Le groupe maritime français CMA CGM a pris livraison, le 29 juillet, du second des trois porte-conteneurs du type « Guyanamax » spécialement conçus pour accéder au port de Dégrad des Cannes en Guyane. Long de 190 mètres pour une largeur de 30 mètres, le CMA CGM Marseille offre une capacité de 2100 EVP, dont 530 conteneurs réfrigérés (reefer). Ce navire, qui bat pavillon britannique, sera positionné sur la ligne « North Europe French Guiana North Brazil » (NEFGUI), qui offre une liaison hebdomadaire directe entre l’Europe du Nord, la Caraïbe, la Guyane française et le Nord du Brésil.
Par tous les temps, de jour comme de nuit, les sauveteurs bénévoles de la SNSM portent secours aux marins, nageurs et plaisanciers. Dimanche 2 août, à Audierne, on a fêté les 150 ans de l'association.
Le chantier Ocea des Sables d’Olonne a mis à flot, le 3 août, le sistership du KRI Rigel, livré en mars à la marine indonésienne et arrivé à Djakarta le 14 mai à l’issue d’un périple de 8300 milles. Comme son aîné du type OCEA OSV 190 SC-WB, le nouveau bâtiment océanographique réalisé par le constructeur vendéen mesure 60.1 mètres de long pour une largeur de 11.5 mètres.
- Voir notre reportage sur le KRI Rigel
Les armes nucléaires sont les dernières armes de destruction massive à ne pas être interdite… 70 ans après Hiroshima et Nagasaki, il est temps de mettre en oeuvre une interdiction juridique de ces armes.
L’Ambassadeur à la représentation permanente de la France à la Conférence du désarmement Jean-Hugues Simon Michel, a quitté son poste pour le laisser à une Ambassadrice !
(BRUXELLES2) Les mails de l’ancienne secrétaire d’État américaine Hillary Clinton – publiés par le Département d’Etat US – sont une vraie mine d’or pour celui qui enquête sur la géopolitique moderne. C’est la série d’été de B2…
Sur la période de la crise en Libye en 2011, ces échanges électroniques révèlent (ou confirment plutôt) que la division de la Libye en deux entités distinctes non seulement était envisagée mais potentiellement souhaitée par certains acteurs clés du conflit, notamment français et britanniques, voire égyptiens.
Diviser pour mieux régner ?
Nous sommes le 8 avril 2011 — l’opération des alliés, surtout Français et Britanniques est entamée depuis à peine un mois et semble s’enliser (lire : Un mois après le début de la campagne libyenne, quel bilan ? Pourquoi çà traine ?). Un haut fonctionnaire du Conseil National de Transition (CNT) de Libye avertit la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton « Français, Anglais et d’autres pays européens seraient pleinement satisfaits avec une situation d’impasse qui laisserait la Libye divisée en deux entités rivales ». La méfiance semble de mise dans les rangs du CNT. Un haut fonctionnaire militaire informe ainsi les services américains de ses doutes, « ni les Français, ni les Britanniques ne fournissent suffisamment d’aides pour contrer les forces de Kadhafi ». Suspicieux, les leaders de l’opposition envisagent même à cette époque « d’engager des firmes privées pour fournir entrainement au combat et pour organiser leurs forces ».
La frustration de Nicolas Sarkozy
Dès le début de l’intervention armée (opération Harmattan pour les Français, Ellamy pour les Britanniques), une source européenne informe les Américains que « le commandement militaire français anticipe l’effondrement total de la structure militaire libyenne pour la semaine suivante ». Mais à partir de mars 2011, il devient très difficile d’obtenir des informations provenant du terrain. Ce qui d’après les informations américaines a eu le don d’agacer l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, de plus en plus « frustré » par cette situation. Une source bien informée souligne que le président français « exerce une pression afin que France émerge de cette crise comme le principal allié extérieur quel que soit le gouvernement qui prendra le pouvoir » en Libye (NB: le 18 mars, Sarkozy est un des premiers a reconnaitre publiquement le CNT comme l’autorité légitime).
Le flegme britannique
Plus pragmatiques, les Britanniques eux ne fondent pas leurs objectifs sur un prétendu prestige qui découlerait de la « protection des populations civiles ». Celle-ci n’est qu’un moyen pour la défense des intérêts du Royaume en Libye.
Informée par des hauts fonctionnaires militaires du Conseil National de Transition de Libye, Hilary Clinton apprend dès mars 2011 l’état des tractations des services de renseignements franco-britannique. Sur le terrain, « en dépit de l’intervention de l’OTAN contre les forces de Kadhafi, le gouvernement britannique utilise ses services de renseignement dans le but de dicter le comportement à la fois du CNT et Kadhafi » affirment des hauts gradés du CNT.
Les tractations britanniques auprès de Saif Al-Islam Kadhafi mettent en évidence la planification des relations futures si ce dernier succède à son père à l’issue du conflit qui embrase le pays en 2011. Ces mêmes sources informent les Américains que « les services diplomatiques et de renseignement maintiennent des contacts avec les membres du gouvernement de Kadhafi ». La fuite au Royaume-Uni du ministre libyen des Affaires étrangères, Moussa Koussa n’est pas un hasard…
(Johanna Bouquet)