La construction de l’Union européenne, telle qu’on la connaît aujourd’hui, a débuté à partir de la seconde moitié du XXe siècle. Mais les projets d’union entre Etats européens ne datent pas d’hier… Synthèse des principales étapes de l’histoire européenne.
Les originesL’Europe a été un continent marqué par les guerres. Et c’est un désir de paix qui a incité plusieurs penseurs à travers les siècles à proposer une unification politique des pays européens. Erasme l’avait fait en 1517 (Plaidoyer pour la paix), Emmanuel Kant en 1795 (Essai sur la paix perpétuelle), et Victor Hugo en 1849 (Discours au Congrès international de la paix de Paris).
Au XXe siècle, l’idée d’une union fédérale fait son chemin. Mais c’est la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) qui, une fois terminée, donne le coup d’envoi à la création d’organisations internationales telles que l’ONU, le Conseil de l’Europe… et bien sûr les Communautés européennes.
À LIRE AUSSIHistoire : quelles ont été les idées d’unité européenne à travers les siècles ?À LIRE AUSSI1918-1944, l’idée européenne au début du XXe siècle La fondation des CommunautésLe 9 mai 1950, le ministre français des Affaires étrangères Robert Schuman propose de mettre en commun les productions de charbon et d’acier de la France et de l’Allemagne, pour “rendre la guerre non seulement impensable, mais matériellement impossible”. Considérée comme l’acte de naissance de la construction européenne, sa déclaration (inspirée par Jean Monnet) ouvre la voie à la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), créée en 1951 par six pays : la France, l’Allemagne de l’Ouest (RFA), l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg.
En 1946, lors d’un discours à l’université de Zurich, Winston Churchill avait invité les pays européens à constituer “une sorte d’États-Unis d’Europe”… tout en restant très flou sur le rôle du Royaume-Uni au sein de la future union !
Les Six poursuivent leurs discussions… et signent les traités de Rome en 1957. Deux nouvelles “communautés” sont créées : la Communauté économique européenne (CEE) a pour objectif l’instauration d’un marché commun entre ses pays membres ; la Communauté européenne de l’énergie atomique (CEEA ou Euratom) doit assurer leur autosuffisance énergétique grâce au nucléaire.
À LIRE AUSSI1945-1956 : les débuts de la construction européenne en 8 dates Premiers projets et élargissementsDans les années 1960, les premiers projets se concrétisent. La Politique agricole commune (PAC) est lancée en 1962. L’union douanière est achevée en 1968 : elle abolit les droits de douane entre les Six et instaure un tarif douanier commun à ses frontières extérieures. Mais c’est aussi l’époque de la “crise de la chaise vide” : le général de Gaulle, qui ne veut pas transférer trop de souveraineté à l’organisation, paralyse la CEE en 1965.
La décennie suivante est celle du serpent monétaire européen (SME, ancêtre de l’euro), du premier élargissement (Royaume-Uni, Irlande et Danemark en 1973) et des premières élections du Parlement européen au suffrage universel direct (1979). Dans les années 1980, trois autres pays rejoignent l’aventure (Grèce, Portugal, Espagne) et les accords de Schengen sont signés. Ils permettront, progressivement, la suppression des contrôles de voyageurs aux frontières intérieures.
À LIRE AUSSI1974-1984, surmonter les crisesÀ LIRE AUSSILes élargissements de l’Union européenne en 3 minutes De Maastricht au BrexitTrois ans après la chute du Mur de Berlin, les Douze font un nouveau saut vers l’intégration politique avec le traité de Maastricht (1992). “L’Union européenne”, le nouveau nom des Communautés, peut désormais agir sur de nouveaux fronts (affaires étrangères, éducation, protection des consommateurs…). Son Parlement est renforcé. Et la plupart de ses Etats membres - bientôt rejoints par l’Autriche, la Suède et la Finlande (en 1995) - se préparent à franchir une nouvelle étape : une union économique et monétaire. L’euro entre en circulation dès 1999 sur les marchés financiers, et en 2002 dans les porte-monnaies des citoyens européens.
Une décennie après la chute de l’Union soviétique, le début du XXIe siècle est marqué par un vaste élargissement à l’Est : l’UE passe de 15 à 25 pays en 2004 (avec Chypre et Malte), 27 en 2007, puis 28 en 2013.
Elle traverse aussi plusieurs crises : rejet du traité établissant une constitution pour l’Europe en 2005 (remplacé par le traité de Lisbonne en 2007), crise économique et financière à partir de 2008, crise migratoire en 2015-2016, montée des populismes et de l’euroscepticisme, départ du Royaume-Uni de l’UE (Brexit) entre 2016 et 2020, épidémie de Covid-19, et enfin guerre entre la Russie et l’Ukraine… autant de défis à surmonter pour l’Union européenne.
À LIRE AUSSILe Brexit en 3 minutes Les grandes dates de l’Union européenne 9 mai 1950L’article L’histoire de l’Union européenne en 3 minutes est apparu en premier sur Touteleurope.eu.
La dette publique des Etats membres a connu un bond en 2020 jusqu’au début de l’année 2021, en raison notamment des mesures prises pour contrer les effets économiques de la pandémie de coronavirus. Elle a ensuite connu une baisse, à partir du deuxième trimestre 2021, trajectoire qui se poursuit en 2022.
La dette publique s’établit en moyenne à 86,4 % du PIB dans l’Union européenne au 2e trimestre de l’année 2022 (contre 90,5 % au 2e trimestre 2021). Sa baisse est également observable dans la zone euro : dans les 19 pays, le pourcentage de la dette publique par rapport au PIB est passé à 94,2 % au deuxième trimestre 2022, contre 97,9 % au deuxième trimestre de l’année précédente.
Les mesures visant à limiter les conséquences sanitaires, économiques et sociales de la pandémie (comme en France l’activité partielle, l’indemnisation des entreprises, l’assurance maladie ou le soutien du personnel soignant) ont été particulièrement coûteuses pour les Etats. Mais avec le retour de la croissance en 2021, la dette publique a sensiblement baissé en moyenne.
La dette publique, qui représente la dette de l’Etat et des administrations publiques, c’est-à-dire l’ensemble de leurs emprunts en cours, ne doit pas être confondue avec le déficit public qui est le solde annuel entre leurs recettes et leurs dépenses. Le déficit public accroît la dette publique. Lorsque les recettes publiques sont supérieures aux dépenses, on parle d’excédent.
À LIRE AUSSI Le déficit public des Etats de l’Union européenne Plus de 120 % pour trois pays de l’UnionTrois pays de l’UE conservent toujours une dette publique supérieure à 120 % de leur PIB. Avec un ratio atteignant 182,1 %, la Grèce détient de loin le plus fort taux d’endettement de l’Union européenne, devant l’Italie (150,2 %) et le Portugal (123,4 %). Mais c’est aussi chez ces pays-là que l’amélioration depuis début 2021 est la plus spectaculaire (- 27 % pour la Grèce, - 9 % pour l’Italie et - 15 % pour le Portugal).
La France est également bien au-dessus de la moyenne des Vingt-Sept (86,4 %), avec une dette qui atteint actuellement 113,1 % de son PIB.
A l’inverse, l’Estonie (16,7 %) et la Bulgarie (21,3 %) présentent actuellement les taux d’endettement les plus faibles au sein de l’UE.
Par rapport au premier trimestre 2022, le ratio de dette publique par rapport au PIB au deuxième trimestre 2022 a baissé dans pratiquement l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne, à l’exception du Luxembourg, de la République Tchèque et des Pays-Bas. Ces trois pays ont subi une légère hausse de leur dette publique, qui passe respectivement de 22,6 à 25,4 %, de 42,9 à 43,5 %, et de 50,7 à 50,9 %.
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“Est-ce le début d’une nouvelle guerre commerciale, après l’accalmie de la première moitié du mandat de Joe Biden ?”, s’interroge Contexte. BFM Business va plus loin et juge que “le bras de fer entre l’Europe et les Etats-Unis est inévitable depuis l’annonce par Washington de l’IRA (Inflation Reduction Act)”.
Ce projet de loi sur la fiscalité, la santé et le climat “a été approuvé par les législateurs américains en août et prévoit des dépenses record de 369 milliards de dollars pour les politiques climatiques et énergétiques”, note la chaîne de télévision outre-Atlantique CNBC. Avant de détailler quelques mesures : “ce paquet historique comprend des crédits d’impôt pour les voitures électriques fabriquées en Amérique du Nord et soutient les chaînes d’approvisionnement en batteries américaines”.
Des “mesures de rétorsion” européennes ?Lundi 7 novembre, “le ministre de l’Economie français Bruno Le Maire et le commissaire européen au Marché intérieur Thierry Breton s’en sont tous deux pris” au projet américain, relate Le Figaro. Dans une interview accordée aux Echos, le pensionnaire de Bercy a expliqué que “[l’] industrie [européenne subissait] déjà un déficit de compétitivité lié aux différences de prix de l’énergie entre les Etats-Unis et l’Europe”. Or pour lui, les milliards mis sur la table par Washington “risquent de creuser davantage cet écart” [Les Echos]. “Nous attendons de la Commission européenne des propositions fermes et proportionnées”, a enfin déclaré le ministre français de l’Economie.
Un message visiblement reçu par le second, commissaire européen au Marché intérieur. “Bruno Le Maire a parfaitement raison et on ne peut pas rester comme ça. […] On va envisager évidemment des mesures de rétorsion”, a ainsi avancé Thierry Breton sur BFM Business, n’excluant pas la possibilité d’un recours “devant l’OMC” (l’Organisation mondiale du commerce).
Pourtant, Politico fait part d’opinions divergentes sur la question en Europe. “Berlin a une idée différente (surprise, surprise) et a suggéré que Bruxelles entame rapidement de nouvelles négociations avec Washington, ce qui, selon le ministre allemand des Finances Christian Lindner, permettrait d’éviter une guerre commerciale”, écrit le média. Une position exprimée en amont d’une réunion lundi 7 novembre de l’Eurogroupe, qui rassemble les 19 Etats membres de la zone euro [Reuters].
À LIRE AUSSIQu’est-ce que l’Eurogroupe, organe informel de la zone euro ?Cette volonté d’apaisement est semble-t-il partagée par le vice-président de la Commission européenne Valdis Dombrovskis, également en charge du Commerce, qui s’est montré plus mesuré que son homologue Thierry Breton. “Nous avons mis en place un groupe de travail pour traiter ces questions… Nous nous concentrons actuellement sur la recherche d’une solution négociée”, a ainsi rappelé le Letton [CNBC].
“Ouvrir la boîte de Pandore”Selon Politico, la solution allemande est “plus judicieuse sur le plan économique pour éviter une spirale de subventions négatives entre des alliés autoproclamés, mais elle pourrait ouvrir la boîte de Pandore”. “En entamant des années de négociations litigieuses qui pourraient ne mener nulle part, Bruxelles risque d’essayer de résoudre un problème en en créant un autre”, poursuit la journaliste du média Barbara Moens.
“La guerre commerciale n’est pas une nouveauté dans les relations entre les Etats-Unis et l’Union européenne qui ont eu à régler ces dernières années plusieurs différends”, rappelle en effet Euractiv. “Parmi eux, le face à face entre le géant européen de l’aéronautique Airbus et l’américain Boeing, sur fond là aussi de subventions, et l’imposition de tarifs douaniers additionnels par l’administration Trump sur l’acier et l’aluminium”, liste le site.
La question de l’Inflation Reduction Act, qui figure à l’ordre du jour d’un Conseil des ministres des Finances des Vingt-Sept ce mardi 8 novembre, pourrait par ailleurs prendre une nouvelle tournure dès aujourd’hui. En effet, “les Américains se rendent aux urnes […] pour des élections de mi-mandat qui pourraient accentuer la pression sur les relations transatlantiques, alors que Bruxelles et Washington sont au bord d’une nouvelle bataille commerciale” [Politico].
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