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Covid-19 : un millier de marins du groupe aéronaval testés positifs

Blog Secret Défense - ven, 17/04/2020 - 18:13
24 marins sont hospitalisés.
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Torpilles : où en est la marine russe ?

L'armement des sous-marins en torpilles semble constituer un autre goulot d'étranglement de la marine russe, après ceux de la lutte ASM et de la guerre des mines, déjà évoqués sur notre blog. La presse maritimiste russe se fait ainsi régulièrement l'écho...
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Torpilles : où en est la marine russe ?

L'armement des sous-marins en torpilles semble constituer un autre goulot d'étranglement de la marine russe, après ceux de la lutte ASM et de la guerre des mines, déjà évoqués sur notre blog. La presse maritimiste russe se fait ainsi régulièrement l'écho...
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Le groupe aéronaval français atteint au cœur. La situation minorée par les armées (v3)

Bruxelles2 - ven, 17/04/2020 - 13:12

(B2) La situation sur le groupe aéronaval n’est pas du tout celle annoncée au départ. Plus de 50% des marins pourraient être contaminés par le coronavirus. La question de la responsabilité d’avoir maintenu l’exercice est désormais posée, y compris au niveau politique

668 cas ont déjà été détectés positifs au Covid-19 sur les militaires participants à la task-force 473 — groupe aéronaval formé autour du porte-avions Charles-de-Gaulle — indique le ministère français des Armées, dans un communiqué publié jeudi (16 avril) reprenant des chiffres datant d’il y a deux jours. Un résultat très provisoire. « Au 14 avril au soir, 30% de ces tests n’ont pas encore livré leurs résultats ».

Retour de la mission Foch des pilotes de Hawheke basés à Lann-Bihoué (crédit : DICOD / EMA)

Les marins du porte-avion principalement concernés

La « grande majorité de ces tests » concerne des marins du porte-avion Charles-de-Gaulle précise la communication officielle. Les autres concernés ne sont pas mentionnés. On sait seulement que la frégate anti-sous-marine La Motte Piquet — basée à Brest — qui accompagnait le ‘Charles’ n’a pas beaucoup de contaminés et a pu reprendre la mer. Et que des marins de la frégate de défense aérienne Chevalier Paul comme le bâtiment de commandement de ravitaillement Somme, sont également atteints.

Analyse et commentaires

En l’état de la communication, volontairement lacunaire, des armées, les questions restent nombreuses.

Un taux de contamination supérieur à 50% ?

On est face à un cas beaucoup plus grave que voulait bien le dire la communication officielle (40 suspects). Si on se fie au chiffre indiqué, sur les 1767 militaires testés, seuls 70% (environ !) des tests sont connus, soit un nombre d’environ 1250. On arrive ainsi à un taux de contamination de 54% sur les militaires concernés et non de 30% comme on pouvait le penser. Le taux définitif reste donc à déterminer. Il devrait osciller entre 38% (version ultra optimiste et peu réaliste) et 70% (version pessimiste). De façon raisonnable, on peut estimer qu’il dépassera les 50%. (chiffre confirmé depuis, cf. encadré 1 et 2)

Le groupe aérien également touché ?

La communication officielle reste très discrète. Mais une des catégories touchées également serait le groupe aérien : avions de chasse Rafale (Landivisiau), hélicoptères (Hyères), avions de surveillance Hawkeye (Lann-Bihoué). Étant donné la relative tension en personnel des pilotes, mécanos et autres éléments de soutien au niveau aérien, c’est aussi grave, voire davantage que l’immobilisation du porte-avions.

Le pacha aurait demandé l’interruption de l’exercice

La question de la responsabilité politique va se poser rapidement. Selon un marin interrogé par France-Bleu, le pacha (commandant) du navire aurait proposé d’interrompre l’exercice dès connaissance des cas, après l’escale de Brest. Ce qui nous parait tout à fait logique connaissant le sens de responsabilité qui anime les marins, surtout au plus haut niveau. Le ministère a refusé. Il faudra déterminer qui a refusé. Les parapluies vont commencer à s’ouvrir un peu partout, pour rejeter la responsabilité sur le niveau inférieur… ou supérieur.

La question de la responsabilité politique

Ce qui est sûr c’est que concernant un porte-avions qui non seulement est à propulsion nucléaire, mais est un des éléments de la dissuasion nucléaire française (emportant des avions capables de porter la bombe nucléaire), cette décision n’est pas du ressort du seul pacha ni d’un simple commandant d’état-major. Une telle décision remonte immédiatement au cabinet de la ministre des Armées, Florence Parly, et à celui du président de la République.

Le premier tour des municipales a-t-il influencé ?

La poursuite de la mission Foch après l’escale de Brest est une vraie interrogation : sanitaire, militaire et politique. Il est vrai qu’interrompre un tel exercice est une décision politique d’envergure, un signal symbolique. On peut raisonnablement penser que l’exécutif qui était dans une posture de ‘vaillance’ vis-à-vis du coronavirus et voulait maintenir à tout prix le premier tour des municipales ne pouvait se permettre d’annuler le déplacement du Charles-de-Gaulle. Question de principe.

Une communication à la chinoise

On peut s’interroger, au final, sur la validité de la communication française militaire aujourd’hui. Celle-ci a retrouvé les bons vieux réflexe de la ‘Grande muette’. Au moment où le président français Emmanuel Macron met en cause les mensonges de la Chine sur l’épidémie du Coronavirus (2), la communication du ministère des Armées ne vaut pas mieux : nier tout problème, puis affirmer 40 cas suspects, qui deviennent 50 positifs puis passer à un chiffre multiplié par 13, en oubliant au passage un marin sur trois…. Cela fait beaucoup. Évidemment annoncer, du jour au lendemain, un taux de contamination sur plus de la moitié de l’équipage était délicat. Donc, par touches successives, on révèle une à une les informations, espérant qu’un autre évènement surviendra, faisant passer au second plan la réalité. Cette tactique utile à court terme est néfaste à moyen terme. Elle pourrait entamer, de façon notable, la crédibilité des armées. C’est dommage…

(Nicolas Gros-Verheyde)

(Mis à jour) 60% testés positifs (source SSA) sur près de 1600 marins

Interrogée par les sénateurs ce vendredi (17 avril), la directrice du service de santé des armées (SSA) a reconnu que la situation était bien plus grave que prévues. « Sur les 2300 marins du groupe aéronaval, « tous testés à leur retour à Toulon, 940 ont été testés positifs, 645 négatifs, les autres résultats de tests n’étant pas encore connus » affirme la générale Maryline Gygax Généro. Soit un taux avoisinant les 60% de contaminés sur près de 1600 marins (1585 exactement).

Sur le porte-avions lui-même, « 500 marins ont présenté des symptômes, 20 militaires sont hospitalisés, 8 sont sous oxygénothérapie et 1 est en réanimation ». Les marins testés négatifs sont tous en quatorzaine en enceinte militaire, et font l’objet d’un suivi biquotidien du service de santé des armées.

Et de commenter : « La contamination du porte-avions est un événement absolument majeur. Il y aura sans nul doute des conséquences à tirer à l’issue de cette crise, qu’il s’agisse des spécialités médicales du SSA, ou du matériel » a-t-elle indiqué selon le compte-rendu dressé par le Sénat. « Nous sommes et serons transparents ». Interdit de sourire …

54% sur 2010 tests

Devant l’assemblée nationale, le même jour (à 15h), la ministre française des Armées Florence Parly, complète ce chiffre par un autre qui va dans le même sens : « au 17 avril, sur 2010 tests effectués, 1081 marins sont positifs au Covid-19 ». Et, au total, « 545 marins présentent des symptômes de maladie ». On est donc bien sur un taux de contamination supérieur à 50% (53,8% exactement) (2). En sachant que ce chiffre n’est pas définitif : il reste encore 300 marins à tester. Autre élément intéressant de ce test, un marin sur deux ne présente aucun symptôme, mais est bien détecté positif (donc contaminant). Ce qui correspond aux statistiques ‘civiles’ d’une maladie extrêmement contaminante par des porteurs sains. Télécharger le discours de la ministre

  1. La Chine a masqué certaines informations. Lire son entretien au Financial Times.
  2. Selon Le marin cette information était déjà connue depuis la veille au moins. Il indique que 51 % de la population du groupe aéronaval débarquée à Toulon (2000 marins) était contaminée par le virus covid-19, selon un bilan du 16 avril, non diffusé par les autorités. Ce alors que 7 % des tests manquaient encore sur le total.

Lire aussi :

Mis à jour avec les deux informations officielles provenant du service de santé des armées et de la ministre Florence Parly (qui confortent notre première analyse), voire même vont au-delà, ainsi que l’information du Marin.

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L’opération Irini doit disposer des moyens nécessaires pour réaliser son mandat (général Graziano)

Bruxelles2 - jeu, 16/04/2020 - 17:10

(B2 – exclusif) ‘Operation Irini’. Le nom de la toute nouvelle opération navale de l’UE est sur toutes les lèvres dans le monde de la défense européenne. Aura-t-elle plus de succès que sa prédécesseur Sophia dans le contrôle de l’embargo sur les armes en Libye ? Nous avons interrogé le général Claudio Graziano, président du comité militaire de l’Union européenne 

Le général Graziano (crédit : EUMC)

De l’opération Sophia, on retient surtout les sauvetages en mer. Elle n’a pas vraiment réussi à faire respecter l’embargo imposé par l’ONU sur les armes à destination de la Libye. C’est devenu la priorité pour Irini. Qu’est-ce qui change ? 

— Grâce à des moyens aériens, navals et satellitaires dont elle disposera, l’opération Irini sera en mesure non seulement d’appliquer l’embargo sur les armes dans la zone d’opération assignée, mais aussi de surveiller les violations dans une zone plus large et dans différentes dimensions, en assurant au mieux de ses capacités une approche équilibrée et impartiale. Cela permettra à l’Union européenne de fournir aux Nations unies un tableau plus complet de l’éventuel trafic d’armes vers la Libye.

Irini aurait du débuter le 1er avril mais a finalement été retardée, puisque les États membres n’ont pas fourni les moyens nécessaires. Beaucoup de questions se posent. En tant que président du comité militaire, vous savez comment avancent les tractations. Êtes vous optimiste ? 

— L’opération Irini est essentielle pour contrôler l’embargo sur les armes, pour la paix en Libye. C’est pourquoi elle doit disposer des moyens nécessaires pour mettre en oeuvre son mandat. L’opération a été conçue en un laps de temps relativement court, ce qui montre la capacité de réaction de l’UE en temps de crise. Nous faisons face maintenant à un défi nouveau : la complexe tache de passer, en douceur, d’une opération à l’autre.

Tout cela, sans oublier le défi inexploré que représente la pandémie actuelle de coronavirus, une des épreuves les plus difficiles que l’humanité tout entière ait jamais connues, depuis très longtemps. Je comprends que le Coronavirus puisse pour l’instant empêcher certains États membres de fournir des moyens. Cependant une déclaration claire, exprimant l’intention de soutenir Irini dès que les conditions le permettront, apportera de la crédibilité à une mission qui représente le fer de lance des activités de la PSDC.

La volonté des 27 est-elle suffisante, selon vous ?  

— Avec ce mandat clair pour la surveillance de l’embargo sur les armes, l’opération Irini est une preuve supplémentaire que les États membres de l’UE peuvent, en fin de compte, faire preuve d’une unité d’intention, responsable, en particulier lorsqu’il s’agit de menaces et de défis sécuritaires d’intérêt commun. Cette décision souligne également la volonté de l’Union européenne de jouer son rôle de manière crédible, dans un domaine d’intérêt stratégique. C’est une contribution concrète à la mise en œuvre des conclusions de la conférence de Berlin sur la Libye, et qui a comme tâche essentielle de surveiller l’embargo sur les armes établi par les Nations unies.

(Propos recueillis par Aurélie Pugnet)

Entretien réalisé entre le lundi 6 et le samedi 11 avril, en anglais, par voie de mails

Lire aussi :

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5eRHC : deux morts dans un accident d’hélicoptère

Blog Secret Défense - jeu, 16/04/2020 - 12:00
L’accident s’est produit dans les Pyrénées au cours d’un exercice d’hélitreuillage.
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Charles de Gaulle: un marin accuse le ministère d’avoir refusé d’interrompre la mission à la mi-mars

Blog Secret Défense - jeu, 16/04/2020 - 11:36
(Actualisé-1) Plus du tiers de l’équipage est positif au Covid. Une frégate belge de l’escorte est rentrée douze jours plus tôt.
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Covid-19: un tiers de l’équipage du Charles-de-Gaulle testé positif

Blog Secret Défense - mer, 15/04/2020 - 20:59
La marine ouvre une enquête de commandement sur la gestion de l’épidémie au sein du groupe aéronaval
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Coronavirus. La leçon d’Ebola du Dr. Stefan Kowitz (commandement médical européen)

Bruxelles2 - mer, 15/04/2020 - 14:06

(B2) Chef du commandement médical européen, mis en place en 2018 dans le cadre de la coopération structurée permanente (PESCO), pour coordonner les efforts des services médicaux militaires en cas d’opération de l’UE ou de l’OTAN, le Dr Stefan Kowitz, a livré, début mars, juste avant le début de la pandémie du coronavirus, un point de vue intéressant, tirant les leçons de la crise précédente, celle d’Ebola.

Une réponse rapide

La première leçon « la leçon la plus importante à tirer de la crise d’Ebola : plus la réponse est rapide avec toutes les ressources disponibles, mieux une telle épidémie peut être contenue.  ». Cette remarque ne s’applique « pas seulement à une épidémie d’Ebola » dit notre docteur.

Et trois méthodes

Pour réduire l’épidémie, il faut trois éléments dit notre général de brigade : « 1. l’isolement des patients infectieux du reste de la population, 2. la possibilité d’un diagnostic rapide, 3. un nombre suffisant d’installations de traitement » C’est « la base de toute lutte contre les maladies infectieuses ».

Commentaire : une règle pas suivie partout

Un point de vue qui n’est pas anarchiste ni dogmatique. La plupart des médecins spécialistes des épidémies le disent. Malheureusement, même après l’arrivée de l’épidémie en Italie, la plupart des pays européens (France, Belgique, Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni) n’ont pas tenu cette règle de conduite primaire. Résultat : l’épidémie galope au rythme de plusieurs milliers de morts par jour dans toute l’Europe.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Une bataille de communication et une lutte d’influence sont engagées dixit Josep Borrell

Bruxelles2 - mar, 14/04/2020 - 14:30

(B2) Pour le Haut représentant de l’Union chargé des affaires étrangères, en arrière-plan se tisse une vraie bataille stratégique, celle de la communication et de la lutte d’influence. L’Europe doit réagir

(crédit : SEAE)

Ce texte a été publié sur le blog officiel du Haut représentant entre 23 mars et le 2 avril 2020, sur le site du SEAE dans plusieurs langues. Il donne un message d’optimisme, à un moment où l’épidémie de coronavirus était au plus fort en Europe, et anticipe les étapes à suivre mais traduit bien l’état d’esprit. Titres et intertitres sont de la rédaction

Un remodelage du monde en cours

« La pandémie de Covid-19 va remodeler notre monde » écrit le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité. « Nous ne savons pas encore quand la crise prendra fin. Il ne fait toutefois aucun doute que, lorsqu’elle s’achèvera, notre monde sera très différent. »

Pas une guerre, mais une solidarité déterminante

Pour le chef de la diplomatique européenne, « la crise provoquée par la Covid-19 n’est pas une guerre, mais elle y ressemble en ce sens qu’elle nécessite la mobilisation et l’affectation de ressources à des niveaux sans précédent. La solidarité entre les pays et la volonté de faire des sacrifices pour le bien commun sont déterminantes. […] Et l’Union européenne a un rôle central à jouer » dans cette bataille.

La logistique et la communication nerfs de la guerre

« Il est dit parfois que les guerres ne se remportent pas par la tactique ni même par la stratégie, mais par la logistique et les communications. Il semble que cela soit également vrai pour le Covid-19 : celui qui organisera le mieux sa réaction en réponse à la crise, en tirant rapidement les enseignements issus du monde entier et en communiquant efficacement avec les citoyens et le reste du monde, en ressortira le plus fort. »

Une bataille de la communication

Engagée avec la Chine…

Pour la voix de l’Europe dans le monde, « une bataille de la communication » s’est bel et bien engagée au niveau mondial, « dans laquelle le choix du bon moment est essentiel ». Il met en cause « des responsables politiques chinois » qui ont « dissimulé […] des informations cruciales », notamment l’ampleur de la crise dans la province de Hubei. À ce moment-là, l’Europe a envoyé de nombreux équipements médicaux pour aider les autorités chinoises « dépassées par les événements ». Avec une certaine discrétion. Ce qui ne semble pas être le cas de la Chine, qui ayant récupéré de la crise « envoie maintenant des équipements et des médecins en Europe, tout comme d’autres) » mais accompagnée d’une campagne de communication. « La Chine cherche à tout prix à faire passer le message selon lequel, contrairement aux États-Unis, elle est un partenaire responsable et fiable. »

… et avec la Russie, une lutte d’influence réelle

Dans cette « bataille de la communication », d’autres phénomènes ont été observés, notamment « des tentatives visant à discréditer l’UE en tant que telle et certains cas où les Européens ont été stigmatisés comme s’ils étaient tous porteurs du virus ». Sans le dire Josep Borrell vise la Russie en particulier. « Nous devons être conscients qu’il existe une composante géopolitique caractérisée notamment par une lutte d’influence menée au moyen du façonnage d’image et de la « politique de la générosité’. Armés de faits, nous devons défendre l’Europe contre ses détracteurs. »

… au sein même de l’Europe

Cette bataille de la communication fait aussi rage « au sein de l’Europe ». Il est « essentiel que l’Union européenne montre qu’elle est une Union qui protège et que la solidarité n’est pas un vain mot ». C’est le principe des vagues d’assaut qu’il prend pour exemple : « Après la première vague au cours de laquelle les autorités nationales ont joué un rôle central, l’Union européenne arrive maintenant sur le devant de la scène en mettant en œuvre des actions conjointes dans tous les domaines dans lesquels les États membres lui ont donné les moyens d’agir : la passation conjointe de marchés pour la fourniture d’équipements médicaux essentiels, des incitations économiques conjointes et un assouplissement nécessaire des règles budgétaires et des règles relatives aux aides d’État. » comme le rapatriement des Européens (1).

L’Union doit être au centre du combat

Réprimer la tentation du chacun pour soi

Dans une crise, « l’instinct de l’être humain consiste souvent à se replier sur soi, à fermer les frontières et à privilégier le « chacun pour soi ». Bien que cette attitude soit compréhensible, elle est contre-productive. La crise provoquée par le Covid-19 ne peut être résolue à l’intérieur d’un seul pays, ou en faisant cavalier seul. […]  Une pandémie mondiale nécessite des solutions mondiales et l’Union européenne doit être au centre de la lutte. […]L’heure est à la solidarité et à la coopération, et non au rejet de la responsabilité sur les autres, ce qui ne soignera pas une seule personne infectée. »

Aide l’Afrique et desserrer l’étau des sanctions

« Si les besoins sont importants à l’intérieur de l’Union européenne, celle-ci devrait également être prête à aider d’autres pays en situation de fragilité qui risquent d’être dépassés » explique-t-il visant l’Afrique en particulier. « Ailleurs, des pays comme le Venezuela ou l’Iran pourraient bien s’effondrer sans notre soutien. Cela signifie que nous devons faire en sorte qu’ils aient accès à l’aide du FMI (Fonds monétaire international). En ce qui concerne l’Iran, nous devons veiller à ce que les échanges commerciaux légitimes à des fins humanitaires puissent être effectués malgré les sanctions imposées par les États-Unis. »

Des tensions géopolitiques croissantes

Enfin, le haut représentant avertit : il faut « garder à l’esprit qu’aucun des autres problèmes sur lesquels nous nous concentrions avant la crise du coronavirus n’a disparu. À vrai dire, ils pourraient s’aggraver. Le Covid-19 pourrait exacerber certains conflits déjà plus anciens dans le voisinage. En ce qui concerne l’Europe, nous devions déjà naviguer dans un monde caractérisé par des tensions géopolitiques croissantes, en particulier entre les États-Unis et la Chine. Ici aussi, le risque est que le Covid-19 exacerbe les tendances préexistantes. »

(texte sélectionné par AP et NGV)

Télécharger le texte complet en FR et ENG

  1. Malgré plusieurs milliers de rapatriements, « il reste encore beaucoup à faire » explique-t-il. Dans le monde entier, « près de 100.000 voyageurs européens se sont signalés auprès d’ambassades ou de consulats locaux, mais le chiffre réel de ceux qui doivent rentrer chez eux est beaucoup plus élevé. » (chiffre au 23.3)

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« Nous savions que les stratégies de confinement avaient une efficacité limitée »

Blog Secret Défense - mar, 14/04/2020 - 12:03
Alain Dunaud, un ancien de la DGA, a participé aux programmes de défense contre les armes biologiques. Il nous livre son témoignage et ses analyses sur la crise du Covid.
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Comment la France s’était préparé à une attaque biologique...

Blog Secret Défense - mar, 14/04/2020 - 11:25
L’Opinion s’est entretenu avec le médecin général Patrice Binder, ancien du SSA et grand spécialiste des armes biologiques.
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Pourquoi Agnès Buzyn travaille-t-elle dans un hôpital militaire ?

Blog Secret Défense - lun, 13/04/2020 - 11:52
L’ancienne ministre de la Santé est à Percy, à la suite d’un pataquès avec l’APHP.
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La pandémie de coronavirus n’est pas une guerre, c’est un test de notre humanité (Steinmeier)

Bruxelles2 - dim, 12/04/2020 - 14:20

(B2) Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a livré samedi (11 avril) depuis le château de Bellevue, la résidence présidentielle, un discours de Pâques empli de responsabilité et d’empathie. J’ai sélectionné trois extraits. A lire

Le président F.W. Steinmeier (source : Bundespräsident / Sélection B2)

La société vulnérable

« La pandémie nous montre. Oui, nous sommes vulnérables. Peut-être pensons-nous depuis trop longtemps que nous sommes invulnérables, que nous ne pouvons aller plus vite, plus haut, plus loin. Mais c’était une erreur. La crise ne nous montre pas seulement [cela]. Elle nous montre aussi à quel point nous sommes forts! Sur quoi nous pouvons bâtir!  »

Ce n’est pas une guerre, mais un test de l’humanité

« Non, cette pandémie n’est pas une guerre. Les nations ne sont pas contre les nations, les soldats ne sont pas contre les soldats. C’est un test de notre humanité. Il évoque le pire et le meilleur des gens. Montrons-nous le meilleur de nous-mêmes! Et montrons-le aussi en Europe! »

La solidarité n’est pas une possibilité, c’est une obligation

« L’Allemagne ne peut sortir de la crise forte et saine que si ses voisins deviennent également forts et sains. […] Trente ans après l’unité allemande, 75 ans après la fin de la guerre, nous, Allemands, ne sommes pas seulement appelés à la solidarité en Europe. Nous y sommes obligés! »

Commentaire : le ton juste

Que dire de plus. Pas grand chose. L’ancien chef de la diplomatie allemande, proche de Gerhard Schröder, a trouvé le ton juste. Ni larmoyant ni guerrier, il reconnait la gravité de la situation, des erreurs, et appelle chacun à être plus dynamique, plus entreprenant. En faisant de la solidarité, une obligation historique au même titre que celle de 1945 ou de 1989, il ferme la porte à toute tentation du repli sur soi. C’est un grand discours, un discours comme on aimerait que certains dirigeants européens et français tiennent.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Qui est Steinmeier ?

Originaire de Rhénanie du Nord, social-démocrate jusqu’au bout des ongles, Frank-Walter Steinmeier incarne la tendance centriste du SPD allemand. Chef de cabinet à partir de 1993 de Gerhard Schröder, alors ministre-président du Land de Basse-Saxe, il l’accompagne dans sa marche vers le pouvoir. En 1998 il devient ainsi le délégué du gouvernement (= chef politique) des services de renseignement puis son directeur de la chancellerie, durant six ans (de 1999 à 2005). C’est un des artisans de la réforme des systèmes de santé mis en place au début 2000 (système plutôt efficace).

Il a ensuite été ministre des affaires étrangères d’Angela Merkel à deux reprises de 2005 à 2009 et de fin 2013 à début 2017. En 2009, il est cité, un moment, comme un possible haut représentant de l’Union (lire : Le groupe socialiste et démocrate veut un Haut représentant, socialiste). Il n’hésite pas alors à s’adresser au président américain B. Obama pour réclamer une remise à plat de l’OTAN (lire : Steinmeier à Obama (usa): « une nouvelle orientation » pour l’Otan). En mars 2017, il est élu président de la RFA, fonction surtout symbolique, mais qui revêt en Allemagne une haute autorité morale car se situant au-dessus des partis.

Télécharger le discours (en allemand) * traduction non officielle

 

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Javier Solana surmonte un vilain coronavirus et sort de l’hôpital

Bruxelles2 - sam, 11/04/2020 - 16:20

(B2) L’ancien Haut représentant de l’UE et ancien secrétaire général de l’OTAN, l’Espagnol Javier Solana est sorti jeudi (9 avril) sur ses deux pieds de l’hôpital de Madrid où il avait été admis il y a un mois pour un coronavirus ‘carabiné’

Javier Solana en décembre 2017 à la bilbliothèque Solvay (© NGV / B2)

De son séjour, celui qui est âgé de 77 ans ne nous dit pas grand chose si ce n’est un grand remerciement. Après « quatre semaines et demi d’hospitalisation, je rentre chez moi et je veux montrer publiquement mon admiration pour l’équipe qui m’a soigné : médecins, infirmières et gardiens. De grands professionnels. Et ils m’ont donné une grande leçon de responsabilité et de dévouement. Je ne vous oublierai pas ! ».

Une maladie dont il faut être conscient qu’on s’en sort

Ce qu’il ne dit pas trop, c’est qu’il a été à deux doigt d’y passer. Emmené en soins intensifs, placé sous oxygène, il n’a dû sa survie qu’à sa force de caractère (nous gratifiant au passage d’un selfie avec le masque à O2), au personnel soignant et au service public auxquels il dit merci. « J’étais dans toutes les statistiques pour mal finir : j’ai plus de 75 ans et autre chose, mais il ne faut pas venir (à l’hôpital) en pensant qu’on y va, mais être conscient qu’on en sort » a-t-il confié à sa sortie au quotidien Voz populi. Son voisin de chambre n’a pas eu sa chance.

Modestie et ironie

À B2 nous sommes heureux et retrouvons ainsi celui qui reste le premier Haut représentant (et le seul) jusqu’ici avec une stature et une expérience, accompagné de la modestie qui sied à cette fonction. Quand il y avait un succès, ce n’était jamais grâce à lui, mais à tous les autres, à ses équipes. Il le prouve encore aujourd’hui. Un homme qui a gardé tout son ironie, celle qui nous faisait toujours sourire, malgré tout. Il y a quelques heures, il confiait sur twitter, son mode d’expression favori : « C’est impressionnant que 500 morts soit une bonne nouvelle. Le chiffre le plus bas de ces derniers jours !! ».

Javier ! Nous sommes très contents aujourd’hui que vous soyez revenus dans vos ‘pénates’.

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Le héron et la crise

EGEABLOG - sam, 11/04/2020 - 15:33

Ayant recommencé à publier sur ce blog, j'ai reçu récemment un compte-rendu de mon correspondant de presse auprès des hérons. Je suis très heureux de le porter à votre connaissance. Merci à lui.

source

Du poste d'observation où je guette les grenouilles – créées par le Grand Patapon, dans son immense sagesse, pour nourrir les hérons – j'observe aussi les TGC et j'ai remarqué que depuis quelque temps ils sont moins nombreux et se bousculent moins. L'un d'eux m'a expliqué pourquoi.

Mais là je devine que je vous dois d'abord quelques explications. Les TGC, se sont ces créatures bizarres dépourvues de plumes et de bec qui vivent dans la ville bâtie autour de ma rivière – l'Erdre – et autour de la Loire plus loin.

Les TGC, dépourvus de beaucoup de choses indispensables, n'ont pas d'ailes non plus mais seulement deux pattes et ils sont, de ce fait, limités dans leurs déplacements : c'est pour ça qu'ils ont construit des villes, bien qu'ils s'y bousculent. Le Grand Patapon n'a pas été du tout sympa avec eux quand il les a créés. Cependant il faut croire qu'ils ont leur utilité : les voies du Grand Patapon sont impénétrables. Et en plus, comble du ridicule, les TGC ont une grosse tête : c'est aussi pour ça qu'ils ne peuvent pas voler, car le poids de leur tête les déséquilibrerait. Avec les copains, on les appelle TGC parce que ça veut dire les Trop Gros Cerveaux.

Parfois je bavarde un peu avec l'un d'eux quand il passe sur le Pont Saint-Mihiel. Ce pont franchit l'Erdre pas loin de la péniche sur le toit de laquelle je me poste pour guetter les grenouilles. C'est une péniche où loge un artiste, elle ne voyage plus : le toit de ma péniche est presque à la hauteur du pont où les TGC se bousculent pour passer. Mais depuis quelque temps ils se bousculent moins. Un TGC un peu moins bizarre que les autres m'a expliqué pourquoi. Je dis « moins bizarre » parce que de temps en temps il s'arrête et on bavarde. Jamais vous ne verriez un TGC normal parler à un héron.

Pendant qu'il jetait du pain aux canards, je lui ai demandé : « pourquoi les TGC sont-ils moins nombreux ces temps-ci ? – Parce que nous sommes confinés. – C'est quoi, ça ? – Nous n'avons pas le droit de sortir de nos maisons. – C'est toujours pareil : à chaque fois que je te demande de m'expliquer quelque chose, tu me réponds par autre chose d'encore plus compliqué. Qu'est-ce que ça veut dire pas le droit ? – Ça signifie que l'intérêt de tous les TGC est de rester dans leur maison. – Ah, je comprends. Mais pourquoi ? – Parce que quelques uns d'entre nous ont une maladie qui peut se transmettre aux autres. – Comme la grippe aviaire que nous avons eue autrefois ? Je n'étais pas né : mes parents m'ont raconté. Mais eux, ils n'ont jamais été confinés, comme tu dis. – Parce que eux, ils ne savaient pas. – Au contraire vous, vous savez à cause de votre trop gros cerveau et donc vous n'avez pas le droit d'aller où vous voulez comme vous voulez. »

Ayant dit ça, j'ai réfléchi un peu (très peu, comme toujours, mais suffisamment) et j'ai ajouté : « je t'ai toujours dit qu'un trop gros cerveau ce n'est pas un avantage. »

Mon pauvre TGC n'a pas su quoi rétorquer à ça. J'ai continué : « mais toi, qu'est-ce que tu fais là, à donner à manger aux canards, alors que tu n'as pas le droit de sortir de ta maison ? – On a quand-même un peu le droit : là, je sors en conformité avec le 5° de l'article 3 du décret du 20 mars. – Vous êtes d'un compliqué ! Pas le droit mais quand-même le droit d'aller donner à manger aux canards, c'est dingue ! – Je suis assez d'accord avec toi : je crois qu'il y a chez nous des gens qui n'ont pas bien utilisé leur trop gros cerveau et qu'à cause de ça l'on arrive à des incohérences. Par exemple, les gens qui n'ont pas de domicile (on les appelle les SDF), je ne sais pas comment ils font pour rester chez eux. Ni ceux qui vivent toute l'année dans une caravane (on les appelle les gens du voyage). »

Je n'ai pas répondu parce que moi non plus je ne savais pas. J'ai de la difficulté à concevoir que l'on n'aie pas de nid ou que l'on aie un nid qui voyage. Mon TGC a conclu : « Bon mais maintenant tu m'excuseras : il faut que j'aille confiner. – Oui, vas. Mais sache que je suis de tout cœur avec toi : mes parents, avec la grippe aviaire, n'ont pas eu tous ces problèmes de "pas-le-droit-mais-un-peu-le-droit-quand-même-dans-certains-cas". »

Le héron

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