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Afrique

Insécurité au Burkina : Le Centre national d'études stratégiques livre les résultats de cinq études

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 01/04/2023 - 00:30

Le Centre national d'études stratégiques (CNES) a restitué, ce jeudi 30 mars 2023, à Ouagadougou, les résultats de cinq études « socles » 2022. Reportée à deux reprises, la restitution de ces prospections permettra d'asseoir une vision stratégique, anticipative dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso.

Dans le cadre de ses missions, le CNES a mené au cours du dernier trimestre 2022, cinq études afin de proposer aux pouvoirs politiques des solutions à même de pouvoir avoir une vision stratégique, anticipative dans la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso. La première étude a porté sur la dynamique du militantisme des groupes armés terroristes. Par cet examen, le CNES veut mieux comprendre comment les groupes armés terroristes (GAT) recrutent, comment leur organisation est articulée.

Il y a un examen sur la géopolitique des drones dans l'espace ouest-africain. La question est d'actualité d'autant plus qu'en raison de l'insécurité, beaucoup de pays se dotent de drones, mais aussi il y a une profusion de drones dits civils qui sont utilisés partout. Donc, c'est une nouvelle réalité qu'il faut intégrer dans la gouvernance pour savoir quels sont les défis liés à cela, quels sont ces dangers, quelle est la cartographie de ces outils pour pouvoir apporter des réponses adaptées, surtout en termes de législation, de règlementation et de protection de notre territoire.

Ces résultats seront reversés directement au président de la transition, a indiqué le Gal Simporé

La troisième étude a porté sur la présence des forces étrangères en Afrique. Elle va permettre de comprendre quels sont les pays en coopération ? Quelles sont les forces en présence et ce que cela implique pour notre stratégie de sécurité nationale. La quatrième étude concerne la guerre populaire généralisée. Il s'agit pour le CNES de proposer un contenu qui devrait être donné à ce nouveau concept et comment faire en sorte que notre pays puisse mettre en œuvre une implication citoyenne adaptée à la lutte contre le terrorisme de manière à pourvoir prévenir des risques liés à ces nouvelles approches.

La dernière étude est axée sur les coopérations. Du G5 Sahel à l'UEMOA en passant par la CEDEAO, etc., une profusion de sécurité collective qu'il faut interroger pour voir ce que le Burkina y gagne. Quelles sont les postures qu'il faut développer et comment développer des stratégies adaptées à notre sécurité nationale ? Trois de ces études ont été restituées ce 30 mars 2023, les autres le seront très prochainement, a précisé le général de brigade Aimé Barthelemy Simporé, directeur du CNES.

Le ministre en charge de la défense nationale, le colonel-major Kassoum Coulibaly a participé à cet atelier de restitution

Situant le contexte, le directeur du CNES, le général de brigade Simporé a rappelé trois dates majeures qui ont impacté la sécurité au Burkina Faso. Il repart 11 ans en arrière, c'est-à-dire, en 2012. L'amplification de la menace terroriste dans le Sahel a commencé à partir de cette année, notamment due à la crise Libyenne. Il y a ensuite la chute du régime de l'ex président Blaise Compaoré en 2014. Cette chute a entraîné la prolifération des Organisations de la société civile (OSC) qui ont inondé la toile, avec son corollaire de Fake news. Enfin, l'ex ministre de la défense nationale mentionne l'émergence des menaces terroristes au Burkina Faso à partir de 2015. De son analyse, le pays, qui était dans un état de léthargie, se réveille et constate son impréparation.

« Les choses sont allées dans tous les sens. L'armée qui fonctionne dans un registre classique est désormais confrontée à une menace asymétrique », regrette-t-il. En rappel, le CNES est un outil de réflexion stratégique, un outil d'anticipation. Il a été créé en février 2020 et placé sous l'autorité directe du chef de l'Etat. C'est donc à lui que ces résultats seront adressés pour voir quelle exploitation on en fera.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Contribution volontaire à l'effort de guerre : Plus de 40 millions récoltés en mars 2023

Lefaso.net (Burkina Faso) - Sat, 01/04/2023 - 00:00

Lancée le 18 novembre 2022 par le Président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré, l'opération de contributions volontaires à l'effort de guerre se poursuit. Dans un communiqué en date du 24 mars 2023, la commission pluridisciplinaire, chargée de réceptionner et de gérer ces dons fait le point des dons reçus depuis le 18 novembre 2022.

Pour le mois de mars 2023, 40 829 698 FCFA ont été réceptionnés en espèces, selon ce communiqué. Durant ce même mois, on note entre autres, la réception de 116 motos de types ALOBA, 05 téléphones satellitaires THURAYA XT LITE, 50 Talkies-Walkies marque ROVER RO-30, 2 tonnes de maïs, 600 sacs de 50 kg d'aliments pour bétails, etc.

Depuis le 18 novembre 2022, quelques dons en nature se chiffrent comme suit : 461,25 tonnes de riz, 92,35 tonnes de maïs, 10 tonnes de haricots, 20 tonnes de sorgho, 1452 motos de type ALOBA, 10 pickups, 50 tricycles, etc. Le total des contributions en espèces depuis le lancement s'élève à 479 813 511 FCFA.

Ces différents dons ont été affectés aux différentes unités des Forces de Défense et de Sécurité, aux populations des zones sous blocus terroriste, aux personnes vulnérables, notamment les personnes déplacées internes.

La commission traduit ses sincères remerciements à l'ensemble des Burkinabè, de l'intérieur comme de l'extérieur, mobilisés autour de l'appel lancé par le Chef de l'Etat. Elle rappelle la nécessité d'un plus grand engagement et de la poursuite de l'élan patriotique eu égard à la persistance des besoins sécuritaires et humanitaires.

Les contributions volontaires à l'effort de guerre peuvent se faire en espèces et/ou en nature.

Pour les contributions en Espèces :

• Mobile Money :

*144*10*7480092*montant# (Orange Money)
*555*2*1*52616161*montant# (Moov Money)

• Versement en espèces /Virement bancaire :

BF670-01001-443590001593-15
BF000-01001-000000050011-61

Pour les contributions en nature :

• Prendre attache avec la Commission aux numéros suivants :

+226 70 00 88 75 / +226 65 08 32 10 / +226 70 52 59 49.

Lire l'intégralité du bilan dans le document

Lefaso.net

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Burkina Faso : Début d'une vaste opération contre le groupe terroriste GSIM

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 22:42

Selon l'Agence d'Information du Burkina (AIB) qui cite des sources sécuritaires, L'Armée burkinabè a débuté ce vendredi 31 mars 2023, une vaste opération contre les positions du Groupe terroriste GSIM (Groupe de Soutien à l'Islam et aux Musulmans), dans la zone de Nassoumbou, région du Sahel.

Au premier jour de l'opération, une vingtaine de véhicules de combat ont été détruits.

Les terroristes camouflés dans des abris leur servant de postes de commandement, ont été neutralisés dans des frappes aériennes, selon l'AIB.

Lefaso.net
Source : Agence d'Information du Burkina

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Bunagana : début ce vendredi de l’entrée de troupes ougandaises de l’EAC dans zone occupée par le M23

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/03/2023 - 20:54


Les troupes ougandaises de la force régionale EAC-RF, ont commencé, ce vendredi 31 mars matin, leur entrée sur le territoire congolais. Selon plusieurs sources, quelques centaines d’éléments de Forces de défense ougandaise sont entrés directement dans la zone occupée par les rebelles du M23 à partir de la frontière de Bunagana.

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Félix Tshisekedi au gouvernement : « les attentes des Congolais consistent en l’amélioration de leur pouvoir d’achat et le retour de la paix »

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/03/2023 - 20:42


Le Président Félix-Antoine Tshisekedi, s’adressant aux membres du gouvernement réunis en Conseil des ministres ce vendredi 31 mars, leur a rappelé que les attentes des Congolais consistent notamment en l’amélioration de leur pouvoir d’achat et le retour de la paix. Il l’a déclaré lors de la première réunion du Conseil des ministres du Gouvernement Sama Lukonde II, publié le 24 mars dernier.

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Norah Kafando, coach de vie : « Mon tout premier challenge était de trouver ma voie »

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 19:35

Malgré des progrès et certains acquis arrachés de haute lutte par la gente féminine, les défis restent entiers dans notre pays où les conditions de la femme laissent à désirer. Par des actions créatrices et innovantes, des jeunes femmes tentent d'inverser la tendance. Norah Kafando fait partie de cette génération montante. A travers cette interview, elle nous parle de sa carrière, décrit sa perspective pour une véritable émancipation de la femme. Née le 10 décembre 1974, cette mère de quatre enfants est responsable du cabinet Afrique intelligence plus (un cabinet de consultance, conseiller en investissement coaching et formation), conseillère en ressources humaines, leadership féminin, leadership des jeunes et coach de vie.

Lefaso.net : Parlez-nous de votre parcours scolaire et professionnel …

Norah Kafando : En termes de parcours scolaire et universitaire, j'ai étudié entre la Côte d'Ivoire, le Burkina Faso et la France et aussi au Canada. J'ai fait des études de psychologie à l'université de Ouagadougou. Ensuite j'ai obtenu une bourse d'excellence de la coopération canadienne où j'étais la seule Burkinabè retenue pour aller étudier les relations industrielles au Canada. Ensuite, je me suis formée au métier de consultant et de coach. Au niveau professionnel, j'ai eu à travailler dans divers domaines. J'ai travaillé dans une ONG internationale et humanitaire, dans une banque où j'étais responsable du capital humain, dans une multinationale agroalimentaire. Aussi j'ai été dans un cabinet de consultant et puis, aujourd'hui, je suis à mon propre compte.

D'où vous vient cette rage de vous battre pour la cause de la femme ?

Je me rends compte que c'est arrivé à la suite de mon expérience dans le cinéma que j'ai eu en jouant le rôle de l'actrice principale dans le film « Le fauteuil » de Missa Hébié. Ce film abordait des thèmes comme la corruption et parlait surtout des combats de la femme intellectuelle. Mais ayant joué le rôle de l'actrice principale, j'étais approchée par beaucoup de femmes intellectuelles et aussi des femmes peut être moins informées qui n'ont forcément pas fait l'école.

Elles m'ont approché en off pour me dire que c'était les réalités qu'elles vivaient. A partir de ce moment, tout a changé. Avec ce film, j'étais ainsi identifiée comme un modèle de leadership et de réussite professionnelle. Et je crois que ce sont des choses qui m'ont marqué jour après jour, d'où ce combat pour la femme.

Parlez-nous de vos challenges au cours de votre parcours de femme…

Je crois que ce premier challenge que j'ai eu c'est de trouver ma voie, parce que nous sommes dans une société où on doit être presque tous pareils. Surtout se conformer à ce monde ou on se forme ou non, on se marie, on fait des enfants et on se débrouille. Pourtant, moi je voulais tellement être différente… L'idée d'être différente, l'envie d'être moi-même m'ont amené à être différente des autres. Tout le monde me disait, il faut te ranger, jusqu'à ce que je sente que j'étais vraiment à côté de ma vie. Comme on aime le dire, je voulais vivre une vie mais je savais que ce n'était pas la mienne.

Alors j'ai décidé de me prendre en main et de m'assumer, de comprendre mes choix, de comprendre mes aspirations et de m'y engager donc ça c'était le premier challenge. Après évidemment il y a tous les autres challenges liés aux clichés qui sont liés aux femmes. Je suis ce qu'on peut appeler une femme qui a de la personnalité, du caractère et ça peut être mal pris dans notre société car c'est vu comme étant une femme difficile, compliquée. Pourtant c'est loin d'être la réalité. Moi je trouvais cela assez simple, mais les autres ne voyais pas la même chose que moi. C'était l'un des challenges liés à ma personnalité.

Durant votre parcours, quel projet ou quelle activité a le plus marqué votre vie ?

« Parlons-nous entre femmes » lors de la deuxième édition, est l'activité qui m'a le plus marqué. Au départ l'idée, c'était de rassembler des femmes pour parler d'un sujet qu'on aborde pas habituellement comme le sujet des blessures émotionnelles. Il y a deux ans quand on organisait cela, il y avait tellement de charge émotionnelle ce jour-là dans la salle, les femmes qui ont découvert beaucoup de blessures dans lesquelles elles pataugeaient depuis des années et qui ont décidé de se prendre en main. Quand j'ai vu cet impact, ça m'a profondément touché. Une femme a témoigné avoir voulu se suicider mais après avoir vu l'affiche de notre activité, elle s'est donnée une seconde chance.

Vous avez travaillé dans le cinéma, vous aviez évoqué votre rôle dans le film « Le fauteuil ». Parlez-nous un peu plus de votre expérience dans le 7e art…

Je peux dire que c'est une expérience que j'ai eue pour un moment. Je travaillais dans une ONG internationale humanitaire et Missa Hébié, paix à son âme, m'a appelé. Il s'est présenté et m'a dit : « j'ai un rôle pour vous ». J'ai éclaté de rire. Et je me disais peut-être comme ce sont les gens du cinéma, il rigole et tout. Et il me dit non effectivement « j'ai un rôle pour vous. » Et je dis bon c'est pas mon truc je m'y connais pas du tout.

Il m'a dit : « ne décidez rien je vous envoie le scénario, vous allez le lire et puis je vous suggère de passer parce qu'on fait des castings. Vous allez regarder un peu le monde, ensuite vous allez décider ». Je me rappelle en avoir parlé à ma patronne. Elle m'a dit tout suite, « c'est waouh vas-y ! ». Finalement j'ouvre le scénario et je commence à le lire. Dès les premières phrases, je referme et j'appelle Missa Hébié : vraiment, vous vous êtes trompé, ce n'est pas mon style. Tout simplement parce que ça commençait par une scène où il y a une dame qui venait s'asseoir sur le pied du patron et puis ils étaient dans des ébats amoureux, se touchaient et tout ça donc moi j'ai compris que c'était ce rôle-là. Donc je dis non ce n'est pas mon genre.

Et il m'a dit « est ce que vous avez tout lu ? SVP lisez tout. » Ensuite je lis tout et je suis émerveillé par ce scénario. Parce que bizarrement je me retrouve dans cette femme. Donc, c'est comme cela que c'est parti. Par la suite, j'ai rencontré un monde que je ne connaissais pas. Ce fut une expérience extraordinaire. Le film « Le fauteuil » en 2009 de Missa Hébié a eu tellement de succès… Au Maroc, j'ai eu un prix. Et puis j'ai été appelée pour la série Affaires publiques pour jouer le rôle de l'actrice principale mais avec le travail je ne pouvais pas. Dans mon passage dans le cinéma, j'ai également eu un prix au festival du cinéma « Ecrans noirs » au Cameroun.

Quelle lecture faites-vous de l'avenir de la femme africaine en général et de la femme burkinabè en particulier face aux difficultés des femmes à exercer certains métiers ?

Aujourd'hui, la plupart des métiers sont ouverts aux femmes. Il n'y a pas réellement des métiers interdits aux femmes en tant que tel. Par contre dans certains pays, les femmes n'ont plus droit d'aller à l'université. La grâce que nous avons en Afrique, c'est qu'il n'y a pas des législations qui interdisent certains métiers.
Par contre on peut revenir encore sur le concept des pesanteurs sociales qui font que pour accéder à certains métiers, c'est compliqué. J'ai reçu il y a peu de temps en séance de coaching une dame exerçant un métier dit masculin. Elle subissait de grosses pressions de sa famille.

Donc je veux dire qu'il y a le côté pesanteurs, mais il s'agit pour les femmes d'assumer leurs choix. Parce qu'on ne peut pas faire d'omelette sans casser les œufs. Parfois les gens me trouvent un peu tranchante mais ils oublient qu'on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre. Et ce qu'il faut tirer comme leçon de la vie, c'est que même les gens ne peuvent pas croire tout de suite en vous et en votre rêve : c'est à vous d'apporter les preuves de votre sérieux et de votre expertise. Et au fur et à mesure que vous avancerez. Les gens autour de vous seront convaincus. Donc je dirai que l'avenir de la femme africaine en particulier burkinabè pour moi, il est radieux.

Vous avez surement une anecdote en rapport avec vos activés ?

Sur le cheminement de la connaissance de soi, le regard des autres est important. Je n'ai pas dit qu'il est primordial mais il est important, et pas le regard de n'importe qui. Je parle des gens qui vous connaissent. Dans un moment de ma vie où je me posais trop de questions, mon père m'a dit comme ça brusquement « tu me fais penser à Michelle Obama. Ton intelligence, ton charisme, ta beauté intérieure et extérieure, ton expertise me font penser à cette femme ». Et entendre cela venant de mon papa, je me sentais pousser des ailes.

Quels conseils avez-vous à donner à cette jeunesse surtout à la gent féminine et à toutes celles qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat ?

Le premier conseil que je pourrais donner c'est de tout faire pour être la meilleure dans ce qu'on fait. L'expertise, c'est important, la maîtrise d'un domaine c'est important. Malheureusement, beaucoup se lancent dans l'entrepreneuriat avec un savoir moyen, une connaissance ou expertise moyenne. Et moi j'ai fait cette erreur il y a plus de douze ans. J'avais de l'expérience, mais je n'étais pas au niveau de l'expertise de ce que je faisais.

Dans l'entreprenariat, il faut être le meilleur dans ce qu'on fait. Déjà au niveau de ce que vous offrez, il faut le maîtriser. Deuxième conseil, il faut se former. On ne naît pas entrepreneur mais on peut devenir un excellent entrepreneur. Troisièmement, il faut s'armer de courage, afin de braver sa peur. Il faut surtout être persévérant. Savoir ce qu'on veut réellement et vivre son rêve. Cela doit être votre force.

Quels sont vos projets ?

Une vie ne suffirait pas pour parler de mes projets. Alors mes projets immédiats sont d'institutionnaliser cette plateforme « Parlons-nous entre femmes ». On voudrait que ça se passe deux fois dans l'année. On veut pouvoir institutionnaliser cela et permettre à ce que plus de femmes y participent et que les retombées soient encore plus grandes. J'ai l'ambition aussi de continuer le travail que je fais au niveau de la jeunesse, les accompagner dans leur insertion professionnelle. Et puis évidement l'expansion de mon cabinet. Et je termine en disant ça ne fait que commencer.

Propos recueillis par Marina Ouédraogo
Lefaso.net

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Coopération Japon-Afrique : y a-t-il réellement un cadre de décision à caractère bilatéral pour les actions en faveur du Burkina Faso ?

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 19:35

Initiée après les indépendances africaines dans les années 1960, la coopération entre le Japon et le Burkina Faso s'inscrit essentiellement, de nos jours, dans le processus de la Conférence de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD) lancé en 1993.
En effet, dans un environnement marqué par une baisse significative de l'aide au développement et surtout de ce que le monde avait qualifié d'afro-pessimisme, le Japon a pris l'initiative de montrer que l'Afrique méritait d'être soutenue.

Cette initiative s'est matérialisée par l'organisation en 1993, d'une grande rencontre dite Conférence de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD). L'objectif principal de la conférence était de créer une dynamique internationale en faveur du développement du continent africain. L'ambition du Gouvernement du Japon était d'y parvenir par la promotion d'un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires dans le domaine du développement.

Aussi, a-t-il associé le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), la Banque mondiale et le Secrétariat général des Nations Unies à travers le Bureau du Conseiller Spécial pour l'Afrique, pour l'organisation et la mise en œuvre des conclusions de la première édition de la TICAD.

Il convient de noter que dans l'approche japonaise, il s'agissait d'une seule et unique conférence. Cependant, la Conférence connaitra un tel succès avec une mobilisation exemplaire des pays africains au plus haut niveau qu'elle recommanda au Japon, dans ses conclusions, d'en faire un processus de dialogue et surtout un cadre par lequel l'Afrique continuerait d'engager les partenaires au développement pour une mobilisation des ressources en faveur du développement du continent.
Après trente ans d'existence et huit éditions, quel bilan peut-on tirer du processus de la TICAD ? A l'évidence, il y a aussi bien des avantages que des inconvénients.

I. Les avantages
L'objectif initial, comme indiqué plus haut, était de vaincre l'afro-pessimisme qui prévalait chez l'ensemble des partenaires au développement. En cela, les résultats sont probants. La Banque mondiale et les Nations ont accepté de s'impliquer comme co-organisateurs de la Conférence. Celle-ci a repris à son compte les aspects essentiels du ‘'Nouvel Agenda des Nations Unies pour le Développement de l'Afrique dans les années 1990 (UN-NADAF)'' adopté en 1991 par la 46e session de l'Assemblée Générale des Nations Unies.

La TICAD a mis l'accent, dès le départ sur les concepts de ‘'partenariat'' et d' ''appropriation''. Elle a orienté ses efforts vers les priorités identifiées par les africains eux-mêmes. Elle a effectivement entrainé dans son sillage, des pays comme l'Inde, la Turquie, la République Populaire de Chine, le Vietnam, la République de Corée, les Etats Unis d'Amérique, la Fédération de Russie entre autres. Ceux-ci ont lancé des initiatives similaires pour promouvoir leur coopération avec l'Afrique. Ces processus ont permis la mobilisation conséquente de ressources en faveur des projets de développement en Afrique.

II. Les inconvénients
Depuis 2013, l'Union Africaine a pris la résolution de se porter sur la ligne de front dans l'organisation des partenariats stratégiques et a mis en place un programme, notamment l'agenda 2063 pour servir de moteur des investissements en Afrique. Malheureusement, cette approche a un impact négatif sur la coopération bilatérale. En effet, la TICAD est de par son esprit, devenue le seul cadre de décision du Gouvernement japonais pour son aide au développement. L'enveloppe allouée à l'Afrique est dès lors unique et la priorité est réservée aux projets intégrateurs ainsi qu'aux investissements.

De ce fait, les cadres de concertations tel celui qui existe entre notre pays et le Japon n'a plus qu'un caractère purement politique. Les quelques sessions de concertations qui ont pu se tenir jusque-là se sont contentées de passer en revue la mise en œuvre des projets et programmes en cours. Les soumissions de projets se font en dehors de ce cadre et les décisions y relatives sont exclusivement de l'apanage du gouvernement japonais.

Les procédures en vigueur pour le financement des projets retenus pour notre pays sont très sélectives, non inclusives et ne permettent pas une prévisibilité par notre gouvernement dans son plan de développement. Matériellement, il y a une réelle absence de dialogue technique. Notre gouvernement a pensé pouvoir y remédier à travers l'institution d'un cadre de consultations Japon-Burkina Faso mais le problème n'a pas été pour autant résolu.

Pour ce qui concerne le Gouvernement burkinabè, il n'accorde pas beaucoup de crédit à ses propres ambassadeurs. Les efforts de ces derniers ne trouvent pas de relais au plan interne. L'administration est très lourde alors que nous sommes dans un monde de compétition dominée par une rapidité jamais égalée en matière de circulation de l'information.

III. Conclusion
Je me fais le devoir de rappeler ici que j'ai eu une longue et importante implication dans la gestion de la coopération entre notre pays et le Japon. Concrètement, j'ai occupé le poste de directeur de la coopération bilatérale entre 1997 et 2000, celui de directeur général de la coopération bilatérale entre 2008 et 2011 et celui d'Ambassadeur auprès du Japon de 2011 à 2017. En sus, pendant mon séjour au Japon, j'ai joué le rôle de président de la commission TICAD du Groupe des Ambassadeurs africains à Tokyo. Cette dernière expérience m'a démontré que les japonais et les africains devraient davantage travailler pour donner un vrai sens au partenariat prôné dans les fora tel la TICAD. A titre d'exemple, les problèmes suivants ont pu être relevés par les ambassadeurs africains à Tokyo :

Les africains ne s'impliquaient pas réellement dans la préparation de la TICAD. Le gouvernement japonais se faisait donc le devoir de proposer ses options ;
L'enveloppe allouée par le Japon est globale. La répartition peut donc amener des grincements de dents pour certains pays alors que pour le gouvernement japonais, seul compte le déploiement effectif des ressources prévues vers l'Afrique.

Il n'y a plus de dialogue bilatéral du style des commissions mixtes ;
Le partenariat d'affaire prôné par la TICAD se fait sur une base unilatérale dans la mesure où les porteurs de projets africains ne peuvent y avoir accès que si le projet intéresse un partenaire japonais ;
Dans beaucoup de cas, les investisseurs japonais confondent investissement productifs et réalisation de projets en Afrique, sur financement japonais ou international ;
Etc..

En ma qualité de président du Comité TICAD du Groupe des Ambassadeurs accrédités auprès du Japon, j'ai développé beaucoup d'efforts en faveur d'un changement de paradigme. Nous avons ainsi abouti à la tenue des Sommets de la TICAD alternée au Japon et en Afrique. Cette alternance a été matérialisée par l'organisation de la TICAD VI au Kenya. Nous avons également contribué à la réduction de son cycle à trois ans au lieu de cinq à partir de la TICAD V et l'intégration du Secrétariat de l'Union Africaine dans le processus en qualité d'organisateur en 2013 lors de la TICAD V.

Nous avons élaboré un document de base qui a inspiré le Gouvernement japonais tout au long de la préparation de la TICAD V. A cette occasion, le Japon a fait la preuve qu'il est très ouvert aux propositions africaines, justifiant ainsi sa soif pour un dialogue soutenu avec le continent.

Il est important de noter que les attentes du Groupe des Ambassadeurs africains à l'égard du gouvernement japonais pour une amélioration du processus de la TICAD concernaient aussi la mise en place de banques de projets régionales d'investissement à travers les structures régionales, en vue de faciliter une bonne information des milieux d'affaires japonais sur les chantiers potentiels en Afrique ; l'ouverture des ressources financières aux porteurs de projets africains de manière à leur permettre d'acheter la technologie japonaise nécessaire à la réalisation ; un appui technique dans l'élaboration des projets pour les mettre en phase avec les procédures et la technologie japonaises ; la nomination auprès des structures régionales, de conseillers japonais en matière d'investissement, etc...

Nous avions rappelé surtout au Gouvernement japonais qu'une telle ouverture était indispensable si nous voulons réellement réaliser cette passerelle en matière d'investissement et justifier la mise en place des différents fonds d'investissement dont le but est de soutenir nos politiques telles que envisagées par la TICAD. En somme, notre souci majeur était d'éviter que la TICAD ne devienne un cadre ‘'ad vitam aeternam'' parce que si la TICAD doit s'apprécier seulement au nombre d'éditions tenues, elle aura échoué dans sa mission essentielle qui est le développement de l'Afrique.

Fort de ce qui précède, j'ai tiqué en lisant dans Netafrique.net du 28 mars 2023 que Monsieur Mase Hiroyuki le directeur Afrique du Ministère japonais des affaires étrangères, après une audience que lui a accordée Son Excellence Monsieur le Premier ministre du Burkina Faso au cours de la visite qui l'a conduit dans notre pays, aurait ‘'soutenu que les engagements vont être précisés au cours des discussions à venir'', en parlant de la coopération entre nos deux pays.

Malheureusement, il n'a pas donné outre détail quant au cadre dans lequel ces précisions seront menées. Il reste à souhaiter que le Gouvernement du Japon repense son approche bilatérale, seule condition pour une véritable prise en compte des priorités spécifiques du Burkina Faso, notamment sa condition d'enclavement et cette nouvelle menace qu'est le terrorisme. Il revient tout autant à notre pays de s'investir pour matérialiser éventuellement cet état d'esprit de manière à faire des consultations bilatérales entre les deux pays, un cadre réel de décision.

François Oubida=
Ancien Ambassadeur
oubida@msn.com
crédit photo https://classe-export.com/

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Le métier d'hôtesse de l'air avec Cherifa Kouanda

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 19:35

Oseriez-vous une reconversion professionnelle vers un secteur qui est différent du domaine dans lequel vous vous êtes formé 5 ans, mais qui vous passionne ou vous intéresse depuis toujours ?

Bien qu'elle ait un parcours de formation académique en finance et comptabilité, notre grande sœur qui a aussi fait du mannequinat et été dans l'événementiel s'est laissée conquise par le métier d'hôtesse de l'air. Nous embarquons dans un vol à la découverte de Chérifa Kouanda et de son métier en tant que personnel navigant de cabine. Elle nous partage son parcours et ses conseils pour trouver sa voie.

Lien article : https://legrandfrere.bf/le-metier-dhotesse-de-lair-avec-cherifa-kouanda/

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Habitat au Burkina : Kastor Africa solidaire aux Forces de défense et de sécurité

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 19:34

L'administrateur général de Kastor Africa, Issouf Jospeh Zagré, a été reçu, cet après-midi du vendredi 31 mars 2023, par le Ministre de l'Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Colonel Boukaré Zoungrana. Une audience au cours de laquelle les deux parties ont parlé d'un projet d'habitat.

Des échanges ont découlé le souci du groupe Kastor Africa de jouer son rôle citoyen pour toutes les couches de la société. Pour ce faire, un projet en faveur des Forces de défense et de sécurité (FDS) a été présenté.

Il s'agit d'une vision qui a rencontré l'appréciation du Ministre et des hôtes présents. "Notre reconnaissance à l'endroit de monsieur le Ministre pour l'audience et l'intérêt exprimé à notre projet. Merci pour l'engouement, l'accompagnement de notre vision en faveur des forces armées, de la police et de la gendarmerie. Être utile à notre nation, nous anime le cœur", a laissé entendre Issouf Jospeh Zagré.

Kastor Africa, Bâtir l'excellence
Correspondance particulière

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Intelligence artificielle : l'UNESCO appelle les gouvernements à mettre en œuvre sans délai le cadre éthique mondial

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 18:00

Alors que plus de 1 000 professionnels de la technologie ont demandé une pause dans le développement des systèmes d'IA, y compris Chat GPT, l'UNESCO appelle les pays à mettre en œuvre sans délai sa Recommandation sur l'éthique de l'intelligence artificielle. Ce cadre normatif mondial, adopté à l'unanimité par les 193 États membres de l'Organisation, prévoit les garde-fous nécessaires.

"Le monde a besoin de règles éthiques pour l'intelligence artificielle : c'est le défi de notre temps. La Recommandation de l'UNESCO sur l'éthique de l'IA définit le cadre normatif approprié. Nos États membres ont tous entériné cette recommandation en novembre 2021. Il est aujourd'hui urgent que tous transposent ce cadre sous la forme de stratégies et de réglementations nationales. Nous devons traduire les engagements en actes."

La Recommandation de l'UNESCO sur l'éthique de l'intelligence artificielle constitue le premier cadre normatif mondial pour une utilisation éthique de l'IA. Elle est une feuille de route pour les pays, qui décrit comment amplifier les avantages de l'IA tout en réduisant les risques que cette technologie comporte. À cette fin, le texte comporte non seulement des valeurs et des principes, mais aussi des orientations détaillées de politiques publiques dans tous les domaines concernés.

L'UNESCO est particulièrement préoccupée par les questions éthiques soulevées par ces innovations dans les domaines de la lutte contre les discriminations et les stéréotypes, y compris sur les questions de genre, de la fiabilité de l'information, de la vie privée et de la protection des données, des droits humains et environnementaux. [ Cliquez ici pour lire l'intégralité ]

Audrey Azoulay
Directrice générale de l'UNESCO

La Recommandation de l'UNESCO sur l'éthique de l'intelligence artificielle

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Bukavu : clôture du projet de consolidation de la paix à travers le commerce transfrontalier en RDC, au Rwanda et au Burundi

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/03/2023 - 17:51


Le projet Mupaka Shamba Letu [Ndlr : la frontière, notre gagne-pain] de Alert International, a été clôturé le jeudi 30 mars à Bukavu dans la province du Sud-Kivu. Ce projet de consolidation de la paix à travers le commerce transfrontalier avait été mis en place depuis 2019 en RDC, au Rwanda et au Burundi. 


Parmi les résultats de ce projet, l’on cite notamment :  

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Tchad : « Nous voulons d'un pays démocratique où nous pouvons rêver », milite Ray's KIM EDM (artiste et activiste politique)

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 17:45

Il s'appelle Djasrabé Kimassoum Yilmian à l'état-civil et connu sous le pseudonyme Ray's KIM EDM. C'est un artiste rappeur, slameur et activiste politique tchadien. Pour la démocratie, la justice et l'égalité dont il rêve pour son pays, il bénéficie d'une grande aura parmi les siens. Il a fait plusieurs fois la prison pour ses prises de positions. Le jeudi 20 octobre 2022, il a failli payer le grand prix, sa vie.

Annoncé pour mort par plusieurs sources au cours de cette marche violemment réprimée au Tchad (plusieurs villes concernées), Ray's KIM EDM a redonné signe de vie quelques jours apres. Au regard de la traque des militants du parti politique « Les Transformateurs » dont il est l'un des fondateurs et porte-paroles, il est contraint de vivre hors du Tchad. De passage à Ouagadougou, Ray's KIM EDM nous a accordé un entretien au cours duquel il revient sur les événements tragiques du 20 octobre 2022, son militantisme socio-politique et son projet artistique.

Cryspin Laoundiki
Montage vidéo : Auguste Paré
Lefaso.net

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Bukavu : le PNUD sensibilise les autorités coutumières sur la résolution des conflits de pouvoir

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/03/2023 - 17:44


La campagne de sensibilisation des chefs coutumiers du Sud-Kivu s’est clôturée ce vendredi 31 mars à Bukavu, avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). A l’issue de cette campagne, il a été retenu que « tous les conflits de pouvoir coutumier doivent désormais être réglés par les autorités coutumières elles-mêmes. Cela, à travers la Commission consultative de résolution des conflits coutumiers (CCRCC) ». 

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Kabulo Mwana Kabulo prend ses fonctions de ministre des Sports

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/03/2023 - 17:39


Le journaliste sportif François Claude Kabulo Mwana Kabulo a pris officiellement ses fonctions en tant que ministre des Sports de la RDC ce vendredi 31 mars dans la matinée.


Une brève cérémonie de remise et reprise s'est déroulée dans son cabinet entre lui et Louis Ntole, le directeur de cabinet du ministre sortant, en présence de Dolly Ilanga, secrétaire général aux Sports. 

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Equateur : l’assemblée provinciale annonce « un contrôle rigoureux des services de l’Etat »

Radio Okapi / RD Congo - Fri, 31/03/2023 - 17:34


A l’ouverture de la session de mars, jeudi 30 mars, la présidente du bureau permanent de l’assemblée provinciale de l’Equateur a annoncé notamment la restructuration des commissions d’enquête parlementaire en vue d’un contrôle rigoureux des services de l’Etat et pour « barrer la route à tous les fossoyeurs et détracteurs de la province ». La réintégration des députés invalidés, puis réhabilités par la cour constitutionnelle est une question qui devrait suivre la procédure parlementaire. 

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Soutenance à l'IPERMIC : Mariam Sagnon examine la pratique du journalisme mobile (MoJo) à Lefaso.net

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 17:32

"Pratique du journalisme mobile (MoJo) à Lefaso.net". C'est sous ce thème que Mariam Sagnon, étudiante à l'Institut panafricain d'études et de recherches sur les médias, l'information et la communication (IPERMIC)a soutenu, ce jeudi 30 mars 2023.

Il s'agit de son mémoire de fin d'études pour l'obtention de la licence en sciences et techniques de l'information et de la communication. A l'issue de l'exercice, le jury, présidé par le Dr Lacina Kaboré, lui a décerné la note de 16/20.

Encadré par le Dr Cyriaque Paré, fondateur et directeur de publication de Lefaso.net, le travail de recherches de l'étudiante a porté sur la pratique du journalisme mobile. Pour lui, l'étudiante s'est pleinement investie dans le sujet qui est très original avec un intérêt particulier.

Son travail aboutit à des recommandations qui seront très utiles. Également, a ajouté le fondateur de Lefaso.net, c'est un document très bien écrit, fluide et facile à lire et c'est un sujet qui peut servir de source intéressante.

Cyriaque Paré, directeur de mémoire, fondateur et directeur de publication de lefaso.net

"La direction de Lefaso.net doit mettre en place une équipe dédiée essentiellement à la Web TV. Pour ce qui concerne la bonne pratique du MoJo, les journalistes doivent reprendre les formations en MoJo (techniques de prises de vues, captures vidéos et montages) avec chronogramme précis. Faire un suivi de toutes les vidéos produites afin qu'elles respectent les mêmes critères de tournage et de montage uniformisés, notamment les smartphones et les logiciels. Veiller à la bonne utilisation et à l'entretien du matériel de travail", a suggéré Mariam Sagnon.

Pour le directeur de mémoire, fondateur et directeur de publication de Lefaso.net, Dr Cyriaque Paré, dans le cadre d'un travail comme celui-ci, on est amené à faire des recommandations qui tendent vers l'idéal et cela se remarque lorsqu'on demande d'équiper les journalistes avec toute la tiraille de journalistes mobiles.

Mariam Sagnon, impétrante.

" J'ai apprécié ses recommandations qui sont pertinentes dans l'esprit d'amélioration des conditions de travail des journalistes spécifiquement ce qui touche au journalisme mobile. On a la chance d'avoir au sein de notre rédaction un formateur qualifié certifié en mobile journalisme en la personne de Frédéric Hermann Bassolé qui est diplômé de la Deutsche welter Académie pour ce qui est du Mojo et qui est très disponible pour accompagner le journaliste en matière de journalisme mobile", a expliqué Dr Cyriaque Paré.

Pour Dr Lacina Kaboré enseignant chercheur à l'Ipermic et président du jury, le travail est original et le sujet d'actualité parce que le mobile journalisme est en phase avec les mutations technologiques qui touchent un peu le secteur des médias au Burkina Faso et plus particulièrement qui accompagne le cyber journalisme dans ce contexte. Et d'ajouter que « C'est une nouvelle forme de pratique qu'il va falloir accepter, qu'il va falloir implémenter, qu'il va falloir pousser plus loin en termes d'innovations dans notre contexte médiatique parce que les formats évoluent, les pratiques professionnelles évoluent et les publics également évoluent. Il n'y a donc pas de raison que la presse en ligne n'accepte pas de se mettre en phase avec ces nouvelles mutations technologiques. »

Dr Lacina Kaboré, enseignant chercheur à l'Ipermic et président du jury.

Comme suggestions, le président du jury a recommandé de travailler sur des sources. Travailler en termes de bibliographie à mettre aux normes le travail. Il y a des efforts d'investigation appréciés par le jury" a souligné l'enseignant chercheur.
A entendre Hermann Frédéric Bassolé, maître de stage de l'impétrante et formateur en mojo, la pratique la plus utilisée du journalisme mobile c'est la vidéo mobile.

« L'un des intérêts de la vidéo mobile pour Lefaso.net, c'est d'aérer les articles, de les rendre plus digestes. Lire un article de 600 à 700 mots n'est pas toujours chose aisée. En revanche, un article qui contient une vidéo ne serait-ce que d'une minute va davantage intéresser les lecteurs. Un article bien illustré avec de la photo, de la vidéo et qui contient des liens hypertextes aura une plus grande portée. Ce qui permet d'ailleurs de courtiser les partenaires commerciaux du média désireux de booster leurs activités, et partant leur image », a indiqué Herman Frédéric Bassolé, maître de stage de l'impétrante de Mariam Sagnon.

Hermann Frédéric Bassolé, maître de stage de l'impétrante et formateur en mojo.

Selon l'impétrante, c'est la curiosité qui l'a orientée vers ce thème et cette pratique du Mojo lui a beaucoup plue.

"Cette note est vraiment un soulagement pour moi. Après avoir présenté le fruit de mes recherches avec les nombreuses critiques lors de la présentation, je ne m'attendais pas à cela. Ces critiques permettront d'améliorer le document. En allant à lefaso.net j'ai voulu explorer cette pratique pour avoir des expériences. Je ne sentais pas cela comme un travail mais comme un apprentissage ", a expliqué Mariam Sagnon.

Carine Daramkoum
Lefaso.net

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Mise en œuvre du projet de réponse à l'urgence nutritionnelle : Le personnel du CSPS de Thiou formé

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 17:31

L'ONG All For Peace and Dignity (APADE) a initié le jeudi 30 mars 2023 à Ouahigouya, un atelier de formation pour le personnel de santé des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS ) de la commune de Thiou, province du Yatenga, région du Nord. Cette activité rentre dans le cadre de la mise en œuvre du ‘'Projet de réponse à l'urgence nutritionnelle dans les zones à accès difficile dans la région du Nord''.

Réunis pour l'occasion, ce sont plusieurs agents de santé de la commune de Thiou qui sont formés sur le protocole national de la Prise en charge intégrée de la malnutrition aiguë (PCIMA), la gestion des intrants nutritionnels et médicaments, l'Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) dans le cadre dudit projet. Selon APADE, l'ONG chargée d'exécuter le projet, ce renforcement de capacités va contribuer à réduire la morbi-mortalité liée à la malnutrition des enfants de moins de 5 ans et des femmes enceintes et allaitantes dans la commune de Thiou.

Célestin IREGUE chef de projet, a relevé que les enquêtes au niveau national révèlent que le taux de malnutrition dans la région du Nord est élevé

Pour Célestin Iregue chef de projet, les enquêtes au niveau national révèlent que le taux de malnutrition dans la région du Nord est élevé. C'est pourquoi il salue la mise en œuvre du projet qui débute par la formation des premiers acteurs. Il est convaincu que cette initiative va permettre sans doute de réduire ce fléau dans la région. Avant de clore son propos, il a précisé que le même projet va être exécuté dans trois autres communes des trois autres provinces de la région du Nord.

Point focal nutrition dans le district de Thiou, Moumouni Yaméogo ainsi que les autres formateurs ont mis l'accent sur la prise en charge de la malnutrition aigüe, l'alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE) en situation d'urgence etc. Au nom de ses co-formateurs, il a indiqué avoir partagé le nécessaire avec les participants pour la prise en charge de la malnutrition aigüe et surtout pour sa prévention.

Moumouni YAMEOGO, un des formateurs a mis l'accent sur la prise en charge de la malnutrition aigüe

‘'Le renforcement des compétences est un élément très capital pour l'amélioration du niveau de santé'', a affirmé Issouf Gassambe, infirmier chef de poste au CSPS de Nondin dans le district de Thiou. Il poursuit en tant que participant en disant que ce projet va améliorer la prise en charge des enfants malnutris surtout dans ce contexte d'insécurité.

Issouf Gassambe, infirmier chef de poste au CSPS de Nondin dans le district de Thiou.

En rappel, c'est l'ONG Fonds humanitaire régional pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre (FHRAOC) qui est le partenaire financier du projet.

Lefaso.net

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Développement durable au Burkina Faso : Le PNUD fait une halte pour dire « Barka » à ses partenaires

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 17:31

Le Programme des nations unies pour le développement (PNUD) au Burkina Faso a initié, dans la soirée du mercredi 29 mars 2023, à Ouagadougou, une soirée dénommée « Barka ». Ces retrouvailles ont été placées sous le thème : « Comme une histoire ». Une halte pour non seulement témoigner sa reconnaissance à ses partenaires pour les résultats engrangés mais aussi pour présenter ses deux nouveaux ambassadeurs de bonne volonté.

La reconnaissance silencieuse ne sert à personne, dit-on. Cette soirée du PNUD dénommée « Barka », merci en langue locale « dioula », vient donc briser un silence pour réparer un tort pour témoigner de vive voix, sa gratitude à l'ensemble de ses partenaires pour les résultats engrangés dans l'atteinte des objectifs de développement durable au Burkina Faso. Placée sous le sceau : « Comme une histoire », cette cérémonie a connu la présence des présidents d'institutions, de plusieurs membres du gouvernement, des partenaires bilatéraux et multilatéraux et des agences sœurs du PNUD. Des bénéficiaires des différents projets développés par le PNUD de plusieurs localités du pays ne se sont pas également fait conter cette cérémonie. Ils ont témoigné leur gratitude au PNUD et l'ont invité à poursuivre ses œuvres.

La représentante résidente du PNUD, Dr Elise Laurence-Chounoune s'est réjouie de la forte mobilisation des parties prenantes.

Pour la représentante résidente du PNUD, Dr Elise Laurence-Chounoune, cette cérémonie est aussi pour eux, une occasion de contredire un proverbe selon lequel : « La demande est chaude, le merci est froid ». Elle a soutenu que la mission du PNUD ne peut être réalisée que grâce à des actions concertées avec toutes les parties prenantes. Dr Chounoune s'est donc réjouie de la forte mobilisation des parties prenantes. Elle a pris un moment pour remercier le gouvernement et les populations du pays hôte pour les facilités dont le PNUD a bénéficié.

Un pan de l'histoire du PNUD conté

« Nous sommes réunis ce soir pour conter un pan de l'histoire entre le PNUD, le gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Cette histoire, comme nous la découvrirons tout au long de cette soirée, toute modestie gardée, est celle d'un partenariat qui est riche, fructueux, au regard des acquis enregistrés et porteurs d'espoir », a-t-elle déclaré. L'occasion est donc belle pour célébrer ensemble les progrès réalisés, le travail en faveur de l'atteinte des objectifs de développement durable. Cette soirée a été également l'occasion pour le PNUD de présenter les deux nouveaux ambassadeurs de bonne volonté du PNUD, à savoir Alif Naba et Malika la slamazone.

Le coordonnateur par intérim du système des nations unies, Abdouraouf Gnon-Kondé, a salué l'ouverture et la bonne volonté du gouvernement du Burkina

Pour le coordonnateur par intérim du système des nations unies, Abdouraouf Gnon-Kondé, cette rencontre rappelle l'histoire d'une famille dont les enfants s'invitent, se rendent visite les uns, les autres en compagnie de leurs amis. « C'est en félicitant le PNUD pour cette belle initiative que je voudrais saisir l'opportunité pour vous rappeler que c'est ensemble, dans la coordination, la complémentarité et la synergie d'actions, que nous sommes plus forts et davantage efficaces au service du peuple du Burkina Faso », a-t-il recommandé. Avec une présence marquée au Burkina Faso par 33 agences dont 25 résidentes, la famille des nations unies est multiple et plurielle.

Les artistes musiciens Alif Naba et Malika la slamazone ont été désignés ambassadeurs de bonne volonté du PNUD

De la bonne volonté du gouvernement burkinabè

Cela témoigne, a-t-il déduit, de l'ouverture et de la bonne volonté du gouvernement du Burkina Faso à travailler avec la communauté internationale en général, et en particulier avec le système des nations unies. A l'en croire, la flexibilité du système des nations unies et sa capacité à s'adapter ont permis d'ajuster leurs programmes afin de les aligner sur les priorités de la transition. C'est pourquoi cette soirée est importante pour le PNUD et l'ensemble du système des nations unies. Elle est une opportunité pour lui, a-t-il ajouté, au nom de l'ensemble du système, d'exprimer toute sa reconnaissance et sa gratitude au gouvernement du Burkina Faso, aux partenaires techniques et financiers (PTF), au secteur privé et aux populations qu'ils servent.

Pour le ministre en charge de l'économie, Dr Aboubacar Nacanabo, l'histoire du PNUD est une histoire qui s'est écrite sur plusieurs années et s'est matérialisée par le changement de la situation de plusieurs personnes au Burkina Faso

A écouter le ministre en charge de l'économie, Dr Aboubacar Nacanabo, l'histoire du PNUD est une histoire qui s'est écrite sur plusieurs années et s'est matérialisée par le changement de la situation de plusieurs personnes au Burkina Faso. Parce que, a-t-il soutenu, quand on parle de cette histoire, il faut penser à cette femme qui parcourait des distances pour avoir accès à l'eau potable mais qui grâce au soutien des partenaires, arrive à avoir l'eau potable à sa portée ; à cet enfant qui grâce à l'appui des partenaires, arrive à avoir accès à une éducation de qualité ; à ce Burkinabè qui avec l'appui des partenaires arrive à avoir accès à des soins de santé et à proximité ; à cet agriculteur qui arrive à avoir tout ce qu'il faut pour améliorer sa subsistance grâce à l'appui des partenaires. « Comme une histoire, cette histoire est une belle histoire qui a été forgée dans le temps grâce aux partenaires, grâce à l'appui du PNUD et à l'appui de tous ceux qui aiment le Burkina Faso. L'occasion est belle pour célébrer cette histoire, une occasion pour dire merci au PNUD et ses partenaires », a-t-il signifié.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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Burkina : WaterAid renforce les capacités des parlementaires sur les enjeux et défis liés à l'eau, l'hygiène et l'assainissement

Lefaso.net (Burkina Faso) - Fri, 31/03/2023 - 17:31

L'ONG Wateraid a organisé un atelier de formation au profit des parlementaires membres du Réseau parlementaire pour l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso (REPHA-BF) sur les enjeux et les défis de ce secteur. Tenue le vendredi 24 mars 2023 à Ouagadougou, cette rencontre a consisté à informer davantage et orienter les parlementaires de l'Assemblée législative de transition (ALT) sur leur contribution à la réalisation de l'accès universel à l'eau, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso.

Pour une meilleure compréhension des problématiques et enjeux du secteur de l'eau et de l'assainissement, le parlement burkinabè en collaboration avec WaterAid Burkina Faso a décidé de mettre les bouchées doubles pour relever les défis de ce domaine. Ainsi, à travers cet atelier, WaterAid a outillé les députés de l'Assemblée législative de transition (ALT) afin qu'ils puissent défendre efficacement les politiques en faveur de la promotion de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement.

« Il s'agira de les outiller pour pouvoir comprendre les enjeux du positionnement de l'eau, de l'hygiène, de l'assainissement dans le développement » a expliqué le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué. Ce cadre d'échanges, a-t-il poursuivi, a pour but de susciter en eux une « réelle implication dans les politiques à venir ou les votes des lois, notamment le vote du budget alloué à l'eau, l'hygiène et l'assainissement ».

Le directeur pays de WaterAid, Eric Mamboué, compte relever les défis avec le concours des députés

« Dans nos actions quotidiennes, nous essayons d'informer et de sensibiliser les populations sur l'hygiène et faisons des plaidoyers pour impacter au niveau du budget pour la prise en compte de la situation de la population », a laissé entendre Brigitte Zoungrana, coordonnatrice du REPHA-BF. Au cours de cette rencontre, WaterAid souhaité une augmentation ‘'conséquente'' du budget alloué à ce secteur qui est d'un peu plus de 63 milliards de francs CFA en 2023. Tout en saluant déjà cet effort consenti, WaterAid a souhaité que ce budget soit revu à la hausse dans la dynamique de relever les défis du secteur. Qui de mieux pour porter cette requête à travers le vote des lois que les parlementaires ?

Les parlementaires ont salué cette initiative

En rappel, Le réseau parlementaire pour l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement au Burkina Faso (REPHA-BF) a été mis en place par l'assemblée nationale en janvier. Il regroupe en son sein environ 30 membres.

S.I.K
Lefaso.net

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