(B2) Faites une recherche sur Solange Cicurel, réalisatrice du film « Faut pas lui dire », et vous ne trouverez rien ou à peine. Avocate au barreau de Bruxelles, Solange Cicurel devient cinéaste sur le tard. « Faut pas lui dire » est bien son premier film, premier long métrage et… un premier carton. Une plume bien trempée guidée par la simple et belle idée qu’il possible et souhaitable de « mentir par amour ».
L’autrice raconte l’histoire de quatre cousines au bord de la quarantaine, toutes en soif d’amour. Quoi de plus vrai que de mentir à un homme pour qu’il revienne à vous et revivre ainsi l’amour des premiers jours. C’est donc en pratiquant le mensonge que nos quatre héroïnes trouvent ou retrouvent l’amour de leur vie.
Malgré un début de film un peu chahuté, l’auteur devant exposer quatre histoires en parallèle (film choral), la comédie trouve son rythme au fil de l’intrigue pour atteindre son objectif : on y rit , on y pleure, on compatit. La réalisatrice s’appuyant sur une solide brochette de comédiens dont la surprenante Jenifer Bartoli. Plus connue pour ses talents de chanteuse que de comédienne, elle crève l’écran de justesse et de beauté tout comme Camille Chamoux (révélée dans un autre film choral féminin, Les Gazelles). Les autres comédiens et comédiennes, les Belges Tania Garbarski, Stéphanie Crayencour, Laurent Capelluto, Fabrizio Rongione, et Charlie Dupont sortent très bien leur épingle du jeu ainsi que l’intarissable Brigitte Fossey, matriarche et menteuse à souhait, ou encore Arié Elmaleh pétillante dans le rôle de la secrétaire curieuse et futée.
Un bon « feel good movie » à voir en couple ou en bande et à recommander pour les après-fêtes. Sortie le 4 janvier à Bruxelles (producteur : Entre Chien et Loup).
(BRUXELLES2) Après près d’une décennie de soutien à la police civile en Afghanistan, la mission de police de l’Union européenne en Afghanistan (EUPOL) a clôturé officiellement son activité ce samedi (31 décembre) à minuit. Dans les faits, la mission a déjà ralenti ses activités depuis quelques jours déjà. Une réunion marquant la fin de la mission a été organisée, mercredi 14 décembre, à quelques jours de la fin officielle de la mission.
Un succès à demi teinte
Depuis sa création en 2007, pour fournir un soutien solide aux autorités afghanes, « nous avons parcouru un long chemin. EUPOL a rempli son mandat en augmentant les capacités du ministère afghan de l’Intérieur » a jaugé à cette occasion le secrétaire général adjoint du service diplomatique européen chargé de la PSDC, Pedro Serrano.
Les Européens ont salué le « succès » de cette mission. « EUPOL Afghanistan, en étroite collaboration avec le gouvernement afghan, a réalisé des progrès concrets dans plusieurs domaines clés : la professionnalisation de la police nationale afghane; l’introduction du concept de police communautaire en Afghanistan; l’augmentation des capacités du Ministère afghan de l’Intérieur; l’alignement de la législation afghane sur les normes pertinentes en matière de droits de l’homme » .
Un constat assez optimiste pour une mission dont, au mieux, tous les observateurs s’accordent pour dire que les résultats sont (très) « mitigés ».
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Une transition pour « liquider » la mission
D’une façon formelle, la mission a été prolongée jusqu’au 15 septembre 2017. Mais si jusqu’au 31 décembre 2016, EUPOL Afghanistan agit « conformément aux objectifs » de son mandat, à partir du 1er janvier 2017, elle sera chargée de « procéde(r) à la liquidation de la Mission ». C’est l’actuel chef de soutien de la mission (support mission) EUPOL qui servira de chef de mission pour la liquidation.
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UE-Afghanistan, la coopération continue
« La fin de la mission EUPOL n’est que la fin d’un chapitre. Le voyage commun de l’Union européenne et de l’Afghanistan se poursuivra » précise le commandant des opérations civiles de l’Union, Kenneth Deane. L’UE reste déterminée à contribuer au développement ultérieur d’une police civile durable et efficace sous la tutelle des Afghans. « L’UE continuera à travailler avec le gouvernement afghan sur l’état de droit et la police, avec 44 millions d’euros versés annuellement par l’intermédiaire du Fonds fiduciaire administré par le PNUD en Afghanistan », a souligné Marjeta Jager, en charge de la coopération internationale et développement. 200 millions seront déboursés entre 2017 et 2019, dans le cadre du contrat de construction de l’État qui fournit un soutien budgétaire direct à l’Afghanistan et 78 millions d’euros seront affectés au soutien des Afghans de retour et seront administrés par un fonds spécial.
(Leonor Hubaut)
Les officiers de la compagnie posent avec leurs diplômes (Crédit: EUTM RCA)
(BRUXELLES2) Une première étape a été accomplie au camp Kassaï, le camp d’entrainement de la mission européenne de formation de l’armée centrafricaine (EUTM RCA).
La première compagnie du Bataillon d’Infanterie Territorial 3 (le BIT 3) a terminé sa formation de 14 semaines, ce vendredi 23 décembre. Ce sont ainsi 195 hommes et leurs officiers, qui sont prêts à remplir des missions opérationnelles dès 2017, pour la défense de la souveraineté de leur pays.
Des exercices ont été organisés avant la remise des diplômes, pour montrer les nouvelles compétences acquises dans les quatre domaines qui ont été au coeur de la formation de 14 semaines. Un exercice de tir réel et un rallye avec des activités opérationnelles (exercices de Check point, simulation de combat, self défense)
Deux nouvelles compagnies pour avril 2017
Ces 195 éléments constituent la première vague de FACA bénéficiant de la remise à niveau, notamment dans le cadre de la restructuration de l’armée. « Ce sont là, les bases à partir desquelles l’on peut conduire des missions opérationnelles », a indiqué le commandant d’EUTM RCA, le général Hautecloque, avant d’annoncer que « dès janvier 2017, la formation se poursuivra avec deux autres compagnies en simultané, et qui seront opérationnelles au mois d’avril ».
(Leonor Hubaut)
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patrouille de F-16 néerlandaise et belge dans le ciel néerlandais © NGV / B2
(B2 à Rotterdam) A partir du 1er janvier, il n’y aura plus quatre avions de permanence pour surveiller le ciel entre la Meuse, l’Escaut et le Rhin, mais une seule patrouille de F-16 de permanence assurant la surveillance aérienne des Pays-Bas et la Belgique. Le dernier acte a été signé ce mercredi (21 décembre) à Rotterdam par les généraux Dennis Luyt et Frederik Vansina, respectivement commandant de la Composante aérienne belge et commandant de la force aérienne néerlandaise, et Pierre-Louis Lorenz, l’ambassadeur luxembourgeois aux Pays-Bas, sous l’oeil attentif des ministres belge et néerlandais (Steven Vandeput et Jeannine Hennis) … et de quelques journalistes dont B2.
Un exemple à suivre
« Cet accord contre la menace aérienne est tout simplement révolutionnaire » a signalé Steven Vandeput, ministre de la Défense. « La Belgique et les Pays-Bas donnent le ton en Europe en matière de coopération défense. Il n’existe aucun autre pays s’engageant ainsi avec d’autres pour agir dans ce type de faits graves se produisant à l’intérieur des frontières de chaque pays. » Avec cet accord « nous aurons le même résultat qu’avant mais nous aurons besoin de moins de ressources pour le faire. Ce que nous économiserons, nous pourrons l’utiliser pour augmenter notre défense ailleurs. »
Un relais tous les quatre mois entre les forces belges et néerlandaises
Dès le 1er janvier, les F-16 néerlandais et belges se relaieront, tous les quatre mois, pour assurer l’alerte aérienne de réaction rapide (QRA en jargon aéronautique), à partir de leurs bases respectives. Pour les Pays-Bas, à partir des bases aériennes de Volkel et Leeuwarden et pour la Belgique à partir des bases aériennes de Kleine Brogel et Florennes (1). Ce sont les Belges qui prendront le premier l’alerte. De fait, l’espace aérien formera un seul territoire où les forces en alerte agiront sous les ordres et pour le compte de l’autre pays, sans tenir compte de leur pavillon.
Chaque État garde sa responsabilité
Les avions de chasse belges qui interceptent un appareil dans le ciel néerlandais, agiront ainsi sur l’ordre du ministre néerlandais de la Défense et de la Justice qui donnera ses instructions via l’AOCS (Air Operations Control Station) de Nieuw Milligen. A l’inverse, le ministre belge de la Défense aura autorité sur les avions néerlandais via le CRC (Control and Reporting Centrum) de Glons, si ceux-ci agissent au-dessus du territoire belge. Au Luxembourg, c’est le ministre de la Défense luxembourgeois endosse cette responsabilité. Mais le Grand Duché a exclu tout usage de la force au-dessus de son territoire, Constitution oblige.
Décollage pour des avions civils en détresse mais aussi pour des avions suspects
La QRA intervient lorsqu’un avion vole dans l’espace aérien national sans avoir soumis un plan de vol à l’avance ou sans s’identifier, ou s’il s’est détourné de son itinéraire prévu et ne répond plus aux signaux radios. Les avions décollent souvent pour accompagner des avions civils (avions de ligne ou petits avions privés) qui font face à des problèmes techniques. Mais ils peuvent également prendre l’air pour intercepter un aéronef présentant un comportement suspect (chacun pense aux attaques du 11 septembre) ou un avion militaire étranger qui frôle quelque peu l’espace aérien national. On pense notamment aux avions russes. S’il s’agit d’une mission militaire effectuée par la QRA — en cas d’interception d’avion militaire suspect étranger, la mission est alors commandée depuis le Combined Air Operations Centre (CAOC) de l’OTAN à Uedem, en Allemagne.
A noter : un accord de poursuite a déjà été signé avec l’Allemagne. Et un accord identique devrait être signé avec la France en février prochain en marge d’une réunion de l’OTAN des ministres de la Défense, a précisé à B2 Steven Vandeput, le ministre belge de la Défense.
(Nicolas Gros-Verheyde)
(1) Les Luxembourgeois n’ont pas de flotte d’aviation de chasse. C’est traditionnellement l’aviation belge qui effectue le travail de QRA.
Lire : Le Benelux aura une surveillance aérienne conjointe. Traité signé. Une première en Europe