Au Sahel, la situation semble être désormais hors contrôle. Exigé par les actuels dirigeants maliens à la suite des multiples maladresses parisiennes[1], le retrait français a laissé le champ libre aux GAT (Groupes armés terroristes), leur offrant même une base d’action pour déstabiliser le Niger, le Burkina Faso et les pays voisins. Le bilan politique d’une décennie d’implication française est donc catastrophique.
Un désastre qui s’explique par une erreur originelle de diagnostic. La polarisation sur le jihadisme fut en effet l’alibi servant à masquer la méconnaissance des décideurs français, doublée de leur incompréhension de la situation, le jihadisme étant d’abord ici la surinfection de plaies ethniques séculaires et même parfois millénaires.
Cesser de voir la question du Sahel à travers le prisme de nos idéologies européo-démocratico-centrées et de nos automatismes, est désormais une impérieuse nécessité. Replacer les évènements actuels dans leur contexte historique régional est donc la première urgence puisqu’ils sont liés à un passé toujours prégnant conditionnant largement les choix et les engagements des-uns et des autres[2].
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[1] Voir entre autres sur le blog de l’
Afrique Réelle mes communiqués du mois d’août 2019 «
Sans prise en compte de l’histoire, la guerre du Sahel ne pourra pas être gagnée » ; d’octobre 2020 «
Mali : le changement de paradigme s’impose » ; de juin 2021 «
Barkhane victime de quatre principales erreurs politiques commises par l’Elysée », et de février 2022
« Mali : les éthers idéologiques expliquent l’éviction de la France ».
[2] Voir à ce sujet mon livre : «
Les guerres du Sahel des origines à nos jours »