La Confédération africaine de football (CAF) a effectué le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) 2021 le mardi 17 août 2021, au Cameroun, pays hôte de la compétition. Le Burkina Faso est logé dans le groupe ‘'A'' en compagnie du pays organisateur (Cameroun), avec aussi l'Ethiopie et le Cap-Vert. Quelles sont les chances des Etalons dans cette compétition ? Le groupe "A'' est-il véritablement à la portée des hommes de Kamou Malo ? Lefaso.net a pu recueillir les avis des acteurs du football burkinabè sur la question dans ce micro-trottoir.
« Il faut se dire que les garçons que nous avons sont capables », Lassina Sawadogo, journaliste à la RTB
On a tous été accrochés à nos postes téléviseurs pour suivre ce tirage au sort. Quelle était la combinaison qui sera offerte au Burkina Faso. Nous nous sommes posés cette question. Eh bien, tout le monde est situé maintenant. Le Burkina est dans le groupe ‘'A'' avec le pays organisateur. Ce n'est toujours pas facile d'être dans une CAN avec le pays organisateur. La situation est d'autant plus difficile que nous, nous jouons le match d'ouverture face au pays organisateur.
C'est la particularité de ce tirage au sort. Généralement, ces genres de tirage au sort, lorsqu'on est logé dans le pot 2, on ne joue pas face au pays organisateur. Le pot 2 joue toujours avec le pot 3 et pot 1, pays organisateur, joue avec le pot 4 pour bien lancer la compétition. Avec cette nouvelle combinaison de la CAF, cela veut dire que le ‘'choc'' dans le groupe ‘'A'', se joue déjà en ouverture de cette compétition.
La tâche ne sera pas facile pour nos Etalons. Quand on imagine l'enthousiasme qui sera autour de cette équipe camerounaise, on peut s'imaginer un peu de la difficulté qu'on aura un peu du côté du Cameroun. Parce qu'il va falloir jouer sur le terrain mais aussi sur l'environnement. Je pense que ça ne sera pas facile pour les Etalons mais on est habitués aux compétitions de ce genre.
Le Burkina et le Cameroun sont des favoris et derrière il y a des outsiders comme L'Ethiopie et le Cap-Vert qui sont aussi des équipes qui vont vendre chèrement leurs peaux. Chacun a son destin en main, il va falloir que chacun joue à fond pour gagner.
En plus, il y aura une fièvre incroyable au Cameroun et à côté de cela je pense que pour même la beauté de la CAN, les uns et les autres ne souhaiteraient pas que le Burkina Faso cale déjà le Cameroun en phase finale. On aura contre nous l'équipe du Cameroun, le public camerounais et peut-être une partie des autorités parce que pour rendre la fête populaire, c'est toujours bon que le pays organisateur gagne son premier match.
Il y a aussi une chose qui ne doit pas passer inaperçue. Le Burkina, au moment où nous vous parlons, est dans une situation très difficile avec beaucoup de blessés dont Alain Sibiri Traoré, Edmond Tapsoba et autres. Ciryl Bayala comme beaucoup d'autres absents en l'occurrence Charles Kaboré qui est à la recherche d'un club, Alain en plus, qui n'a pas été renouvelé du côté de Berkhane, comme Yacouba Coulibaly qui n'a pas de club non plus. Pourtant ils sont des joueurs cadres de l'équipe nationale. Ce qui veut dire que si la CAN était à jouer aujourd'hui, on allait être dans une situation très difficile.
Ces derniers temps, par exemple, on a vécu une situation où il y avait pratiquement deux équipes des Etalons : une équipe des Etalons qui jouait et une autre qui accompagnait les autres. Aujourd'hui nous sommes dans une situation où l'équipe des Etalons qui jouait n'est pas en mesure de jouer parce qu'ils sont blessés, ils sont en méformes.
Il va falloir compter sur ceux qui accompagnaient les autres, à qui on n'a pas donné la chance au départ de pouvoir se mettre en évidence et de pouvoir saisir leur chance pour créer une concurrence saine autour du groupe. Avant tout, je pense que les garçons que nous avons sont capables de faire une bonne CAN.
« Si les Etalons font une bonne préparation, ils peuvent nous donner satisfaction », Madi Zongo, journaliste à la télévision privée BF1
En matière de tirage au sort, il n'y a pas de bon ou de mauvais. Le plus important pour moi, c'est la préparation. A l'analyse du groupe ‘'A'', le Burkina ne s'en est pas moins bien sorti que les autres parce que le Cameroun, on le connait déjà, on était ensemble en 1998 et en 2017 aussi au Gabon. On était ensemble avec l'Ethiopie aussi en 2013 en Afrique du Sud ; le Cap-Vert on a joué récemment contre eux pour les éliminatoires de la coupe du monde Russie 2018.
Donc ce sont des équipes que nous connaissons. De ce fait, on connait déjà le potentiel de chacun. Ce qu'il faut dire est que ce potentiel doit s'exprimer sur le terrain. Il est vrai que vous jouez contre les adversaires mais c'est d'abord ce que vous-mêmes vous faites là qui va vous donner la victoire ou vous obliger à concéder la défaite.
Pour ce tirage au sort, je ne dirai pas que c'est un bon tirage au sort mais je ne dirai pas non plus que c'est mauvais pour le Burkina parce que c'est en janvier 2022 qu'on saura la vérité. Cependant par rapport au background des équipes on peut dire que le Cap-Vert ‘'emmerde'', ça ne gagne pas, l'Ethiopie n'est pas la même depuis leur dernier titre en 1962. Le Cameroun même qui est le pays organisateur, ce n'est plus les grands lions indomptables. Ils ne font pas trop peur.
Au Burkina aussi, la génération de la CAN 2013 est entrain de s'effacer, les derniers qui restent, ce sont Charles Kaboré, Alain Traoré et quelques-uns qui sont toujours là et qui sont avec la nouvelle génération ; je parle des autres qui ont rejoint l'équipe après la CAN 2013. C'est une équipe qui est en phase de transition vers une formation plus stable. Il faut aussi retenir que nous avons quand même des joueurs qui sont dans de très grandes équipes en Europe.
C'est un potentiel intéressant s'il est bien mis en musique, il est capable de nous donner satisfaction. Les chances du Burkina dans cette CAN sont vraiment réelles, encore une fois cela dépend du Burkina. Si le Burkina arrive à avoir une bonne préparation, il a les moyens d'aller au-delà de ce que les gens pensaient.
« Le groupe ‘'A'' est à notre portée », Idrissa Congo, entraineur de Salitas FC
Je pense qu'avec le niveau des Etalons, ce groupe ‘'A'' est à notre portée. C'est vrai qu'il y a le grand Cameroun mais il faut savoir que le Burkina n'est pas une petite nation de football aussi. De façon générale, je peux dire qu'il n'y a plus de petite nation en football. Que ce soit l'Ethiopie ou le Cap-Vert, ce sont des nations qui vont venir jouer crânement leur chance. Mais je pense que les Etalons du Burkina pourront s'en sortir dans ce groupe.
« Le Burkina peut aller loin dans cette compétition », Brahima Traoré, ancien joueur des Etalons
C'est un groupe ouvert. Souvent on a l'habitude de dire qu'il y a un groupe facile et l'autre qu'on dit le groupe de la mort. Pour moi, toutes les équipes se valent. Les gens négligent peut-être l'Ethiopie et le Cap-Vert mais n'oublions pas qu'ils ont franchi aussi le cap des éliminatoires. A l'analyse, je pense qu'on connait déjà le Cap-Vert, on a même eu à jouer aussi avec l'Ethiopie, mais la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui.
Il falloir que les Etalons négocient le premier match contre le Cameroun. Si on arrive à bien négocier ce match, on va éviter les calculs comme on a l'habitude de dire. Si on arrive à avoir un ensemble avec de bonnes individualités, une équipe où chaque joueur joue à son poste, je pense qu'on pourra encore créer la surprise.
Mais tout d'abord, il faut une bonne préparation parce que c'est la base. J'ai eu la chance de jouer trois CAN et j'ai vu la préparation des différentes équipes. Je peux vous dire que nous, nous avons raté la CAN 1996 en Afrique du Sud par manque de bonne préparation avec Drissa Traoré dit Saboteur. Cela a été un fiasco total : trois matchs, deux défaites, un match nul et nous avons été éliminés.
Mais à la CAN 98 comme la préparation était au top, vous avez vous-mêmes vu les résultats. Nous avons été bien préparés pour cette CAN et cela a donné le résultat que vous connaissez. Il faut que la Fédération permette au sélectionneur d'avoir ses joueurs au moins deux semaines avant le début de la CAN. Toutefois, je pense que le Burkina a des armes pour aller loin dans cette compétition à venir.
Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net
Le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, a lancé ce mercredi 18 août 2021 à Ouagadougou, l'étude de séroprévalence du Covid-19 au Burkina Faso. Cette étude sera conduite par l'Institut de recherche en sciences de la santé (l'IRSS) en collaboration avec des structures du ministère de la Santé.
Le Burkina Faso a enregistré ses premiers cas de Covid-19 le 9 mars 2019. Le pays semble relativement peu touché, contrairement à d'autres pays de la sous-région, avec 13 677 cas à la date du 15 août 2021, laissant croire que le pire est passé. Mais à en croire le ministre de la Santé, Pr Charlemagne Ouédraogo, il n'existe pas de données pour le confirmer ou l'infirmer. Il indique qu'à ce jour, le nombre de tests de diagnostic pratiqués principalement à la demande ne permet pas d'avoir une idée précise de la charge de morbidité réelle de la maladie au Burkina Faso.
C'est pour donc avoir une idée beaucoup plus précise de l'étendue de la maladie au Burkina Faso, qu'a été initiée l'étude de séroprévalence du Covid-19. Cette étude qui couvrira les mois d'août et de septembre 2021, concernera les treize régions du pays, 8750 ménages et touchera environ 13 000 personnes.
Elle permettra de comprendre au niveau régional et national, quelle proportion de la population a déjà été en contact avec le virus du Covid-19, aidera à identifier les caractéristiques des individus qui sont le plus à risque de rentrer en contact avec le virus et ceux qui ont tendance à présenter les signes de gravité. Elle rassemblera également des informations sur les perceptions des populations concernant les vaccins contre le Covid-19, leurs appréciations des mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la maladie.
L'étude est conduite par une équipe de chercheurs de l'Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), en collaboration avec des structures du ministère de la Santé et le soutien technique et financier de Clinton Health Access Initiative (CHAI), la Fondation Bill and Melinda Gates, Africa CDC et du FONRID. À son issue, les résultats devront permettre au gouvernement de comprendre la charge de morbidité réelle du Covid-19, de planifier des stratégies de riposte future et de prendre des mesures d'interventions pertinentes.
« Cette étude répond à un besoin exprimé par le ministère de la Santé et l'ensemble des acteurs de lutte contre la Covid-19. Comme vous le savez, les tests que nous réalisons au quotidien ne permettent pas d'avoir une idée sur la prévalence de la maladie sur toute l'étendue du territoire. Les chercheurs se sont engagés pour proposer une méthodologie qui nous permet de dire à l'instant T, ce qui se passe dans le pays en matière de Covid-19, quelle est l'étendue de la question et du problème de façon chiffrée. Nous attendons beaucoup des résultats de cette étude et cela va nous permettre de prendre des décisions éclairées et de réorienter notre stratégie de riposte afin qu'elle puisse être pertinente », a laissé entendre le ministre de la Santé.
Il a donc invité les populations à réserver un bon accueil aux agents de santé qui passeront dans les ménages pour l'enquête et le prélèvement de sang afin de rechercher la présence d'anticorps dirigés contre le virus responsable du Covid-19.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Dans le cadre de leur visite d'amitié et de travail au Burkina Faso, le ministre du commerce, de l'industrie et de l'entrepreunariat des jeunes, Moctar Sabo Gado et le directeur général du développement industriel, Abdoulaye Boubacar du Niger étaient les hôtes de marque de l'entreprise de fonderie CIM métal le mardi 17août 2021. Accompagnés du directeur de cabinet du ministère de l'industrie du commerce et de l'artisanat du Burkina Faso, Augustin Bambara et du directeur général de CIM Métal, Mansour Samer et de ses collaborateurs, les visiteurs du jour ont déclaré être venus s'inspirer de l'expérience burkinabè en matière de transformation de la ferraille en fer à béton et la possibilité d'une implémentation d'une usine du même type au Niger.
« Personne ne peut siffler une symphonie seule, il faut tout un orchestre pour la jouer ». C'est fort de cette citation que le ministre du commerce, de l'industrie et de l'entrepreunariat des jeunes du Niger et son directeur du développement industriel séjournent au pays des hommes intègres pour s'inspirer de l'expertise burkinabè en matière de transformation de ferraille en fer à béton, mais surtout étudier les possibilités de l'implémentation d'une usine de fonderie dans leur pays à travers le savoir- faire de la société CIM Métal.
Aussi pour toucher du bois cette expertise, ils s'y sont rendus pour une visite, qui leur a permis d'exprimer leur satisfaction et féliciter la direction de la société pour le travail abattu et l'inviter à développer son activité sur l'ensemble de l'Afrique. Pour ce fait, le ministre Gado a déclaré « je suis très fier de découvrir que les burkinabè ont fait un gros effort par CIM Métal, qui maitrise la technologie de la transformation de la ferraille » ; Et d'ajouter « ma visite vise à encourager une coopération sud-sud avec l'expertise acquise par CIM Métal ».
Créée il y a 5 ans, CIM Métal, filiale de CIM Métal Group et de MMD Steel, est spécialisée dans la métallurgie depuis sa création. Seule usine de fer au Burkina Faso disposant d'une fonderie, elle produit des armatures en acier de haute qualité sur la base qu'équipements modernisés qui lui permettent de produire et de commercialiser des articles en acier TMT.
C'est fort de ce constat durant la visite que le ministre du commerce Moctar Sabo Gado a exprimé sa satisfaction en ses termes : « je suis séduit et satisfait de ce que j'ai vu. CIM Métal par ses prestations montre qu'elle est une entreprise citoyenne et accomplit un énorme travail qui a un grand impact sur l'environnement à savoir recycler la ferraille en fer à béton ».
A la pointe des technologies en matière de transformation de ferraille en acier, CIM Métal par son directeur général Mansour Samer, a exprimé ses remerciements au ministre Gado et à sa délégation pour la visite et le choix porté sur sa société pour accompagner le Niger dans sa volonté de transformer la ferraille en fer à béton.
Pour Mansour Samer, c'est un honneur et un plaisir pour son entreprise d'exporter son expertise et apporter sa valeur ajoutée à la partie nigérienne. CIM Métal dira-t-il, s'est toujours engagée à une production d'aciers durables et sûrs, conformes aux normes de qualité nationales et internationales.
Aussi il notera, qu'accompagner les acteurs du BPT en leur fournissant du fer de très bonne qualité pour garantir la construction de bâtiment de qualité a toujours été la préoccupation de sa société par le processus de fabrication des matériaux basé sur l'application de technologies et méthodes novatrices qu'est le système Thermo mécanic traited (TMT). Le directeur général précisera, pour ce fait, qu'il dispose d'une équipe adéquatement formée, pétrie d'une riche expérience acquise sur plusieurs années de pratiques dans le domaine.
Sur cette base, CIM Métal propose des produits répondant à toutes les normes. Ainsi, on a le fer à béton dont le diamètre varie entre 6 à 32 mm, le fil recuit, le fer d'attache. En sus pour répondre à sa clientèle, CIM Métal possède une usine dotée d'un laboratoire certifié sur le plan national et international pour soumettre ses produits à un contrôle rigoureux de qualité a conclu le directeur général.
Dans un nouveau message vidéo, le Pape François lance un appel à se faire vacciner. « Grâce à Dieu et au travail de nombreuses personnes, nous disposons aujourd'hui de vaccins pour nous protéger du Covid-19. Ils donnent l'espoir de mettre fin à la pandémie, mais seulement s'ils sont accessibles à tous et si nous travaillons ensemble » souligne le Saint-Père, pour qui, « Se vacciner est un moyen simple mais profond de promouvoir le bien commun et de prendre soin les uns des autres, notamment des plus vulnérables ».
Le Pape François invite une nouvelle fois à la vaccination face au Covid 19. Dans un message vidéo enregistré en espagnol, le Saint-Père s'adresse en particulier aux populations d'Amérique Latine, où de nombreuses personnes n'ont toujours pas reçu d'injection vaccinale.
Le Pape s'associe en effet à un message conjoint lancé par plusieurs hautes personnalités de l'Église latino-américaine : les cardinaux Hummes, archevêque émérite de Sao Paulo, le cardinal Oscar Maradiagua, archevêque de Tegucigalpa, le cardinal Carlos Aguiar Retes archevêque de Mexico, le cardinal Rosa Chavez, évêque auxiliaire de San Salvador ainsi que Mgr Miguel Cabrejos archevêque de Trujillo au Pérou et actuel président du Celam.
« Dans un esprit fraternel, je m'associe à ce message d'espérance pour un meilleur avenir » explique le Pape dans ce message. « Grâce à Dieu et au travail de nombreuses personnes, nous disposons aujourd'hui de vaccins pour nous protéger du Covid-19. Ils donnent l'espoir de mettre fin à la pandémie, mais seulement s'ils sont accessibles à tous et si nous travaillons ensemble » poursuit le Saint-Père.
Un acte d'amour
« Vacciner, avec des vaccins autorisés par les autorités compétentes, est un acte d'amour », souligne François, « Et contribuer à ce que la plupart des gens soient vaccinés est un acte d'amour ». L'amour est également social et politique explique le Pape, « il est universel, toujours débordant de petits gestes de charité personnelle capables de transformer et d'améliorer les sociétés ».
« Se vacciner est un moyen simple mais profond de promouvoir le bien commun et de prendre soin les uns des autres, poursuit le Souverain Pontife dans son message, notamment des plus vulnérables ». « Je demande à Dieu, conclut le Saint-Père, que chacun de nous puisse apporter son petit grain de sable, son petit geste d'amour. Aussi petit soit-il, l'amour est toujours grand. Contribuez par ces petits gestes à un avenir meilleur ».
Source : https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2021-08/pape-francois-message-video-vaccination.html
Le tirage au sort de la Coupe d'Afrique des nations (CAN), Cameroun 2021, a eu lieu le mardi 17 août 2021, à Yaoundé au Cameroun. Le Burkina Faso est logé dans la poule A en compagnie du Cameroun, du Cap-Vert et de l'Ethiopie. Les Etalons joueront le match d'ouverture contre le « Lions indomptables » du Cameroun (pays organisateur), le 9 janvier à 16h. Une confrontation qui sonne comme une revanche pour les poulains de Kamou Malo.
Les Etalons du Burkina Faso disputeront les phases de poule en compagnie du Cameroun, du Cap-Vert et de l'Ethiopie dans la poule A. Les protégés de Kamou Malo joueront le match d'ouverture contre le pays organisateur, c'est-à-dire le Cameroun, le 9 janvier 2022 à Yaoundé, sous le coup de 16 heures.
Une rencontre qui rappelle trait pour trait la confrontation des Etalons contre les « Lions indomptables » en match d'ouverture de la CAN 1998, organisée par le « pays des Hommes intègres ». Le résultat a eu un goût amer puisque les Etalons ont perdu par un 1-0. C'est donc une sorte de match-retour entre les deux formations où les Etalons pourraient prendre leur revanche.
Selon les propos du sélectionneur des Etalons, Kamou Malo, rapportés par la Fédération burkinabè de football (FBF) après le tirage, le groupe dans lequel sont logés ses protégés, n'est pas « le groupe de la mort » mais pas « facile non plus ». « A l'image des autres poules, c'est une poule équilibrée quand on observe bien », a-t-il nuancé.
Cependant, il reconnait que la poule est un peu difficile dans la mesure où les Etalons sont internés dans la même chambre que le pays organisateur et qu'on doit l'affronter en match d'ouverture. « Hormis cela, il y a un nivèlement de la valeur dans la poule qui reste ouverte. Chacun aura sa chance et chacun devra se battre pour avoir son ticket afin de sortir de la poule », a-t-il soutenu.
Du reste, Kamou Malo se penche sur la carte de l'adaptation et met cet argument en avant : « Nous sommes des compétiteurs, nous devrons nous adapter. On pouvait hériter pire que cela, donc je pense que c'est un groupe équilibré », a-t-il terminé.
1 victoire, 3 nuls et 3 défaites depuis la CAN 1998 pour la catégorie senior
Depuis le match d'ouverture de la CAN 1998, joué le 7 février au Stade du 4 août, où le Burkina Faso a perdu 1-0, les deux pays se sont croisés sept fois en tout : cinq matchs amicaux officiels et deux matchs de phases finales de CAN. On note seulement une victoire pour les Etalons contre trois pour les « Lions indomptables » du Cameroun et trois nuls. Le Burkina Faso totalise huit buts marqués et onze pour le Cameroun.
Précisons que ces données ne prennent pas en compte les confrontations entre les deux pays au Championnat d'Afrique des nations (CHAN), dont la particularité est que seuls les joueurs évoluant dans un club de leur pays peuvent y participer. A ce niveau, le Burkina et le Cameroun se sont affrontés à deux reprises soldées par des matchs nuls.
Matchs amicaux officiels
Le 24 janvier 2018, Burkina Faso vs Cameroun : 1-1
Le 27 mai 2018, Cameroun vs Burkina Faso : 0-1
Le 6 juin 2015, Burkina Faso vs Cameroun : 2-3
Le 7 janvier 2002, Burkina Faso vs Cameroun : 1-3
Le 11 janvier 2000, Burkina Faso vs Cameroun : 2-2
En Coupe d'Afrique des nations
CAN 2017 : Cameroun vs Burkina Faso : 1-1
CAN 1998 : Burkina Faso vs Cameroun : 0-1
Obissa Juste MIEN
Lefaso.net
Voilà un an que le président Ibrahim Boubacar Keita a été chassé du pouvoir par une insurrection et que des militaires ont quitté le nord du pays où la guerre fait rage pour prendre le pouvoir à Bamako, avec à leur tête le colonel Assimi Goïta qui dirigeait les forces spéciales. Le soulèvement populaire s'est achevé par un coup d'État, et les putschistes se sont retrouvés avec la CEDEAO sur le dos qui réclamait une transition civile et la satisfaction des attentes populaires. Pour calmer la CEDEAO, les militaires ont cherché un militaire à la retraite à qui confier la direction de la transition en gardant la haute main sur les ministères clés. Cette transition civilo-militaire sans les insurgés ne vivra que neuf mois et des dissensions sur comment gérer le Mali vont conduire à un coup d'État dans le coup d'État. Assimi Goïta reprend le pouvoir qu'il avait confié au colonel à la retraite, Bah Ndaw qui, habitué au commandement, ne voulait pas dire « Oui mon colonel » au colonel Sadio Camara, le redoutable ministre de la défense.
Retour à la case départ, les militaires putschistes s'allient à des éléments du Mouvement du 5 juin Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) qui ont dirigé l'insurrection et qu'ils avaient boudé au départ. Normalement, la transition doit prendre fin dans 6 mois avec des élections démocratiques auxquelles les animateurs de la transition ne prendront pas part.
Mais des voix s'élèvent et des marches sont faites pour que la transition se prolonge. Faut-il écouter ces partisans du statu-quo ? La faillite de l'État malien n'a-t-elle pas des sources profondes ? Le président nigérien a-t-il tort de demander aux militaires maliens de défendre le pays contre les attaques terroristes au lieu de rechercher le pouvoir politique ?
Des membres du Conseil national de la transition du Mali ont estimé que la transition devrait être prolongée pour qu'elle puisse atteindre ses objectifs, mettre fin à l'insécurité, aller aux réformes et enfin organiser les élections. Le délai pour l'atteinte de ces trois objectifs n'a pas été communiqué.
Mais il est évident que le premier, celui de la sécurisation du pays, est un objectif à très long terme puisque depuis 2012, le pays n'a pas encore trouvé de solution malgré l'aide de la France, de l'alliance G5 Sahel, et de la Minusma. Quelle solution miracle le pouvoir de la transition trouvera-t-elle ? Les réformes relèvent aussi d'un temps long car non seulement le CNT ne les a pas définies, mais elles requièrent sinon un consensus, l'approbation d'une majorité pour qu'elles puissent être mises en œuvre.
La mise en débat de ces questions un an après la chute d'Ibrahim Boubacar Keita montre que le pouvoir militaire reconnaît le peu d'efficacité de son intervention dans les affaires du pays et les velléités de se perpétuer. Quand on a fait peu de choses, on cherche à rester au pouvoir. Cette volonté de se perpétuer est aussi partagée par les fractions civiles qui tiennent aujourd'hui les rênes du pays et qui par le passé n'ont jamais pu avoir la sanction du suffrage universel pour diriger le Mali.
Le seul objectif que la transition doit se donner c'est celui d'organiser des élections paisibles transparentes et inclusives dans le plus de localités du Mali, en février 2022. En six mois, c'est possible si le pouvoir s'y met et s'il ne recherche pas autre chose. Des pays vivant dans des conditions d'insécurité comme le Nigéria, le Niger et le Burkina ont réussi à le faire, le Mali aussi le peut, si le pouvoir le veut.
Retour des militaires au front
Il est vrai que le pouvoir d'IBK était corrompu, maffieux et ne s'occupait pas de la résolution de la crise sécuritaire et des problèmes du pays. Mais le rôle des militaires est de défendre le pays et non faire de la politique. Dans les années soixante, en temps de paix, les militaires africains ont fait des coups d'État à la pelle au motif que l'armée était la seule force organisée capable de diriger le pays. Mais aujourd'hui dans les États sahéliens les militaires ont mieux à faire dans la lutte contre le terrorisme, que de faire des coups d'État.
Les coups d'État fragilisent les armées, car les putschistes voient les autres corps de l'armée comme des ennemis contre lesquels il faut se défendre préventivement en réduisant leurs capacités militaires. Cela s'est vu avec le coup d'État de Haya Sanogo, le général d'opérette. Cela s'est vu au Burkina où le régime de Blaise Compaoré a réduit à néant le reste de l'armée, se basant seulement sur sa garde prétorienne. Il est temps que nos militaires comprennent que les missions de l'armée sont incompatibles avec la politique qui est le domaine des idées plurielles et de la discussion.
Une armée où la discipline n'existe pas et où les ordres sont discutés et laissés au libre arbitre de chaque soldat ne peut pas gagner une bataille. Nos politiciens sont corrompus et ont des faiblesses. Les militaires n'aident pas le pays en abandonnant leurs taches de défense du territoire pour se consacrer à la gestion du pays. Ils peuvent aussi tomber dans les travers que l'on reproche aux civils et ce sera une double perte, le pays n'est pas défendu par les militaires, et il est mal géré, avec des mécontents dans la population.
Les militaires maliens au pouvoir ne devraient pas écouter ceux qui leur demandent de prolonger la transition. C'est parce qu'ils sont au pouvoir que ces griots sont avec eux. Le patron de la transition au Burkina, Yacouba Isaac Zida, avait des partisans tant qu'il était au pouvoir. Quand il s'est présenté à l'élection présidentielle en 2020, il a su quelle est sa popularité en se classant en queue du peloton, son parti est en ce moment en train de fusionner avec un parti qui existait avant.
Les États sahéliens sont en faillite, la reconstruction ne se fera pas vite si les armées ne se consolident pas et s'aguerrissent dans la lutte contre le terrorisme. En se politisant, les armées ne vont qu'accentuer leur délitement et prendre tous les défauts de la société politique civile. Le monde change à une vitesse grand V, sous nos yeux, si nous refusons de nous adapter et de prendre nos responsabilités, nous ne faisons qu'aggraver la misère et la souffrance de nos peuples.
Nos militaires devraient avoir à cœur de défendre le territoire et les populations contre les groupes armées terroristes. Les militaires ont des difficultés en ce moment. La fuite en avant c'est d'abandonner son poste de combat et de venir prendre le pouvoir, en pensant que c'est ainsi que l'on amènera la sécurité dans le pays. Personne ne défendra nos pays à notre place, pas les Français, pas les forces onusiennes, ou les mercenaires russes.
Sana Guy
Lefaso.net
Au lendemain de la fête de l'assomption, le 15 août 2021, le site qui abrite la construction de l'abattoir frigorifique de Pouytenga a connu un rebondissement. Un propriétaire terrien du nom de Idrissa Kaboré dit ne pas accepter ce qu'il qualifie de coup de force. Il a rencontré les journalistes le 16 août 2021 à Nimpoungou, site actuel abritant la construction de l'abattoir. Face aux hommes de médias, Idrissa Kaboré dénonce une exploitation « abusive et injuste » de son espace qui accueille la construction de l'abattoir.
L'affaire de construction de l'abattoir de Pouytenga refait surface. Nimpoungou est un site à problème, relate de nombreux habitants rencontrés sur place à Pouytenga. Selon Idrissa Kaboré, propriétaire terrien, l'espace qui accueille la construction actuelle de l'abattoir à Nimpoungou lui appartiendrait. Il déclare : « Le maire de Pouytenga me fait la force. Il a ordonné la construction de l'infrastructure de l'abattoir sur mon site sans m'informer ni m'aviser ».
Pour lui, sur huit hectares de terre exploitables pour l'abattoir, sept hectares qui lui appartiendraient ont été exploités à son insu. « Le terrain appartient à mes grands-parents. Nous cultivons ici depuis des années et voici que j'ai même planté des arbres pour protéger le terrain », a-t-il soutenu son propos. « Un jour à ma grande surprise, le maire Larba Prosper Yaméogo a ordonné la construction d'un abattoir sur mon site. Je ne suis pas du tout d'accord », s'indigne le jeune de la quarantaine.
M. Kaboré ajoute que l'ASCE-LC est venue faire un constat, et qu'il a aussi déposé une plainte contre le maire. Selon lui, il était de bon ton qu'il s'adresse aux hommes de média afin qu'ils portent l'information à l'opinion nationale.
« Le terrain appartient à Idrissa Kaboré », selon le MBDHP/Kouritenga
Seydou Kaboré est le président du MBDHP section Kouritenga. Il était également présent sur le site. Il soutient que le maire de Pouytenga est responsable de la situation. A ce propos, il affirme : « Le terrain appartient à Idrissa Kaboré. On lui a fait la force parce qu'il est impuissant. On l'a exproprié de son terrain pour construire l'abattoir. Nous attendons vraiment que les autorités fassent quelques choses pour lui. Le défenseur des droits de l'homme dit qu'il faut que la lumière soit faite sur cette affaire qui lie le propriétaire terrien et le maire de Pouytenga.
Lire aussi Discorde autour de la construction de l'abattoir de Pouytenga : Le "coupable" désigne un coupable
Les bouchers, bénéficiaires de l'abattoir, contestent également le site de Nimpoungou. « Nous demandons au président Roch Kaboré d'avoir pitié de nous. Il y a maintenant six ans que le maire nous fait souffrir », fait savoir Issa Balma, le président de l'association des bouchers, qui martèle : « Tant que l'abattoir sera à Nimpoungou, nous n'allons pas mettre nos pieds. Nous avons demandé que l'on construise l'abattoir à Zoorin, à côté du marché à bétail. L'abattoir actuel en construction est l'abattoir du maire. Aucun boucher n'ira y travailler. »
Même son de cloche chez le Raminsemnaba Naaba du secteur n°1 de Pouytenga. Selon sa majesté, le maire a détourné leur sésame. « Larba Prosper Yaméogo a volé notre abattoir pour amener à Nimpoungou. Nous n'irons pas là-bas. On s'en remet à Dieu », a-t-il déclaré.
« Je ne reconnais pas une autre personne détentrice d'un terrain quelconque »
Le maire Larba Prosper Yaméogo, lui, voit les choses autrement. « L'abattoir en construction est sous-régional. Il n'appartient pas à la commune de Pouytenga. D'ailleurs, ce n'est pas pour les petits bouchers », a-t-il confié. Se prononçant sur la plainte du propriétaire terrien, il rétorque : « Au début du projet, nous avons rencontré un conseiller villageois de développement. C'est lui qui a touché les vieux du village de Nimpoungou. Ils ont tous donné leur accord pour le démarrage du projet de construction. Je ne reconnais pas une autre personne détentrice d'un terrain quelconque ».
Du reste, le maire de Pouytenga reconnaît avoir reçu l'ASCE-LC. Il dit aussi être au courant de la plainte déposée par le plaignant.
En attendant une sortie de crise, Idrissa Kaboré déclare qu'il fait l'objet de menaces de mort par suite de sa plainte déposée en justice. Il persiste que le terrain appartient à lui et à sa famille. Et il souhaite l'arrêt immédiat du chantier en cours. Il termine en disant qu'il préfère vivre un jour comme un lion que de vivre cent ans comme un mouton.
Gérard BEOGO
Depuis l'avènement des indépendances, et ce, jusqu'à un passé assez récent, les études à l'étranger ont été une alternative conjoncturelle face au déficit d'établissements et de filières de formation adéquats pour le développement et le renforcement du capital humain et économique de notre pays.
Ainsi, durant des dizaines d'années, de nombreux nouveaux bacheliers et nouvelles bachelières, des étudiant.e.s et même des élèves ont été envoyés à l'étranger dans le but de poursuivre ou de compléter leur parcours universitaire. Les pays de prédilection, selon les différents régimes politiques qui se sont succédé, étaient soit les pays européens, soit ceux de l'Amérique latine.
Cette stratégie politique a permis de former de nombreux cadres de l'administration burkinabè, qui, une fois de retour au pays, ont occupé, sans trop de difficultés, et quelquefois même sans avoir terminé leur formation, de hauts postes de responsabilité, tant dans le public que dans le privé. Ainsi, globalement, les diplômés de l'étranger avaient un niveau de vie plus élevé que celui de leurs promotionnaires restés sur place au pays.
Cette situation a contribué à forger le sentiment que les études à l'étranger répondaient mieux aux exigences d'employabilité et facilitaient l'entrée sur le marché du travail. Associés à de la connaissance, de la compétence et de l'excellence, les diplômes obtenus à l'étranger, surtout dans les universités européennes et nord-américaines, sont valorisés et même brandis par certains détenteurs comme des trophées. La culture des études à l'étranger est ainsi ancrée dans le subconscient de nombre de Burkinabè.
Conséquemment, chaque année, après la publication des résultats du baccalauréat, nous assistons, au Centre national de l'Information, de l'Orientation Scolaire et Professionnelle, et des Bourses (CIOSPB), à une affluence de nouveaux bacheliers et de nouvelles bachelières et de leurs parent.e.s avec une question centrale et commune : quelles sont les opportunités de bourses pour aller à l'étranger ?
Ceux et celles qui ont eu de très bonnes et bonnes mentions trouvent que c'est leur plein droit que l'État les envoie à l'extérieur. Plusieurs d'entre eux fustigent d'ailleurs l'État de leur offrir des bourses pour la sous-région et non pour l'Europe, le Canada ou les États-Unis.
Nombre de ceux et celles qui obtiennent ou non la bourse pour études au Burkina Faso mettent la pression sur les parent.e.s qui n'hésitent pas à s'endetter pour satisfaire leur désir d'étudier à l'étranger.
Mais, il faut dire que l'école burkinabè est dynamique et a évolué positivement !
Les autorités, dans une vision révolutionnaire et anticipatrice de l'enseignement supérieur, ont entrepris des réformes structurelles en vue de garantir des offres de formations de qualité pour tous et sur tout le territoire national. Ainsi, depuis 2019, nous dénombrons huit (8) universités publiques et sept (7) Centres Universitaires répartis sur l'ensemble du pays. Ce sont pour les universités : l'université Joseph KI-ZERBO, l'université Thomas SANKARA et l'université virtuelle du Burkina à Ouagadougou, l'université Nazi BONI à Bobo-Dioulasso, l'université Norbert ZONGO à Koudougou, l'université de Ouahigouya, l'université de Fada N'Gourma et l'université de Dédougou. Les centres universitaires sont à Gaoua, à Dori, à Tenkodogo, à Banfora, à Kaya, à Manga et à Ziniaré. C'est dire que toutes les régions administratives de notre pays abritent soit une Université pleine, soit un Centre Universitaire. En outre, les filières de plus en plus professionnelles et diversifiées sont pensées et adaptées aux besoins du développement national.
Par ailleurs, un suivi de la Direction Générale de l'Enseignement Supérieur (DGESup) sur les enseignements et les diplômes, aussi bien dans le public que dans le privé, a enclenché un processus d'harmonisation des curricula et un assainissement au niveau des Institutions Privées d'Enseignement Supérieur (IPES). En effet, sous le leadership du Pr Alkassoum Maiga, le ministère en charge de l'enseignement supérieur est regardant sur la qualité des offres de formation et il y a de très bonnes écoles au Burkina Faso. Les technologies et les innovations pédagogiques permettent, aujourd'hui, de bien se former au Burkina Faso.
Je voudrais faire observer qu'envoyer systématiquement nos meilleurs élèves et étudiant.e.s à l'étranger nous est préjudiciable. C'est booster la qualité de l'enseignement des autres au détriment de la nôtre ! Sans oublier la fuite des cerveaux. L'observation montre qu'une grande partie de l'élite formée à l'étranger ne revient pas pour apporter sa partition dans la construction du pays.
Également, il convient d'ajouter que si l'aventure étrangère a une plus-value, notamment une ouverture d'esprit, elle peut se faire à plusieurs étapes du parcours scolaire et universitaire : après la licence, après le master et même après le doctorat pour des spécialisations et des formations de pointe non disponibles au Burkina Faso. Alors pourquoi se mettre dans des situations difficiles où l'on décrète dès l'obtention du BAC que l'on ne reste pas au Burkina, que c'est l'étranger ou rien ?
Il ne faudrait pas également perdre de vue que plusieurs de ceux et celles qui quittent le pays très jeunes n'arrivent pas à s'adapter dans le pays d'accueil, ce qui occasionne parfois des conséquences psychologiques désastreuses. Il est donc temps de valoriser nos diplômes nationaux !
Dre Lydia ROUAMBA
Directrice Générale du CIOSPB
Champion dans la ratification des textes et l'adoption de lois, le Burkina Faso n'est pas si mauvais que ça dans la réalisation des études. Sauf que les résultats des études validées au détour d'un atelier ne sont presque jamais rendus publics. Inutile de torturer ses doigts en cliquant sur les sites internet des institutions publiques. Il n'y a rien à voir sur des sites non mis à jour et des documents vieux comme Mathusalem. Espérons que l'étude de séroprévalence du Covid-19 lancée ce mercredi 18 août 2021 par le ministre de la Santé aura la chance d'être rendue publique. Pourquoi ?
Où peut-on trouver les résultats de la fameuse étude sur la perception et l'acceptation du vaccin contre le Covid-19 au Burkina Faso ? Au ministère de la Santé ou sur son site internet ? Facile ! Le 17 juillet 2021 en rédigeant un article sur la troisième vague de contamination de Covid-19 en Afrique, nous nous demandions pourquoi le Burkina Faso présentait un taux de vaccination assez faible avec seulement 28 000 personnes vaccinées en un mois.
Aucune trace
La réponse se trouve peut-être dans les résultats de l'étude sur la perception et l'acceptation du vaccin, nous sommes-nous dit. Hélas ! Aucune trace de cette étude sur Google. Sur le site web du ministère de la Santé, rien non plus dans la rubrique « Études » à part une brève de sept lignes qui informait les internautes de la tenue d'une rencontre de restitution des résultats, le 25 mai 2021. Notons que la collecte des données de l'étude s'est déroulée du 26 avril au 7 mai 2021, dans les 13 régions du Burkina.
Sur le site aucune trace donc des résultats. Pourtant un résumé n'aurait pas fait de mal à la direction de la communication du ministère de la Santé, même si le 25 mai était vendredi, donc le début du week-end. Le coup de fil lancé le 17 juillet pour obtenir le document en question n'a pas eu de retour.
Ne pas commettre la même erreur
Une autre étude vient d'être lancée par le ministre de la Santé sur la séroprévalence du Covid-19. Les résultats de cette étude qui sera mise en œuvre par l'Institut de recherche en sciences de la santé (l'IRSS) en collaboration avec des structures du ministère de la Santé, devraient permettre au gouvernement de comprendre la charge de morbidité réelle du Covid-19.
Ils devraient également permettre de planifier des stratégies de riposte future et de prendre des mesures d'interventions adéquates. Espérons qu'à l'issue de la restitution des résultats, le grand public aura le droit de feuilleter les pages quoique techniques de l'étude et apprécier les stratégies de riposte qui en découleront. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]
HFB
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Journal disponible, en version papier, chez les revendeurs de journaux (boutiques de Station-services, Alimentations, Kiosques à journaux, chez les revendeurs près des feux tricolores, dans les Kiosques à journaux, au siège de Courrier confidentiel)
Et sur le site www.courrierconfidentiel.net (pour les abonnés en ligne).
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POINTS DE VENTE DU JOURNAL (Version papier/500 FCA)
OUAGADOUGOU
1) ZONE DE OUAGA 2000 ET ENVIRONS
Station Total Ouaga 2000
Station Shell : Select Shop (A 150m de l'ancien siège de IAM-Patte d'Oie)
Station Total Présidence (à côté du monument des Martyrs)
Station Total Ambassade (non loin de l'Ambassade des Etats-Unis)
Station Total (sur la route de Ghana, après l'échangeur de la Patte d'Oie)
Station Total Circulaire 2 (près de la SONABEL ZAD et de l'échangeur)
Alimentation La Bergère (sur la voie -goudronnée- de Karpala, côté gauche).
2) ZONE DE PATTE D'OIE
Station Shell Inter (en face du CCVA)
Alimentation Le Privilège (à100m du rond-point des Droits humains)
3) ZONE DU CENTRE-VILLE
Station Total Kwamé N'Krumah
Station Shell (près du rond-point des Nations unies)
Librairie DIACFA
Alimentation Naré (à côté de la Brigade nationale de sapeurs-pompiers)
Station Shell SOBCA (près de la Maison du peuple)
Station Total (Camp fonctionnaire, près de l'église Cathédrale).
4) ZONE DES 1200 LOGEMENTS
Kiosque DISPRESS (à 50m de l'hôpital Saint-Camille)
Alimentation la Surface
Alimentation Le Privilège (sur la voie de Kalgondin)
Au siège du Journal Courrier confidentiel (à 200m de la clinique Sandof).
5) ZONE DE ZOGONA
Alimentation La Shopette (non loin du marché de Zogona)
6) ZONE DE DASSASGHO
Alimentation Le Levant (A 150m du Musée national)
Alimentation SONACOF (en face de Femina FM)
Station Total Zone du Bois (à 200m de la MACO)
Station Total Benogo
7) ZONE DE SOMGANDE
Station Total Somgandé (près de la boulangerie Wend-Konta)
8) ZONE DE PASPANGA
Alimentation EZAMA (près de la pharmacie des écoles)
Alimentation Le Bon Choix (à 150m de la pharmacie des écoles)
9) ZONE DE TAMPOUY
Mini alimentation (près de l'église de Kolognaba
Station Total Kolognaba
Station Shell Kilwin
Ezama Tampouy (près de Paul VI)
10) ZONE DE GOUNGHIN
Station Total pont Kadiogo (en face de l'entrée du Centre de presse Norbert Zongo)
Alimentation Rayon d'or (en face de Marina Market)
Station Total Gounghin (non loin de Marina Market)
11) ZONE DE PISSY
Alimentation La Ménagère (près de la station Shell)
Alimentation Watinoma (à 200m du REN-LAC)
12) ZONE DE BOULMIOUGOU
Station Total de Boulmiougou
Station Shell de Boulmiougou
13) ZONE DE CISSIN
Station PETROFA Cissin
INOP (non loin de la station PETROFA Cissin)
14) Et chez les revendeurs aux abords des "feux tricolores"
BOBO –DIOULASSO
'Maison des journaux' (en face de RAN hôtel, non loin de la gare Sitarail) ;
Station Total Faidherbe à Sikasso-sira ;
Kiosque Diarra (près de la direction régionale de la CNSS) ;
Maison de distribution DISPRESS (non loin du siège de L'Observateur) ;
Chez Ouédraogo Françoise (en face du siège de ECOBANK) ;
Kiosque L'Indépendant (en face du siège de la SONAPOST, centre-ville) ;
Chez monsieur Tiendrebéogo Dominique (en face de la gare centrale de Rahimo) ;
Station Total route de Banfora ;
Station Shell (route de Banfora avant le rond-point Blaise-Kadhafi) ;
Station Prime Oil shop (en face du camp des sapeurs-pompiers) ;
Boutique La Référence de la station Access (non loin du rond-point du cinquantenaire) ;
Station Access (en face du lycée Promotion) ;
Alimentation Wend-konta (à côté de la pharmacie Hèrèso) ;
Alimentation Nana & frères 1 (non loin de la station Shell de Bindougousso) ;
Alimentation Nana & frère 2 (en face de la station SKI) ;
Station Oil Lybia (au secteur 24) ;
Kiosque de vente de journaux (non loin du siège de l'ONI).
BOROMO
A la gare de Boromo
BANFORA
Face à la pharmacie Nadon, près du grand marché
DANO : Monsieur Kaboré (vendeur ambulant) : 71 22 18 77
DEDOUGOU
Librairie du Burkina, non loin de Saint Gabriel
Au rond-point Nazi Boni
DIEBOUGOU
Non loin du rond-point de la Direction de la caisse populaire
DORI
Séno Alimentation, non loin du rond-point Arba Diallo
FADA
En face de la porte centrale du grand marché
GAOUA
Face au collège privé Thuongba et l'école primaire Sacré-Cœur
GARANGO
A 200m de la station Total
HOUNDE
Secrétariat Saint-David sur la RN1
KAYA
Alimentation Koom
KONGOUSSI : Monsieur Ouédraogo (vendeur ambulant) : 70 18 55 89
KOUDOUGOU
Alimentation Sougr-Nooma : non loin de la Place de la Nation
Librairie d'Afrique, sur la Nationale N°14, en face de la Caisse populaire
MANGA
Cave Yerbanga, non loin de Coris Bank
OUAHIGOUYA
Derrière le palais de Justice
PO
Librairie Gomgnimbou, non loin de la LONAB
TENKODOGO
En face de la Gendarmerie
Nous actualisons les autres points de vente. Ils seront publiés bientôt
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Dans cette tribune, un habitant de la cité du Paysan exprime son ras-le-bol sur la qualité des infrastructures réalisées à Banfora lors de la célébration de la fête nationale. Conséquences : des inondations répétitives et des plusieurs travaux coûteux pour sortir « la tête de l'eau ». Lisez !
Les infrastructures réalisées à Banfora, à l'occasion de la fête nationale du 11 décembre 2020, ont amélioré le cadre de vie de ses habitants. Toutefois, certaines infrastructures ont créé et continuent de créer de sérieux problèmes d'inondations répétitives pour des habitants et j'en fais partie.
En effet, je possède une concession à usage d'habitation au secteur 01 (zone résidentielle). Elle fait face à la rue qui longe la direction régionale de la santé (DRS), jusqu'au collège Sainte Thérèse (CST). Cette rue a été nouvellement bitumée à l'occasion de la commémoration du 11 décembre 2020.
Dès l'entame des travaux de bitumage de cette rue, elle est restée chargée par l'entreprise durant tout l'hivernage de l'année 2020, ce qui a provoqué des inondations des maisons riveraines. J'ai dû remblayer, en urgence, ma cour intérieure et surélever les portails. Mais le pire était à venir. La pose du béton bitumineux n'a pas été suivie de construction de caniveaux ; ce sont des tranchées qui ont été réalisées sur le seul côté droit (dans le sens DRS-CST) de la rue où se trouvent les maisons.
En outre, il n'a pas été réalisé des dalles de raccordement aux maisons riveraines. Cependant, la rue a été ouverte à la circulation. L'absence de caniveaux a provoqué encore des inondations massives des maisons riveraines dès les pluies du début du mois de mai 2021. Une pluie dans la première semaine de juin 2021 a transformé la rue en une véritable mare, avec une nouvelle inondation de ma cour, malgré le premier remblayage.
Suite aux inondations à la moindre pluie, j'ai été obligé, une seconde fois, de remblayer davantage ma cour et de surélever les portails pour sauver les bâtiments de la furie des eaux. Pour ce second remblayage de la cour, la partie réalisée à l'entreprise a coûté plus de 600 000 francs CFA et celle remblayée avec des tâcherons à coûté plus de 400 000 francs. Mais le remblayage n'a pas réglé tous les problèmes.
En effet, les eaux de pluie charrient des ordures qui s'entassent devant la concession ; l'eau stagne contre la clôture durant plusieurs jours après chaque pluie, ce qui la fragilise et constitue un réel enjeu sanitaire. Il faut noter que les inondations continuent dans les autres maisons de la rue. Cette rue sans caniveaux est vouée à une dégradation précoce, donc un gaspillage de l'argent des contribuables.
Ainsi, ironie du sort, la rue bitumée qui était censée améliorer le cadre de vie des habitants de cette zone résidentielle de Banfora l'a transformée en une zone inondable, ce qui constitue un recul dans le développement de la ville.
Face à cette situation de catastrophe provoquée, j'adresse deux doléances aux autorités compétentes :
pallier l'absence de caniveaux pour un tel ouvrage d'urbanisation par la construction, en urgence, de caniveaux répondant aux normes afin de préserver la durée de vie normale de cette rue et de sauver les riverains qui souffrent le martyre.
vérifier que des caniveaux n'étaient pas prévus pour cet ouvrage. Mais s'il est vrai que des caniveaux n'avaient pas été prévus, il y a lieu de commettre une contre expertise technique pour juger le choix du maître d'œuvre de concevoir le bitumage de cette rue sans prévoir de caniveaux.
Une victime des inondations
19 août 2017-19 août 2021. Voilà quatre ans que le Dr Salifou Diallo n'est plus. A l'occasion de cette triste commémoration, la direction politique du parti au pouvoir, le MPP, a renouvelé la compassion du parti à la famille et pris l'engagement de continuer la lutte et perpétuer sa mémoire. Lisez le message du parti !!!
Le 19 août 2021 marque le quatrième anniversaire de la disparition de feu Dr Salifou DIALLO. Combattant infatigable pour la liberté, défenseur intrépide de la démocratie, leader politique charismatique inoubliable, le souvenir de l'ancien président du Mouvement du Peuple pour le Progrès et de l'Assemblée Nationale reste à jamais gravé dans la mémoire du peuple burkinabè singulièrement et dans le cœur des militantes et militants du MPP de façon indélébile.
A l'occasion de cette triste commémoration, la direction politique du MPP tient à renouveler la compassion du parti à la douleur inconsolable et inextinguible de la famille biologique de cette personnalité hors pair, soudainement arraché à son affection commune le 19 août 2017 en France.
En portant notre président en terre, le 26 août 2017, nous avions pris l'engagement, au nom des militantes et militants du MPP, lors des obsèques de notre camarade Salifou DIALLO, de poursuivre son combat pour l'ancrage et le raffermissement de la démocratie et pour un mieux-être du peuple burkinabè. Ce serment, nous l'avons respecté avec la réélection du président du président KABORE et la conservation du leadership du MPP sur la scène politique nationale lors des consultations nationales du 22 novembre 2020.
Camarade président, ton souvenir restera pour nous éternel.
Repos mérité du bon guerrier sous la terre libre et inaliénable du Burkina Faso au cher, vaillant et regretté camarade Dr Salifou DIALLO. Le MPP continue la lutte et perpétuera toujours sa mémoire.
DÉMOCRATIE – EGALITÉ – PROGRÈS
Simon COMPAORE
Président du MPP
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué ce mardi 17 août 2021, qu'en plus du cas confirmé de contamination par le virus Ebola détecté en Côte d'Ivoire, un cas suspect et neuf cas contacts avaient été identifiés et étaient suivis.
« Concernant les chiffres, il y a deux cas. Un qui a été confirmé (une jeune femme) et il y a également un cas suspect », a déclaré un porte-parole de l'OMS, Tarik Jasarevic, lors d'un point de presse à Genève.
« Il y a actuellement neuf cas contacts identifiés », a-t-il ajouté.
Le cas de contamination par la fièvre hémorragique Ebola a été détecté ce samedi 14 août 2021 à Abidjan chez une Guinéenne de 18 ans, arrivée en Côte d'Ivoire le 11 août en provenance de la ville guinéenne de Labé (nord), un trajet de plus de 1.500 km effectué par la route.
La patiente suit actuellement un traitement dans un hôpital d'Abidjan, tandis qu'une opération de vaccination des agents du secteur de la santé contre le virus Ebola a débuté lundi.
Des habitants d'un quartier de la capitale économique ivoirienne, où a séjourné la jeune Guinéenne, ont été vaccinés dans la journée de ce mardi 17 août 2021, selon des journalistes de l'AFP.
« On sait que la patiente a séjourné ici avant d'aller à l'hôpital, donc toutes les personnes aux alentours qui sont les cas contacts devaient être vaccinées », a affirmé Pierre Demba, le ministre ivoirien de la Santé.
Le ministre a dit compter « atteindre d'ici les prochains jours, 2.000 personnes contacts », ceux ayant voyagé avec la jeune femme contaminée et ceux ayant été en contact avec ces voyageurs.
Des vaccinations du personnel soignant à Abidjan avaient commencé ce lundi 16 août 2021.
Par ailleurs, la recherche des cas contacts de cette jeune Guinéenne se poursuit dans sa région d'origine en Guinée.
« Actuellement, tous les membres de sa famille se trouvent avec nous au centre d'isolement. On continue les investigations pour identifier les contacts », a expliqué à l'AFP le directeur préfectoral de la Santé (DPS) de Labé, le Dr Mamadou Hady Diallo.
« On ne sait pas où la contamination a eu lieu. Si c'est ici à Labé, si c'est en dehors de Labé, notamment au cours du trajet qui l'a menée en Côte d'Ivoire en passant par la Guinée forestière à N'Zérékoré », a-t-il souligné.
En rappel, c'est précisément en Guinée forestière que s'était déclenchée l'épidémie de 2021, mais aussi celle qui a frappé l'Afrique de l'Ouest entre 2013 et 2016 et qui a tué plus de 11.300 personnes, principalement en Guinée (2.500 morts), au Liberia et en Sierra Leone, trois des pays les plus pauvres au monde. Un bilan sous-évalué de l'aveu même de l'OMS.
Lefaso.net
Source : Africanews
Le secteur avicole burkinabè est devenu très attractif. Plusieurs fermes de volailles voient le jour. Pour élever ces gallinacés, divers matériels sont nécessaires. Il s'agit entre autres de fourneaux (pour le chauffage au charbon), de mangeoires, d'abreuvoirs… Pour profiter de ce marché florissant, Sana Abdoul Karim n'a pas hésité à tenter le coup.
Aujourd'hui, il ne regrette rien. Ses affaires marchent bien. Il peut s'occuper de sa famille et faire quelques investissements. Sa matière première reste les tôles. Seulement, le métier n'est pas sans risques. L'obtention de la matière première est souvent difficile. Son activité étant manuelle, il arrive qu'il s'entaille les doigts. Néanmoins, ces difficultés sont loin de décourager ce jeune entrepreneur.
Ce métier, il l'exerce depuis maintenant dix ans. Ceci, après avoir abandonné l'école classique. Après l'obtention de son certificat d'étude primaire (CEP), ses parents n'avaient plus de moyens pour payer sa scolarité. Pourtant, il avait été reçu à l'entrée en 6e. C'est à contrecœur qu'il a mis les bancs de côté. Ainsi, il est parti se former à la fabrication du matériel. Nous l'avons rencontré dans son atelier le mardi 27 juillet 2021 au quartier Wayalghin de Ouagadougou. Vidéo !
Dimitri OUEDRAOGO
Auguste Paré (Vidéo)
Une société de la place spécialisée en Energie et industrie recherche :
Un (1) DIRECTEUR TECHNIQUE Titulaire d'un Diplôme d'ingénieur en électrotechnique, ou équivalent.
Vous justifiez d'au moins 03 années d'expériences en entreprise dont 02 années dans un poste similaire.
Être Dynamique, rigoureux, fédérateur, autonome, organisé, focalisé sur le respect des délais et des budgets des projets, avec un esprit créatif, une grande capacité de résistance à la pression, d'excellentes qualités relationnelles et de réelles compétences managériales. La maitrise des logiciels de dimensionnement solaire, BT est indispensable.
Une très bonne connaissance en programmation des onduleurs SMA et autre, d'Electricité et Energie renouvelable serait un atout.
Comme principales missions, vous aurez à :
Superviser et encadrer les techniciens dans les différents chantiers au BF et dans la sous-région ;
Avoir des notions avancées d'utilisation des logiciels d'études de prix, de planification et de gestion des projets.
Pouvoir analyser et proposer des solutions pour l'amélioration de la rentabilité des projets
Assurer la qualité des réalisations, le suivi budgétaire avec soucis d'économie et/ou d'efficience des chantiers conformément aux plannings établis ;
Former les agents sous votre responsabilité aux meilleures pratiques et techniques d'études, et à l'exécution des chantiers ;
Participer à l'élaboration des budgets des différents projets et évaluer les moyens à mettre en œuvre pour la gestion des projets : humains, techniques, financiers ;
Sélectionner les sous-traitants et gérer leurs contrats en relation avec la direction générale
Apporter son expertise dans le montage des dossiers de soumissions des appels d'offres en relation avec le directeur général,
Participer aux réunions de chantier et toutes missions confiées par la Direction générale ;
Manager, Encadrer et animer les équipes (techniciens) ;
Assurer l'analyse et l'approbation des demandes de fonds et les décomptes des différents projets ;
Assurer le suivi des projets pour l'exécution exhaustive des tâches chiffrées et non chiffrées - Assurer l'examen des risques qui pourraient empêcher l'atteinte des objectifs des projets et faire des amendements préventifs et correctifs par projet,
Faire des suggestions d'amélioration sur les études, la gestion des projets et les procédures de la société et transmettre régulièrement les reportings consolidés des projets.
Assurer la mise en place d'un registre des causes de retards.
Connaissance en informatique : Office, MS Project, Caneco, PV SYST, ......
Condition d'âge : NP
Date limite de dépôt des dossiers 05/09/2021
Procédure de recrutement NP
Contrat CDI, avec 3 mois d'essai renouvelable
Les copies des pièces sont à envoyer à l'adresse email recrutement2234@gmail.com :
Copie de la demande manuscrite adressée au DG de la société ;
Copie légalisée du diplôme, des certificats de travail et de la CNIB ;
Lettre de motivation précisant la prétention salariale ;
Curriculum Vitae à jours avec le contact de 03 personnes ressources.
Seuls les candidats(es) retenus seront contactés pour la suite de la procédure de recrutement.
Poste à pourvoir : DEUX TECHNICIENS SUPERIEURS
Une société de la place spécialisée en Energie et industrie recherche :
Deux (02) TECHNICIENS SUPERIEURS Titulaires d'un BAC+2 ou plus en Energie, Electricité ou équivalent.
Vous justifiez d'au moins 03 années d'expériences en entreprise.
Avoir au moins 01 an d'expérience dans un poste similaire. Être Dynamique, rigoureux, fédérateur, autonome, organisé, focalisé sur le respect des délais avec un esprit créatif, une grande capacité de résistance à la pression, d'excellentes qualités relationnelles.
La maitrise des logiciels de dimensionnement solaire, BT est indispensable.
Une très bonne connaissance en programmation des onduleurs SMA et autre, d'Electricité et Energie renouvelable serait un atout.
Comme principales missions, vous aurez à :
Sous la supervision du Directeur Technique, le Technicien Supérieur d'énergie aura pour mission :
Dimensionnements et installations électriques suivants les normes en vigueurs,
Suivre la collecte et le report des données de terrain ;
Suivre les travaux d'infrastructures énergétiques ;
Appuyer l'ingénieur dans la réalisation de certaines études ;
Explorer et maintenir les équipements et systèmes électroniques ;
Faire des diagnostics des installations électriques ;
Exercer toutes autre tâche connexe confiée par le supérieur hiérarchique dans le cadre réglementaire.
Transmettre les rapports périodiquement à son responsable hiérarchique.
Connaissance en informatique : Office, MS Project, Caneco, PV SYST, ......
Condition d'âge : NP
Date limite de dépôt des dossiers 05/09/2021
Procédure de recrutement NP
Lieu d'affectation Ouagadougou
Durée du contrat CDD d'un an Renouvelable
Les copies des pièces sont à envoyer à l'adresse email recrutement2234@gmail.com :
Copie de la demande manuscrite adressée au DG de la société ;
Copie légalisée du diplôme, des certificats de travail et de la CNIB ;
Lettre de motivation précisant la prétention salariale ;
Curriculum Vitae à jours avec le contact de 03 personnes ressources.
Seuls les candidats(es) retenus seront contactés pour la suite de la procédure de recrutement.
La grande famille Savadogo, Sebogo, Rabdo à Kalsé, Ouagadougou, Kouni, Dandé, Dedougou, Houndé, Bobo-Dioulasso, Abidjan, Yamoussoukro, Lomé, au Canada ;
Et les familles alliées Sankara, Barry, Zoundi, Damiba, Dianda, Kaboré, Ouédraogo, Tondé, Guiro, à Kalsé, Bèma, Kirsi, boulkon, Tindila, Bingo, Patiri, Téma, Yako, Ouagadougou, Koudougou, Ouahigouya, Abidjan, New-York ;
Vous informent que le Doua de leur arrière-grand-mère, grand-mère, mère, sœur, tante, fille, épouse, belle-mère, Hadja Salamata Savadogo née Sankara, aura lieu le dimanche 22 août 2021, à Ouagadougou, à son domicile, au quartier Tanghin, à partir de 9 heures !
Par ailleurs, la famille vous remercie, parents, beaux-parents, amis, connaissances, voisins, collègues pour vos soutiens multiformes lors de son rappel à Dieu, le 4 août 2021, à Ouagadougou, à l'âge de 80 ans, et de son inhumation le 5 août 2021, à Kalsé, dans le Passoré. Qu'Allah, le Miséricordieux, l'accueille dans son royaume et comble abondamment tout un chacun !
Paix à son âme !
Dans des villes comme Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso, les garages ont poussé ces dernières années comme des champignons dans les quartiers. Une situation déplorée par certains citoyens burkinabè face aux désagréments et parfois la désolation qu'ils occasionnent au sein de familles situées à proximité de ces sites qui réparent les engins à quatre roues ou de gros porteurs.
Les journaux et les réseaux sociaux font régulièrement cas d'incendies de garages. L'un des sinistres les plus récents est celui qui a ravagé plusieurs véhicules dans un parc de stationnement de camions citernes sur la route nationale n°1 (axe Ouagadougou - Bobo-Dioulasso) le 30 mai 2021. Le 5 février 2020, l'explosion du réservoir d'un camion a fait un mort et un blessé grave dans un garage de véhicules au secteur n°51 de l'arrondissement n°11 de Ouagadougou, d'après un communiqué du procureur du Faso.
Devant la menace pour les ménages que représentent certains de ces garages implantés en pleine capitale, nous avons recueilli l'avis de riverains à Ouagadougou. Ils sont tous unanimes sur le fait que c'est une activité à encadrer.
« De plus en plus, pour peu qu'il y ait une parcelle libre dans une rue, elle est vite transformée en garage. Ils commencent souvent avec deux ou trois véhicules. Au départ, ils réparent les engins de ceux qui viennent et qui repartent avec. Mais au fur et à mesure, il y a certains véhicules qui “meurent” sur place et deviennent encombrants pour le voisinage, tout en obstruant le passage des usagers de la route. Cela réduit aussi la marge de manœuvre des enfants pour leur épanouissement. Et pendant la saison hivernale, ces lieux deviennent des nids de moustiques », explique Simandé Konkobo, agent à la Direction régionale des examens et concours du centre.
Jacquie Sombié, comptable au Réseau des caisses populaires du Burkina Faso, quant à elle, se dit formellement contre l'implantation de ces garages en plein quartier. « En tout cas, je suis contre ! », a-t-elle lancé avant d'apporter des arguments.
« La dernière fois, par exemple, on a vu dans un quartier qu'un garage a pris feu et cela a créé des dommages aux voisins. En ce moment-là qui va dédommager ces familles ?
Et puis non seulement le bruit des moteurs dérange mais cela représente aussi un danger pour nos progénitures quand on sait que des reptiles peuvent trouver refuge dans des véhicules stationnés dans les garages où vont jouer nos enfants », a-t-elle confié, avant de suggérer que les autorités soient plus regardantes sur ce phénomène en initiant un dialogue avec les concernés en vue de remédier à la situation.
« Je pense que si on avait un site où on pouvait les canaliser de sorte qu'on sache que tel quartier ou telle zone est réservé(e) aux garagistes et ce sera à chacun de s'y rendre en cas de besoin », propose Jacquie Sombié.
De son côté également, Simandé Konkobo estime que l'affaire doit être prise à bras le corps. « Ce que je propose c'est que les municipalités touchent les intéressés pour qu'ils voient ensemble comment ils pourraient trouver une solution à l'implantation des garages dans les quartiers résidentiels. Parfois, les gens voient un phénomène qui, à long terme, va devenir un souci mais on ferme les yeux, on laisse faire jusqu'à ce que les choses se compliquent. »
Il y a quelques années, un maire de la capitale avait évoqué l'idée de délocaliser ces garages sur un site à la périphérie de la capitale. Mais en lieu et place de garages, ce seraient des immeubles qui y poussent. « Un site avait effectivement été identifié vers Bassinko. Mais aujourd'hui on voit que ce sont plutôt “des étages qu'on « gare » sur ces parcelles et non des garages.” Moi, je me dis qu'il fallait aller jusqu'au bout. On sait qu'il est difficile de déplacer tous les garages de Ouagadougou vers un seul lieu. Mais on aurait pu faire en sorte que dans tous les arrondissements, des espaces leurs soient dédiés. Ce qui permettrait de mieux sécuriser et d'encadrer leurs installations », a-t-il commenté.
Une bonne idée à peaufiner
Charles Kaboré est l'un de ces garagistes. Il estime que le projet évoqué par la mairie de Ouagadougou il y a quelques années est une bonne idée qui nécessite cependant d'être peaufinée.
« Je pense que l'idée n'est pas mal, c'est pour le bien-être de toute la nation. Cependant, il fallait pour moi essayer de bien aménager la zone qui avait été réservée pour les garages afin qu'elle soit favorable à l'activité que nous menons. Je fais allusion à l'existence de l'électricité, l'eau, etc. Et surtout encourager les garagistes à y adhérer », propose-t-il, avant de souligner qu'il serait difficile pour tout le monde aussi bien pour les clients que les garagistes eux-mêmes d'accéder au seul et unique site de garage pour une ville si grande comme Ouagadougou.
Pour cela, il suggère que l'Etat déconcentre le projet « d'un seul garage » pour la ville de Ouagadougou. « Au lieu que tous les garages soient concentrés à Bassinko, que l'on localise des endroits dans différents arrondissements. Ceux qui sont au quartier de Ouidi jusqu'à Tampouy pourraient se retrouver à Yagma par exemple, ceux de Saaba vers Kombissiri, etc. »
Hamed Nanéma
Lefaso.net
La Coordination des comités de défense et d'approfondissement des acquis de l'insurrection population (CDAIP) était face à la presse ce mardi 17 août 2021 à Ouagadougou pour analyser les sujets d'actualité. Il s'agit notamment des questions sécuritaires et de la réconciliation nationale au Burkina Faso.
La Coordination des comités de défense et d'approfondissement des acquis de l'insurrection population (CDAIP) est montée au créneau ce 17 août 2021. Elle est revenue à la charge sur les questions sécuritaires et de la réconciliation nationale au Burkina. Selon son président, Elie Tarpaga, face à la situation « dramatique » que connaît le Burkina Faso, tant au niveau sécuritaire que social, sa coordination a animé cette conférence de presse pour interpeler toutes les composantes de la société à prendre en main leur destin face à la « faillite de la classe politique bourgeoise », toutes tendances confondues.
Sur la question de la réconciliation nationale, la CDAIP a fait savoir qu'elle n'est pas d'accord avec ce qui est proposé par la classe politique. Car elle dit voir en ce type de réconciliation un deal entre les classes politiques qui veulent trouver un arrangement pour se partager le pouvoir et non une question impliquant tous les Burkinabè. « Comment peut-on parler de réconciliation nationale pendant que les dossiers pendants ne sont pas encore résolus, comme le jugement du dossier de l'insurrection populaire et l'indemnisation adéquate des victimes du putsch de septembre 2015 », interroge le président de la CDAIP.
C'est pourquoi, dit-il, la coordination appelle les populations burkinabè à être solidaires et à construire l'unité sacrée des gens du peuple autour des plateformes citoyennes de lutte pour défendre et approfondir les acquis nés de l'insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.
La coordination exige par ailleurs le jugement du dossier de l'insurrection populaire et l'indemnisation adéquate des victimes du putsch de 2015.
Parlant de la question sécuritaire, la CDAIP souhaite que les VDP (volontaires pour la défense de la patrie) et les populations éprouvées par les attaques terroristes soient armés pour prendre en charge leur sécurité. Pour cela, elle exige le départ des bases militaires étrangères, notamment françaises et américaines, dont la présence est plutôt une source d'insécurité pour le peuple burkinabè. Et elle invite les populations à développer une solidarité agissante envers les personnes déplacées internes et les populations éprouvées par l'insécurité liée aux attaques terroristes.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Déclaration liminaire à la conférence de presse du 17 août 2021
Mesdames et messieurs les journalistes,
Avant tout propos, je voudrais que nous ayons une pensée pieuse pour les victimes de la liste noire des attaques terroristes, des assassinats de masse et ciblés qui ont occasionné des milliers de morts civiles et militaires (plus de 1500), des milliers de blessés, près de 300 000 réfugiés hors du pays (Niger, Mali, Bénin, Togo), 1 320 000 personnes déplacées internes. Paix aux âmes des disparus, prompt rétablissement aux blessés et réconfort aux personnes en détresse. Nous en appelons à la solidarité populaire agissante en ces moments pénibles et éprouvants pour les populations des zones les plus touchées par la violence inacceptable.
Mesdames et messieurs les journalistes
Au nom de l'ensemble des CDAIP de la ville de Ouagadougou, je vous souhaite la bienvenue à cette conférence de presse. C'est l'occasion, une fois de plus, pour nous, de vous témoigner toute notre reconnaissance pour les efforts que vous consentez pour porter la voie des CDAIP.
La présente conférence de presse est la première depuis les élections couplées présidentielles et législatives de novembre 2020, pour lesquelles, nous avions appelé le peuple à observer un boycott massif et actif. Et cette prise de position nous l'avions justifié par le fait que ces élections, comme celles de 2015, constituaient, non pas une occasion pour le peuple de décider de son avenir, mais au contraire une mascarade pour désigner parmi des prédateurs en compétition, lequel d'entre eux allait pour les cinq années à venir, présider au pillage des richesses de notre pays et à leur redistribution en leur sein.
Lequel d'entre eux allait procéder à la répression et à l'aggravation de la misère et à la détresse sociale et économique de notre peuple. Cette prise de position était en phase avec celles des populations particulièrement dans les grandes villes où ces élections ont été largement boycottées.
Neuf (9) mois après le festin électoral des riches, nous sommes davantage confortés dans notre prise de position au regard de l'aggravation à l'extrême des conditions de vie de notre peuple. Nous estimons par conséquent avoir eu raison d'exhorter les populations des villes et des campagnes de notre pays à compter sur leurs propres forces face à la faillite irréversible de la classe politique électoraliste dans son ensemble et, à poursuivre la lutte pour l'avènement d'une Révolution politique et sociale, seule alternative politique en faveur du peuple.
La présente conférence de presse vise à réaffirmer la position des CDAIP face à l'accélération et l'approfondissement de la crise multidimensionnelle que connait notre pays et qui appelle à un sursaut patriotique et révolutionnaire du peuple. Nous évoquerons spécifiquement la question sécuritaire et l'enfumage du peuple appelé réconciliation nationale.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Pour les CDAIP, l'insécurité notamment les attaques terroristes dont notre peuple est victime et qui touche désormais toutes les Régions du pays, est un instrument de l'impérialisme, principalement français, et des forces politiques qui ont géré et qui gèrent toujours l'appareil d'Etat dans notre pays. Et cela, n'en déplaise à Son Excellence Monsieur l'ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc HALLADE, qui n'a pas manqué l'occasion (après que l'un de ses prédécesseurs, Gilles THIBAULT, ait traité les koglwéogo « d'abrutis du village ») de mépriser, une fois de plus, les milliers de morts, de blessés et la détresse des millions de déplacés et de refugés du fait de ces attaques terroristes injustes.
En effet, celui-ci dans son discours prononcé à l'occasion du 14 juillet 2021, fête nationale de la France, a tenu les propos suivants et je le cite : « J'entends ou je lis trop souvent qu'il faudrait, pour gagner cette guerre (en l'occurrence la guerre contre le terrorisme, précisé par nous), chasser les armées étrangères amies et stopper toute collaboration, vécue par certains comme une compromission, avec elles.
A commencer bien sûr par l'armée française… J'avoue ne pas bien comprendre, malgré mes efforts, la logique d'un tel raisonnement », et d'ajouter et je le cite encore : « Je considère pour ma part qu'il s'agit, selon la terminologie utilisée lors de la guerre froide, « d'idiots utiles » aux terroristes », fin de citation (Journal le Pays n°7373, du 16/07/2021, p. 2).
Oui, Monsieur l'ambassadeur, la majorité de notre peuple veut et exigera le départ de votre armée ainsi que celles de vos alliés américains de notre pays, car elle a compris que la présence de celles-ci n'a pas vocation à lutter contre un quelconque terrorisme. Bien au contraire, c'est leur présence qui est la source principale du terrorisme !
Dans les parties de notre territoire occupées par les terroristes et autres bandits armés, c'est seulement eux et vos militaires qui s'y trouvent. Comment peut-on comprendre que des centaines de personnes armées, en motos, arpentent les pistes en plein Sahel pour massacrer des dizaines de personnes et emporter des biens y compris des troupeaux d'animaux alors que vous vantez la sophistication de vos matériels d'observation ? Nous avons toujours en mémoire vos prouesses quand il s'est agi de libérer des otages occidentaux comme ce fut le cas en 2018 ! En plus, Monsieur l'ambassadeur, dites-nous dans quelle partie du monde vos armées, celles des Etats-Unis, de la Russie, etc. ont déjà apporté la sécurité à un peuple ?
Nous avons le souvenir douloureux du génocide Rwandais dans lequel l'Etat français impérialiste se débat pour restaurer son image au regard de sa lourde responsabilité. Nous avons l'actualité de l'Afghanistan où après vingt ans de guerre destructrice pour le peuple afghan, vous et vos alliés américains sont contraints de fuir après un échec cuisant. Et que dire de ce que vos armées ont fait en Syrie, en Lybie au Mali, pour ne citer que ces exemples chauds qui expliquent en grande partie ce qui arrivent à notre pays ?
Dans ce dernier pays frère, le Mali, quel bilan faites-vous de votre intervention neuf ans après ? Le pays a sombré sur tous les plans et votre force Barkhane cherche une porte de sortie, en comptant se fondre dans la Task force TAKUBA qui, elle aussi, n'apportera rien de bon en matière de sécurité pour les peuples de la sous-région sahélienne.
Monsieur l'ambassadeur, partout où est présente votre armée, c'est pour assurer la sécurité du pillage des ressources et richesses nationales par vos multinationales. Et cela, notre peuple, ainsi que les peuples frères malien, nigérien, ivoirien, le comprennent de plus en plus sur la base de ce qu'ils voient et vivent des rapports incestueux entre votre présence et la flambée de l'insécurité. Alors, que vos armées partent ! Notre peuple se donnera les moyens de se défendre, comme il le fait déjà avec ses vaillantes personnes qui s'organisent en groupes d'auto-défense pour défendre leurs villages !
Mesdames et messieurs les journalistes,
L'insécurité généralisée dans notre pays tire ses fondements de la faillite de la gestion politique néocoloniale de notre pays par l'ensemble des forces politiques pro-impérialistes, dont la ligne de conduite est la défense des intérêts des multinationales impérialistes et de ceux des élites politiques qui dirigent notre pays depuis les indépendances formelles de 1960 et de leurs alliés des milieux d'affaires. Ce mode de gestion de classe et néocoloniale a produit la misère sociale (chômage de masse, faim, maladies, précarité, analphabétisme etc.), la dépravation des mœurs (corruption, enrichissement illicite, prédation des richesses nationales, esprit du gain facile, prostitution, drogue, etc.) et les injustices territoriales.
Certaines régions du pays ont été totalement abandonnées et martyrisées (le Sahel, l'Est, la Boucle du Mouhoun, etc.), manquant parfois de simples bonnes routes pour aller et venir, d'eau potable et de simples infrastructures sociales (écoles, centres de santé notamment). Se déplacer, par exemple, dans les Banwa est comme si on faisait un pèlerinage tellement les voies ressemblent aux routes de l'enfer ! L'axe Gounghin-Fada est en souffrance depuis plus de cinq ans malgré les multiples interpellations des populations de la Région et de tous les usagers.
Cette gouvernance a fait le lit au développement des sentiments régionalistes et ethnicistes qui sont d'ailleurs instrumentalisés par les hommes politiques dans leurs plans funestes de conquête ou de conservation du pouvoir d'Etat. C'est en grande partie sur ces mêmes sentiments que s'appuient les terroristes et autres obscurantistes dans l'espoir de diviser notre peuple.
Aussi, le mercenariat d'Etat développé depuis le début des années 1990 par le pouvoir du Capitaine Blaise Compaoré a donné lieu à des connexions avec divers groupes criminels et terroristes avec en toile de fond des enjeux économiques importants : trafics d'armes, de cigarettes, d'êtres humains, deals de libération d'otages, etc. Notre peuple est victime des conséquences de ce mode de gouvernance qui se poursuit toujours.
C'est essentiellement pour toutes ces raisons que nous parlons de faillite irréversible de l'ordre néocolonial. Cet ordre qui est celui de la primauté des intérêts des multinationales impérialistes qui monopolisent les richesses du peuple, mais également celui de la minorité bourgeoise néocoloniale (élites politiques, hommes d'affaires qui sous-traitent avec les multinationales impérialistes).
C'est pour cette raison fondamentale que la sortie de crise révolutionnaire qui traverse notre pays ne saurait se limiter à une simple question d'alternance politique. Mode de dévolution du pouvoir qui consiste à faire relayer des forces politiques bourgeoises pro-impérialistes à la tête d'un Etat qui structurellement n'est pas en mesure de défendre les intérêts des paysans, des travailleurs, de la jeunesse populaire, notamment leur assurer la sécurité physique et celle de leurs biens.
L'expérience politique de notre peuple lui montre, mille et une preuves à l'appui, que la classe politique électoraliste est la même. Elle se compose et se recompose au gré des intérêts personnels des clans et de leurs chefs. Certains qui affirmaient, rien que hier, que le pouvoir MPP et alliés est « congénitalement incapable » de gérer le pays l'ont rejoint sans ménagement, soit pour avoir une part du gâteau soit pour bénéficier de levée de poursuites judiciaires.
D'autres forces politiques qui prétendent dénoncer l'insécurité à travers des marches-meetings n'ont pas pu se garder de demander ouvertement la libération de putschistes en prison dont on sait la responsabilité dans l'assassinat des enfants du peuple, la décomposition de l'armée à travers la création et l'orientation des moyens militaires vers leur milice armée que fut l'ex-RSP ! Aussi se sont-elles montrées ostensiblement pro-impérialistes français en refusant que des manifestants, visiblement et légitimement en colère contre les menées de l'impérialisme français dans notre pays, expriment leur rejet de la présence des bases militaires françaises dans notre pays.
Brûler le drapeau français au cours d'une marche contre le terrorisme est, en effet, peu faire !
Telle est la photographie de la classe politique électoraliste de notre pays. Il est clair que l'alternance dont on parle se soldera toujours par la reprise des mêmes pour recommencer et la conséquence sera sans aucun doute l'aggravation de la crise multidimensionnelle : sécuritaire, sanitaire, éducative, alimentaire, chômage, etc., que connait le pays. Voilà pourquoi, les populations se détourneront de plus en plus de leurs élections, comme ce fut le cas le 22 novembre 2020, et pour s'orienter vers la voie du changement révolutionnaire.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Face à la crise multidimensionnelle qu'elles ont créée par leur logique de prédation et leurs luttes de clans pour la conquête du pouvoir, les forces politiques bourgeoises, sous la direction de leurs maîtres impérialistes, principalement l'impérialisme français, nous entonnent le refrain de la réconciliation nationale. L'on se demande comment l'on peut être cause et solution d'un problème ?
Qui est-ce qui a fabriqué, soutenu et entretenu le terrorisme, véritable instrument de division du peuple ? Qui est-ce qui a pillé et continue de piller le foncier et l'or du pays ? Qui sont ceux qui par leur vision politique de classe bourgeoise néocoloniale ont mis et continuent de mettre en œuvre les politiques antisociales qui détruisent l'école, la santé et crée le chômage de masse ?
Qui sont ceux qui mettent le grappin sur l'argent public au point d'en faire la une des journaux tous les jours ? Qui sont ceux qui ont assassiné et continuent d'assassiner les dignes filles et fils de ce pays ?
Alors, comment veut-on que les victimes se réconcilient avec leurs bourreaux ? La réconciliation chantée n'est donc pas sincère. Sinon, comment comprendre que les acteurs politiques appellent à une réconciliation alors que leurs actes au quotidien aggravent davantage la crise socio-politique et économique (assassinats, corruption, pillage des richesses du pays) ?
Cette réconciliation est manifestement un deal sur le dos du peuple pour faire passer en pertes et profits tous les crimes économiques et de sang dont se sont rendus coupables bien de leaders politiques. Ceux qui doivent répondre devant la justice pour leurs responsabilités dans les dizaines de morts suite à l'insurrection d'octobre 2014 espèrent, à travers cette mascarade de réconciliation, échapper à la justice. Pour les clans qui ont perdu le pouvoir à l'occasion de l'Insurrection populaire la réconciliation signifie en réalité : le retour de Blaise Compaoré et de François Compaoré sans passer par l'étape de la justice et du châtiment à la hauteur des actes commis, s'ils sont reconnus coupables (dossier Thomas Sankara, Norbert Zongo, et bien d'autres crimes de sang et économiques), le non jugement du dossier judiciaire de l'Insurrection populaire qui concerne les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré.
C'est ce qui peut expliquer certaines démissions en faveur du MPP d'ex-ministres qui doivent pourtant répondre devant la Haute-Cour de Justice. Pour ceux qui gèrent actuellement le pouvoir, la fumeuse réconciliation leur est utile car avant et après la prise de contrôle de l'appareil d'Etat, ils trainent des casseroles : pillage du foncier, des deniers publics, assassinats ciblés et de masses à la faveur de la lutte contre le terrorisme, etc.
De notre point de vue, la réconciliation dont il est question aujourd'hui est une manœuvre pour sceller une nouvelle entente entre les hommes d'un même système, dans laquelle les aspirations des populations seront foulées au pied. Tous sont obnubilés par la sauvegarde d'un système de prédation qui leur confère des privilèges de classe bourgeoise mais qui sécrète pauvreté et misère pour les grandes masses. L'unité sacrée des riches ne saurait concerner les pauvres, les exploités et les victimes.
Mesdames et messieurs les journalistes,
La situation dramatique au plan sécuritaire et sociale (cherté de la vie, désespoir pour la jeunesse, etc.) interpelle toutes les composantes de notre peuple à prendre leur destin en main face à la faillite de la classe politique bourgeoise réactionnaire, toute tendance confondue. C'est pourquoi les CDAIP appellent les populations de la ville de Ouagadougou et des environs et l'ensemble des gens du peuple à :
Solidariser et construire l'unité sacrée des gens du peuple autour des plateformes citoyennes de lutte pour défendre et approfondir les acquis et espoirs nés de l'Insurrection populaire d'octobre 2014 et de la Résistance victorieuse de septembre 2015 ;
Exiger le jugement du dossier de l'Insurrection populaire et l'indemnisation adéquate des victimes du putsch de septembre 2015 ;
Exiger que les VDP et les populations des zones durement éprouvées par les attaques terroristes soient conséquemment armés pour prendre en charge leur sécurité. Cette question de l'armement du peuple doit être une revendication populaire face à l'incapacité de l'Etat d'apporter la sécurité au peuple et garantir l'intégrité de notre territoire ;
Développer la solidarité agissante avec les personnes déplacées internes et les populations éprouvées par l'insécurité liée aux attaques terroristes ;
Intensifier la lutte anti-impérialiste et exiger le départ des bases militaires étrangères, notamment françaises et américaines de notre pays, dont la présence est plutôt une source d'insécurité pour notre peuple.
Les CDAIP invitent les populations de la ville de Ouagadougou et environnant à se mobiliser dans ses rangs et à se tenir prêtes pour participer aux activités commémoratives des anniversaires de la Résistance et de l'Insurrection populaires victorieuses.
En avant pour la construction d'un mouvement d'unité populaire pour le changement révolutionnaire !
Vive le peuple insurgé et résistant de notre pays !
Vive les CDAIP !
Je vous remercie pour votre patience et votre aimable attention
Ouagadougou, 17 août 2021
Le lundi 9 août 2021, le tribunal de grande instance de Ouaga II a ouvert les premiers procès relatifs aux actes terroristes que le Burkina Faso connait depuis 2015. Quelques citoyens de la ville de Ouagadougou donnent leur lecture de cette première session, qui a pris fin le vendredi 13 août, et se prononcent sur les différentes sentences énoncées.
Bouda Charles, étudiant en deuxième année économie.
Par rapport au procès des terroristes, j'estime que le temps qu'ils ont pris pour organiser le procès, il devait prendre ce temps pour rechercher des stratégies à mettre en œuvre car je pense que ça ne résoudra pas le problème. Condamner des terroristes à 21 ans de prison, les obliger à payer des amendes de deux millions, moi je ne pense que ce soit la solution. Cela ne ramènera pas les défunts à la vie. Mais les 21 ans de prison, je pense que c'est trop, parce que pour un enfant qui est rentré dedans pour des raisons financières, quand il sortira, quelle sera sa vie ?
Ily Herman, étudiant à l'UFR/SEG
Concernant le procès, personnellement je suis d'avis pour ça. Mais mon problème c'est qu'il ne faut pas se limiter au procès. C'est encore mieux de les neutraliser. Il ne faut pas attendre de les capturer parce que c'est de cette manière que les terroristes arrivent à attaquer nos forces de défense. Pour les peines, je ne suis pas satisfait. Il faut aller au-delà, vu que la peine de mort a été abolie, il aurait fallu leur donner des peines d'emprisonnement à vie.
Ouédraogo Samira, commerçante.
Je ne suis pas du tout contente du procès des djihadistes. On doit les condamner à mort.
David, étudiant en science économie et gestion
Ce procès très pertinent aurait dû avoir lieu depuis très longtemps, car le terrorisme n'a pas commencé aujourd'hui. Mais satisfaction, je dirai non. La peine la plus élevée était de 21 ans mais je pense que pour un terroriste, la peine qui aurait dû être appliquée c'est la peine de mort. Maintenant, il y a d'autres qui sont accusés à tort, ou qui rejoignent les terroristes pour des raisons financières ; dans ces cas-là, les 21 ans de prison sont justifiables.
Bassolé Yohann Hilaire, étudiant en gestion et développement
Je pense que le procès était vivement nécessaire, car on ne pouvait pas tuer les terroristes sur place, on aurait eu aucune information sur leur mode opératoire, mode de recrutement, mode de financement. Pour les peines, je ne suis pas très satisfait parce qu'au lieu de prendre la peine la plus élevée, on aurait dû prendre chaque chef d'accusation et donner la peine qui sied de sorte à ce qu'elle soit accumulée et là, le terroriste sera surement en prison à vie. Ce qui permettra de décourager les personnes qui seront tentées de devenir terroristes. Vingt ans c'est très peu, surtout si on sait qu'il peut faire appel et que la peine peut être réduite ; c'est vraiment insatisfaisant.
Ouédraogo Abdoul (profession non précisée)
Je n'ai pas connaissance du dossier mais je pense que si la justice a prononcé une sentence pareille, c'est qu'elle va dans le sens du droit et elle doit être acceptée par tous. Etant donné que le pays est régi par des lois et des règlements, on doit s'en tenir à cela. C'est nécessaire de faire un jugement. On ne peut pas juste emprisonner des gens comme cela sans les juger. Il faut au moins une raison. Quelle qu'en soit la situation, étant donné que nous ne sommes pas dans un Etat où c'est la loi du talion, donc, si vous les avez emprisonnés, il faut appliquer les règles qui vont avec.
Sangla Safiatou, étudiante en L1 BTP/Génie Civil
Le procès c'est une bonne initiative. Maintenant je ne pense pas que les amendes soient nécessaires, cela ne pourra pas résoudre les problèmes. La prison seulement c'est bon.
Saba Valérie, étudiante en L1 BTP/Génie Civil
Je pense que la peine de 21 ans d'emprisonnement pour ces terroristes n'est pas suffisante. J'aurai préféré que les sanctions soient plus élevées que cela.
Ibrahim Ouédraogo, étudiant en 4e année à l'UFR/SEG
Je trouve que le procès des terroristes, même s'il a trop tardé, était nécessaire parce qu'il a permis de nous éclairer sur bon nombre de choses. Je trouve que cela a tardé pour les personnes qui ont été interpellées à tort. Par exemple, j'ai vu le jeudi un cas où ils ont relaxé un monsieur qui était innocent, donc vous imaginez pour une personne qui est innocente depuis 2017, qui est en prison inutilement, cela peut même le révolter et le pousser à suivre le rang des terroristes.
Je suis un peu satisfait des peines, même si je trouve qu'elles sont insuffisantes, vu qu'elles ne sont pas cumulées. Ils ont été poursuivis pour plusieurs faits mais ils n'ont pas cumulé les sanctions. Ils ont juste donné 20 ans, 21 ans, or c'était intéressant de cumuler les faits pour qu'on puisse voir la mesure pour décourager certains potentiels terroristes.
Komi Salmata, vigile
Franchement, je ne suis pas du tout contente du procès parce que ces gens ont tué beaucoup de personnes dans nos villages. Si cela ne tenait qu'à nous, on aurait souhaité qu'on les exécute devant nous. Ce n'est qu'ainsi que nous aurons un peu la paix du cœur. Moi-même qui suis-là, j'ai perdu trois de mes frères dans notre cour au village ; donc franchement je ne suis pas d'accord avec les verdicts du procès.
Nado Ariane Paré et Hanifa Koussoubé (stagiaires)
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