Passer soixante jours dans le phare de Tévennec situé dans le raz de Sein, au large du Finistère, c’est le projet de Marc Pointud, président de la Société nationale pour le patrimoine des phares et balises. Ce passionné a décidé de s’y installer, afin de filmer les éléments et d’écrire un livre.
Dessiné par l’ingénieur Paul Joly, la construction du phare de Tévennec, situé au large de l’une des plus sauvages côtes Bretonnes, face à la dangereuse pointe du Raz, est lancée en 1869. L’endroit est très dangereux à cause de violents courants et l’augmentation croissante du cabotage dans les parages, surtout de nuit. Ce sera la raison d’être du phare de Tévennec et du phare de la Vieille. Jusqu’en 1910, cet édifice est occupé par des gardiens de phare. Le 7 février 1910, il devient le premier phare avec un feu automatisé.
Le phare semble jouir d’une sinistre réputation auprès des marins et des habitants. Tout commence par un fait tragique, selon la légende, un naufragé a été laissé pour mort sur les roches de ce phare, et aujourd’hui encore, à la différence de couleur des pierres, on peut visualiser l’emplacement de son cadavre. Avant sa construction, il y a eu des dizaines de naufrages sur ces rochers, comme Le Séduisant qui y a coulé avec ses mille marins. Les anciens y conduisaient en barque leurs trépassés. Pendant les cinq années de sa construction, des hurlements, des apparitions inexpliquées, des rires déments, des accidents mortels ont fait perdre la raison ou la vie à de nombreux ouvriers.
Le 15 mars 1875, bravant toutes les rumeurs, on allume le phare. Le feu installé est un feu fixe secteur Blanc et rouge. À sa mise en service une étrange malédiction plane sur ce lieu d’une grande beauté mais diablement sinistre quand les nuages sont bas et que les bruits les plus maléfiques semblent venir des entrailles de la mer. Classé à l’origine en tant que fanal de quatrième catégorie par l’administration des Ponts et Chaussées, un seul gardien y est affecté avec pour mission d’assurer son service à l’année, comme ses confrères installés dans les maisons-phares du littoral. Henri Prosmoguer en devient le tout premier gardien d’une longue liste d’hommes et de femmes qui se succèderont durant trente ans sur cet îlot d’angoisse et de tourmente. Les deux premiers gardiens du lieu sombreront dans la maladie mentale provoquée par une longue solitude peuplée de bruits nocturnes. Deux gardiens trouveront la mort dont un qui tombera sur un couteau. Le beau-père d’un gardien sera emporté par une lame. Un nourrisson, enfant d’un couple gardiennant le phare, y meure. Face aux difficultés de recrutement, l’administration des Ponts et Chaussées renonce à faire garder Tévennec et y installe en 1910 un feu permanent. Depuis, plus personne n’habite le phare.
En 1939, est installé un feu auxiliaire directionnel intense dans le relèvement 328°. Il devient un feu scintillant, secteurs blanc et rouge.
Récemment, des plongeurs ont découvert une grotte sous-marine traversant l’îlot de part en part. Lorsque des vagues s’y engouffrent, l’air s’en échappe par des failles dans la roche, ce qui produit des hululements sinistres, d’où peut-être l’origine de ces cris mystérieux.
Une convention d’occupation du phare de Tévennec a été signée le 10 juin 2011 à Brest pour une durée de dix ans entre les services de l’État et la Société Nationale pour le Patrimoine des Phares et Balises (SNPB). Marc Pointud le président de cette association a décidé de s’y installer durant les mois d’octobre et novembre prochains, afin de filmer les éléments et d’écrire un livre. Le projet, intitulé « Lumière sur Tévennec », a pour objectif de soutenir la restauration du phare, de défendre la cause des phares en mer et de mettre en lumière l’utilité de la présence humaine dans ces lieux de patrimoine. À terme l’objectif de la SNPB est d’ouvrir une maison d’artistes, après restauration progressive des lieux. Une campagne de financement participatif a été lancée afin de récolter les 6 800 euros nécessaires à sa rénovation.
La semaine passée, la ville de Ramadi, capitale de la province d’al-Anbar, en Irak, tombait aux mains des jihadistes du groupe État islamique (EI ou Daesh) à l’issue de combats ayant fait au moins 500 tués (y compris parmi les civils). Pour le général Martin Dempsey, le chef d’état-major interarmées américain, les forces irakiennes « n’ont […]
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Suite de mon post du 22 mai sur les incidents sino-américain en mer de Chine méridionale.
Dans son édition de ce lundi, le tabloïd chinois Global Times qui appartient au Quotidien du peuple, l'organe officiel du PC chinois, estime qu'une "guerre est inévitable" entre la Chine et les Etats-Unis concernant la mer de Chine méridionale si Washington ne renonce pas à exiger que Pékin arrête de bâtir des îles artificielles dans ce secteur. Le Global Times écrit dans un éditorial que la Chine est résolue à terminer les travaux entrepris. L'article en anglais est à lire ici.
Pour sa part, le Washington Free Beacon affirme que l'armée chinoise a tenté de brouiller les communications entre des drones ISR américains et leur station de contrôle, voire de prendre le contrôle d'un drone Global Hawk. Une information qui n'a pas été officiellement commentée par le Pentagone. L'article est à lire ici.
Le projet d’actualisation de la Loi de programmation militaire 2014-2019 a revu à la baisse les objectifs en matière de déflation d’effectifs. Si l’armée de Terre va devoir massivement recruter afin de disposer d’une Force opérationnelle terrestre à 77.000 hommes (contre 66.000 comme il était initialement prévu), la Marine nationale et l’armée de l’Air vont […]
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La Société française d’histoire des outre-mers organise un colloque les 4 (début à 9h) et 5 juin à Paris; il porte sur l'empire colonial et la Grande Guerre. Ces deux journées s'annoncent prometteuses.
Le colloque SFHOM ne nécessite pas de réservation. L’entrée est libre. Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne 12, place du Panthéon, Paris.
(B2) Il y a un an, le 24 mai 2014, trois membres de la mission européenne de renforcement des capacités en Afrique de l’est (EUCAP Nestor) étaient gravement blessés lors d’un lâche attentat terroriste qui frappait le Restaurant La Chaumière en plein centre de Djibouti. Tous les trois venaient de rejoindre la mission et célébraient ce soir-là leur installation (lire : Attentat à Djibouti. Plusieurs membres des missions européennes PSDC blessés).
Un an plus tard, indique la mission EUCAP Nestor « deux d’entre eux luttent encore avec les terribles conséquences de l’attentat. Leur vie ne sera plus jamais la même. » Et le chef de la mission Etienne de Poncins d’ « exprimer tout le soutien, réconfort et meilleurs voeux de rétablissement complet ».
(NGV)
Voici un livre précis et érudit, mais dont la la signification dépasse celle d'une "simple" (!) thèse. Le texte a en effet obtenu le prix d'histoire militaire 2013, ce qui signale sa valeur scientifique. Pourtant, il intéressera le public féru des choses militaires, au-delà des simples spécialistes d'histoire militaire. Car au-delà de la période choisie (celle des Lumières jusqu'à la Révolution), il soulève bien des enjeux, toujours pertinents aujourd'hui : ceux de l'autonomie du soldat. Précisons : de l'homme du rang. Trop souvent en effet on réduit la question de la liberté d'appréciation du militaire à celle de l'officier, considérant implicitement le soldat comme "à disposition" de ce dernier. Rares sont les réflexions sur l'homme du rang. C'est d'abord l'objet de ce livre.
L'honneur du soldat , Éthique martiale et discipline guerrière dans la France des Lumières, Arnaud Guinier (préface d'Hervé Drévillon) Champ Vallon, 2014, 414 p., 28 euros
L'ouvrage s'interroge d'abord sur un double problème : à la fois un problème d'efficacité militaire, pour répondre aux succès des armées du roi de Prusse ; et celui de la discipline, soulevé par Michel Foucault.
Derrière le débat autour de l'ordre mince contre l'ordre profond se noue une autre discussion : le soldat doit-il être un automate (comme on avait coutume de le voir chez le Prussien) ou est-il nécessaire de lui accorder une certaine autonomie ? cette dernière apparaît comme nécessaire pour répondre aux difficultés tactiques : à la fois l'adaptation aux irrégularités du terrain, la prise en compte du chaos du combat, enfin la nécessité de préserver un élan qui ajoute à la masse (au fond, l'opposition entre le choc et la manœuvre).
Il s'ensuit, dès les années 1740, un grand débat nourri par de nombreux officiers. Ce débat s'articule autour de deux tendances : d'une part, celle des Lumières, mouvement philosophique prégnant à l'époque et qui déborde aussi sur l'armée (à l'époque, à la fois milice et armée de métier); d'autre part, celle de l'honneur. La notion est composite mais on peut y voir deux sources : aussi bien celle des origines aristocratiques de nombreux officiers, toujours attentifs à leur tradition chevaleresque ; d'autre part, déjà, un tropisme français qui fait partie de la culture nationale (voir Philippe d'Irribarne qui identifie l'honneur comme prégnant dans la culture française).
Ainsi se constitue peu à peu la figure du soldat citoyen, conjointement à la solution tactique adoptée, celle de l'ordre mixte.
Aussi, la Révolution n'apparaît pas comme une rupture aussi flagrante qu'il y paraît. Certes, initialement, le choc produit une politisation de nombre de soldats (le débat n'est plus alors le fait des seuls officiers, désormais les soldats y participent). La vertu remplace l'honneur, la conscience politique celle de la réputation sociale qui était auparavant recherchée. On passe alors au citoyen-soldat. Mais rapidement, le retour aux conceptions prévalant avant la Révolution s'effectue, au travers de la loi Jourdan et de la conscription. Alors, le soldat est moins volontaire et la question de la discipline revient : toujours, il faut lier l'efficacité au combat (à la fois esprit de corps et esprit d’initiative) tout en laissant place au statut politique du soldat, désormais non plus professionnel, mais citoyen.
Le lecteur l'aura compris : il ne s'agit pas de grande tactique (d'aucuns parleraient de stratégie) même si on retrouve bien des continuités qui vont de Guibert à Bonaparte : disons qu'au niveau subordonné, celui de la micro tactique, de la discipline et du soldat, les enjeux politiques et militaires s'articulent également avec complexité, selon des difficultés qui existent toujours aujourd’hui.
Autant de raisons qui font de ce livre un ouvrage bien plus accessible qu'une simple thèse destinée aux spécialistes d'histoire militaire.
O. Kempf
(BRUXELLES2) L’Union européenne a tenu à condamner, par la voix d’un porte-parole de la Haute représentante « avec force l’attentat meurtrier d’hier contre un membre de l’opposition ainsi que l’attentat au marché central de la veille. La prolifération de la violence des derniers jours risque de mener le pays à la violence généralisée. » Un message qui traduit, de façon diplomatique, une certaine défiance envers le gouvernement au pouvoir.
Traduction en justice des coupables
C’est « aux autorités burundaises de traduire en justice les acteurs de ces crimes et de prendre les mesures nécessaires pour empêcher la violence politique de se propager. Cela doit se faire dans le respect des droits de l’homme de tous les Burundais, y compris la liberté de réunion, d’association et d’expression ».
Pas d’élections précipitées
Et l’Union européenne « appelle à la retenue et exhorte tous les acteurs à s’engager de bonne foi dans le dialogue politique engagé depuis quelques jours. Nous ne pouvons laisser le pays être pris en otage par ceux qui veulent aller précipitamment vers des élections sans mettre en place les conditions nécessaires pour des élections pacifiques, crédibles et inclusives au Burundi.
Tout faire pour désamorcer la crise
« Nous encourageons la région, l’Union africaine, la Communauté de l’Afrique de l’est, et la Conférence internationale de la région des Grands lacs à ne ménager aucun effort pour désamorcer la crise » conclut le message européen. L’UE soutient d’ailleurs « pleinement » les efforts de l’Envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, Said Djinnit.
Stanislaw Waszak, de l'AFP, a publié le 21 mai un intéressant reportage sur l'Académie européenne de sécurité, un centre de formation pour les employés et futurs employés des ESSD. Ce centre a déjà fait l'objet de plusieurs reportages. Celui-ci compte parmi les meilleurs; je le partage donc, avec quelques-unes des photos prises à cette occasion.
"Vous avez tué un gosse ! Ça va pas !", lance Ralph en direction de cinq hommes armés jusqu'aux dents qui viennent de prendre d'assaut une maison d'habitation. Les traces de balles sur le corps du petit mannequin ne laissent aucun doute. L'exercice est "à refaire !"
Ralph, qui préfère ne pas donner son nom, et Criss Watts sont deux instructeurs de l'agence britannique UCP spécialisée dans la protection rapprochée. Ils sont des habitués de l'Académie européenne de sécurité (ESA), un centre privé d'entraînement et de formation d'agents pour des missions en zones hostiles, situé à Wlosciejewki près de Poznan, dans l'ouest de la Pologne. Etendu sur une centaine d'hectares dans un cadre bucolique de la campagne polonaise, au milieu de champs, de petits bois et de lacs, ce centre abrite un choix exceptionnel en Europe d'infrastructures sophistiquées pour mettre à l'épreuve les futurs gardes du corps des VIP et les "contractors", ces employés de sociétés militaires privées. Le petit commando d'agents UCP, composé d'un Britannique, un Italien, un Espagnol et un Colombien, passe sa matinée dans le village de combat, une réplique grandeur nature d'un quartier de Mogadiscio, avec des maisons d'habitation ocre et des inscriptions en arabe, un hôtel, un café, un arrêt de bus et un marché. La poussière de sable apporte une touche de réalisme supplémentaire aux scènes de violence en ville qu'ils jouent et rejouent à l'infini.
"Au Royaume-Uni, il est impossible d'offrir une formation à ce niveau. Il y a beaucoup de contraintes, on peut tirer sur un stand mais pas pendant l'entraînement. Ici au contraire, on peut utiliser les différents calibres: 7,62 mm, 9 mm ou 5,56 mm, un m4, un AK47 ou un Glock, toute la gamme de pistolets", explique à l'AFP Criss, 49 ans, dont trois décennies passées dans la protection à haut risque.
"On parcourt le monde à la recherche des cadres les plus réalistes possibles pour nos formations", déclare-t-il. Et à ses yeux, "celui-ci est certainement le meilleur". "Le client nous paie pour être certain de rester en vie. Nous, on veut être certains que nos agents rentrent indemnes", explique Criss, et ce "alors que tout peut arriver: un membre de l'organisation Etat islamique peut toujours se cacher derrière la colline..."
Un autre grand groupe s'exerce sur un grand terrain de tir, pourvu notamment d'un stand de 350 mètres, d'un autre à trois axes de tir et d'un stand de tir dynamique, où l'on tire en courant. L'entraînement est conduit par Pawel Brozek, l'un des instructeurs d'ESA. Son visage d'adolescent ne le dit pas mais Pawel a passé sept ans dans les forces spéciales polonaises, dont plusieurs rotations en Afghanistan et en Irak.
"On a des stagiaires de tous les continents. On forme des agents de sécurité d'Arabie saoudite, du Bangladesh, d'Oman en contrats gouvernementaux. On a aussi des contractors d'agences de protection, et des gens qui viennent individuellement pour se former en vue de trouver un job", indique Pawel.
Le groupe qu'il entraîne actuellement suit une formation d'agents de sécurité en mer, très prisés pour protéger les bateaux contre les pirates.
Les 26 stagiaires de neuf pays (Brésil, Colombie, Ghana, Afrique du Sud, Croatie, Allemagne, Pologne, Portugal et Espagne) suivent la première partie de leur stage à Gdynia, un port sur la Baltique. "C'est le côté réaliste qui attire chez nous: la formation maritime se fait sur des vrais bateaux et avec le même matériel que celui utilisé en mer. On travaille aussi sur des simulateurs de l'Académie maritime de Gdynia", souligne Pawel, avant d'ordonner des exercices sur le pont d'un grand roulier en rade dans le port.
Chaque futur agent doit obtenir une licence de travailleur en mer. Pour y parvenir, il doit apprendre les procédures spécifiques et le droit maritime, savoir se servir de radars, identifier un bateau, définir sa vitesse et les distances, communiquer avec l'équipage et, bien sûr, engager des actions dissuasives pour prévenir l'abordage.
"L'intérêt pour ce genre de stages est très grand", indique Pawel. Il faut débourser environ 2.000 euros pour y participer. "J'ai fait des économies pour être là. J'ai tout misé dessus", reconnaît Wanderlei Cunha, 34 ans, un ancien membre des forces spéciales brésiliennes. Ervin Cahut, 40 ans, ex-membre d'une unité antiterroriste croate, est optimiste sur ses débouchés. "Je pense que des entreprises qui ont besoin de types comme moi pour protéger leurs bateaux vont me prendre" grâce au certificat d'ESA reconnu à travers le monde, dit-il.
Pour Criss l'instructeur, ce qui compte dans ce métier c'est "la perfection dans le moindre détail". A un pas près, "si tu passes ici, tu es vivant, si tu passes là, tu es mort".
Le tableau blanc avait remplacé la craie et l’ardoise pour les briefings des pilotes. Mais ses jours sont désormais comptés, avec l’apparition de l’e-Brief, une application numérique mise au point par un adjudant-chef de l’armée de l’Air affecté à l’École de l’aviation de chasse (EAC) de Tours. Une des forces des armées françaises est de […]
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Comme l'écrit l'éditeur du dernier livre de Cyrille P. Coutansais dans sa présentation, "Dieu a donné à la France l’empire des mers". On parle aujourd'hui beaucoup de "maritimisation". Ces termes décrivent la même réalité mais le dernier est moins poétique et le mot "maritimisation" n'incite pas autant au voyage maritime que la jolie formule L'empire des mers.
Cet empire et son histoire (gloire et ignominie mêlées) ont poussé Cyrille P. Coutansais à élaborer un atlas historique de la France maritime, co-édité par le CNRS et le musée national de la Marine. Et le résultat est "impérial".
Qui dit "atlas" dit cartes et illustrations; elles sont nombreuses et pertinentes (hélas, le format de l'ouvrage en limite parfois la contemplation). Et qui dit "historique" dit chronologie cadencée, dates et marqueurs temporaires: la lecture de cette histoire militaire, économique et technologique n'en est pas pour autant alourdie ou ralentie.
Directeur de recherches du Centre d'Etudes Stratégiques de la Marine (CESM), Cyrille P. Coutansais est l'auteur de Géopolitique des océans (Ellipses, 2012) et de l'Atlas des empires maritimes (CNRS Editions, 2013).
L'empire des mers. Atlas historique de la France maritime, Cyrille P. Coutansais, CNRS éditions, 336 pages, 25,90 €.
Suite aux manifestations contre la construction du barrage de Sivens, au cours desquelles un militant « zadiste » fut accidentellement tué par une grenade OF/F1 dite à effet de souffle lancée par les gendarmes mobiles, une commission d’enquête sur le « maintien de l’ordre » et les « libertés publiques » avait été mise en place, avec le député écologiste Noël […]
Cet article Les conclusions de la commission d’enquête sur le maintion de l’ordre réfutées par son président est apparu en premier sur Zone Militaire.
Le Centcom a diffusé les données concernant les effectifs des contractors dans son AOR (area of responsability) pour le 2e trimestre de la FY2015 (janvier à avril).
En Irak, dans le cadre de l'opération Inherent Resolve, le nombre de contractors fédéraux serait de 6 300 contre 5 000 pour le trimestre précédent. La hausse est donc de 25%. Les contractors dépendant du Pentagone seraient au nombre de 600 (contre 250 précédemment). Cette hausse démontre le mouvement signalé à plusieurs reprises de retour des contractors pour des fonctions de soutien, formation et conseil.
Dans le reste de l'AOR, la décroissance se poursuit. De 54 700 contractors, les effectifs sont passés à 45 386. Pour l'Afghanistan en particulier, on est passé de 39 609 à 30 820 contractors.
A noter aussi des évolutions dans les nombres par prestations fournies en Afghanistan:
- logistique: en baisse, de 16 596 à 11 194 en janvier-avril
- base support: en hausse, de 3 564 à 4 069
- soutien restauration/hébergement! en hausse de 1 255 à 2 419
- sécurité: stable, de 1 511 à 1 525.
En une semaine, le groupe État islamique (EI ou Daesh) s’est emparé de Ramadi, en Irak, et de la cité antique de Palmyre, en Syrie, ainsi que le dernier poste-frontière entre les deux pays qui étaient encore il y a peu tenu par les forces syriennes. Désormais, et même s’il a subi quelques revers au […]
Cet article Le président Obama n’a pas l’intention de changer de stratégie face au groupe État islamique est apparu en premier sur Zone Militaire.
(B2) Lors d’une session avec les éditeurs allemands, début mai, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker a commenté un revirement de taille dans la politique de l’exécutif européen : sur la TVA des médias en ligne. L’exécutif européen « va en effet présenter une proposition de taux réduits de TVA dans tous les États membres en 2016. » Une disposition contenue, assez discrètement, dans la communication sur l’Europe numérique présentée début mai. L’ancien Premier ministre luxembourgeois, fidèle à sa tradition d’ironie, ne peut s’empêcher de piquer une ou deux bandelettes au passage sur ses prédécesseurs comme sur la position, qu’il juge un peu « retro », de son prédecesseur.
Un sujet sur lequel Juncker est à l’aise
« Je me sens vraiment à l’aise (sur ce sujet) parce que le Luxembourg a introduit le taux réduit de TVA pour les livres numériques. La Commission a (ensuite) engagé une action en justice contre le Luxembourg. (…) Et la Commission a obtenu gain de cause contre le Luxembourg. »
En 1991, à 8h moins le quart, il n’y avait pas de journal en ligne
« … Et Je suis un expert de la directive TVA » poursuit-il. « Elle a été adoptée, en 1991, le soir du 23 juin à 8 h moins le quart au conseil des ministres des finances européens. Pourquoi suis-je le seul qui sait cela ? Tout simplement car je présidais ce Conseil des ministres des finances. Et je sais très bien qu’il n’y avait pas de journal en ligne en 1991.» C’est tout simplement pour cette absence de technologie que la directive n’en fait pas mention.
Des règles fiscalement neutres
« Si la Commission – je dois dire la Commission précédente – n’a pas pris en compte ce qui peut être appelé une petite Révolution et s’en est tenue fermement à ses règles précédentes, cela va changer maintenant » annonce-t-il. « Je sais qu’il y a des journaux en ligne. Je ne les lis pas. (…) Mais je suis malgré tout convaincu que c’est la tâche de la Commission d’examiner cette question (avec un sens) politique et avec courage. Et cela va se faire. Nous avons besoin de règles fiscales technologiquement neutres. »
Un journal en ligne ou papier, c’est du contenu
« Un journal c’est du contenu. Que ce contenu soit sous la forme de papier ou sous la forme de services en ligne, cela n’a pas d’importance. »
(NGV)