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Promotion des droits de l'enfant : Le journaliste Abdel-Aziz Nabaloum remporte le prix international Ulrich-Wickert

Sun, 26/09/2021 - 13:00

Abdel-Aziz Nabaloum, du journal Sidwaya, a remporté le prix international Ulrich-Wickert pour les droits de l'enfant 2021. Le journaliste du quotidien d'Etat a remporté ce prix grâce à son article « Elèves déplacées internes : Cette corvée qui brise les espoirs d'éducation » (https://fr.allafrica.com/stories/202012280478.html) paru le 28 décembre 2020 dans Sidwaya. La remise du prix a lieu le vendredi 24 septembre 2021 à Ouagadougou, au siège de l'ONG Plan international.

Pour cette distinction, le lauréat reçoit un trophée accompagné d'une somme de 6 000 euros, soit environ quatre millions de francs CFA. « C'est un sentiment de satisfaction qui m'anime. Mais au-delà, cette récompense est un hommage que je rends à ces enfants qui sont les premières victimes du terrorisme au Burkina Faso », a laissé entendre Abdel-Aziz Nabaloum, qui ajoute qu'il était de son devoir, en tant que journaliste, d'attirer l'attention des autorités sur la situation de ces enfants déplacées internes.

Le représentant-résident de l'ONG Plan international, Yaouba Kaigama, a félicité le lauréat pour son prix

Pour le représentant résident de l'ONG Plan international au Burkina, Yaouba Kaigama, le journaliste a mené un combat utile. Tout en félicitant le lauréat pour la qualité de son œuvre, il a invité les autres journalistes à tremper leurs plumes et à balader leurs micros et caméras dans les méandres des droits des enfants afin de promouvoir cet acquis car, dit-il, il y a de bons sujets de reportage sur les problèmes des jeunes, des droits des enfants. « Abdel-Aziz Nabaloum a produit un excellent article », a insisté le représentant de l'ONG Plan International, indiquant que le lauréat devrait recevoir son prix en Allemagne. « A cause de la crise sécuritaire, Plan Allemagne nous a demandé d'organiser une cérémonie pour remettre ce prix au Burkina Faso », a-t-il expliqué.

Tout en précisant que le reportage a porté uniquement sur les filles, Abdel-Aziz Nabaloum a indiqué que sa réalisation n'a pas été une mince affaire. « Ces enfants voyaient le reportage comme une manière d'exposer leur précarité. Il a fallu les rassurer d'abord, sinon ce n'était pas facile », a confié le lauréat du « journal de tous les Burkinabè ».

Les articles de l'édition de 2022 recevables jusqu'au 31 mars prochain

Pour l'édition 2022, les productions sont recevables au plus tard 31 mars 2022. Selon le représentant de l'ONG Plan International, le concours est mondial et ouvert à tous les journalistes de la presse écrite, en ligne, de la télévision et de la radio. En substance, il est ouvert aux rédacteurs en chef de tous les départements et aux journalistes indépendants en Allemagne, en Autriche et dans les 53 pays partenaires de Plan International. Le nombre de soumissions est limité à une seule contribution par personne.

En rappel, le prix de journalisme de la Fondation Ulrich-Wickert récompense les meilleures productions journalistiques sur le thème des droits de l'enfant.

Serge Ika Ki (stagiaire)
Lefaso.net

Categories: Afrique

Le Pr Bertrand MBATCHI, Secrétaire général du CAMES, est décédé ce 25 septembre 2021

Sat, 25/09/2021 - 18:03

Le Professeur Bertrand MBATCHI, Secrétaire général du Conseil africain et malgache pour l'enseignement supérieur (CAMES) est brutalement décédé ce 25 septembre 2021 à Ouagadougou (siège de l'institution) des suites de maladie. De nationalité gabonaise, le Pr MBATCHI, d'origines gabonaise, était en poste au CAMES depuis le 1ᵉʳ août 2011.

Categories: Afrique

Lutte contre le Covid-19 : L'ambassade des Etats-Unis d'Amérique organise une journée de vaccination

Sat, 25/09/2021 - 17:28

L'ambassade des Etats-Unis d'Amérique au Burkina Faso organise, ce samedi 25 septembre 2021, une journée de vaccination contre le covid-19 au profit des personnes de plus de 18 ans. 2 000 doses de vaccins Johnson& Johnson Janssen sont disponibles pour cette journée et ceux qui ont plus de 18 ans peuvent s'y rendre pour se faire vacciner. Le financement de cette campagne est assurée par l'USAID à travers HP+ /Burkina Faso.

Le parking de l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique a été transformé, ce 25 septembre 2021, en un grand centre de vaccination contre le covid-19. Plusieurs dizaines de personnes de plus de 18 ans y ont fait le déplacement pour se faire vacciner à l'occasion de la Journée de vaccination contre le covid-19 initiée par l'ambassade. Zénabou Zongo, ménagère fait partie de ceux-là.

Zénabou Zongo affirme se sentir bien après avoir reçu le vaccin

Après avoir rempli toutes les formalités, elle reçoit sa dose unique du vaccin Johnson& Johnson. Et quelques minutes plus tard, Mme Zongo affirme se sentir bien. Pourquoi s'est-elle fait vacciner ? A cette question, elle répond que c'est pour sa santé et celle de ses proches, mais aussi par conviction religieuse qu'elle a décidé de sauter le pas de la vaccination.

Elle remercie d'ailleurs l'ambassade des Etats-Unis pour l'initiative. « Je suis citoyenne burkinabè et ma conviction religieuse est que j'obéisse à la loi de mon pays et de me faire vacciner. C'est aussi pour ma santé et celle de mes proches. C'est vraiment noble que l'ambassade se soucie de la santé de la population burkinabè. C'est une initiative à saluer et nous leur disons merci pour ce qu'ils ont fait pour la population burkinabè », a-t-elle laissé entendre.

Des dizaines de personnes ont fait le déplacement à l'ambassade des Etats-Unis pour se faire vacciner contre le covid-19

Expression de la solidarité

A en croire Sandra Clark, ambassadrice des Etats-Unis au Burkina Faso, « C'est ensemble que nous pouvons vaincre la pandémie du covid-19 et que nous pouvons surmonter ce défi qui a fait tant de mal dans le monde ». C'est fort de cette conviction que cette journée de vaccination a été initiée. Elle vise à soutenir les efforts du ministère de la Santé dans la lutte contre le covid-19. Et c'est d'ailleurs dans le cadre de ce soutien que son pays a offert plus de 300 000 doses du vaccin Johnson& Johnson Janssen au Burkina Faso.

« Cette journée vise à soutenir les efforts du ministère de la Santé » a affirmé Sandra Clark, ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique

La campagne se déroule grâce à l'appui financier de l'USAID, à travers HP+/ Burkina Faso. Elle a lieu au niveau de l'ambassade des Etats Unis d'Amérique au profit des travailleurs de l'ambassade et leur famille ainsi que les populations environnantes.
Le secrétaire général du ministère de la Santé, Dr Wilfrid Ouédraogo, représentant le ministre de la Santé, a pour sa part salué l'initiative de l'ambassade qui témoigne selon lui, de la solidarité du peuple américain à l'endroit du peuple burkinabè. « Le gouvernement américain appuie la vaccination contre le covid-19 au Burkina Faso, non seulement à travers l'initiative COVAX, mais aussi à travers un partenariat bilatéral, en témoigne les 302 000 doses du vaccin du groupe Johnson and Johnson reçues par notre pays, dont 85% ont déjà été consommés », a-t-il indiqué.

Dr Wilfrid Ouédraogo, SG du ministère de la Santé a souligné que cette journée de vaccination est l'expression de la solidarité du peuple américain à l'endroit du peuple burkinabè

Il a rappelé qu'avec 234 490 personnes vaccinées à la date du 21 septembre 2021, le Burkina Faso est loin d'avoir atteint la cible d'au moins 10% des populations les plus vulnérables vaccinées. Le nombre de personnes vaccinées pour le moment représente en effet 2,34% de la cible nationale. Il se dit donc convaincu que cette journée de vaccination à l'ambassade contribuera à l'atteinte des objectifs.

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/vie politique : « Celui qui veut partir au MPP peut y aller, le CDP n'est pas à vendre » (secrétariat des jeunes du CDP)

Sat, 25/09/2021 - 15:15

C'est dans une atmosphère tendue que s'est tenue, jeudi 23 septembre 2021 au siège national du parti, une conférence de presse des jeunes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) sur la situation nationale.

Alors que la conférence venait de démarrer, la déclaration liminaire est interrompue par de jeunes militants qui, visiblement, ne partagent pas le contenu de cette déclaration qui était en train d'être livrée aux journalistes.

Selon les explications du responsable des jeunes de l'arrondissement N°4 de Ouagadougou, Boukary Compaoré, les conférenciers se sont retrouvés avec deux déclarations. Une déclaration rédigée par les jeunes du parti CDP et une autre reçue de la part du président du parti. C'est ainsi qu'un des groupes, qui aurait plutôt souhaité qu'on livre la déclaration du président du parti, s'est opposé à la lecture de la déclaration qu'il ne partageait pas. S'en est suivie une bagarre entre les deux groupes à maintes reprises (au moins trois fois de suite).

Boukary Compaoré, responsable des jeunes (CDP) de l'arrondissement N°4 de Ouagadougou

Dans un premier temps, il y a eu une atmosphère électrique, les deux groupes s'invectivant et se traitant de tous les noms d'oiseaux. Ensuite, les membres d'un des groupes bandent les muscles, tentant de vider l'autre groupe des lieux. Il a fallu l'intervention des éléments de la police, qui étaient positionnés à l'entrée et dans la cour du siège national, pour limiter les dégâts.

Par la suite, l'un des groupes a pu reprendre la conférence de presse. Elle a principalement porté sur la situation nationale, notamment l'actualité sécuritaire, la réconciliation nationale, etc. Selon le porte-parole de ces jeunes, Adama Tiendrébéogo, par ailleurs secrétaire national chargé des jeunes du CDP, le Burkina Faso aujourd'hui est à l'image de l'Afghanistan.

Pour lui, le pays est pris en tenaille d'est en ouest, du nord au sud, par des hommes armés non identifiés (HANI). « Cette incapacité du MPP (parti au pouvoir, NDLR) à faire face au terrorisme, endeuille de nombreuses familles chaque jour », a-t-il dénoncé.

Sur le plan de l'employabilité des jeunes, il est ressorti que le taux de chômage est alarmant ; d'où l'urgence de se demander « où sont passés les milliers d'emplois promis pendant la campagne électorale ? »

« Il n'y a pas d'accompagnement conséquent à l'égard de la jeunesse entreprenante, pas de suivi, ni de formation, et pendant ce temps, chaque année, le constat est fait sur la réduction des postes à pourvoir dans la fonction publique, alors que le nombre des diplômés augmente. Le Burkinabè se sent volé, pillé, arnaqué avec des mauvaises qualités d'exécutions des marchés publics », dénonce Adama Tiendrébéogo.

Adama Tiendrébéogo, porte-parole des jeunes (CDP)

La jeunesse du CDP exprime aussi son désaccord face à la fermeture du lycée Philippe Zinda Kaboré. Car estime-t-elle, c'en est de trop. C'est pourquoi, elle réaffirme son soutien aux élèves, aux éducateurs, aux parents d'élèves ainsi qu'aux syndicats pour la réouverture immédiate dudit lycée pour l'année académique 2021-2022.

Le président du parti CDP est-il à la solde du président Kaboré ? Avez-vous cette impression surtout qu'en tant que CFOP (Chef de file de l'opposition politique), Eddie Komboïgo ne semble pas batailler pour les exilés ? En réponse à ces questions, Abdoul Karim Bagagnan dit "Lota", quatrième secrétaire national chargé des jeunes du CDP, s'est dit frustré quand il entend partout des hommes et femmes dire qu'il n'y a plus d'opposition au Burkina Faso.

A l'en croire, Blaise Compaoré est le seul et unique président du parti CDP. « Il y a des militants qui sont CDP dans la journée et MPP la nuit. Aucun responsable du CDP ne lutte pour son retour. Aujourd'hui, Bénéwendé Stanislas Sankara lutte pour le retour de Yacouba Isaac Zida et non pas pour celui de Blaise Compaoré. Mais, nous, jeunes, nous allons nous battre pour le retour du père du CDP », a-t-il déclaré.

« Nous avons reçu l'ordre de mettre fin à la conférence et d'évacuer les lieux », a finalement interrompu un des policiers, au moment où le groupe resté pour poursuivre sa déclaration répondait aux questions des journalistes.

Pour le groupe animateur de la conférence, cet ordre émane du président Eddie Komboïgo et montre qu'il veut liquider le CDP au profit du pouvoir. Ce à quoi ces jeunes disent s'opposer. « Celui qui veut partir au MPP peut y aller, le CDP n'est pas à vendre. Jamais ! », ont conclu les mécontents.

Dofinitta Augustin Khan
Lefaso.net

Categories: Afrique

Prolongement du congé de maternité à six mois : « Les plus grandes oppositions viennent de la gent féminine », selon Salif Ouédraogo

Sat, 25/09/2021 - 14:38

Au Burkina, le congé de maternité est de trois mois, dont au plus tôt huit semaines (deux mois) et au plus tard quatre semaines (un mois) avant la date présumée de l'accouchement. Passé ce temps de repos, la femme qui vient de donner la vie repart travailler. Et ce, peu importe si l'accouchement a été traumatisant ou si l'enfant n'est pas en bonne santé. Profitant de la révision en cours du Code du travail, un groupe de jeunes militants en faveur d'une maternité paisible a lancé une pétition pour le prolongement du congé à six mois pour les femmes qui le désirent et un mois pour les hommes. Salif Ouédraogo, connu sous le pseudonyme de Ackermann Ouédraogo, est un membre actif de ce groupe. Il a invité les femmes, surtout celles qui sont réticentes, à y adhérer massivement lors d'un entretien accordé à notre média, le mercredi 23 septembre 2021 à Ouagadougou.

Lefaso.net : D'où est venue l'idée de lancer une pétition pour le prolongement du congé de maternité à six pour les femmes qui le désirent ?

Salif Ouédraogo : Cette initiative prend racine dans un constat qui est celui que la femme est toujours stressée à l'idée de repartir travailler après son congé de maternité qui dure théoriquement trois mois. Pas un stress du fait qu'elle ne veut pas retourner au travail, mais un stress du fait que le temps n'a pas suffi soit pour s'accommoder de cette nouvelle situation, soit pour s'habituer à ses nouvelles responsabilités, soit parce que la quiétude que l'enfant devrait avoir quand on n'est pas là n'est pas bien établi. Le résultat de tout cela, ce sont des femmes qui repartent au boulot mais qui ne sont pas à 100% au boulot. On a pensé qu'il serait bien que ces conditions, qui sont déjà bonnes, soient revues afin qu'elles (les femmes) puissent avoir une meilleure quiétude après une naissance qui est un évènement assez particulier dans la vie d'une femme.

Concrètement, quelles sont les causes que vous défendez ?

Notre combat se décline en trois points. Le premier point rejoint le déclenchement du congé de maternité. La loi voudrait que la femme parte obligatoirement en congé de maternité huit semaines au plus tôt et au plus tard quatre semaines avant la date probable de la délivrance. Ce qu'on aurait souhaité, c'est que ça ne soit pas systématique, parce que toutes les femmes ne sont pas logées à la même enseigne.

Elles ne portent pas leur grossesse de la même manière. Leurs organismes ne réagissent pas de la même manière. L'idéal serait que ce congé soit déclenché par un avis médical. Le second point, c'est qu'on permette à la femme d'avoir le choix entre le congé tel qu'il est appliqué présentement, qui est de trois mois, et un congé de six mois. La communication qui est passée, les gens ont cru comprendre que l'idée c'était que le congé de maternité soit prolongé à six mois. Oui, il y a cet aspect mais il y a deux volets. Il y a le volet prolongement de trois à six mois, et le volet choix. La femme, en fonction de sa condition (physique, sanitaire, professionnelle) pourra choisir entre trois ou six mois de congé. Le troisième point concerne les hommes.

L'arrivée d'un nouveau-né est une situation qui concerne les deux parents. Le premier mois de l'arrivée d'un bébé est une galère pour les parents. On a souhaité que ce qui est déjà fait, qui est une autorisation de trois jours qu'on accorde au papa pour rester auprès de sa famille afin de gérer certaines formalités administratives, soit prolongé à un mois. Cela lui permettra également de construire un lien avec l'enfant, parce que l'enfant a déjà un lien avec la maman.

Vous avez lancé une pétition pour l'allongement du congé de maternité à six mois afin de présenter le projet à l'Assemblée nationale. Est-ce que vous pouvez nous dresser le bilan à ce jour ?

Cette pétition se porte bien. Au moment où je vous parle, nous sommes à 12 865 signatures pour un objectif de 15 000.

Est-ce que vous êtes optimiste quant à l'adoption de cette initiative par l'Assemblée nationale ?

Comme dans toute chose dans laquelle on s'engage, on part du principe qu'on va réussir. Nous sommes dans cette dynamique. Le fait qu'on en parle, c'est déjà une victoire ; que des gens prennent le temps d'échanger là-dessus, cela signifie que c'est un sujet qui a de la valeur. Le défi, c'est de travailler à convaincre les gens qu'on peut le faire. Six mois, ça peut paraître beaucoup, mais si ça se fait ailleurs, nous aussi on peut le faire. C'est juste une question de volonté et de recherche du bien-être de la femme et de l'enfant. Soit on résout le problème maintenant, soit on le résout plus tard. Qu'est-ce qu'on essaie de résoudre ? Les absences répétées quand la femme reprend le travail, les maladies infantiles qui surviennent parce que l'enfant n'a pas été suffisamment allaité au sein.

Si cette initiative venait à être adoptée, ne pensez-vous pas qu'elle pourra avoir des conséquences fâcheuses surtout qu'il n'est pas simple pour un employeur de s'organiser afin de permettre une absence d'une longue durée ?

Je comprends cette préoccupation. D'ailleurs, on a réfléchi à cela. Forcément, c'est une mesure, si elle doit passer, qui va entraîner un certain nombre de choses. La pétition est une action de communication pour attirer l'attention des gens sur le sujet. La prochaine étape c'est de constituer ce groupe en un bloc associatif qui aura une existence formelle et reconnue. Après cela, il y aura une phase de sensibilisation qui va concerner et les acteurs du monde du travail et le patronat.

C'est à l'issue de tout cela qu'on aura affaire à l'Assemblée nationale pour voir comment cela pourrait être passé en loi. Ça veut dire que sur le chemin, on aura le temps de discuter et convaincre les gens, et dégager des pistes de solutions pour que les uns et les autres sortent gagnants. Lorsqu'un employé reste six mois à la maison, la responsabilité sociale voudrait que l'employeur se préoccupe de sa santé, de sa famille. Malheureusement, les gens regardent beaucoup plus les chiffres. Au-delà des chiffres, il y a des hommes qui travaillent. Ce sont les contributions de ces derniers qui permettent d'avoir des résultats satisfaisants.

Est-ce que le prolongement du congé de maternité ne va pas entraîner un coût supplémentaire pour les finances ?

Pas forcément. Il y a déjà trois mois que l'Etat prend en charge. Les trois autres mois qui restent, on peut travailler à ce qu'elles reçoivent des prestations minorées. L'employée pourra ainsi voir ses prestations diminuer de 25% par exemple. Cette charge peut être répartie entre l'Etat et l'employeur. Ce sont des questions qui pourraient être discutées si on est d'accord que c'est utile et qu'on devrait aller dans ce sens. J'ai foi qu'on trouvera un terrain d'entente.

Du constat général, il ressort que cette initiative ne fait pas l'unanimité au sein de la population. Certaines femmes estiment qu'elles seront stigmatisées avec un tel projet. Quel est votre commentaire sur la question ?

Si notre initiative passe en loi, ça sera officiel donc obligatoire. On ne pourra pas chasser une femme parce qu'elle a accouché et qu'elle doit bénéficier de six mois de congé.

Est-ce que vous avez un appel particulier à l'endroit de celles qui sont réticentes ?

Ce sont les femmes qui devraient être nos premiers soutiens. Malheureusement, les plus grandes oppositions viennent de la gent féminine. Alors que c'est une mesure qui est censée les protéger. Je comprends, parce qu'elles se disent que ça sera risqué pour elles de faire six mois à la maison. Mais, je les invite à regarder les retombées et à s'engager. Aujourd'hui, on parle de six mois, les gens sont choqués. Mais avant peut-être, au moment où on parlait des trois mois, les gens étaient choqués de la même manière.

Interview réalisée par Aïssata Laure G. Sidibé
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Burkina : Lever de rideau sur le deuxième congrès extraordinaire du parti au pouvoir, le MPP

Sat, 25/09/2021 - 01:37

« Poursuivre le renforcement du MPP dans un Burkina Faso réconcilié, résilient et prospère ». C'est sous ce thème que s'est ouvert ce vendredi 24 septembre 2021 à Ouagadougou, le deuxième congrès extraordinaire du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).

Ce sont des milliers de congressistes, venus du Burkina et des structures du parti à l'étranger, qui ont assisté à l'ouverture de cette instance suprême qui devra, durant trois jours, passer au peigne fin, les actions menées par le parti et dégager les perspectives.

Le moment le plus attendu reste sans doute le dévoilement du nouvel organe dirigeant, dans l'après-midi de dimanche, 26 septembre 2021.

Mais en attendant, les travaux se tiennent à travers des commissions en plénière.

Dans son discours d'ouverture, le président du parti, Simon Compaoré, a déclaré que le MPP doit s'inscrire dans la lutte des idées et se positionner en parti où règnent l'unité, la discipline, la cohésion sociale, la clairvoyance et la transparence politique.

Le parti doit également être ouvert sur tous les secteurs de la société, en promouvant une culture de la bonne gouvernance.

Simon Compaoré a souligné l'impératif d'une politique de redistribution des fruits de la croissance, d'équité et de justice sociale, économique qui implique une lutte contre le fléau de la corruption.

« Notre congrès se tient dans un contexte national marqué par deux événements majeurs, qui sont la crise sécuritaire et la pandémie à COVID-19. (…). Notre pays amorce un tournant important et décisif de son évolution marquée par l'émergence d'une jeunesse exigeante et assoiffée de progrès et de démocratie, mais parfois impatiente et radicaliste (…) à nous le devoir d'orientation, d'éducation et de responsabilisation pour en faire une jeunesse forte portée vers la créativité, l'initiative, la conscience de la nation et l'ardeur au travail », a-t-il soulevé.

Le président du parti au pouvoir a, en outre, lancé un appel à ses camarades à plus de dynamisme pour le bien des populations.

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Processus de réconciliation au Burkina : La coordinatrice-résidente du système des nations-unies et l'ambassadeur de Turquie chez Zéphirin Diabré

Sat, 25/09/2021 - 01:35

Le ministre d'Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a reçu, jeudi 23 septembre 2021, la coordinatrice-résidente du système des nations-unies, Barbara Manzi, et l'ambassadeur de la République de Turquie au Burkina, Nilgun Erdem Ari. Au cœur des échanges, le processus de réconciliation nationale.

« En tant que coordinatrice du système des nations-unies, c'est fondamental que je puisse rencontrer les différents ministres qui ont dans leur agenda, des sujets importants, comme celui de la réconciliation nationale. Alors, j'ai félicité le ministère de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale pour le travail déjà abattu et j'ai réaffirmé le soutien des nations-unies » a expliqué à sa sortie, la coordinatrice-résidente du système des nations-unies, Barbara Manzi

Elle a dit observer que « beaucoup de bonnes choses sont en train d'être faites, surtout au niveau communautaire », pour la réconciliation nationale. Barbara Manzi a ensuite réaffirmé le soutien des nations-unies au processus en cours, y compris à travers des échanges d'expériences dans la région et dans le monde, pour améliorer le système de réconciliation nationale.

Le ministre avec la coordinatrice-résidente du Système des Nations-unies

Le ministre d'Etat, ministre auprès du président du Faso, chargé de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Zéphirin Diabré, a, lui, félicité son hôte pour la démarche et les actions du système des nations-unies au Burkina.

Il a ensuite rappelé que le Forum national de la réconciliation aura lieu du 17 au 23 janvier 2022, soulignant qu'au-delà de l'appui dont bénéficie son ministère, le Burkina a besoin de s'inspirer d'expériences réussies en la matière dans d'autres pays.

Même sujet avec l'ambassadeur de la République de Turquie au Burkina, Nilgun Erdem Ari, qui dit inscrire sa visite dans la dynamique de consolidation des relations entre son pays et le Burkina.

« Nous avons échangé sur des projets en rapport avec la sécurité, l'économie et, bien entendu, la cohésion sociale qui touchent directement la population », a-t-elle déclaré.

Zéphirin Diabré et l'ambassadeur de la Turquie

La diplomate a également annoncé le renforcement des projets turcs au Burkina, aux fins d'impacter positivement le bien-être des populations burkinabè. Sur le volet relatif à la lutte contre l'insécurité, elle a souligné la contribution de son pays dans la formation et le renforcement de capacités.

L'occasion fut également propice pour le ministre d'Etat Zéphirin Diabré de souhaiter aux deux personnalités, un bon séjour au Burkina.

O.H.L
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« Le riz burkinabè peut concurrencer n'importe quel riz au monde », selon Idrissa Sawadogo, DG de « NaFaso industrie SA »

Sat, 25/09/2021 - 01:30

Un accent particulier est mis sur la chaîne de production et celle de la transformation du riz dans l'initiative présidentielle : « produire un million de tonnes de riz ». Dans les Hauts-Bassins, les capacités des usines de transformation ont été augmentées à cet effet. Le Centre de transformation agro-alimentaire polyvalent de Matourkou, abrite une usine de transformation de riz exploité par l'entreprise « NaFaso industrie SA ». A cinq kilomètres de Bobo Dioulasso, sur la route de Bama, se trouve l'usine de transformation du "riz cheval".

"NaFaso industrie SA" a été mise en place dans le cadre d'un partenariat public-privé. Elle a une capacité de plus de 3000 tonnes par an. Trois variétés de riz y sont produites. Ces variétés ont été retenues en raison de leur forte demande par les consommateurs, foi du directeur général du centre, Idrissa Sawadogo, de « NaFaso industriel SA ». Le produit fini s'appelle « Neema », ce qui signifie « bon » en langue dioula. Il est conditionné dans des sacs de 5 et 25 kg.

DG de NaFaso industrie SA

Selon lui, l'unité de transformation fait un chiffre d'affaire d'environ deux milliards de francs CFA par an. « A l'heure actuelle, le riz burkinabè peut concurrencer n‘importe quel riz au monde. Nous avons la trieuse optique, qui est une machine de dernière génération permettant d'extraire tous les éléments étrangers dans le riz », a-t-il lancé. Cette année, 1 300 tonnes de riz ont pu être collectés. Pour cette année les prévisions visent la barre de 5 000 tonnes. Une des forces de cette unité de transformation, c'est qu'elle a une ligne budgétaire arrêtée en avance pour acheter le riz des producteurs en argent comptant dès les récoltes.

Le riz "Neema" dans des sacs de 25 kg

Le Centre est aussi « un haut lieu » de jeunes apprenants. « Cette année, nous avons reçu en formation près de 300 jeunes élèves et étudiants. Nous leur impulsons une nouvelle façon de transformer le riz », a-t-il soutenu. D'après le président directeur général de « NaFaso industrie SA », Abdoulaye Sawadogo, une usine d'une plus grande capacité est en vue dans les prochains mois. Tout ceci, a-t-il fait savoir, vise à contribuer à l'atteinte des résultats escomptés dans le cadre de l'initiative présidentielle : « produire un million de riz ».

Président directeur général de « NaFaso industrie SA », Abdoulaye Sawadogo

"Riz cheval", un accent particulier sur le vannage

A cinq kilomètres de Bobo Dioulasso, sur la route de Bama, se trouve également une unité de transformation appelée « Riz cheval ». La particularité de cette usine est qu'elle emploie exclusivement des jeunes filles. Des explications du fils du PDG, Souleymane Traoré, le « Riz cheval » renvoie à la qualité. Une autre distinction, c'est que l'accent est mis sur le vannage pour garantir non seulement la propreté du riz transformé mais aussi sa pureté. L'usine a une capacité de production journalière de dix tonnes. « Notre riz se comporte très bien sur le marché si bien que nous avons souvent des ruptures de stock », s'est-il réjoui. Le sac de 25 kg est vendu dans les boutiques, selon les variétés, à 12 000, 9000 et 7000 francs CFA.

Le “Riz cheval” se comporte très bien sur le marché

Pour le directeur régional de l'agriculture des Hauts-Bassins, Julien Ouédraogo, la région compte une dizaine d'unités de transformation de riz. Elle a un potentiel rizicole "énorme". Ces unités, a-t-il ajouté, sont en relation avec les producteurs et le ministère en charge de l'agriculture. « La filière riz se porte très bien au Burkina Faso de façon générale », a-t-il déclaré.

Selon le DR de la région des Hauts-Bassins, Julien Ouédraogo, l'espoir est permis

Dans les Hauts-Bassins, l'initiative présidentielle prévoit une production d'environ 200 000 tonnes de riz, soit 1/5 de la production globale. Pour cela plusieurs activités ont été menées pour soutenir les producteurs afin d'atteindre cet objectif. Il s'agit de la subvention de labour à l'engrais en passant par les semences améliorées. Environ 600 ha sont exploités dans les communes de Sana, de Samorogouan, etc, dans la région des Hauts-Bassins. « Nous sommes sur la bonne voie et l'espoir est permis », a-t-il conclu.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

Categories: Afrique

Hôpital Souro Sanou de Bobo-Dioulasso : La Fondation Ubipharm fait don de matériels médico-techniques de plus 45 millions de FCFA

Sat, 25/09/2021 - 01:25

Plus de 45 millions de francs CFA, c'est la valeur du don que la Fondation Ubipharm offre au service de néonatologie du Centre hospitalier universitaire Souro Sanou (CHUSS) de Bobo-Dioulasso. Composé de matériels médico-techniques « de qualité », le don a été remis officiellement ce vendredi 24 septembre 2021.

Le Centre hospitalier universitaire Souro Sanou de Bobo-Dioulasso est l'heureux bénéficiaire d'un important don de matériels médico-techniques. Ce geste est de la Fondation Ubipharm dont le siège se trouve à Ouagadougou, au sein de la société Ubipharm Burkina. D'une valeur de plus de 45 millions de francs CFA, ce lot de matériels est composé de cinq incubateurs INOTHERM, deux appareils de photothérapies, six paquets de 20 lunettes de photothérapies, un aspirateur, deux sondes cutanées de température pour couveuses INOTHERM, trois climatiseurs ioniseurs d'air 2CV...

Les officiels de la cérémonie de remise de don au CHUSS de Bobo-Dioulasso

Ce don traduit l'intérêt que les responsables de la Fondation portent à l'amélioration continue de l'offre de soins de santé au Burkina Faso. Ce lot de matériels permettra ainsi d'accroitre la capacité d'accueil de l'unité de néonatologie, afin d'offrir une meilleure prise en charge aux enfants prématurés. En plus de cet important don, la Fondation Ubipharm a accepté rénover la salle de l'unité de néonatologie, offrant ainsi aux travailleurs, un meilleur cadre de travail.

La Fondation Ubipharm sensible aux souffrances des enfants prématurés

Le département de pédiatrie, heureux bénéficiaire de ce don, est confronté, à l'instar des autres départements du CHUSS, à d'énormes défis notamment en termes d'équipements et d'infrastructures. En effet, la capacité d'accueil de son unité de néonatologie reste très limitée par rapport au nombre très élevé d'enfants prématurés à prendre en charge. C'est ainsi, qu'en tant qu'entreprise socialement responsable, la Fondation Ubipharm se fait le plaisir d'aider l'hôpital Souro Sanou, tout comme elle a aidé d'autres dans certaines localités du pays.

La photo de famille à l'issue de la cérémonie de remise du don

« Nous sommes sensibles aux souffrances et à la fragilité de ces nouveaux nés prématurés, c'est pourquoi nous avons voulu apporter notre soutien. Je suis fière de savoir que ce don aidera l'hôpital à offrir des soins de santé de qualité à ces enfants prématurés. Ce qui va leur permettre de se développer normalement et de sortir de la prématurité », a déclaré Juliette Egnankou, présidente de la Fondation Ubipharm.
Le président du Conseil d'administration de Ubipharm Burkina Faso, par ailleurs président en exercice du Groupe Ubipharm, Boukary Dao, a fait savoir qu'à travers ce geste, la Fondation veut offrir une chance à ces enfants prématurés de survivre.

Juliette Egnankou, présidente de la Fondation Ubipharm

Car il estime qu'ils sont des êtres vivants et ont aussi droit à la vie. « Le CHUSS est un hôpital de référence nationale ; et ce n'est pas normal que des enfants prématurés puissent se retrouver dans des centres où il n'y a pas de couveuses. C'est pourquoi nous avons voulu apporter notre soutien à travers la Fondation qui a décidé de donner cinq couveuses avec tout le matériel qu'il faut. Elle a aussi rénové la salle et acquis des climatiseurs de dernière génération. Nous sommes très fiers parce qu'à travers le geste, nous donnons de l'espoir aux parents et nous donnons la vie aux enfants », s'est-il réjoui.

Le président du Conseil d'administration de Ubipharm Burkina Faso, Boukary Dao

Le don est applaudi par les bénéficiaires

Le don de matériels vient soulager, non seulement le personnel de l'hôpital et son directeur, mais aussi les patients. Pour le directeur général du CHUSS, Dr Seydou Barro, le geste vient à point nommé. Il a déclaré que ce don de matériel permettra de renforcer le plateau technique et par conséquent, d'assurer une meilleure prise en charge des patients.

Dr Seydou Barro, directeur général du CHUSS

Il a par ailleurs traduit sa reconnaissance à la Fondation Ubipharm pour cet important don de matériels. « C'est un acte de citoyenneté et de responsabilité sociale immense que nous saluons à sa juste valeur. Ce don vient ainsi améliorer la prise en charge de ces prématurés, ce qui constitue une action prioritaire pour l'hôpital », a laissé entendre le DG de l'hôpital. Il a aussi rassuré les donateurs que ces matériels seront utilisés à bon escient. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Romuald Dofini
Lefaso.net

Categories: Afrique

Commune de Ouagadougou : La mairie et les journalistes sportifs du Burkina mutualisent leurs efforts pour la promotion du sport

Sat, 25/09/2021 - 01:20

La mairie et l'Association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB) renforcent leur collaboration pour mieux promouvoir le sport dans la commune de Ouagadougou. En effet, dans la soirée du jeudi 23 septembre 2021, le maire Armand Béouindé et Jérôme Tiendrébéogo, président de l'AJSB, ont paraphé le document de partenariat entre les deux structures.

L'exécutif municipal a aussi pour mission de développer et de promouvoir le sport dans les limites de son territoire. L'équipe conduite par Armand Béouindé, depuis son élection, s'attèle à faire de cela une réalité. Elle a pensé et mis en œuvre des compétitions sportives dont les principales sont le Grand prix cycliste de la ville de Ouagadougou, le Grand prix pétanque de la ville de Ouagadougou, la Coupe du maire, le Meeting d'athlétisme de la ville de Ouagadougou et bien d'autres activités qui regroupent les plus grands sportifs à Ouagadougou.

L'AJSB, pour sa part, fait également la promotion du sport à travers la Super coupe qui porte bien le nom de l'association et qui met aux prises le champion et le vainqueur de la coupe du Faso en football et la Nuit des champions au cours de laquelle les meilleurs athlètes de la saison sont récompensés.

C'est donc pour donner plus de visibilité et de lisibilité à ses initiatives sportives que la commune de Ouagadougou a choisi de nouer un partenariat avec l'Association des journalistes sportifs du Burkina. Par cet accord, l'AJSB s'engage à diffuser les informations sportives de la commune de Ouagadougou dans tous les médias où l'association compte un membre, à organiser la Nuit des champions 2021 dans la commune de Ouagadougou et à associer l'image de la commune de Ouagadougou à toutes les activités en faisant figurer le logo de la commune sur tous les supports de communication de l'AJSB.

Les membres du bureau de l'AJSB et de la délégation de la mairie ont posé pour la postérité

En retour, la mairie alloue la somme de cinq millions de francs CFA à l'AJSB pour ses activités et s'engage à mener un plaidoyer auprès des sponsors pour accompagner les activités des journalistes sportifs. « Nous venons de concrétiser une collaboration qui existait depuis longtemps. Les plus grands évènements sportifs sont organisés dans notre ville et l'AJSB est, sans conteste, l'une des structures qui fait le mieux possible le relais de ses évènements pour que le monde entier puisse être informé. L'une de nos missions est d'organiser l'attractivité de notre ville à travers le sport. L'ASJB et nous avons pensé qu'une convention viendrait mieux encadrer cette collaboration. C'est pourquoi nous avons convenu de codifier notre partenariat à travers l'acte que nous venons de poser en officialisant nos rapports afin de travailler en synergie pour le développement du sport », a indiqué Armand Béouindé.

Pour les responsables des deux structures, c'est un partenariat gagnant-gagnant qui existe désormais et qui doit permettre d'œuvrer ensemble au développement du sport dans la commune de Ouagadougou.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Categories: Afrique

Mauvais état des routes du Burkina : 13 heures de temps pour parcourir 300 km entre Ouaga et Balavé

Sat, 25/09/2021 - 01:00

La province des Banwa, dans la boucle du Mouhoun, est très mal lotie en matière d'infrastructures routières. Pour une distance de 351 km reliant Ouagadougou à Balavé, il faut passer plus d'une dizaine d'heures sur la route. Les routes dans cette zone sont d'ordinaire impraticables en tout temps, mais surtout dangereuses et même mortelles en saison pluvieuse. A partir de Nouna jusqu'à Balavé en passant par le chef-lieu de la province, Solenzo, aucun morceau de bitume ne se fait voir à l'horizon.

Il est 7h30, ce dimanche 12 septembre 2021 quand nous quittons Ouagadougou en partance pour Balavé, un village situé dans la province des Banwa, région de la Boucle du Mouhoun. Pour notre périple nous avons décidé d'emprunter une compagnie de transport en commun de la place, d'ailleurs la seule à effectuer le voyage Ouagadougou- Solenzo.

De Ouaga jusqu'à Nouna, le voyage se passe sans accroc. Certains passagers échangent à voix basse avec leurs voisins, d'autres se murent dans le silence, perdus dans leurs pensées, quelques-uns s'abandonnent dans les bras de Morphée. Il y a aussi ceux qui admirent la beauté de la nature, le regard fixé sur le paysage qui défile.

Le voyage est haché par de nombreux arrêts, dans de petites localités, pour débarquer ou embarquer des passagers dont les destinations sont les localités situées sur l'itinéraire. Les contrôles de police, du fait de l'insécurité grandissante, et les pause-pipi rythment également le voyage.

Crainte de ne pas arriver à destination

Le parcours jusqu'à Nouna ville est un long fleuve tranquille. Mais au sortir de Nouna, le bitume a disparu, laissant la place à une route cahoteuse. Le calvaire des passagers du car commence. Le calme qui régnait dans le car cède aussitôt la place à la panique. Les secousses font vibrer le véhicule, obligeant le conducteur du car à adapter sa conduite au mouvement du car qui n'a plus jamais été stable jusqu'à destination. A l'image d'une pirogue, le bus tangue à partir de Nouna, suscitant donc le stress et l'angoisse sur le visage des passagers.

L'habitacle devient soudain silencieux. Seul le vrombissement du moteur du bus se faisait entendre. Le régime du moteur change, son bruit devient plus lourd. Le car éprouve visiblement des difficultés à dompter la voie. Les passagers ne savent plus où donner de la tête, balançant dans tous les sens au rythme des secousses. L'axe Nouna-Solenzo est parsemé d'embuches qui font planer la psychose de la mort. Tout à coup, un cri s'élève dans le car. C'est celui d'un passager qui a « peur de ne pas arriver en vie », avant d'ajouter en langue dioula « Allah ka en dèmè » « Dieu nous protège ».

Comme si ces violentes secousses ne suffisent pas pour rendre le trajet pénible, il faut maintenant affronter une des préoccupations majeures des habitués de l'axe Nouna-Solenzo : le fameux pont de « Bagala », qui se trouve non loin du village éponyme. Pour tous les usagers de cette voie, ce pont est un véritable cauchemar. Pour arriver à destination, aucune autre solution n'existe pour le voyageur, si ce n'est de le franchir, à ses risques et périls. Le pont de Bagala, lorsqu'il pleut, est englouti par les eaux à tel point que l'on aperçoit à peine les balises montrant les limites de l'ouvrage. On se croirait au bord d'un barrage.

Un bus de transport en commun peinant à se frayer un chemin

La traversée de la frontière

Ne connaissant pas la force qu'a le courant de l'eau de Bagala, la compagnie de transport décide de ne pas la traverser pour plus de précautions. A l'approche du pont, les passagers débarquent et traversent à pied, aidés par de jeunes de la région qui maitrisent bien le pont, moyennant une somme de 6000 francs CFA par passager, soit 3 000 francs pour les bagages et 3 000 francs pour la traversée. De l'autre côté, un autre car, venu de Solenzo, les attend.

« Vous savez le niveau de l'eau même a baissé un peu maintenant. Il fut un moment où, sur ce même pont, si ces jeunes vous demandaient de payer même dix milles francs pour vous faire traverser, vous allez leur donner cette somme sans broncher. Le niveau de l'eau était à couper le souffle », a laissé entendre dame X, une passagère.

Elle poursuit : « On se demande si le pays est vraiment gouverné, nos enfants perdent la vie dans ce courant d'eau des suites de noyade mais rien n'est fait. C'est à croire que les autorités souhaitent que nous enterrions tous nos fils un par un jusqu'au dernier, ils s'en foutent d'ailleurs pas mal, vu que ces derniers n'ont même pas leurs fils au pays. Pendant les campagnes électorales, ils ont les bouches bien mielleuses avec des promesses à dormir debout juste pour que nous puissions les élire. Ils viennent avec des semblants de tracteurs pour racler quelques parties de la voie et après on ne les voit plus. C'est vraiment décevant et révoltant. Après, ils sont surpris quand le pays baigne dans le grand banditisme, si nos enfants n'arrivent pas à se débrouiller par eux-mêmes, c'est clair qu'ils vont rentrer dans le banditisme pour s'en sortir ».

Des voyageurs obligés de faire un marathon, faute de bonnes voies

Les passagers avant, de traverser le pont, ne manquent pas de remercier le chauffeur pour l'effort et le travail fournis de Ouaga à Bagala. « Puisse Dieu te bénir mon fils, Bon retour à toi, prend cette somme pour te payer une boisson » entend-t-on, ou encore « la compagnie de transport devrait être décorée pour ce merveilleux boulot qu'elle fournit ».

Nous sommes fatigués des médias

« Je suis chauffeur routier depuis plus de cinq ans maintenant, et je parcours la majeure partie du temps l'axe Ouaga-Solenzo. Le mauvais état de la route n'a vraiment pas de période dans cette zone, que ce soit en saison sèche ou pluvieuse. Cependant, nous souffrons plus en saison des pluies. Vous avez pu constater par vous-même l'état de dégradation de la voie. A partir du pont de Bagala, on est obligé de faire traverser nos clients à pied et pire encore ils doivent payer presque le prix du ticket à Ouaga pour pouvoir passer », relate le conducteur du car, Abdoul-Karim Sidibé. « Je suis obligé après chaque voyage d'amener le bus au garage pour une révision, imaginez à quel point nous souffrons, poursuit-il.

Il assure que les autorités sont au courant du problème depuis fort longtemps et que des marches de protestions ont été organisées, mais rien n'a changé. « Franchement, nous sommes fatigués de tout que ce soit des autorités et même des medias. Rien que la semaine passée un media était là pour recueillir notre ressenti concernant cette voie. Ce media vient régulièrement ici pour faire des reportages sur la zone. Il nous fait parler mais rien ne change », fulmine Abdoul-Karim Sidibé.

Une fois passé le pont de Bagala, c'est une autre épreuve d'endurance qui commence : un autre conducteur est chargé de conduire les passagers à bon port. Le bus reprend sa traversée cahoteuse. Croyant être au bout de leurs surprises, après la frayeur de Bagala, les passagers doivent encore une fois de plus descendre, cette fois-ci pour traverser ce que les habitués de la zone ont surnommé la « mer rouge ».

En effet, la voie sur laquelle ils se trouvent est reconnue pour être une voie très dangereuse car très glissante et pleine de boue. Plusieurs fois, des gens se s'y sont embourbés. Les passagers descendent alors du bus pour entamer un marathon sur 2 kilomètres dans la gadoue et les flaques d'eau de pluie de couleur rouge, qui ont inspiré le surnom « la mer rouge », attribué à la zone. Pendant ce temps, lentement, le bus essaie de se frayer un chemin au milieu de cette boue, le vrombissement du moteur du bus retentit encore de plus belle.

« Je me souviens que nous avons une fois, au cours d'un voyage, marché de cette zone jusqu'à la gare de Solenzo. Nous avons marché environ 4 à 5 kilomètres ce jour-là et je me souviens qu'à un moment donné, j'ai dû retirer mes chaussures à escarpins pour marcher pieds nus. Depuis lors, je voyage toujours décontractée avec des chaussures baskets », nous confie une passagère du bus dans un grand éclat de rire.
Après ce marathon digne d'une compétition olympique, les passagers regagnent le bus, les chaussures remplies de terre rouge. Ils n'espèrent qu'une chose : arriver à Solenzo en un seul morceau. Après une demi-heure de route, nous arrivons enfin à Solenzo aux environs de 18h20 minutes.

Le pont de Bagala immergé par les eaux de pluie

Plus de 2h30mn pour parcourir 25km

Il est 18h30mn lorsque nous quittons Solenzo pour atteindre notre destination finale Balavé. Cette fois-ci le scénario qui se dessine est tout autre. Le trajet se fait sur des motos, car la compagnie de transport en commun que nous avons emprunté se limite à Solenzo.

Après plus de 2h30mn d'atroces souffrances, nous arrivons afin à Balavé aux environs de 21h. L'ambulancier de Balavé nous confie qu'il rencontre d'énormes difficultés pour évacuer ses patients, vu l'état de dégradation de la voie.

« Je suis le seul à évacuer les malades de toute la zone. Nous n'avons qu'une seule ambulance. Du coup, je suis obligé d'offrir mes services dès que le besoin se présente. J'implore la pitié de nos gouvernants pour qu'ils nous viennent en aide car nous souffrons », supplie Michel Konaté, ambulancier à Balavé.

Nous demandons à M. Konaté s'il a déjà, au cours d'une évacuation, connu des difficultés particulières avec un malade ou même un décès dû à l'état de la route. Il se montre d'abord embarrassé, avant de nous répondre par la négative.

Quelques instants après le départ de l'ambulancier, une vielle dame qui a suivi nos échanges et voulant garder l'anonymat nous fait des révélations qui font froid dans le dos. « Il ne vous dit pas la vérité. Je me souviens qu'une fois, une dame en cours de transfert pour un district sanitaire a accouché dans l'ambulance avant qu'ils n'arrivent à destination. Un de nos petits-fils aussi s'est vu amputer une jambe parce que l'ambulance a trainé avant d'arriver à l'hôpital. Il y'a tellement d'exemples, mais je préfère ne pas en rajouter », nous confie-t-elle.

Pourquoi l'ambulancier s'est-il retenu de parler de ses problèmes ? A-t-il une raison que lui seul connaît ? A-t-il peur de perdre son boulot ? Toutes ces interrogations resteront sans aucune réponse certainement. Cependant une seule chose est claire et nette : la région de la Boucle du Mouhoun souffre du manque d'infrastructures routières.

Patricia Coulibaly (stagiaire)
Lefaso.net

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Mali : L'ancien ministre de la communication, Mahamadou Camara incarcéré

Fri, 24/09/2021 - 19:03

L'ancien ministre de la communication du président Ibrahim Boubacar Keïta, Mahamadou Camara, est poursuivi dans le cadre de deux affaires : celle de l'achat d'un avion présidentiel et celle des contrats d'équipements militaires, rapporte Radio France internationale (RFI).

D'après des sources judiciaires, Mahamadou Camara est incarcéré pour « favoritisme, faux en écriture, usage de faux et complicité d'atteinte aux biens publics par usage de faux ». Par cette annonce, l'on peut dire que la Chambre d'instruction a donc suivi le réquisitoire du procureur général de la Cour suprême, Mamadou Timbo, qui a refusé de s'exprimer en raison du secret de l'instruction.

Mais plusieurs sources judiciaires ont confirmé à RFI l'inculpation et l'incarcération de l'ancien ministre Mahamadou Camara. Ce sont des dossiers à plus de 130 milliards de francs CFA. Il s'agit de l'achat de l'avion présidentiel et des contrats militaires surfacturés. Et selon le Vérificateur général, de « graves manquements à l'orthodoxie financière et comptable » se présentent sur ces dossiers.
A en croire le Vérificateur général, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale avaient déjà dénoncé de graves irrégularités dans le processus d'acquisition de cet avion présidentiel.

L'inculpation et l'incarcération de Mahamadou Camara font suite à celles, fin août 2021, de deux autres ministres. Il s'agit Soumeylou Boubeye Maïga (ancien Premier ministre) et Bouaré Fily Sissoko (ancienne ministre de l'économie et des finances). D'importants responsables du palais présidentiel au moment des faits pourraient également être entendus dans le dossier de l'avion présidentiel.
Il faut rappeler que les autorités de transition ont promis de s'attaquer à la mauvaise gestion des fonds publics, à la corruption et à l'impunité.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Categories: Afrique

Santé de la reproduction au Burkina : Un consortium d'OSC réalise un audit social dans cinq régions

Fri, 24/09/2021 - 19:03

Le Conseil burkinabè des organisations de lutte contre les IST/VIH-Sida (BURCASO), chef de file d'un consortium d'OSC, a présenté, ce vendredi 24 septembre 2021, à Ouagadougou, les résultats de l'audit social des sites de prestation des services en matière de santé sexuelle et reproductive dans les zones d'intervention du projet « Burkinbiwili ». Ce projet qui signifie jeunesse burkinabè, lève-toi, est financé par l'Agence française de développement (AFD) à travers l'Organisation ouest africaine de la santé (OOAS) et bénéficie de l'assistance technique de l'ONG Équilibre population.

L'audit social a consisté à la collecte et l'analyse d'informations auprès des sites de prestation des services en matière de santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes. L'objectif était de s'assurer que les engagements de l'Etat en la matière se traduisent de manière concrète au niveau des sites.

« Pour un jeune qui se présente dans un centre de santé, l'auditeur doit s'assurer si ce jeune a accès aux services de santé. Quand je prends le volet planification familiale, est-ce que ce jeune a accès à des méthodes contraceptives de façon gratuite tel que le dit l'engagement de l'Etat ? », a expliqué Ousmane Ouédraogo, coordonnateur du Conseil burkinabè des organisations de lutte contre les IST/VIH-Sida (BURCASO), à l'atelier de restitution de l'audit social, ce vendredi 24 septembre.

Ousmane Ouédraogo, coordonnateur du Conseil burkinabè des organisations de lutte contre les ISTVIH-Sida (BURCASO)

Vingt filles réparties dans cinq régions

Selon le chargé de suivi évaluation et capitalisation du projet « Burkinbiwili », Gérard Sawadogo, l'audit a été réalisé par vingt jeunes filles, réparties par groupes de quatre dans les régions couvertes par le projet (Boucle du Mouhoun, Centre-ouest, Plateau-central, Centre et Hauts-Bassins). Chaque auditrice devait enquêter par jour cinq de ses paires. Mille personnes, dont la tranche d'âge est comprise entre 15 et 25 ans, ont donc été enquêtées.

Gérard Sawadogo, chargé de suivi évaluation et capitalisation du projet « Burkinbiwili »

Vulgariser pour renforcer le plaidoyer

A en croire le coordonnateur du BURCASO, les résultats de cet audit social seront diffusés auprès des parties prenantes des droits de santé sexuelle et reproductive. Ils seront également partagés avec l'autorité à travers les cadres d'interpellation. Le consortium compte saisir également l'opportunité qu'offrent certaines rencontres internationales comme le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou pour présenter les résultats et faire le plaidoyer.

Rappelons que le projet « Burkinbiwili » est financé par l'Agence française de développement (AFD) à travers l'Organisation ouest africaine de la santé (OOAS). Il bénéficie de l'assistance technique de l'ONG Équilibre population.

Une vue des participants composés essentiellement des membres du consortium

Il est mis en œuvre par un consortium de quatre organisations de la société civile dont le Conseil burkinabè des organisations de lutte contre les IST/VIH-Sida, la Fondation RAMA, le Réseau africain jeunesse santé développement au Burkina Faso (RAJS/BF) et le Groupe d'appui en santé, communication et développement (GASCODE).

Plus de 80% des activités du projet ont été réalisées. Au regard du covid-19 qui n'a pas permis de démarrer le projet dans les délais, le consortium affirme avoir entamé des négociations avec l'AFD et Equipop pour repousser l'échéance de ce projet de deux ans, fixé au 30 novembre 2021.

HFB
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Burkina Faso : Les capacités de 35 communes renforcées dans la pratique du contrôle citoyen et de la redevabilité

Fri, 24/09/2021 - 17:15

Mis en œuvre dans 35 communes du Burkina Faso, le projet d'appui à la redevabilité sociale en faveur de l'accès aux services sociaux de base (PReSS) arrive à échéance. Pendant 38 mois, le Laboratoire citoyennetés, qui pilote le projet, s'est attelé à accompagner les communes bénéficiaires afin de rendre plus systématiques les pratiques de contrôle citoyen et de redevabilité dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de l'eau potable et de l'assainissement. Afin de faire une évaluation participative des acquis et insuffisances et d'identifier les perspectives de pérennisation des acquis, un séminaire de clôture du projet se tient ce 24 septembre 2021 à Ouagadougou.

Oury fait partie des 35 communes bénéficiaires du projet PReSS. Selon son bourgmestre, Boubacar Barry, la commune a durant trois ans bénéficié de l'accompagnement de Laboratoire citoyennetés, pour la mise en œuvre de structures de veille citoyenne et de redevabilité, ainsi que l'organisation de journées de redevabilité. La commune a aussi été appuyée, dans le cadre du recouvrement des recettes, qui ont connu une évolution de 7% par rapport aux années précédentes. Il soutient que c'est la gouvernance en général, qui s'en est trouvée améliorée à travers le projet PReSS.

Durant le temps qu'a duré le projet financé par l'UNICEF, des actions ont été menées dans le but non seulement d'améliorer la pratique de la redevabilité et de la veille citoyenne, mais aussi d'améliorer l'accès et la qualité des services sociaux de base dans les secteurs de l'éducation, l'eau et l'assainissement ainsi que la santé.

Boubacar Barry, maire de la commune de Oury

Les communes ont, à cet effet, travaillé en tandem avec les organisations de la société civile au niveau local. Des comités de contrôle et de veille citoyenne ont ainsi été mis en place, pour suivre la mise en œuvre des projets et politiques de développement au niveau local. Les communes ont aussi été soutenues pour l'accomplissement de leur devoir de rendre compte de la gestion qui constitue une obligation pour elles.

A en croire le chargé du programme, Seydou Sana, dans la plupart des collectivités, il n y a pas de ressources affectées à ce genre d'activités. Ce sont donc des opportunités que le projet a créées pour que les premiers responsables que sont les élus locaux, puissent faire face aux populations et leur expliquer les démarches entreprises dans la mise en œuvre des différents projets, et appeler à l'implication des citoyens dans la mobilisation des ressources et dans la mise en œuvre des actions de développement.

Seydou Sana, chargé de programme

Des défis comme la réticence de certaines collectivités en matière de mise à disposition des données en rapport avec leurs budgets, ainsi que le faible niveau de maitrise de la veille citoyenne par certaines associations locales, n'ont pas empêché le projet d'arriver à des résultats concluants. Et c'est au vu de ces résultats, que le projet se poursuivra jusqu'en 2022. Cela se fera à travers l'intégration de nouveaux axes, afin de consolider les acquis et booster la question du contrôle citoyen au niveau local ainsi que l'action de la redevabilité.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Loterie nationale burkinabè : André Tassembédo reçoit son gros lot de plus de 91 millions de francs CFA

Fri, 24/09/2021 - 17:02

Le cercle des millionnaires de la Loterie nationale burkinabè (LONAB) s'est de nouveau agrandi avec un gagnant d'un gros lot d'une valeur de 91 millions de francs CFA. Le lauréat, André Tassembédo, est entré en possession de son chèque ce 24 septembre 2021 au cours d'une cérémonie organisée au siège de la LONAB à Ouagadougou.

La LONAB a encore fait un nouveau multimillionnaire. Après Edouard Ouattara qui a remporté 144 millions de francs CFA le 10 septembre 2021 à Bobo Dioulasso, André Tassembédo, chauffeur de profession est le tout nouveau grand gagnant de la LONAB.

Le nouveau millionnaire remporte la somme de 91 127 000 francs CFA en misant 600 francs au 4+1, le 17 septembre 2021. Le parieur s'est dit très heureux de cet important gain. « J'ai commencé à parier depuis 2006 mais je n'ai jamais remporté de grosses sommes. Il m'arrivait juste de gagner 100 000 ou 200 000 francs CFA, mais jamais de gros montants. Je compte donc investir cet argent. J'ai beaucoup souffert, mais Dieu m'est venu en aide et je compte travailler dur afin de devenir quelqu'un demain », a-t-il commenté. André Tassembédo compte utiliser cet argent avec son grand frère qui possède déjà de nombreuses voitures afin d'agrandir leur business.

Le nouveau millionnaire, André Tassembédo, promet d'utiliser son argent avec son grand frère pour fructifier leur business d'automobile

La représentante du directeur de la Loterie nationale burkinabè, Thérèse Nabaloum, a invité le lauréat à utiliser son argent à bon escient : « Nous souhaitons que Monsieur Tassembédo mûrisse son projet et qu'il fasse fructifier son argent pour sa famille pour ses proches et pour le Burkina Faso ».

« À la LONAB, on gagne ou on gagne » a affirmé la représentante du directeur général de la LONAB

Elle en a profité pour inviter chaque Burkinabè à tenter sa chance, « car à la LONAB on gagne ou on gagne. Même si on perd, le Burkina gagne avec les investissements faits par la LONAB qui n'est qu'une intermédiaire. Ces différents investissements, ce sont les clients qui le font en pariant. »

Nado Ariane Paré (Stagiaire)
LeFaso.net

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CIOSPB : Bourse marocaine au titre de l'année académique 2021-2022

Fri, 24/09/2021 - 17:00

Le Ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation (MESRSI) a l'honneur de porter à la connaissance des bacheliers de la session de 2021, que le Royaume du Maroc met à la disposition de notre pays, des bourses d'études de niveaux licence au titre de l'année académique 2020-2021.

Le nombre de bourses disponibles est de quatre-vingt (80) dont trente-sept (37) places réservées aux filières dites « à accès limité »réparties ainsi qu'il suit :

06 places pour les classes préparatoires aux Grandes Ecoles d'Ingénieurs ;
06 places pour les études médicales ;
10 places pour les Sciences Commerciales et de Gestion ;
12 places pour l'Ingénierie et Sciences Technologiques ;
02 places pour les Sciences Agronomiques et Vétérinaires ;
01 place pour l'Architecture.

Les candidats à ces bourses doivent remplir les conditions suivantes :
être âgé de 22 ans au plus au 31 décembre 2021 pour les baccalauréats général et technique et 23 ans pour le baccalauréat professionnel ;
avoir obtenu le baccalauréat de la session de 2021au premier tour dans l'une des séries suivantes : C, D, E, F, G2, GC, MVA, MAVELEC ; et Structure Métallique.
 Pour les baccalauréats séries C et D :

avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 15/20 pour les classes préparatoires aux grandes écoles et 16/20 pour les facultés de médecine ;
avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 13/20 au baccalauréat série C et une moyenne supérieure ou égale à 14/20 au baccalauréat série D pour les autres filières.
 Pour les baccalauréats des séries E, F, GC, MVA, MAVELEC et Structure Métallique :

avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 13/20.
 Pour le baccalauréat série G2 :
avoir obtenu une moyenne supérieure ou égale à 14/20.
Les dossiers de candidature doivent obligatoirement comprendre les documents ci-après en deux (02) exemplaires :

1. une demande manuscrite timbrée à 200 Fmentionnant clairement les coordonnées (adresse, tél., E-mail) du candidat, adressée à Monsieur le Ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation et indiquant par ordre de préférence les filières et les établissements demandés ;
2. une fiche de renseignement à retirer au CIOSPB et dûment remplie ;
3. un extrait d'acte de naissance ;

4. un certificat de nationalité burkinabè ;
5. une photocopie légalisée du passeport ou de la carte nationale d'identité burkinabè ;
6. deux (2) photos d'identité récentes comportant au verso les nom et prénom(s) du candidat ;

7. une photocopie légalisée de l'attestation du baccalauréat ;
8. une photocopie légalisée du relevé de notes du baccalauréat ;
9. un relevé de notes de la classe de terminale ;
10. un certificat de visite et de contre-visite de moins de trois mois, attestant que le candidat est indemne de toute maladie contagieuse, délivré par le Centre national des Œuvres universitaires (CENOU).

La date limite de dépôt des dossiers de candidature est fixée au mardi 28 septembre 2021 à 14 H 30 mn au CIOSPB.

La liste des établissements d'enseignement et des filières de formation peut être consultée au CIOSPB ou sur le site www.ciospb.gov.bf.

N.B :
tout dossier incomplet est irrecevable.

bien vouloir noter que toute orientation effectuée par l'Agence Marocaine de Coopération Internationale (AMCI) est définitive et tout désistement entraine systématiquement la perte de la bourse marocaine.

les candidats doivent être à jour de leurs vaccinations contre la Covid au plus tard le mardi 28 septembre 2021

P/Ministre et par délégation, Le Secrétaire général

Pr Mahamadou SAWADOGO
Chevalier de l'Ordre des Palmes académiques

Categories: Afrique

Burkina Faso : Le club des hommes d'affaires franco-burkinabè effectue sa rentrée

Fri, 24/09/2021 - 17:00

Le Club des hommes d'affaires franco-burkinabè (CHAF-B) a organisé ce 23 septembre 2021, un cocktail à Ouagadougou pour marquer le retour de son nouveau programme après une période de vacances et aussi pour présenter les nouveaux adhérents aux anciens membres.

Créer un cadre de concertations et d'échanges entre les autorités publiques et les opérateurs en vue de renforcer les liens entre les hommes d'affaire français et burkinabè, tel est le cheval de batail du Club des hommes d'affaires franco-burkinabè (CHAF-B).

Selon le président du CHAF-B, Arnaud Bouhier, le cocktail entre dans le cadre de leur traditionnelle rentrée. « Traditionnellement, au mois de septembre, nous organisons notre cocktail de rentrée. C'est un cocktail où nous nous retrouvons après une période plus ou moins longue de congé ou d'absence et qui va plutôt marquer le retour à notre nouveau programme de l'année. C'est le lieu aussi de laisser la parole aux membres qui ont adhéré dans l'année en cours pour qu'ils présentent leurs activités », a-t-il laissé entendre

OLEA, ACT et ALLO FASO sont les trois nouveaux membres qui ont intégré le club des hommes d'affaires franco-burkinabè ce 23 septembre 2021.

Selon la responsable du groupe ALLO FASO, Kadidia Tall, le but de cette adhésion est d'élargir son réseau. « La plus grande et la première motivation était de pouvoir avoir accès à des entrepreneurs à qui nous pourrons présenter nos produits et services », a-t-elle expliqué.

« Ce club permet à des personnalités du gouvernement ou de la haute administration du Burkina Faso de se rencontrer et aussi de débattre », Arnaud Bouhier, président du CHAF-B

A entendre le président du CHAF-B, ce qui fait le dynamisme du club, est la diversité des activités qui y sont représentées. Le club regroupe toute sorte d'entreprises : petites, moyennes ou grandes entreprises, artisans, professions libérales exerçant dans différentes activités.

Le CHAF-B compte à ce jour 101 adhérents. Rendez-vous est pris en octobre avec le ministre en charge des mines, s'en suivra un diner gala qui sera organisé en novembre prochain.

En rappel, c'est lors de la commission mixte franco-burkinabè de janvier 1990 qu'a été décidée la mise en place d'un club des hommes d'affaires franco - burkinabé (CHAFB). Le 20 novembre 1990, l'assemblée générale constitutive du club, sous l'égide de la Chambre de commerce, d'industrie et d'artisanat du Burkina Faso, adopte un projet de statut pour le club et élit le premier bureau. Le club est officiellement reconnu par le ministère de l'Administration territoriale le 2 avril 1991. En septembre 1994, le Service de coopération et d'action culturelle (SCAC), anciennement Mission française de coopération, détache un coopérant au service national (CSN) afin de permettre au Club de se structurer.

Hanifa Koussoubé et Nado Paré
Lefaso.net

Categories: Afrique

Burkina/Cluster Shalom 2021 : 241 « Gédéon » reçoivent leur ‘'canne'' pour la vie active

Fri, 24/09/2021 - 16:30

La troisième promotion des bénéficiaires du Centre de développement pour enfants (CDE) des Eglises partenaires de Compassion international Burkina Faso s'est déroulée le samedi, 18 septembre 2021 à la Mission biblique d'intercession et d'évangélisation et sous le parrainage de Lancina Ki, directeur général de la Maison de l'entreprise du Burkina Faso. Ce sont 241 impétrants qui ont, pendant plus d'une quinzaine d'années, bénéficié d'une formation complète, holistique.

L'occasion a, une fois de plus, mobilisé de nombreux parents et amis des impétrants aux côtés des responsables des églises partenaires et des invités à l'évènement. Louanges, témoignages, prières et remise d'attestations ont été, entre autres, les grandes articulations de cette journée. Sur le visage des 241 bénéficiaires, se lisait l'expression de joie et de fierté. Ils sont désormais prêts à servir d'exemples dans la société par des comportements de citoyenneté, des valeurs sociales et pour être des leaders au plan professionnel.

« On n'oblige aucun enfant à se convertir, à devenir chrétien. C'est proscrit. Ici, il leur est enseigné des valeurs de la vie ; parce que l'église, ce n'est pas seulement le spirituel, c'est aussi le volet développement car, pour pouvoir adorer Dieu, il faut d'abord vivre. Comme on le dit, nous sommes la lumière et le sel, on doit pouvoir apporter la vie. (…). On a pris les enfants quand certains avaient sept, huit ans, six ans. On les a accompagnés, on a un curriculum qu'on leur administre. Ils viennent chaque jeudi, ils ont droit à un petit déjeuner, un déjeuner et les enseignements sont donnés par tranche d'âge. En plus de cela, nous avons le suivi scolaire ; la scolarité est prise en charge par Compassion. Il en est de même pour les soins de santé. Quand l'enfant atteint 22 ans, il quitte le programme ; parce qu'on se dit qu'à partir de cet âge, il est majeur et a acquis des capacités. Ça va permettre de recruter d'autres enfants pour encore les accompagner », peut-on retenir des explications du ‘'team leader'' (chef d'équipe) au sein du programme, Grégoire Bado.

Les responsables des églises partenaires ont suivi de bout en bout, et des heures durant, les étapes de l'événement.

A ce jour, ils sont environ 500 bénéficiaires du programme, toutes promotions confondues. Les promotions antérieures sont toujours en contact avec les responsables du programme auprès desquels, ils bénéficient toujours d'appuis-conseils.

Les impétrants, vêtus de tee-shirt rouge, ont loué le programme et souhaité qu'il se poursuive et s'étende à davantage d'enfants.

Le parrain de cette troisième promotion, Lancina Ki, a saisi le moment pour prodiguer de nombreux conseils et orientations à ses filleuls afin de les aider à mieux entamer leur vie professionnelle. « Je leur ai lancé un message fort : il s'agit pour eux de respecter les valeurs de citoyenneté, c'est-à-dire la civilité, le civisme et la solidarité. Je les ai encouragés à plus de travail ; parce que lorsqu'on est jeune, on doit travailler, travailler et encore travailler. Lorsqu'on est jeune, on doit avoir des objectifs, on doit être ambitieux, on ne doit pas croiser les bras ; on doit se donner les moyens d'atteindre ses objectifs. Il faut s'engager et faire avec conviction, ce qu'on fait. Je les ai invités également à fonder leur foi en Dieu », explique le parrain, souhaitant que ces jeunes soient parmi les grands opérateurs économiques de demain, de grands cadres et des citoyens qui comptent beaucoup pour l'économie du Burkina et aient la crainte de Dieu.

Lancina Ki, parrain de la troisième promotion, a prodigué de nombreux conseils à ses filleuls.

Selon le « team leader », Grégoire Bado, par ailleurs responsable à l'organisation de cette sortie de promotion, certains bénéficiaires ont passé dans le centre, quinze, seize ans… et ont aujourd'hui 22 ans. « Cette promotion est la troisième du genre et a pour nom de baptême Gédéon. Nous attendons d'eux donc, comme l'a dit le parrain, qu'ils soient des citoyens qui vont tenir haut le flambeau, au Burkina Faso et à travers le monde, par des entreprises, par ce qu'ils exerceront comme activités. Nous leur avons donné des conseils, l'avenir est pour eux, en comptant sur le Seigneur Jésus », a-t-il exhorté.

Sur la portée du nom de baptême, Grégoire Bado apprend que « Gédéon » est un personnage biblique du Livre des Juges. Par cette référence, il s'agit de renforcer le mental des bénéficiaires pour faire face aux défis de la vie, avoir des pensées positives, la force de la conviction, ne pas se sous-estimer et à surtout s'éloigner du fatalisme. « Ces enfants, nous les avons amenés à avoir confiance en eux, à savoir que le regard qu'ils ont sur eux, Dieu a un regard différent. Même le regard que la société a sur eux, ce n'est pas le regard que Dieu a sur eux. Avoir donc confiance en eux, être des ‘'Gédéon'' qui vont relever des défis. Gédéon est né d'une famille pauvre, démunie, mais il a relevé des défis et nous pensons que ces enfants aussi vont relever des défis, à la gloire de Dieu », galvanise-t-il.

Sylvia Simporé, dans le programme depuis 2005, dit tout le bien de l'enseignement holistique qu'elle a reçu. « Compassion a été d'une grande aide pour moi ; tant du côté des études que du point de vue de la santé. Côté études, arrivée à un certain moment, vraiment, ça n'allait pas. Mais grâce à Compassion, tout va pour le mieux, on arrive à s'en sortir et à présent, on est devenu un peu indépendant ; parce qu'on a appris beaucoup, si fait qu'aujourd'hui, on arrive à faire quelque chose de nos dix doigts. Moi particulièrement, j'ai appris à confectionner des articles avec des perles et j'organise parfois des séances de formation à l'endroit de personnes qui désirent apprendre. Avec des amis bénéficiaires également, nous avons initié une sorte de foire, qui est un réel succès. Nous désirons, dans nos projets, ouvrir une boutique », se réjouit l'impétrante Simporé.

Sylvia Simporé, un des 241 bénéficiaires

Pour mémoire, ces initiatives s'inscrivent dans le programme de Compassion international, une organisation américaine présente au Burkina depuis 2004, aux côtés de l'église évangélique.

Compassion international Burkina Faso, ce sont plus de 350 églises partenaires avec, chacune, un Centre de développement pour enfants (CDE) qui met en œuvre un programme holistique au profit de centaines d'enfants et de jeunes. Plusieurs enfants et jeunes sont, à travers le territoire, bénéficiaires de ce programme qui n'est basé sur aucun critère religieux pour l'admission.

O.H.L
Lefaso.net

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Coopération : Le montant de l'aide publique au développement reçue par le Burkina s'établit à 1 232 milliards de FCFA en 2020

Fri, 24/09/2021 - 12:54

Le ministère en charge de l'économie a rendu public le rapport 2020 sur la coopération pour le développement (RCD), cet après-midi du jeudi 23 septembre 2021, à Ouagadougou, grâce au soutien financier du PNUD qui a contribué à son édition.

Le rapport sur la coopération pour le développement est un outil d'analyse et d'information sur les flux d'aide qui épouse l'esprit de la déclaration de Paris sur l'efficacité de l'aide publique au développement (APD). Il décrit l'évolution des flux financiers de l'aide extérieure reçue et analyse leur répartition par instrument et par type de financement, par secteurs de développement ainsi que par source de financement.

Ce jeudi 23 septembre 2021, le ministère en charge de l'économie a sacrifié à un devoir de redevabilité qui veut que le gouvernement rende compte des flux des ressources financières mobilisées sur la période 2019-2020 avec l'accompagnement des partenaires techniques et financiers (PTF). Ce devoir de redevabilité a été tenu en présence des PTF à l'occasion de la cérémonie officielle de publication de la 22e édition du rapport sur la coopération pour le développement (RCD).

La ministre Pauline Zouré a traduit sa reconnaissance l'ensemble des acteurs qui ont facilité l'élaboration de ce rapport

La ministre déléguée, chargée de l'aménagement du territoire et de la prospective, Pauline Zouré, a noté avec satisfaction une augmentation de l'APD qui s'établit à 1 232 milliards de F CFA, soit une hausse de 38,3% par rapport à 2019.

« Ce qui est intéressant cette année, c'est de montrer et dire que nous avons beaucoup plus reçu des dons parce que la constitution de l'APD pour 2020, c'est 65,5% de dons, contre moins de 30% de prêts. C'est un indicateur qui montre que la communauté internationale a vraiment un élan de solidarité envers notre peuple qui est confronté aux défis sécuritaire et à la crise de la pandémie de la maladie à coronavirus. Cela montre aussi qu'il y a une confiance renouvelée dans la tenue des finances publiques et dans la gouvernance financière de cette aide. Ce qui encourage donc l'ensemble des partenaires à continuer à nous soutenir sur les chantiers du développement », a signifié Mme Zouré.

Les PTF ont pris part à la cérémonie

Elle précise que l'APD en 2020 a été essentiellement absorbée par cinq secteurs de planification que sont : le secteur "travail, emploi et protection sociale", le secteur "santé" ; le secteur "environnement, eau et assainissement" ; le secteur "production agro-sylvo-pastorale" et le secteur "infrastructures de transport, de communication et d'habitat". Le volume global de l'aide absorbé par ces cinq secteurs est estimé à 1 129 millions de dollars, soit 52% de l'APD totale reçue en 2020.

Dans l'ensemble, les ressources décaissées au cours de la période ci-dessus citée ont servi largement à combler les besoins de financement du PNDES 2016-2020, a affirmé la ministre déléguée, chargée de l'aménagement du territoire et de la prospective. Après avoir salué la qualité et l'excellence des relations du Burkina avec ses partenaires, elle a saisi l'occasion de la présente cérémonie pour faire un clin d'œil aux PTF pour le PNDES II que le gouvernement est en train préparer afin d'aborder la conférence internationale des partenaires.

L'activité a refusé du monde

« Nous avons constaté une présence massive de nos partenaires à nos côtés pour la mise en œuvre du PNDES I. Nous espérons qu'il en sera de même pour le PNDES II pour lesquels nous avons positionné des axes stratégiques qui permettent d'inverser la tendance de la pauvreté pour pouvoir amorcer une période de résilience eu égard à toutes les difficultés que nous traversons », a-t-elle formulé.

Malgré des progrès tangibles aux plans technique et graphique, le rapport 2020 reste perfectible. C'est pourquoi Mme Zouré a dit que les services techniques du département en charge de l'économie sont disponibles pour recevoir les observations ou suggestions susceptibles d'améliorer la qualité des prochaines éditions.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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Burkina/Dori : Les mécanismes de prévention et de répression de la torture enseignés aux jeunes du Sahel

Fri, 24/09/2021 - 12:54

Le ministère de la Justice, des droits humains et la promotion civique organise du 20 au 25 septembre à Dori, des sessions de formation à l'endroit 150 participants de la région du Sahel. Le thème de la formation repartie en trois sessions porte sur les mécanismes de prévention et de répression de la torture et des disparitions forcées. La cérémonie d'ouverture, de cette série de formations financée par le PNUD, a été présidée par le gouverneur de la région du Sahel.

Au Burkina Faso, les jeunes défenseurs des droits humains sont souvent confrontés à des difficultés dans la mise en œuvre de leurs missions de défense des droits humains. Il s'agit notamment des atteintes à leurs droits en tant qu'humains ou une mauvaise compréhension de leurs actions sur le terrain par la population. Cela est dû à la non maitrise des textes nationaux et l'insuffisance de mécanismes de protection devant les instances judicaires.

Pour leur permettre de mieux s'approprier les textes et conventions, le ministère de la Justice des droits humains et de la promotion civique a réuni 150 participants, venus des quatre coins de la région du Sahel à Dori. Ils sont de jeunes défenseurs des droits humains, des membres des forces de défense et de sécurité et des agents médicaux. L'objectif est de leur permettre de se familiariser avec les outils fondamentaux des droits humains nationaux et les instruments internationaux.

L'activité a été organisée par le ministère en charge des droits humains, en partenariat avec le ministère de la Sécurité ainsi que d'autres partenaires civils que sont le MBDHP, l'AJDDH, L'ODJ, l'Association des femmes juristes, etc. La formation s'étend sur six jours. Les communications portent entre autres sur « les instruments de lutte contre la torture : la convention contre la torture et autres peines ou traitement cruels inhumains ou dégradants » ; « Le protocole d'Istanbul » ; « les mécanismes de prévention des actes de disparitions forcées »...

Isabelle Ouédraogo directrice générale par intérim de la défense des droits humains.

Les forces de défense et de sécurité et les agents médicaux constituent des acteurs de premier plan dans la protection et la répression des violations des droits humains, selon Isabelle Ouédraogo, conseiller en droits humains et directrice générale par intérim de la défense des droits humains. Ce qui explique leur implication aux différentes sessions qui vont du 20 au 25 septembre 2021.
Quant aux jeunes défenseurs des droits humains, Isabelle Ouédraogo estime qu'ils pourraient être des relais auprès de leurs communautés s'ils s'approprient certaines conventions et protocoles liées à la torture.

Le gouverneur de la région du Sahel, le colonel-major Salifo Kaboré, patron de la cérémonie, a remercié le système des nations unies qui, à travers le PNUD, a appuyé l'organisation de l'atelier au profit des jeunes. Il a expliqué que, face à une situation donnée, il y a un certain nombre de prescriptions nationales et internationales qu'il faut respecter. A l'en croire, la jeunesse est l'avenir d'un pays et cette formation est la bienvenue car elle va permettre à ces jeunes de mieux connaître les fondamentaux des droits humains, les conventions nationales et protocoles des droits humains et de faire en sorte que les droits humains soient pris en compte dans la région du Sahel.

Daoula Bagnon/Correspondant Dori

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