You are here

Diplomacy & Crisis News

Bienvenue à Wakaliwood

Le Monde Diplomatique - Thu, 27/02/2020 - 18:04
En Ouganda, dans un quartier pauvre de Kampala, un réalisateur autodidacte invente un cinéma bricolé et imaginatif. Faits de bouts de ficelle et d'humour, ses films, auxquels concourent voisins et enfants, réconcilient aspiration à la justice sociale et divertissement, fantaisie débridée et sens de (...) / , , , , , , - 2020/03

Le numérique carbure au charbon

Le Monde Diplomatique - Thu, 27/02/2020 - 16:03
Partenariats des géants de la Silicon Valley avec l'industrie pétrolière, consommation massive d'énergie et de ressources : contrairement à ce qu'on a longtemps affirmé, l'économie numérique n'est ni « immatérielle » ni « verte ». Elle produit des dommages écologiques importants, dont les conséquences sont (...) / , , , , , , - 2020/03

Israël-Palestine, entériner l'occupation

Le Monde Diplomatique - Wed, 26/02/2020 - 19:56
/ Palestine, Palestine (Cisjordanie), Palestine (Gaza), Israël, Conflit israélo-palestinien, Colonialisme, Impérialisme, Colonisation, États-Unis, Accord de paix, Relations internationales, Frontières - Proche-Orient / , , , , , , , , , , , - Proche-Orient

Toulon, la folie des grandeurs

Le Monde Diplomatique - Wed, 26/02/2020 - 17:55
/ France, Ville, Société, Urbanisme, Espace, Banlieue, Logement, Architecture - Espace et territoire / , , , , , , , - Espace et territoire

De l'État d'Assam au sous continent indien, une mosaïque religieuse

Le Monde Diplomatique - Wed, 26/02/2020 - 15:32
/ Inde, Religion, Hindouisme, Islam, Identité culturelle, Bouddhisme, Société - Asie / , , , , , , - Asie

Dans la tête de Viktor Orbán

Politique étrangère (IFRI) - Wed, 26/02/2020 - 08:55

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Thomas Meszaros propose une analyse de l’ouvrage d’Amélie Poinssot, Dans la tête de Viktor Orbán (Actes Sud/Solin, 2019, 192 pages).

L’ouvrage d’Amélie Poinssot repose sur trois sources : les principales biographies sur Orbán, ses discours, textes, interviews et des entretiens. La troisième source confère à l’ouvrage un intérêt évident. L’auteur enquête sur les facteurs qui structurent le système de pensée de Viktor Orbán. Certains remontent à sa jeunesse où il grandit dans un environnement modeste. Il garde de cette époque une proximité avec les gens, un parler vrai, qui contribuent à faire de lui un « homme du peuple ».

D’autres éléments concernent la lutte contre le communisme de ce jeune étudiant encore inconnu, diplômé en droit de l’université Bibó qui, en 1989, cofonde le Fidesz et veut « faire tomber le régime ». Successeur (auto-)désigné de József Antall, il devient en 1998, à 35 ans, le plus jeune chef de gouvernement européen. Rapidement vient « le temps des reniements ». Celui qui fut jadis « anticlérical, anti-autoritariste, libéral » prend un tournant conservateur. Déjà, il se rapproche des institutions religieuses, promeut les valeurs chrétiennes, une conception traditionnelle de la famille, instrumentalise l’histoire, les Hongrois de l’étranger, la fierté d’être hongrois et la « magyaritude ».

Pour Amélie Poinssot, la construction du « personnage d’Orbán : stratège, homme de pouvoir » est surtout indissociable de ses défaites électorales de 2002 et 2006. La formule de Deberczeni est évocatrice : « C’est la perte du pouvoir qui a fait Orbán et non le pouvoir. » Après huit ans dans l’opposition, il se repositionne dans un monde qui a changé : crise financière mondiale, choc des civilisations, scandales touchant le Parti socialiste hongrois. Il devient le chantre de l’anticommunisme, de l’antilibéralisme, des valeurs traditionnelles et nationalistes. Pour rester au pouvoir, « son conservatisme se mue en autoritarisme ».

Ses actes sont motivés plus par l’opportunisme que par des convictions. La rhétorique de la peur de la disparition de la nation magyare, la relecture du passé de la Hongrie, la fabrique des ennemis, l’instrumentalisation des crises européennes, la multiplication des relations avec des partenaires plus ou moins lointains, n’ont d’autre finalité que d’alimenter la politique intérieure et extérieure du Premier ministre. Progressivement, Orbán remplace le libéralisme, associé à l’échec de la gauche, par une politique conservatrice, et les valeurs occidentales par des valeurs traditionnelles et chrétiennes, donnant naissance à ce qu’il nomme la « démocratie illibérale » ou « démocratie chrétienne ».

L’essai stimulant d’Amélie Poinssot atteint son objectif. Le lecteur y découvrira les principaux facteurs qui motivent l’action politique d’Orbán. Il appelle également d’autres développements, pour comprendre comment Orbán est devenu un « théoricien de l’illibéralisme », et pourquoi l’Europe centrale – et notamment la Hongrie, où s’est souvent joué le destin malheureux de l’Europe –, est une terre fertile pour cette idéologie et ses dérives autoritaires. Dans le sillage des travaux de Fareed Zakaria sur la « démocratie illibérale », Pierre Rosanvallon sur la « contre-démocratie » et ses risques de dérive populiste, ou encore Pierre Hassner sur la « démocrature », cet essai invite aussi à poursuivre une réflexion sur la nature même de la démocratie et sur la crise existentielle que traversent les démocraties occidentales.

Thomas Meszaros

>>S’abonner à Politique étrangère <<

When Regimes Fester

Foreign Policy Blogs - Tue, 25/02/2020 - 22:41
Iraqi Protester in Oct 2019 demonstrations (AFP)

What is the appropriate way to deal with a country and a government that continuously abuses its own citizens and foreign nationals in 2020? International legal norms are often buried for the sake of political expediency so local elections can be won, but why do local elections depends on whether or not we acknowledge the genocide of the Yazidi people, or the plight of the Uighurs? Why is Venezuela only an issue for a week, and why is it considered at all appropriate after such a week for a world leader of a democratic country to shake hands with a regime that murdered its citizens? It is up to the citizens of democratic countries to hold their governments to account. We see in 2020 that a government that is not held to account can commit some grievous errors and even crimes. Supporting corrupt practices locally hurts those globally, especially in countries where wealth and political power guides the rest of the world.

The Inter-American Dialogue’s Venezuela Working Group has recently published a report to highlight the need for inter-regional and international focus on the government of Venezuela, done for the sake of Venezuelans at home and abroad. Part of the tools many regimes use to advance their power and many of their abuses is just to wait out the impatient international media and foreign interest until another issue captures their attention. This tactic was used in 2009 when Iran’s liberal minded protesters were violently put down after the world’s attention shifted to other issues. This tactic spread to Venezuela, Syria, Iraq and many other parts of the world when people under regime rule spoke up and asked for international unity. The years surrounding 2020 and the global era of mass communication and incredible technology has actually given us less useful information about how to be more human to those who scream for help across the world. It is not the case that the information is not available, it is that the culture around information has become very regressive. One horrific example is that of the genocide of the Yazidi people, a modern Holocaust that shows no lessons have been learned since the end of the Second World War.

While Iranians still protest and are murdered, and Iraqis protest and are murdered in kind by those linked to the same regime, the week that saw the murder of many Canadians, Iranians and other foreign nationals via missiles downing an airliner is barely discussed. The issue never met justice, and the silence is allowing not only the evidence to be wiped clean and a new narrative to be set by those who committed the crime, but also enabled them to use the time and ignorance of the issue to convince those speaking for victims to embrace, smile and bow at those who openly killed their citizens. It will surely come to pass that in the future our time will be looked at as an era of mass murder, shadowed in mutually assured ignorance.

The post When Regimes Fester appeared first on Foreign Policy Blogs.

Les échecs de la démocratisation et le lourd héritage de M. Moubarak

Le Monde Diplomatique - Tue, 25/02/2020 - 18:28
Pharaon est mort, frappé d'une balle tirée des rangs de son armée. L'événement est sans précédent dans l'histoire pourtant longue de la vallée du Nil ; sans précédent, aussi, l'absence d'émotion d'un peuple qui n'a pas coutume de cacher ses sentiments, même en cas d'état d'urgence. Ce silence (...) / , - 1981/11

Votez pour (é)lire votre article préféré !

Politique étrangère (IFRI) - Mon, 24/02/2020 - 08:55

Note: There is a poll embedded within this post, please visit the site to participate in this post's poll.
Les votes sont ouverts jusqu’au dimanche 1er mars inclus. Résultats lundi 2 mars !

A Shared Home Place

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 21/02/2020 - 08:55

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Marie-Claire Considère-Charon propose une analyse de l’ouvrage de Seamus Mallon, A Shared Home Place (The Lilliput Press, 2019, 272 pages).

Cinquante ans après le début des troubles, alors que le Brexit fait peser une grande incertitude sur l’avenir de l’Ulster, l’autobiographie de Seamus Mallon revient sur ces décennies dramatiques en retraçant l’itinéraire d’un responsable nationaliste nord-irlandais qui s’engagea au service d’une solution pacifique au conflit.

Seamus Mallon, ancien vice-Premier ministre du gouvernement nord-irlandais, dénonce la collusion entre paramilitaires loyalistes et forces de sécurité, l’obstination des unionistes à refuser toute concession à la minorité catholique, et plus encore l’idéologie pervertie du Sinn Fein, ainsi que le républicanisme violent de l’Armée républicaine irlandaise (IRA), qui fit cinq fois plus de victimes que l’armée britannique, la police nord-irlandaise et les paramilitaires unionistes réunis.

La gestion ultra-sécuritaire de la crise par les autorités britanniques ne fit que renforcer le terrorisme et le climat de guerre civile au sein d’une société profondément divisée. Les six comtés de l’Ulster, sous administration directe de Londres, constituèrent une enclave dérogatoire à la règle de droit en vigueur au Royaume-Uni. L’appareil législatif d’exception a, selon l’auteur, aliéné la minorité catholique tout en renforçant l’emprise de l’IRA sur une population en butte à l’intimidation, au harcèlement et à l’arbitraire.

C’est dans ce contexte que Seamus Mallon allait devenir un pionnier du mouvement pour les droits civiques nord-irlandais, puis rejoindre John Hume au nouveau Parti social-démocrate et travailliste. Les objectifs de cette formation nationaliste modérée étaient de militer par des moyens constitutionnels pour l’avènement d’une société juste et équitable qui, aux yeux de l’auteur, devait impérativement passer par la mise en place d’une police réformée et représentative de toute la société, ainsi que par une justice pénale respectant les droits fondamentaux des justiciables.

L’Accord du Vendredi Saint de 1998 fut le couronnement de trois décennies d’efforts en faveur de la paix. Pour y parvenir, les deux grands principes définis par John Hume étaient d’unir les deux communautés et de créer des structures de coopération nord-sud. Au nombre des dispositions et garanties de l’accord figure le principe de consentement, c’est-à-dire la garantie qu’aucun changement de statut de l’Irlande du Nord ne pourra se faire sans le consentement d’une majorité de la population.

Seamus Mallon a incarné de façon exemplaire ce courant nationaliste constitutionnel et pacifique qui permit une relative entente au cœur de l’exécutif nord-irlandais, aux côtés de son homologue du Parti unioniste d’Ulster, David Trimble. Toutefois, depuis 2007, les voix des électeurs se sont déplacées, des deux partis modérés nationaliste et unioniste vers les formations extrémistes – le Parti unioniste démocrate et le Sinn Fein –, avec pour conséquence l’incapacité à gouverner ensemble et la suspension des institutions.

La normalisation de la province et la capacité à « partager une même maison », comme le laisse entendre le titre de l’ouvrage, seraient gravement remises en cause par un retour de la frontière dans le cadre d’un Brexit brutal. Si l’auteur prévoit que la Grande-Bretagne quittera un jour l’Irlande du Nord, il est également convaincu que la province n’est pas encore prête pour une réunification, qui requiert l’évolution des esprits au sein de la communauté unioniste.

Marie-Claire Considère-Charon

>>S’abonner à Politique étrangère <<

International community condemns persecution of Bangladeshi Hindus

Foreign Policy Blogs - Wed, 19/02/2020 - 21:16

As we speak, the Hindus of Bangladesh are slowly being ethnically cleansed from the country.  Their holy sites are being burned and desecrated.   Their people are being murdered.  Their women and girls are getting raped.  And developments on the ground indicate that with the time, the situation is becoming graver, not better.

This month, Muslim assailants set the Kali Temple ablaze.  According to the reports, everything in the temple was burned in the fire.  This arson attack came after Muslim assailants desecrated four Kali idols.  Following that incident, the police refrained from arresting anyone.  Nevertheless, the local Hindu community had appealed to the authorities for help, demanding a fair investigation and the arrest of the perpetrators, a call that went unheeded.  Now, it remains to be seen how the Bangladeshi authorities will respond to the Kali Temple arson attack.    As a result of these developments, the World Hindu Struggle Committee reported that there is reportedly “extreme tension and panic among the Hindus of Bangladesh.”

Kali is not the only area in Bangladesh that has suffered recently from anti-Hindu violence.  There were three incidents of vandalism targeting Hindus inside two temples in the South Sonakhuli village of Botlagari union in the Sayedpur of Nilphamari district.  Local resident Jyotikumar Roy said, “The assailants have done this to hurt religious sentiments.”  Rajkumar Poddar, president of the National Worship Celebration Council Sayedpur Branch, said, “There is a deep conspiracy behind breaking idols inside of temples. It is the police’s responsibility to find out who is behind it. I demand immediately the arrest of the assailants.”

Also this month, Arun Das (60), a Hindu member of ward no 8 of Pukra union no 9, was murdered in Baniachang.  This comes after last month; an elderly Hindu woman was hacked to death and another Hindu man was murdered while his wife was gagged up in the Asian country.  Around the same time period, a 16-year-old Hindu girl was abducted by a Muslim gang in Bangladesh and the authorities refused to intervene in order to rescue her. 

Following these developments, Shipan Kumer Basu, the President of the World Hindu Struggle Committee, and Snata Mukherjee, his pollical secretary, met with British Ambassador Peter Cook, former IAS officer of India Ujar Singh and the special advisor to the Indian Prime Minister Deepak Vohra in order to raise awareness about the dismal plight of Hindus in Bangladesh.  

In a conversation with Deepack Vohra, Basu related that since the Awami League government was formed in 2009, anti-Hindu persecution has been widespread and there is extensive evidence that the Bangladeshi government stands behind the wave of oppression sweeping the Asian country: “They stand behind every incident of Hindu persecution and every rape of Hindus in the country.  The people of Bangladeshi want to get rid of this oppressive government.”  The officials promised to investigate the matter.  

Considering these developments, a delegation is being formed that will include men from all strata namely spiritual leaders, technicians and professionals such as doctors, engineers and the like.  It will also include members of the Israeli government.  Alongside investigating the plight of Bangladeshi Hindus, they will also discuss improved Hindu-Jewish cooperation in the fields of agriculture, technology, education, banks, etc.  The delegation will be headed by Mendi Safadi, the head of the Safadi Center for International Diplomacy, Research, Public Relations and Human Rights.  

The post International community condemns persecution of Bangladeshi Hindus appeared first on Foreign Policy Blogs.

China-Africa and an Economic Transformation

Politique étrangère (IFRI) - Wed, 19/02/2020 - 08:55

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Thierry Pairault propose une analyse de l’ouvrage dirigé par Arkebe Oqubay et Justin Yifu Lin, China-Africa and an Economic Transformation (Oxford University Press, 2019, 368 pages).

Ce livre offre une réflexion dense sur les relations économiques entre la Chine et l’Afrique avec quelques aperçus plus spécifiquement axés sur le Nigeria et l’Éthiopie. Les chapitres centraux sont précédés et suivis de chapitres introductifs et conclusifs à caractère nettement plus politique constituant des plaidoyers pro domo. D’ailleurs, ce sont deux personnages éminemment politiques qui ont dirigé cette publication : Justin Yifu Lin (ancien économiste en chef à la Banque mondiale) et Arkebe Oqubay (ministre d’État, conseiller spécial auprès de deux Premiers ministres  éthiopiens successifs).

L’Éthiopie précisément, Lin et Oqubay en vantent l’essor considérable des exportations et font du fabricant de chaussures Huajian le parangon de la coopération sino-éthiopienne. Les exportations éthiopiennes de chaussures (de Huajian ou de ses concurrents) ont été multipliées par quatre entre 2011 et 2018 ; mais elles ne représentent que 1,3 % des exportations éthiopiennes et 0,02 % des exportations mondiales de chaussures. Un rapport du ministère chinois du Commerce de juin 2018 suggère des achoppements qui seraient récurrents et possiblement handicapants pour Huajian. Tang Xiaoyang, enquêtant en 2018 sur l’industrie éthiopienne des cuirs et peaux, en dresse lui aussi un tableau très sombre[1]. Et Françoise Nicolas remarque ailleurs que « [l]es résultats décevants dans le secteur des vêtements, chaussures et autres produits de l’industrie légère s’expliquent par les politiques conduites[2] ».

De cette conjoncture morose, rien n’est dit. Si Lin et Oqubay ont raison de souligner la « nature productive » des investissements étrangers – dont au premier chef les chinois ces dernières années –, en revanche les politiques publiques ne sont guère remises en question, en particulier celle autorisant des zones économiques spéciales privées qui accueillent des entreprises chinoises dont les objectifs n’ont aucune raison d’être conformes aux besoins du pays en termes de développement industriel.

De même, s’ils ont raison de prôner une priorité aux investissements en infrastructures, encore les auteurs ne discutent-ils pas de leur bon dimensionnement et donc de leur adéquation à une stratégie de développement et à sa capacité à générer – dans les délais des prêts – les remboursements nécessaires. Comme l’usine Huajian, la ligne de chemin de fer entre Addis-Abeba et Djibouti a été présentée comme une réalisation modèle de la coopération sino-africaine. Or cet investissement pharaonique a certainement été surdimensionné par rapport aux besoins de court et moyen termes.

Ce qui manque à cet ouvrage n’est pas tant un état des lieux de la présence économique chinoise en Afrique, qu’une appréciation des gouvernances, tant celle insufflée par la Chine – même si elle s’en défend – que celles mises en œuvre dans les pays africains. Il y manque aussi une réflexion sur l’évolution des formes de la mondialisation dues à l’éruption de chaînes de valeur mondiales axées sur les services, la robotique et les connaissances, à telle enseigne qu’une main-d’œuvre peu qualifiée – comme l’africaine – pourrait désormais représenter un frein à l’essor du continent. Une telle réflexion aurait obligé les deux signataires de l’ouvrage à revisiter le postulat implicite de leur démarche selon lequel la Chine délocaliserait 85 millions d’emplois non qualifiés dont une partie en Afrique.

Thierry Pairault

>>S’abonner à Politique étrangère <<

[1]. X. Tang, « Chinese Investments in Ethiopia’s Leather and Leather Product Sectors », CARI Policy Brief, n° 39, China Africa Research Initiative, 2019.

[2]. F. Nicolas, « Les investisseurs chinois en Éthiopie : l’alliance idéale ? », Notes de l’Ifri, Ifri, mars 2017.

S’adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent

Politique étrangère (IFRI) - Mon, 17/02/2020 - 08:55

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Rémy Hémez propose une analyse de l’ouvrage de Michel Goya, S’adapter pour vaincre. Comment les armées évoluent (Perrin, 2019, 432 pages).

Le changement dans les armées : le sujet est majeur, mais il n’est vraiment abordé dans la littérature scientifique qu’à partir des années 1980, et il n’est l’objet que de peu de publications en français.

Pour l’auteur, tout part de la Révolution française, alors que « le service des armes n’est plus limité à des professionnels », et tout s’accélère à partir des années 1830 où les innovations techniques majeures se multiplient (fusil à âme rayée, télégraphe, chemin de fer, etc.). Le Grand état-major prussien est la première structure à « appréhender la gestion de tous ces changements comme une fonction à part entière ». C’est aussi le premier des sept cas d’étude du livre. Cet état-major, créé au lendemain de la défaite d’Iéna (1806), contribue à faire de la Prusse la première puissance militaire mondiale en 1871. En l’absence de conflits réels, les jeux de guerre, les exercices sur le terrain, l’histoire militaire, ou encore l’observation des conflits à l’étranger permettent à la Prusse d’innover et, au final, de vaincre.

Le deuxième chapitre est dédié à la transformation de l’armée française pendant la Première Guerre mondiale. Rien ici ne surprendra les lecteurs de Les Vainqueurs[1] mais il est bon de rappeler qu’elle constitue « la transformation la plus importante et la plus radicale jamais réalisée dans ce pays pour une organisation de cette dimension ». Un chiffre en donne la mesure : l’armée passe de 9 000 véhicules en 1914 à 88 000 en 1918. Le troisième exemple historique est la lutte de la Royal Navy contre son déclin de 1880 à 1945. L’organisation doit en effet investir toujours davantage pour se maintenir face à des rivaux dont la puissance économique ne cesse de s’accroître.

Dans le quatrième chapitre, on passe du milieu maritime à l’aérien avec les évolutions du Bomber Command britannique et de la 8e Air Force américaine dans le cadre des bombardements contre l’Allemagne nazie. Cherchant à obtenir la victoire par les airs, ces organisations investissent dans des moyens toujours plus colossaux et innovants : guerre électronique, radars, chasse à long rayon d’action, etc. Le cinquième cas d’étude est celui des tâtonnements américains, soviétiques et français pour intégrer une arme totalement nouvelle : la bombe atomique. Le sixième chapitre s’attache à mettre en lumière l’évolution de l’armée française pendant la guerre d’Algérie, elle qui se reconvertit partiellement et progressivement à la contre-guérilla et innove avec, entre autres, la création des barrages sur les frontières et l’emploi des hélicoptères. Cette armée fait aussi preuve d’une « schizophrénie tactique » entre « humanisme et brutalité, la neutralité instrumentale et l’implication politique. »

Enfin, le dernier exemple développé est celui des évolutions de l’US Army entre 1945 et 2003. Un cas particulièrement pertinent, puisque l’armée de Terre américaine a été engagée dans six conflits majeurs et une centaine d’opérations mineures sur cette période, et qu’elle dispose d’un système d’innovation spécifique qui a peu évolué depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le propos de Michel Goya est clair et articulé. Les exemples étudiés sont riches, font appel à de nombreuses références et offrent une belle profondeur historique. L’auteur signe une nouvelle fois un livre passionnant et indispensable à tous ceux qui s’intéressent aux affaires militaires, à l’innovation et au changement.

Rémy Hémez

>>S’abonner à Politique étrangère <<

[1]. Voir le compte-rendu, publié dans Politique étrangère, n° 4/2018, du livre Les Vainqueurs de Michel Goya.

Iran Rising. The Survival and Future of the Islamic Republic

Politique étrangère (IFRI) - Fri, 14/02/2020 - 08:50

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Thierry Coville propose une analyse de l’ouvrage d’Amin Saikal, Iran Rising. The Survival and Future of the Islamic Republic (Princeton University Press, 2019, 344 pages).

Ce livre ne fait pas partie de ceux qui partent du principe que la République islamique d’Iran doit être condamnée. Il s’interroge en fait sur la capacité de résistance du système politique mis en place depuis la Révolution de 1979.

Pour comprendre cette résilience, ainsi que les forces et les faiblesses de la République islamique d’Iran, l’auteur s’appuie sur une analyse historique depuis la Révolution, et démontre que la République islamique d’Iran oscille, dans son mode de fonctionnement, entre deux types d’approches : 1) une approche liée au djihad, soit une vision combative de l’islam, qui a conduit, à travers la mise en place d’un ordre politique islamique, à installer un pouvoir fort en interne et à vouloir s’affirmer comme un pouvoir régional majeur ; 2) une approche basée sur l’idjtihad, soit une vision de l’islam basée sur la raison et l’adaptation aux circonstances, qui a conduit la République islamique d’Iran à accepter un certain pluralisme politique, et à faire preuve de pragmatisme en matière de politique étrangère, notamment, en développant des relations stratégiques avec la Chine, l’Inde ou la Russie.

L’auteur démontre bien que l’Iran n’est pas « isolé » comme on l’entend souvent, mais a développé un tissu de relations très dense, notamment dans son environnement régional proche, qui explique cette capacité de résistance. L’auteur insiste également sur le soft power de l’Iran, basé sur la présentation d’un modèle de « résistance islamique » aux agressions occidentales, mais aussi sur l’influence culturelle plus ancienne de la Perse.

On peut cependant faire un certain nombre de critiques à ce travail. Tout d’abord, en plusieurs occasions, comme pour l’évaluation du coût de la guerre avec l’Irak, ou en ce qui concerne le poids des Pasdaran et des Fondations dans l’économie iranienne, il ne semble pas que l’auteur ait fait preuve de la rigueur nécessaire. Sur le premier point, celui-ci évoque le coût très élevé de la guerre avec l’Irak, et d’une attitude d’opposition aux États-Unis. Il faudrait nuancer le propos. Les autorités iraniennes ont tout fait pour minimiser le coût de cette guerre, ce qui a différencié la stratégie iranienne de celle de l’Irak, qui s’est fortement endetté pour financer un effort de guerre plus conséquent. D’autre part, il est noté que les activités économiques des Pasdaran et des Fondations représenteraient 70 % de l’économie, ce qui semble pour le moins exagéré par rapport aux estimations habituelles.

Ensuite, la description de l’économie iranienne est basée sur un recours exagéré au modèle « rentier », lequel expliquerait la plupart des difficultés : or, la modernisation de la société iranienne doit beaucoup au fait que l’État a utilisé les revenus pétroliers pour financer ses dépenses, en matière d’infrastructures, d’éducation ou de protection sociale. Mais surtout, l’auteur n’insiste pas assez sur deux éléments. Tout d’abord, il aurait fallu développer beaucoup plus l’impact de la guerre Iran-Irak, qui a permis à la République islamique d’Iran de renforcer sa légitimité en s’appuyant sur le nationalisme iranien, et a marqué nombre de ses dirigeants actuels. Par ailleurs, la modernisation de la société iranienne, qui est sans aucun doute une des principales explications de sa résilience, aurait mérité de plus amples développements.

Thierry Coville

>>S’abonner à Politique étrangère <<

Vidéo de la conférence « La loi du plus fort ? La place du droit dans les relations internationales »

Politique étrangère (IFRI) - Wed, 12/02/2020 - 09:53

Retrouvez la vidéo de la conférence « La loi du plus fort ? La place du droit dans les relations internationales », deuxième rencontre d’un cycle de conférences réalisées en partenariat avec le Centre Pompidou, autour du thème « Le monde sur un fil », abordant les enjeux internationaux majeurs du monde d’aujourd’hui.

La rencontre réunissait :

Le débat était modéré par Dominique David, conseiller du président de l’Ifri, et co-rédacteur en chef de Politique étrangère.

Rendez-vous le 6 avril pour la troisième rencontre du cycle de conférences intitulée « Le Golfe : nouveau centre du Moyen-Orient ? ».

The Silk Road Trap. How China’s Trade Ambitions Challenge Europe

Politique étrangère (IFRI) - Wed, 12/02/2020 - 08:53

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Sophie Boisseau du Rocher propose une analyse de l’ouvrage de Jonathan Holslag, The Silk Road Trap. How China’s Trade Ambitions Challenge Europe (Polity Press, 2019, 232 pages).

Le projet pharamineux des Routes de la soie de Xi Jinping est un piège, qui risque de se refermer sur l’Europe sans que celle-ci ait rien vu venir. Cet ouvrage est autant une attaque critique du projet chinois, projet dûment orchestré par le pouvoir communiste (il a été inscrit dans la Constitution lors de la révision de 2017), qu’un long reproche adressé à l’Union européenne (UE) et à ses membres qui ne prennent pas la mesure du défi posé.

Pour de multiples raisons, il est difficile de comprendre et de jauger les conséquences systémiques des Routes de la soie, et Jonathan Holslag, dans un chapitre introductif, appelle les Européens à faire preuve de réalisme. Le projet chinois n’est pas précisément renseigné, car il n’existe aucune liste complète, à jour, et publique, des investissements réalisés dans ce cadre. Le flou, habilement entretenu par les partenaires chinois, permet donc de faire dire ce qu’on veut aux Routes de la soie, et les ambassadeurs du projet ne manquent pas de systématiquement rappeler qu’il s’agit d’opportunités que l’Europe ne devrait pas manquer. Mais quels sont les coûts cachés de ces opportunités, interroge Holslag ? Quelles seront les conséquences de nos choix pour les futures générations ? Au-delà des effets de propagande qui jouent de notre ignorance, l’auteur nous invite à prolonger notre analyse « plus loin et plus profondément ».

Pour aborder ce projet (dé)structurant, l’Europe apparaît en situation affaiblie. Dans un deuxième chapitre bien documenté, l’auteur explique comment l’Europe n’a pas tenu ses engagements et n’a pas réussi à imposer les conditions qu’elle jugeait nécessaires à Pékin ; alors que différents documents officiels annonçaient que l’UE soutenait une transformation vers plus « d’ouverture et de liberté », alors que Bruxelles contribuait au financement des transitions (notamment pour intégrer l’Organisation mondiale du commerce) sans contrepartie, les autorités chinoises ont bercé leurs homologues européens d’illusions tout en mettant en place des pratiques déloyales et divisives. Au fond, après avoir passé en revue les déceptions européennes, la question mérite d’être posée : est-il avéré que l’opportunité chinoise soit bonne pour l’Europe ?

La lecture ne laisse aucun doute : pour Holslag, les Routes de la soie sont d’abord l’expression d’une ambition chinoise, débordante et méthodique dans son expansion. En dépit de leur aspect « fumeux » – et donc difficilement appréhendable –, les Routes de la soie sont nourries par une approche stratégique nationaliste, voire patriotique. On est loin de la promesse gagnant/gagnant avancée par Pékin ; à terme, ce projet confronte l’Europe à des défis industriels, technologiques, voire institutionnels.

Si cet ouvrage fait l’effet d’un coup de semonce utile, on reste toutefois sur sa faim. Certes, on peut être convaincu par l’argument que les Chinois nous tendent un piège ou, plus justement, que leur approche est piégeuse. On peut reconnaître que l’Europe n’a pas été suffisamment vigilante, à une période où les Chinois étaient plus accessibles, mais la question cruciale, que Holslag n’aborde qu’à fleurets mouchetés, est bien celle-ci : aujourd’hui, comment peut-on sauver ce qui peut être encore sauvé et engager avec Pékin un dialogue enfin réciproque ?

Sophie Boisseau du Rocher

>>S’abonner à Politique étrangère <<

Preserving Humanity Through Language and Culture

Foreign Policy Blogs - Tue, 11/02/2020 - 19:46
Prague’s Old Jewish Cemetery-  more than 100,000 people were interred here stacked on top of each other up to twelve layers deep. Photo credit: Maros M r a z/Wikimedia

A great loss to Syrian and Iraqi culture came from the intentional destruction of many ancient sites and artifacts of those people that came before the modern era, practiced ancient religions and spoke languages that may never be spoken again. With the disappearance of those heritage sites comes new ways of discovering the ethnic and genetic roots of the original people that settled those lands. The families of many of those who are creating conflict and that are victims of mass conflict are rooted directly to those ancient cultures. What is even more telling is that the divisions in the region are among those that share the same DNA makeup. While divisions abound in the region, modern science shows us that opposing groups and religions are really the same people when we look into their family histories.

Many smaller ethnic groups in Syria and Iraq have been the target of mass genocide in recent years. With the targeting of cultural sites that garnered a lot of international attention, the systemic murder of entire communities passed by the same media cycle without hardly a mention in Western media. Modern 3D scans of some of the destroyed ruins saved some imaging and perhaps can become a blueprint for the reconstruction of some ancient sites. What cannot be restored however are the people, cultures that are some of the oldest and most well entrenched in human history being wiped out due to violence, ill-informed faith and a wider international society that forgot the lessons of the Holocaust.

The best method for preserving the knowledge of a culture is to provide a safe and liberated community for those survivors to speak freely about their life experiences and pass on their heritage to future generations. The surviving Yazidi communities that were able to escape ISIS terror and genocide have established some cultural centres abroad and are attempting to re-acquire humanity in the face of tragedy. There are still few efforts coming from the international community to help them seek some stability or free many of those still enslaved, and in some cases they have been placed in further danger without justification in communities intended to be peaceful.

Another method to preserve culture and heritage is to seek to understand their language, and by way of open communication, preserve some of their culture. Some ancient languages had laws regulating the translation of the text as to not alter the wording or sentences, so that the meaning would be preserved in its clarity. This was often done for religious reasons, but it links language to culture, and anyone who speaks more than their mother tongue will often be aware of the greater perspectives they share by being able to understand another world view via another language. Efforts to entrench language in places like smaller regions of the EU not only ensure the local culture of places like Calalunya, the Basque region, Friesland, Flanders, and Naples but preserves past heritage in order to contribute to the future culture of the region.

A new method for understanding and promoting cultural awareness is the popularity of DNA testing that shows the heritage of individuals and families though scientific discovery accompanied by historical understanding. Leaders in the field like Dr. Henry Louis Gates Jr. initially sought to give a detailed account of this history of cultural groups where past traumas had removed them from a detailed understanding of their ancestors. While discovering positive, and in many cases, difficult histories for many he assisted, the ability to re-open the past gives many people pride and direction in their personal lives. In many cases as well, cultures that have been lost to terror and genocide can use this method to regain some of their identity, and in a few examples it might even be able to be used as a tool to reclaim cultural artifacts and heritage once intentionally separated from those communities. To lose ones heritage creates an tremendous motivation to reclaim it. This is best understood by those who live with that loss.

The post Preserving Humanity Through Language and Culture appeared first on Foreign Policy Blogs.

Deux degrés. Les sociétés face au changement climatique

Politique étrangère (IFRI) - Mon, 10/02/2020 - 09:01

Cette recension a été publiée dans le numéro d’hiver de Politique étrangère
(n° 4/2019)
. Hugo Le Picard propose une analyse de l’ouvrage d’Edwin Zaccai, Deux degrés. Les sociétés face au changement climatique (Presses de Sciences Po, 2019, 280 pages).

Edwin Zaccai est professeur à l’Université libre de Bruxelles, où il dirige le Centre d’études du développement durable (CEDD). Il a également enseigné à l’Institut d’études politiques de Paris en tant que maître de conférences. Spécialiste des questions de développement durable et des enjeux liés à la transformation des sociétés face aux évolutions environnementales, il revient dans cet ouvrage sur les défis du changement climatique. Sous le prisme d’une analyse pluridisciplinaire mêlant sciences, sociologie, politique et économie, il met en exergue les difficultés qu’éprouvent nos sociétés à contenir la menace du réchauffement climatique, et à y faire face.

Cet ouvrage paraît à l’été 2019, alors que les effets néfastes du réchauffement climatique se font de plus en plus inquiétants (vague de chaleur en Europe et en Amérique du Nord, stress hydrique en Inde, nouveau rapport alarmant sur le recul de la cryosphère…), que la mobilisation citoyenne progresse mais que les efforts en matière de baisse des émissions demeurent encore trop faibles. Le livre d’Edwin Zaccai s’inscrit à un tournant de la transition énergétique mondiale, et se démarque comme un ouvrage de référence pour mieux comprendre ses enjeux, ses obstacles et ses solutions.

La première partie du livre décrit l’augmentation continue de la température depuis plus de deux décennies et l’atteinte de moins en moins réalisable des objectifs successivement fixés de limitation de ces augmentations : hier de + 1 °C, aujourd’hui de + 1,5 °C, demain de + 2 °C… Puis, de façon méthodique, il cherche à comprendre les raisons de cet échec, en décortiquant la dépendance structurelle (matérielle, économique, culturelle) de nos sociétés au carbone. Il s’appuie sur une documentation très dense et utilise de nombreux exemples concrets pour illustrer ses propos. L’auteur varie aussi les échelles d’études : il passe d’analyses macroéconomiques à des interrogations sur les contradictions qui s’expriment au sein même de chaque individu en termes de lutte contre le changement climatique, à l’aide de concepts originaux comme celui de « dissonance cognitive » en psychologie sociale.

Si les deux premières parties de l’ouvrage sont, de par leur caractère objectif, fondamentalement pessimistes – il annonce d’emblée que l’objectif de limiter l’augmentation des températures à + 2 °C ne sera très probablement pas atteint –, l’auteur se refuse à l’inaction et expose dans les troisième et quatrième parties les réponses et actions qui peuvent être menées pour diminuer la gravité du changement climatique.

En dépit d’un important effort de simplification, certains passages de ce livre peuvent sembler difficiles d’accès pour un lecteur non avisé. Cependant, la complexité des questions environnementales abordées rend impossible une trop grande vulgarisation, qui ne pourrait se faire qu’au travers de raccourcis dangereux. La lecture de cet ouvrage est donc vivement recommandée à tout lecteur qui s’intéresse de près au plus grand défi de notre temps.

Isabelle Facon

>>S’abonner à Politique étrangère <<

Que reste-t-il de la culture est-allemande<small class="fine"> </small>?

Le Monde Diplomatique - Fri, 07/02/2020 - 15:33
Tout au long de l'été, alors que se préparait dans la fièvre l'unification allemande, une violente polémique se poursuivait dans les milieux intellectuels de la RFA à propos du livre « Ce qui reste » de Christa Wolf, la romancière (est-)allemande la plus lue et la plus traduite dans le monde. Ce vif (...) / , , , - 1990/10

Pages