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Diplomacy & Crisis News

Germany records more than 1,000 suspicious drone sightings this year

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 14:03
The second half of 2025 has seen a wave of disruptions across European airspace, with drone appearances forcing airport closures in multiple countries including Denmark, Belgium, and Germany

Israel, Greece and Cyprus revive trilateral talks as Turkey looms

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 13:53
Beyond energy, the meeting focuses on shared concerns over Ankara's regional role

EU to probe Czech aid for two nuclear units

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 13:49
In October, Prague submitted a support scheme for the project to build two new nuclear reactors at the country's southern Dukovany plant

Moscow car blast kills Russian general hours after US talks

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 13:38
Sarvarov fought in the Russian army's campaigns in the North Caucasus and commanded Russian forces in Syria

Pedro Sánchez pushes ministers to reclaim Spain’s regional power

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 13:10
To limit the damage in the upcoming regional elections, Sánchez is increasingly turning to his own cabinet

The Key Foreign-Policy Players of Trump 2.0 

Foreign Policy - Mon, 22/12/2025 - 13:00
As the second Trump administration approaches the one-year mark, here’s who is influencing key policies. 

Mercosur safeguards stuck as Council delays vote again

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 12:13
A diplomat said the meeting was cancelled because there wasn’t the necessary support to greenlight the safeguard

Résilience climatique dans le Nakambé : Le projet RECLIM tient sa deuxième session ordinaire

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/12/2025 - 12:04

La deuxième session ordinaire de l'année 2025 du comité de pilotage du projet Résilience climatique dans le bassin du Nakambé (RECLIM) s'est ouverte le jeudi 18 décembre 2025 à Ziniaré. Cette rencontre a réuni les principaux acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet afin d'évaluer l'état d'avancement des activités et de définir les orientations pour l'année à venir.

Mis en œuvre sur une durée de cinq ans, le projet RECLIM a pour objectif de renforcer la résilience des communautés face aux sécheresses et aux inondations, tout en protégeant les vies et les moyens de subsistance dans les communes d'Absouya, Kaya, Korsimoro, Ziniaré et Zitenga. Il s'articule autour de deux composantes qui portent sur la planification et la gestion des risques climatiques, ainsi que sur l'accroissement de la résilience des communautés face à la variabilité climatique.

Ouvrant les travaux, le président du comité de pilotage, Dr Christian Somda, a salué l'engagement des membres du comité et des partenaires techniques et financiers. Au nom du ministre en charge de l'environnement, il a exprimé la gratitude du gouvernement burkinabè au Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et au Programme des nations unies pour le développement (PNUD), dont l'appui contribue de manière significative à la mise en œuvre du projet.

Le président du comité de pilotage, Dr Christian Somda, a invité les participants à des échanges constructifs et à des analyses critiques

Sur le plan de l'exécution, il ressort qu'au 30 septembre 2025, les taux d'exécution physique et financière du Plan de travail et budget annuel (PTBA) 2025 s'établissent respectivement à 45,37 % et 35 %, tandis que le Plan de passation des marchés affiche un taux d'exécution de 72,03 %. Depuis le démarrage du projet, les taux globaux d'exécution sont de 18,96 % sur le plan physique et de 32 % sur le plan financier.

« Parmi les principales réalisations de RECLIM figurent l'acquisition d'équipements spécifiques de collecte et de traitement de données météorologiques tels qu'entre autres 3 stations météorologiques et 10 pluviomètres automatiques ; le reboisement de 93,5 ha ; la mise en place progressive de 5 bosquets polyvalents clôturés, intégrant jardins nutritifs, périmètres maraîchers et plantations d'espèces médicinales et d'espèces pourvoyeuses de Produits forestiers non ligneux (PFNL) ; la formation de 483 producteurs et productrices dans les communes de Kaya et Korsimoro aux techniques de Conservation des eaux et des sols / Défense et restauration des sols (CES/DRS) comme le Zaï et la demi-lune ; l'acquisition et la distribution d'équipements agricoles, ainsi que la mise à disposition de 6 tonnes de semences améliorées dont 2,8t de mil et 3,2t de sorgho et de 27 tonnes de matière organique. Ces appuis ont permis l'aménagement de 310 hectares de terres dégradées », a rappelé le président du comité de pilotage, Dr Christian Somda.

Cette deuxième session ordinaire vise principalement à examiner le rapport d'exécution des activités au 30 septembre 2025

Cette deuxième session ordinaire vise principalement à examiner le rapport d'exécution des activités au 30 septembre 2025, à examiner et adopter le PTBA 2026 et à formuler des recommandations en vue d'améliorer la mise en œuvre du projet.

À l'ouverture des travaux, le président du comité de pilotage a invité les participants à des échanges constructifs et à des analyses critiques afin de garantir que les actions du projet répondent efficacement aux attentes des communautés bénéficiaires.

La représentante du PNUD a invité les participants à apporter leurs contributions afin qu'à l'issue de la session, un document satisfaisant puisse être obtenu au niveau du bureau pays du PNUD. Consciente des nombreux défis liés à la mise en œuvre du projet, elle a souligné l'importance de l'implication de tous pour les relever collectivement, avant de souhaiter à l'ensemble des participants une session fructueuse.

Hanifa Koussoubé
Lefaso.net

Finale des compétions de la Case à lire : Renforcer le lien enfant-lecture

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/12/2025 - 12:04

Le samedi 20 décembre, la compétition de dictée, d'orthographe et de lecture de la bibliothèque communautaire la Case à Lire a connu son apothéose avec le concours de lecture à voix haute et la remise des prix aux différents enfants. Organisées dans le cadre de la célébration du deuxième anniversaire de la bibliothèque, ces compétitions avaient pour objectif principal de renforcer le lien enfant-lecture.

Au total une quinzaine d'enfants ont pris part aux compétions de dictée, d'orthographe et de lecture, organisées afin de créer de l'émulation et de l'intérêt pour la lecture auprès des enfants. La finale du concours a consisté en une lecture à voix haute de deux à trois minutes d'un extrait de livre choisi et préparé par l'enfant, puis d'une lecture imposée par le jury. Destinés aux enfants de la classe du CE2 à la classe de la 6e, les différentes épreuves et surtout le concours de lecture à voix haute avaient pour but d'apprendre aux enfants la concentration, la compréhension d'un texte, la communication des émotions et aussi la confiance en soi.

A l'issue des compétions, les trois premiers de chaque catégorie ont été récompensés. Les premiers de chaque catégorie ont reçu une médaille d'or, un dictionnaire, un livre et un bon d'achat de livres d'une valeur de 15 000 FCFA ; les deuxièmes, une médaille d'argent puis un bon d'achat de livres d'une valeur de 10 000 FCFA ; puis les troisièmes une médaille de bronze puis un bon d'achat de livres d'une valeur de 5 000 FCFA. La bibliothèque a décidé d'offrir un livre a tous les autres participants aux concours et de décerner un prix spécial à la lecture qui a été leur coup de cœur. Malgré les larmes de déception de certains candidats à la fin de la compétition, c'est dans une ambiance bon enfant que la célébration de ce deuxième anniversaire s'est déroulée.

L'ensembles des acteurs à savoir les parents, les organisateurs, les membres du jury et même les candidats ont apprécié le concours. Le jury a formulé des recommandations afin que ces concours connaissent plus d'engouement les années à venir notamment auprès des écoles voisines de la bibliothèque. Pour madame Belem, maman de la lauréate en concours de lecture ce concours est à encourager car cela permet de renforcer le lien de l'enfant aux livres. Elle a surtout salué l'existence de ce cadre qui permet une distraction saine pour les enfants des quartiers environnants. Pour Delchrist Waré, lauréate des prix d'orthographe et de lecture, l'aventure a été intéressante et cela lui a permis de se faire de nouveaux amis !

La responsable de la bibliothèque, Bienzi Bénédicte Bama Toé, a, au nom de l'équipe, salué l'intérêt des participants, l'accompagnement des parents et des membres du jury qui ont travaillé de façon bénévole. Elle a exprimé sa reconnaissance aux différentes structures qui ont soutenu l'initiative à savoir Lefaso.net ; le Goethe Institut et la librairie Yampoukri. Engagement est pris pour tenir compte des recommandations formulations et pour faire mieux les éditions à venir.

Correspondance particulière

Célébration du saint patron des parachutistes : Le BIR 7 sacré champion du ballon militaire à Bobo-Dioulasso

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/12/2025 - 12:04

Les activités de cohésion des parachutistes, organisées dans le cadre de la célébration de la « Saint Michel », saint patron des parachutistes, ont connu leur apothéose le vendredi 19 décembre 2025 au camp Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso. Cette clôture a été marquée ainsi par la finale du tournoi de ballon militaire, une compétition qui a rassemblé plusieurs composantes des Forces de défense et de sécurité (FDS) de la garnison de Bobo-Dioulasso.

La finale a opposé l'équipe du Bataillon d'intervention rapide 7 (BIR 7) à celle de la deuxième région militaire. À l'issue d'un match âprement disputé, joué en deux périodes de 25 minutes chacune, le BIR 7 s'est imposé sur le score de 6 buts à 3, remportant ainsi le trophée de la coupe de ballon militaire du commandant du Groupement commando parachutiste (GCP).

Dès l'entame de la rencontre, l'équipe du BIR 7 a imposé son rythme, dominant largement la première période. Malgré plusieurs occasions franches, elle n'a inscrit que quelques buts face à une équipe de la deuxième région militaire restée muette au tableau d'affichage à la pause. Au retour des vestiaires, la physionomie du match a légèrement changé. Plus entreprenante, l'équipe de la deuxième région militaire est parvenue à réduire l'écart en inscrivant trois buts. Mais la détermination du BIR 7 a finalement fait la différence, avec l'ajout d'un autre but scellant définitivement l'issue de la rencontre.

La photo de famille de l'équipe championne avec les officiels

Au coup de sifflet final, le BIR 7 a été sacré vainqueur et est reparti avec le trophée, des médailles et une enveloppe financière de 250 000 FCFA. La deuxième région militaire, classée deuxième, a reçu des médailles et une somme de 200 000 FCFA, tandis que la troisième place est revenue à la Base aérienne 210, récompensée par des médailles et une enveloppe de 150 000 FCFA.

Au-delà de la finale du ballon militaire, ces activités de cohésion ont été riches et variées. Elles comprenaient notamment un cross de cohésion, un tournoi de ballon militaire, un triathlon combinant course d'orientation, tir et sauts parachutistes, des jeux de société (dames, ludo, cartes, pétanque), une journée de salubrité, un match de gala ainsi qu'un repas de cohésion. Autant d'activités conçues comme de véritables tests d'opérationnalité, mais surtout comme des leviers de renforcement de la cohésion et de l'esprit de fraternité entre les FDS.

Une vue des autorités présentes à la finale du tournoi de ballon militaire

Selon le commandant du GCP, le chef de bataillon Honoré Sia, l'objectif principal de l'organisation était de renforcer la cohésion et la fraternité entre les Forces de défense et de sécurité à travers le sport et les activités opérationnelles. De manière spécifique, le tournoi a permis d'offrir un cadre d'échanges, de détente et de convivialité aux FDS, de consolider la confiance mutuelle et l'amitié entre les différentes forces, de valoriser une image positive et accessible des FDS, tout en sensibilisant les participants aux valeurs de paix, de patriotisme et de tolérance.

Le commandant du GCP, le chef de bataillon Honoré Sia, s'est dit pleinement satisfait de l'engouement et de la mobilisation autour de ces activités

La finale de la coupe de ballon militaire du commandant GCP a connu la participation de plusieurs personnalités civiles et militaires, dont le ministre en charge de l'environnement, Roger Barro. L'édition 2025 était placée sous la présidence du colonel Herman Rouamba, chef d'état-major de l'armée de terre, représenté pour l'occasion par le lieutenant-colonel Abdel Aziz Boris Nadié. Cette cérémonie a également été marquée par un important geste de solidarité à l'endroit des familles des militaires du GCP tombés sur le champ de bataille. Des dons de vivres leur ont été remis, témoignant de la reconnaissance et du soutien constant de la grande famille militaire envers les ayants droit de leurs camarades disparus.

Parrain de la cérémonie, le lieutenant-colonel Lassané Porgo, commandant de la deuxième région militaire de Bobo-Dioulasso, a salué la réussite de ces activités de cohésion. « Nous venons d'assister à la clôture des activités de cohésion du groupement commando parachutiste, entrant dans le cadre de la célébration de la Saint Michel. Il y a eu de nombreuses activités, aussi bien sociales, de développement que sportives. Ce soir, nous avons vu de très beaux jeux entre la deuxième région militaire et le BIR 7. Mais au final, ce sont toutes les équipes, toutes les FDS et toute la population de la région qui ont gagné, parce que ce que nous avons constaté, c'est la cohésion », a-t-il déclaré.

Parrain de la cérémonie, le lieutenant-colonel Lassané Porgo, commandant de la deuxième région militaire de Bobo-Dioulasso, a salué la réussite de ces activités de cohésion

Il a également souligné l'importance de la symbiose entre les FDS et les populations, rappelant que c'est dans l'unité que réside la force. « C'est ce que le leader, le capitaine Ibrahim Traoré, nous demande toujours : être ensemble. Ensemble, nous sommes forts. À travers cette cohésion et l'accompagnement de la population, nous allons reconquérir tous les territoires afin de vivre en paix et continuer à célébrer ce genre d'événements partout où la vie reprend », a-t-il rassuré, avant de féliciter l'ensemble des organisateurs et participants.

La deuxième région militaire, classée deuxième, a reçu des médailles et une somme de 200 000 FCFA

Pour sa part, le commandant du GCP, le chef de bataillon Honoré Sia, s'est dit pleinement satisfait de l'engouement et de la mobilisation autour de ces activités. « Les objectifs que nous avons visés en organisant ces activités ont été largement atteints. Les équipes se sont engagées pleinement et les résultats obtenus, que ce soit en course d'orientation, en tir ou sur la course de 8 km, sont très satisfaisants. Cela nous motive à nous préparer davantage afin que les prochaines éditions se déroulent dans de meilleures conditions », a-t-il confié.

Il a également eu une pensée pour les camarades tombés au combat et pour les familles qu'ils ont laissées derrière eux. « Ils ne sont pas tombés en vain. Nous sommes et resterons aux côtés de leurs familles. En leur nom, nous allons continuer le combat jusqu'à la victoire finale. C'est la famille, c'est l'armée, c'est les FDS », a-t-il affirmé, réitérant l'engagement des parachutistes à soutenir moralement et matériellement les veuves et orphelins des soldats tombés.

Dès l'entame de la rencontre, l'équipe du BIR 7 a imposé son rythme, dominant largement la première période

Au terme de cette célébration, rendez-vous est d'ores et déjà pris pour 2026, pour la troisième édition des activités de cohésion des parachutistes, avec « l'ambition de faire encore mieux au service de l'unité et de la fraternité au sein des forces de défense et de sécurité ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

The Books FP’s Contributors Loved This Year

Foreign Policy - Mon, 22/12/2025 - 12:00
Our favorite books—and reviews—of 2025.

FIREPOWER: The year in defence, wrapped

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 11:53
Plus Hygge conscripts, Canada SAFE, and Danes to the rescue

Les risques psychosociaux en Afrique : Un défi économique et social majeur

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/12/2025 - 11:52

Une réalité silencieuse qui pèse lourd
Longtemps considérés comme un problème exclusif des pays occidentaux, les risques psychosociaux (RPS) s'imposent aujourd'hui comme une préoccupation majeure sur le continent africain.
Derrière les chiffres de croissance économique se cache une réalité préoccupante : stress chronique, burn-out, violence au travail, harcèlement...
Ces maux touchent désormais massivement les travailleurs africains, avec des conséquences dramatiques tant sur le plan humain qu'économique.

L'ampleur du problème : des chiffres alarmants

Une santé mentale en souffrance
La situation de la santé mentale en Afrique révèle une crise profonde. La dépression touche environ 26,9% de la population en Afrique subsaharienne, un taux significativement plus élevé que la moyenne mondiale de 10 à 20%.

L'Afrique du Sud offre un aperçu inquiétant de cette réalité : selon le rapport Mental State of the World 2022, le pays détient le triste record du taux le plus élevé de population en détresse psychologique au monde, avec 35,8% de ses habitants confrontés à des problèmes de santé mentale. Par ailleurs, 25,7% des Sud-Africains souffrent de dépression, avec un taux de suicide parmi les plus élevés mondialement (23,5 pour 100 000 habitants).

Un système de soins dramatiquement insuffisant
Les ressources dédiées à la santé mentale en Afrique sont dérisoires. Le continent ne dispose que de 1,4 professionnel de santé mentale pour 100 000 habitants, contre une moyenne mondiale de 9 pour 100 000. Dans certains pays, on ne compte que 0,1 psychiatre pour 100 000 personnes.
Le budget alloué est tout aussi révélateur : les gouvernements africains ne consacrent en moyenne que 0,90 dollar par personne à la santé mentale, quand les pays développés investissent plusieurs centaines de dollars par habitant. Cette sous-allocation budgétaire laisse 98,8% des personnes nécessitant des soins, sans accès au traitement.

Les impacts sociaux dévastateurs
Des travailleurs fragilisés
Les RPS en Afrique se manifestent par plusieurs facteurs aggravants :
 La précarité professionnelle : Le secteur informel représente entre 30 et 50% du PIB en Afrique de l'Ouest et emploie 60 à 90% de la main-d'œuvre totale. Cette précarité économique constitue un terreau fertile pour les problèmes de santé mentale.

 La vulnérabilité des soignants : Les professionnels de santé africains font face à des conditions de travail particulièrement difficiles, caractérisées par des horaires prolongés, des charges de travail écrasantes et des ressources limitées, provoquant épuisement professionnel et détresse psychologique.
 La pression démographique : Avec une population qui devrait doubler d'ici trois décennies, les jeunes Africains sont confrontés à des marchés du travail hautement compétitifs, générant frustrations et recours aux substances addictives.

Des conséquences sur la société
Les RPS ne se limitent pas aux individus affectés. En Afrique, où les structures familiales et communautaires sont fondamentales, un travailleur en souffrance impacte directement son entourage. Les études montrent que pour chaque femme traitée pour dépression, jusqu'à quatre membres de sa famille bénéficient d'améliorations.
Les conséquences incluent :

 Augmentation de l'absentéisme scolaire des enfants (30% des cas)
 Dégradation de la sécurité alimentaire familiale
 Tensions et violences domestiques accrues
 Rupture du tissu social communautaire

Le coût économique colossal des RPS
Des pertes de productivité massives
À l'échelle mondiale, la dépression et l'anxiété font perdre 12 milliards de jours de travail chaque année, représentant une perte de productivité de 1000 milliards de dollars annuellement. Dans les pays développés, les RPS représentent 3 à 4% du PIB.
Bien que les données spécifiques à l'Afrique soient limitées, les observations de terrain montrent des impacts similaires :

 Baisse de performance pouvant atteindre 20%
 Augmentation significative du taux d'absentéisme
 Rétention d'informations et sabotage passif par des employés démotivés
 Turnover élevé nécessitant des recrutements et formations coûteux

Les coûts directs et indirects
Les entreprises africaines subissent plusieurs types de coûts :

Coûts directs :
 Arrêts maladie et indemnités
 Cotisations sociales majorées
 Frais médicaux et hospitalisation
 Indemnisations en cas d'accidents du travail

Coûts indirects :
 Diminution de la qualité du travail
 Erreurs accrues et non-qualité
 Gestion administrative complexifiée
 Dégradation de l'image employeur
 Difficultés de recrutement et fidélisation

Coûts stratégiques :
 Perte de compétitivité
 Diminution de l'innovation
 Incapacité à saisir les opportunités de marché
 Affaiblissement de la position concurrentielle

Les barrières persistantes
La stigmatisation : l'obstacle majeur
La stigmatisation demeure le principal frein à l'accès aux soins en Afrique. Les croyances culturelles et religieuses empêchent de nombreuses personnes de chercher de l'aide, par crainte du jugement ou de la discrimination. Cette réalité est particulièrement marquée dans le secteur informel, où révéler ses difficultés peut menacer la sécurité de l'emploi.

Un écart générationnel significatif
Un fossé générationnel se creuse dans les milieux professionnels africains. Les jeunes générations, plus conscientes de leurs besoins en santé mentale, exigent un accès aux soins et une meilleure qualité de vie au travail. Les générations plus anciennes, en revanche, peinent souvent à reconnaître la légitimité de ces préoccupations.

Les défis du secteur informel
Avec la majorité des emplois africains concentrés dans le secteur informel, l'accès aux programmes d'aide aux employés ou aux services de santé mentale reste quasi inexistant pour la plupart des travailleurs.

Les solutions pour inverser la tendance
1. Former et sensibiliser massivement
Formation des managers : Investir dans la formation managériale pour développer des compétences en intelligence émotionnelle, gestion empathique et détection des signaux de souffrance. Les "guerriers bienheureux" (managers alliant compétence et chaleur humaine) démontrent des résultats supérieurs en termes d'engagement et de performance.

Campagnes de déstigmatisation : Lancer des campagnes publiques pour normaliser la discussion autour de la santé mentale, en s'appuyant sur des figures respectées et en utilisant un langage adapté au contexte culturel local.
Éducation à la santé mentale : Intégrer l'éducation à la santé mentale dès l'école pour former une génération capable de reconnaître les symptômes et de chercher de l'aide.

2. Développer des interventions adaptées au contexte africain
Thérapies de groupe : L'Organisation Mondiale de la Santé recommande la thérapie interpersonnelle de groupe comme solution évolutive pour l'Afrique. Cette approche, moins coûteuse et culturellement appropriée, permet de traiter davantage de personnes. Les résultats sont probants : plus de 80% des femmes traitées sont libérées de la dépression à la fin de la thérapie.

Approches communautaires : Privilégier des interventions centrées sur les communautés plutôt que sur les individus, réduisant ainsi la stigmatisation et renforçant les réseaux de soutien traditionnels.
Intégration aux soins primaires : Former les agents de santé de première ligne pour détecter et prendre en charge les troubles mentaux, palliant ainsi le manque de spécialistes. 79% des pays de la région africaine ont déjà introduit cette formation.

3. Mettre en place des politiques d'entreprise proactives
Programmes d'assistance aux employés (PAE) :
 Consultations confidentielles
 Évaluations et orientations vers les soins appropriés
 Interventions en cas de crise
 Services de soutien à l'équilibre vie professionnelle-vie personnelle
 Ateliers éducatifs sur la gestion du stress

Organisation du travail saine :
 Charges de travail raisonnables
 Autonomie et contrôle sur son activité
 Reconnaissance et valorisation
 Communication transparente
 Prévention du harcèlement et des violences
Aménagements raisonnables : Adapter l'environnement de travail aux capacités et besoins des employés ayant des problèmes de santé mentale.

4. Investir stratégiquement
Budget gouvernemental : Augmenter significativement l'allocation budgétaire à la santé mentale. L'investissement rapporte : chaque dollar investi dans le traitement de la dépression et de l'anxiété génère un retour de 4 dollars en amélioration de la santé et de la productivité.
Infrastructures : Développer des centres de soins communautaires accessibles et former massivement des professionnels de santé mentale locaux.
Recherche contextuelle : Financer des études pour comprendre les spécificités africaines des RPS et développer des solutions sur mesure.

5. Renforcer le cadre légal et réglementaire

Législation protectrice : Adopter ou renforcer les lois sur la santé mentale au travail, comme l'ont fait le Ghana avec son Mental Health Act ou le Kenya avec sa politique gouvernementale sur la santé mentale en milieu de travail.
Obligations employeurs : Imposer l'évaluation des RPS et la mise en place de mesures préventives dans toutes les entreprises, y compris le secteur informel.
Collaboration intersectorielle : Créer des partenariats entre ministères (Santé, Travail, Éducation) pour une approche coordonnée.

6. Utiliser la technologie et l'innovation

Télé-santé mentale : Développer des applications et plateformes de téléconsultation pour surmonter les barrières géographiques et le manque de professionnels.
Lignes d'écoute : Mettre en place des numéros verts accessibles 24h/24 pour un soutien immédiat.
Données et monitoring : Créer des systèmes de collecte de données pour mesurer l'ampleur du problème et l'efficacité des interventions.

Un cercle vertueux à construire
L'investissement dans la prévention et le traitement des RPS n'est pas une dépense mais un investissement rentable. Les entreprises qui privilégient le bien-être de leurs employés constatent :

 Une amélioration de la motivation et de l'engagement
 Une hausse de la productivité et de la qualité
 Une réduction du turnover et de l'absentéisme
 Un renforcement de l'innovation et de la créativité
 Une meilleure attractivité et réputation
En Afrique, où la population jeune et dynamique représente un potentiel économique considérable, ignorer les RPS revient à hypothéquer l'avenir. À l'inverse, agir maintenant permettra de libérer ce potentiel et de construire des économies plus résilientes, inclusives et prospères.

Conclusion : l'urgence d'agir
Les risques psychosociaux en Afrique ne sont plus une question émergente mais une urgence absolue. Avec 46% des pays africains sans politique de santé mentale mise en œuvre, et des ressources dramatiquement insuffisantes, le continent fait face à un défi colossal.
Pourtant, des solutions existent et ont fait leurs preuves. De l'Afrique du Sud au Kenya, en passant par le Rwanda et le Ghana, des initiatives prometteuses montrent qu'un changement est possible. Mais le rythme actuel des progrès reste trop lent.

L'enjeu est clair :
 Transformer la santé mentale au travail d'un coût à supporter, en un investissement créateur de valeur.
 Pour les travailleurs africains qui aspirent à la dignité et au bien-être. Pour les entreprises qui recherchent la performance durable.
 Et pour les sociétés africaines qui construisent leur avenir.
Le moment d'agir, c'est maintenant. Car comme le dit si bien le proverbe : il faut soigner le travail pour ne pas avoir à soigner la personne qui fait le travail.
"La santé mentale n'est pas un luxe des pays riches, c'est un droit humain fondamental et un investissement économique intelligent pour toutes les nations, particulièrement celles en développement." - Organisation Mondiale de la Santé

#RisquesPsychosociauxAfrique ; #MinistrèreTravailBurkina ; #CNPSCI ; #CNSSBF ; #CNSSBENIN
Dr Sounkalo DJIBO
Ergonome industriel
Enseignant DES Médecine du Travail, UCAD Dakar, Sénégal
Enseignant DES Médecine du Travail, URESTE Cotonou, Bénin
Promoteur Sahelors Consulting (www.sahelors.com )

FIRST AID: 2025 in EU health

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 10:46
In today's edition: Weight loss drugs, tobacco, global health

Burkina : La douane saisit un chargement de 130 sacs d'explosifs estimés à plus de 33 millions de FCFA

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/12/2025 - 10:41

La direction générale des douanes, à travers une publication faite sur sa page Facebook, annonce avoir saisi le 20 décembre 2025, 130 sacs d'explosifs. C'est sur un axe en provenance de Zecco que la brigade mobile des douanes de Ouagadougou a opéré cette saisie. La cargaison était dissimulée sous un chargement de son de haricot.

C'est grâce à une fouille méticuleusement menée que la supercherie a été découverte. Chaque sac contenait 22 sachets de 15 bâtonnets, soit au total 42 900 bâtonnets d'explosifs. En plus des explosifs, 200 sacs de fils à tresser ainsi que 24 balles de sachets plastiques ont aussi été découverts. La valeur totale du matériel saisi est estimée à 33 850 000 FCFA.

www.lefaso.net
Source : SCRP/Douanes

China targets EU dairy with new duties of up to 42.7%

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 10:39
The final decision on duties will only be made once the probe concludes in February

THE HACK: 2025 wrapped!

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 10:37
In today's edition: Looking back at a year of Trump, simplification and sovereignty

Apple fined €98 million in Italy for breaching competition rules

Euractiv.com - Mon, 22/12/2025 - 10:36
The Italian competition authorities said that Apple abused its dominant position via its app tracking transparency framework

Avis de Recrutement d'un Chef de Vente

Lefaso.net (Burkina Faso) - Mon, 22/12/2025 - 10:30

Le Cabinet IRH AFRIQUE SARL recrute pour le compte d'un de ses partenaires un Chef de Vente expérimenté.
Profil recherché
Diplôme : BAC +3 minimum (Commerce, Marketing, Gestion ou équivalent)
Expérience : Solide expérience minimum 3 ans dans la vente et la distribution de produits de grande consommation, particulièrement dans les secteurs Télécom, Mobile Money et Fibre
Compétences :

 Management et coaching d'équipe commerciale
 Bonne maîtrise des outils informatiques (Excel, Word, PowerPoint)
 Connaissance des outils d'IA appliqués à la gestion commerciale
Qualités personnelles : Leadership, rigueur, orientation résultats et esprit d'équipe

 Missions principales
 Encadrer et motiver l'équipe de vente
 Développer les ventes et assurer l'atteinte des objectifs
 Suivre la performance et assurer un reporting régulier
 Mettre en œuvre des stratégies commerciales efficaces

Composition du dossier
 Lettre de motivation
 CV détaillé & signé
 Diplôme légalisé
 Certificat et / ou attestation de travail
Les dossiers de candidature doivent être envoyés en un seul fichier et à l'adresse irhafrique@gmail.com
Date limite : 10 janvier 2026 à 16h00.

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