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Défense

Pourquoi ce Gendarme à-til refusé d’intervenir au Bataclan ?

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 21:02
Jean-Luc Taltavull, secrétaire général adjoint du syndicat des commissaires de la police nationale, a raconté l’histoire d’un militaire, qui pendant l’attaque du Bataclan, aurait refusé d’intervenir avec un policier, faute d’en avoir reçu l’ordre. La coopération entre la police et les militaire est loin d’être idéale… C’est ce qui ressort de l’audition, mercredi soir, de ...
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Les Rafales au côté des Mirage 2000 dans le désert

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 20:54
Missions de reconnaissance armée, de frappes planifiées, de soutien aérien rapproché, « show of force », les Rafale de l’armée de l’air oeuvrent sans discontinuer au-dessus du désert, parfois près de monts enneigés, au Moyen-Orient et dans la bande sahélo-saharienne, depuis plus d’un an et demi. Suite au retour du porte-avions Charles de Gaulle le ...
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Ashton Carter a annoncé la mort du numéro deux de l’EI

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 20:49
Le secrétaire à la Défense Ashton Carter a déclaré qu’Abdel Rahmane al-Qadouli, dont il a annoncé la mort, agissait comme « ministre des finances de l’EI ». Les États-Unis espèrent avoir porté un coup significatif aux capacités d’action du groupe État islamique, qui vient de mener une attaque meurtrière en Europe, en éliminant le numéro deux de l’organisation, Abdel Rahmane ...
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La révolution militaire à la russe

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 20:15
Le propos : « Que vaut l’armée russe ? » se demande Isabelle Facon de la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) dans « Politique étrangère ». Au moment où Vladimir Poutine a déclaré « mission accomplie » après avoir bombardé les positions des rebelles en Syrie pour appuyer Bachar Al Assad, la question prend tout son sens. Il faut savoir si la crainte ...
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L’avocat ukrainien Grabovski retrouvé mort

Aumilitaire.com - Fri, 25/03/2016 - 20:04
L’avocat ukrainien d’un agent présumé de renseignement militaire russe détenu en Ukraine a été assassiné et son corps retrouvé vendredi, plusieurs semaines après sa disparition, a annoncé le parquet militaire ukrainien.  « Selon des informations préliminaires, je peux dire que l’avocat  Iouri Grabovski, a succombé à une mort violente, il a été achevé à l’arme à feu », ...
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Face à la menace de l’Etat islamique, une minute de silence et puis quoi ?

Bruxelles2 - Fri, 25/03/2016 - 14:10

Les ministres belges Jan Jambon (Intérieur) & Koen Goens (Justice) lors de la minute de silence au Conseil exceptionnel du 14 mars (Crédit : UE)

(BRUXELLES2) La réunion exceptionnelle des 28 ministres de l’intérieur ce jeudi (24 mars) avait d’abord un objectif symbolique : exprimer les condoléances au peuple belge et réaffirmer l’unité européenne après la double attaque terroriste perpétrée ce mardi 22 mars à Bruxelles.

Une symbolique nécessaire

Cette symbolique peut paraitre parfois superficielle. Elle est importante en matière politique, car elle montre une Europe unie, même si il existe des divergences d’appréciation, et surtout présente. On se souvient certainement du certain cafouillage politique après les attentats de janvier 2015 à Paris, durant la présidence lettonne (lire : Anti-terrorisme. Un retard à l’allumage européen ).

Six mois de perdus !

L’impression d’une absence de réactivité politique avait été à l’époque pour le moins nocive au plan politique. Elle a très concrètement retardé toute prise de conscience, le début des travaux et l’accélération nécessaire. Car ensuite, entre avril 2015 et novembre 2015, l’attention européenne et la volonté politique ont été distraits de la question « terrorisme » pour se focaliser sur d’autres aspects, notamment la crise des réfugiés et des migrants. Clairement il y a eu ainsi six mois de perdus qu’il faudrait rattraper maintenant.

Peu d’engagements nouveaux … et un délai retard probable

Or la réunion de jeudi l’a montré. Si la symbolique est bien là, en matière d’engagements concrets, il n’y a malheureusement rien de très nouveau en soi. On accélère un peu par ci par là, notamment sur le PNR. On attend une proposition (sur les frontières), des mesures concrètes (sur les empreintes digitales), un code de conduite (pour internet)… Tout cela d’ici juin 2016. Ce qui est tout de même dans trois mois. Mais rien de plus. A vrai dire, c’est même un peu léger face à l’ampleur des menaces nouvelles qui se jouent clairement des frontières et attaquent de front plusieurs pays européens en même temps…

Un réseau plus organisé que l’apparence

Malgré une impression d’amateurs qui peut parfois sembler exister, le « réseau » mis en place par l’organisation de l’Etat islamique en Europe (ISIL / Daesh) s’appuie en effet clairement sur une organisation para-militaire, avec des unités de « l’avant », des unités « logistiques », des structures de commandement, des lieux de repli qui jongle avec les frontières, qui peut ressembler dans certains points à celui mis en place par le GIA algérien dans les années 1990.

Un ennemi qui cherche à diviser plus qu’à revendiquer

Cet « ennemi » n’a pas de revendications politiques classiquement exprimées par un mouvement terroriste (reconnaissance d’un Etat, renversement du pouvoir…). Mais il a une volonté très claire de semer la terreur, de diviser, de prendre à partie la population civile de plusieurs Etats membres.

Des pays francophones au coeur de cible, jusqu’à quand ?

Pour l’instant, seuls les pays francophones (France et Belgique) ont été plus nettement visés (mis à part une action au Danemark). Il n’est pas exclu qu’il en soit différemment dans l’avenir : que l’Allemagne ou l’Italie voire le Royaume-Uni, l’Autriche ou la Hongrie soient visées. La présence de l’unité franco-bruxelloise d’Abdelslam entre Allemagne, Autriche et Hongrie devraient, aussi, inquiéter nettement ces pays. Il y a des cellules logistiques dormantes, ou au moins des points d’appui qui mériteraient un intérêt.

Une Europe de tolérance

La double attaque de Bruxelles ne visait pas spécifiquement la Belgique, malgré les apparences, mais au-delà l’organisation européenne. C’est l’Europe avec son fonctionnement somme toute pacifique, démocratique, de mixité sociale et religieuse qui est ciblé. Les attentats de lundi à Bamako (tentative) et mardi à Bruxelles (deux attaques suicidaires mortelles) l’ont démontré (lire notre éditorial : C’est l’Europe qu’on a voulu viser !). En répondant faiblement et lentement à cette menace, les Européens s’exposent à ce que la réplique suivante les prenne, une nouvelle fois de court.

Passer la vitesse supérieure

Il ne s’agit pas de réinventer la roue, ou de mettre en place de nouvelles institutions mais de commencer à réfléchir à un nouveau dimensionnement de la réponse policière et judiciaire européenne, comme l’avaient fait en leur temps en matière de criminalité « ordinaire » l’affaire Dutroux, ou de temporalité terroriste, les attentats de septembre 2001 (New-York) et surtout de mars 2004 et juillet 2005 (Madrid / Londres). Les Européens doivent passer la vitesse supérieure.

Concevoir un dispositif interopérable

On peut rêver à une agence européenne de renseignement. Mais cela reste, pour l’instant, une chimère. Cela prendrait du temps. Et cela ne résoudrait que très partiellement le problème. Il faut repenser tout le système, concevoir un dispositif, plutôt que communautaire, interopérable, allant des unités communes d’analyse et de prévention de la menace, aux équipes conjointes d’enquête, aux interventions communes de forces spéciales. Cela nécessite de multiplier très vite les entraînements en commun, les passerelles, de résoudre toutes les « petites » questions de procédure, etc. L’impératif est également de développer une analyse de risque commune.

Une agence européenne du renseignement

Certains – à l’image de Guy Verhofstadt (1) – préconisent une agence européenne du renseignement. Une idée jugée irréalisable par certains spécialistes de la question comme l’eurodéputé Arnaud Danjean, qui estime que cela prendrait des années pour un résultat limité. Un avis que nous partageons : inutile de faire de grands projets institutionnels qui produisent peu à l’arrivée.

Certains Etats membres, en général les « grands » pays qui investissent dans le renseignement, sont également opposés à cette proposition. Mais du côté des « petits pays » (Autriche, Belgique, etc.), qui n’ont souvent pas des moyens importants ni une palette générale d’observation, cette idée revient souvent.

Plutôt qu’une opposition, stérile, entre deux conceptions, défendables chacune, une piste de solution pourrait être entrevue. Elle consisterait à concevoir une agence non pas européenne mais multinationale, de façon volontaire, entre plusieurs pays qui regrouperaient leurs forces, leurs moyens, s’échangeraient du renseignement.

Entre la Belgique, l’Autriche, la Finlande ou la Grèce, on peut estimer qu’il y a à la fois une volonté commune, des économies d’échelle possibles et des sources de renseignements assez diversifiées pour être complémentaires et utiles. Cette solution permettrait d’une certaine façon d’avoir une autre « grande » agence du renseignement qui pourrait ainsi compléter utilement celui fourni par la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, voire avoir des pistes originales de renseignement et les échanger ainsi de façon « informelle ».

Réfléchir à un procès binational

Il faudra aussi se poser la question de mettre sur pied des procédures communes permettant à une enquête judiciaire comme au procès pénal ensuite de couvrir les faits commis dans deux (voire trois) pays. Cela implique de révolutionner un peu nos modes de pensée et d’organisation judiciaire.  Abdelslam est-il aujourd’hui davantage coupable en France pour avoir été le « chef d’équipe » de plusieurs kamikazes avant de se rétracter lui-même ou avoir été le complice ou l’ « instigateur » des auteurs des attaques de Bruxelles ? C’est une vraie question. Et choisir le lieu du procès aujourd’hui, ce serait déjà répondre à la question finale : de quoi est-il coupable ? Avec un risque de cafouillage judiciaire… et au final d’une peine plus légère qu’attendue. Le manque d’Europe sur ce dossier est clairement préjudiciable à l’enquête. Il faut entamer ce travail tout de suite.

Renforcer les liens dans les structures de secours d’urgence

Il ne faut pas oublier non plus la dimension de l’après-attentat. C’est-à-dire la réponse médicale et de secours d’urgence, comme de protection civile (anti explosifs ou anti bactériologiques). A Paris comme à Bruxelles, les dispositifs de réponse aux secours d’urgence ont été à la limite de leurs possibilités, avec des temps d’intervention supérieurs à ce qui serait attendu en pareille circonstance. Il faut repenser le système d’intervention de secours, pour le rendre là encore interopérable. Surtout pour les « petits » pays qui ne disposent pas de ressources inépuisables.

Pouvoir faire face à des menaces non classiques

Si un troisième attentat avait eu lieu à Liège ou Anvers, il n’est pas sûr que la structure belge aurait été à même de répondre toute seule. Si une menace de type non classique (bactériologique, chimique, etc.) se fait jour, il n’est pas sûr vraiment que tous les services en Europe puissent y faire face, etc. Il ne serait pas inutile ainsi de réfléchir à une réserve opérationnelle mobilisable en quelques heures et non quelques jours. Peut-on utiliser dans ce cas des structures militaires rôdées à ce genre de questions (à l’image du battlegroup européen inemployé jusqu’ici) ? Cela mérite au moins réflexion.

Planifier une possible neutralisation du coeur du pouvoir européen

La question du pouvoir européen doit aussi être posée. Qu’existe-t-il comme structure de repli si le « rond-point Schuman », coeur névralgique du dispositif européen, est atteint ? Une question qui ne peut plus être que théorique aujourd’hui après l’attaque à la station Maelbeck à deux pas du siège des institutions européennes. Il y a toute une planification d’urgence qui semble aujourd’hui plutôt débutante voire balbutiante. C’est tout cela qu’il faut entamer de façon urgente pour disposer d’ici la fin de l’année d’un dispositif plus abouti. Sinon au prochain attentat, vous pourrez reprendre la déclaration faite cette semaine, modifier deux paragraphes, deux dates… et on sera reparti pour une nouvelle minute de silence, la phase compassion, la phase « on le savait bien », et la phase « délitement ».

(Nicolas Gros-Verheyde)

Lire aussi (en juillet 2004 !) L’Europe en retard sur le crime

(1) Pour l’ancien Premier ministre belge, ce n’est pas une lubie dernière minute. Il y plus de 10 ans, au lendemain des attentats de Madrid, en mars 2004, il défendait déjà cette création.

Maj sur l’agence européenne de renseignement

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Contre l’Etat Islamique, la dissuasion nucléaire ?

Blog Secret Défense - Fri, 25/03/2016 - 11:11
Une déclaration du chef d’état-major des armées rouvre le débat.
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Les Européens et la Libye : intervenir, sanctionner, faire pression ?

Bruxelles2 - Thu, 24/03/2016 - 15:37

(B2) Quel avenir pour la Libye ? Faut-il sanctionner les fauteurs de trouble ? Quel est l’objectif ? Une intervention militaire en Libye est-elle utile, nécessaire, réaliste ? Comment les Européens peuvent agir en Libye ? Quelques questions réalistes, avec des réponses aussi concrètes que possible sur un terrain délicat…

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Face au terrorisme, la nostalgie du douanier

Blog Secret Défense - Thu, 24/03/2016 - 11:53
Après la tragédie de Bruxelles, les appels à un rétablissement des frontières intérieures en Europe se multiplient pour faire face au terrorisme ou aux migrants. Irréaliste et démagogique.
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Terrorisme: l’Intérieur, un ministère divisé et mal organisé

Blog Secret Défense - Thu, 24/03/2016 - 11:40
En première ligne face aux attentats, l’Intérieur souffre de graves faiblesses structurelles qui amoindrissent son efficacité. Le constat est devenu criant depuis le Bataclan.
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AQIM attacked EUTM HQ in Mali

CSDP blog - Wed, 23/03/2016 - 12:30

Azali Nord Sud Hotel accomodationg the European Union Training Mission in Mali was shot Monday night by an attack, whose perpetrators were pushed back, killing one among the attackers. The hotel is located in the ACI 2000 quarter, close to the luxury Radisson Blu hotel which was hit on November 20 by a jihadist attack that killed 20 people besides the two assailants. Shooting, followed by exchanges of automatic weapons, broke out in the early evening in the exclusive area of the capital of Mali. Military EUTM and guards that provide protection building immediately returned fire. One of the attackers was shot. The attack against the Radisson was claimed by Al-Qaeda in Islamic Maghreb (AQIM), in coordination with the jihadist group of Algerian Mokhtar Belmokhtar, al-mourabitoun, who had sealed this occasion his support for AQIM.
EUTM, which has some 600 personnel, brings together European soldiers from 25 countries, currently under German command. It was launched in February 2013, in the wake of the military operation at the initiative of France to drive the jihadists who controlled northern Mali. It aims to rebuild a Malian army under-trained and under-equipped in providing expertise in operational readiness, logistics support, intelligence and training of combat units on the Koulikoro camp (60 km north east of Bamako).

Tag: EUTM Mali

Bruxelles, ville blessée. La fin d’une certaine insouciance

Bruxelles2 - Wed, 23/03/2016 - 12:18

(B2 *) Le double attentat du 22 mars signe pour les Belges et Européens qui vivent en Belgique, la fin d’une certaine insouciance.

Chacun s’y attendait. Et au niveau des forces de sécurité, on le redoutait. C’est finalement quelques jours à peine après l’annonce de l’arrestation de Salah Abdelslam que la terrible nouvelle est arrivée. Dans la capitale européenne, très vite, la nouvelle s’est répandue. Bruxelles reste une « petite » ville. Et il suffit d’ouvrir sa fenêtre ou de lever les yeux au ciel pour voir que cette journée ne sera pas tout à fait normale. Les sirènes des voitures de police et de pompiers, stridentes à la manière de la police américaine, se succèdent sans discontinuité. Plusieurs hélicoptères survolent les habitations.

Chacun pressent qu’il y a quelque chose d’inhabituel dans l’air. On n’est pas un jour de sommet européen ni de manifestation. Effectivement… Un double attentat vient d’avoir lieu au petit matin. La RTBF, la radio et télévision publique francophone, son alter ego flamand, la VRT, tout comme les chaînes privées RTL ou VTM interrompent leurs programmes et passent en information quasi-continue, comme c’est l’habitude en cas d’événement, grave ou… joyeux.

Les réflexes acquis lors du premier « lockdown » de novembre après les attentats de Paris jouent, quand Bruxelles est devenu en quelques heures ville morte, jouent. Ceux qui ne sont pas encore partis travailler restent chez eux. Ceux qui sont au travail ne sortent plus. Les métros s’interrompent. Les bus font demi-tour, évitant le quartier européen où ils passent d’habitude. Les enfants sont confinés dans les écoles, avec interdiction de sortir. Les parents sont directement informés directement par SMS. Il est, en effet, impossible de téléphoner. Tous les réseaux de téléphone mobile sont saturés. Les tunnels routiers, qui amènent la circulation dans la ville, se ferment. La rue de la Loi, d’habitude dégorgeant de voitures, est bloquée, étrangement vide. Une atmosphère d’inachevé règne.

Le soir venu, l’inquiétude voire l’angoisse affleurent sur les visages des passants, pressés de rentrer chez eux de quitter cette capitale européenne. La menace hier ressentie de façon intellectuelle est devenue aujourd’hui réelle.

Certes, dans le passé, la Belgique a pu être atteinte par divers attentats, ils restaient en général bien ciblés, contre la communauté juive notamment, ou contre l’Etat du temps de l’action des Cellules communistes combattantes, groupuscule d’extrême gauche. Mais, c’est loin. Le souvenir collectif s’est estompé. Aucun n’avait en tout cas, la puissance de souffle, en termes de victimes comme de symbolique de cette journée du 22 mars. Et la Belgique n’a jamais connu les vagues d’attentat qu’ont connu la France (en 1986 et 1995), l’Espagne en 2004 (et aussi avec l’ETA), le Royaume-Uni en 2005 (et aussi avec l’IRA).

Inconsciemment, aussi, les Belges (et les Européens) se disaient qu’en abritant les structures arrières ou logistiques de divers groupes terroristes, oeuvrant ailleurs en Europe — GIA algériens il y a 10 ans, Al Qaida, en 2001, groupe de l’Etat islamique aujourd’hui —, ils étaient protégés par une sorte de karma extraordinaire et ne pourraient pas être touchés. Cette foi, sous-jacente,

Le double attentat à l’aéroport national où travaillent de nombreux Bruxellois comme à la station Maalbeck en plein centre du quartier européen, a ainsi brisé plusieurs dizaines de vies mais aussi une certaine innocence et douceur de vivre qui irradiaient la capitale belge, flamande et… européenne.

La station Maelbeck, moins connue que sa grande sœur, la station Schuman, est en effet stratégique dans le puzzle européen. Située à quelques minutes à pied du Berlaymont, le siège de la Commission européenne, elle est très fréquentée le matin par tous ceux qui travaillent de près ou de loin « au Marché commun », comme on dit encore à Bruxelles (lire aussi : C’est l’Europe qu’on a voulu viser !). Maelbeck est ainsi un petit condensé de l’Europe en Belgique.

Aujourd’hui, quand la ville va commencer à se réveiller, groggy, c’est donc chacun de ses quartiers, de ses communes, de Uccle, la riche, à Anderlecht la populaire, en passant par Ixelles, la bobo, ou Saint Gilles, la francophone, et Zaventem la flamande, qui pleureront leurs morts ou souffriront aux côtés des blessés.

(Nicolas Gros-Verheyde, avec Johanna Bouquet)

(*) Papier publié dans une première version dans Sud-Ouest ce matin

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Une Europe aux couleurs belges ce soir

Bruxelles2 - Tue, 22/03/2016 - 21:32

La tour Eiffel aux couleurs belges ce soir (crédit : France Bleue)

(B2) A l’image de la tour Eiffel, nombre de bâtiments publics en Europe mais aussi dans le reste du monde afficheront les couleurs noire, jaune, rouge de la Belgique… en hommage aux victimes du double attentat de ce 22 mars…

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Mobilisation de la défense belge après les attentats

Bruxelles2 - Tue, 22/03/2016 - 19:30

Le déminage militaire du SEDEE a été appelé en renfort (crédit : ministère belge de la Défense)

(B2) Juste après les attentats, le ministère belge de la Défense a décidé de mobiliser différentes unités, après la décision de l’OCAM de relever le niveau de menace au niveau 4.

Tous les moyens mobilisés

Cela s’est traduit — précise-t-on à la Défense — par la mise à disposition des unités civiles, « des moyens logistiques, du déminage du SEDEE ou les chiens pisteurs de la défense » pour détecter les engins explosifs artisanaux (IED) suspects. Des ambulances ont été également mobilisées pour assurer le transport médical, ainsi que des hélicoptères pour assurer la surveillance ainsi du transport médical et logistique.

L’hôpital militaire mobilisé

L’hôpital militaire de Neder-Over-Heembeek, qui dispose d’une expérience dans le traitement des blessés par explosion ou brûlés. L’Hôpital Militaire a été « en première ligne lors de la réception initiale des victimes » précise la défense. Certaines victimes, notamment celles avec des brûlures graves, ont été prises en charge de façon permanente alors que d’autres ont reçu les premiers soins avant d’être ensuite transférés vers d’autres hôpitaux. Passée la phase de première urgence, il a aussi servi de point central pour recevoir les familles de victimes ou à la recherche de proches.

Des militaires appelés en renfort

Des « troupes supplémentaires ont été mobilisées ». Le dispositif de 740 militaires qui assure la surveillance statique et la surveillance des centrales nucléaires — en vigueur au niveau 3 — monte ainsi en quelques heures jusqu’à presque 1000 dans tout le pays, avec un renfort de 225 personnels environ, venant de différentes unités. Ce qui permet notamment d’assurer la sécurisation des gares et stations de métro et de rouvrir la plupart des lignes de métro. Et quelques centaines de militaires sont tenus en permanence en réserve, prêts à venir renforcer les unités.

Pouvoirs de patrouille et de fouille des sacs

Le Conseil national de sécurité a décidé de donner plus de pouvoirs aux militaires. Au lieu de simples gardes statiques, les militaires ont reçu ainsi l’autorisation de « patrouiller et si nécessaire, contrôler les bagages / les sacs à dos ». Ceci toujours « sous le commandement direct de la police ». Mais les militaires ne sont pas systématiquement accompagnés de policiers. Ceux-ci ne sont pas loin. Leur « présence physique » est aux « alentours des militaires » et ils « sont de toute façon en contact permanent ».

(maj) L’OCAM ayant décidé de rabaisser le niveau de la baisse de 4 à 3 (le niveau qu’elle avait avant les attentats), le dispositif militaire actuel va revenir à 740 hommes « dans les jours et semaines à venir » comme l’a « décidé le Conseil national de la sécurité », vendredi (25 mars), précise le ministère de la défense.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE) de Oud-Heverlee compte 311 militaires, dont 187 démineurs brevetés.

(Maj 27.3) avec des éléments de précision sur la baisse de la menace, les pouvoirs augmentés des militaires et des détails sur le rôle de l’hôpital militaire

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L’Europe solidaire. Une attaque contre les valeurs démocratiques et de tolérance

Bruxelles2 - Tue, 22/03/2016 - 18:23

Les drapeaux en berne au dessus du Quai d’Orsay et de Paris (crédit : MAE France)

(B2) Juste après les attentats, les réactions ont fusé. Si l’Europe pouvait paraître ces derniers jours, faible, divisée, les attentats de Bruxelles ont immédiatement resserré les rangs.

En témoigne la rapidité avec lesquels les capitales ont, tour à tour, convoqué des réunions de crise. Mais aussi les messages venus des institutions européennes comme de l’extérieur. Au-delà des messages de condoléance.

Cette nuit nombre de monuments en Europe et dans le reste du monde seront mis aux couleurs de la Belgique, à commencer par la Tour Eiffel.

« Une attaque contre notre société démocratique ouverte », Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’UE

The European Union mourns the victims of today’s terrorist attacks in Brussels. It was an attack on our open democratic society. (…) The European Union and its Member States stand firm with Belgium in solidarity and are determined to face this threat together with all necessary means. This latest attack only strengthens our resolve to defend the European values and tolerance from the attacks of the intolerant. We will be united and firm in the fight against hatred, violent extremism and terrorism.

« Bruxelles nous accueille, nous aiderons Bruxelles », Donald Tusk, Conseil européen

The European institutions are hosted in Brussels thanks to the generosity of Belgium’s government and its people. The European Union returns this solidarity now and will fulfill its role to help Brussels, Belgium and Europe as a whole counter the terror threat which we are all facing.

« Nous resterons unis face à la terreur », Jean-Claude Juncker, Commission européenne

Ces attaques touchent aujourd’hui Bruxelles, hier Paris. L’Europe dans son entièreté est visée. L’Union européenne et les Institutions doivent et resteront unies face à la terreur. Ces évènements nous touchent mais ne nous effrayent pas. Nous continuons notre travail pour faire face ensemble à la menace terroriste et pour apporter des solutions européennes aux questions qui nous concernent tous.

« Les racines de notre peine sont les mêmes dans nos régions », Federica Mogherini, Haute représentante de l’UE. En visite en Jordanie, la chef de la diplomatie européenne a tenu à assurer sa solidarité la capitale européenne, avant de fondre en larmes, visiblement submergée par l’émotion.

« It s a sad for Europe as Europe and its capital. We are suffering the same pain that this region as known and knows being it in Syria, being it elsewhere. We are still waiting for more precise news on the dynamics on the attacks of brussels but its quite clear that the pain we are suffering around our region are very much the same. We are united in not only in suffering our victims, but in acting and preventing radicalisation and violence together. I think that being here together with its Majesty as we were together in Brussels just a week ago is the most powerful message of strength and friendship among our people that we can pass to those that we can like to divide us. We will not, we will stay together ».

« Bruxelles ne cèdera pas » Martin Schulz, Parlement européen

« Je suis horrifié par les attentats lâches et odieux qui se sont déroulés à Bruxelles aujourd’hui. Mes premières pensées vont aux victimes et aux blessés, ainsi qu’à leurs familles et à leurs proches.  Ces actes provoquent en moi colère et tristesse. Ils prennent leurs racines dans la barbarie et la haine. Et aucune cause ne pourra jamais les justifier. Bruxelles, comme d’autres villes frappées par de telles attaques terroristes, ne cédera pas et les institutions européennes, accueillies avec générosité par les autorités bruxelloises et ses habitants, feront de même (…) »

Au Parlement européen, aussitôt connue la nouvelle de l’attentat de Zaventem, la commission des Affaires étrangères du Parlement européen entame une minute de silence.

« L’Europe est notre force », eurodéputés Socialistes français

« A travers ces nouveaux massacres, au lendemain de l’attentat de Bamako ou d’Ankara, c’est l’Union qui est visée parce qu’elle est l’Union. Si nous n’en avions pas encore totalement conscience, c’est bien la preuve que nous sommes embarqués sur le même bateau, et que nous devons, de manière intangible, agir dans une solidarité totale. Dans un monde instable, l’Union est une force, elle est notre force. »

« Nous ne les laisserons jamais gagner », David Cameron (Royaume-Uni)

 

 

 

« C’est toute l’Europe qui est touchée », François Hollande (France)

 

 

 

« La Grèce solidaire », Alexis Tsipras (Grèce)

 

 

 

Cela aurait pu « être ailleurs », Andrzej Duda (Pologne)

« Ces attaques touchent la Belgique mais auraient pu être en Grande Bretagne, en France ou ailleurs, il faut être unis et s’assurer qu’ils ne pourront pas gagner. »

« La capitale d’une Europe unie », Boïko Borissov (Bulgarie)

« Nous ne laisserons pas détruire notre civilisation Bruxelles est non seulement la capitale belge. Elle est la capitale d’une Europe unie. C’est le cœur d’une communauté à laquelle la Bulgarie appartient. Aujourd’hui, plus que jamais, tous les Européens ont besoin de montrer au monde qu’ils ne laisseront pas le terrorisme détruire notre civilisation. »

« La colère, le dégoût et la tristesse me remplissent à part égale », Lars Løkke Rasmussen (Danemark)

« Le terrorisme a frappé le cœur de l’Europe. Des innocents ont été tués et blessés par des terroristes impitoyables. Mes pensées sont avec les personnes touchées et leurs proches et l’ensemble du peuple belge. Des familles et des destinées humaines ont été brisées. La colère, le dégoût et la tristesse me remplissent. Je ne peux que me distancer de la manière la plus forte possible des actes brutaux que nous avons vu, ce matin, et des forces obscurantistes qui sont derrières. La Belgique n’est pas seule. Toute notre solidarité va à la société belge. Nous sommes ensemble en Europe. Les autorités danoises suivent de près la situation et prendront les précautions nécessaires. »

« Les Européens doivent prendre conjointement toutes les mesures nécessaires », Pavel Bělobrádek, république Tchèque (Vice-Premier Ministre de la science, de la recherche et de l’innovation)

« Les attentats terroristes à Bruxelles sont un nouvel acte dans une série d’actes de barbarie, commis par des fanatiques qui tentent de renverser la civilisation. Ces crimes inhumains méritent avec encore plus de conviction (d’être sanctionnés) que leurs auteurs ont abusé à plusieurs reprises l’hospitalité et de la protection que l’Europe fournit des arrivants. (…) Je souhaite que l’Union européenne prenne conjointement toutes les mesures nécessaires pour protéger la sécurité des citoyens et de prévenir les actes semblables. (…) Je demande instamment aux représentants des musulmans européens de se dissocier clairement et de condamner toute manifestation du terrorisme islamique, de commencer à lutter efficacement contre toutes les expressions verbales de la haine religieuse, et de mener cette communauté vers la tolérance et le respect des valeurs européennes et la conformité. »

(propos recueillis par la rédaction de B2)

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Alerte 4 sur Bruxelles. Réunions de crise partout en Europe

Bruxelles2 - Tue, 22/03/2016 - 16:00

Réunion de crise à la Commission européenne (crédit : CE)

(B2) Aussitôt après les deux attentats de Bruxelles, les différentes structures de pouvoir se sont réunies à Bruxelles comme ailleurs en Europe.

Alerte 4 à Bruxelles

Après une réunion de l’OCAM (l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace), le gouvernement belge décide de renforcer le niveau de l’alerte au niveau 4, le niveau maximal.

Premières décisions au niveau belge

Une première réunion du conseil national de sécurité — regroupant les vice-Premier ministres et les ministres en charge des questions de sécurité — a décidé des premières mesures : « des renforts militaires déployés dans les principaux lieux de la capitale, le contrôle aux frontières est renforcé, des restrictions sont applicables dans les transports en commun » indique Charles Michel après la réunion. Elles seront suivies d’autres : les écoles pourraient être fermées ce mercredi (23 mars).

Réunion de crise à la Commission européenne

Une réunion de crise s’est tenue très tôt au Berlaymont, siège de la Commission européenne, entre le président Jean-Claude Juncker et la vice-présidente chargée de l’Administration, Kristalina Georgieva, en coordination avec les services de sécurité internes de l’institution.

Alerte orange à la Commission

Kristalina Georgieva, la commissaire européenne chargée de l’Administration, annonce le relèvement de l’alerte interne à Orange (elle était « Blanche » jusqu’ici). Elle demande à son personnel de rester dans ses locaux ou chez eux s’ils ne sont pas encore arrivés. Toutes les réunions internes ou extérieures sont annulées. L’accès des bâtiments est réservé uniquement aux membres de l’administration (pas d’invités ni d’extérieurs). Des mesures similaires sont prises au Parlement européen.

All EU institutions are at alert level ORANGE – all meetings on premises and outside cancelled, access only for staff with badges

— Kristalina Georgieva (@KGeorgievaEU) 22 mars 2016

Réunions dans toutes les capitales

A Paris, une réunion d’urgence est convoquée à l’Élysée autour de François Hollande avec les principaux ministres concernés (Défense, Intérieur, Justice, Transports). Un mouvement imité dans nombre de capitales européennes à Varsovie, Londres, Madrid…

A Londres, une réunion du COBRA s’est tenue sous la présidence du Premier ministre David Cameron. Cette réunion de crise des principaux ministres et responsables de sécurité britanniques a convenu « d’augmenter la présence de police dans les ports et aéroports, dans les gares internationales et dans les stations de métro ».

A Madrid, en pleine semaine sainte, alors que le gouvernement est déjà en vacances, devrait se tenir une réunion demain. Ce mardi, déjà, vers 17h, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernandez Díaz, et le secrétaire d’Etat à la sécurité, Francisco Martínez, doit présider une réunion du « groupe d’examen de la menace terroriste en Espagne ». Ce groupe réunit les plus hauts responsables de la lutte contre le terrorisme de la Police nationale, la Guardia Civil, le Centre du renseignement de lutte contre le terrorisme et le crime organisé (CITCO), le Centre national du renseignement (CNI), etc.

Pas de réunion prévue encore au niveau européen

Du côté des 28, il n’y a, d’après les informations recueillies par B2, pour l’instant pas de réunion de crise prévue à un niveau quelconque au niveau des ambassadeurs (COREPER ou COPS), des spécialistes de sécurité (COSI, sécurité intérieure), ou au niveau ministériel ou des chefs d’Etat et de gouvernement. Mais une réunion pourrait être convoquée rapidement (éventuellement hors de Bruxelles).

(Nicolas Gros-Verheyde avec JB et LH)

Mesures de sécurité dans les aéroports

La sécurité est renforcée à Paris, à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. De même, à l’aéroport de Frankfurt en Allemagne, l’un des aéroport internationaux les plus importants d’Europe. Aux Pays-Bas, tous les aéroports du pays renforcent leurs mesures de sécurité. Quant à l’aéroport de Rome, il ferme.

(NGV avec JB et LH)

Categories: Défense

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