(B2) Un avion contenant de l’aide humanitaire tchèque à la Syrie s’est posé à Damas, dimanche (9 octobre). A l’intérieur du matériel de dialyse et des fauteuils roulants remis au Croissant rouge syrien et destinés aux « personnes déplacées » à l’intérieur du conflit. Un second avion doit suivre avec d’autres unités de dialyse, précise le ministère tchèque des Affaires étrangères qui a financé en partie cette aide (1) ainsi que ECHO, la direction de l’aide humanitaire de l’Union européenne.
Une visite très politique
L’essentiel n’est cependant pas là… Un émissaire de haut niveau, le vice-ministre tchèque des Affaires étrangères, Martin Tlapa, a profité de l’envoi de cette aide pour rencontrer ses homologues syriens, notamment Faisal Mekdad et Walid al-Muallem, respectivement vice-ministre et ministre des Affaires étrangères. Objectif de la réunion : assurer l’accès humanitaire à toutes les zones de la Syrie, y compris Alep, nécessité de rétablir le-feu et lancer des pourparlers politiques.
Les Tchèques derniers des Mohicans européens à Damas
La république Tchèque a toujours maintenu des liens avec Damas, maintenant là où d’autres pays l’avaient fermé, son ambassade dans la capitale syrienne. C’est la dernière ambassade de l’Union européenne ouverte dans la capitale syrienne.
Un envoyé spécial de l’UE ?
Cette visite vient bien opportunément rappeler qu’il n’y a pas, au niveau européen, d’envoyé spécial ou de représentant spécial de l’UE. Ce qui serait peut-être nécessaire. Certes Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU, de nationalité suédoise et italienne, est un Européen. Et on peut se poser la question de nommer un autre Européen à ce poste. Mais si l’Union européenne veut exister politiquement comme diplomatiquement, la bonne question à se poser ne devrait-elle pas être celle de l’existence d’un envoyé spécial de l’UE ?
Faut-il rétablir des liens diplomatiques ?
Quoi qu’on puisse en penser, ce sera par des contacts officiels et officieux (et non par des visites servant à la propagande de Damas) que pourra se rétablir un lien avec la Syrie. Quoi qu’il puisse en coûter, il faut faire cesser le conflit. Ce n’est pas la première fois qu’on discute et qu’on négocie avec des dictatures. Et ce ne sera que par là que pourra se créer une porte de sortie à un conflit… où, pour l’instant, Bachar est gagnant, n’en déplaise aux diplomaties française, britannique et autres.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) D’un montant de 4,5 millions de couronnes tchèques, cette aide s’inscrit dans le programme du gouvernement de fourniture d’aide humanitaire, de développement et d’aide à la reconstruction de la Syrie. Programmé doté pour la période 2016 – 2019 de 195 millions de CZK.
L’arrivée de la délégation polonaise à la réunion de Bratislava… ou son départ, çà revient (presque) au même (crédit : MOD Pologne)
(BRUXELLES2 – exclusif) La présence du ministre polonais de la Défense Antoni Macierewicz lors de la dernière réunion informelle à Bratislava, le 27 septembre, a été plus que fugitive.
Arrivé pas vraiment en avance, le Polonais a pris la poudre d’escampette avant même la photo de famille (aux alentours de 10h30), avant même la seconde séance de travail, en présence du secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg. Ce qui est plutôt inélégant pour un pays qui n’a de cesse d’en appeler à la solidarité des membres de l’OTAN comme au renforcement des liens entre l’UE et l’OTAN.
De façon fort peu commune, il n’y avait d’ailleurs personne pour représenter la Pologne quand le ministre n’était pas là (1). Le ministre et sa délégation avaient ainsi bien pris soin d’emmener le chevalet marqué « POLAND ». Un geste très politique, en soi, qui avait sans doute un objectif beaucoup assez trivial : éviter d’avoir une photo avec un siège vide devant le mot ‘Pologne’.
Au final, une nette impression que Varsovie joue les dilettantes de la solidarité européenne mais aussi de la solidarité euro-atlantique…
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) D’ordinaire quand un pays n’est pas représenté au plan ministériel, il l’est par un haut fonctionnaire du ministère ou par l’ambassadeur au COPS (ou ambassadeur adjoint).
Alors que ses relations avec Paris sont en froid après avoir annoncé sa décision de mettre fin aux discussions portant sur l’achat de 50 hélicoptères H-225M Caracal auprès d’Airbus Helicopters, Varsovie a annoncé, ce 10 octobre, son intention d’acquérir des appareils de type UH-60 Black Hawk produit par Sikorsky (filiale de Lockheed-Martin) pour les besoins […]
Cet article La Pologne va commander des hélicoptères américains Black Hawk pour ses forces spéciales est apparu en premier sur Zone Militaire.
Outre les attaques commises régulièrement par les groupes jihadistes, le nord du Mali, en particulier la région de Kidal, est le théâtre de combats récurrents entre la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion) et le Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA), deux organisations pourtant concernées par l’accord de paix signé à Alger en […]
Cet article Mali : L’ancien bras droit du chef d’Ansar Dine tué par l’explosion de son véhicule à Kidal est apparu en premier sur Zone Militaire.
Une porte-parole du ministère norvégien de la Défense, Ann Kristin Salbuvik, a confirmé une information publiée par le quotidien Adresseavisen selon laquelle les États-Unis envisageraient de déployer 300 militaires du corps des Marines à Værnes, localité située à l’ouest de Trodheim, à un peu plus d’un millier de kilomètres de la frontière avec la Russie. […]
Cet article Réflexion sur une possible présence militaire américaine en Norvège est apparu en premier sur Zone Militaire.
Par commodité de langage, on qualifie le port militaire de Tartous, utilisé par la marine russe en vertu d’un accord conclu en 1971 entre Moscou et Damas, de « base navale » alors que, officiellement, il s’agit d’un « point d’appui matériel et technique ». Depuis 2015, des travaux y ont été effectués afin de lui permettre d’accueillir des […]
Cet article Syrie : Le port militaire de Tartous va changer de statut est apparu en premier sur Zone Militaire.
Plus d’une semaine après avoir attaqué le navire à grande vitesse de type catamaran HSV-2 Swift, loué par la National Marine Dredging Company des Émirats arabes unis, près du détroit de Bab al-Mandeb, en mer Rouge, les rebelles yéménites houthis, liés à l’Iran, ont tiré deux missiles en direction du destroyer américain USS Mason (classe […]
Cet article Deux missiles tirés depuis le Yémen ont visé le destroyer américain USS Mason est apparu en premier sur Zone Militaire.