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Diplomacy & Crisis News

Boris Johnson’s Great Leap Forward

Foreign Policy - Fri, 13/07/2018 - 09:22
Britain’s conservatives were once known for sensible stewardship of the economy. Now, the Tory Maoists are blowing it up.

La Turquie entre la recherche de l’équilibre et l’isolement

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 13/07/2018 - 08:30

Créée en 1936, Politique étrangère est la plus ancienne revue française dans le domaine des relations internationales. Chaque vendredi, découvrez « l’archive de la semaine ».

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L’article « La Turquie entre la recherche de l’équilibre et l’isolement » a été écrit par le politiste franco-turc Semih Vaner et publié dans le numéro 1/1982 de Politique étrangère.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, la politique extérieure de la Turquie a connu deux périodes relativement distinctes : la première lorsque Ankara s’engagea totalement dans le camp occidental — nécessité oblige, disaient les diplomates et les dirigeants de l’époque ; la seconde commence après le coup d’État militaire de 1960, et, plus précisément, à partir des années 1964-1965, lorsque la diplomatie turque s’efforça de suivre une politique plus équilibrée : rapprochement avec le camp socialiste, normalisation des relations avec le monde arabe, voire à certains moments, une plus grande sensibilité aux thèses du Tiers-Monde dont la Turquie pourrait être considérée, pourtant, à maints égards, comme partie intégrante. Cette recherche de l’équilibre n’a pas suffi, toutefois, à faire sortir complètement le pays de l’isolement ressenti surtout au moment des rebondissements de la crise chypriote : le premier, en 1964, qui est, pour une grande part, à l’origine de cette nouvelle politique, et surtout, le second, plus dramatique, en 1974, où l’intervention au nord de l’île et le peu de soutien qu’elle a trouvé dans le monde a été plus le symptôme de la solitude éprouvée par la Turquie que véritablement la cause.

De la « doctrine Truman » au « consensus stratégique »

La position que la Turquie occupe sur la scène internationale est largement déterminée par les liens spéciaux qui la rattachent aux États-Unis d’Amérique, liens qui reposent essentiellement sur les traités bilatéraux conclus entre les gouvernements des deux pays. En fait, l’alliance turco-américaine remonte aux années décisives de 1945-1947.

La Turquie se trouvait alors seule face au « grand voisin du Nord » conscient de sa victoire. Adoptant une attitude franchement hostile à l’égard de la Turquie, Staline refusa, en mars 1945, de renouveler le traité de neutralité et de non-agression conclu vingt ans auparavant avec Atatürk et réclama la restitution des provinces de Kars et d’Artakan, cédées à la Turquie par Lénine, et l’établissement d’une base soviétique dans les Dardanelles. Le rejet de ces deux exigences entraîna la dégradation des relations entre les deux pays et, corollairement, le rapprochement entre la Turquie et les États-Unis. Outre la pression soviétique, la nécessité d’une aide économique extérieure et les changements survenus sur le plan intérieur ont conduit la Turquie à choisir l’option occidentale.

L’acceptation de la « doctrine Truman » formulée en 1947 et destinée à « fournir une aide aux peuples libres qui luttent contre les pressions étrangères et contre des minorités qui tentent de s’imposer par la force », l’envoi d’un corps expéditionnaire en Corée, l’adhésion au Pacte atlantique en 1952, puis en 1955 au pacte de Bagdad — devenu par la suite le CENTO —, concrétisèrent cette orientation.

Par ailleurs, la Turquie continuait de constituer tout un réseau de traités bilatéraux avec les États-Unis. Ces traités, autorisant l’implantation de bases stratégiques et de lancement balistique sur le territoire turc, ont été signés et mis en application soit par le ministère des Affaires étrangères, soit par les autorités militaires, mais ils n’ont jamais été soumis à la ratification du Parlement.

Toutefois, l’alliance turco-américaine a connu des hauts et des bas. Après les événements de Chypre, en 1974, et le refus, en février 1975, de la Chambre des représentants américaine de lever l’embargo imposé à la Turquie — grâce notamment au puissant
« lobby grec » de Washington et afin de forcer la solution de la question chypriote — , celle-ci avait riposté en annonçant, le 20 juillet 1975, l’entrée en vigueur du « statut provisoire » réglementant désormais le fonctionnement de vingt-cinq bases militaires, c’est-à-dire leur « mise en veilleuse ».

Pendant plus de trois ans, les dirigeants turcs demandèrent à Washington, sans succès, la reprise des ventes d’armes, allant jusqu’à suggérer que cette situation pourrait, si elle se prolongeait, les conduire à reconsidérer l’appartenance de leur pays à l’Alliance atlantique. En juillet 1978, la Turquie obtint finalement satisfaction, ce qui provoqua de vives réactions grecques. Trois mois plus tard, un statut temporaire fut accordé aux bases américaines, statut rendu définitif par l’accord américano-turc du 9 janvier 1980. Cet accord prévoit notamment la restitution aux États-Unis de trois bases considérées comme particulièrement vitales par le Pentagone.

La position de la Turquie, qui possède des installations d’écoute ultra-modernes, s’est trouvée renforcée après le départ du Shah et la perte des installations d’écoute américaines en Iran. Trois stations d’écoute fournissent en permanence aux Américains environ 25 % des informations concernant les essais des missiles stratégiques soviétiques : Belbasi, non loin d’Ankara, où des sismologues détectent les explosions nucléaires souterraines soviétiques ; Diyarbakir, en Anatolie orientale, où deux radars sont à l’affût des mouvements de satellites adverses ; Sinop, sur la mer Noire qui capte les messages radio. Ces installations appartiennent à l’Agence de sécurité nationale chargée de toutes les questions de décryptage, de décodage, de brouillage et de protection des communications.

Toutes les stations d’écoute de l’agence américaine jouent un rôle dans l’écoute des centres d’essais soviétiques de Kapustinyar, à l’est de Volgograd et de Tyuratam près de la mer d’Aral. Ce dernier site expérimente les missiles intercontinentaux soviétiques SS-18 et SS-19 et plus particulièrement les ogives multiples à trajectoire indépendante. Ces stations sont aussi chargées d’intercepter les communications en URSS entre différentes unités, les autorités publiques, etc. Outre ces stations d’écoute, la Turquie abrite quatorze stations de surveillance et d’alerte aérienne du réseau NADGE de l’OTAN. Par ailleurs, sur les bords de la mer de Marmara, la station de Karamùrsel contrôle le passage des navires soviétiques de la mer Noire, où se trouvent presque tous les chantiers navals de l’URSS du sud.

Après l’effondrement de la monarchie iranienne et l’invasion soviétique de l’Afghanistan, il est apparu de façon évidente que le point névralgique de la sécurité européenne s’était déplacé et que l’attention se portait désormais plus particulièrement vers la région du golfe Persique. La nouvelle Administration américaine, pour laquelle le conflit israélo-arabe n’est plus le dossier prioritaire au Proche-Orient, met plutôt l’accent sur « la menace des Soviétiques et de leurs représentants » dans le Golfe.

Aussi l’Administration Reagan considère-t-elle désormais la Turquie comme un des éléments essentiels de sa stratégie pour contenir la poussée soviétique au Moyen-Orient. Elle souhaite que la Turquie se rallie au « consensus stratégique » même si aucune proposition précise — du moins officielle — ne semble avoir été faite jusqu’à maintenant. Au cours de la visite à Ankara, en décembre 1981, de M. Weinberger, secrétaire d’État américain à la Défense, la contribution éventuelle d’Ankara à la force de déploiement rapide (Rapid Deployment Force) n’aurait pas été évoquée et cela pour une simple raison : les Turcs, estimant que « la défense du Golfe ne relève que des pays du Golfe », ont indiqué depuis plusieurs mois qu’ils ne souhaitent nullement servir de fer de lance aux troupes américaines au Proche-Orient ni par le biais des facilités de stockage ni par celui des bases militaires.

Or, au cours des derniers mois, les responsables américains et ceux de l’OTAN ont multiplié les déclarations laissant à penser que les pressions s’exerceraient à rencontre de la Turquie afin de l’impliquer dans le partage des tâches pour la défense des intérêts occidentaux au Moyen-Orient. Alors que pour M. Robert Komer, ancien ambassadeur des États-Unis à Ankara, le rôle de la Turquie qui est « un pont entre l’OTAN et le golfe Persique » devrait être « stratégiquement dissuasif », un haut responsable américain aurait déclaré pour sa part et sans ambages : « la Turquie a choisi son camp et a pris sa place dans le camp occidental. Le moment venu, elle aura à remplir ce qu’elle a assumé ».

Les exigences des partenaires de l’OTAN se manifestent également sous forme soit
d’« espérances » soit de « certitudes ». Ainsi, M. Joseph Luns, secrétaire général de l’OTAN, a déclaré qu’il « espère que la Turquie, en cas de nécessité, ne refusera pas son concours à une entreprise de défense du Golfe ». Or, au cours des débats sur le traité de coopération et de défense qui devait être signé et qui a été mis en chantier en janvier 1979, à Ankara, la Turquie avait insisté tout particulièrement afin que des clauses précises délimitent le champ des forces de l’OTAN, en tenant la région du golfe Persique hors du traité, ce contre quoi les États-Unis s’étaient résolument opposés.

La Turquie refuse, pour le moment, d’accepter un rôle actif au sein des différents scénarios conçus par les stratèges occidentaux. Cependant il est permis de s’interroger sur sa capacité de résistance, surtout si l’on tient compte de son économie largement tributaire de l’aide extérieure, essentiellement américaine, et de la présence, dans les allées du pouvoir, de ceux qui poussent vers un plus grand engagement aux côtés des Américains. Dans un tel cas, la Turquie risquerait de se trouver au premier plan d’une éventuelle confrontation entre les États-Unis et un pays musulman, ce qui ne manquerait pas d’affecter gravement les relations établies avec beaucoup de soins et d’efforts, au cours de ces dernières années, avec le monde arabe.

De la rupture à la normalisation des rapports avec le monde arabe

La méfiance réciproque existant entre la Turquie et les pays arabes, qui n’a pas complètement disparu aujourd’hui, s’explique premièrement par le fait que certains pays arabes s’étaient rangés du côté des puissances hostiles à l’Empire ottoman, au cours de la Première Guerre mondiale, et avaient ainsi acquis leur autonomie. Deuxièmement les réformes de laïcisation introduites par la république turque entre 1923 et 1935 — abolition du califat, abandon de la loi coranique et de l’enseignement religieux, substitution de l’alphabet latin à l’alphabet arabe — , ont été considérées par les pays arabes comme un rejet de la religion musulmane. De plus, la Turquie a été le premier pays musulman à reconnaître officiellement Israël et à rétablir des relations diplomatiques avec ce pays.

La signature, en 1955, du pacte de Bagdad — devenu le CENTO en 1964, après la défection du seul membre arabe — entre la Turquie et l’Irak, et auquel adhérèrent successivement la Grande-Bretagne, l’Iran et le Pakistan — malgré l’hostilité de la Syrie, de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite, qui l’appelaient le « pacte turc » — , répondait à l’objectif américain d’entourer l’Union soviétique d’une ceinture ininterrompue de pays alliés. La « doctrine Eisenhower » de 1957, qui était une nouvelle formulation à l’usage du Moyen- Orient de la « doctrine Truman » — c’est-à-dire acceptant le principe d’une intervention militaire des États-Unis au Moyen-Orient en cas « d’agression directe ou indirecte, de la part du communisme international » — reçut l’approbation du gouvernement Menderes soucieux de donner des preuves de bonne volonté aux États-Unis dont l’assistance financière lui était de plus en plus vitale.

Ce n’est qu’à partir de 1964 que la Turquie s’orienta vers une révision de ses relations avec le monde extérieur. La crise qui venait d’éclater à Chypre constitua, à cet égard, un facteur déterminant. La lettre adressée par le président Johnson au premier ministre turc, I. Inônù, rappelait que les États-Unis s’opposeraient catégoriquement à l’emploi d’armement américain dans une éventuelle intervention de la Turquie à Chypre. Elle provoqua, dans le pays, l’effet d’un choc. […]

Lisez l’article en entier ici.

Découvrez en libre accès tous les numéros de Politique étrangère depuis 1936 jusqu’à 2005 sur Persée.

 

Family Separation and the Triumph of Cruelty

Foreign Affairs - Fri, 13/07/2018 - 06:00
Sometime in 1940, an 11-year-old refugee named Yudita Nisse reached the United States on a boat from Japan. Her Latvian-Jewish family had fled Nazi Germany east across the Soviet Union; the trip to North America was to have completed their escape. But the family had no legal authorization to enter the United States, so on arrival in Seattle they were locked up as illegal immigrants. They were eventually released, and Yudita later Anglicized her first name, becoming Judith. A second name change when she married made her Judith Shklar, and by that name she became the first woman ever to receive tenure in Harvard’s government department and one of the most formidable political theorists of her generation. Shklar’s work focused on cruelty. Her ideas offer a window onto the morality of the current crisis at the U.S.-Mexican border. Cruelty, in Shklar’s conception, is the deliberate...

Brothers in Arms?

Foreign Affairs - Fri, 13/07/2018 - 06:00
At their meeting in Helsinki, the two leaders could breathe new life into the fraying system of U.S.-Russian arms control and resume military-to-military cooperation. 

Safe and orderly migration is ‘in everybody’s interest’, says senior UN official

UN News Centre - Fri, 13/07/2018 - 00:06
International migration “has been with us forever”, and a safe and orderly means of facilitating it is “in everybody’s interest”, said a UN envoy.

Trump Needs to Close the Deal in the Horn of Africa

Foreign Policy - Thu, 12/07/2018 - 23:48
A lasting peace between Ethiopia and Eritrea would be an enormous strategic win for the West.

Trump Fumed, but NATO Members Got What They Wanted

Foreign Policy - Thu, 12/07/2018 - 23:27
Think the NATO summit was a complete dumpster fire? Think again.

Les Indiens des Amériques revendiquent leur droit à l'autodétermination

Le Monde Diplomatique - Thu, 12/07/2018 - 19:56
« Du pôle nord à la Terre de Feu, nous formons un seul peuple en lutte pour reconquérir ses droits, même si nos terres sont occupées par d'autres. » Cette affirmation d'un représentant Iroquois à la Conférence Internationale des organisations non gouvernementales sur la discrimination à l'égard des (...) / , , , , , , , , , , , - 1977/12

‘Take Back Control’? Brexit Is Tearing Britain Apart

Foreign Policy - Thu, 12/07/2018 - 19:14
Prime Minister Theresa May thinks it’s her duty to deliver Brexit, but the outcome could entail splitting her party and impoverishing Britain.

Les limites de la solidarité internationale

Le Monde Diplomatique - Thu, 12/07/2018 - 17:55
A l'automne de 1972 les peuples des confins du Sahara, connus sous le nom de Sahel, subissaient par millions les conséquences catastrophiques de cinq années de sécheresse impitoyable. Malgré les secours internationaux, la famine a prélevé un lourd tribut sur les vingt-deux millions d'habitants de la (...) / , , , , , , , - 1975/02

Sous la conduite des «<small class="fine"> </small>généraux révolutionnaires<small class="fine"> </small>» le Pérou s'achemine vers une seconde indépendance

Le Monde Diplomatique - Thu, 12/07/2018 - 15:54
Dans deux domaines-clés pour l'Amérique latine, les généraux péruviens ont pris des positions qu'aucun autre gouvernement latino-américain, à l'exception de Cuba, n'a osé prendre depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. L'événement est considérable car, après l'éclosion de l'Eglise rebelle, (...) / , , , , , , , , , , - 1969/07

First They Came for the Immigrants. Then They Came for the Robots.

Foreign Policy - Thu, 12/07/2018 - 14:30
Politicians must prepare voters for automation; otherwise, opportunistic populists will seize the agenda.

Ethiopia and Eritrea Have a Common Enemy

Foreign Policy - Thu, 12/07/2018 - 14:22
Abiy Ahmed and Isaias Afwerki are racing toward peace because they both face the same threat: hard-liners in the Tigrayan People’s Liberation Front.

Six Ways NATO Can Address the Russian Challenge

Foreign Policy Blogs - Thu, 12/07/2018 - 12:30

Anti-Access/Area-Denial capabilities (A2/AD)—the ability to prevent an adversary from entering an area of land, sea, or air—have become a major component of military force postures for powers around the globe, but Russia is the most committed to advancing their development. Russian A2/AD capabilities are shaping NATO’s neighborhood and the Alliance needs a comprehensive strategy to counter them effectively in times of peace, crisis, and conflict.

Russian A2/AD capabilities include traditional air power, unmanned aerial vehicles, maritime capabilities (including submarines and offensive mining), offensive and defensive missile systems (such as the Iskander, Bastion, Kalibr, and S-400), offensive electronic warfare, special operations forces, and cyber capabilities.

During last year’s major military exercise, Zapad-2017, Russia practiced creating three A2/AD bubbles—in the High North, the Kaliningrad Oblast, and Crimea—to limit NATO’s freedom of maneuver and hinder the deployment of large US military formations.

The whole territory of Estonia, Latvia, Lithuania, and Poland, as well as parts of Norway, Romania, and Turkey, are within range of different elements of this Russian A2/AD architecture, which will make it much harder for NATO to defend these areas. A scenario where allied forces must break through Russia’s A2/AD system is highly probable.

Russia’s A2/AD systems are important for two other reasons.

First, a leaner chain of command and streamlined decision-making system mean Russia can act much faster than NATO allowing it to achieve escalation control.

Second, nuclear weapons remain a crucial element of Russia’s escalation dominance strategy. In a situation when allied forces would consider breaking through Russia’s A2/AD system, Russia could threaten to use its nuclear capabilities as a deterrent. Russia’s careful calculations of thresholds and escalation triggers have been more a matter of preference than necessity in a larger military strategy. Through this approach, Russia can control the level of conflict escalation, dominating the mechanism and circumstance of escalations where nuclear elements play a fundamental role.

The NATO summit in Brussels on July 11 and 12 will be the third consecutive one to address the Russian A2/AD threat. Since 2014, NATO has adopted several steps to mitigate some of the challenges linked to A2/AD. NATO’s counter-A2/AD strategy should be based on a strategic six-pack.

First, NATO needs improved advanced defense planning to reflect the constantly changing nature and integration of Russia’s A2/AD capabilities. The Alliance must plan now for entry operations into a non-permissive environment in the future.

Second, NATO’s decision-making processes, including both political and military elements, also must be streamlined. If there is anything the Russian A2/AD systems are vulnerable to, it is the speed of NATO’s actions in the early phases of a crisis. Increasing the speed of recognition, decision, and assembly of forces could considerably diminish the effectiveness of Russia’s A2/AD capabilities.

Third, NATO should increase the number of forces and equipment on allied territory covered by the Russian A2/AD bubbles. There is no better way to deter the A2/AD threat than by stationing additional forces in the theater. This process should be preceded by strengthening the concept of pre-positioning of additional military equipment.

Fourth, readiness, deployability, and sustainability of large military formations, especially ground forces, should be enhanced. NATO’s reinforcement strategy should envisage plans for such formations to break through and operate in an A2/AD environment.

Fifth, the NATO Defense Planning Process should prioritize capabilities, including heavy ones, to counter A2/AD systems on land, in the air, and at sea. These should include electronic warfare, anti-submarine warfare, air defense, Joint Intelligence, Surveillance and Reconnaissance, as well as precision-guided artillery. These capabilities should be embraced by the cross-domain fires concept.

And, sixth, allied formations must regularly train in a non-permissive environment to practice for potential deployments. Moving troops into a zone covered by A2/AD specifically should be an important element of NATO’s training and exercises.

NATO’s deterrence and defense posture is based on credibility. The Alliance must be able to counter Russia’s A2/AD capabilities if it is to remain a reliable defense alliance and security actor.

 

This article was originally published by the Atlantic Council.

Dominik P. Jankowski is the newly appointed political adviser and head of the political section at the Permanent Delegation of the Republic of Poland to NATO.

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Listening In: Cybersecurity in an Insecure Age

Politique étrangère (IFRI) - Thu, 12/07/2018 - 08:30

Cette recension a été publiée dans le numéro d’été de Politique étrangère (n° 2/2018). Julien Nocetti, chercheur au Centre Russie/NEI de l’Ifri et spécialiste des questions liées à la cybersécurité et au numérique, propose une analyse de l’ouvrage de Susan Landau, Listening In: Cybersecurity in an Insecure Age (Yale University Press, 2017, 240 pages).

La sécurité informatique serait le « ventre mou » de nos sociétés ultra-connectées. Le diagnostic de Susan Landau se distingue de la myriade d’essais et d’articles annonçant, depuis des années, l’imminence d’un « Pearl Harbor numérique » dévastant sur son passage les acquis de la révolution numérique.

Ses principales idées ne sont pas toutes novatrices (la « double face » des technologies numériques…), mais elles ont le mérite d’éviter tout jargon technique excluant les non-initiés. Nous serions ainsi entrés dans un nouvel âge de « cyber-vulnérabilité », dont la responsabilité incomberait principalement au gouvernement américain, qui a sapé les piliers de la confiance de l’internet à l’échelle mondiale en affaiblissant les systèmes de sécurité et de chiffrement.

L’auteur prend clairement parti en faveur du droit pour tous au chiffrement des données, étayant l’idée que se cristallise sur cet enjeu la tension entre l’intérêt supérieur des États et les exigences des masses en matière de respect de la confidentialité des échanges. À cet égard, l’affaire de San Bernardino, en 2015, a marqué une nouvelle ère dans les débats sur la cybersécurité. Le conflit qui a opposé pendant de longs mois Apple (refusant de dévoiler ses clés de chiffrement) aux autorités fédérales américaines via le Federal Bureau of Investigation (FBI), est devenu le symbole d’une bataille politique de souveraineté entre États, qui ne peuvent accéder à certaines données lors d’enquêtes sur des faits de terrorisme, et géants du Web, qui ont commencé à proposer des outils de chiffrement renforcé après les révélations d’Edward Snowden sur la surveillance de masse de la National Security Agency (NSA), en 2013.

Susan Landau resitue les enjeux actuels dans l’« histoire » de la cybersécurité et des crypto wars. Désignant les efforts de Washington, dès les années 1970, pour limiter l’accès du public et des pays étrangers, via des contrôles à l’exportation, à des méthodes de chiffrement assez fortes pour résister à la cryptanalyse de la NSA, les premières crypto wars ont pris fin dans les années 2000 avec la généralisation et la sophistication croissantes des technologies de chiffrement. Les affaires Snowden puis San Bernardino ont remis en cause l’issue des crypto wars : la deuxième « guerre du chiffrement » se focalise désormais sur la question des « accès exceptionnels » que s’arrogent les services de police et de renseignement.

L’issue de cette deuxième crypto war est loin d’être décidée : en affaiblissant la sécurité au lieu de la renforcer, les responsables politiques, rarement dotés d’une solide culture numérique, font peser un risque majeur sur les démocraties. Réseaux criminels, terroristes, États : la liste des acteurs potentiellement malveillants s’est considérablement élargie et les failles trouvent souvent leur origine dans le facteur humain. Tel est le double avertissement de Susan Landau, qui cite tant le piratage des fichiers de la convention démocrate aux États-Unis en juin 2016, que la diffusion du virus israélo-américain Stuxnet dans les centrifugeuses d’uranium iraniennes en 2010.

Ce panorama occulte néanmoins la responsabilité des géants de la tech américaine, dont la puissance inédite fait l’objet de vifs débats politiques et de société aux États-Unis et en Europe. L’affaire Facebook/Cambridge Analytica est venue rappeler que les données personnelles de dizaines de millions d’individus pèsent peu face aux stratégies commerciales des grandes plates-formes.

Julien Nocetti

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Foreign Policy - Wed, 11/07/2018 - 23:08
The president's pivot to "strategic impatience" has made an already difficult task substantially more so.

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Trump’s summit with Putin risks tarnishing a legacy of Republican moral leadership.

Les ultras préparent la guerre contre l'Iran

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« Il faut se préparer au pire », a expliqué M. Bernard Kouchner, « et le pire, c'est la guerre ». Cette déclaration du ministre des affaires étrangères à propos de l'Iran a suscité bien des critiques et mis en lumière les inflexions de la nouvelle diplomatie française (lire « Sarkozy »). Elle a surtout (...) / , , , , - 2007/10

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Passé et passif de l'enseignement supérieur américain

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