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Afrique

Maniema : campagne de dépistage et prise en charge gratuits de diabète et hypertension artérielle à Basoko

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 24/06/2021 - 04:05


Le centre médical Mapon de Basoko, dans la province du Maniema, en collaboration avec le centre hospitalier Lumbulumbu, a lancé mardi 22 juin, la campagne de dépistage et prise en charge gratuits des diabète et hypertension artérielle. Selon le médecin chef de service du centre médical, Tresor Okamba Alangi, l' objectif est de faire accéder toutes les couches de la population du Maniema aux soins de santé de qualité.

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Éthiopie: L'armée fédérale accusée d'avoir bombardé un village près de Mekele

RFI /Afrique - Thu, 24/06/2021 - 03:20
Un bombardement aérien dans la province du Nord de l’Éthiopie aurait fait des dizaines de morts et de blessés mardi 22 juin. La région est en proie au conflit sanglant entre le pouvoir fédéral, aidé par l’armée érythréenne, et l’ancien pouvoir du Tigré transformé désormais en groupe armé. La guerre y a fait des milliers de morts.
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COVID-19 à Kinshasa : taxis et taxis-bus de nouveau autorisés à transporter 100% de leurs passagers

Radio Okapi / RD Congo - Thu, 24/06/2021 - 02:50


Le gouverneur de Kinshasa a levé, mercredi 23 juin tard dans la soirée, sa mesure exigeant aux conducteurs des taxis et taxis-bus de transporter seulement la moitié de leurs passagers requis, soit 50% de places assises, afin de lutter contre la propagation de la COVID-19. Toutes les places assises dans les taxis et taxis-bus peuvent de nouveau être occupées par les passagers, avec leurs masques.  

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Burkina Faso - Attaque de Solhan : Les assaillants étaient en majorité âgés de 12-14 ans (Gouvernement)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 01:29

Deux semaines après l'attaque de Solhan, le gouvernement a livré ce mercredi 23 juin 2021 quelques éléments d'enquête sur cette tuerie qui a fait officiellement 132 morts.

Selon le porte-parole du gouvernement, Ousseni Tamboura, des éléments d'enquête obtenus avec deux suspects appréhendés avant l'attaque révèlent que la plupart des assaillants de l'attaque de Solhan avaient entre 12 et 14 ans.

Des femmes ont également participé au carnage, en indiquant des concessions, selon le ministre de la communication qui révèle par ailleurs que le groupe qui a perpétré l'attaque est affilié au Moujai Al Qaïda.

Toujours sur la situation sécuritaire dans le pays, le porte-parole du gouvernement est revenu sur l'embuscade contre une équipe de relève de la police nationale qui a fait onze morts le lundi 21 juin 2021 sur l'axe Barsalogo-Foube.

Selon le ministre de la communication, le bilan de onze policiers tués n'a pas changé, contrairement aux rumeurs faisant état de quatre nouveaux décès portant le bilan à 15 morts. Il précise que les corps n'ont pas non plus été mutilés et ont été ramenés à la morgue militaire.

Le porte-parole du gouvernement annonce cependant que deux soldats au cours d'un ratissage dans la zone de l'embuscade ont été tués par un engin explosif improvisé.

Lefaso.net

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Burkina Faso : Le gouvernement se défend sur les récentes attaques terroristes

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 01:15

Selon Ousseni Tamboura, les attaques terroristes engendrent un autre type de terrorisme que l'on retrouve sur les réseaux sociaux : les fake news. « Il circule de fausses informations... On entend dire que les policiers n'étaient pas armés, ce qui n'est pas vrai. Il ne faut pas accorder du crédit à ce type d'information. C'est une équipe qui a été relevée et s'ils y étaient, ils étaient nécessairement armés », a-t-il laissé entendre sur l'embuscade dans laquelle sont tombés 11 policiers.

Argumentant sur le silence ou le temps mis par le gouvernement pour communiquer sur les attaques, le porte-parole du gouvernement affirme qu'étant dans une dynamique de guerre, toutes les informations ne devraient pas être portées sur la place publique. « Nous avons des informations qui ne sont pas portées, c'est peut-être ce qui fait le lit des rumeurs. Premièrement, l'information pour que nous la donnions, il faut que nous nous assurions qu'elle est bonne et vraie. Deuxièmement, il y a un filtre de stratégies car il ne s'agit pas de donner toutes les informations que nous avons car nous sommes dans une dynamique de guerre... Cela n'occulte pas les insuffisances et nous allons travailler à ce que ces attaques ne se répètent pas ou ne restent pas impunies. »

Le porte-parole du gouvernement, Ousseni Tamboura

Se prononçant sur l'accompagnement apporté par le gouvernement aux volontaires pour la défense de la patrie (relativement à la vidéo qui circule sur les réseaux sociaux et qui concerne des VDP de la province du Lorum), le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, affirme qu'il est difficile de soutenir les VDP non enregistrés. « Il y a des VDP que nous avons recrutés, et il y a ceux qui se proclament VDP... Nous ne sommes pas contre le principe, dès lors qu'ils défendent leurs villages et leurs communautés. Cependant s'ils ne sont pas enregistrés dans nos documents comme VDP, comment nous pouvons les assister si nous ne savons pas leur existence ? », s'interroge-t-il.

Le conseil des ministres de ce jour a aussi vu l'adoption d'un rapport relatif à l'organisation des concertations communales entrant dans le cadre de la réconciliation nationale. La commune de Ouahigouya sera la première à abriter ces concertations.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Laure Ouédraogo : Veuve d'un militaire tombé au front, elle se bat pour offrir un avenir radieux à sa fille

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 01:10

A seulement 23 ans, Laure Ouédraogo (nom d'emprunt) a dû faire face à une grande épreuve : la perte brutale de son conjoint. Parti défendre une zone du Burkina en proie à l'hydre terroriste, celui-ci ne rentrera jamais à la maison , il est tombé dans l'attaque de son camp militaire. C'était en décembre 2019. Malgré la douleur que lui inflige la perte de l'être aimé, Laure Ouédraogo n'a pas le choix : elle doit se relever et aller de l'avant, être désormais le père et la mère de leur petite fille qui n'avait qu'un an lorsque son père perdait la vie. A l'occasion de la journée mondiale des veuves célébrée ce 23 juin, nous lui consacrons un portrait.

« La mort tombe dans la vie comme une pierre dans un étang : d'abord, éclaboussures, affolements dans les buissons, battements d'ailes et fuites en tous sens. Ensuite, grands cercles sur l'eau, de plus en plus larges. Enfin le calme à nouveau, mais pas du tout le même silence qu'auparavant, un silence, comment dire, assourdissant », disait l'écrivain et poète français, Christian Bobin.

Laure Ouédraogo ne s'imaginait pas que le 24 décembre 2019 deviendrait pour elle une date tristement mémorable. Alors qu'elle était en pleine préparation de la fête de Noël, la triste nouvelle tombe, comme un coup de massue. Son compagnon depuis deux ans, le père de sa fille d'à peine un an, vient de tomber au front, à Arbinda. Il y était pour une mission de trois mois. Laure est dévastée par la nouvelle, surtout quand elle pense à sa petite fille qui n'aura pas la joie de grandir auprès de son géniteur. Une situation très mal vécue par la désormais veuve à seulement 23 ans. Pleurs, renfermement, dépression, ...Laure Ouédraogo est passée par toute une panoplie de sentiments pour faire son deuil combien difficile.

Dans cette douloureuse épreuve, Laure a pu compter sur le soutien de sa famille et de sa belle-famille. Elle avoue que c'est grâce à leur assistance qu'elle n'a pas sombré. Appels, messages, visites, soutien financier… Ses proches ont tout mis en œuvre pour lui remonter le moral et l'aider à se sentir moins seule.

Apprendre à vivre avec la douleur

Après deux ans de veuvage, Laure affirme n'avoir pas totalement guéri de cette perte. Elle s'oblige tout de même à aller de l'avant, surtout pour sa fille dont elle doit prendre soin. Lorsque son compagnon s'éteignait, Laure n'avait pas d'emploi stable. Comme elle a effectué des études anglophones, elle donnait des cours dans divers établissements en tant qu'enseignante vacataire pendant l'année scolaire, pour ne pas chômer.

Désormais face à ses nouvelles charges et afin de se donner toutes les chances de décrocher un emploi qui les mettrait à l'abri du besoin, sa fille et elle, elle décide d'achever une licence en gestion de projets entamée en 2019. Elle est accompagnée dans cette démarche par l'initiative Go PAGA, qui lui permet de renforcer ses capacités en informatique et même d'obtenir un stage en vue de soutenir son mémoire pour l'obtention de son diplôme de licence.

Grâce à Go PAGA, elle bénéficie également d'un soutien psychologique qui l'aide à renforcer sa confiance en soi et à retrouver peu à peu le moral. Laure Ouédraogo espère décrocher un emploi à l'issue de son stage, pour assurer un meilleur avenir à son enfant qui a maintenant deux ans et demi.

S'il y a bien une chose dont notre jeune veuve est convaincue, c'est que la mort n'arrête pas l'amour. C'est pourquoi elle encourage les femmes confrontées à la perte de leur conjoint, à prendre courage et à ne pas tarder à faire leur deuil. Car, soutient-elle, même si la douleur est vive, il faut se relever et aller de l'avant, surtout pour sa progéniture.

Armelle Ouédraogo
Lefaso.net

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Fonds d'appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) : Le sport pour débuter la commémoration des 30 ans

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 01:05

Le Fonds d'appui aux activités rémunératrices des femmes (FAARF) a 30 ans. Pour célébrer cet anniversaire, les responsables du Fonds ont initié une série d'activités qui ont débuté, dans la soirée du mardi 22 juin 2021, par le sport.

Le Fonds d'appui aux activités rémunératrices des femmes est un instrument conçu et mis en œuvre depuis 1990 pour financer les activités génératrices de revenus des femmes.

Après 30 ans passés à soutenir l'autre moitié du ciel, les responsables de la structure marquent un arrêt pour faire le point des actions déjà menées. Pour ce faire, ils ont concocté une série d'activités dont le top départ a été donné dans la soirée du mardi 22 juin 2021 par le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire, Laurence Marchal.

Vue des officiels présents à la course cycliste

Le premier acte de la célébration a été un cross à vélo suivi d'une course cycliste pour les femmes bénéficiaires de l'appui du FAARF. « Nous avons organisé un cross à vélo pour honorer ces braves femmes qui, à 4h du matin, sont à vélo pour gagner leur pain », a expliqué Ravigdida Dorcas Tiendrébéogo, Directrice générale du FAARF.

Plus de 100 milliards de francs CFA de crédit octroyés en 30 ans

Le FAARF, selon Laurence Marchal, remplit normalement ses missions. Ce qui est une source de satisfaction pour elle et son département et qui a convaincu le gouvernement a augmenté le montant mis à la disposition du FAARF. « Pour permettre au FAARF de répondre aux attentes des femmes, nous avons augmenté les capacités du FAARF de 9 à 15 milliards de francs CFA », a-t-elle relevé.

Ravigsida Dorcas Tiendrebeogo, DG du FAARF

Pour la directrice générale du Fonds, en 30 ans, ce sont 132 milliards de francs CFA qui ont été octroyés à 2,3 millions de femmes. Le taux de recouvrement est de 135 milliards de francs CFA. « Nous sommes satisfaits de l'impact de ces crédits dans la vie des femmes », s'est réjouie Ravigsida Dorcas Tiendrébéogo.

59 coureuses, plusieurs prix

Pour célébrer le 30e anniversaire du FAARF, un cross à vélo suivi d'une course cycliste a été organisé par les responsables de la structure. Le ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l'Action humanitaire ; sa collègue déléguée à la Recherche scientifique, et d'autres personnalités ont pris part au cross à vélo. Paul Daumont et Awa Bamogo, tous deux cyclistes professionnels, ont été des invités surprises de l'activité.

Laurence Marshal (milieu) donnant le départ de la course

C'est d'ailleurs sous leurs regards que 59 femmes ont pris le départ pour une distance de 4,8 kilomètres qu'elles ont bouclée en 25 minutes 36 secondes.
Elisabeth Zouli s'est classée première et a reçu une moto. Elle est suivie de Ouédraogo Alimata qui a reçu un congélateur. Rosalie Ouédraogo, arrivée troisième, est repartie avec un frigo.

Elisabeth Zouli, arrivée première, a reçu une moto

Pour la commémoration de ce 30e anniversaire, il est prévu plusieurs activités dont le dépistage du cancer du col de l'utérus et la nuit des Djimbi en vue d'honorer les femmes.

Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Palmarès de la course

1ere : Elisabeth Zouli (Moto)
2e : Ouédraogo Alimata (congélateur)
3e : Ouédraogo Rosalie (frigo)
4e : Bamogo Abibou, 50 ans (gazinière + bouteille de gaz)
5e : Kabré Assèta (glacière)
6e : Compaoré Aminata (huile + savon + gadgets)
7e : Kabré Rosalie (huile + savon + gadgets)
8e : Ouédraogo Marguerite (huile + savon + gadgets)
9e : Sana Sarata (huile + savon + gadgets)
10e : Ouédraogo Manebzanga (huile + savon + gadgets)

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Concours professionnels 2021 : La technologie est au rendez-vous

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 01:05

La composition des concours professionnels de la fonction publique se poursuit dans les différents centres. Ce mercredi 23 juin 2021, les hommes de médias ont pu constater le déroulement des différentes épreuves. C'était à l'Ecole nationale d'administration et de la magistrature (ENAM). Les candidats ont composé sur des machines et avaient la possibilité de voir leur note en même temps.

La composition des concours professionnels se passe bien. Ce mercredi 23 juin 2021, le ministère en charge de la Fonction publique a convié la presse au centre de composition de L'ENAM. La particularité cette année, c'est l'introduction de la composition sur les machines. Dès 6h30, les surveillants ont fait l'appel. Ils ont donné par la suite à chaque candidat, son code d'accès à l'ordinateur. Mais avant, a expliqué Souleymane Lengané, secrétaire général du ministère de la Fonction publique, les sujets ont été sélectionnés et tirés la veille.

Souleymane Lengané, secrétaire général du ministère en charge de la Fonction publique

Selon lui, ils ont par la suite été remis aux informaticiens. Ceux-ci les ont exportés sur les ordinateurs. Souleymane Lengané a indiqué que les résultats seront proclamés ce même jour. Dans chaque centre de composition, il y a un jury de délibération, une équipe de vérificateurs. Les résultats sont par la suite transmis au contrôle approfondi de l'Agence générale de recrutement de l'Etat. C'est à l'issue de cela qu'il y aura la transmission pour signature des admissibilités. Le secrétaire général a aussi révélé que chaque candidat a la possibilité de voir sa note immédiatement après avoir validé sa composition.

Mme Ouattara née Moné Madjelia

L'introduction de la nouvelle technologie est positivement appréciée par les candidats. Fatima Yago a composé pour devenir adjoint de secrétariat. Pour elle, l'innovation est une bonne initiative. Elle a indiqué avoir trouvé le sujet abordable. Elle n'a noté aucune anomalie au niveau de son ordinateur. Madjelia Ouattara/ Moné a elle aussi trouvé que la procédure est assez simple. Elle n'a noté aucun problème particulier avec la machine ni avec la connexion. « Je suis satisfaite. J'ai tenté de voir ma note. J'ai eu la moyenne » a-t-elle conclu toute heureuse. Les compositions se poursuivent. Dans certains concours, il y a des compositions sur table mais la correction sera électronique.

Dimitri OUEDRAOGO
Lefaso.net

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Diocèse de Dédougou : Un dîner gala pour lever des fonds en soutien aux activités pastorales

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 01:04

Le conseil diocésain des laïcs de Dédougou organise un dîner-gala le samedi 26 juin 2021 à Dédougou. L'objectif est de lever des fonds pour contribuer à la mission d'évangélisation de l'Eglise-famille du diocèse de Dédougou et initier par la même occasion un cadre de communion, de fraternisation et de cohésion sociale entre les fils et les filles d'une même région sans distinction de langue de culture et de religion. Dans cet entretien, le président du comité d'organisation détaille le contenu de cette première édition.

Présentez-vous brièvement à nos internautes.

Je suis SAME Joachim, Président du Conseil diocésain des laïcs du diocèse de Dédougou. Il faut entendre par Conseil Diocésain des Laïcs (CDL) l'organe chargé de la coordination des fidèles laïcs au niveau du diocèse. Le laïc est tout chrétien qui n'est pas religieux ou un ministre ordonné.

Dites-nous pourquoi un tel événement en fin d'année pastorale ? Quels sont les objectifs visés ?

Le CDL a initié ce dîner gala en réponse à un appel pastoral du Père Évêque, son Excellence Monseigneur Prosper Bonaventure KY. Le constat est que de plus en plus, les aides extérieures se font rares ; pourtant les charges au niveau de nos diocèses augmentent de jour en jour. Lors des ordinations passées par exemple, notre père Évêque a clairement lancé un cri de cœur pour demander une aide afin de doter les nouveaux prêtres de moyens roulants pour leur mission. Par ailleurs, il faut reconnaître que de sa formation jusqu'à son ordination, le prêtre coûte très cher. Et lorsqu'il est ordonné, il est envoyé en mission vers nous les Laïcs. Cela nous a amenés à réfléchir sur notre apport dans cette charge qui jusqu'ici était entièrement supporté par le diocèse et ses partenaires. L'objectif principal de cette activité vise à lever des fonds en vue de contribuer à la formation des séminaristes et à l'acquisition de moyens roulants au profit des jeunes prêtres.

Qu'est ce qui a motivé l'initiative d'une telle activité précise réservée à des structures non religieuses ?

Dans notre réflexion, on a voulu créer un cadre de retrouvailles et d'échanges entre les résidents, ressortissants, amis et frères autour d'un même idéal. La question fondamentale est celle-ci : “ Quel doit être mon rôle en tant que laïc de ce diocèse dans son auto-prise en charge ?'' On aurait pu animer un panel ou organiser un forum, mais nous avons finalement convenu pour le moment de choisir de nous retrouver dans une ambiance festive et récréative. Toute chose qui concoure à créer une véritable communion, un cadre de cohésion confraternelle.

Quels impacts ce dîner aura pour les fils et filles du diocèse de Dédougou ?

En tant que premier responsable du laïcat, avec mon bureau et mes conseillers, nous nous sommes dit qu'il faut quitter dans la conception et dans l'esprit du laïcat “ panier à la main” pour un laïcat ‘'entreprenant''. Vous voyez dans une Eglise, lorsqu'on dit que le responsable laïc veut prendre la parole, on se dit que c'est encore pour lancer une cotisation ou une quête pour telle ou telle cause. Nous voulons changer cette image de notre laïcat. Nous voulons intéresser tous les chrétiens à l'organisation du laïcat. Ce dîner se veut pérenne et notre ambition, si Dieu nous en donne la grâce, est qu'il se tienne chaque année avec d'autres initiatives innovantes qui suivront en vue de faire de notre organisation des laïcs un levier sur lequel nos pasteurs peuvent compter pour leur ministère sacerdotal.

Qui sont les participants et quel est le contenu de cette première édition du dîner gala qui rassemblera plusieurs centaines de personnes ?

Le dîner gala va réunir les Laïcs mais aussi le clergé et les religieux et religieuses. Il faut aussi noter la participation des fils et filles de la région toutes religions confondues. Au cours du gala, il y aura des prestations d'artistes religieux et laïcs et des souscriptions pour la cause du gala et un mini-marché de mets traditionnels et modernes.

Quelles sont les modalités pour prendre part à ce diner gala ?

Le prix d'entrée minimum est fixé à 5000 F CFA et donnera droit à un repas copieux, à un rafraichissement et au spectacle. Les tickets sont déjà disponibles auprès de la commission finance, dans les secrétariats des deux paroisses de la ville de Dédougou, à savoir la paroisse cathédrale sainte Anne et la paroisse sainte Trinité. Par ailleurs pour ceux qui sont hors du diocèse, ils peuvent prendre leurs tickets en ligne par Orange money ou par Moov Money. Les contacts sont les suivants : 76659805 pour réseau orange et le 70250905 pour Moov.

Que gagnera le conseil diocésain des laïcs comme marge pour l'auto-prise en charge ? Si ce n'est pas indiscret, combien de Franc CFA le CDL compte atteindre ?

Il n'y a pas de tabou (rires), notre objectif est que les souscriptions nous permettent de réunir la somme de 4.500.000 FCFA pour l'achat de 3 motos de marque YBR pour les trois (03) jeunes prêtres qui seront ordonnés courant mi-juillet 2021. Si nous récoltons plus que cela, nous allons soutenir le volet de la formation des grands séminaristes (les candidats au sacerdoce) au niveau du diocèse de Dédougou.

Dans un contexte sanitaire marqué par la présence du coronavirus, vous portez une activité d'envergure. Quelles sont les mesures sanitaires qui seront prises pour les participants ?

Nous sommes conscients qu'un tel évènement va drainer du monde dans un contexte de COVID. Mais rassurez-vous, nous avons pris toutes les dispositions pour la disponibilité de gel et de masques à l'entrée de la salle ainsi qu'une disposition intérieure respectant les distanciations recommandées. D'ailleurs nous avons une commission santé qui travaille à cela.

Parlant du dîner gala proprement dit, quelles sont attentes du Conseil diocésain des laïcs pour une pleine participation des diocésains et surtout des représentants des paroisses ?

Nous attendons des fidèles laïcs une réelle implication dans cette initiative. Ce n'est pas l'activité des responsables laïcs seulement mais de tous les chrétiens du diocèse et de toutes les paroisses. C'est pourquoi le slogan est : “ Je suis laïc, je m'engage.''

Les ressources obtenues permettront sans doute de soutenir les dépenses du diocèse cette année… Dans cette région du Burkina où la pauvreté est accentuée d'après les statistiques du classement des régions, quelles sont les perspectives pour le CDL de sortir le diocèse de ses difficultés financières ?

Il faudrait que nous laïcs, nous prenons à bras le corps la question du financement de notre diocèse. Cela passe par la sensibilisation. Il faudrait que nous fassions des paroisses, de notre diocèse, notre foyer commun. Nous devons l'entretenir et entretenir aussi les pasteurs que Dieu a choisis pour nous. C'est une prise de conscience à laquelle j'invite chaque chrétien du diocèse de Dédougou. Dans l'exhortation post-synodale « Ecclesia in Africa » au n° 104, le Pape Jean-Paul II nous interpelle en ces termes : « L'Évangélisation requiert donc, outre les moyens humains, des moyens matériels et financiers substantiels, dont bien souvent les diocèses sont loin de disposer dans des proportions suffisantes. Il est donc urgent que les Églises particulières d'Afrique se fixent pour objectif d'arriver au plus tôt à pourvoir elles-mêmes à leurs besoins et à assurer leur autofinancement. »

Votre mot de fin ?

Je voudrais pour terminer cet entretien remercier les autorités de la région pour leur implication, Monsieur le Gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun qui est le Patron de l'activité, les parrains, le Docteur Cyriaque PARE, fondateur de Lefaso.net qui nous donne cette opportunité d'expliquer les biens fondés de ce diner gala et Madame Hortense PARKOUDA. Notre reconnaissance sincère à notre Père Évêque qui a cru en nous et toutes les personnes de l'intérieur comme de l'extérieur du diocèse qui ont accepté de participer à cette activité et de contribuer pour le rayonnement de notre église famille. Que Dieu nous bénisse !

Entretien réalisé par DEMBELE Bienvenu LAWALI
Lefaso.net

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Burkina Faso : Un colloque national pour l'autonomisation de la femme

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 01:00

L'Institut Anselme Titianma Sanon (IATS) en collaboration avec l'ONG Voix de Femmes et l'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) de l'université Joseph Ki-Zerbo organisent pour trois jours du 23 au 25 juin 2021, un colloque national sur l'autonomisation des femmes. Débuté ce mercredi 23 juin 2021, le colloque est placé sous le thème principal « Autonomisation des femmes, dividende démographique et promotion de la famille au Burkina Faso » et patronné par l'épouse du chef de l'État, Sika Kaboré.

Ce sont au total sept (7) séances avec entre autres comme thèmes : Dividende démographique au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ; Valeurs, structures et organisation de la famille burkinabè ; Relations parents-enfants, éducation des enfants et éducation parentale. Il sera également question de l'autonomisation de la femme au Burkina Faso : progrès, défis et leçons des politiques et programmes et aussi le thème populations vulnérables au Burkina Faso : quelle ampleur et quels systèmes de protection sociale ?

Jean François Kobiané, président du comité scientifique

Partant de la situation du Burkina Faso à l'orée de 2020, Dr Issa Sidibé, directeur général de l'Institut Anselme Titianma Sanon (IATS) décrit celle-ci comme se caractérisant par une forte insécurité liée au terrorisme avec pour conséquences majeures, les déplacements de population forçant ainsi de nombreux ménages à abandonner leurs habitats et villages, leurs champs ou d'y avoir un accès limité pour leurs activités quotidiennes. Il y a également les effets pervers et incontrôlés de la modernisation qui accentuent le poids des menaces sur la famille, le socle culturel et social qui fondent le contrat et le modèle social burkinabè.

Dr Issa Sidibé, directeur général de l'Institut Anselme Titianma Sanon (IATS)

Pour relever le défi qu'impose ce constat, il y a nécessité de revisiter le modèle de société et son contrat social, d'où le thème du présent colloque : « Autonomisation des femmes, dividende démographique et promotion de la famille ». C'est pour donc pour y contribuer que ce colloque a été initié souligne Dr Sidibé.

L'intérêt de ce colloque au plan scientifique est de montrer que la question du dividende démographique n'est pas que seulement une question démographique mais qu'au cœur de ce concept résolument holistique, se trouve aussi la famille, cellule de base de la société où intervient l'investissement de base dans les hommes et les femmes qui seront le moteur de la capture de ce dividende démographique.
Au plan programmatique et politique il s'agit d'œuvrer en faveur de la famille et des valeurs de la société burkinabè en réponse aux dysfonctionnements actuels. Cette alliance a pour finalité le renforcement de la gestion d'un processus participatif pour la restauration de l'institution famille au Burkina Faso.

Sika Kaboré, épouse du chef d'Etat, patronne de la cérémonie

Quatre résultats ambitieux

La patronne de la cérémonie Sika Kaboré, épouse du chef d'Etat, a énuméré quatre résultats ambitieux qu'elle souhaite voir au sortir de ce colloque. Il s'agit d'abord de la formulation de recommandations favorables à la protection de la famille, comme source de paix, de bonne gouvernance et de développement humain dans l'élaboration, le financement et la mise en œuvre des politiques et programmes de protection sociale sur le plan législatif. Ensuite il y a la reconnaissance et la proclamation dans les priorités, de la famille comme source, cadre et actrice de la transmission des valeurs.

Photo de famille

Comme troisième résultat, elle a souhaité la proposition des grandes lignes d'un modèle de société et d'un nouveau contrat social pour une transmission démographique et un renouveau démographique respectueux des valeurs cardinales qui fondent la famille. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Haoua Touré
Lefaso.net

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Vatican : Une messe pour les victimes du terrorisme au Burkina Faso, pour la Réconciliation et pour la Paix en Afrique

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 00:55

Suite à l'attaque terroriste survenue dans la nuit du 4 au 5 juin 2021 à Solhan, le Pape François, à l'issue de la prière de l'Angélus le dimanche 6 juin, exprimait toute sa compassion et sa proximité avec le Burkina Faso profondément meurtri par le massacre de civils sans défense dans le village de Solhan. Le Samedi 19 juin 2021, dans la Basilique Saint Pierre, une messe a été célébrée à l'intention des victimes du terrorisme au Burkina Faso et en Afrique subsaharienne.

C'est à 10 heures, heure locale, à l'autel de la chaire en la Basilique Saint Pierre de Rome que le Cardinal Francis ARINZE, Préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements a présidé l'Eucharistie à l'intention des victimes du terrorisme au Burkina Faso et pour la Justice et la Paix en Afrique et dans le monde. Depuis 2015, les attaques multiples et multiformes ont plongé le Burkina Faso dans un climat d'insécurité sans précédent.

Mais l'attaque de Solhan dans la province du Yagha, région du Sahel, qui a coûté la vie à 132 civils selon le communiqué du gouvernement, a été d'une horreur inouïe, plongeant tout le pays dans le deuil et la consternation. C'est dans ce contexte que l'Ambassadeur du Burkina Faso près le Saint Siège a eu l'initiative de cette célébration en faveur des victimes du terrorisme et pour implorer Dieu Tout-Puissant, pour le retour de la paix au Pays des hommes intègres et dans la sous-région.

Laïcs, religieux, religieuses, prêtres vivant à Rome ont participé à cette célébration eucharistique, en présence de son Excellence Monseigneur Joachim OUEDRAOGO, évêque de Koudougou et chargé du Dialogue interreligieux au sein de la Conférence épiscopale Burkina-Niger, de Monsieur Robert COMPAORE, ambassadeur du Burkina près le Saint Siège et de Madame Joséphine OUEDRAOGO, ambassadeur du Burkina Faso en Italie, de Madame le Stella KABRE, Consul général du Burkina Faso à Milan et d'autres ambassadeurs africains. Fervente dans la prière, l'Assemblée s'est unie aux souffrances des nombreuses populations victimes du terrorisme dans la sous-région. Elle a élevé sa voix vers Dieu pour implorer l'avènement de la justice et de la paix.

Au cours de cette messe, le Cardinal ARINZE dans son homélie n'a pas manqué de condamner le terrorisme sous toutes ses formes, citant ainsi le Pape François dans sa lettre Encyclique sur la fraternité et l'amitié sociale, Fratelli tutti : « Le terrorisme détestable qui menace la sécurité des personnes, aussi bien en Orient qu'en Occident, au Nord ou au Sud, répandant panique, terreur ou pessimisme n'est pas dû à la religion – même si les terroristes l'instrumentalisent – mais est dû à l'accumulation d'interprétations erronées des textes religieux, aux politiques de faim, de pauvreté, d'injustice, d'oppression, d'arrogance ; pour cela, il est nécessaire d'interrompre le soutien aux mouvements terroristes par la fourniture d'argent, d'armes, de plans ou de justifications, ainsi que par la couverture médiatique et de considérer tout cela comme des crimes internationaux qui menacent la sécurité et la paix mondiale. »

En outre, le Prélat a exhorté à ne jamais se lasser de demander à Dieu le don de la paix. Etre artisan de paix est difficile. La paix ne se résume pas à de belles paroles. C'est la raison pour laquelle, tous doivent s'engager à œuvrer pour la paix, pour le don de la vraie paix, laquelle paix, selon le Cardinal ne peut advenir sans la conversion des cœurs, celui de chaque personne et celui des terroristes. Qui connaît Dieu ne peut pas se permettre de détruire une vie humaine, a-t-il ajouté.

Cette messe célébrée a été une communion aux douleurs de toutes les personnes victimes du terrorisme, mais aussi espérance que la paix est possible si les hommes acceptent de se donner la main et de cheminer ensemble. L'Afrique a besoin de paix, de fraternité, de développement, de bonne gouvernance, d'hommes et de femmes qui travaillent, qui l'aiment et œuvrent pour son développement a déclaré Monseigneur Joachim OUEDRAGO à l'issue de l'Eucharistie.

Abbé Antoine TIABONDOU (Rome)

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Fake news : Non, le Burkina Faso ne paye pas un milliard d'euros à l'armée française pour sa présence sur son sol

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 00:50

Quelques jours après l'annonce de la fin de l'opération anti-djihadiste Barkhane au Sahel, une rumeur a circulé sur Facebook selon laquelle le Burkina Faso, l'un des cinq pays concernés par cette mission, paierait un milliard d'euros à l'armée française en échange de sa présence sur son sol. C'est faux, selon le ministère de la Défense burkinabè et le ministère des Armées français, qui évoquent auprès de l'AFP une "fake news".

De fait, aucun paiement du Burkina Faso à la France n'apparaît dans la loi de finances 2021 votée par le parlement français.

Le ton de la publication Facebook est acéré, voire exaspéré : adressée au président burkinabè, Roch Kaboré, elle affirme que le "Burkina paye 1 milliards d'euros (sic)" à "l'armée française pour sa présences (sic) au Burkina dans la lutte contre le terrorisme". L'auteur de cette publication, véhément, exige "des explications" au chef d'Etat et lui reproche de verser de l'argent pour une présence française qui n'a pas, selon lui, conduit à des "résultats".

Cette publication, partagée près de 800 fois sur Facebook, a commencé à circuler quelques jours après l'annonce par le président français Emmanuel Macron de la fin de l'opération française anti-djihadiste Barkhane.

Lors de son allocution, M. Macron a assuré que la présence française au Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad) allait vivre une "transformation profonde". Au programme : un désengagement progressif de la France au profit d'un dispositif recentré sur la lutte antiterroriste et l'accompagnement au combat des armées locales, via le groupement de forces spéciales européennes Takuba, qui doit encore monter en puissance.

Démentis burkinabè et français

Contrairement à ce qu'affirme la publication virale sur Facebook, le Burkina Faso ne paye toutefois pas "un milliard d'euros" à la France pour sa présence militaire sur son sol.

Contacté par l'AFP, le colonel Arthur Diasso, porte-parole du ministère de la Défense burkinabè, a fermement démenti un tel versement. "C'est absolument faux", a-t-il déclaré, en ajoutant qu'"à [s]a connaissance", le gouvernement burkinabè ne payait "rien" à la France en échange du déploiement de militaires français dans le pays.

Même son de cloche côté français : "Il n'y a strictement aucun flux financier du Burkina vers la France associé à l'opération Barkhane", a assuré Hervé Grandjean, porte-parole du ministère des Armées, en dénonçant une "pure fake news".

Un milliard d'euros, le coût de l'ensemble des opérations extérieures et intérieures françaises
La loi de finances pour l'année 2021 vient confirmer les dires de M. Grandjean : aucune somme d'argent perçue par l'Etat français pour son intervention au Sahel, que ce soit au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger ou au Tchad, n'y figure.
Capture d'écran du rapport d'information de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale du 14 avril 2021, réalisée le 18 juin 2021

Selon un rapport d'information de la Commission de la défense nationale et des forces armées à l'Assemblée nationale, publié le 14 avril 2021, l'opération Barkhane aurait coûté "environ" 880 millions d'euros à la France en 2020.

Sollicité par l'AFP, le ministère des Armées a refusé de confirmer ou d'infirmer cette somme. Le porte-parole du ministère a néanmoins précisé que "l'ensemble de[s] opérations extérieures et intérieures" représentaient "1,1 milliard d'euros en 2021, conformément au projet de loi de finances".

Ces opérations extérieures et intérieures de l'armée française recouvrent, selon la partie du projet de loi des finances 2021 consacrée à la défense et consultable sur le site du ministère des Armées, l'intégralité des déploiements des armées dans le monde (opération Barkhane au Sahel, mais aussi l'opération Chammal en Syrie et en Irak, les forces déployées dans le cadre des opérations de l'ONU, de l'UE…) et sur le territoire national (opération Sentinelle, missions permanentes maritime et aérienne…). Que le Burkina Faso paye à lui seul presque l'équivalent du total des opérations de l'armée française semble donc fantaisiste.

"Transformation profonde" de la présence militaire française au Sahel

En amorçant une "transformation profonde" de sa présence au Sahel, la France a renoncé à tenter de sécuriser de vastes zones semi-désertiques où les Etats n'arrivent pas à garder pied, pour se concentrer sur la lutte ciblée contre les jihadistes et l'appui des forces locales. Cette réorientation intervient alors que l'élection présidentielle de 2022 se rapproche en France, où cet engagement militaire suscite des interrogations croissantes, notamment au regard des 50 soldats tués au combat depuis 2013.

Mais la fermeture prochaine de bases françaises à Kidal, Tombouctou et Tessalit fait craindre que le nord du Mali ne passe complètement entre les mains des groupes jihadistes, tant l'Etat central semble dans l'incapacité de restaurer son autorité dans ces vastes bandes désertiques et très pauvres.

La sécurité dans la région du G5 Sahel, avec la mission de l'ONU, les opérations françaises Barkhane et la Force conjointe du G5 Sahel (AFP / Kun Tian, Gillian Handyside)

Dans ce contexte de désengagement, une voiture piégée a attaqué le 21 juin un véhicule de Barkhane dans le centre du Mali, blessant six soldats français et quatre civils, dont un enfant. Cette attaque survient alors que la France vient de revendiquer plusieurs succès dans sa stratégie consistant à viser les chefs des groupes jihadistes.

Au Burkina Faso, début juin, au moins 132 personnes selon le gouvernement - 160 selon des sources locales - ont été tuées lors de l'attaque de la localité rurale de Solhan, près des frontières avec le Mali et le Niger. L'attaque a en outre forcé 7.000 familles ayant tout perdu à fuir le village, selon le gouvernement burkinabè.

Le ministre des Affaires étrangères français Jean-Yves Le Drian s'était alors rendu dans le pays pour présenter "les condoléances de la France, notre empathie à l'égard du peuple burkinabè, à la suite de ce carnage qu'ont vécu les populations de Solhan" au président Roch Kaboré.

Le Burkina Faso, pays sahélien frontalier du Mali et du Niger, est confronté depuis six ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières. Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.400 morts et plus d'un million de déplacés.

Marion Lefèvre
Publié le mardi 22 juin 2021 à 19:41

https://factuel.afp.com/non-le-burkina-faso-ne-paye-pas-un-milliard-de-deuros-larmee-francaise-pour-sa-presence-sur-son-sol

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Côte d'Ivoire : Condamné à perpétuité, Guillaume Soro rejette "totalement" le verdict.

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/06/2021 - 00:45

Le procès de l'ancien Premier ministre de la Côte d'Ivoire, Guillaume Soro a livré son verdict ce mercredi 23 juin 2021.

Débuté depuis le 19 mai dernier, le procès de la justice ivoirienne a condamné par contumace l'ancien président de l'Assemblée nationale ivoirienne à la prison à perpétuité pour "atteinte à la sûreté de l'état".

Il faut rappeler qu'il avait été condamné en avril 2020 à 20 ans de prison pour "recel, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux"

Guillaume Soro, rejette "totalement" la sentence prononcée contre lui par la justice ivoirienne, il y a quelques heures. Dans une déclaration, l'ex chef rebelle rejette "totalement" ces verdicts qu'il qualifie d'uniques. Ils ont d'après lui été prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d'ordre politique", peut-on lire dans la déclaration.

Lefaso.net

Déclaration de Guillaume Soro

La justice de Côte d'Ivoire vient de prendre devant l'Histoire, la sinistre responsabilité de prononcer contre mes compagnons, mes frères, certains membres de ma sécurité et moi-même, des condamnations allant de la perpétuité à 17 mois d'emprisonnement ferme.

Elle prononce également la dissolution de Générations et Peuples Solidaires (GPS), mouvement politique et citoyen, créé dont je suis le Président.

Je rejette totalement ces verdicts iniques, prononcés en dehors de toutes les règles de droit et dictés uniquement par des considérations d'ordre politique.

Il n'est caché à personne que le but ultime de ce procès est de porter un coup d'arrêt au projet politique dont je suis porteur et de m'écarter définitivement du jeu politique en Côte d'Ivoire.

Ce procès aura démontré, une fois de plus, la compromission de l'appareil judiciaire ivoirien et sa soumission volontaire aux diktats de l'Exécutif.

Ces verdicts viennent renforcer ma conviction qu'il faut se battre courageusement et sans faiblesse contre la captation de l'État ivoirien et la mise sous tutelle de toutes ses institutions.

Je ne renoncerai pas à ce combat.

Soro Kigbafori Guillaume
Président de Générations et Peuples Solidaires
Ancien Premier ministre
Ancien Président de l'Assemblée nationale de la République de Côte d'Ivoire

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Mauritanie: les avocats de l'ex-président Aziz crient

Slateafrique - Thu, 24/06/2021 - 00:35

Les avocats de l'ancien président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ont dénoncé mercredi "un acharnement politique" contre leur client, placé mardi soir sous mandat de dépôt dans l'enquête pour corruption dans laquelle il est inc

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Centrafrique: nomination d'un nouveau gouvernement

Slateafrique - Thu, 24/06/2021 - 00:35

Un gouvernement a été formé mercredi en Centrafrique, deux semaines après la nomination d'un nouveau Premier ministre, a annoncé la présidence dans un décret.

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Algérie: le FLN au pouvoir proclamé vainqueur des législatives

Slateafrique - Thu, 24/06/2021 - 00:35

Le Front de libération nationale (FLN), au pouvoir en Algérie, a remporté les élections législatives

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Centrafrique: un nouveau gouvernement resserré autour du président Touadéra et de ses alliés

RFI /Afrique - Thu, 24/06/2021 - 00:32
La Centrafrique a depuis ce mercredi soir un nouveau gouvernement, très attendu, six mois après la réélection du président Touadéra et depuis la nomination du nouveau Premier ministre Henri-Marie Dondra le 12 juin. Les noms ont été dévoilés à la présidence.
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Congo-Brazzaville: le pays en perpétuelle quête d’amélioration de son climat des affaires

RFI /Afrique - Thu, 24/06/2021 - 00:01
Le tout dernier gouvernement mis en place au Congo-Brazzaville est doté d’un ministère en charge de la promotion du partenariat public-privé, dirigé par le fils du chef de l’État qui, lors de sa première rencontre avec les acteurs du privé, a promis de protéger leurs investissements et de travailler à l’amélioration du climat des affaires. Mais les entrepreneurs attendent plus que les promesses. 
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Sénégal: Tambacounda, escale fantôme de la ligne Dakar-Bamako

RFI /Afrique - Thu, 24/06/2021 - 00:00
À Tambacounda, ville à 500 kilomètres à l'est de la capitale sénégalaise, le train Dakar-Bamako ne passe plus depuis 2018. En avril dernier, le ministre des Transports avait annoncé que le trafic reprendrait en décembre 2021 jusqu’à Tambacounda, faute de pouvoir réhabiliter les rails jusqu’au Mali. Une promesse attendue par les populations alors que le train faisait vivre toute la région qui s’est retrouvée davantage enclavée.
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