En visite sur le site de Bruz qui accueille le 2e RMAT, Florence Parly a reconnu qu'en matière de MCO terrestre, "il reste encore des angles morts. Il reste encore des lourdeurs, des dialogues qui n’ont pas lieu, des incongruités qui persistent".
Et tout ça doit changer selon la ministre. D'où la volonté de Florence Parly d'initier "une industrie du MCO terrestre".
C'est donc vers une plus large externalisation de ce MCO que penche la ministre qui explique: "Aujourd’hui 15% seulement de la maintenance de nos matériels terrestres est effectuée par les industriels. C’est une proportion qui peut être interrogée. Je crois fermement que nous devons maintenir une compétence d’Etat, je crois que c’est le moyen de garantir notre souveraineté et de nous assurer que les choses sont faites comme nous le souhaitons. Je crois cependant que ce déséquilibre est trop prononcé."
D'ici à 2025, ce sont donc 40% de activités industrielles de maintenance qui seront réalisées par les industriels. A ces industriels, en outre, d'étudier "l’opportunité de rejoindre cet objectif plus vite encore".
Autre proposition de la ministre qui concerne les opex où sont déployés 2 500 véhicules: la "création d’un groupe de maintenance à même de conduire en Afrique des actes de maintenance lourde pour nos équipements du Sahel, plutôt que de les rapatrier systématiquement en France."
Enfin, et dans ce grand thème de l'innovation cher à la ministre: un recours plus intense aux "nouvelles technologies".
Florence Parly s'est expliquée: "Très concrètement, je veux miser sur les capteurs intelligents. Ces capteurs nous permettront une maintenance prédictive, adaptée à chaque matériel. Ils permettront d’anticiper les avaries, de les identifier et de les traiter avec bien plus de vitesse et de précision. Ils génèreront des données extrêmement précieuses pour adapter nos programmes et préparer ceux de demain. J’en appelle à tous les industriels présents ici, ces capteurs devront être implantés dans tous les systèmes, dès leurs conceptions ; et je souhaite que nous établissions des accords de confidentialité très stricts pour protéger les data collectées. Et ces données, il nous faudra les exploiter, les analyser, mettre nos meilleurs ingénieurs et scientifiques pour les exploiter et adapter nos maintenances à la réalité de nos opérations. Je veux miser, aussi, sur l’impression 3D."
Pour mener à bien ces chantiers, "dès le 1er septembre, une équipe, placée directement auprès du chef d’état-major de l’armée de Terre, sera au travail".
(B2) Un groupe de plus de 400 Casques blancs et leurs familles a pu quitter dimanche (22 juillet) la Syrie. Une exfiltration menée par les occidentaux dans le but de sauver ces sauveteurs
En tout 422 personnes, dont 98 sauveteurs et leurs familles (plus de la moitié sont des enfants), ont pu être accueillis en Jordanie. Ils vont être réinstallés dans plusieurs pays de l’Alliance atlantique.
Pris en charge par l’armée israélienne
Les casques blancs ont été pris en charge sur le plateau du Golan, dans la nuit de samedi au dimanche, à la frontière avec la Syrie, et escortés en bus jusqu’à la Jordanie par l’armée israélienne. Une opération menée à la demande de plusieurs pays, notamment le Canada et les États-Unis comme l’a indiqué le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. « Il y a quelques jours, le président Trump m’a contacté, tout comme le premier ministre canadien Trudeau et d’autres, et m’a demandé d’aider à évacuer des centaines de « casques blancs » de Syrie. Ce sont des gens qui ont sauvé des vies. Par conséquent, j’ai approuvé leur passage en Israël vers d’autres pays, en tant que geste humanitaire important. » (1)
Un rôle central joué par l’ONU
L’ONU a joué « un rôle central » dans cette évacuation, indique-t-on du côté américain. Les casques blancs ont ainsi été pris en charge immédiatement par le Haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) sur une base de transit, jusqu’à ce que les procédures de réinstallation dans les pays tiers soient terminées.
Réinstallés dans plusieurs pays
Le Canada a déjà indiqué qu’il accueillerait près de 50 de ces casques blancs ainsi que leur famille (soit environ 250 personnes) comme l’ont confirmé plusieurs sources à CBC, selon Radio Canada. L’Allemagne a affirmé, par la voix de son ministre de l’Intérieur, Horst Seehofer, être prête à accueillir huit d’entre eux. Le Royaume-Uni doit en accueillir également.
Une opération préparée en marge de l’OTAN
Cette évacuation aurait été discutée et bouclée en marge de la dernière réunion de l’OTAN. « J’ai recommandé que les dirigeants fassent preuve de leadership à l’échelle mondiale pour appuyer et aider ces héros », a confirmé Chrystia Freeland, la ministre canadienne.
Et la France
La France, a indiqué un communiqué le Quai d’Orsay, a été « activement associée aux démarches conduites avec plusieurs partenaires » pour permettre le succès de cette opération. Elle « est prête à contribuer à l’accompagnement et à la protection de ces personnes et de leurs familles », ajoute Paris. Mais sans préciser pour l’instant le nombre de personnes accueillies.
(NGV)
Des casques blancs menacés par l’avancée du régime
« Cet engagement des casques blancs mérite l’admiration et le respect », a souligné le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas. « Depuis le début du conflit syrien, [ils] ont sauvé plus de 100 000 personnes. Plus de 250 d’entre eux ont payé de leur vie » cet engagement. Mais « avec l’avancée du régime, de nombreux casques blancs étaient menacés ». Même tonalité à Londres : « Nous rendons hommage au travail courageux et désintéressé que les volontaires de White Helmets ont fait pour sauver les Syriens de tous les côtés du conflit », a déclaré le ministre britannique Jeremy Hunt. Ou à Washington. « Nous sommes heureux que ces bénévoles courageux, qui ont sauvé des milliers de vies, soient maintenant hors de danger », a indiqué la porte-parole du Secrétaire d’État US, Heather Nauert.
(1) « Several days ago President Trump contacted me, as did Canadian Prime Minister Trudeau and others, and requested that we assist in evacuating hundreds of ‘white helmets’ from Syria. These are people who have saved lives and whose lives were in danger. Therefore, I approved their passage through Israel to additional countries, as an important humanitarian gesture. » Source : Premier ministre israélien.
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La revue Stratégique, publiée par l'Institut de Stratégie Comparée (ISC) vient de publier son numéro 117 consacré au cyberespace.
J'y publie un article sur "Cyber et transformation digitale". Accessible ici.
Où j'explore les défis à une approche cyberdéfense/cybersécurité suscités par la transformation digitale en cours.
O. Kempf
Cet article Carnet (23.07.2018). Pesco (suite). Crimée (Sanctions). Liste noire (Iraq, Al Qaeda). Opération Sophia (Italie). Sud Liban (ONU). Pays-Bas Turquie (normalisation). Syrie (accès humanitaire). Algérie (coopération). Thaïlande (encouragements). RSUE CPI (demande). Relocalisation (condamnation). Gollnisch (recours). SEAE (discipline) est apparu en premier sur Bruxelles2.
Le sous-marin lanceur d’engins Le Téméraire est sorti du bassin 8 de la base navale de Brest, le vendredi 20 juillet, après 20 mois de travaux. Adapté au missile M51, il a pris la direction de l'Île-Longue pour être réarmé.
Lu dans Ouest-France samedi:
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En cinq mois et demi de mer, les « bordaches » de l’École navale se transforment en des officiers de marine opérationnels. Reportage à bord du BPC Dixmude.
« Piste classée hostile ! ». Au large de Toulon, sur la passerelle de défense à vue du Dixmude, Diego, 23 ans, répercute les informations qui lui parviennent du central opérations du bâtiment de projection et de commandement (BPC). Le midship, qui rêve de piloter un Rafale marine, apprend le métier de canonnier, au cas où.
Débutée le 26 février, la mission Jeanne d’Arc s’est achevée le 20 juillet avec le retour à Toulon du Dixmude et du Surcouf. Le bâtiment de projection et de commandement et sa frégate d'escorte ont mené à bien la 9ème mission du genre, qui a pris en 2010 le relais des anciennes campagnes d’application de l’ex-porte-hélicoptères Jeanne d’Arc, dont elle a repris le nom ainsi que la flamme de guerre.
Alors que la Provence arrive ce lundi à Toulon, où elle est dorénavant basée, la Bretagne, cinquième des huit nouvelles frégates multi-missions (FREMM) françaises, a été livrée mercredi dernier par Naval Group à la Marine nationale. Elle s’ajoute à l’Aquitaine, présente dans la cité du Ponant depuis sa livraison fin 2012. La Normandie, en construction à Lorient, s’y ajoutera en 2019.
La société nantaise Joseph Paris, qui l’avait installé en 1997, a été chargée de démanteler le portique surplombant le bassin n°9 de Laninon, a-t-on appris auprès de Naval Group. L’imposante structure métallique devrait avoir disparu du paysage brestois d’ici le mois de septembre. C’était le dernier grand symbole de la construction de bâtiments militaires dans la cité du Ponant, une activité qui a cessé depuis maintenant une décennie.
Le chantier CMN de Cherbourg a achevé la modernisation du patrouilleur Thémis, des Affaires maritimes, qui a notamment porté sur une amélioration de son hydrodynamisme. Dans cette perspective, le bâtiment de 52 mètres, livré en 2004 par le constructeur normand, a été équipé à la poupe d’une aile sous-marine Hull Vane. Développée aux Pays-Bas, cette technologie brevetée permet grâce à un hydrofoil de réduire sensiblement la résistance du navire.
A l’occasion d’une première mise à l’eau technique au chantier Fincantieri de Sestri Ponente, près de Gênes, Virgin Voyages a dévoilé le nom de son premier paquebot. Il sera baptisé Scarlet Lady et entrera en service en 2020. Long de 278 mètres pour une largeur de 38 mètres et une jauge d’environ 110.000 GT, ce navire au design très original, qui reprend en termes d’architecture générale le concept imaginé pour les Seaside de MSC Cruises et également adopté pour les futurs Leonardo de NCL.
Encore un très beau coup pour les chantiers italiens, qui viennent de décrocher une commande majeure avec la compagnie Princess Cruises, filiale du groupe américain Carnival. Elle porte sur deux paquebots géants de nouvelle génération dotés d’une propulsion fonctionnant au gaz naturel liquéfié. Ces navires d’environ 175.000 GT de jauge et 4300 passagers sont livrables par Fincantieri fin 2023 et au printemps 2025.
Le chantier VT Halter Marine de Pascagoula, aux Etats-Unis, vient de livrer un premier roulier porte-conteneurs équipé d’une propulsion fonctionnant au gaz naturel liquéfié. Baptisé El Coquí, il est va être exploité par l’armement américain Crowley Maritime Corporation entre Jacksonville, en Floride, et San Juan, à Puerto Rico. Une liaison qui tombe sous le coup du Jones Act, imposant une construction des navires aux USA et leur armement sous pavillon américain.
Le Royaume-Uni entend remettre la main sur « ses » poissons mais les conditions pour commencer à en parler ne sont toujours pas réunies. Le risque : priver les pêcheurs européens de centaines de milliers de tonnes de capture.
La cour administrative d’appel de Nantes a finalement donné raison à l’armateur du Célacante, un chalutier naufragé au large du Conquet (Finistère) après avoir porté secours, en mai 2014, à un voilier en perdition à la demande du Cross Corsen. Considéré comme « préposé occasionnel du service public », il n’aura pas à payer les 156 000 € de frais de dépollution engagé par l’État.
Exit Inéo Support Global qui détenait ce marché depuis 2013 (lire mon post ici).
Paul Boyé Technologies vient de remporter le nouveau marché d'externalisation de la fonction habillement du ministère de l'Intérieur, un marché d'une valeur de 248 millions d'euros sur 4 ans. En fait, le marché a été attribué à un groupement formé par Paul Boyé Technologies et Calberson Sud-Ouest (groupe Geodis).
Titulaire du marché actuel de gestion de la fonction habillement de la gendarmerie nationale depuis 2011 (reconduit en 2014), Paul Boyé technologies ajoute désormais à son activité celle de la gestion de la fonction habillement de la police.
Ce nouveau marché porte à 270 000 hommes et femmes l’effectif qui sera habillé chaque année par la société toulousaine. Ce qui devrait concourir à une augmentation de son chiffre d’affaires de l'ordre de 25 à 30%. Paul Boyé Technologies, qui emploie 243 salariés près de Toulouse, annonce la création d’une trentaine d’emplois supplémentaires.
Jacques Boyé, Président de la société, a déclaré à Occitanie Tribune:
"Je me réjouis de cette victoire. C'est une décision exemplaire du Ministère de l'Intérieur qui a fait le choix de retenir un industriel français de la filière textile habillement face à la concurrence d’intégrateurs dont la spécialité dans le marché de l’énergie (eau, gaz, électricité) est très éloignée du savoir-faire de la fabrication et de la distribution d’habillement administratif et militaire. Les détails des notes attribuées pour la sélection du lauréat, révélées dans le cadre d’une procédure de référé précontractuel engagée par les candidats évincés, ont démontré que le marché avait été attribué au MIEUX disant et non au moins disant. Le critère prix intervenant pour 60% et la qualité technique de la prestation pour 40% dans le calcul de la note d’attribution. C'est une véritable victoire pour l'industrie française de la filière textile habillement ! Depuis quelques années, nous nous retrouvons en effet confrontés à la concurrence d'entreprises dont le cœur de métier est très éloigné de notre activité, et qui se positionnent principalement avec des produits d'importation."
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