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Mauritanie : Dossier

(en arabe: الجمهورية الإسلامية الموريتانية, en berbère: Muritanya ou Agawej). Son nom lui vient de la Maurétanie romaine qui concernait la partie nord du Maghreb actuel.

OPÉRATIONS / MISSIONS RÉCENTES EN MAURITANIE


DECISIONS / ACTIONS COMMUNES DU CONSEIL DE L'UNION EUROPEENNE

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RESOLUTIONS DU CDS, RAPPORTS DU SG DE L'ONU :
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HISTOIRE - CHRONOLOGIE

La culture Biafane
- Les premières traces d'histoire humaine dans l'espace saharien occidental se rattachent à la culture Biafane. Cette population négroïde était présente dans tout l'espace saharien, et elle se maintient dans l'oasis de Zagora dans le sud marocain, la population hartanya est sans doute issue d'un brassage entre les esclaves importés, des populations soninkés, peuls ou wolofs et cette première population.
- Les Biafans sont "berbérisées", sans doute au cours de l'âge du bronze méditerranéen, en parallèle de la "celtisation" de l'Europe occidentale (1800-1200 av. N-E), et les tribus Sanhajas qui contrôlent l'espace saharien atlantique durant l'époque romaine, sont issues de cette fusion entre le pastoralisme amazigh venu des régions atlasiques et les communautés autonomes, concentrées dans les oasis, qui sont leur tributaires.

L`époque romain : Maurétanie n`est pas la Mauritanie actuelle
La Maurétanie désigne le territoire des Maures dans l'Antiquité, sous l`Hispania et à côté de la Numidia en Afrique du Nord. Il s'étendait sur une partie du nord marocain et sur le nord-ouest et le centre de l'actuelle Algérie. Sous Rome, le territoire fut divisé en provinces :
- Maurétanie Césarienne, qui correspond à l'Algérie centrale et occidentale. La capitale était Caesarea (actuelle Cherchel ou Cherchell).
- Maurétanie Sitifienne, créée par Dioclétien pour la partie orientale de la Maurétanie Césarienne avec Sitifis (actuelle Sétif en Algérie) comme capitale.
- Maurétanie Tingitane, qui correspond à peu près au nord du Maroc actuel. Les villes principales sont Volubilis, Sala, Lixus, Banasa, Ceuta, Melilla et Tingis (actuelle Tanger) qui en était le chef-lieu. Elle fut rattachée administrativement à la province d'Espagne (la Bétique)
Le mot est à l'origine du nom « Mauritanie », État d'Afrique saharienne.

Maurétanie (Maroc-Algérie) - Source de l'image :

AU NORD
L`Empire des Almoravides (en arabe المرابطون (al-Murābitūn), « les gens du ribat », 1061-1163)
Les Sanhadja (ou Zenaga, ou Iznaguen) sont une confédération de tribus berbères. Ces tribus ont eu une influence majeure sur l'histoire de la Mauritanie, du Maroc , de l'Algérie et de l'Espagne. Les plus importants tribus Sanhadja étaient :
> les Djoddala (Gadala) qui occupaient la partie sud-occidentale du Sahara au nord du Sénégal,
> les Lemtuna (Lemtouna), originaire de l'Adrar au centre de l`Algérie actuelle. Le nom de la ville signifie « pierre, rocaille, mont » en berbère. Ils nomadisaient entre l'actuel Sénégal et le sud du Maroc.
> et les Messoufa (Massoufa) entre le Haut Niger et le Sénégal

L`Empire des Almoravides et des Almohades - Source de l'image :

- vers 700- : Les Sanhaja sont organisés en différentes confédération, et commencent à recevoir une influence monothéiste venue des "émirats" zénètes de Sijilmasa, des Berghwatta, de Nekour, de Aghmat, sans doute un christianisme teinté de coranisation se mêle-t-il alors au judaïsme prosélyte
- vers 800- : Les Sanhadja constituent une nouvelle confédération pour contrôler le commerce transsaharien et concurrencer avec les royaumes païens du Sahel. Mais cette unité est resté fragile.
- vers 1035 : Abdallah Ibn Yasin, un prédicateur malékite de retour d`un pèlerinage, a apporté avec lui une idéologie réformatrice, centrée autour de monastères combattants, les ribât, pour instaurer le sunnisme et la jurisprudence malékite au Maghreb tout entier. Il fonda un ribāt (couvent militaire) sur l`île de Tidra , qui fut à l'origine de la dynastie des Almoravides. (L'île de Tidra ou île -Tidra est une île au large du banc d'Arguin, dans le parc national du Banc d'Arguin, en Mauritanie, elle mesure environ 28 par 8 km.) Les Almoravides appartiennent aux tribus des Lemtouna.
- 1040 : Les tribus Lemtouna s'unissent sous la férule d'Abû Bakr Ibn Umar, un chef de tribu ambitieux et du juriste malékite, Abd Allah Ibn Yasîn.
- vers 1045 : Abû Bakr a unifié les Sanhaja du Tagant, du Hodh et du Sénégal. Il a occupé Awdaghost, puis Koumbi, et a fondé un autre ribât sur une île du fleuve Sénégal. Puis il a pris le contrôle des oasis de l'Adrar, en fondant la cité-capitale d'Azougui.
- 1062 : Youssef Ibn Tachfin, premier sultan et troisième émir de la dynastie, prend Marrakech pour capitale. Les Almoravides sont ainsi présentés par certains historiens comme les véritables fondateurs du Maroc, en transformant la base politique tribale et urbaine marocaine en un pouvoir théocratique.
- 1082 : Les Almoravides prennent Alger grâce à Youssef Ibn Tachfin. Ce dernier défait tous les Zénètes de l'ouest du Maghreb. La première grande mosquée sunnite de rite malékite, la Grande Mosquée d'Alger, est alors bâtie par Ibn Tachfin. Les Almoravides n'ont toutefois jamais fait la guerre aux Zirides ou aux Hammadides, les deux dynasties étant issues des Sanhadja. Alger marque donc la frontière entre les zones d'influence almoravide et ziride.
- 1086 : Ibn Tachfin conquit l’Espagne avec 15 000 hommes. Il fut invité par les princes arabes d'Espagne, les rois des Taïfa, à les aider contre Alphonse VI de Castille. Débarqué le 30 juin, Ibn Tāchfīn est rejoint par les rois de Séville, Grenade, Malaga et Badajoz, et infligea le 23 octobre une sévère défaite à Alphonse VI à Sagrajas (Zalaqa en arabe), non loin de Badajoz. Son empire est alors délimité par l’océan Atlantique à l’ouest, par le royaume de Castille, le royaume de Navarre, le royaume d'Aragon, le comté de Barcelone et le comté d'Urgell au nord, par les Hammadides et les Zirides à l’est, et de facto au sud par le Sahara (royaumes du Bambouk, Bure, Lobi, empire du Mali et empire du Ghana). Du XIe siècle au XIIe siècle, les Almohades constituent un empire englobant l'ouest du Sahara, la partie occidentale du Maghreb et une partie de la péninsule Ibérique.
- 1089 : Voyant que les rois arabes complotent contre eux et contre lui, appuyé par les dignitaires religieux locaux, il conquiert pour lui-même tout le al-Andalus entre 1090 et 1094. Malgré son échec relatif face aux chrétiens menés par le Cid, c'est l'apogée des Almoravides.
- 1106 : Youssef Ibn Tachfin mourut en dit-on, à l'âge de 100 ans. Ali Ben Youssef lui succéda. Il agrandit et consolida l'empire maure, mais se heurta à la résistance des princes chrétiens et à l'agitation des Almohades, adversaires du malikisme, qui prêchaient la guerre sainte contre les Almoravides. En 1142, quand Ali Ben Youssef mourut, l'agitation almohade était à son comble.
- 1145 : Après une défaite près d'Oran, Tachfin Ben Ali se tua dans sa fuite, lorsqu'il tomba dans un précipice. Deux rois almoravides, Ibrahim Ben Tachfin et Ishaq Ben Ali se succédèrent ensuite, mais ce ne fut que symbolique.
- 1146: Une partie d'al-Andalus reconnaît le calife Almohade Abd al-Mumin comme souverain. Début avec les Almohades, d'une nouvelle période historique.
- 1147: La prise de Marrakech par les Almohades sonna le glas des Almoravides.
- 1163: Fin de l`empire des Almoravides, les Almohades unifient le Maghreb, Séville devient la capitale d’al-Andalus.

L`Empire du Ghana - Source de l'image :

AU SUD
- 300-1240 : L'Empire du Ghana (de ghana, « roi guerrier ») fut l'un des trois grands empires marquant la période impériale ouest-africaine. Il s’étendait du moyen Sénégal à la région de l’actuelle Tombouctou dans une région qui englobait une partie des actuels Sénégal, Mali et Mauritanie. Désigné par ses habitants comme l'Empire Wagadou, il se fit connaître en Europe et en Arabie comme l'Empire du Ghana. Le royaume du Ghana s'est constitué au VIIIe siècle avec l’exportation d’or et de sel, important pour la conservation des aliments.
- 1076 : La capture de Koumbi Saleh par les Almoravides a marqué la fin de l'hégémonie du Ghana, bien que le royaume a continué d'exister pendant encore 125 ans.

L`Empire du Mali - Source de l'image :

- 1230-1545 : L’Empire du Mali (le deuxième grand royaume soudanais) a été créé au par Soundiata Keïta qui proclame la Charte du Manden. À la fin du 13ème siècle, l'Empire du Mali s'étendait sur cette partie de la Mauritanie auparavant contrôlée par le Ghana, ainsi que sur les autres régions du Sahel et la vallée du fleuve Sénégal. Soundjata et ses successeurs a repris le rôle du Ghana dans le commerce saharien et dans l'administration et la collecte d'un tribut de vastes étendues du Soudan et du Sahel.
- 1312-1337 : Règne de Kango Moussa. Le Sud-Est de la Mauritanie actuelle est intégré à l’empire.
Le lent déclin de l'Empire du Mali qui a débuté à la fin du 14ème siècle, est né grâce à la discorde interne et révoltes par les habitants des Etats vassaux, y compris les Songhaï de Gao.
- Vers 1350 : Ibn Battuta apporte de précieux renseignement sur la situation du commerce caravanier et l'état culturel. Nous sommes dans le contexte de l'arrivée des tribus arabes, issues d'un brassage entre les célèbres Hillaliens, qui, installés au Maghreb tunisien et central commencent à entrer au Maghreb et au Sahara atlantique, et les Banî Hassan, venus du Yemen, installés à Sijilmasa, Zagora, Skoura et dans toute la Mauritanie.
- Vers 1400 : Les Arabes Maquil apparaissent dans le Nord : régions de l’Oued Draa et Seguiet el Hamra.
- 1442 : les premiers navigateurs portugais découvrent le Cap Blanc et Arguin. Ils implantent un comptoir pour le commerce de l’or, des esclaves, ainsi que de la gomme arabique. Le commerce transsaharien est ainsi détourné au profit des Européens.

L`Empire Songhaï - Source de l'image :

- (?700-) ?1550-1591 L'Empire Songhaï, ou empire des Sonrhaïs, est un État de l'Afrique de l'Ouest qui exista entre le XVe siècle et le XVIe siècle. Sa capitale était Gao. L'Empire Songhaï avait remplacé l'Empire du Mali et étendu à la Mauritanie et la partie supérieure vallée du fleuve Sénégal.
- 1464-1492 : Sonni Ali rejette la tutelle du Mali et fonde le royaume songhaï musulman de Gao.
- 1496-1520 : L’Askia Mohamed, successeur de Sonni Ali. Apogée de l’empire de Gao-Tombouctou.
- 1591 : Le Songhaï s'effondre en 1591 suite à l'invasion des armées du sultan marocain Ahmed al-Mansur Saadi sous le commandement de Djouder à la bataille de Tondibi. Il met fin à sept siècles de domination de l'ouest du Soudan (et une grande partie de la Mauritanie) par de fortes, centralisées royaumes noirs.

- vers 1560 : Les Saadiens prennent le contrôle de Marrakech. Ils sont eux-mêmes rattachés aux Banî Hassan.
- vers 1590 : Ahmad le Victorieux, surnommé également le Doré, entreprend, avec une armée de mercenaires dirigés par le Castillan Junder. Il descend les routes caravanières vers le sud, et vient détruire l'empire Songhai, qui avait pris la succession du Mali et unifié l'ensemble du Sahel, (de Dakar à Nyamey) autour de sa capitale Gao. En parallèle, les Berbères Touaregs avaient fondé la place commerciale de Tombouctou au XIVe siècle. L'empire de Marrakech récupère aussi Djenné et fonde trois "pachalik" dont un, Gao, se maintiendra jusqu'en 1912, une population marocaine vient d'installer sans se mélanger complètement aux arabes pâturant entre le Hodh et le Niger depuis déjà deux siècles et demi.

-1500-1600 : Les tribus Hassane du groupe Maquil descendent dans le Sud et l’Est de la Mauritanie. Elles se heurtent entre elles, et aux tribus déjà installées Sanhadja. Le commerce d’or et d’esclaves est progressivement détourné — et intensifié — vers les côtes atlantiques où les Portugais installent leurs comptoirs…
- Vers 1550 Le Peul Koli Tenguella dégage le Fouta-Toro de la tutelle de Gao et y assure la domination des siens.
- 1591: Expédition du Pacha Djouder envoyé par le Sultan du Maroc Moulay Ahmed. Ruine de Tombouctou ; dislocation de l’empire de Gao.
- 1638 Fondation de Saint Louis du Sénégal par les Français. Traite de la gomme par la Cie du Cap-vert et du Sénégal qui devient (1664) Cie des Indes Occidentales.
- 1641 Fin du royaume du Mali.
- Vers 1645 Début de la guerre de « Charr-Babba » dans le Trarza entre tribus zaouia et tribus hassanes. Les premières sont animées par l’Iman Nacer-ed-Dine.
- 1650 Mort de Nacer-ed-Dine au combat de Tirtilla.
- 1674 Défaite zaouia de Ten-Yefdad. Fixation des structures « verticales » de la société maure : tribus guerrières, maraboutiques, tributaires…

L`époque des 4 émirats (1727-1911)
1727-1778 : Création des quatre émirats par les chefs de tribus bédouines :
> du Trarza (1640-1910),
> du Brakna (
> du Tagant
> et de l’Adrar

par des tribus guerrières arabes, sauf au Tagant. Instauration du régime de l’almanyat dans le Fouta-Toro par Souleyman Ba.
- 1776 : Fixation de la structure sociale « verticale » toucouleur, dominée par les torobe, marabouts et guerriers.
- 1814 : Le Traité de Paris restitue à la France : Saint Louis, Podor, Portendick et Arguin, Gorée…
- Jusqu’à 1850 : Succession de luttes et d’alliances intertribales et interethniques entre Trarza, Brakna et Fouta-Toro combinée avec une succession de traités, conventions et combats entre ces derniers et les Français. Ceux-ci rivalisent avec l’Angleterre pour l’exclusivité du commerce de la gomme.
- 1850 : Léopold Malet est le premier Européen à accomplir la traversée de l'ouest saharien.
- 1855 : Le Français Faidherbe annexe le Oualo. Les tribus du Trarza et du brakna s'étant rendues responsables de l’insécurité des relations sur le haut du fleuve Sénégal, la France en profite pour occuper la rive mauritanienne. Commence alors le protectorat qui est d’abord imposé aux émirats du Trarza et du Brakna.
- 27 juin 1900 : Convention franco-espagnole pour la « délimitation des possessions françaises et espagnoles en Afrique occidentale », établissant les frontières actuelles de la Mauritanie.
- 1903 : Le Tagant, puis l’Adrar (1908) et le Hodh (1911) sont occupés par les Français.

Colonisation : Portugal, Espagne, France
1902 : début de la pénétration coloniale.
l'arrêté du 10 avril 1904 prononçant l'éclatement du cercle de Kayhayzi et le rattachement de sa rive droite au nouveau "Protectorat des Pays Maures"
1903 : la Mauritanie est dite « protectorat des pays maures ».
1904 : rattachement de la rive droite du Fleuve Sénégal au "Protectorat des pays Maures". Les frontières de la Mauritanie ont été définies par la France et l'Espagne. Son tracé n'a pas été établi en fonction des populations et par conséquent certaines ont été divisées.
1920 : la Mauritanie est décrétée colonie française.
10 octobre 1927 : Antoine de Saint-Exupéry est nommé chef d'aéroplace à Cap Juby, dans le Rio de Oro (en Mauritanie). En 1928 Saint-Exupéry, chef d'escale de Cap Juby, passe ses nuits à écrire "Courrier Sud".
1934 : fin de la résistance armée. La Mauritanie est administrée depuis Saint Louis du Sénégal.
? 1945 : la Mauritanie est territoire d’outre-mer (TOM) de l’union française.
? 1946 : La Mauritanie devient territoire d’outre-mer de la république française.
1952-54 : Pierre Messmer devient gouverneur de la Mauritanie. (NB : Messmer a créé la NATO Tiger Association afin de renforcer les relations entre unités de l'OTAN en1960.)
1957 : la Mauritanie bénéficie de la loi-cadre (dite loi Deferre).

Source de l'image :

Vers l'indépendance (1960-) et l`époque du président Moktar Ould Daddah (1961-1978)
- 1958 : autonome, la République islamique est proclamée le 28 novembre.
- 28 novembre 1960 : Proclamation de l'indépendance. L’indépendance nationale est octroyée en vertu des accords franco-mauritanien de restitution de souveraineté.
- 20 mai 1961: Promulgation de la Constitution qui instaure un régime de type présidentiel.
- 20 août 1961: Moktar Ould Daddah est élu président de la République. (Ould signifie « fils de »)
- 25 décembre 1961: Création du Parti du peuple mauritanien (PPM).
- 12 janvier 1965: Le PPM devient parti unique.
- 7 août 1966: Réélection de Moktar Ould Daddah.
- 9 août 1971: Victoire de Moktar Ould Daddah à l'élection présidentielle (3ème mandat).
- 8 juillet 1973: Création d'une nouvelle monnaie, l'Ouguiya.
- 26 novembre 1973 : Adhésion à la Ligue arabe.
- 28 novembre 1974: Nationalisation de la MIFERMA.
- 14 novembre 1975: Accord avec l'Espagne et le Maroc sur le Sahara occidental dont le territoire est partagé entre le Maroc (2/3) et la Mauritanie (1/3).
- Décembre 1975 : Début du conflit contre le Front Polisario à propos de la souveraineté du Sahara occidental (zone de Tiris al-Gharbiyya, ou Tiris el-Gharbia, Tiris Occidentale, en arabe : يرس الغربية‎ ). Tīris al-Ġarbiyya a été le nom du territoire du Sahara Occidental qui a été sous contrôle mauritanien entre 1975-1979, avec la capitale Dakhla (ex Villa Cisneros). Tiris Occidental était la moitié inférieure du Río de Oro, la province méridionale de l'ancien Sahara espagnol, comprenant 88000 km² (33 977 de km²) avec une population de 12 897. Il se composait principalement de terrain désertique, à peine peuplé sauf par quelques milliers de nomades sahraouis (Sahrawis), dont beaucoup avaient fui vers la province algérienne de Tindouf en 1975.
- 8 août 1976 : Victoire de Moktar Ould Daddah à l'élection présidentielle (4ème mandat).

Tiris al-Gharbiyya - Source de l'image :

- 10 juillet 1978 : Coup d'Etat militaire dirigé par le lieutenant-colonel Mustapha Ould Saleck.
- 3 juin 1979: Démission de Mustapha Ould Saleck de la présidence du Comité militaire de Salut national (CMSN). Mohamed Mahmoud Ould Louly lui succède.
- 5 août 1979: Accord d'Alger avec le Front Polisario : la Mauritanie renonce à sa souveraineté sur Tiris al-Gharbiyya.
- 4 janvier 1980: Mohamed Mahmoud Ould Louly est destitué par le lieutenant-colonel Mohamed Khouna Ould Haïdallah.
- 10 mai 1980: Instauration de la Charia (loi islamique).
- 5 juillet 1980: Abolition de l'esclavage.
- 16 mars 1981: Echec de la tentative de coup d'Etat sous la conduite d'un parti d'opposition, l'Alliance pour une Mauritanie démocratique (AMD), soutenu par le Maroc.
- 12 décembre 1984: Coup d'Etat du colonel Maaouya Ould Sid Ahmed Taya.
- Avril 1986 : La publication du "Manifeste du négro-africain opprimé" conduit à des troubles et à de la répression.
- Avril 1989 : Affrontements raciaux violents entre Mauritaniens et Sénégalais dans les deux pays. Expulsions massives de négro-africains vers le Sénégal et des Mauritaniens vivant au Sénégal.

Une démocratisation ambiguë : L` époque du président Maaouya Ould Sid Ahmed Tay (1992-2005)
- 12 juillet 1991: Adoption par référendum d'une nouvelle Constitution.
- 25 juillet 1991: Instauration du multipartisme et de la liberté de la presse.
- 24 janvier 1992: Victoire de Maaouya Ould Sid Ahmed Taya à l'élection présidentielle.
- 12 décembre 1997: Réélection de Taya.
- 1999- : Taya a instauré des relations étroites avec Israël, ce qui l'isole politiquement au sein de la Ligue arabe (ainsi que dans son propre pays). La Mauritanie a été en effet l'un des trois seuls pays de la Ligue arabe avec l'Égypte et la Jordanie à avoir des liens diplomatiques avec Israël. Taya réprima durement les mouvements islamistes qui se développèrent dans le désert. Les groupements salafistes profitaient du désert mauritanien pour se réfugier et repartir ensuite en Algérie. Les groupements salafistes algériens étant liés à al-Qaida, Ould Taya a bénéficié du soutien militaire des États-Unis dans sa lutte. Ould Taya réprima tout aussi durement son opposition.
- 28 octobre 2000: Dissolution du parti d'Ahmed Ould Daddah, l'Union des forces démocratiques (UFD-Ere nouvelle).
- 9 décembre 2000: Arrestation de l'opposant Ahmed Ould Daddah.
- 9 avril 2001: Le gouvernement reconnaît six nouveaux partis politiques.
- 17 juillet 2001: Retour à Nouakchott de l'ancien président Moktar Ould Daddah après 23 ans d'exil.
- 2 janvier 2002: Le gouvernement interdit le parti raciste Action pour le changement (AC).
- 8 juin 2003: Tentative de coup d'Etat militaire de Saleh Ould Hanena.
- 7 novembre 2003: Victoire de Taya à l'élection présidentielle (3ème mandat).
- 9 août 2004: Echec d'un complot visant à assassiner le président Taya.
- 28 septembre 2004: Tentative de coup d'Etat du commandant Saleh Ould Hanena et du capitaine Abderahmane Ould Mini.

Émeutes (2005-2008)
- 3 août 2005: Coup d'Etat militaire. Le président Taya est renversé par un "Conseil militaire pour la justice et la démocratie", présidé par le colonel Ely Ould Mohamed Vall.
- 4 août 2005: La Mauritanie est exclue de l'Union africaine.
- 24 février 2006: Début de la production de pétrole.
- 25 juin 2006: Réforme de la Constitution approuvée par référendum limitant le mandat présidentiel.
- 25 mars 2007: Victoire de Sidi Ould Cheikh Abdallahi à l'élection présidentielle.
- 10 avril 2007: Réadmission au sein de l'Union africaine.
- 8 août 2007: Loi criminalisant l'esclavage.
- 1er février 2008: Tirs à l'arme automatique sur l'ambassade d'Israël à Nouakchott.

L` époque du président Mohamed Ould Abdelaziz (2008-)
- 6 août 2008: Suite à une crise politique, le président Cheikh Abdallahi accuse les généraux de mettre la pression sur les parlementaires frondants contre lui. Le président a limogé donc quatre officiers de l'armée dont Aziz. Ce dernier orchestre alors un coup d'État, devient chef de l'État et emprisonne le président Abdallahi.
- 17 janvier 2009: Gel des relations diplomatiques avec Israël.
- Mars 2009: Fermeture de l'ambassade israélienne à Nouakchott.
- 15 avril 2009: Démission du président Mohamed Ould Abdelaziz pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle. Ba Mamadou M'Baré devient président pour la période de transition.
- 18 juillet 2009: Victoire de Mohamed Ould Abdelaziz à l'élection présidentielle.
- 8 septembre 2009: Attentat-suicide contre l'ambassade de France à Nouakchott.
- 24 septembre-28 novembre 2011: Manifestations du collectif "Touche pas à ma nationalité" pour protester contre le recensement national.
- 13 octobre 2012: Le président Mohamed Ould Abdelaziz est blessé par balle par une patrouille militaire dans la banlieue de Nouakchott et évacué vers Paris (France) où il est hospitalisé.


PERSONNAGES CLES

Mohamed Ould Abdelaziz (1956-)
ethnie :, parti: Indépendant (l`armée), religion :

Mohamed Ould Abdel Aziz (parfois Muhammad Abd al-Aziz, Ould Abdelaziz, en arabe : محمد ولد عبد العزيز), né à Akjoujt, est un général mauritanien, chef de l'État du 6 août 2008 au 15 avril 2009, puis président de la République depuis le 5 août 2009.
1977-1980 : formation d’officier inter-armes à l’Académie royale militaire de Meknès (Maroc)
1980 : promu au grade de sous-lieutenant
1981-1982 : École de la logistique à Alger. Après cette période, il occupe plusieurs fonctions à l’état-major national
1986-1987 : École inter-armes d’Atar
1987-1991 : aide de camp du président de la République et commandant du Bataillon de la Sécurité présidentielle
1988 : promu au grade de capitaine
1994 : promu au grade de commandant
1991-1994 : nommé commandant du Bataillon du commandement de l’Etat-major de l’armée nationale
1994-1995 : École inter-armes du Maroc
1995 : nommé commandant en second de la 6e Région militaire de l’armée nationale
1998 : nommé commandant de la Sécurité présidentielle, promu au grade de lieutenant-colonel
2004 : promu au grade de colonel
2007 : nommé chef d’état-major particulier du président de la République, promu au grade de général de brigade
Le coup d'État militaire du 3 août 2005, conduit par le colonel Ely Ould Mohamed Vall, directeur général de la Sûreté nationale, et le colonel Ould Abdel Aziz, qui est alors commandant de la garde présidentielle (BASEP), a renversé le président Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya. On dit que le colonel Aziz fut l'un des acteurs principaux du putsch. Le 6 août 2008, suite à une crise politique, il orchestre alors un coup d'État, devient chef de l'État. Le 12 avril 2009, il annonce sa démission de l'armée et de la présidence du Haut Conseil d'État avant le 21 avril afin de pouvoir se présenter à l'élection présidentielle prévue le 6 juin. Finalement les élections du 6 juin n'auront pas lieu, un accord entre Aziz et les opposants au coup d'État est trouvé à Dakar et des élections consensuelles sont organisées le 18 juillet. Durant la campagne précédant cette élection, le général Aziz s'est élevé contre la politique israélienne en Palestine, lui qui, durant l'exercice du pouvoir à la tête de la junte, avait rompu les relations diplomatiques entre Israël et la Mauritanie suite à la guerre de Gaza. Il a été blessé par balle le 13 octobre 2012 alors qu'il regagnait en voiture la capitale Nouakchott. Il a subi une première opération à l'hôpital militaire de Nouakchott pour extraire la balle de son corps. Il a ensuite été évacué en France pour des soins complémentaires. Il s'agirait d'un tir par erreur de l’armée.

Maaouya Ould Sid Ahmed Tay (1941-)
ethnie :, parti: Parti républicain démocratique et social, religion :

Le colonel Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya (en arabe معاوية ولد سيد أحمد الطايع), né à Atar, est un militaire et homme politique mauritanien, deuxième président de la Mauritanie entre 1992-2005. Ould Taya a été engagé après des études secondaires au sein de l'armée nationale mauritanienne avant d'être nommé au grade de sous-Lieutenant en 1961. Promu capitaine en 1967, il remplit différentes missions et responsabilités, notamment au ministère de la défense et à l’État-major national. En 1974-1975, il a effectué un stage à l'École supérieure de guerre de Paris avant d'occuper la fonction de chef d'État-Major adjoint. En 1977, il est devenu préfet et commandant du secteur 1 de Bir Moghrein, avant de revenir à l’État-major national comme adjoint chargé des opérations et d'être promu au grade de lieutenant colonel.
Militaire de carrière, Maaouiya Ould Sid'Ahmed Taya commande la gendarmerie nationale avant de devenir chef d’état-major puis Premier ministre (1981-1984) et ministre de la Défense. Il présida le Comité militaire de salut national qui renverse Mohamed Khouna Ould Haidalla le 12 décembre 1984. En 1991, il proclama une nouvelle Constitution, instaura le multipartisme et créa le Parti républicain démocratique et social. En 1992, il a été élu président de la République et a été réélu en 1997. À partir de 1999, Taya a instauré des relations étroites avec Israël, ce qui l'isole politiquement au sein de la Ligue arabe (ainsi que dans son propre pays). La Mauritanie a été en effet l'un des trois seuls pays de la Ligue arabe avec l'Égypte et la Jordanie à avoir des liens diplomatiques avec Israël. Taya réprima durement les mouvements islamistes qui se développèrent dans le désert. Les groupements salafistes profitaient du désert mauritanien pour se réfugier et repartir ensuite en Algérie. Les groupements salafistes algériens étant liés à al-Qaida, Ould Taya a bénéficié du soutien militaire des États-Unis dans sa lutte. Ould Taya réprima tout aussi durement son opposition.
Depuis 1999, plusieurs coups d'État ont tenté de renverser le président Taya dont celui des islamistes des cavaliers du changement en juin 2003. Le procès de ces putschistes a donné en spectacle une justice qui tentait en vain de lutter contre la volonté du pouvoir de Nouakchott. Sous la présidence de Taya d'importants gisements pétroliers furent découverts au large de la côte mauritanienne (ainsi que des mines d'or). L'extraction doit commencer en 2006 mais les revenus provenant du pétrole affluaient déjà dans les caisses de l'État créant une embellie économique.
Le 3 août 2005, l'armée, au travers du Conseil militaire pour la justice et la démocratie, prend le pouvoir pour officiellement « mettre fin au régime totalitaire du président Taya » et « mettre en place de véritables institutions démocratiques ». Le putsch eut lieu alors que le président était sur le chemin du retour de Riyad où il avait assisté la veille aux funérailles du roi Fahd d'Arabie saoudite. Son avion s'est finalement posé à Niamey (Niger) avant qu'il ne se rende en Gambie puis au Qatar où il obtient finalement l'asile politique. Depuis sa chute, Maaouiya Ould Taya vit en exil au Qatar où l’émir Sheikh Hamad ben Khalifa Al Thani lui a accordé l’asile politique (ainsi qu’à son épouse et à ses quatre enfants). Depuis lors il vit dans une luxueuse et confortable résidence à Doha.

Moktar Ould Daddah (1924-2003)
ethnie :, parti: Parti unique puis AMD, religion :

Il fut le premier président de la République islamique de Mauritanie. Issu d'un milieu traditionnellement allié à la France depuis que le chef spirituel de Boutilimit, Baba Ould Cheikh Sidiyya, a émis une fatwa autorisant la mission de "pacification" de la Mauritanie en 1901 par Xavier Coppolani. Avocat au barreau de Dakar et conseiller territorial de l'Adrar sous administration coloniale française en 1957, Ould Daddah devient vice-président du Conseil de gouvernement la même année. Président du Conseil l'année suivante, l'autonomie adoptée par référendum en novembre 1960 fait de lui le Premier ministre de la République islamique de Mauritanie avec la bénédiction et le soutien de la France. Ould Daddah est ensuite élu président de la République par l'Assemblée en 1961. Il instaura le Parti unique et se fera réélire en 1966, 1971 et 1976, jusqu'au coup d'État militaire qui le renversa en juillet 1978.
En politique intérieure, Moktar Ould Daddah prit une série de décisions qui ont marqué son règne: sortie de la zone franc et création d’une monnaie nationale (l’Ouguiya, en 1972), dénonciation des accords de coopération économique et culturelle avec la France (1973, treize ans après l'indépendance du pays), nationalisation de la Miferma (1974), entrée en guerre contre le Front Polisario (1976). Ce conflit, dans lequel Moktar Ould Daddah s'est rangé aux côtés du Maroc de Hassan II, ruinera le pays et sera la principale cause de son renversement en juillet 1978 par les militaires dirigés par le colonel Moustapha Ould Mohamed Salek. Emprisonné durant un peu plus d'un an, Daddah sera libéré grâce aux pressions françaises. Après un bref passage en Tunisie, le Président déchu rejoint la France. En 1980, il devient le chef du parti d’opposition Alliance pour une Mauritanie démocratique (AMD) mais s’exprime peu sur la situation de son pays et sur ses années de pouvoir. Il retourne dans son pays en juillet 2001 mais meurt à Paris le 14 octobre 2003.

CLIVAGES, CONFLITS INTERNES

Sénégal >

ETHNIES

Population totale (en 2013): 3,654,000. La Mauritanie est peuplée d'Arabes originaires du Nord du continent, de Haratins, de Peuls, de Wolofs et de Soninkés.
Langues : Conformément à la politique d’arabisation de l’État mauritanien, la Constitution de 1991 fait de l’arabe (classique) sa langue officielle — jusque-là le français avait également bénéficié de ce statut ;
- l’arabe (hassanya, parlé par 66% de la population),
- le pular (peul, 6,4%),
- le soninké (1,3%)
- et le wolof (0,4%) sont reconnues langues nationales.

Les arabes
Maures
— ou Arabo-Berbères ou Beidanes (« Blancs », Maures Blancs)—, traditionnellement nomades, mais en partie sédentarisés du fait de l’industrialisation et de la désertification ayant accentué l’exode rural.
3.004.000 personnes

Les Négro-Africains
Les Wolofs
près de la frontière avec du Sénégal (partie occidentale)
Les Wolofs constituent une ethnie vivant au Sénégal où ils représentent près de la moitié de la population (43,3 %)et arrivent en troisième position en Gambie avec 16 % des habitants et environ 9 % en Mauritanie. Ils sont aussi présents au Mali, en Europe et en Amérique du Nord, où la diaspora sénégalaise est bien implantée. Leur langue est le wolof. Ils sont presque tous musulmans.
Population totale : 5,942 millions (au Sénégal) et ?16.000 en Mauritanie

Les Peuls
près de la frontière avec du Sénégal (partie orientale)
(peul : Fulɓe, singulier Pullo; anglais : Fula ou Fulani) sont traditionnellement des pasteurs de la région sahélo-saharienne qui se répartissent dans une quinzaine de pays, en Afrique de l'Ouest, mais également au Tchad, en République centrafricaine et au Soudan. D'abord nomades, beaucoup se sont sédentarisés. Ils sont majoritairement musulmans ainsi qu'une minorité de bahá’ís. Leur dispersion et mobilité ont favorisé les échanges et les métissages avec d'autres populations. Leur origine et celle de leur identité, pas uniquement liée à la langue peule (pular ou fulfulde) a longtemps fait débat. Les Wodaabe, notamment connus pour la fête du Geerewol, sont un des groupes peuls. Les Peuls constituent une minorité dans tous les pays qu'ils habitent. Ils sont cependant le principal groupe ethnique en Guinée (40 %).
(Les Toucouleurs sont une population de langue peule en Afrique de l'Ouest, vivant principalement dans le nord du Sénégal (où ils représentent 26 % de la population, dans la vallée du fleuve Sénégal), en Mauritanie et au Mali. Même s'ils sont souvent présentés comme un groupe ethnique, il ne s'agit pas d'une ethnie, mais plutôt « d'un ensemble culturel assez homogène (islamisé et foulaphone, c'est-à-dire parlant peul) ».)
Population totale : 35-40 millions dont 400.000 en Mauritanie

Les Soninkés
près de la frontière avec du Mali
Les Soninkés sont un peuple mandingue de l'Afrique de l'Ouest sahélienne, établi principalement au Mali le long de la frontière mauritanienne entre Nara et Nioro du Sahel, ainsi qu'au Sénégal et en Mauritanie.
Population totale : 2,201 millions dont 188.000 en Mauritanie

La troisième communauté: Les Haratines
Les Haratines (? Bafours, ?)
(ou Haratines ; singul. hartani), également appelés Maures Noirs, sont les habitants noirs des oasis du nord-ouest de l'Afrique. Ils sont le résultat des mariages mixtes entre les arabes et les peuples négro-africains.
Le nom "Haratines" est un exonyme, qui contient des connotations négatives. Il est utilisé dans le sud du Maroc, au Sahara occidental, en Mauritanie, au Sénégal, en Algérie et au Mali. Ils sont des descendants des anciens captifs noirs, souvent cultivateurs dans les oasis. Si l’esclavage a été aboli par la Constitution de 1961 et par une ordonnance de 1981, et les Haratines intégrés au système culturel arabo-berbère, des pratiques esclavagistes continuent d’être employées à leur encontre. (300.000 esclaves selon Amnesty International)
Certains Haratins peuvent être des descendants des Bafours (Bafots), un peuple agropastoral noir qui vivait dans la région avant la désertification du Sahara (à partir de –2000) et l'arrivée des Berbères, d'autres des descendants d'esclaves originaires du sud de l'Afrique occidentale (Soudan). Gabriel Camps évoque deux hypothèses : la première est que les Haratins sont des descendants d'esclaves noirs, la seconde est qu'ils sont autochtones. Selon Rachid Bellil, la population du Sahara se composait durant l'antiquité d'Éthiopiens, ancêtres des Haratins, de Gétules à l'Ouest, des Libyens à l'Est et de Garamantes au Sud-Est. L'origine du nom est inconnue, elle peut être arabe ou berbère. Dans le langage berbère, zénète, cette population est désignée par l'ethnonyme Asmeng, forme plurielle Ismengen.
Population totale : ? millions dont (?) 1,5 millions en Mauritanie (40% de la population)
(REM : Les actuels peuples Wolof, Sérère et Toucouleur qui vivaient dans l'actuelle Mauritanie étaient également appelés Bafours par les Berbères auxquels ils se sont métissés ce qui présume une origine commune.)

Sources:
http://ngaaryba.canalblog.com/archives/2013/02/26/index.html
http://books.openedition.org/iremam/1253#tocfrom1n1
http://www.sahara-sahel.com/

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dernière mise à jour : 02/12/2013