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Afrique

Face au risque accru d’intoxication alimentaire, le ministère de la Santé met en garde

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 16:13

Alors qu’une canicule implacable frappe l’Algérie en cette période estivale, le Ministère de la Santé a publié un communiqué alarmant concernant les risques accrus d’intoxications […]

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TF1 change son programme du samedi soir pour rendre hommage à Wahid Bouzidi

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 14:20

Les comédiens français, mais aussi Algériens sont en deuil, ils ont perdu un des siens le dimanche 20 août dernier, l’humoriste franco-algérien Wahid Bouzidi est […]

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Hospitalisé au Maroc, le chanteur algérien Réda Taliani annule son concert

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 13:49

Suite à la détérioration de son état de santé, le chanteur algérien de Rai Réda Taliani a été admis en urgence dans une clinique privée […]

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6 pays rejoignent les BRICS : l’Algérie ne fait pas partie de la liste

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 13:49

À l’issue du 15 ᵉ sommet des BRICS, tenu en Afrique du Sud, une importante annonce a été faite. Le dernier jour du forum Brics-Africa Outreach a été […]

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Ce pays européen facilite l’octroi de la nationalité aux ressortissants étrangers

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 12:36

Le gouvernement allemand a donné son feu vert pour l’obtention de la nouvelle loi permettant d’accorder la citoyenneté plus facilement aux ressortissants étrangers dans le […]

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Adhésion aux BRICS : voici pourquoi l’Algérie est « qualifiée », selon un expert

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 12:20

La décision récente des cinq pays constituant les BRICS d’élargir leur groupe en accueillant de nouveaux membres ouvre des perspectives prometteuses pour l’Algérie, qui est […]

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Macron veut « réduire significativement l’immigration » en France

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 10:56

La question de l’immigration en France a fait l’objet de plusieurs débats pendant plusieurs mois. Et la scène politique française ne semble pas trouver une […]

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Des experts le confirment : la France a bien demandé à l’Algérie une autorisation de survol

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 04:18

Le lundi 21 août, la Radio algérienne a diffusé une information selon laquelle « l’Algérie interdit le survol de son territoire aux avions militaires français » pour mener une […]

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Affaire "guérisseuse de Komsilga" : Le dossier renvoyé au 6 septembre 2023

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/08/2023 - 00:19

L'audience de l'Affaire "guérisseuse de Komsilga" a repris ce mercredi 23 août 2023 au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga II.

Dès l'ouverture du dossier, une question de procédure a été soulevée. Me Nikiéma a fait observer au tribunal qu'une autre femme a porté plainte contre Larissa Nikiéma dite "guérisseuse de Komsilga" ou Adja Amsétou Nikiéma.

Me Nikiéma s'est présenté comme l'avocat de cette dame, la nouvelle plaignante. Ainsi, il a été question de savoir le lien entre la nouvelle plainte et le dossier en cours.

Le débat s'est ouvert. Selon les autres avocats, l'action de Me Nikiema n'a pas respecté les procédures en la matière.

Dans la foulée, la défense a introduit une demande de mise en liberté provisoire des neuf prévenus. La défense a mis l'accent sur le fait que la famille de la victime a accepté le pardon des accusés. "Le rôle social de cette dame est incontestable", a brandi la défense, qui a également insisté sur la cohésion entre la famille de la victime et les personnes poursuivies.

Le parquet dit être perplexe parce qu'il s'agit d'un dossier de flagrant délit. Il a soulevé une incompréhension du fait que la même défense qui demande le renvoi du dossier souhaite également une liberté provisoire. Pour ce faire, le ministère public a demandé au tribunal de rejeter cette demande de mise en liberté provisoire.

Le tribunal a rejeté la demande de la liberté provisoire et renvoyé le dossier au 6 septembre 2023. Le juge a déclaré qu'il s'agit d'un renvoi ferme. « Ce dossier ne comporte aucune particularité pour qu'à chaque fois on le renvoie », a-t-il ajouté.

Dans la salle d'audience, on pouvait apercevoir l'accusée Adja, habillée en t-shirt orange, pagne tissé et munie d'un cache-nez blanc. Contrairement à ses huit co-accusés qui étaient installés au premier banc, dame Adja était assise derrière.

Il faut rappeler que Larissa Nikiéma dite "guérisseuse de Komsilga" ou Adja Amsétou Nikiéma est poursuivie avec huit autres personnes (essentiellement des hommes) pour des faits de séquestration, coups et blessures, et complicité. Le mercredi 9 août 2023, l'audience est ouverte mais le dossier a été renvoyé. A ce jour, la demande de liberté provisoire a été rejetée.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

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Bulletin Météo Algérie : quel temps prévoir pour ce jeudi 24 août ?

Algérie 360 - Thu, 24/08/2023 - 00:16

En ce jeudi 24 août 2023, le ciel algérien offre une palette variée de conditions météorologiques à travers le pays. Pour les wilayas du nord […]

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Coopération : « Les dirigeants de l'Afrique de l'Ouest ont travaillé à se mettre les bâtons dans les roues, au détriment des intérêts de leurs propres populations », regrette Ismaël Cissé de ICEF-Burkina Faso/BRICS

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/08/2023 - 00:15

Du 22 au 24 août 2023, se tient en Afrique du Sud, le XVè sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), une tribune pour ‘'les pays dits du Sud global d'affirmer une ambition géopolitique proportionnelle à leur poids économique''. A la faveur de cette actualité, nous sommes allés à la rencontre de ICEF-Burkina Faso/BRICS, une organisation créé il y a quelques mois pour, selon ses promoteurs, porter la dynamique de souveraineté, notamment à travers les secteurs-clés de la vie nationale. Outre le volet coopération Burkina-BRICS, qu'elle appelle de tous ses vœux, l'organisation a, à travers son chargé de la formation et des questions économiques, Ismaël Cissé, donné son analyse sur bien d'autres sujets d'intérêt national et africain. Interview !

Lefaso.net : Pouvez-vous rappeler à ceux qui vous lisent, ce qui a motivé la création de cette organisation : ICEF-Burkina/BRICS ?

Ismaël Cissé : ICEF-Burkina/BRICS a été officiellement créée en avril (2023), mais dans la réalité, l'idée est née bien avant cette date. Tout est parti d'un constat général de ce que nous vivons au Burkina, et malheureusement, c'est la même situation qu'on vit un peu partout en Afrique. Cela nous a poussé à la réflexion sur un certain nombre de préoccupations que nous connaissons et à se demander comment changer la donne.

La situation, c'est cette question de pauvreté. Elle est à la base de plusieurs maux aujourd'hui dans notre pays et dans les Etats africains de façon générale. C'est difficile de comprendre qu'après plus de 60 ans d'indépendance, nous soyons toujours là à quémander, on n'arrive pas à se nourrir ; moins d'un Burkinabè sur cinq (1/5) mange trois repas par jour.

On n'arrive pas à se loger convenablement (ce qui explique la prolifération des habitats non lotis), on n'arrive pas à s'éduquer et il suffit de regarder le taux d'abandon scolaire après le CM, c'est-à-dire le CEP, on n'arrive pas à se soigner convenablement, l'eau potable est un luxe et une denrée rare, le taux d'électrification est plus que bas. Toutes ces situations sus citées sont les vrais indicateurs de notre niveau de pauvreté. La question qu'il convient de se poser maintenant c'est : pourquoi c'est ainsi ?

Ce sont les principales questions qui retiennent le plus souvent l'attention lors de nos longues discussions et débats et qui nous ont conduit à dire qu'il faut peut-être changer notre conception du développement dans un premier temps, ensuite revoir nos façons de coopérer ; parce que c'est celui qui habite la maison qui sait par où l'eau coule quand il pleut.

On s'est donc dit, pour ne pas que nos réflexions restent justes des échanges entre amis, il faut les mener maintenant dans un cadre structuré et faire en sorte qu'elles servent de contribution aux efforts de développement entrepris par nos dirigeants. C'est ainsi qu'est née ICEF : Initiative pour la coopération économique et financière Burkina-BRICS (ICEF-Burkina/BRICS).

Initiatives économique et financière, pourquoi ? Nous avons remarqué que la plupart des modèles de financements qu'on nous a proposés depuis 1963 (date de la collaboration avec la Banque mondiale) n'ont fait que nous appauvrir soient parce que ces modèles étaient inadaptés soit le résultat attendu était largement en-deçà de nos réelles préoccupations. Sinon, comment expliquer qu'en 2023, nous sommes plus pauvres qu'il y a quarante ans (prenant en compte certains indices) ; le développement n'étant pas les immeubles. Il y a 40 ans, on avait par exemple réussi l'auto-suffisance alimentaire.

Il y a même une année où le Burkina a été capable d'aider avec des vivres, un pays voisin qui était dans des difficultés. Voyez-vous ! Aujourd'hui, c'est nous qui avons besoin d'aides. De l'alimentation aux soins de santé, tout vient de l'extérieur. Les besoins sont exprimés à l'extérieur et les solutions pour satisfaire ces besoins sont aussi pensées à l'extérieur. C'est d'ailleurs ce qui explique qu'en 60 ans de collaboration financière avec les institutions de Breton Woods, on ne constate pas de progrès, au contraire, on constate des dettes d'un côté (passif) et une accélération de la pauvreté de l'autre côté (actif) ce qui n'est pas normal.

Mais que voulez-vous ? Il est important de rappeler qu'au départ, une institution comme la Banque mondiale n'a pas été créée pour financer le développement de l'Afrique ; elle a été créée pour reconstruire l'Europe. Ils (ses initiateurs, ndlr) ont réussi à reconstruire l'Europe, parce que moins de 20 ans après la deuxième guerre mondiale, la France était déjà une puissance, au point d'aller attaquer et d'envahir un pays comme l'Algérie.

Tandis que nous, autant de temps après, on n'arrive pas à se nourrir, on n'a pas des armées solides, etc. Il y a un blocage quelque part, et c'est sur ces différents points que notre organisation veut accentuer son action pour voir comment apporter sa contribution pour une souveraineté et un développement réels du Burkina Faso, en osant une nouvelle forme de développement qui tienne compte de nos réalités et de nos spécificités. C'est cela qui a poussé à la création de l'organisation : ICEF-Burkina/BRICS.

D'où viennent les initiateurs de l'organisation ?

ICEF-Burkina/BRICS est une organisation indépendante. Elle regroupe des personnes qui ont pour souci majeur, la situation de notre pays le Burkina Faso, et qui s'interrogent sur comment apporter leurs contributions pour un changement positif et qualitatif. Ceux qui portent l'organisation viennent de secteurs d'activités divers ; il y a des agents du public, des travailleurs du privé, des commerçants, des acteurs de professions libérales, des économistes, etc. La seule chose qui nous converge, c'est la préoccupation de voir sortir notre pays, le Burkina Faso, de la situation de sous-développement dans laquelle il se trouve, et depuis quelques années maintenant, s'est ajoutée l'insécurité.

Comment comptez-vous atteindre les objectifs que vous vous êtes assignés ?

La vraie richesse, ce ne sont pas les comptes en banque, les gratte-ciels, … ce sont plutôt les hommes, la volonté, les idées. Or, nous les en avons.
Le but principal de notre organisation, c'est d'œuvrer à la souveraineté économique et financière du Burkina Faso et de l'Afrique. Il s'agit aussi de faire de la promotion des BRICS à travers des actions et des plaidoyers auprès des autorités burkinabè, des institutions, des organisations nationales et internationales en faveur du développement social, économique et financière de nos populations. Pour cela, nous avons décidé de focaliser nos actions autour de quatre grands axes : l'auto-suffisance alimentaire, la santé, l'éducation et l'industrialisation.

De façon concrète, il s'agit de plaider pour le financement de grands projets agricoles, l'aménagement d'espaces cultivables, la construction de grandes unités de transformation locales de nos produits. En ce qui concerne le mode de financement nous avons très agréablement accueilli l'ingénieuse idée de nos autorités notamment le financement de notre développement par l'actionnariat populaire. En effet, cette idée devrait nous permettre de résorber le niveau de chômage de produire en quantité et en qualité en résumé ça s'appelle gagner à tous les coups. Cela devrait nous permettre de combler nos besoins alimentaires aussi bien quantitativement que qualitativement avec de réelles possibilités d'exporter.

Au niveau de l'éducation, il y a une nécessité de tenir compte des différentes recommandations faites lors des différents ateliers colloques et autres rencontres de professionnels de l'éducation ; il s'agit donc de revoir le système, de façon à ce qu'il tienne en compte nos valeurs et permette un réel épanouissement des enseignés, car nous sommes convaincus que le meilleur investissement, c'est dans l'éducation. Dans cette volonté, les secteurs prioritaires tels que l'agriculture, la médecine, la géologie, la technique industrielle seront fortement encouragés.

La santé est également un secteur prioritaire, car une population en bonne santé est un moteur de développement, il convient donc de miser sur ce secteur et à ce niveau nous saluons la collaboration entre la médecine moderne et la médecine dite traditionnelle (couramment appelée pharmacopée). Nous souhaitons donc que cette collaboration soit plus étroite de façon à permettre de nous approprier notre système de santé pour le bonheur de nos populations et ceux de la sous-région ou même de l'Afrique entière. Rappelons que pendant la pandémie de COVID-19, nous avons tous salué l'apport de certains pays comme le Cuba et la Chine, qui ont apporté beaucoup dans le traitement.

L'ambition, c'est de voir le Burkina Faso et les pays africains établir un partenariat économique et financier, solide, avec les BRICS pour la réalisation de grands projets de développement durable pour nos pays qui peinent à décoller depuis des décennies. Voilà pourquoi, lors de la conférence de presse qui a consacré le lancement des activités, nous avons encouragé le gouvernement à aller dans la coopération avec les BRICS.

Vous avez un caractère d'organisation de la société civile (OSC), une entité qui, depuis un moment, ne jouit pas totalement d'une bonne presse. Comment comptez-vous sortir la tête du lot pour avoir la confiance des Burkinabè ?

Certainement que des organisations de la société civile y sont pour quelque chose dans cette image pas crédible qu'on leur colle. Vous savez, quand vous êtes une OSC, vous êtes appelés, en fonction de votre vocation, à vous prononcer et à défendre des questions d'intérêts publics. Sauf qu'ici, les interventions peuvent être partisanes alors que le seul parti pour lequel nous nous battons, c'est le Burkina Faso.

On ne vise pas de poste politique, électif. On ne défend pas une position en faveur ou au détriment d'organisations ou d'acteurs politiques, ou même des intérêts de tout autre groupe. Comment une OSC peut-elle défendre l'intérêt général, si elle a été créée pour un intérêt politique et/ou un intérêt de groupe de personnes ? C'est là où peut résider la confusion qui dessert la cause des OSC qui, pourtant, sont très importantes dans une société comme la nôtre à travers les préoccupations des populations qu'elles portent.

Je ne sais donc pas ce qui a motivé la création des autres OSC, mais je sais ce qui a motivé la création d'ICEF-Burkina Faso/BRICS et le combat qu'elle s'est donné. Son seul repère, c'est l'intérêt général. ICEF-Burkina Faso/BRICS est une initiative qui est née de ses porteurs, qui n'a pas eu besoin d'un appui quelconque. Nous sommes guidés ici par des idées, c'est tout. Les activités que nous menons sont soutenues par la cotisation des membres de l'organisation. Et pour nous donner les moyens d'atteindre les objectifs que l'association s'est fixé, nous travaillons à avoir à notre sein, toutes les compétences, des spécialistes de tous les domaines.

Nous ne sommes en concurrence avec personne, aucune autre organisation ; nous faisons ce que nous pouvons, avec nos moyens. Le terrain et le temps nous distingueront de ces organisations dont vous faites cas. Nous sommes de ceux-là qui croient que nous pouvons, ensemble, financer nos activités. Si on se met ensemble, beaucoup de projets peuvent être réalisés pour apporter davantage de mieux-être à nos populations (on peut cotiser pour faire un forage pour des populations par exemple). Donc, ici à ICEF-Burkina Faso/BRICS, nous avons plus besoin d'idées que de parrains.

De gauche vers la droite : Dapran Yoda (chargé presse et communication), Ismaël Cissé, Joachim Kéré (coordonnateur), Issaka Ouédraogo (secrétaire général) et MBaye Barry (vice-coordonnateur), lors de la conférence de presse du lancement, le 8 juillet 2023, observant une minute de silence en la mémoire des victimes du terrorisme.

Un mois après le lancement de l'organisation, des actions déjà posées ?

Nous avons mené des plaidoyers auprès de structures et travaillé à l'assise de l'organisation. Pour réussir, l'ICEF-Burkina Faso/BRICS a besoin d'être appropriée, et pour être appropriée, il faut qu'elle soit connue du public. C'est un travail préalable à faire à cet effet. Et dans cette démarche, nous avons rencontré le vice-président de l'Assemblée législative de transition pour présenter l'organisation et décliner nos ambitions. Nous avons rencontré bien d'autres organisations et personnalités dans ce sens.

Vous parlez d'aides qui ne favorisent pas le développement. N'est-ce pas aussi le manque d'hommes d'Etat à la tête des pays qu'il faut pointer ?

Je ne défends pas nos dirigeants, mais il faut concéder le fait qu'il y a des choses imposées. Prenons le cas du PAS, n'a-t-il pas été imposé ? On a imposé aux Etats africains de financer des secteurs-clés, privatiser des sociétés, etc. Est-ce nous, Etats africains, qui avons demandé le PAS ? Mais depuis lors, regardez l'état de délabrement dans lequel se trouvent les pays africains.

On a confié les secteurs-clés au privé et l'Etat s'est désengagé : la santé, l'éducation, etc. Je ne dirai pas que ce sont nos dirigeants qui sont incapables, quand bien même il y a des actions qu'ils posent qu'il faut dénoncer, mais la réalité est autre. Mais là où on peut également en vouloir aux dirigeants africains, c'est de se faire complice ; quand on ne peut pas appliquer ce pour quoi on est venu au pouvoir, on démissionne. On vous finance, et on vous dit ce qu'il faut faire avec l'argent. En somme, les dirigeants africains ont certes leur part de responsabilité, mais l'agression extérieure est plus forte que leur responsabilité.

Vous avez souhaité un partenariat du Burkina orienté vers les BRICS. Qu'est-ce qui vous convainc que c'est la meilleure destination par rapport aux partenaires classiques ?

Ce n'est pas nous qui avons choisi d'utiliser le FCFA, non plus de déposer 100% de nos réserves en France. Si on nous avait laissé le choix, nos dirigeants n'auraient certainement pas fait cette proposition. Votre inquiétude est compréhensible, parce qu'en réalité, tout ce qui est nouveau suscite de la méfiance, c'est comme faire un saut dans l'inconnu. Mais sur ce point, nous avons mille raisons de croire que le partenariat Burkina Faso-BRICS est un partenariat gagnant-gagnant.

D'abord, ce qui a poussé les pays à créer les BRICS, c'est pour promouvoir une multipolarité (parce qu'il n'y a pas de raison qu'il y ait le même son de cloche partout et à tout moment). Et nous sommes d'accord qu'il y ait cette multipolarité. Quoi qu'on dise, le changement ne pouvait pas tarder ; tous les indicateurs le montrent. Notre force, c'est la jeunesse de la population. Les BRICS sont donc une grande opportunité, et il était temps qu'on utilise une autre forme de collaboration.

Aussi, chaque génération a sa lutte. Si la collaboration avec les BRICS venait à ne pas être sincère, chaque génération ayant ses défis, c'est sûr que les gens de demain, et de la manière dont ceux d'aujourd'hui contestent les décisions antérieures, vont combattre ce partenariat. L'enjeu ne se trouve donc pas dans la nouveauté des BRICS, la vérité est qu'il y a une réelle volonté de changement de paradigme.

Comment allez-vous faire pour que ce partenariat puisse vraiment être approprié par les gouvernants et profiter aux populations ?

L'idée est née, il y a longtemps ; elle a été concrétisée en avril par la création de l'association et nous avons tout de suite appelé nos Etats à coopérer avec les BRICS. Plus de trois mois après, l'organisation BRICS s'est officiellement présentée à nos autorités au Burkina.

Cela nous encourage et montre que ceux qui sont à la tête de notre Etat pensent même chose que nous. C'est dire que cette volonté de nous affranchir n'est pas seulement en nous, elle est en nos dirigeants également. Cette situation de convergence de vues ne fera donc que faciliter les choses et du coup, notre démarche se voit facilitée.

Il y a quelques heures que s'est ouvert le sommet BRICS en Afrique du Sud. Quel est, à votre avis, l'enjeu et quelles sont vos attentes ?

Il y a plus de 60 ans, nous suivons un modèle de développement, où on nous impose des politiques. Et dans cette démarche, on a toujours été de bons élèves. Mais, cela nous a amené quoi, finalement ? Au contraire, tous les indicateurs montrent qu'on est plus pauvre en 2023 qu'il y a 40 ans. De la collaboration avec les BRICS, nous attendons qu'elle soit franche et que ce sommet constitue un point de départ dans la prise en compte des pays comme le Burkina, en tant que pays souverain.
Nous ne voulons plus de ce partenariat d'assistance, mais d'une coopération par laquelle, nous allons identifier, nous-mêmes, nos problèmes et dire où nous voulons aller.

Qu'on nous donne simplement les moyens techniques pour y arriver. Pour s'auto-suffire, qu'on nous donne les machines, les intrants et nous allons faire le reste. Donc, nous attendons que dans nos relations avec les BRICS, on nous laisse notre liberté, notre souveraineté ; qu'on ne nous impose pas un modèle de développement. La vie est une question de complémentarité, il faut que nos coopérations se fassent donc dans un respect mutuel. Nous attendons donc que ce sommet prenne des décisions fortes dans ce sens.

ICEF-Burkina Faso/BRICS a-t-elle prévu des actions dans l'actualité de ce sommet, ne serait-ce qu'à titre symbolique, pour accompagner la dynamique ?

Nous sommes en train d'élaborer des actions à cet effet, parce qu'il y a jusque-là de nombreux citoyens burkinabè qui ne savent pas ce que c'est que les BRICS. Un de nos objectifs de départ, c'était d'encourager nos dirigeants à tourner le regard également vers les BRICS. Aujourd'hui, Dieu merci, c'est chose faite. Mieux, les BRICS ont décoré notre président ; c'est le premier à être décoré et cela signifie beaucoup de choses.

Cela veut dire que notre pays, le Burkina Faso, est grand. Nous comptons, durant ce sommet, organiser donc des actions d'informations et de sensibilisations sur les BRICS. Cela va s'appuyer sur la situation que nous vivons et la nécessité d'aller vers une nouvelle forme de collaboration. Nous avons besoin d'une population convaincue ; quand une population est convaincue de la nécessité de changer et comment changer, elle fait de grandes réalisations.

La France vient de suspendre ses aides au développement envers le Burkina. Votre commentaire ?

Lorsqu'on parle d'aides, on oublie de dire à la masse que « l'aide » ne veut pas dire cadeau. C'est sciemment utilisé. Et le président Ibrahim Traoré a bien répondu ; j'ai confiance à lui, il sait pourquoi il dit qu'il ne voit pas ce que l'aide a apporté. Il y a des pays qui ont fait plusieurs décennies sans aides, mais ils n'en sont pas morts, au contraire, ça les a aidés.

Donc, ce qu'on nous donne aujourd'hui comme aides, ce sont nos enfants et petits-enfants qui vont payer. Dans la même lancée, le Burkina vient de dénoncer la convention fiscale de non double imposition signée en août 1965 avec la France. Une très bonne chose également. Ne pensez-vous pas qu'on se serait passé des aides que la France dit nous donner, si les sociétés françaises nous payaient normalement les impôts ? A combien s'échiffre le montant que les entreprises françaises nous doivent comme impôts ? Je suis convaincu que ça dépasse largement le montant de ce que la France nous donne comme aides.

Votre combat, c'est aussi le panafricanisme ; comment expliquez-vous le regain des coups d'Etat en Afrique de l'Ouest, dont dernièrement au Niger ?

Précisons, « coups d'Etat militaires », parce que les coups d'Etat ont toujours existé. Il y a les militaires qui prennent les armes et renversent les pouvoirs, mais il y a aussi les chefs d'Etat qui refusent de descendre du pouvoir ; c'est aussi un coup d'Etat. Mais en réalité, dans cette situation, ce qui inquiète les partenaires occidentaux, ce n'est pas l'arrivée au pouvoir des hommes en tenue, c'est plutôt les idées qu'ils portent. Ceux qui viennent disent clairement qu'ils veulent changer de politiques. Donc, il ne faut pas se tromper de jugement.

Mais les Occidentaux doivent comprendre que c'est un vent qui souffle, le changement est-là, il va se poursuivre. Les gens nous reprochent de ne pas être démocrates, alors qu'ils ne font pas mieux que nous (parce que la démocratie, c'est aussi le respect des textes).

Et parlant de cette situation au Niger, où la CEDEAO bande les muscles, je dirais que c'est un faux problème. Je suis même pressé de voir la signature de l'acte de décès de la CEDEAO ; parce que je ne vois pas ce qu'elle nous a apporté, 48 ans après sa création. On nous parle, dans ses missions principales, d'intégration économique. Entre nous, que valent les échanges entre les pays de la CEDEAO ? Pas plus de 15%. On parle de monnaie unique, où en est-on ? Pourtant, tous les Africains sont unanimes que l'Afrique ne peut se développer qu'unie. On évolue dans des micro-Etats. Et aujourd'hui, la seule entité qui encourage les Etats africains à aller vers une union, ce sont les pays des BRICS.

Quand vous prenez des pays voisins, vous avez les mêmes peuples, de part et d'autre, et même au-delà. Mais les dirigeants se comportent de sorte que les populations se regardent avec dédain, mépris, elles se haïssent même parfois. Or, ce sont des populations qui se marient entre elles, sans considération de nationalités, elles font des affaires ensemble, etc.

En réalité, les pays de l'Afrique de l'Ouest (dirigeants, ndlr) ont travaillé à se mettre les bâtons dans les roues, au détriment des intérêts de leurs propres populations et des citoyens africains. Aujourd'hui, les citoyens d'un pays se moquent de la souffrance de ceux du pays voisin. Comment pouvez-vous comprendre cela ? Quand on se comporte ainsi, c'est au bénéfice de qui ? En tout cas, pas pour les citoyens et populations africains.

Pour le cas du Niger, notre souhait est que les nouvelles autorités travaillent réellement pour la souveraineté de leur pays, parce que nous sommes d'accord avec tous les pays qui veulent être souverains.

Interview réalisée par Oumar L. Ouédraogo

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Burkina/Football : Hubert Velud fait appel à 25 Étalons pour les deux prochaines sorties

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/08/2023 - 00:10

Les Etalons du Burkina Faso effectueront deux sorties au cours du mois de septembre 2023. En effet, les Poulains du coach Hubert Velud seront face au Bouclier du Roi d'Eswatini le 8 septembre 2023 à Marrakech au Maroc. Un match comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN Côte d'Ivoire 2023. Le 12 septembre 2023 à Lens en France, ils joueront un match amical contre les Lions de l'Atlas du Maroc.

Pour ce faire, le sélectionneur national, Hubert Velud a dévoilé ce mercredi 23 août 2023 à Koudougou, une liste de 25 joueurs retenus pour ces deux rencontres.

On note notamment le retour des joueurs comme Mohamed Konaté, Cheick Djibril Ouattara, Ismahila Ouédraogo.

Des habitués comme Hervé Koffi Kouakou, Edmond Tapsoba, Issoufou Dayo, Steeve Yago, Issa Kaboré, Dango Ouattara, Cyrille Bayala, Blati Touré, Adama Guira, Cédric Badolo, Gustavo Sangaré ont été appelés.

En revanche, Franck Lassina Traoré blessé et Bertrand Traoré de retour de blessure ne seront pas de la partie. Il faut noter également l'absence des joueurs du championnat national qui devrait reprendre dans quelques semaines.

Ci-dessous, la liste des joueurs sélectionnés pour ces deux matchs contre l'Eswatini et le Maroc.

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Incivisme au Burkina : Merde ! Allez pisser ailleurs !

Lefaso.net (Burkina Faso) - Thu, 24/08/2023 - 00:05

Que sommes-nous devenus ? Nous ne cesserons jamais de poser la question. L'incivisme en matière de salubrité est un cancer à Ouagadougou. Il ne faut pas chercher des noises aux Burkinabè, brouillons et grandes gueules. Ces Burkinabè-là, ce sont les individus qui se soulagent n'importe où. Comme diraient certains sur les réseaux sociaux : ils détiennent le titre foncier du pays.

La semaine dernière, les photos d'un mini champ de maïs en plein milieu de la chaussée, sur le terre-plein, faisaient marrer certains internautes et offusquaient d'autres. Qui est-ce qui a bien pu se croire plus Burkinabè que les autres pour créer ce désordre ? Bref, ce n'est pas le sujet.

En dépit de l'instabilité sécuritaire et des difficultés économiques auxquelles sont confrontés les ménages burkinabè, les bars et les boîtes de nuit font le plein de monde du lundi au lundi. C'est du Non-stop et du No limit dans ces lieux de réjouissances. Les week-ends, dès 14h, difficile de trouver de la place pour stationner son véhicule. Ah, Ouaga et ses parkings, c'est une autre paire de manches pour les automobilistes.

Après avoir passé des heures à boire comme des puits perdus de Garango et de Falagountou, certains clients, en raison de l'état exécrable ou de l'insuffisance des toilettes des maquis, préfèrent s'aventurer sur les trottoirs, les ruelles et même devant quelques commerces qu'ils transforment en urinoirs à ciel ouvert. Malgré les interdictions. Cette attitude est à la fois sale et irresponsable. Chaque matin, les propriétaires de ces commerces se retrouvent impuissants et désolés en ouvrant leurs boutiques, confrontés à des odeurs nauséabondes.

Imaginez un instant trois, quatre, cinq personnes qui se succèdent pour vider leurs vessies devant ou à côté d'un kiosque, un restaurant après avoir ingurgité des bouteilles d'alcool ? De tels comportements sont de nature à faire fuir les clients et à faire chuter les recettes de nos pauvres mères, frères et sœurs. Ces images sont le reflet de notre société où l'on est prêt à marcher sur les plates-bandes d'autrui juste pour satisfaire son ego. La propriétaire d'une poissonnerie à Kilwin, la détentrice d'un kiosque à café et le surveillant d'une école technique à Tampouy ont à maintes reprises déploré les actes des “pisseurs” avec qui ils ont souvent maille à partir.

Les détenteurs des débits de boissons doivent sérieusement prendre en compte la question des installations sanitaires. Les municipalités pourraient également envisager l'installation de toilettes publiques mobiles dans les zones à forte fréquentation nocturne. Pisser utile pour l'agriculture, c'est possible.

Quant aux clients indélicats qui ont une envie pressante mais préfèrent arroser les murs d'écoles, bâtiments publics et privés malgré la présence des toilettes, ils doivent tout simplement être punis. C'est aussi et surtout valable pour ceux qui chient partout. Sinon, ce serait comme pisser dans un violon.

HFB
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Burkina/Recherche et innovation : Neuf projets financés par le FONRID présentent leurs résultats

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 23/08/2023 - 23:55

Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation a initié un atelier de présentation des résultats de neuf projets financés par le Fonds national de la recherche et de l'innovation (FONRID). Le financement de ces projets a été rendu possible grâce au soutien des partenaires à l'instar du Centre de recherche pour le développement international (CRDI). La cérémonie officielle d'ouverture du présent atelier s'est tenue ce mercredi 23 août 2023, à Ouagadougou. Elle s'est déroulée sous la présidence du secrétaire général du ministère en charge de la recherche et de l'innovation, Pr Samuel Paré.

En vue de trouver des solutions aux problèmes de développement du Burkina Faso, l'État s'est engagé à financer les projets innovants qui répondent aux préoccupations majeures des populations. Ce qui a suscité la création du Fonds national de la recherche et de l'innovation (FONRID). Au regard des ressources nationales limitées pour atteindre l'objectif visé, l'intervention de partenaires à l'instar du Centre de recherche pour le développement international (CRDI) a été sollicitée pour faire face aux défis.

C'est ainsi qu'ont été financés avec l'appui du CRDI, neuf projets innovants des domaines notamment de la santé, de l'agriculture et des chaînes de valeurs des produits locaux. Après plusieurs mois de mise en œuvre, les résultats de ces différents projets sont présentés au cours d'un atelier.

Des produits dérivés des feuilles du “babinda'' et du “kanzaga“

Parmi ces projets de l'initiative des conseils subventionnaires de la science/science granting initiative (SGCI) figurent celui de Dr Julienne Gué, intitulé « Valorisation de la chaîne de valeur “feuilles'' de Hibiscus cannabinus (kénaf). Ce projet vise non seulement l'accroissement de l'offre du “babinda“ et du “kanzaga“, tous des mets locaux burkinabè, mais aussi la croissance des revenus des producteurs ainsi que des marchands.

« Traditionnellement, ce sont les femmes qui cultivent le kénaf. Et pour l'autonomisation de la femme, c'était normal que nous appuyons cette chaîne de valeur. Surtout que l'Institut de l'environnement et des recherches agricoles (INERA) a mis en place des variétés qui sont plus adaptées à l'écologie des différentes régions », a affirmé Dr Julienne Gué.

« Nous souhaitons l'exporter car ces feuilles font l'objet d'une forte demande de notre diaspora », Dr Julienne Gué, coordinatrice du projet « Valorisation de la chaîne de valeur “feuilles'' de Hibiscus cannabinus (kénaf)

Vers l'exportation du “babinda''

C'est donc dans cette perspective qu'a été instaurée une sorte d'approche chaîne de valeur, explique-t-elle, en vue d'appuyer la production des semences certifiées et former les femmes sur les techniques de séchage. Car la moisissure leur fait perdre beaucoup de feuilles. Aussi, ces femmes ont été outillées selon Dr Julienne Gué à la transformation des feuilles à travers les pratiques locales de cuisine et de préparation du “babinda“ et du “kanzaga“. La coordinatrice du projet nourrit une grande ambition, celle d'exporter ces feuilles riches en nutriments afin d'offrir encore plus d'opportunités d'affaires à ces vaillantes femmes qui se battent pour leurs familles. Déjà, cinq formules à partir de ces feuilles ont été expérimentées et introduites dans des boîtes de conserve, confie-t-elle.

Une forte demande de financement de projets enregistrée

Pour le directeur général du FONRID, Babou André Bationo, ce sont depuis la création de la structure nationale de financement de la recherche et de l'innovation, environ 210 projets financés sur plus de 2 000 demandes enregistrées.

« Le FONRID a été créé pour tous les Burkinabè aussi bien le secteur privé, public, tous les particuliers et les associations […] », Babou André Bationo, directeur général du FONRID

Monsieur Bationo souligne que l'objectif à atteindre à moyen ou à long terme pour le FONRID, est celui d'être le premier bailleur de la recherche et de l'innovation au Burkina Faso.

M. Bationo a tenu à rappeler également que le FONRID concerne l'ensemble des thématiques qui sont importantes pour le développement du pays. Il dit espérer que des partenaires nationaux puissent s'investir dans le financement des projets.
Le pays déjà durement éprouvé depuis des décennies par les effets néfastes des changements climatiques, vit depuis quelques années, une crise sécuritaire qui impacte négativement son développement. Tous ces fléaux et bien d'autres, interpellent, selon le secrétaire général du ministère en charge de la recherche et de l'innovation, Pr Samuel Paré, la recherche et la place au cœur des systèmes d'alerte et d'anticipation.

Les participants à l'atelier de présentation des résultats des neuf projets soutenus par le CRDI à travers l'initiative des conseils subventionnaires de la science/science granting initiative (SGCI)

Et cela, dans l'optique d'une meilleure prise de décision par les décideurs et les communautés à la base.
Le FONRID doit donc, en plus de la subvention de l'État, participer activement à la mobilisation de ressources financières aux niveaux national et international pour accroître ses capacités de financement de projets innovants. C'est en cela que le partenariat avec le CRDI qui a permis le financement depuis 2018, de neuf projets de recherche-développement, a été positivement apprécie par le ministère chargé de la recherche et de l'innovation.

Hamed NANEMA
Crédit photos : Bonaventure PARÉ
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Sommet 2023 des Brics : Absent, Poutine s'est exprimé par visioconférence

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 23/08/2023 - 23:16

Le quinzième sommet des Brics s'est ouvert ce mardi 22 août 2023 au centre de conférence de Johannesburg, en Afrique du Sud. Comme il fallait s'y attendre, au titre des absents, le pensionnaire du Kremlin. Intervenant par visioconférence, Vladimir Poutine n'est pas passé par quatre chemins pour fustiger l'attitude des Nations-Unies, regrettant du même coup la crise des céréales.

La quinzième édition des BRICS s'est ouverte dans l'après midi du mardi 22 août 2023. Tous les leaders des cinq pays qui composent cette institution (Chine, Inde, Brésil, Afrique du Sud) étaient présents à ce rendez-vous. Seul était absent, Vladimir Poutine, visé par un mandat d'arrêt international. L'Afrique du Sud étant pays membre de la Cour pénale internationale (CPI), elle aurait été dans l'obligation de le mettre aux arrêts.

Prenant la parole par visioconférence, Vladimir Poutine est revenu sur l'accord sur les céréales, lequel avait été rompu en juillet 2023. "La Russie est délibérément entravée dans l'approvisionnement en céréales et en engrais à l'étranger. Et en même temps, on nous accuse hypocritement d'être responsables de la situation de crise actuelle sur le marché mondial. Cela s'est clairement manifesté dans la mise en œuvre du soi-disant accord sur les céréales, conclu avec la participation du secrétariat de l'ONU...Aucun des termes du soi-disant accord, concernant le retrait des sanctions des exportations russes de céréales et d'engrais vers les marchés mondiaux, n'a été mis en œuvre. Les demandes de la Russie à cet égard ont tout simplement été ignorées, même entravées et le libre transfert des engrais minéraux, bloqué dans les ports européens" a t-il déploré.

De ses dires, Moscou serait prête à revenir sur ses pas. Seulement, il faut que les clauses du contrat soient respectées et que les intérêts de son pays ne soient pas menacés. "Nous sommes prêts à y revenir, mais nous ne reviendrons que si toutes les obligations envers la partie russe sont effectivement remplies" a t-il clarifié.

En rappel, cette quinzième édition des Brics est placée sous le thème "Brics et Afrique : partenariat pour une croissance mutuellement accélérée, un développement durable et un multilatéralisme inclusif". Plus de soixante pays ont été invités cette année et une quarantaine (Etats africains compris) ont postulé pour une intégration.

Erwan Compaoré
Lefaso.net
Sources : VOA AFRIQUE, Lexpress, RFI, TV5 MONDE

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CAN Côte d'Ivoire 2023 : « Remporter la CAN ? il faut être réaliste… il y a des super favoris », affirme Hubert Velud, sélectionneur des Etalons

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 23/08/2023 - 23:00

Le sélectionneur des Etalons était face à la presse dans la matinée de ce mercredi 23 août 2023 à Koudougou pour présenter la liste des joueurs retenus pour les deux prochaines sorties face à l'Eswatini et au Maroc. Lors des échanges avec les journalistes sportifs, Hubert Velud s'est attardé sur les absents, les formes actuelles de quelques joueurs appelés ainsi que sur les chances des Etalons à la Coupe d'Afrique des Nations Côte d'Ivoire 2023. Déjà qualifié, le Burkina Faso ne ferait pas partie des grands favoris, selon les explications de Hubert Velud qui voit certaines équipes mieux loties que les Etalons pour prétendre au sacre suprême. Le Burkina Faso dispose cependant d'énormes atouts à ne pas négliger selon Hubert Velud.

Les Etalons du Burkina Faso effectueront deux sorties au cours du mois de septembre 2023. En effet, déjà qualifiés, les Poulains du coach Hubert Velud seront face au Bouclier du Roi d'Eswatini le 8 septembre 2023 à Marrakech au Maroc. Un match comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la CAN Côte d'Ivoire 2023. Le 12 septembre 2023 à Lens en France, ils joueront un match amical contre les Lions de l'Atlas du Maroc, demi-finalistes du dernier mondial.

Pour ce faire, le sélectionneur national, Hubert Velud a fait appel à 25 joueurs retenus pour ces deux rencontres. On note notamment la première sélection du jeune portier Koula Sébastien Tou et le retour des joueurs comme Mohamed Konaté, Ismahila Ouédraogo. Des habitués comme Hervé Koffi Kouakou, Edmond Tapsoba, Issoufou Dayo, Steeve Yago, Issa Kaboré, Dango Ouattara, Cyrille Bayala, Blati Touré, Adama Guira, Cédric Badolo, Gustavo Sangaré ont été appelés.

En revanche, Franck Lassina Traoré blessé et Bertrand Traoré de retour de blessure ne seront pas de la partie. Il faut noter également l'absence des joueurs du championnat national qui devrait reprendre dans quelques semaines.

La liste des 25 Etalons convoqués pour ces deux rencontres face à l'Eswatini et le Maroc

Dango Ouattara sélectionné mais incertain, Mohamed Konaté attendu au pied du mur

Le coach Hubert Velud a été appelé à justifier la sélection de Dango Ouattara qui a manqué les deux premières journées de Premier League avec son club Bournemouth pour cause de Blessure. Dans ses explications, le maitre à penser des Etalons s'est montré peu rassurant sur l'attaquant des Cherries.

« Je l'ai eu personnellement au téléphone. Il est tout à fait rassurant. Le club peut être retissant, mais nous allons identifier tout ça. Lui il dit qu'il se sent bien, il s'entraîne. A partir du moment où il est très motivé, nous allons le faire venir et on verra si y a possibilité qu'il joue ou pas Au niveau médical c'est positif, mais je n'ai pas tous les éléments en mains. C'est un joueur très important mais il y'aura pas un risque médical à prendre », explique-t-il.

Le présidium lors de ce point de presse dans la cité du cavalier rouge

Avec l'absence de Bertrand Traoré de retour de blessure et la méforme de certains attaquants, Hubert Velud avoue que le potentiel offensif de son équipe est réduit. De son côté Mohamed Konaté, de retour en sélection est attendu au pied du mur. « Le potentiel offensif est réduit mais on fera tout pour gagner ces matchs parce qu'il n'y pas trop d'absences sur les autres secteurs de jeu », affirme-t-il.

« Bertrand Traoré est revenu il n'y a pas longtemps. Physiquement, il est limité. On ne peut pas prendre de risque. Vaut mieux ne pas tenter le diable. On va le laisser reprendre tranquillement avec son club », précise-t-il. « Mohamed Konaté, je le suis depuis longtemps. Il a failli venir la dernière fois, mais il était blessé. Son heure a sonné, il revient en force. Il est revenu à un niveau physique important et son profil est intéressant. Je ne le connais pas très bien mais je vais le voir à l'œuvre lors du stage », a-t-il ajouté.

Sur l'absence des joueurs locaux, Hubert Velud affirme que les meilleurs sont tous partis à l'extérieur. « Et cela est positif », se réjouit-il.

Tout en affirmant qu'il y a des équipes plus favorites que le Burkina Faso, Hubert Velud voit la proximité de la Côte d'Ivoire et la motivation de ses joueurs comme les principaux atouts du Burkina Faso pour cette CAN

Des joueurs pourraient faire les frais des tensions politiques entre et le Burkina Faso et la France

Le sélectionneur des Etalons de nationalité française à préférer se cantonner à son rôle de sportif et ne parler que du football. Il a refusé d'aborder la question sur les tensions politiques entre son pays d'origine et son pays d'accueil. Il reconnait tout de même que des joueurs pourraient avoir des problèmes d'obtention de visas. « Je fais du football et dans ce cadre, je suis un peu responsable du moral des burkinabè. Parce que si le Burkina Faso gagne, les Burkinabè seront contents. Je suis tout ce qui se passe, même si j'ai mes opinions, je ne parle que du football. Deux ou quatre joueurs pourraient avoir des soucis de visas. Pour deux, ça devrait pouvoir se régler. Par contre les deux autres ça risque d'être compliqué mais on s'adaptera avec », soutient-il.

Sur les attentes du public, Hubert Velud invite le public burkinabè à ne pas paniquer et rassure qu'il fera tout pour obtenir de meilleurs résultats. En revanche, le technicien des Etalons n'a pas apprécié la question sur son éventuel limogeage en cas de déconvenue lors de ces deux sorties. « « Écoutez, personne de sérieux ne parle de ça. Donc je ne m'intéresse pas à ces genres de rumeurs. Ce qui m'importe c'est le travail et de faire de bons résultats », a-t-il lancé avant d'ajouter qu'il est fort probable que l'équipe soit remanié lors du match contre l'Eswatini, tout en tenant compte de l'état de forme actuelle de chaque joueur.

Les journalistes présents à cette conférence de presse

Remporter la CAN ? il faut être réaliste…il y a des super favoris !

Ce qui était attendu lors de ces échanges avec les hommes de média, c'est l'avis du coach sur les chances des Etalons déjà qualifiés pour la CAN pour le sacre suprême en terre ivoirienne. Lui qui est critiqué pour manque d'innovations et de système de jeu propre à lui, de se reposer sur les lauriers de son prédécesseur Kamou Malo. Tout en affirmant qu'il y a des équipes mieux loties et plus favorites que les Etalons, Hubert Velud a dévoilé également les armes du Burkina Faso pour faire mouche lors de cette CAN.

« Remporter la CAN ? Il faut être réaliste. Il faut voir le rapport de force, il y a des supers favoris. Mais ce qui peut nous propulser, c'est le fait que la CAN se joue en Côte d'Ivoire, pratiquement chez nous. Donc les joueurs seront super motivés et c'est ça notre force. Prions aussi qu'il n'y ait pas de blessés parce qu'on n'a pas le réservoir de joueurs du Cameroun, du Maroc, de l'Egypte qui ont un réservoir de plus de 50 joueurs de niveau international. Mais nous allons utiliser nos forces, travailler plus afin de créer un vrai groupe pour y aller », a-t-il confié.

Mamadou ZONGO
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Chaleureusement accueilli à Coritiba, Slimani exprime ses ambitions après son transfert

Algérie 360 - Wed, 23/08/2023 - 22:22

Islam Slimani, l’attaquant de l’équipe nationale algérienne, a posé pied aujourd’hui au Brésil pour officialiser son engagement avec son nouveau club : Coritiba. Des centaines […]

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Ouagadougou/Environnement : Gains mitigés pour les pépiniéristes malgré la « bonne mine » des plants

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 23/08/2023 - 21:28

C'est la saison d'hivernage. Période ou les pépiniéristes sont sensés se frotter les mains du fait des activités de reboisement des entreprises, des structures étatiques et autres. Installés aux abords des barrages, ils accueillent peu de visiteurs. Pourtant, les plants qu'ils proposent font tous bonne mine, la saison pluvieuse aidant. Contrairement à janvier 2023, lors de notre passage, le marché semblait plus prolixe. « Le marché n'est pas ça », clame la majorité des pépiniéristes que nous avons visités ce mercredi 23 août 2023, aux abords du barrage de Tanghin.

Un pépiniériste, c'est avant tout quelqu'un qui est passionné des plantes, de la nature. Il cultive, sélectionne, développe des plants en pépinière et/ou qui dirige une pépinière. Parmi ceux-ci, il y a des multiplicateurs, des greffeurs, des éleveurs, des préparateurs de commandes, etc. Au Burkina Faso, plus précisément à Ouagadougou, beaucoup sont ceux qui se sont lancés dans cette activité. IIs sont, pour la plupart, installés aux abords des barrages et dans les basfonds. Pour cette année, les clients se font attendre. Le marché n'est pas trop ça, des dires de la majorité des pépiniéristes que nous avons visités dans la matinée de ce 23 août 2023, à Ouagadougou, contrairement à janvier 2023.

Le prix de ces plants varie entre 1 500 à 2 000 FCFA, chez Moussa Sambologho

Boureima Zoéwingré propose toutes sortes de plants à ses clients. Des plantes fruitières en passant par les décoratrices de domiciles, etc. Le quinquagénaire a pris ses quartiers sur l'autre côté du canal jouxtant la Maison d'arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). « Nous vendons des manguiers, des goyaviers, des citronniers, des orangers, etc. Je rends grâce à Dieu. Nous ne pouvons pas gâter le nom de Dieu. Mais le marché n'est pas pareil que les années précédentes », confie-t-il.

A la question de savoir combien il gagne par jour, c'est avec un large sourire qu'il décline poliment la question. Qu'à cela ne tienne, de ce métier qu'il mène depuis une quinzaine d'années, il prend soin de trois femmes et de plus de 15 enfants. D'après M. Zoéwingré, les plants qui sont prisés chez lui, ce sont les orangers et les citronniers. Avant, fait-il savoir, c'était les eucalyptus qui étaient beaucoup vendus. De ses dires, ses clients se seraient rendus comptent que cet arbre entraîne la sécheresse. De son entendement, la morosité du marché est due au fait que les gens n'ont pas l'argent et à la situation qui prévaut actuellement dans le pays.

D'après M. Zoéwingré, les plants qui sont prisés chez lui, sont les orangers et les citronniers

A l'en croire, l'insécurité fait qu'ils n'arrivent plus à rentrer en brousse pour semer les plants. Cependant, il remercie les autorités car il n'est pas dérangé dans son activité. « Je prie Dieu qu'il aide le chef de l'État à pouvoir faire en sorte que le terrorisme finisse. Nous prions qu'il y ait la paix l'entente et l'harmonie. Deuxièmement, quand le Burkina Faso aura retrouvé la paix que les autorités ne nous oublient pas qu'elles nous aident avec un endroit sûr pour pouvoir poursuivre nos activités parce que nous adorons ce que nous faisons », prie-t-il.

38 ans dans les pépinières

Autre pépiniériste, même constat. Moussa Sambologho, a aussi la cinquantaine bien sonnée. L'allure sportive. Il a tenu d'abord à nous remercier pour l'initiative que nous avons prise de mettre en lumière le métier qu'il mène depuis 1985, soit 38 ans. Installé au côté sud du parc urbain Bangr-Wéogo, au pied du mini échangeur, dans son jardin, on trouve des manguiers (greffes, simples), des goyaviers, des flamboyants (rouge et jaune), des bombardiers, des bambous, etc. Chez lui, nous a-t-il laissé entendre, les plantes qui sont beaucoup demandées sont les manguiers. Le prix de ceux-ci varie entre 1 500 FCFA à 2 000 FCFA. « Le marché, je peux dire que ça va un peu. Ce n'est pas beaucoup mais ça va un peu », relativise-t-il.

Le prix de ces plants varie entre 1 500 à 2 000 FCFA, chez Moussa Sambologho

Chez Mahamadi Kissou, en plus des autres plants, on trouve des cacaoyers, des cocotiers. Les prix de ces plants vont de 50 francs CFA à 15 000 francs CFA. Pour un eucalyptus ou un plant de fleur de bordure jaune, il faut débourser que 50 francs CFA. Selon M. Kissou, il n'y a pas le marché. « Cette année particulièrement, le marché est bizarre. Pourtant mes plants ont bonne mine. Les années précédentes, je gagnais quand même un peu. Par jour, je pouvais avoir 10 000 FCFA, sinon plus », a-t-il déclaré.

Il n y a pas de marché cette année, selon Mahamadi Kissou

« J'aime bien la nature. J'aime bien les fleurs, les plantes grimpantes et de taille. Aujourd'hui je suis en train de faire le tour pour voir, sinon il y a deux semaines jetais là et j'ai pris des plants. Je penche aujourd'hui beaucoup pour le palmier et autres. Mais ça, ça sera pour le village. Je vais les offrir aux grandes mères », affirme Mme Kaboré née Yaméogo, une amoureuse de la nature qu'on a retrouvée chez un pépiniériste. Le pépiniériste, c'est un métier que dame Kaboré apprécie beaucoup. « J'aime vraiment ce qu'ils font. Le travail de surveillance d'observations, d'entretien de leurs plants. C'est un métier qui doit être passionnant », a-t-elle supposé.

Les palmiers sont les plants les plus chers

Ardjoum Tindano veut profiter de la saison d'hivernage pour reboiser sa ferme. Il est venu chercher quelques plants, notamment des manguiers, et quelques flamboyants. « J'ai une vingtaine de pieds de manguiers et quelques flamboyants. J'ai trouvé le prix abordable en tout cas. C'est pour reboiser ma ferme », indique-t-il.

Obissa Juste Mien
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Inquiété par l’état d’une lionne dans un zoo d’Oran, un franco-algérien désire lancer une pétition

Algérie 360 - Wed, 23/08/2023 - 21:27

Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par Ziyed, un jeune homme de 21 ans de double nationalité franco-algérienne, a suscité des réactions concernant les […]

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Burkina/ Maisons à usage d'habitation : La méconnaissance de la loi sur le bail locatif influe les relations bailleurs-locataires

Lefaso.net (Burkina Faso) - Wed, 23/08/2023 - 21:26

Le contrat de bail qui lie le locataire au bailleur, engage chacune des parties et lui confère des devoirs et des droits. Les obligations du bailleur et du locataire, ainsi que la nature des travaux de réparation qui incombent à l'une ou à l'autre partie, sont contenues dans la loi N°103-2015/CNT, portant bail d'habitation privée et explicitées dans le décret N°2018-0687/PRES/PM/MUH/MINEFID/MCIA. Le constat fait sur le terrain, laisse voir cependant que les dispositions de la loi ne sont pas toujours connues et respectées par les différentes parties.

Ce que prévoit la loi comme réparations à la charge du bailleur

Lorsqu'un tiers loue son bien immobilier à usage d'habitation, la loi prévoit qu'il prenne en charge un certain nombre de travaux, en cas de détérioration du bien. A cet effet, les grosses réparations sont celles qui reviennent au propriétaire du bâtiment. Elles concernent les murs et les voûtes, le rétablissement des poutres et des couvertures entières, l'étanchéité, le décollement et la fissuration du béton, et le ravalement des façades.

A cela s'ajoutent les installations et les équipements électriques, la plomberie, ainsi que les digues et les murs de soutènement et de clôture. Les travaux qui concernent l'entretien des installations tels l'adduction d'eau potable, le raccordement électrique extérieur, la tuyauterie et le câblage, le curage des puits, des fosses d'aisances et des canalisations servant à l'écoulement des eaux, les ascenseurs, la climatisation et des équipements altérés ou endommagés par la vétusté, le vice de construction, sont également à la charge du bailleur.

Les réparations qui incombent au locataire

Le locataire qui habite la maison, doit quant à lui s'occuper des petites réparations. Celles-ci ont trait aux travaux d'entretien et concernent les réparations portant sur les parties extérieures destinées à l'usage privatif du locataire telles que les portes, les fenêtres, les panneaux de verre, les boulons et les serrures. Sont aussi concernés, les travaux des parties intérieures telles les portes intérieures, les retouches de peinture et les travaux de ferronnerie, le remplacement des accessoires électriques tels que les ampoules, les prises et interrupteurs, sans oublier le remplacement ou la réparation des installations sanitaires du local telles que le mécanisme de la chasse d'eau du WC, le mécanisme de la baignoire et du lavabo, la robinetterie et la colonne de la douche.

Le locataire est aussi responsable de la dégradation du bien immobilier qu'il loue, s'il est à la base de cette dégradation. Il ne peut pas non plus réaliser des travaux visant à améliorer l'état du bien immobilier ou des équipements qu'il comprend, sans avoir au préalable obtenu l'accord écrit du bailleur.

Du respect des dispositions de cette loi par les bailleurs et locataires

A l'épreuve de la réalité, l'on se rend compte qu'ils sont peu nombreux, les locataires qui détiennent par devers eux, des contrats de bail dûment signés avec leurs propriétaires. Généralement, la location est conclue de façon verbale, sauf dans certains cas où les maisons d'habitation sont d'un certain standing ou encore gérées par des agences immobilières. Certains bailleurs, qui ignorent les dispositions de la loi sur le bail locatif, sont réticents à signer des contrats de bail et d'autres disent ne pas en voir l'utilité.

Souleymane Compaoré assure la gestion des mini-villas de son cousin vivant hors du pays. S'il dit ne pas être au courant de ce que prévoit la loi sur le bail locatif, il affirme tout de même être celui qui assure les gros travaux en cas de besoin. " L'année dernière pendant la saison des pluies, une de nos maisons en location avait des problèmes d'étanchéité. L'eau coulait dans les chambres quand il pleuvait. J'ai envoyé quelqu'un faire des réparations et j'ai payé. J'ai aussi fait installer des barbelés sur les murs pour plus de sécurité, parce qu'il y avait eu plusieurs tentatives de vol", nous confie-t-il.

Si Souleymane Compaoré semble se soucier du confort de ses locataires, il n'en est pas de même partout. Armand Sawadogo, loue une maison de trois chambres au quartier Balkuy. Las d'attendre une réaction de son propriétaire, il a dû payer de sa poche pour les réparations. " La construction de la maison n'a pas été bien faite, surtout au niveau de la cour. Ce qui fait que quand il pleuvait, l'eau stagnait au lieu de ruisseler et aller vers l'extérieur. Il y a même une algue verte qui se développait et c'était désagréable à voir. J'ai dû payer du ciment et appeler un maçon pour qu'il essaye de réparer les choses. Et quand à la fin du mois j'ai rappelé cela au bailleur, il m'a juste dit qu'il avait besoin de son argent au complet. Les fosses septiques des toilettes externes aussi se remplissaient presque chaque mois et c'était à moi de les vider. J'ai dû faire changer les cailloux sauvages de ma poche pour que cela prenne fin", nous relate-t-il.

Abdoul Razahagou Dene, locataire

Abdoul Razahagou Dene, est également locataire de maison au quartier Karpala. S'il affirme être celui qui a en charge les petites réparations comme changer les ampoules grillées ou les prises qui ne fonctionnent pas, il déplore cependant le fait que les bailleurs traînent le pas quand il s'agit de prendre en charge les réparations qui leur reviennent. "Nous avions entre temps des problèmes avec les fosses septiques parce qu'elles étaient pleines et bouchées. Avec les autres locataires, il a fallu appeler le bailleur à plusieurs reprises et même menacer de ne pas payer le loyer à la fin du mois pour qu'il se décide enfin à faire les travaux nécessaires. Je me retrouve également avec des impayés de factures d'eau du précédent locataire, qui tournent autour de 150.000 FCFA. Le bailleur avait promis s'en charger mais rien jusque-là. Ce qui fait que je cumule des impayés de consommation d'environ 50.000 FCFA", fait savoir Abdoul Razahagou Dene.

Si la méconnaissance de leurs obligations prévues par la loi justifie le comportement de certains bailleurs, il serait donc judicieux qu'ils soient informés et sensibilisés à cet effet, pour une amélioration des relations propriétaire-locataire.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
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