The new European Border and Coast Guard Agency (EBCG) is established today, October 6, 2016.
This successor of the former Frontex (from French: Frontières extérieures for "external borders") is an agency of the European Union headquartered in Warsaw, Poland, tasked with border control of the European Schengen Area, in coordination with the border and coast guards of Schengen Area member states. Frontex was established in 2004 as the European Agency for the Management of Operational Cooperation at the External Borders, and primary responsible for coordinating border control efforts.
In response to the European migrant crisis of 2015-2016, the European Commission proposed on December 15, 2015, to extend Frontex's mandate and to transform it into a fully-fledged European Border and Coast Guard Agency. On 18 December 2015, the European Council roundly supported the proposal, and after a vote by the European Parliament, the Border and Coast Guard was officially launched on 6 October 2016 at the Bulgarian external border with Turkey.
To enable the Agency to carry out its tasks, its budget would be gradually increased from the €143 million originally planned for 2015 up to €238 million in 2016, €281 million in 2017, and will reach €322 million (about US$350 million) in 2020. The staff of the agency would gradually increase from 402 members in 2016 to 1,000 by 2020.
The European Border and Coast Guard Agency is not a new body. It does not replace Frontex and it retains the same legal personality. What the Commission draft Regulation aims to do is to strengthen the mandate of the EU border agency, to increase its competences and to better equip it to carry out its operational activities. The new tasks and responsibilities of the Agency need to be reflected by its new name. It coordinates its work alongside the European Fisheries Control Agency and European Maritime Safety Agency with regard to coastguard functions.
The permanent staff of the Agency will be more than doubled between 2015 and 2020. The new proposal provides for a reserve of European border guards and technical equipment. The Agency will be able to purchase its own equipment (this is not a novelty). However - and this is new - the Member States where this equipment is registered (this refers mainly to big equipment items such as patrol vessels, air crafts, etc. which need a flag of state) will be obliged to put it at the Agency's disposal whenever needed. this will make it possible for the Agency to rapidly deploy the necessary technical in border operations. A rapid reserve pool of border guards and a technical equipment pool will be put at the disposal of the agency, intending to remove the shortages of staff and equipment for the Agency's operations.
A monitoring and risk analysis centre will be established, with the authorisation to carry out risk analysis and to monitor the flows towards and within the EU. The risk analyses includes cross-border crime and terrorism, process personal data of persons suspected to be involved in acts of terrorism and cooperate with other Union agencies and international organisations on the prevention of terrorism. A mandatory vulnerability assessments of the capacities of the Member States to face current or upcoming challenges at their external borders will be established. The Agency is able to launch joint operations, including the use of drones when necessary. The European Space Agency's earth observation system Copernicus provides the new Agency with real time satellite surveillance capabilities alongside the current Eurosur border surveillance system.
ember States will be able to request joint operations, rapid border interventions, and deployment of the EBCG Teams to support national authorities when a Member State experiences an influx of migrants that endangers the Schengen area. In such a case, especially when a Member State’s action is not sufficient to handle the crisis, the Commission will have the authority to adopt an implementing decision that will determine whether a situation at a particular section of the external borders requires urgent action at the EU level. Based on this decision, the EBCGA will be able to intervene and deploy EBCG Teams to ensure that action is taken on the ground, even when a Member State is unable or unwilling to take the necessary measures.
The right to intervene is a point of contention between a number of EU Members and the Commission, especially those Members whose borders form the external borders of the EU, such as Greece, Hungary, Italy, and Poland. They want to ensure that intervention is possible only with the consent of the Member States, whose external borders necessitate the presence of the ECBGA. Greece’s Alternate Minister for European Affairs, Nikos Xydakis, stated in an interview that while Greece is supportive of a common European action and of changing Frontex’s mandate, it wants the ECBGA to take complete charge of migration and refugee flows.
Tag: FRONTEXEBCGLes marins du Bougainville ont appareillé ce jeudi après-midi de Brest. Départ définitif puisque le navire de la Marine nationale est attendu à Papeete, son port de base. Il leur faudra deux mois et dix jours pour rejoindre Tahiti, après un demi tour du monde riche en escales sur le continent américain.
Source : Rédaction du Télégramme
garde-frontières sur la frontière bulgare (Crédit : Frontex)
(BRUXELLES2) L’inauguration qui a lieu en Bulgarie aujourd’hui est symbolique. L’envoi de garde-frontières en renfort à la frontière bulgare, confrontée à une nouvelle vague de réfugiés et migrants venus de Turquie, s’est plutôt faite (soyons juste) sous l’ancien régime de l’agence Frontex que sous le nouveau régime du Corps européen de garde-frontières et de garde-côtes. Mais elle a une valeur de symbole. Les Européens sont en train de franchir une étape notable, importante.
Cette innovation ne doit pas être jugée avec dédain, comme dans certains commentaires de presse (en France en particulier). Le Corps européen n’est pas un vulgaire ‘machin’… né dans l’esprit de quelques cerveaux à Bruxelles et qui est un artifice de com’ ou une ‘rutilante voiture’ dont a oublié le moteur, l’essence et le permis de conduire (comme certains projets …). Non ! C’est un véritable outil structurant, qui permet de doter, enfin, l’espace Schengen avec un bras armé et une vigie. A sa mesure, c’est sans doute aussi important que la création de la Banque centrale européenne. Le négliger est donc une erreur fondamentale… Pour avoir suivi toutes les évolutions de ce dossier, comme les débats les plus récents, on peut dire sans vantardise : l’Europe accomplit là une « petite révolution » !
Une surveillance en commun virtuelle de l’espace Schengen
Jusqu’ici, la surveillance commune des frontières extérieures, prônée dans le traité de Schengen, était plutôt virtuelle. Certes la règle était posée. Mais elle reposait quasi-totalement sur la bonne volonté et les moyens des États membres. Quand ceux-ci font défaut mais que tout va bien, on ne s’en aperçoit qu’à peine. Certes quelques bandes de criminels et de trafiquants franchissent allègrement ces frontières poreuses. Mais cela ne se traduit pas vraiment en termes publics. Quand il y a — comme depuis plusieurs mois — des vagues de demandeurs d’asile et de migrants qui accostent en Grèce ou traversent la frontière en Bulgarie, c’est largement plus visible. Et là, c’est la panique à bord. Face à cela, l’agence Frontex n’avait pas vraiment de moyens financiers, juridiques, matériels, humains pour réagir…
Un outil commun…
L’objectif de ce Corps européen est justement de doter l’Europe d’un outil commun. Les États membres — jusqu’à présents réticents à toute évolution (les nordiques et les pays de l’Est en particulier, l’Espagne également) — se sont rendus à la raison. Tout seuls, ils ne peuvent rien. Il faut travailler en commun. Pour une fois, les Européens se sont retroussés les manches et ont bâti un outil complet.
… élaboré en un temps record
Il faut remarquer au passage qu’entre le feu vert des Chefs d’Etat et de gouvernement (octobre 2015), la première proposition de texte (décembre 2015), son adoption politique (début juillet 2016), sa traduction et son entrée en vigueur (mi-septembre 2016), et sa première application sur le terrain (début octobre 2016), personne n’aura chômé ni rechigné (ni les fonctionnaires ni les diplomates ni les parlementaires). Il se sera écoulé moins d’un an ! Un record au niveau européen mais aussi au niveau national surtout pour un instrument de cette importance. Critiquer l’Europe pour sa lenteur (comme je l’ai entendu de la part de quelques commentateurs peu informés) n’est pas justifié dans ce cas…
Des moyens renforcés
L’agence Frontex va être complètement remodelée pour faire naître le Corps européen. Elle va d’abord être renforcée au niveau budgétaire (budget doublé) et en personnel (plusieurs centaines d’embauches à prévoir sur 3 ans, c’est assez rare aujourd’hui). Elle disposera en son sein d’un outil renforcé de ‘monitoring’ et de prévision. Elle pourra ainsi faire des études de « vulnérabilité » sur les frontières pour détecter les problèmes (sorte de ‘stress tests‘ comme pour les banques mais adaptés aux frontières) mais aussi proposer des solutions aux Etats membres, voire planifier des opérations (plan opérationnel). Le directeur de l’agence (sous le contrôle du conseil d’administration) aura des pouvoirs renforcés (en cas de crise) pour mettre en place des opérations conjointes ou une réaction rapide.
Un système de réserves
La nouvelle agence va disposer d’un système de réserves de garde-frontières, douaniers, experts (une première réserve d’urgence de 1500 personnes en tout + une réserve supplémentaire) qui pourront ‘décaler’ en quelques jours. Important car il faut se rappeler qu’à l’été 2015 quand l’agence Frontex a lancé un appel pour renforcer les frontières grecques, les effectifs sont venus au compte-goutte et lentement. Le Corps européen aura une capacité d’acheter ou louer les équipements manquants. Très utile quand on se rappelle comment les frontières grecques étaient dépourvues de tout moyen d’enregistrement par exemple des personnes arrivant. Cette capacité pourra s’étendre à des moyens lourds (bateaux, avions, drones…).
Des garde-côtes
Enfin, le Corps européen aura une vraie fonction de garde-côtes. Son nom complet (corps européen de garde-frontières et de garde-côtes) n’est pas là juste pour faire beau. C’est un vieux projet européen — auquel appelaient de nombreux parlementaires notamment — qui se réalise ainsi. La nouvelle agence aura notamment dans ses tâches officielles le sauvetage en mer (1) et ra une compétence étendue au plan maritime. L’objectif de son directeur, Fabrice Leggeri, est de ne pas faire que de la chasse aux migrants, mais d’avoir une vraie police en mer, face aux différents trafiquants, aux terrorismes, mais aussi de travailler en commun avec les deux autres agences européenne (sécurité maritime, pêches…). « Pourquoi pas embarquer sur nos navires des contrôleurs des pêches, par exemple » m’expliquait-il en juillet dernier. Lire : Et maintenant ! Mettre en place le Corps européen des garde-frontières (Leggeri)*
Un projet auquel il faut croire
En bref, un beau projet qui se réalise, un outil concret, utile, à disposition non pas de l’Europe mais des États membres et de ses citoyens. Plutôt que de grandes idées fumeuses, ou de grands projets qui n’ont jamais d’utilité, c’est de ce type de projets, structurants, complets, dont les Européens ont besoin aujourd’hui. Un exemple à suivre pour la défense ?
(Nicolas Gros-Verheyde)
Pour aller plus loin :