Le Figaro / Politique

Les socialistes semblent avoir réussi à rallier toutes les composantes de la gauche sous une même bannière pour le second tour des élections régionales. Seule la liste de Jean-Yves Le Drian, en Bretagne, ne fusionnera pas avec celle d'EELV.

À mesure que la présence d'experts augmente, leur crédit s'effrite.

Avec 26,25% des suffrages, la liste les Républicains-UDI-MoDem conduite par Philippe Vigier ne sort pas en position de force, elle est distancée par le FN (30,49%).

Bretagne, Aquitaine, Limousin : dans le Grand Ouest, la gauche résiste, et le FN reste très faible par rapport à la moyenne nationale. Décryptage d'une exception électorale.

La gestion clivante des municipalités FN dans les années 1990 imposera au parti une administration prudente en cas de victoire dans une ou plusieurs régions dimanche. Car un faux-pas se transformerait en caillou dans la chaussure de Marine Le Pen sur la route de l'Élysée.

INFOGRAPHIE - Six listes sont en mesure de se maintenir au second tour des élections régionales.

INFOGRAPHIE - La gauche, la droite et l'extrême droite, arrivée en tête à la surprise générale, estiment tous qu'ils peuvent remporter la région.

Le résultat de la patronne du FN a été accueilli par une Marseillaise dans la salle communale, l'Espace François-Mitterrand, où elle réunissait ses troupes.

AUVERGNE-RHÔNE-ALPES - Le député LR a réussi l'union de la droite et du centre dès le premier tour. Le report des voix sera l'un des enjeux de l'entre-deux-tours.

Vendredi, le président s'est affiché en «chef de guerre», avec un déplacement surprise sur le Charles-de-Gaulle. Fort d'une popularité dopée, il veut tenter «d'enjamber» la défaite annoncée pour le PS.

NORD-PAS-DE-CALAIS-PICARDIE - La présidente du Front national est créditée de 40 % d'intentions de vote. Xavier Bertrand (LR) et Pierre de Saintignon (PS) refusent, pour l'instant, une fusion de leurs listes au second tour.

CENTRE-VAL DE LOIRE - Le président du groupe UDI à l'Assemblée semble en pole position pour ravir la région aux socialistes. Mais l'issue du scrutin pourrait être plus incertaine que prévu.

Le premier tour des régionales permettra de mesurer les équilibres entre le PS à la peine, la droite qui rêve de revanche et le FN en conquête. Un test majeur à 16 mois de l'élection présidentielle.

Les Républicains, qui espéraient une vague bleue, sont les premières victimes de la poussée du Front national.

CORSE - Le candidat nationaliste Gilles Simeoni pourrait arriver en tête au premier tour. 12 listes sont en lice.

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ - Les listes UDI-LR, PS et FN sont au coude-à-coude au second tour en cas de triangulaire, selon les sondages. L'attitude du MoDem pourrait être décisive.

NORMANDIE - La liste conduite par Hervé Morin semblait avoir toutes les chances de l'emporter. Mais la progression du FN depuis les attentats du 13 novembre a changé la donne.

Le parti frontiste pourrait remporter des victoires dans six régions, selon les dernières projections. Pour Marine Le Pen, l'autre enjeu de l'élection est de «crédibiliser» son mouvement en «parti de gouvernement».

BRETAGNE - Jean-Yves Le Drian, est bien placé pour glaner un troisième mandat à la tête de la région, qu'il pourrait cumuler avec son portefeuille de ministre de la Défense.

PROVENCE-ALPES-CÔTE D'AZUR - Dans cette campagne tendue, Christian Estrosi, le maire de Nice, a dû rivaliser avec la jeune députée FN du Vaucluse.