Au fil du temps, tous les espaces avaient été investis pour abriter les salles de cours tant de l’école française le matin que de l’institut l’après-midi et le soir. Ainsi, la cave, le grenier, le garage servaient à accueillir des élèves et étudiants, faisant fi de toutes les règles minimales de sécurité. La France était locataire et ne souhaitait pas investir outre mesure dans le bâtiment d’autant plus que depuis des années, on attendait la construction d’un nouvel institut, à Buda, Fő utca, à l’emplacement qu’occupait la légation française avant la Seconde Guerre mondiale.
Les premiers plans dataient du début des années 60 et au fil des relations diplomatiques entre nos deux pays, le dossier avançait, reculait ou le plus souvent stagnait. A mon arrivée en 1988, le projet avait repris de la vigueur et c’est en janvier 1990, une fois le mur de Berlin tombé et à la veille d’élections législatives qui allaient acter définitivement le changement de régime dans le pays, qu’on fit poser au Président Mitterrand lors d’une visite d’Etat, la première pierre de l’actuel bâtiment. Ses collaborateurs avaient sans doute soigneusement omis de lui rappeler qu’il avait annoncé la construction du nouvel institut lors de son premier voyage officiel en Hongrie près de 8 ans plus tôt, en juillet 1982…
Le projet avait tellement traîné qu’inévitablement on s’aperçut très vite que ce qui allait sortir de terre n’était plus adapté à la réalité du pays et de la relation franco-hongroise. Parmi ces petits points de détails, il y en eût un que je dus traiter avec ma double casquette de directeur adjoint des cours de l’institut et de président de l’association des parents d’élèves qui gérait la petite école française. Parallélisme des formes avec le bâtiment de Szegfű utca, celui de Fő utca avait été conçu pour accueillir à la fois l’école française et les cours de langue de l’institut. Personne n’avait anticipé le changement de régime et l’envolée du nombre d’élèves inscrits à l’école d’une part et l’augmentation phénoménale du nombre d’étudiants de l’institut.
Dés l’année scolaire 1988-89, je dus me mettre en quête de nouveaux bâtiments pour accueillir la classe de maternelle qui était abritée dans l’ancien garage de Szegfű utca. Cette recherche de locaux scolaires dans une Hongrie en pleine incertitude politique mériterait un livre en soi tant il fallut naviguer à vue jusqu’à ce que je déniche les locaux d’un jardin d’enfants appartenant au Secrétariat d’Etat aux relations extérieures et qui accueillait Mátyás király útja dans les beaux quartiers de Svábhegy les enfants d’apparatchiks qui avaient eu la chance de travailler à l’étranger pour le régime. Ces démarches et les négociations compliquées qui en suivirent eurent un mérite: en quelques mois, ma maîtrise du hongrois fit des progrès fantastiques, je devenais en particulier incollable sur les termes juridiques des contrats de location.
L’école française, devenue entre temps lycée français déménagea dans son intégralité Mátyás király útja à la rentrée de septembre. Le nouveau bâtiment de l’institut Fő utca fut quant à lui inauguré officiellement en présence du Président Árpád Gönz en mars 1992. Il s’avéra très vite sous-dimensionné pour les 5000 étudiants que nous recevions par an à l’époque.
Le déménagement au bord du Danube, s’il permit incontestablement de bénéficier d’une superbe visibilité et de conditions d’accueil et de travail bien meilleures, ne dissipa pourtant pas la nostalgie qui étreint aujourd’hui encore tous ceux qui ont vécu dans la maison close comme je l’appelais de Szegfű utca.
French Prime Minister Manuel Valls sounded an alarm during a visit to Berlin on November 17. He said the European Union is in danger of breaking apart unless France and Germany, in particular, work harder to stimulate growth and employment and heed citizens’ concerns.
As reported by the Reuters news agency, Valls said the two countries, for decades the axis around which the EU revolved, had to help refocus the bloc to tackle an immigration crisis, a lack of solidarity between member states, Britain’s looming exit, and terrorism.
“Europe is in danger of falling apart,” Valls said at an event organised by the Sueddeutsche Zeitung newspaper. “So Germany and France have a huge responsibility.”
He said France must continue to open up its economy, not least by cutting corporate taxation, while Germany and the EU as a whole must increase investment that would stimulate growth and job creation, as well as boosting defence.
As Britain seeks to negotiate its post-Brexit relationship with the EU, hoping to restrict immigration from the EU while maintaining as much access as possible to the EU single market, Valls said it must be prevented from cherry-picking.
“If they are able to have all the advantages of Europe without the inconveniences, then we are opening a window for others to leave the European Union,” Valls said.
Addressing politics at home, he said Donald Trump’s victory in the United States has boosted the chances of victory for National Front leader Marine Le Pen during the presidential election next year.
He said France’s election debate was “ignoring the danger posed by the far-right”, adding: “We face a historic moment… perilous for the world, perilous for Europe and perilous for France.”
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