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Défense

Viktor, jouisseur de l’histoire, illibéral si nécessaire, provocateur discipliné

Bruxelles2 - Sat, 07/04/2018 - 17:35

(B2) En se disant le chantre de l’illibéralisme, Viktor Orban ne se positionne pas seulement sur le champ politique européen, il ressuscite un modèle national faisant appel à des références nationales.

Viktor Orban prêtant serment devant le Parlement en mai 2014 (crédit : gouverment HU / Archives B2)

Si l’actuel Premier ministre hongrois entend se faire réélire en surfant sur une vague conservatrice nationale (Lire aussi : Élections en Hongrie. Viktor Orban guigne un nouveau mandat), ce n’est pas sans raison. Il fait résonner dans les têtes de chaque citoyen hongrois certaines réminiscences nationales.

Magyarisation contre libéralisme

Au temps de l’Autriche-Hongrie, à la fin du XIXe, les Habsbourg veulent afficher un modèle libéral, de monarchie éclairée. Les partis hongrois freinent des quatre fers face à un libéralisme qui semble menacer leur existence. Ils refusent ainsi le suffrage universel, proposé par Vienne, qui menace de les noyer dans les autres minorités du Royaume (les Hongrois ne forment qu’à peine plus de la majorité de la population). Ils revendiquent la magyarisation de la société. Ils veulent notamment une armée ‘magyarisée’ avec la langue hongroise imposée dans les rangs. Ils s’affichent ‘nationalistes’, voire indépendantistes, l’autonomie hongroise vis-à-vis de Vienne. Ce qu’on appelle le Compromis qui dote la Hongrie d’un gouvernement autonome, à l’exception de trois ministères (Affaires étrangères, Guerre et Finances) qui restent communs. Cette Union personnelle étant personnifiée dans la personne de l’empereur d’Autriche (François-Joseph) qui est aussi Roi de Hongrie.

Surfer sur l’histoire

En s’affichant « illibéral », l’actuel Premier ministre hongrois fait ainsi résonner des sentiments de l’histoire hongroise. En s’opposant à l’immigration musulmane, il utilise le ressort naturel des habitants du pays contre l’ancien occupant … turc. En s’opposant de façon ostensible à l’Union européenne, il n’a pas besoin de mots pour indiquer que l’Union critiquée aujourd’hui pourrait aussi bien être celle de l’Empire austro-hongrois comme de l’Union soviétique.

L’appel à un tissu politique traditionnel

Dans une Hongrie qui s’est appauvrie relativement au fil des années (2), le leader de la Fidesz se positionne dans la lignée historique du parti paysan et du parti des petits propriétaires qui, historiquement, ont composé le tissu de la vie politique hongroise. D’où la droitisation du discours. Si on veut comprendre un peu le jeu de Viktor Orban, il faut prendre en compte cette donne métaphorique.

L’Europe utilisée comme un repoussoir commode

Viktor Orban utilise sciemment l’Union comme un repoussoir, un adversaire d’autant plus facile qu’il se laissera faire sans broncher ou réagira de façon désordonnée. Une petite déclaration — sur les migrants, les ONG, Georges Soros… — et il est assuré d’avoir des réactions qui lui permettent de se prévaloir comme le champion de la ‘magyaritude’ face aux étrangers ou aux migrants, de la nation contre les Européens. D’où ces régulières provocations vis-à-vis du pouvoir européen qui sont autant d’appels du pied de l’histoire. Le dirigeant se garde sagement de ne pas franchir trop de lignes rouges. Il frôle la ligne, la dépasse un peu, mais malgré toutes les rodomontades, revient dans le rang très vite. Il est en fait plus docile qu’il en a l’air (fonds européens obligent notamment).

L’anticipation du tournant de la droite européenne

Sans partager les points de vue du dirigeant hongrois, il faut cependant reconnaitre qu’il a posé quelques principes discutables, qui ont aujourd’hui été repris par d’autres : la fermeture des portes aux migrants, le durcissement des contrôles aux frontières extérieures (1), le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures de l’espace Schengen. Dernier principe repris aujourd’hui tant par l’Autriche que par la France. Au sein du parti populaire européen, c’est désormais plutôt la doctrine ‘Orban’ qui a le vent en poupe que la doctrine ‘Merkel’ de l’été 2015. Même au niveau économique, en imposant une taxe sur les SMS ou textos téléphoniques, les transactions par carte bancaire, sur les sodas et les hamburgers, ou sur les fournisseurs privés d’énergie, en prévoyant une taxe sur les fournisseurs d’internet, il a certes fait feu de tout bois pour trouver de nouvelles ressources. Il a provoqué l’ire de la Commission qui a crié à la discrimination des grosses entreprises européennes. Mais il a créé un certain modèle, incontestable : le modèle ‘Orban’.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(1) Malgré son caractère brutal, la mise en place d’une frontière physique — fil barbelés et grillage — à la limite de la Hongrie avec la Serbie est ni plus ni moins le respect des prescriptions Schengen que Budapest avait laissée inappliquée pour des raisons historiques. De l’autre côté de la frontière se trouve la Voïvodine, où vivait et vit toujours une forte minorité hongroise. Maintenir la frontière ouverte était une manière de reconnaitre que le lien entre ces populations ‘hors des murs’ depuis le Traité de Trianon et la mère patrie n’était pas rompu.

(2) Un appauvrissement relatif. Quand on visite Budapest, on est frappé par une ville qui est restée immuable à elle-même. En 30 ans, contrairement à ses voisines, de Varsovie à Ljubljana en passant par Prague ou Bratislava, ces villes se sont transformées, ont retrouvé un certain lustre et une certaine modernité. Budapest qui était avant 1989, une espèce de ville lumière dans un océan de grisailles, est passée lanterne rouge.

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Élections en Hongrie. Viktor Orban guigne un nouveau mandat

Bruxelles2 - Sat, 07/04/2018 - 17:34

Viktor Orban au sommet des 27 à Bratislava (crédit : présidence slovaque de l’Union)

(B2) L’actuel Premier ministre hongrois, membre du parti populaire européen, part favori pour remporter dimanche un troisième scrutin législatif d’affilée et consolider en Hongrie un pouvoir « illibéral » qui prétend profondément transformer le pays.

Rendre irréversibles les changements

Admiré par les droites populistes européennes, honni par ceux qui l’accusent de dérive autoritaire, le Premier ministre vise un nouveau mandat de quatre ans pour rendre « irréversibles », selon ses propres mots, les changements impulsés depuis son retour à la tête du gouvernement, en 2010. Son parti national-conservateur, le Fidesz, est crédité d’une avance de vingt à trente points dans les sondages. Mais l’opposition caresse l’espoir de capitaliser sur la lassitude d’une partie des électeurs envers les diatribes de Viktor Orban contre le milliardaire Georges Soros et la « menace » migratoire, obsessions de sa campagne.

Tout sauf Orban… difficile

Les enquêtes d’opinion montrent qu’une légère majorité des huit millions de votants souhaite un changement de gouvernement et de nombreux appels à l’union sacrée contre le Fidesz ont été lancés. « Il y a de la colère dans l’air, et un danger pour Orban si les gens qui se sont détournés de la politique ces dernières années vont voter en masse », estime Andras Biro-Nagy, analyste du groupe Policy Solutions interrogé par l’AFP.

Des accusations de corruption

De nombreuses allégations de corruption ont visé l’entourage de Viktor Orban. Débordé par le discours de plus en plus nationaliste du gouvernement, la formation d’extrême droite Jobbik se présente en parti aux « mains propres ». Fin février, le parti du Premier ministre a essuyé un revers lors d’une élection municipale partielle dans un de ses fiefs, où l’opposition s’était rassemblée derrière un candidat unique, issu d’une alliance pour le moins anachronique entre la gauche et l’extrême droite. Mais au niveau national, ce rassemblement est difficilement concevable et laisse un boulevard à Viktor Orban, 54 ans, qui s’est arrimé au concept « d’illibéralisme », une gouvernance qui assume de limiter certaines libertés au nom de l’intérêt national.

Un bras de fer avec Bruxelles

Le dirigeant a multiplié les bras de fer avec l’Union européenne. En 2015, il a pris la tête du camp des pays hostiles à l’accueil de réfugiés en Europe via un mécanisme de quotas. Son discours de défense d’une « Europe chrétienne » menacée par « l’invasion migratoire » fait de lui une icône des droites européennes les plus radicales. La Commission européenne a lancé ces derniers mois des procédures d’infraction contre la Hongrie en raison de lois menaçant une université hongroise financée par Georges Soros et renforçant le contrôle sur les organisations de la société civile. Mais la famille politique de Viktor Orban au niveau européen, le Parti populaire européen (PPE) auquel appartient aussi la CDU d’Angela Merkel, ne lui a jamais retiré son soutien.

Pas d’exit pour Budapest

Et si la Hongrie est opposée à une intégration renforcée de l’UE, elle n’a jamais menacé de quitter l’Union. Le pays est en effet l’un des principaux bénéficiaires des fonds européens qui ont contribué à son dynamisme économique retrouvé, après la crise de la fin des années 2000. Ce bilan économique a été l’un des principaux arguments du gouvernement dans une campagne où le Premier ministre n’a participé à aucun débat, se contentant d’apparitions publiques soigneusement mises en scène. NB : la communication est d’ailleurs un des points clés du dirigeant hongrois. Ainsi il communique beaucoup face à la presse internationale lors des sommets européens, préférant une communication, léchée, via des réseaux sociaux ou vidéos enregistrées pour le public hongrois.

La purge du communisme…

En promulguant depuis 2010 des centaines de lois réformant toutes les institutions -médias, justice, économie, culture- le Fidesz de Viktor Orban, déjà Premier ministre entre 1998 et 2002, a reconstruit un cadre et purgé les vestiges du communisme, font valoir ses partisans. Ces réformes ont porté atteinte à l’État de droit et entraîné un recul des valeurs démocratiques, critiquent l’opposition et de nombreux observatoires internationaux. « La Hongrie s’éloigne de l’Europe au profit de la sphère d’influence russe », estime le candidat de gauche Gergely Karacsony.

… ou l’assurance d’un pouvoir personnel

En 2010 et 2014, Viktor Orban avait conquis une super majorité des deux-tiers qui paraît cette fois hors de portée, même si le Premier ministre n’a cessé de dramatiser l’enjeu du scrutin, fustigeant les ennemis de la Hongrie qui « veulent (nous) déposséder de (notre) pays » alors que des « migrations de masse » sont en cours. Il a également dit vouloir prendre des mesures « morales, politiques et juridiques » contre ses adversaires après les législatives.

Un libéral passé dans le camp de l’illibéralisme

Viktor Orban n’a pas toujours été ce défenseur auto-proclamé d’une « Europe chrétienne », assumant un certain style autoritaire. Cofondateur en 1988 de l’Alliance des jeunes démocrates (Fidesz), il s’affiche comme un symbole des aspirations de la Hongrie à se libérer du totalitarisme et à adopter les valeurs occidentales. Il se positionne plutôt comme un libéral de gauche (très proche de ce qui pourrait être un Emmanuel Macron aujourd’hui). Un an plus tard, en juin 1989, à 26 ans quand, il se fait connaitre,  il défie le régime communiste à Budapest avec un discours enflammé, pour la liberté, lors d’un hommage aux victimes du Soulèvement de 1956.

L’abandon du pouvoir une humiliation

Premier ministre en 1998, il doit cependant abandonner le pouvoir quatre ans plus tard après une cuisante défaite face au Parti socialiste, héritier des anciens communistes. Une humiliation qu’il n’oubliera jamais. Cet abandon du pouvoir, cette humiliation, il ne veut la revivre. Revenu au pouvoir en 2010, alors que le pays est profondément ébranlé par la crise économique et par des scandales liés au précédent gouvernement de gauche libérale, il n’aura que de cesse de cimenter son pouvoir, tout d’abord en contrôlant étroitement son parti, et ensuite en maintenant l’emprise de son parti sur les principales institutions du pays (justice, presse, centres de recherches, universités…) au nom du salut de la « nation hongroise ».

Le petit père de la démocratie illibérale

Confortablement réélu en 2014, ce père de cinq enfants revendique l’exercice d’une « démocratie illibérale » et proclame son admiration pour le président russe Vladimir Poutine, qu’il est le premier dirigeant de l’UE à accueillir après l’annexion de la Crimée. Les critiques de l’Union européenne ou des États-Unis sur l’atteinte à l’équilibre des pouvoirs ou sur son refus d’accueillir des réfugiés n’ont que marginalement infléchi sa politique. Au contraire, face à une chancelière allemande Angela Merkel affaiblie, il s’estime aujourd’hui conforté par la politique qu’il a mise en œuvre lors de la vague migratoire de 2015, érigeant notamment des centaines de kilomètres de clôture barbelée pour bloquer les réfugiés.

Le lien fait entre terrorisme et immigration illégale

Les attentats de Paris de l’automne 2015, perpétrés pour partie par des jihadistes arrivés de Syrie, ont achevé à ses yeux de prouver que l’immigration illégale était un « poison ». Un lien qu’il n’est pas le seul à faire dans les différents dirigeants de l’ancienne Europe de l’est, certains ouvertement, d’autres plus discrètement. Dans la foulée, Viktor Orban a fait de George Soros son bouc émissaire favori, accusant le milliardaire juif américain, qui finance de nombreuses ONG de droits civiques en Europe, de fournir un « plan » destiné à noyer l’Europe sous les migrants, dans une campagne aux relents antisémites. Les ennemis de la Hongrie « ne croient pas au travail mais spéculent avec de l’argent. Ils n’ont pas de patrie mais croient que le monde leur appartient », a-t-il martelé dans un récent discours.

Passionné de football, de pouvoir

Né le 31 mai 1963, ce passionné de football qui a grandi dans une localité proche de Budapest est pourtant passé par l’université d’Oxford… grâce à une bourse du même George Soros. Opportuniste ou visionnaire ? « C’est la question à un million de dollars », estime Andras Schweitzer, de l’université Eotvos Lorand de Budapest. Une chose est toutefois sûre, selon lui: la plupart des interlocuteurs d’Orban « reconnaissent son talent et son art de comprendre très vite les choses ». Mais malgré un chômage au plus bas (3,8%) et une croissance dynamique (4% en 2017), une forme de lassitude commence à se faire jour dans un pays miné par le clientélisme. Et le recours systématique à la rhétorique anti-migrants semble avoir atteint ses limites.

Un autoritaire ou un pragmatique

« La société hongroise est plus intelligente que ça », a reconnu Andras Bencsik, un éditorialiste pourtant proche du parti Fidesz de M. Orban. L’opposition accuse le dirigeant de chercher à occulter les « vrais » problèmes: corruption, santé, éducation, pouvoir d’achat. Quelle leçon en tirera-t-il ? Pour la plupart des analystes, Viktor Orban est avant tout un « pragmatique » à l’écoute des tendances de fond de la société hongroise et sachant faire machine arrière quand il le juge nécessaire. Celui qui a été, affectueusement, appelé « dictateur » par le président de la Commission Jean-Claude Juncker, a ainsi toujours pris garde à ne jamais franchir complètement les lignes rouges, alors que son pays dépend des fonds UE pour la quasi-totalité de ses investissements structurels.

(NGV avec AFP)

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Washington autorise la vente de 4 drones MQ-4C Triton à l’Allemagne pour 2,5 milliards de dollars

Zone militaire - Sat, 07/04/2018 - 13:48

En mai 2013, le gouvernement allemand annula l’achat de cinq drones EuroHawk auprès du constructeur américain Northrop Grumman et de Cassidian [Airbus Defence & Space], après avoir dépensé 508 millions d’euros pour financer un prototype. Ce programme consistait à développer un drone HALE (Haute Altitude Longue Endurance) sur la base du RQ-4 Global Hawk, avec […]

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Fake news, la grande peur (F-B. Huyghe)

EGEABLOG - Sat, 07/04/2018 - 11:56

Voici un petit ouvrage (150 pages) qui se lit très vite et met les points sur les i à propos d'un sujet qui ne cesse d'agiter les médias, celui des fake news.

Chacun sait bien que les faussaires, c'est l'autre. Voici au fond ce que montre l'auteur, pointant l'imprécision de la notion. Il remonte aux sources intellectuelles (l'influence de la French Theory et des déconstructeurs) de ce qui va bientôt être nommé "post-vérité".

Il rappelle que la rumeur a toujours existé, que les manipulations par les pouvoirs publics aussi, que tout le monde a cherché à instrumentaliser l'accès à "la vraie information" (on se souvient des discours communistes mais aussi des réponses américaines avec Radio Free Europe). Bref, il n'y a pas grand chose de nouveau sous le soleil.

Si, une : l'émergence des réseaux sociaux affaiblit durablement le monopole d'influence des grands médias. Ceux-ci réagissent en dénonçant ce complotisme populiste qui raconte "n'importe quoi".

Voici dès lors deux croyances opposées à la vérité, chacune considérant que l'autre ment ou se trompe.

D'un côté, ce qu'on appellera par défaut "les complotistes" se méfient des médias et croient qu'on leur raconte des fables et qu'on cherche à le manipuler. La fiole brandie par Colin Powell aux Nations-Unies reste dans toutes les mémoires. Et puisque le doute est permis, doutons de tout.

De l'autre côté, les médias (ou les élites, ou certaines élites) se gaussent de ces "complotistes" dont certains vont même jusqu'à douter que la terre est ronde. A ceci près qu'on n'a pas attendu les réseaux sociaux pour qu'il y ait des crédules. Mais au fond, là n'est pas le problème : il est dans el développement de réseaux alternatifs, mais aussi de manipulation (les trolls) de réseaux normaux, qui tous proposeraient des discours "faux".

Mensonge ou erreur ?

Peu importe, conclut l'auteur, qui renvoie dos à dos les certitudes et campe sur une déconstruction habile et amusée de tous ces discours de la peur, revenant au bon sens et à un doute méthodique qui a quand même donné de bons résultats. Autrement dit, on peut ne pas croire les théories complotistes autour du 11 septembre et en même temps, ne pas prendre au pied de la lettre tous les "décodages" orientés des professionnels dont l'objectivité reste à démontrer, malgré leur bonne conscience.

Cette position d'équilibre est saine et incite chaudement à recommander ce petit livre précieux.

François-Bernard Huyghe, Fake news, la grande peur, éditions VA Press, 2018.

Olivier Kempf

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Le patrouilleur « L’Adroit » bientôt sous pavillon argentin?

Zone militaire - Sat, 07/04/2018 - 11:40

Dans le cadre d’une convention signée en 2010, la Marine nationale utilise le patrouilleur hauturier « L’Adroit », développé sur fonds propres par Naval Group. L’objectif était alors de mener des expérimentations afin de préparer le programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime) tout en donnant à ce nouveau type de navire un certificat « sea proven » […]

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102 Casques bleus tués et 372 blessés dans des attaques au Mali depuis 2013 (actualisé)

Lignes de défense - Sat, 07/04/2018 - 11:06

Au 7 avril, les pertes de la Minusma sont les suivantes:
- 102 morts (attaques), le dernier en date étant un Nigérien tué à Gao le 6 au soir
- 68 morts (autres causes non liées à des actes violents)
- 372 blessés (attaques)
- 154 blessés (autres causes non liées à des actes violents) .

En mars, la Minusma rassemblait 11 795 militaires, soit 88,8 % de l’effectif autorisé. L’effectif autorisé de la Mission, est fixé à 13 289 membres, dont 40 observateurs militaires, 421 officiers d’état-major et 12 828 soldats.

A lire ici le rapport onusien du 29 mars sur la situation au Mali.

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Le Missile Moyenne Portée va bientôt connaître le baptême du feu au Sahel

Zone militaire - Sat, 07/04/2018 - 10:49

En novembre dernier, la Direction générale de l’armement (DGA) a annoncé la livraison d’un premier lot de 50 Missiles Moyenne Portée (MMP) et de 20 postes de tir, afin de former les « primo-utilisateurs ». Et de préciser qu’il était question de déployer ce nouveau missile antichar en opération en 2018. Selon Janes, qui cite le major […]

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Le char léger Renault FT, star d'une exposition au musée des blindés

Lignes de défense - Sat, 07/04/2018 - 09:42

Le musée des blindés de Saumur propose une exposition du 7 avril au 11 novembre 2018. Cette exposition est consacrée au char léger Renault FT. L’année 2018 est celle du centenaire de l’utilisation opérationnelle du premier char d'assaut moderne au monde, le char léger Renault FT, appelé "le char de la Victoire".

Musée des blindés,1043 route de Fontevraud 49400 Saumur

Tél: 02 41 83 69 95

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Pôle mer Bretagne Atlantique : Trois sociétés récompensées

MeretMarine.com - Sat, 07/04/2018 - 06:01

Parmi ses 350 adhérents, le Pôle mer Bretagne Atlantique a mis à l'honneur trois entreprises, jeudi à Brest. Dans le monde des ormeaux, des produits corporels à base d'eau de mer et du navire de plaisance autonome.

312 projets ont été labellisés depuis 2005, pour 887 millions d'euros de budget global et 265 M€ de financements publics. C'est dire si la boîte à idée est fournie sur les territoires de la Bretagne et des Pays de la Loire. Parmi ces 312 projets, une centaine a abouti à l'industrialisation et à la commercialisation de produits et services.

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Studenten testen zonnewagen in Bevekom

Mil.be (Brèves) - Sat, 07/04/2018 - 02:34
Op de piste van de luchtmachtbasis van Bevekom testen studenten van de Katholieke Universiteit Leuven hun verbeterde wagen op zonne-energie.
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Evacuatie op het strand van Lombardsijde

Mil.be (Brèves) - Sat, 07/04/2018 - 02:34
Van 26 tot 30 maart was de omgeving van het militaire kwartier van Lombardsijde het toneel voor Medic Fusion. Met die grote oefening trainden het 1 en 4 EMI (Element voor Medische Interventie) medische evacuaties. Tegelijkertijd leerden beide eenheden elkaar ook beter kennen, met het oog op een fusie in de nabije toekomst.
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Laatste noodwoning krijgt nieuwe thuis

Mil.be (Brèves) - Sat, 07/04/2018 - 02:34
Naast het fort van Breendonk zal het 11 Bataljon Genie de laatste overgebleven noodwoning heropbouwen. Leerlingen houtbewerking uit Boom steken op hun beurt de woning in een nieuw jasje als tentoonstellingsruimte. Zo wordt het National Gedenkteken Fort van Breendonk de nieuwe thuishaven van een restauratieproject dat de schooljongeren en Defensie samen realiseren.
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Defensie eert militairen in binnen- en buitenlandse operaties

Mil.be (Brèves) - Sat, 07/04/2018 - 02:34
Defensie zette in 2017 per dag gemiddeld 1.700 militairen in tijdens operaties, verspreid over een vijftigtal detachementen, in 25 landen, op vier continenten. Op woensdag 28 maart decoreerde de Belgische legerleiding, in de gietende regen, een symbolische vertegenwoordiging van de militairen die in 2017 deelnamen aan een binnen- of buitenlandse operatie.
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La marine italienne perd un homme en mer lors d’un vol de nuit (V2)

Bruxelles2 - Fri, 06/04/2018 - 22:15

(B2) C’est un accident plutôt rare. L’hélicoptère de bord SH / AB 212 du patrouilleur de haute mer Borsini (P-491), qui participe à l’opération italienne de surveillance maritime Mare Sicuro, s’est crashé en mer dans la nuit de jeudi (5 avril), juste avant d’apponter sur le navire.

Un crash dans la nuit

Tout d’abord, on avait pu croire que l’incident se terminerait sans trop de dégâts. La marine avait ainsi en effet annoncé vers minuit avoir « récupéré cinq membres d’équipage qui ont été transférés à bord, des évaluations et des soins » comme l’indiquait laconiquement la marine dans un tweet publié dans la nuit.

Elicottero #MarinaMilitare imbarcato su nave Borsini cade in mare durante attività addestrativa notturna. La nave è impegnata nell’operazione “Mare Sicuro” nel Mediterraneo centrale. Recuperati 5 membri equipaggio trasferiti a bordo per valutazioni e cure sanitarie. pic.twitter.com/btHGxWhg9k

— Marina Militare (@ItalianNavy) 5 avril 2018

En fait l’un d’entre eux était dans un état critique. Malgré tous les effort pour le réanimer, le caporal de 1ème classe Andrea Fazio, est décédé à bord du navire. Il appartenait au 2e Groupe des hélicoptères stationné à Catane. Un « homme expérimenté et apprécié de ses collègues » selon les termes même du chef d’état major de la marine l’amiral Valter Girardelli.

Un crash en mission de nuit

« L’hélicoptère a percuté la mer non loin d’apponter sur le navire. Il venait de terminer une mission de formation de nuit, de type « Night Vision Googles » (NVG), pour deux tireurs de la Marine Brigade San Marco » indique le communiqué de la marine italienne. Dès qu’il a heurté l’eau, l’hélicoptère s’est couché sur le côté. Les deux pilotes et les deux opérateurs de l’unité d’élite ont pu s’extraire de l’hélicoptère, mais Andrea Fazio est resté coincé dans le cockpit.

Une tentative de récupération ultime

Les plongeurs du Borsini se sont précipités rapidement et ont pu le récupérer. Mais sans grand espoir. Il a été ramené sur le navire inconscient. Et, malgré tous les efforts pour le réanimer, il est décédé à bord. Les deux pilotes et les deux fusiliers marins sont sains et sauf, mais « en état de choc ». L’amiral Girardelli a tenu à saluer « la rapidité du sauvetage et la capacité d’intervention de l’équipage du Borsini et des autres unités intervenues sur le lieu de l’accident ».

L’hélicoptère coule

Aux premières lueurs de l’aube, l’hélicoptère a coulé, le contact visuel avec les flotteurs auxquels il était fixé a été perdu, les mauvaises conditions météorologiques sur la région expliquant cet épilogue… comme peut-être les causes de l’accident. Une enquête est en cours. Le procureur militaire de Rome a ouvert une enquête.

Un habitué des hélicos et des missions internationales

Né à Augusta le port de Sicile, âgé de 40 ans, Andrea Fazio, n’était pas marié et n’avait pas d’enfants. Sa passion était les hélicoptères. Il était en service, depuis douze ans, sur la base de Maristaeli du 2e groupe d’hélicoptères. Il avait participé à plusieurs opérations internationales et notamment l’opération anti-piraterie de l’UE, EUNAVFOR Atalanta en 2012.

Une manœuvre délicate mais routinière

La manœuvre d’appontage est difficile en soi, mais routinière pour les équipages italiens. J’en avais pu être le témoin à plusieurs reprises, notamment en volant à bord de ces appareils pour rejoindre le Cavour qui était alors le navire amiral de l’opération Sophia (lire : A bord du Cavour (opération Sophia)).

Les pilotes du 2e groupe d’hélicoptères interviennent régulièrement en mer, en appui des nombreux navires italiens qui patrouillent dans la zone, que ce soit pour les opérations nationales de surveillance maritime et de sauvetage en mer (type Mare Sicuro) ou pour les opérations européennes (type opération Sophia). Ils sont aux prises alors régulièrement à des conditions météo pas toujours favorables, avec des vents de travers.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Mis à jour sam. 7 avril (notions biographiques)

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Le CPA 10 décoré (suite)

Le mamouth (Blog) - Fri, 06/04/2018 - 21:34
Le commando parachutiste de l'air n°10 va recevoir une quatrième Croix de la Valeur Militaire
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Le CPA 10 recrute (suite)

Le mamouth (Blog) - Fri, 06/04/2018 - 20:27
Petite révolution dans les forces spéciales air : le commando parachutiste de l'air n°10 a besoin de
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L'Adroit et trois OPV de Kership vendus à l'Argentine

Lignes de défense - Fri, 06/04/2018 - 19:45

Kership, la co-entreprise entre Piriou et Naval Group, vient d’enrichir son carnet de commandes.

Comme l’a confirmé à Ouest-France Jean-Yves Le Drian, toujours fidèle à son poste de VIP de l’industrie militaire tricolore, le gouvernement argentin a négocié un quadruple achat au profit de sa marine dont les moyens vieillissent et s’avèrent très insuffisants pour assurer la surveillance de la ZEE nationale.

Avant-hier soir, les ministres français et argentin des Affaires étrangères se sont entendus sur une prochaine vente par la France de quatre bâtiments militaires.

Cet accord était dans les tuyaux depuis une bonne année. La valeur de ce marché est d’environ 300 millions d’euros.

Trois de ces bâtiments seront construits à Lorient ; il s’agit d’OPV (Offshore Patrol Vessel) Gowind, des patrouilleurs de 90 m de long. Ils seront chargés de missions de sauvegarde maritime (secours en mer, immigration clandestine, police des pêches, lutte contre les pollutions, lutte contre le narcotrafic, surveillance maritime).

La quatrième unité est L’Adroit, un OPV construit par DCNS sur fonds propres et mis à disposition de la Marine nationale depuis 2011.

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L'adieu du général E.Beth

Le mamouth (Blog) - Fri, 06/04/2018 - 19:22
Le général Emmanuel Beth (65 ans) s'est éteint brutalement cette nuit. L'armée de terre rendra
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Un hélicoptère de la marine italienne s’est abîmé en Méditerranée

Zone militaire - Fri, 06/04/2018 - 18:01

Un hélicoptère SH-212 de la Marina militare s’est abîmé en Méditerranée, dans la nuit du 5 au 6 avril, alors qu’il se préparait à apponter sur le patrouilleur ITS Borsini, actuellement engagé dans l’opération navale Mare Sicuro, lancée par Rome pour protéger le trafic maritime commercial et lutter contre la menace terroriste après l’aggravation de […]

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Les soldats de la Minusma visés à Aguelhok, puis à Gao (V2)

Bruxelles2 - Fri, 06/04/2018 - 17:52

(B2) Deux casques bleus tchadiens et au moins dix autres ont blessés jeudi (5 avril), en soirée, dans une attaque au mortier contre le camp de la MINUSMA, à Aguelhok dans la région de Kidal.

Une attaque condamnée par le secrétaire général de l’Onu comme par l’Union européenne. « Les attaques visant les casques bleus peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international » a réagi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Les « responsables » de cet acte « doivent être arrêtés et poursuivis en justice » a complété la porte-parole de Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne. Et de rappeler un principe : « Les responsables ou complices des attaques contre les forces de paix internationales peuvent être ciblés par le régime de sanctions établi par la résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies 2374 (2017) », avec à la clé gel des avoirs personnels et interdiction de visas. L’Union européenne veut rappeler son « soutien à la MINUSMA ainsi que notre plein engagement à soutenir les efforts du Mali et des pays du G5 Sahel en faveur de la paix, la sécurité et le développement du pays et de la région. »

Autre attaque vendredi à Gao

(mis à jour) Une nouvelle attaque contre les forces de paix a eu lieu, vendredi (6 avril), au soir (19 heures), dans la ville de Gao. Deux hommes armés non-identifiés ont ouvert le feu sur un véhicule de la MINUSMA. Un Casque bleu nigérien qui occupait le véhicule a été touché mortellement. Il a succombé à ses blessures ​lors de son transfert à l’hôpital. Cette dernière attaque porte à 102 le nombre de Casques bleus ayant été victimes d’actes hostiles depuis leur déploiement au Mali en juillet 2013.

(NGV)

Article mis à jour le 6.4 à 23h30 avec la seconde attaque à Gao

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