentielles. S'appuyant donc sur ce « riche » parcours politique, malgré sa « jeunesse », Gilbert Noël Ouédraogo, qui n'a pas pu prendre part à la présidentielle de 2015 pour cause de l'application de la « loi d'exclusion », se présente comme le candidat de la transition entre la vieille génération et la nouvelle génération.
Eddie Komboïgo partage des caractéristiques avec le « champion de l'éléphant ». Candidat de l'ex-parti au pouvoir, le CDP, l'homme d'affaires s'est révélé au milieu politique à travers les législatives de décembre 2012. Aux côtés du député et femme politique Fatou Diendéré, M. Komboïgo avait été élu sur la liste du Passoré. Après un moment de traversée du désert avec l'insurrection populaire et le putsch de septembre 2015, il réussit à franchir des obstacles, à l'externe et à l'interne de son propre parti, pour se positionner candidat du CDP à la conquête de la présidence du Faso. Avec un parti et des « camarades » qui ont également un vécu du terrain électoral, Eddie Komboïgo, recalé en 2015 pour « avoir soutenu » le projet de modification de la Constitution, se présente comme le candidat d'un parti politique qui a tiré leçon de la gestion du pouvoir, qu'il a perdu en fin octobre 2014.
C'est dans cette catégorie, que l'on peut volontiers classer l'ancien président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo. Il est porté par un mouvement politique, Agir ensemble pour le Burkina Faso, qui est certes nouveau (septembre 2019), mais a l'avantage d'être dirigé par des dissidents et cadres du CDP (dont d'anciens ministres, élus…). L'homme politique se veut également, par son discours, un conciliateur, qui ne se déchaîne pas sur les insuffisances du pouvoir. Après avoir été vainement « attendu » en 2015 comme candidat du CDP, Kadré Désiré Ouédraogo, qui n'était pas non plus connu sur le terrain politique national, va vivre son premier contact réel avec l'électoral.
La deuxième tendance à cette élection est celle qui se veut intermédiaire. Cette écurie est tenue par Yacouba Isaac Zida, cet ex-numéro 2 du RSP (Régiment de sécurité présidentielle, dissout en 2015), devenu, par la force des choses, président du Faso puis Premier ministre en 2014 et 2015. Un des ex-proches collaborateurs de Blaise Compaoré, Yacouba Isaac Zida, qui vit en exil au Canada depuis la fin de la Transition, est perçu par une frange de Burkinabè comme l'homme de la solution que traverse le pays, notamment l'insécurité. Soutenu par un parti politique nouvellement lancé, donc première expérience électorale, le Mouvement patriotique pour le salut (MPS), Yacouba Isaac Zida converge cependant la sympathie de cadres de partis politiques classiques burkinabè ayant fait l'expérience du terrain des suffrages.
Ici, on loge Tahirou Barry, arrivé en 3e position (sur quatorze candidats) en 2015. Après avoir affûté ses armes politiques au PAREN, dont il fut le président et le candidat à la dernière présidentielle, Tahirou Barry a occupé le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, avant de démissionner en octobre 2017 pour dénoncer la « mauvaise direction » du pouvoir Roch Kaboré. Le terrain de la conquête des voix ne lui est donc pas nouveau ; ce, d'autant que le parti qui porte sa candidature en cette élection du 22 novembre 2020, le Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), bien que créé en 2018, est aussi composé de militants et responsables qui ont un background politique pour avoir milité et occupé des responsabilités au sein d'autres partis.
La troisième grande tendance se constitue de candidats qui se positionnent comme ceux de la rupture. Certains semblent « avoir été poussés » par le déroulement de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et/ou la gestion du pouvoir après cette parenthèse politique qui voudrait que « plus rien ne soit comme avant ». Bien que nouveaux-venus, ils ont relevé le défi de remplir la condition de parrainage, alors qu'ils n'ont aucun élu.
Dans ce chapeau, on a l'ancien journaliste à la télévision nationale du Burkina, Do Pascal Sessouma. « Révolté » par les attitudes lors de l'insurrection populaire (notamment l'incendie de domiciles d'adversaires politiques) et la dévolution du pouvoir sous la Transition, Do Pascal Sessouma pense que la vie politique mérite mieux que certaines considérations haineuses, personnelles, identitaires et claniques.
L'universitaire et constitutionnaliste, Pr Abdoulaye Soma du Mouvement politique « Soleil d'avenir » créé en décembre 2019, s'inscrit dans cette logique de rupture. Ancien conseiller spécial du président du Faso Yacouba Isaac Zida, puis du Premier ministre Yacouba Isaac Zida, ex-directeur de cabinet du Médiateur du Faso, Abdoulaye Soma découvre véritablement la vie politique avec la plupart des membres de son parti politique. Il se présente comme celui-là qui est à mesure de concilier les acteurs de la vieille classe politique qui, de son avis, n'ont plus rien à donner à son pays, le Burkina. D'ailleurs, il pense que le problème du Burkina, ce sont les problèmes de personnes qui rythment l'élan de la vieille classe politique.
Transfuge de l'UNIR/PS, Me Ambroise Farama semble s'inscrire également dans un tempo qui va œuvrer à « ramener la sérénité » entre Burkinabè par une gouvernance vertueuse. S'il est élu à cette échéance, il entend être un président du Faso susceptible de se mettre au-dessus de la mêlée pour travailler à la cohésion sociale et à l'unité nationale. Candidat de l'Organisation des peuples africains-Burkina Faso (OPA-BF) qu'il a créé en février 2018 avec des camarades politiques, l'avocat bénéficie également du soutien de militants ayant une certaine expérience sur le terrain électoral pour avoir préalablement évolué au sein d'autres partis politiques (dernièrement, en fin septembre 2020, son organisation a enregistré l'adhésion d'un député d'un parti politique).
Seule femme à la conquête de Kosyam en 2020 (contre deux en 2015), Yéli Monique Kam propose comme solution à la situation du Burkina, l'éducation. C'est autour de ce volet qu'elle semble d'ailleurs bâtir son programme. Candidate du Mouvement pour la renaissance du Burkina (MRB, créé en 2019), Yéli Monique Kam laisse paraître que le sentiment et la fibre de mère est un élément susceptible de peser pour une gestion adéquate du pouvoir au profit de toute la société. Cependant, elle avoue ne considérer le genre ni comme un avantage, ni comme une insuffisance dans la course pour Kosyam.
Seul indépendant à cette échéance, Dr Claude Aimé Tassembédo était jusque-là inconnu du grand public. Universitaire, titulaire d'un doctorat en Sciences de gestion, Dr Tassembédo dit refuser la démission face aux « détournements, à la corruption et aux conflits sociaux ». D'où « La révolution politique en marche » comme canne à cette compétition pour Kosyam.
C'est parmi ces treize personnes que devra sortir, le 22 novembre 2020, le prochain président du Faso, sur qui pèsent d'ores et déjà, de fortes attentes de la part des Burkinabè de l'intérieur, de la diaspora et des populations burkinabè.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
A quelques jours des élections législatives, quel état des lieux peut-on faire de la loi sur le quota-genre, votée en janvier 2020 ? Pour répondre à cette préoccupation, l'Institut Général Tiémoko Marc Garango (IGD) a organisé, ce vendredi 23 octobre 2020 à Ouagadougou, un dialogue politique qui a réuni plusieurs acteurs politiques, civils et des partenaires techniques de la question.
Cette loi visait à accroître la représentativité des femmes à l'Assemblée nationale qui a, faut-il le rappeler, compté onze femmes à l'issue des législatives de 2015, contre 24 au scrutin de 2012 alors qu'en 2007, elles étaient 17 sur les 111 députés d'alors. D'où l'intérêt pour la question, lorsqu'on sait que les femmes sont, numériquement, les plus importantes et que leur contribution à la vie socio-économique est grande.
Cette loi a introduit, entre autres, une modalité de positionnement alterné femme-homme ou homme-femme des candidats, aussi bien pour la liste des titulaires que pour les suppléants ; une proposition d'un quota de 30% sur les candidatures de l'ensemble des listes figure dans cette loi. Comme ‘'sanction'', la loi propose un surplus de 20% du montant alloué par l'Etat pour la campagne électorale à tout parti politique qui respecte les nouvelles dispositions.
Pour poser les échanges, l'IGD a présenté les résultats d'une étude sur le sujet. L'exercice de calcul et d'analyse s'est appuyé sur les listes provisoires des candidats aux élections législatives (liste nationale et listes provinciales) de six partis politiques, compilées par la CENI. Il s'agit de l'ADF/ RDA, du CDP, du MPP, du NTD, de l'UNIR/PS et de l'UPC.
Ainsi, l'analyse de la liste nationale des partis sus-cités donne pour le MPP, 16 hommes et 16 femmes (soit 50% d'hommes et de femmes) ; l'UPC a 23 hommes et 9 femmes (soit 72% d'hommes et 28% de femmes) ; le CDP se positionne avec 21% d'hommes et 11% de femmes, (soit 66% d'hommes et 34% de femmes) ; l'UNIR/PS est à 22 hommes et 10 femmes (soit 69% d'hommes et 31% de femmes) ; l'ADF/RDA est à 27 hommes et 5 femmes (soit 84% d'hommes et 16% de femmes) ; le NTD compte 26 hommes et 6 femmes (soit 81% d'hommes et 19% de femmes). Le cumul donne 135 hommes et 57 femmes, soit 70% hommes et 30% femmes.
De ce constat, il ressort que seuls trois partis (des six jaugés), le MPP (50%), le CDP (34%) et l'UNIR/PS (31%) ont pu atteindre, voire dépasser, une représentativité de 30% de femmes sur leur liste nationale. Sur un total de 192 places donc, on s'aperçoit que les hommes représentent 70% contre 30 % de femmes, lorsque l'on cumule les titulaires et les suppléants.
A l'apparence, le quota-genre aurait été respecté. Mais à y voir de près, il n'en est absolument rien, précise l'analyste des politiques publiques, Roger Minoungou, présentateur de l'étude. « Aucun des six partis politiques n'a pu respecter le positionnement alternée femme-homme ou homme-femme des candidats au niveau des listes nationales. Aucun des partis politiques n'a accepté placer une femme au 1errang de sa liste nationale. La liste nationale du NTD ne comprend aucune femme titulaire. Les hommes occupent 80% des postes de titulaires contre 20% pour les femmes sur un total 96 places. Aucun des six partis politiques n'a pu respecter le positionnement alternée femme-homme ou homme-femme des candidats au niveau des listes nationales. Trois partis politiques ont accepté placer une femme au 1er rang de sa liste nationale comme suppléante (MPP, CDP, NTD). Le parti politique UNIR/PS atteint une parité (50/50) entre hommes et femmes, mais ne respecte pas le principe du positionnement alterné. Les hommes occupent 60% des postes de suppléants contre 40% pour les femmes sur un total 96 places », commente le communicateur.
En ce qui concerne les listes provinciales, l'étude révèle que l'UNIR/PS a pu respecter scrupuleusement la lettre et l'esprit de la nouvelle loi quota-genre dans les provinces du Ganzourgou, Zondoma, Loroum, Soum, Séno, de l'Oudalan, de la Komandjari, du Ziro.
La majorité des partis politiques ont placé les femmes au rang de suppléantes et non de tête de liste. Aucun des six partis politiques n'a placé une femme titulaire dans le Koulpélogo, la Tapoa, la Kompienga, la Gnagna. Seul l'UNIR/PS a une femme sur la liste des titulaires dans l'Oudalan, le Nahouri et le Séno. Seul l'UPC a placé une femme sur la liste des titulaires dans le Gourma. Seul le CDP a placé une femme sur la liste des titulaires dans le Zoundwéogo. Seuls le NTD et l'ADF/RDA ont placé chacun une femme comme titulaire dans le Bazèga. Seul l'UPC a placé une femme comme tête de liste dans le Boulkiemdé.
« La nouvelle loi est-elle efficace au regard déjà de ces constats ? Ne faut-il pas craindre que le taux de représentativité des femmes à l'Assemblée nationale soit en-deçà des statistiques précédentes ? Était-il vraiment pertinent de proposer comme sanction un bonus financier aux partis politiques pour les amener à respecter la loi sur le quota ? », a posé le présentateur, Roger Minoungou.
« A l'analyse, on se rend compte que la loi a produit ses premiers effets qui ne semblent pas très satisfaisants, car on voit des disparités. Il est assez difficile, sinon impossible, pour les partis politiques de respecter scrupuleusement non seulement la lettre, mais aussi l'esprit de la loi telle que votée, qui voudrait qu'on ait des listes alternées du genre aussi bien sur les listes des titulaires que des suppléants. C'est le constat qui est sorti et mérite réflexion », pense-t-il.
Ce dialogue démocratique entre dans le cadre d'un projet de renforcement de la participation politique des femmes que l'IGD met en œuvre, en partenariat avec la Fondation internationale du parti du Centre suédois, explique le directeur exécutif de l'IGD, Dr Abdoul Karim Saïdou.
L'exposé de l'étude a été suivi de plusieurs réactions de participants, notamment des commentaires et suggestions en vue d'une amélioration dans la mise en œuvre du quota-genre. A ce titre, des intervenants ont souhaité que se poursuive la vulgarisation de la loi et qu'elle soit appropriée par les responsables des partis politiques, la poursuite du renforcement des capacités des femmes en politique et militantes des partis politiques (ne pas se lasser de former), combattre les préjugés sexistes, vulgariser des bonnes pratiques en la matière, sanctionner négativement la violation de la loi en la matière (rendre la loi plus contraignante).
Il est aussi suggéré que l'on ait une approche multidisciplinaire de la question-genre par la prise en compte de toutes les sensibilités dans la réflexion. Les espoirs n'ayant pas été comblés avec cette loi, des participants ont suggéré que d'autres leviers soient actionnés (par exemples, le placement des femmes dans les sphères de décisions, œuvrer à l'autonomisation socio-économique réelle des femmes, miser sur l'éducation, etc.).
Pour le directeur exécutif de l'IGD, Dr Abdoul Karim Saïdou, il est important de poursuivre la réflexion pour voir dans quelle mesure renforcer l'influence politique des femmes, car il est incompréhensible que le Burkina qui a fait figure de pionnier en la matière, avec notamment Thomas Sankara, se retrouve actuellement dans cette situation de sous-représentativité des femmes. Passée l'étape des législatives, il faut maintenant travailler pour une meilleure représentativité des femmes aux élections municipales, en 2021.
Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net
La conférence de presse de lancement de la 2e édition du spectacle « Votez pour moi » s'est tenue le lundi 26 octobre 2020, au Jardin de la musique Reemdogo, à Ouagadougou. Ce spectacle vise à promouvoir des élections apaisées et la cohésion sociale. L'édition est placée sous le thème « Je vote les mains propres, je vote celui qui a des mains propres, je vote celui qui développe la culture, l'accès à l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement ».
Ce spectacle à caractère humoristique vise à sensibiliser les Burkinabè, pour des élections apaisées. Salif Sanfo, directeur artistique du festival « Bon nané/Ouistiti d'or », initiateur de cet évènement a expliqué que le Burkina Faso est dans une année déterminante pour la stabilité du pays et le renforcement du vivre en ensemble. A cet effet, poursuit-il, la thérapie du rire est un outil fédérateur et d'apaisement.
Le concept « Votez pour moi » consiste à demander aux humoristes de se mettre dans la peau de candidats aux élections pour briguer la magistrature suprême d'un pays imaginaire appelé « Ouistiti Sounongoland », « Happy land » ou « Terre de joie ». Deux spectacles sont prévus et le premier, prévu le 20 novembre 2020 à 20h 20 minutes 20 secondes au jardin de la musique Reemdoogo va se dérouler en plusieurs phases. D'abord, à l'entrée du spectacle chaque spectateurs devra se laver les mains avec du gel hydro alcoolique et recevra un kit anti Covid-19 offert par le comité d'organisation, ensuite chacun recevra un bulletin de vote avec les noms, photos et parti des douze candidats en lice.
Sur la scène douze urnes seront déposées devant le public et chaque candidat aura huit (8) minutes de prestation pour convaincre l'électorat. Après chaque prestation le public va voter et à la fin des prestations, Génération 2000 représentant la commission humoristique électorale nationale indépendante (CHENI) procédera au décompte des voix devant le public et sous la supervision de l'observateur internationale des élections, Adama Dahico, qui offrira une prestation humoristique de haut vol en attendant la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle représentée par les Dupons. Avant « Votez pour moi » prévu 20 novembre 2020, chaque candidat à la présidentielle va battre campagne sur les réseaux sociaux.
Les candidats à cette « élection présidentielle humoristique » seront au nombre de douze. Il sera accordé huit minutes à chacun pour convaincre les électeurs. Ici, l'objectif recherché est que les humoristes soient des vendeurs d'illusions, qu'ils arrivent à faire rêver la population. Selon l'initiateur du concept, Salif Sanfo, « l'idée étant de faire de la Thérapeurire pour désarmer les esprits, détendre, sensibiliser et apaiser en cette période électorale qui s'annonce. Comme le soutien l'UNESCO : « Les guerres prenant naissance dans l'esprit des hommes et des femmes, c'est dans l'esprit des hommes et des femmes que doivent être élevées les défenses de la paix ». Chaque candidat doit avoir un parti politique dont le nom déjà donne à rire et un programme politique digne des vendeurs d'illusions. En plus, le candidat humoriste aura pour mission de faire rire au maximum le public afin de bénéficier de ses voix.
La date du deuxième spectacle, dédiée à l'investiture du Président du Sounongoland, sera communiqué ultérieurement mais d'ores et déjà, le spectacle « Votez pour moi » prévu le 20 novembre à 20h 20 minutes 20 secondes fera l'objet de captation audio et vidéo et sera diffusé sur les chaînes de télé et radio partenaires la veille et le jour des élections pour partager la bonne humeur au maximum de téléspectateurs, auditeurs et internautes.
Pour la réussite de cet évènement, le comité d'organisation a lancé un appel aux sponsors, mécènes et au grand public pour un financement participatif qui permettra à tout le monde d'apporter sa part de contribution. Lors de la conférence de presse de lancement, il s'est aussi agi de faire un tirage au sort pour déterminer le positionnement des candidats sur la liste électorale ainsi que l'ordre de passage des humoristes sur la scène. « Dans le pays fictif de Sounongoland, quand il y a des morts, ce sont des morts de rires, quand il y a des larmes, ce sont des larmes de joie, et nous souhaitons que les politiciens de notre pays s'en inspirent pour des élections libres, transparentes et apaisées dans notre pays ». a conclu Salif Sanfo. Le public est donc invité à prendre d'assaut le jardin de la musique Reemdoogo, qui deviendra pour la circonstance le temple du rire et de la bonne humeur pour passer de moments en famille ou avec des amis.
Dofinitta Augustin Khan (stagiaire)
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Ouagadougou abrite, les 26 et 27 octobre 2020, l'atelier national de lancement des consultations pour la formulation de la stratégie nationale de mise en œuvre de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Après la signature, le 21 mars 2018 à Kigali, par les chefs d'Etat africains de l'accord sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), la phase d'opérationnalisation est prévue pour commencer en janvier 2021. Cela commande que les pays se dotent d'une stratégie nationale de mise en œuvre de la Zlecaf. Le Burkina Faso, à l'instar d'autres pays africains, se prépare donc à rejoindre cette Zone de libre-échange continentale africaine dont tous les bienfaits sont chantés par les différents partenaires au développement.
Dans la journée de ce lundi 26 octobre 2020, des acteurs de la société civile, du gouvernement, du secteur privé, des institutions et des centres de recherche se sont retrouvés à Ouagadougou pour une série de consultations qui vont contribuer à l'élaboration de la stratégie nationale de mise en œuvre de la Zlecaf. « La tenue de cet atelier permettra de mener de larges consultations constructives avec tous les acteurs, en vue d'arriver à un document de stratégie nationale de la Zlecaf », a indiqué Boubacar Traoré, secrétaire général représentant le ministre du Commerce, de l'Industrie et de l'Artisanat.
La Zlecaf, une aubaine pour les pays africains
Les activités de la Zone de libre-échange continentale africaine doivent débuter en janvier 2021. Pour Metsi Makheta, coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina Faso, cette zone devra créer un marché commun en Afrique. « La Zlecaf vise l'élimination progressive des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce intra-africain. A terme, la Zlecaf devra créer un marché continental unique et intégrer de 1,2 milliard de personnes et un produit intérieur brut supérieur à 2 500 milliards de dollars américains, soit quasiment un niveau équivalent au PIB du continent en 2018 », a-t-elle relevé. La zone en création devra encourager à la longue la migration du secteur informel vers le secteur formel. Elle est l'un des grands projets du premier Plan décennal de la mise en œuvre de l'agenda 2063 de l'Union africaine.
Pour le Burkina Faso, les bénéfices seront énormes. « Selon les estimations de la CEA, une libéralisation ambitieuse devrait accroître fortement les exportations du Burkina Faso vers les autres pays de la région, et leur augmentation vers ces partenaires africains serait perceptible dans les secteurs de l'énergie, des mines et de l'industrie », selon Metsi Makheta.
Cependant, les recettes douanières vont connaître une baisse sensible. Mais il n'y as pas lieu de s'inquiéter. « Avec la mise en œuvre de la Zlecaf, cette baisse serait rapidement compensée par l'accroissement des recettes provenant de la hausse significative des exportations vers le marché africain », a résumé la coordonnatrice résidente du Système des Nations unies au Burkina Faso.
Au terme du processus d'élaboration de la stratégie nationale, le Burkina Faso rejoindra la Côte d'Ivoire, la Gambie, la Guinée, le Niger, le Sénégal, la Sierra Léone et le Togo qui disposent déjà de leurs stratégies de mise en œuvre de la Zlecaf.
J.B
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26 octobre 2010 - 26 octobre 2020. Il y a dix ans que Coris Bourse débutait ses activités après son entrée, un mois plus tôt, dans la grande famille des Sociétés de Gestion et d'Intermédiation (SGI) de l'Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA). Aujourd'hui, la société est le partenaire de référence des grandes opérations du Marché financier régional de l'espace et sur son tableau de bord, ce sont près de 1300 milliards de FCFA de ressources d'emprunt mobilisés durant la décennie. Un jubilé d'étain que la société compte marquer d'une pierre blanche à travers l'organisation de plusieurs activités. Les détails de cette célébration ont été donnés, ce lundi 26 octobre à Ouagadougou par le Directeur général, Yacouba Saré.
Créée avec un capital social de 300 millions FCFA, capital doublé seulement après deux ans d'existence, la société Coris Bourse, à en croire son directeur général, Yacouba Saré, surclasse aujourd'hui « toutes les 30 SGI de l'UEMOA en termes de solidité financière avec un capital social de 2 milliards de FCFA et des fonds propres de plus de 10 milliards de FCFA ». Au cours d'un déjeuner de presse, organisé, ce lundi 26 octobre à Ouagadougou, les premiers responsables ont fait le bilan des activités de la société et le programme de célébration de son dixième anniversaire.
A en croire, Yacouba Saré, Coris Bourse dont le slogan est « l'excellence au service du rendement », est la première SGI de l'UEMOA certifiée à la nouvelle Norme ISO : 9001-2015. Dans son allocution, il a indiqué que la phase d'expansion de la société a débuté en 2014 avec l'ouverture du bureau de liaison de la Côte d'Ivoire, suivi en 2015 de celui du Mali et en 2016 du bureau de liaison du Togo et enfin une agence à Bobo-Dioulasso en 2017. « Tout au long de ces dix années de parcours sur le Marché financier régional, Coris Bourse s'est forgée une solide expertise dans la conduite et la réalisation d'opérations majeures de levée de fonds pour le compte des Etats, d'institutions financières sous régionales et d'entreprises », a déclaré Yacouba Saré.
Bilan satisfaisant malgré les difficultés
En termes de chiffres, cela représente, selon lui, près de 1300 milliards de FCFA de ressources d'emprunt mobilisés dont plus de la moitié consacrée à l'économie nationale ; et une contribution aux recettes fiscales qui s'élève à plus de 7,2 milliards de FCFA au cours des 10 années d'existence. Pour Yacouba Saré, le bilan est très satisfaisant et malgré un contexte difficile, à la création de la société, lié à la crise post-électorale ivoirienne de 2010, l'équipe a, à force d'anticipation et d'innovation, su gagner la confiance des acteurs économiques de l'UEMOA.
Perspectives
En termes de perspectives, Coris Bourse compte garder le cap de la performance avec la même stratégie, toujours hisser la qualité de ses prestations pour satisfaire les Etats, les entreprises et les particuliers. La société va parachever dans quelques mois son nouveau siège dans la Zone d'aménagement commerciales et administrative qui sera doté d'une salle de marché répondant aux standards internationaux et présentant des produits innovants. Elle compte également installer de nouveaux bureaux de liaison au Bénin, au Niger et au Sénégal.
Des lauriers
En une décennie, Coris Bourse, c'est plusieurs lauriers parmi lesquels le Prix d'Excellence lors de la 7e édition du prix burkinabé de la Qualité en 2018 ; le prix d'encouragement du Ministère de l'Economie et des Finances de la République de Côte d'Ivoire en 2018 ; le prix de l'Entreprise la plus dynamique dans le secteur de l'intermédiation financière au Burkina en 2015.
Huit activités jusqu'en décembre 2020
Au programme du dixième anniversaire de Coris Bourse, il est prévu l'organisation d'une conférence publique sur le thème « La bourse au service du développement : la décennie Coris Bourse et les perspectives nationales et sous-régionales », suivie d'un don de sang, le 28 octobre 2020 à l'ENAREF. Cette conférence sera animée par le Directeur exécutif de l'Institut Free Afrik, le Docteur Ra-Sablga Seydou Ouédraogo.
Une remise de dons sera faite du 5 au 10 novembre, aux déplacés du Centre Nord, à la Police nationale et au Centre national de Transfusion sanguine. Il est également prévu le 13 novembre, l'inauguration d'une salle de marché aux couleurs de Coris Bourse au sein de l'Université de l'Unité africaine (ex-Institut africain de management) et la tenue d'une deuxième conférence publique le 13 novembre 2020 au CBC sur le thème « Contraintes de financements des affaires : mettre la Bourse au service de l'essor des entreprises au Burkina Faso ».
Une compétition inter-écoles sur la connaissance du Marché financier se tiendra de novembre à décembre en collaboration avec la télévision BF1. Quant à la troisième et dernière conférence publique, elle se tiendra le 17 décembre 2020 sous le thème des métiers de la Bourse. Et pour clore en beauté son dixième anniversaire, Coris Bourse compte organiser une course cycliste sur l'avenue Charles De Gaulle, le 20 décembre 2020.
Herman Frédéric Bassolé
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Dans leur mission de sécurisation du territoire, les forces armées nationales menèrent des diverses activités sur le terrain. Elles conduisent des activités de soutien au développement au profit des structures de l'Etat, de structures privées, ainsi que des activités au profit des populations.
Le 20 octobre 2020, plusieurs détachements militaires du Centre-Nord ont permis la réouverture des classes dans plusieurs localités, en conduisant des opérations de sécurisation. Ces opérations visent à permettre aux élèves de ces localités d'effectuer la rentrée scolaire en toute quiétude. C'est ce que révèle un document de l'armée qui fait le point des opérations de sécurisation sur la période du 19 au 25 octobre 2020.
Afin de renforcer la collaboration entre militaires et civils, les forces armées organisent également des activités ludiques avec la population civile. C'est le cas d'un détachement militaire du Centre-Nord qui a organisé une rencontre de football avec les jeunes de la localité dans laquelle il est basé.
Les détachements du groupement de forces ont poursuivi les opérations de sécurisation des principaux axes routiers afin de permettre aux populations de se déplacer en toute quiétude. Dans la même dynamique, les unités ont poursuivi la sécurisation des récoltes dans plusieurs localités à travers le territoire afin de permettre aux populations d'aborder cette phase décisive de la saison hivernale en toute sérénité.
Mais tout ceci se déroule dans des situations difficiles. Les militaires sont confrontés à des attaques sur le terrain. Le 20 octobre, par exemple, une unité du détachement de TINAKOFF en mission de reconnaissance sur l'axe TINAKOFF- GOROM est tombée dans une embuscade. La réaction de l'unité a, cependant, permis de mettre en déroute les assaillants qui, dans leur fuite, ont abandonné de l'armement, des munitions, des moyens roulants et divers autres matériels. Ces matériels ont été récupérés par la patrouille.
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Le ministre de l'Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, au cours d'un déjeuner de presse organisé le 26 octobre 2020 à Ouagadougou, a échangé avec les journalistes sur les réformes opérées en matière d'amélioration du climat des affaires dans le secteur agricole. Il s'agit entre autres de la conduite réussie du processus d'adoption du code des investissements agricoles, l'ouverture d'un guichet du Fonds de développement agricole au sein de la Banque agricole du Faso, la mise en place d'un mécanisme d'assurance agricole, le développement de l'agriculture contractuelle et la promotion de la consommation des produits agricoles nationaux.
Dans le but de poursuivre la transformation des potentialités agricoles, le gouvernement burkinabè, à travers le ministère de l'Agriculture, a opéré des réformes relatives à l'amélioration du climat des affaires dans le secteur agricole. C'est dans ce cadre que le ministère a procédé à l'élaboration d'un code des investissements agro-sylvo-pastoraux, halieutiques et fauniques pendant les phases d'investissements et d'exploitation.
Adopté en mai 2018, ce code permet de disposer d'une définition claire et consensuelle de l'entreprise agricole, de faciliter la formalisation et le suivi des entreprises agricoles, et de permettre aux promoteurs d'entreprises agricoles de disposer de moyens juridiques pour justifier leurs statuts auprès des services de la douane et des impôts pour bénéficier des avantages. « Ce code octroie des avantages fiscaux aux entreprises évoluant dans le domaine agricole », a indiqué le ministre en charge de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo.
En effet, il s'agit, avec ce code, de promouvoir l'entreprenariat dans les domaines agro-sylvo-pastoral, halieutique et faunique, et la création d'emplois décents ; de renforcer la compétitivité de la production nationale sur les marchés intérieur et extérieur ; de moderniser les techniques de production, de conservation et de transformation.
Pour ce qui concerne l'assurance agricole, elle vise à réduire la vulnérabilité des producteurs face aux aléas pluviométriques. Déployée en phase pilote dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest et de l'Est pour cette campagne, cette assurance vise à protéger le producteur, qui a adhéré, contre les risques de pertes de rendement de sa récolte de maïs, suite à une insuffisance de pluies ou à une sécheresse. Concernant ce mécanisme, « une phase de mise à l'échelle sur toute l'entendue du territoire et avec d'autres spéculations sont en cours, de même que la création d'une société spécialisée au métier d'assurance », a souligné le ministre de l'Agriculture, Salifou Ouédraogo.
Pour l'accompagnement financier du secteur agricole, un décret portant création du Fonds de développement agricole (FDA) a été adopté et domicilié dans les livres de la Banque agricole du Faso. Le FDA a pour objet l'octroi de crédits destinés à financer l'acquisition de matériels et d'équipements agricoles ainsi que la réalisation d'infrastructures de conservation et de stockage des produits agricoles. La création de ce fonds consacre la mise en place d'un dispositif permanent capable de répondre durablement aux besoins financiers des petits exploitants agricoles.
Quant à l'agriculture contractuelle, elle repose sur un contrat entre producteur et acheteur. Les deux partenaires conviennent au préalable des termes et des conditions de la production et de la commercialisation du produit agricole. C'est donc une forme de production dans laquelle l'agriculteur et l'acheteur établissent un contrat avant la saison de production.
Toujours dans ce cadre, le département de l'agriculture, à travers le projet d'agriculture contractuelle et transition écologique, compte satisfaire aussi la demande alimentaire (en qualité et en quantité) par le développement de l'agriculture. Cela va consister à développer l'accès de coopératives professionnelles aux marchés institutionnels, moderniser les filières à valeur ajoutée locale et professionnaliser les acteurs par l'agriculture contractuelle.
Sur le plan des infrastructures, entre 2016 et 2020, le département a réalisé 20 unités de transformation de produits agricoles dans les zones à forte production. Pour la conservation des produits agricoles, 268 magasins et aires de séchage, 97 unités de conservation de produits maraîchers et quatre comptoirs d'achat ont été construits sur la période 2016-2020.
Issoufou Ouédraogo
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Après deux années de formation à l'Ecole nationale des douanes (END) et au Groupement des forces armées (GFA) à Bobo, 90 nouveaux douaniers font leur sortie de promotion, le lundi 26 octobre 2020, sous le parrainage de Michel Zimba, ex-Directeur général adjoint des douanes du Burkina à la retraite. C'est une cérémonie conviviale, présidée par le ministre de l'économie, des finances et du développement, Lassané Kaboré, qui a été organisée en l'honneur des 90 récipiendaires. Promotion « résilience » c'est le nom qu'a donné ce dernier, à cette 26e promotion.
Annoncée par la fanfare, l'arrivée du ministre de l'économie et des finances, accompagné du parrain et du directeur général de l'École nationale des douanes, Casimir Sawadogo, a donné le top de départ de la cérémonie du jour. Après les honneurs au drapeau, suivis de la revue des troupes, le délégué de la promotion sortante, Georges Tougouri, a pris la parole au nom de toute la promotion sortante. « C'est avec grande joie que je porte à la connaissance de monsieur le ministre de l'économie, des finances et du développement et du directeur général des douanes, que nous sommes prêts à accomplir avec professionnalisme et dévouement, les missions assignées à nos administrations » a-t-il réitéré dans son propos.
Le directeur général de l'École, Casimir Sawadogo, pour sa part a présenté les effectifs de cette 26e promotion, dont le taux de succès a été de 100%. Selon lui, ils sont 90 élèves dont 16 filles, formés professionnellement et militairement. Parmi ces 90, ce sont 40 nouvelles compétences, dont 10 inspecteurs et 30 contrôleurs qui sont mis à la disposition de l'administration des douanes du Burkina. Les élèves venant de l'étranger étant composé de 33 Centrafricains dont 7 inspecteurs et 26 contrôleurs des douanes, 15 Congolais dont 4 inspecteurs et 11 contrôleurs, 01 contrôleur Tchadien et 01 contrôleur Bissau-guinéen.
Casimir Sawadogo, tout en saluant les résultats engrangés (100% de taux de succès ndlr), n'a pas manqué de montrer l'impact du covid-19 sur les activités académiques de l'école. « L'année a été difficile à cause de la covid-19 et l'est toujours. Je saisis l'opportunité pour saluer tous mes collaborateurs pour le résultat positif auquel nous sommes parvenus » a souligné monsieur Sawadogo. Les difficultés ont été surmontées, selon lui, grâce à la résilience des uns et des autres, qui a permis la reprise des cours le 4 mai 2020, après leur suspension en mars 2020.
Après ce bilan élogieux, le directeur général de l'école a conseillé aux nouveaux lauréats à continuer à se former, à apprendre s'ils veulent être compétents. Après son discours, les 90 récipiendaires ont reçu leurs gallons des mains des autorités venues pour la circonstance. Le ministre de l'économie était accompagné de son ministre délégué chargé de l'aménagement du territoire, Pauline Zouré et du ministre de la sécurité, Ousséni Compaoré. Etaient aussi présents à ladite cérémonie, le directeur général des douanes du Burkina, Elie Kalkoumdo et son homologue du Congo Brazzaville, Guénolé Koumou Mbongo, parrain de la promotion précédente.
Michel Zimba, ex directeur général adjoint des douanes du Burkina, qui était le parrain de la présente promotion, est allé dans la lancée du directeur général de l'école, en invitant ses filleuls à plus de responsabilités après avoir gravi des grades supérieurs. « Un certain nombre de valeurs et de vertus cardinales, parmi lesquelles, la discipline, l'intégrité et la rigueur doivent habiter en vous » a-t-il renchéri, confiant que l'administration douanière peut compter sur ces derniers.
Etienne Lankoandé
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Le ministère en charge de la femme a organisé, ce lundi 26 octobre 2020, un panel préparatoire entrant dans le cadre du 2e forum national des personnes vivant avec un handicap (PVH) afin de mieux orienter les actions de protection et de promotion des droits des PVH en général et celles en situation de déplacement interne en particulier. La cérémonie était placée sous le patronage du Premier ministre, Christophe Dabiré.
Le Burkina Faso est marqué ces dernières années par une crise sécuritaire sans précédent. Beaucoup d'efforts ont été consentis dans le domaine de l'assistance humanitaire mais l'expérience montre que l'assistance et la protection spéciales des personnes vivant avec un handicap (PVH) en cette période ne sont pas systématiques. Pis, elles restent insuffisamment adaptées. En raison de leur infirmité, cette cible est souvent abandonnée par les populations en panique lors des déplacements massifs de population et en urgence.
Et si une opportunité de transport s'avérait, l'équipement dont dépend la personne handicapée ne serait pas transporté. Dans le même ordre d'idée, le ministre de la femme, Marie Laurence Ilboudo/Marshal, a ajouté que les personnes vivant avec un handicap seraient insuffisamment prises en considération dans les évaluations et les interventions humanitaires. Pour ce qui concerne les enfants présentant des handicaps quelconques, ils sont exposés à la négligence durant les situations d'urgence.
Faisant l'état des lieux de la situation sécuritaire dans certaines régions, le ministre Ilboudo/Marshal a expliqué que l'insécurité a entrainé un déplacement massif de 1 034 609 personnes déplacées, accueillies dans 257 communes du pays. Parmi ces personnes déplacées internes, on dénombre plus de 11 741 PVH dont 6 698 femmes et 5 043 hommes. En plus des difficultés communes aux autres personnes déplacées internes, les PVH font face aux barrières environnementales liées à leur handicap.
C'est dans l'optique de lever ces obstacles et d'interpeller les différents acteurs sur les défis à relever pour une meilleure protection et promotion des personnes vivant avec un handicap en contexte de crise sécuritaire que le forum national et la célébration par anticipation de la 27e Journée internationale des personnes handicapées se tiennent sous le thème : « Protection et promotion des personnes handicapées dans un contexte de crise sécuritaire : défis et perspectives ». Le dialogue direct avec le président du Faso, Roch Kaboré, est prévu pour le 27 octobre 2020, à Ouagadougou.
Des réponses inclusives aux besoins des PVH
Mais avant le jour J, un panel a été organisé ce lundi, à Ouagadougou. Les travaux, axés sur le thème central du forum, ont permis aussi d'ausculter les thématiques sur le renforcement de la résilience des personnes handicapées dans un contexte de crise humanitaire, et la contribution des personnes handicapées à la consolidation d'une paix sociale durable au Burkina Faso.
Au terme des travaux, les panelistes après avoir suivi ces communications, échangé sur certaines préoccupations, ont proposé les recommandations suivantes pour une meilleure inclusion des PVH dans le processus de développement au Burkina Faso : Veiller à ce que les services et l'aide humanitaire soient disponibles et accessibles à toutes les personnes handicapées ; garantir leur accès aux services spécialisés, y compris aux technologies ; œuvrer à l'élimination des barrières physiques, comportementales et de communication pour ce qui les concerne.
Les participants suggèrent aussi de sensibiliser tous les acteurs, y compris les familles et notamment le personnel humanitaire sur les droits, la sécurité et la protection des personnes handicapées ; favoriser le mécanisme de protection communautaire inclusif afin d'assurer une réponse holistique et adaptée au contexte. Prononçant le discours de clôture, le chef du gouvernement, Christophe Dabiré, s'est réjoui des résultats auxquels les panelistes sont parvenus.
Conscient du fait que la mise en œuvre de ces recommandations commande des actions fortes de la part du gouvernement, il a pris l'engagement que lesdites recommandations seront examinées avec la plus grande attention en vue de leur prise en compte, dans le cadre du processus d'élaboration en cours du nouveau référentiel de développement du Burkina Faso. Le Premier ministre a tenu à féliciter le ministre de la femme pour la tenue effective des fora régionaux et les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement constant aux côtés du Gouvernement
Aïssata Laure G. Sidibé
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Le ministre de l'habitat et de l'urbanisme, Dieudonné Bonanet, a procédé à la remise de dossiers techniques de lotissement des 42 communes rurales sur 88 au total, ce lundi 26 octobre 2020 à Gaongo dans la province du Bazéga.
C'est un engagement pris en janvier 2016 : lotir les 88 communes rurales. Les premiers lotissements des communes se concrétisent. En effet, au cours d'une cérémonie symbolique, le ministre de l'habitat et de l'urbanisme, Dieudonné Bonanet, a procédé à la remise de dossiers techniques de lotissement des 42 communes rurale.
Pour chaque commune, c'est environ 50 hectares de terres qui ont été aménagées. Cela a permis de dégager en moyenne 500 parcelles pour une taille moyenne de 300 à 400 mètres carrés, selon les données.
A la base, cette politique nationale devrait toucher tous les chefs-lieux des 88 communes rurales mais « des aléas qui ne dépendent pas de l'homme » n'ont pas facilité la tâche, a laissé entendre le ministre Dieudonné Bonanet. A l'en croire, sur les 88 communes rurales, 14 localités n'ont pas vu leurs lotissements achevés à cause de l'insécurité. « Il y a également douze lotissements, sur les 88, où les incompréhensions ne nous ont pas permis de démarrer », a-t-il ajouté.
D'autres difficultés étaient au rendez-vous. Selon le ministre en charge de l'administration territoriale, Siméon Sawadogo, seulement 45,76% des objectifs ont été atteints. « Nous avons demandé aux maires pour chaque fois qu'il y a lotissement, il faut mener un débat franc avec la population », a-t-il confié, car sans consensus, pas de lotissement.
Plus de 1,2 milliard de FCFA investi
Malgré ces difficultés, le ministre Dieudonné Bonanet a rassuré que 20 localités sont en cours de lotissement.
Pour les 42 communes rurales loties, c'est un budget de plus de 1,2 milliard de francs CFA qui a été investi. L'ensemble de ces investissements a été financé par le budget de l'Etat à travers le compte spécial intitulé « Compte d'opérations lotissement des centres urbains et ruraux ».
Une telle politique n'est pas sans avantages pour les bénéficiaires. Le maire de la commune de Gaongo, Salif Zoundi, n'a pas caché sa satisfaction, au regard de ce que cela va apporter à sa localité. « Ces lotissements vont sans doute contribuer à l'économie de la commune et à renforcer davantage la politique nationale de l'Etat en matière d'habitat et d'urbanisme », a-t-il déclaré.
Cryspin Masneang Laoundiki
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Le personnel de l'Hôpital Saint-Camille de Ouagadougou a été formé, ce lundi 26 octobre 2020, sur le cancer du sein et celui du col de l'utérus. Une initiative du centre hospitalier qui entre dans le cadre d'Octobre rose, le mois destiné à la lutte contre le cancer du sein.
Le personnel, surtout féminin, de l'Hôpital Saint-Camille de Ouagadougou (HOSCO) ne se s'est pas fait prier pour prendre part à la formation. Munis de leur cache-nez, Covid-19 oblige, les travailleurs de l'hôpital ont été formés par Dr Safyatou Ilboudo et Dr Wilfried Traoré sur les deux cancers féminins les plus fréquents dans le monde et au Burkina Faso : le cancer du sein et celui du col de l'utérus.
Père Marius Bélemniégré, responsable du service des laboratoires, a expliqué que l'HOSCO a un projet de mise en place d'une unité de prévention des cancers. En prélude donc à la mise en œuvre de ce projet, et à l'occasion du mois d'Octobre rose, « l'Hôpital Saint-Camille a voulu faire quelque chose pour la femme. Nous avons commencé par la sensibilisation et la formation de notre personnel pour qu'il puisse comprendre le phénomène pour pouvoir mieux sensibiliser et éduquer les autres », a indiqué Père Belemniégré.
Cette formation a donc permis de donner au personnel, les outils nécessaires pour pouvoir parler au public, avec pour objectif de prévenir la survenue des cancers. « Notre rêve, c'est que vraiment on puisse mettre en place la prévention, que la prévention soit la première des choses, parce que mieux vaut prévenir que guérir », a laissé entendre Père Marius.
Le cancer du sein constitue 21% de tous les cancers au Burkina Faso
Dr Safyatou Ilboudo/Sawadogo, qui a exposé sur le cancer du sein, a relevé que c'est le premier cancer féminin dans le monde. Au Burkina Faso, il constitue 21% de l'ensemble des cancers et 55% des cancers gynécologiques devant le cancer du col de l'utérus. En ce qui concerne les facteurs de risques de ce cancer, elle a cité l'âge, le sexe (seulement 1% des cas concernent les hommes), la puberté précoce, le traitement contraceptif prolongé avant la première grossesse, l'âge tardif de la première grossesse, les antécédents familiaux, etc.
Dr Wilfried Traoré, qui a exposé sur le cancer du col de l'utérus, a indiqué que c'est le 2e cancer le plus fréquent et la première cause de mortalité chez la femme. Il est causé par le Human Papilloma Virus (HPV), et malheureusement, l'on constate un rajeunissement de la maladie. L'âge précoce du premier contact, les partenaires sexuels multiples, mais aussi le manque de dépistage précoce constituent entre autres les facteurs de risque de ce cancer.
La prévention, le meilleur traitement
Tout comme pour le cancer du sein, la meilleure façon de lutter contre le cancer du col de l'utérus demeure la prévention. En effet, une fois le cancer déclaré, le traitement est difficile, coûteux et pénible, souligne Dr Traoré. Pour le cancer du sein, la guérison s'obtient dans 94% des cas s'il est diagnostiqué très tôt. La prévention passe par le dépistage des lésions précancéreuses, et cela le plus tôt possible. Dr Ilboudo conseille qu'à partir de 20 ans, toutes les femmes se fassent dépister et qu'elles pratiquent régulièrement l'autopalpation des seins à la fin des règles.
Tout en rappelant que le cancer du col de l'utérus met une longue période avant de se déclarer (au moins 10 ans), Dr Traoré exhorte toutes les femmes à partir de 25 ans, à faire chaque trois ans, le dépistage des lésions précancéreuses du col de l'utérus.
Une formation bénéfique
A l'instar de Madeleine Touré, sage-femme, les participants ont salué l'initiative de former le personnel médical sur ces deux pathologies qui touchent les femmes. « Je suis très contente de la formation. Avec ça, on est prêt à sensibiliser les femmes à la maternité pour les amener à faire les examens. Nous-mêmes allons faire un dépistage gratuit pour les 20 premières femmes », a-telle indiqué.
Marie-Thérèse Sawadogo, qui était de passage et voyant l'affiche, a tenu à suivre la formation. « Cette formation m'a fait du bien. Je souhaite que l'initiative soit étendue à d'autres femmes dans les services par exemple, parce que c'est très important », a-t-elle déclaré.
Le Père Marius Belemniégré a souligné que l'Hôpital Saint-Camille de Ouagadougou ne veut pas seulement s'arrêter à Octobre rose, mais voudrait s'engager tout au long de l'année 2021 à venir, dans la lutte contre les cancers gynéco-mammaires. « Nous allons essayer d'entreprendre des activités dans le cadre de la prévention des cancers gynéco-mammaires. Nous allons initier différentes activités au cours de l'année 2021, pour faire de cette année, une année de sensibilisation et de dépistage », a-t-il conclu.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Crédit photo : Service de communication de l'Hôpital Saint-Camille de Ouagadougou.
La Direction régionale des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière de la Boucle du Mouhoun et l'ONASER ont organisé des activités de sensibilisation à Toma, trois jours durant. Le lancement des activités a eu lieu le jeudi 22 octobre 2020 dans la salle polyvalente de Toma. Cette 5e édition était placée sous la présidence du gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun représenté par Mariama Konaté / Gnanou et le parrainage de Drissa Koussoubé représenté par Siméon Toé.
L'édition de cette année, cinquième du genre, a pour thème : '' Synergie d'actions entre acteurs pour une culture de la sécurité routière''. L'activité a débuté par une conférence sur la sécurité routière. Ensuite, quelques élèves des différents établissements avec le concours de l'auto-école Kasero, furent initiés au ba.ba du code de la route.
Le deuxième jour, un cross populaire a été organisé suivi de l'enrôlement au permis de conduire et une collecte des dossiers d'immatriculation. Une sensibilisation dans les écoles aux abords de la Nationale en construction a été faite suivie d'une initiation au code de la route, et une sensibilisation à travers les artères de la ville de Toma. Le soir, une animation avec le camion podium a permis de détendre l'atmosphère dans la ville de Toma. Le dernier jour, avant la clôture des activités, une sensibilisation à travers les artères de la ville a été faite.
Debkoun Aristide Meda , directeur régional des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière de la Boucle du Mouhoun, a traduit toute sa reconnaissance à Mme le haut-commissaire de la province du Nayala représentant monsieur le gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun, qui a bien voulu présider la présente cérémonie malgré son calendrier bien chargé. Il a saisis cette occasion pour traduire toute sa reconnaissance au nom du comité d'organisation au directeur général de Best Technologie et à Drissa Koussoubé, directeur général adjoint de la compagnie de transport TSR tous parrains de cette 5e édition.
En effet, les soixante-douze heures de la sécurité routière sont une initiative des acteurs de la région de la Boucle du Mouhoun avec le soutien de ses partenaires en l'occurrence l'Office national de la Sécurité routière (ONASER). Elles ont pour objectif d'informer et de sensibiliser les citoyens de la région au respect des règles de la circulation afin de réduire considérablement les accidents ainsi que leur gravité. Aussi, elles servent de cadre pour faire respecter le code de la route et informer la population sur les causes des accidents de la circulation et leurs effets, explique le directeur.
« Il m'est particulièrement agréable de prendre la parole aujourd'hui pour vous encourager, vous féliciter et traduire toute ma satisfaction pour votre engagement et votre contribution combien fort appréciable dans le soutien à la promotion de la sécurité routière à travers vos multiples actions de sensibilisation. L'organisation de telles journées pour sensibiliser et appeler les citoyens au civisme et au respect du code de la route nécessite d'être encouragée et soutenue au regard de son importance. » dit le parrain.
Le haut-commissaire représentant le gouverneur, a souhaité la bienvenue à l'ensemble des autorités et des invités présents et à tous les participants à cette cérémonie. « Je voudrais ensuite vous traduire toute ma gratitude pour votre présence effective, malgré vos charges de travail contraignantes. Vous témoignez ainsi de l'intérêt évident que vous portez à la problématique de l'insécurité routière dans notre pays. Cela témoigne également de votre engagement auprès de l'administration et de ses partenaires dans le combat inlassable contre ce phénomène aux conséquences socioéconomiques énormes pour notre pays. » [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
Gaston Toé
Lefaso.net
Nayala
Le Centre de Formation professionnelle en conduite d'engins miniers et santé sécurité au travail (CFPEM-SST) annonce l'enregistrement de sa marque auprès de l'organisation Africaine de la propriété intellectuelle (OAPI). Ci-après le certificat d'enregistrement.