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Défense

La ferme, pour l'aguerrissement et le commandement

Le mamouth (Blog) - Sat, 15/01/2022 - 15:36

Bergeries, fermes, le concept de sites d'entraînement dédiés pour les légionnaires et leurs chefs de

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Le grand 2 prend du badin

Le mamouth (Blog) - Sat, 15/01/2022 - 15:21

Plusieurs anciens chef de corps du 2e RIMa prendront du galon cette année.

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L’embargo aérien contre le Mali non respecté par Air France, la Turquie et Ethiopian Airlines

Bruxelles2 - Sat, 15/01/2022 - 15:11

(B2) Malgré la fermeture de l’espace aérien décrété par la CEDEAO, la communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, contre le Mali, et certaines déclarations officielles, la compagnie française Air France continue de voler vers Bamako.

Capture d’écran sur le site d’Air France samedi matin (15 janvier) à 8h

Il est ainsi toujours possible de prendre des places pour la semaine du 24 janvier (*). Certes le vol peut toujours être annulé. Mais en rendant la réservation possible, le signal est désastreux. La compagnie continue d’assurer des vols directs ou à partir de Monrovia (Liberia) ou Banjul (Gambie). Deux pays pourtant membres de la CEDEAO !

Quant aux compagnies turque Turkish Airlines et éthiopienne Ethiopian Airlines, qui sont parmi les principales à desservir Bamako, elles continuent allègrement de desservir la capitale malienne, à partir de leurs hubs respectifs (Istanbul ou Addis Abeba), voire à partir de certaines villes africaines.

Les Européens ont cependant affirmé lors de leur réunion ministérielle informelle (Gymnich), ce vendredi (14 janvier) à Brest, un « plein soutien » aux mesures prises par la CEDEAO (lire : Les Européens bien embêtés par les sanctions de la CEDEAO contre le Mali). Apparemment, elles ont du mal à entrer en pratique.

(Nicolas Gros-Verheyde)

(*) Dans la première version de l’article publiée samedi, le dispositif de réservation de Air France ne donnait la possibilité de prendre des places que en classe business, avec un prix important de plus de 3000 euros pour l’aller. Une recherche effectuée le lendemain avait fait tomber les tarifs, les faisant revenir à la normale, voire même au-dessous des concurrents pour un départ dans les jours suivants le 24 janvier.

Mis à jour dimanche 16.1 4h avec les nouveaux tarifs d’Air France

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Les soldats français ont combattu pour la liberté du Mali (Le Drian)

Bruxelles2 - Sat, 15/01/2022 - 09:05

(B2) Ce qui se passe au Mali actuellement, avec des rapports de plus en plus acrimonieux entre la junte militaire, d’un côté, et la France, les Européens mais aussi les Africains de l’Ouest, de l’autre, interpelle. Une question qui était à l’ordre du jour du gymnich, la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères, à Brest ce vendredi (14 janvier).

Le ministre français Jean-Yves Le Drian répond à B2 sur le Mali (photo : EBS / B2)

L’évolution au Mali décevante ?

Nous avons pu interroger Jean-Yves Le Drian à la sortie de la réunion pour savoir s’il était « déçu » de l’évolution de la situation sur place. Un sujet qu’il connaît dans toute sa profondeur. L’actuel ministre français des Affaires étrangères était en effet en charge de la Défense, sous la présidence de François Hollande (dont il était proche), quand l’opération Serval (en 2013) a été déclenchée. Il est allé plusieurs fois au Mali et a rencontré plusieurs fois ses dirigeants successifs.

NB : Nous avons choisi de reproduire l’intégralité de la réponse (avec juste quelques interceptions pour faciliter la lecture).

Des soldats français morts pour le Mali libre

« Oui, c’était en Janvier 2013, j’ai un souvenir parfait de cette fin d’après-midi où on a déclenché les opérations, de Damien Boiteux, [le premier soldat français] mort pour que le Mali vive libre ». Et il y a eu d’autres soldats français qui sont tombés ensuite, comme en témoigne « le monument aux morts que j’ai initié dans le jardin de l’ambassade de France à Bamako. Nous avons combattu pour la liberté des Maliens. Et nous sommes toujours là, pour combattre le terrorisme et ceux qui veulent porter atteinte à cette liberté. »

Combattre le terrorisme et ouvrir une voie démocratique

Sans les soldats français, « ce pays serait devenu un État islamique, comme cela a été le projet de Daech à Rakka [Syrie]. Cette intervention a permis d’éviter cela et [également] de mettre en œuvre un processus démocratique. » Dès 2013, il y a eu ainsi « des élections présidentielles et législatives qui se sont retrouvées après ».

Une défaillance malienne sur les accords d’Alger

« Ce qu’il ne s’est pas passé après, c’est la mise en œuvre des accords d’Alger et la volonté de les mettre en œuvre. MAIS les accords d’Alger sont toujours là. Ce qu’il manque, c’est la volonté de les mettre en œuvre. » Et le ministre de saluer la prise de position de la CEDEAO « courageuse, qui fait référence à l’histoire et la propre sécurité des pays d’Afrique de l’Ouest ». Une position soutenue à « l’unanimité » par tous les pays européens.

Des manifestations

Jean-Yves Le Drian tient à ajouter un mot sur les manifestations de Bamako organisées par le gouvernement pour protester contre les sanctions africaines, et aussi contre la France. Une manifestation en pleine contradiction, estime le ministre. « La raison invoquée par la junte d’allonger la transition [démocratique] jusqu’à une durée pour cinq ans, ce sont des raisons de sécurité — “on ne peut pas voter car on n’est pas en sécurité” —. Je pense que si on est en situation de sécurité pour manifester, on doit être en situation de sécurité pour voter… »

(Nicolas Gros-Verheyde)

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Le Mali dénonce la violation de son territoire par un avion français. La ministre botte en touche (v4)

Bruxelles2 - Thu, 13/01/2022 - 19:25

(B2) Interrogée sur la dénonciation par le Mali de « la violation manifeste » de son espace aérien par un avion militaire français de type A400M (immatriculé F-RBAN) vers Gao qui a « à la fois coupé son transpondeur pour ne pas être identifié et coupé ses moyens de communication » avec le contrôle aérien malien, la ministre française des Armées, Florence Parly a savamment botté en touche.

Une décision de la CEDEAO qui ne s’applique pas aux vols militaires

Les décisions, « prises par la CEDEAO dimanche de fermeture de l’espace aérien n’ont pas vocation à s’appliquer aux vols militaires », indique-t-elle. Et d’ajouter : « Nous avons donc établi des contacts à cette fin avec les autorités compétentes. » Objectif apparemment : éclaircir la possibilité de vols militaires pour les avions français.

Un communiqué officiel

Le gouvernement malien (de la junte militaire) a publié un communiqué assez peu commun mercredi (12 janvier). Les Maliens n’hésitant pas à indiquer que le vol a été détecté à l’aide de « capacités de détection aérienne récemment acquises ». Sans citer l’origine de ces capacités. Mais chacun aurait pu comprendre qu’elles pouvaient être russes.

Une procédure habituelle

Chacun sait en effet que les avions militaires qui volent vers le Mali coupent leur transpondeur par raison de sécurité. Et les autorités maliennes, plus que quiconque. Point qu’a pu confirmer B2 auprès d’un officier supérieur. L’équipage a « déposé un plan de vol validé par les autorités maliennes » et le transpondeur éteint est « une procédure habituelle au-dessus des terrains d’opération », indique notre interlocuteur.

Les accords de 2013 toujours en vigueur

Les accords conclus en 2013 au début de l’opération Serval « sont toujours valables », précise ainsi notre interlocuteur. De façon concrète, ils définissent les règles de déplacements français au Mali. C’est ainsi, selon notre lecture de l’accord SOFA (status of forces) signé avec Bamako qui s’applique. Ainsi, il est stipulé que le personnel français engagé dans le cadre de l’opération militaire « circule sans restriction sur le territoire de la République du Mali, y compris son espace aérien, en utilisant les moyens de transport dont il dispose et sans qu’il ait à solliciter un accompagnement par les forces de la Partie malienne ». Le document indique bien que ces dispositions sont applicables « jusqu’à la fin des missions du détachement français et son retour complet et définitif sur le territoire de la République française ».

… mais jusqu’à quand ?

Fin décembre, le ministre des Affaires étrangères malien a transmis à l’ambassade de France à Bamako une demande de révision de l’amendement signé en 2014, indique notre interlocuteur. Les discussions sont en cours. Elles sont gérées par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Un geste plutôt inhabituel

Ce geste est donc éminemment politique. C’est un avertissement sans frais à Paris. En réponse aux sanctions de la CEDEAO, que Paris a approuvé, à défaut de les avoir initié, mais aussi aux Européens qui seraient tentés de les suivre. Reste à savoir quelle sera l’étape suivante.

(Nicolas Gros-Verheyde, à Brest, avec Helen Chachaty à Paris)

Mis à jour avec les données techniques sur la coupure du transpondeur, les accords de 2013 sur les modalités de circulation et la demande de révision du document

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La défense déjà malmenée dans la présidentielle (actualisé 1)

Le mamouth (Blog) - Tue, 11/01/2022 - 17:40

C'est sans doute la réforme que la minarm aurait dû mettre sur le haut de la pile. Hier, le minarm

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Décès à la KFOR

Bruxelles2 - Sat, 08/01/2022 - 12:15

(B2) Un militaire macédonien est décédé à l’hôpital de Pristina vendredi (7 janvier) vers 18h15. Mort qui n’est pas liée « à un combat ». La force de stabilisation de l’OTAN au Kosovo, la KFOR, l’a confirmé ce samedi (8 janvier).

Ce militaire de carrière de 44 ans « portant les initiales IQ », était basé à Pec/Peja, selon le ministère macédonien de la défense. Victime « selon les premières informations d’une crise cardiaque », il a été pris en charge sur place par l’équipe médicale militaire, puis transporté par hélicoptère à l’hôpital. « À son arrivée il a pu être réanimé, mais peu de temps après, les médecins n’ont pu que constater son décès » indique le ministère selon la chaine kosovare RTV21.

« Je suis de tout cœur avec les familles et les amis du soldat et avec l’ensemble du contingent de Macédoine du Nord déployé au Kosovo », a notamment partagé le général hongrois Ferenc Kajari, chef de la KFOR.

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Thales décroche un contrat de 1,5 GEUR

Le mamouth (Blog) - Fri, 07/01/2022 - 15:11

Mais c'est un contrat de MCO, et sur 10 ans ! Mais même avec cette réserve, les bulles ont dû gicler une

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Daphné Benoît présidente de l'AJD

Le mamouth (Blog) - Wed, 05/01/2022 - 17:05

L'assemblée générale de l'association des journalistes de défense (AJD) s'est tenue ce matin à 11h. Elle

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Inspection d’un navire suspecté de transport d’armes au large de la Libye

Bruxelles2 - Fri, 31/12/2021 - 07:45

(B2) Le navire grec HS Navarinon qui participe à l’opération européenne de surveillance de l’embargo (EUNAVFOR Med Irini) a procédé le 16 décembre à une inspection d’un navire considéré comme suspect au large des côtes libyennes

Fouille des containers par les marins grecs en présence d’un membre de l’équipage (photo : EUNAVFOR Med Irini)

Le porte-containers était suivi depuis plusieurs jours déjà, « soupçonné d’avoir violé l’embargo sur les armes de l’ONU contre la Libye ». Mais la mer agitée et les vents forts ont empêché toute arrivée en sécurité sur le navire. Ce n’est qu’au bout de deux jours, quand les conditions de mer sont devenues plus acceptables, que l’équipe de visite du HS Navirinon (1) a pu être hélitreuillée depuis un hélicoptère sur le navire.

Les forces spéciales ont d’abord « sécurisé la zone » — indique-t-on au QG de l’opération à Rome. Ils ont ensuite « vérifié » les documents du navire. Puis ils ont procédé à l’inspection de plusieurs conteneurs « soupçonnés d’être chargés de matériel illégal ». Inspection effectuée « conformément à la résolution de l’ONU»  (la 2292 pour les intimes de la chose onusienne). « Rien de suspect n’a [finalement] été découvert ». Le navire — dont le nom n’a pas été communiqué et soigneusement masqué sur les photos officiea donc été libéré et a pu poursuivre sa route vers un port d’escale.

(NGV)

(1) Cette frégate de la classe Meko 200 HN (F-461) a été incorporée dans la marine grecque en 1995 après son rachat aux Pays-Bas. Construite dans les ateliers navals de De Schelde à Vilssingen au milieu des années 1970, elle a été engagée durant 15 ans dans la marine néerlandaise sous le nom de HNLMS Van Kinsbergen et le numéro de coque F-809.

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Déjà un premier programme défense présidentiel disponible

Le mamouth (Blog) - Wed, 29/12/2021 - 20:21

Ce petit malin a grillé la plupart des grosses écuries politiques du moment, et pas des moindres (LR,

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La France aux commandes de la force de réaction rapide de l’OTAN

Bruxelles2 - Wed, 29/12/2021 - 19:15

(B2) La France prend, samedi prochain, 1er janvier 2022, le commandement de la VJTF, la force militaire de l’OTAN de réaction rapide. Ce pour une durée d’un an.

Formation aux appuis feux tactiques interarmées (Photo : Brigade Franco-Allemande)

Une force un peu plus rapide que la NRF

La création de cette force est récente. La VJTF, pour Very High Readiness Joint Task Force (ou force opérationnelle interarmées à très haut niveau de préparation), a été décidée lors du sommet de l’Alliance de Pays de Galles en septembre 2014. Il s’agit de doter les forces euro-atlantiques d’un outil plus efficace et adapté après l’intervention russe contre l’Ukraine. Elle est forte de quelques milliers d’hommes, pouvant être déployés en quelques jours (1).

Autour de la brigade franco-allemande

La VJTF française sera constituée autour de la brigade franco-allemande, qui formera le noyau de la force, en particulier, le 1er régiment d’infanterie et le 3e régiment de hussards (Rh). D’autres pays (Espagne, Portugal et Pologne) doivent également fournir des forces. Elle sera dirigée par le quartier général du corps de réaction rapide français (CRR-Fr), basé à Lille.

Des Alliés déterminés à se défendre

La feuille de route de cette VJTF est claire : pouvoir « défendre n’importe quel Allié » comme l’a défini le secrétaire général de l’OTAN : « À une époque de défis sécuritaires sans précédent, il ne doit y avoir aucun malentendu sur la détermination de l’OTAN : nous sommes solidaires pour défendre et protéger tous les Alliés ».

Entre Turquie et Allemagne

La France succède à la Turquie, qui a dirigé la force en 2021. L’Allemagne prendra le relais en 2023. Le JFC (commandement des forces interarmées de l’OTAN) de Brunssum (Pays-Bas) assurant le commandement de l’ensemble de la force de réaction de l’OTAN.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Le concept de la NRF, la force de réaction de l’OTAN, avait quelque peu vieilli et imposait un changement. Trop lourd (jusqu’à 40.000 hommes), trop lent, cette force n’était plus vraiment adaptée aux enjeux de rapidité.

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Next-Generation Logistics Ship: Austal USA invité à plancher sur le projet

Lignes de défense - Tue, 28/12/2021 - 10:36

Les futures probables projections de forces navales ou terrestres dans le Pacifique obligent l'US Navy à revoir ses capacités de ravitaillement. Il s'agit de remplir trois missions: "refuel, rearm, resupply" dans des environnements hostiles (les fameux "Contested Environments"). D'où le concept de "Distributed Maritime Operations" qui devrait permettre d'effectuer cette triple mission en évitant de faire concentrer le feu ennemi sur les gros ravitailleurs actuels (les T-AO, T-AKE, T-AOE).

Le 21 décembre, dans un communiqué de presse, Austal USA a annoncé qu'il avait été retenu par l'US Navy pour travailler sur le projet de NGLS (les ravitailleurs de nouvelle génération); le chantier naval d'Alabama aurait reçu une enveloppe de 2,8 millions de dollars pour les études préliminaires.

Dans son projet de budget pour l'année fiscale 2022, la Navy a demandé 27,8 millions de $ pour des études de R&D, comme le précise un brief du CRS actualisé le 22 décembre. D'autres chantiers seront certainement retenus pour livrer, eux aussi, des études sur le design des futurs ravitailleurs dont six sont supposés être livrés au cours des années fiscales 2023-2026. 

La Navy n'a pas encore arrêté le nombre final de NGLS; on parle de 18 à 20 unités.

Question prix, dans un document du 9 décembre 2020, la Navy avançait le chiffre de 150 millions de dollars. Ce qui semble très raisonnable; mais ce n'est pas surprenant parce que les NGLS, aussi appelés "Next-Generation Medium Logistics Ship" sont appelés à être plus petits que les actuels CLF (les Combat Logistics Force Ships qui assurent le ravitaillement à la mer des porte-avions, des navires de combat de surface, des bâtiments de projection et des navires amphibies).

De nouveaux CLF sont d'ailleurs en construction; il s'agit de navires de la classe de John-Lewis (TAO205), dont le premier de la tranche de six a été mis à l'eau en janvier 2021. 20 pétroliers-ravitailleurs de ce type pourraient être livrés à la Navy au total. Sur ce sujet, voir mon post de 2016

 

 

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La direction de la Maintenance Aéronautique retient Flying Eye pour fournir des nano et micro drones

Lignes de défense - Tue, 28/12/2021 - 09:00

Un marché pour la "fourniture de micro et nano drones au profit du ministère des armées, accessoires et prestations associées " a été attribué à la société SAS FLYING EYE. Cette société a été achetée en 2017 par Azur Drones

 L'accord-cadre a pour objet la fourniture de micro et nano drones au profit du ministère des armées, mais il comprend aussi des prestations associées puisque les quatre objectifs de l'accord cadre sont :
- l'entrainement à la détection pour la lutte anti-drone ;
- l'entrainement à la neutralisation pour la lutte anti-drone ;
- la formation ;
- l'expérimentation.

La valeur totale finale du marché  est de 6 millions d'euros, hors TVA.

La durée de validité du marché est de 48 mois.

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Quels intérêts français en Nouvelle-Calédonie ?

EGEABLOG - Mon, 27/12/2021 - 15:15
En 2021, la France s’est intéressée au Pacifique pour deux raisons : d’une part à cause du revirement australien sur le contrat de sous-marins, d’autre part à cause du troisième référendum d’indépendance en Nouvelle-Calédonie. Gageons que 2022 connaîtra moins d’intérêt pour la zone car usuellement, la métropole ne porte guère attention à ces régions éloignées. La Nouvelle Calédonie est éloignée de 16.000 km de la métropole, quasiment à son opposé géographique du globe (aux antipodes). Cette île de 18.000 km² se situe au nord-est de la grande île australienne. Elle appartient donc de fait au continent océanien, tout comme la Polynésie d’ailleurs. C’est d’ailleurs tout le problème… En effet, l’Océanie est un continent mal perçu. Si l’on retrace l’histoire des continents, on s’aperçoit que leur nombre a évolué : ils sont passés de deux (cf. la Revue des deux-mondes : l’île Afro-asiatique, l’île Amérique) à trois (conception traditionnelle des Grecs avec l’Asie, l’Europe et l’Afrique) puis à quatre (jonction des deux approches précédentes : Afrique, Amérique, Asie et Europe) puis à cinq (adjonction de l’Océanie) et aujourd’hui à six (car on a découvert que l’Antarctique était un continent). Des six, l’Océanie est le plus problématique car elle est composée d’une agglomération d’îles où la dimension terrestre cède le pas à la dimension maritime. De plus, elle est disposée dans le Pacifique sud, océan lui-même très vaste et peu favorable à la navigation, à cause justement des étendues. Ainsi, la Nouvelle-Calédonie est éloignée de 1.400 km de l’Australie, de 1.480 km de la Nouvelle-Zélande. L’île la plus proche, Vanuatu, est à 540 km. A titre de comparaison, la Corse est éloignée de 180 km de Menton, quand il faut parcourir 780 km pour aller de Marseille à Alger. En élevant la perspective, le géographe constate que la Nouvelles Calédonie se situe à 4.500 km de la Chine, soit en gros la distance entre Paris et Abidjan ou près de deux fois Paris-Moscou. La conclusion est assez limpide : la Nouvelle-Calédonie est d’abord assez isolée dans un continent lui-même isolé. Elle ne fait pas vraiment partie de l’espace indopacifique dont on nous parle tant ces derniers mois. Pourtant, certains n’ont cessé de la citer comme pierre angulaire de nos intérêts dans la zone. Cela pouvait avoir du sens quand elle s’insérait dans un réseau plus vaste. En ce sens, le grand contrat de sous-marins signé en 2016 avec l’Australie contribuait à cet objectif, tout comme les négociations toujours en cours avec l’Indonésie. Depuis l’accord AUKUS de l’été 2021 qui a vu la rupture de l’alliance australienne, cette stratégie est à plat et la Nouvelle-Calédonie est redevenue un isolat stratégique, trop loin de la métropole pour réellement appuyer une stratégie régionale. La Nouvelle-Calédonie a toujours été négligée par la France. Tardivement colonisée, elle paraissait trop loin (même du temps de l’Indochine) pour susciter l’intérêt. Le dispositif militaire actuel est lui-même très juste : les Forces armées de Nouvelle Calédonie (les FANC) sont maigres : le régiment de service militaire adapté a plus un rôle social que militaire. Ne reste donc côté terrestre que le RIMa du Pacifique-Nlle Calédonie (RIMaP-NC), petit bataillon au matériel vieillissant et accueillant surtout des compagnies tournantes venant de métropole. La base aérienne 186 dispose de quelques appareils eux aussi hors d’âge. Quant à la Marine, elle compte une frégate de surveillance et deux patrouilleurs pour assurer le contrôle d’une zone qui fait la moitié de la Méditerranée. Ces bâtiments sont également obsolètes. Ce dispositif malingre ne démontre pas une grande stratégie, même si les enjeux régionaux ne semblent pas d’abord militaires. Ils pourraient être économiques au travers du nickel, dont le Caillou est le troisième producteur au monde. Toutefois, le manque d’investissement à mis à mal les sociétés locales alors que le métal est de plus en plus recherché. Cependant, cette production minière permet à la Nouvelle Calédonie d’avoir la plus grande richesse des DOM COM avec un PIB / h de plus de 20.000 €/h. A noter que cette richesse est très inégalement répartie avec des disparités territoriales, ethniques et sociales criantes. Alors, si la France n’a pas d’intérêt positif à la Nouvelle Calédonie, celle-ci demeure un enjeu. En effet, le débat ne porte pas tellement sur l’Asie orientale (le vrai sujet de ce qu’on appelle Indo-Pacifique) mais sur une partie du Pacifique, celui de la mer de Corail et alentours. Un petit détour par l’histoire s’impose : pendant la Deuxième guerre mondiale, la guerre du Pacifique se déroule à proximité. Guadalcanal est à moins de 1.500 km et les Américains s’installent sur le caillou à partir de 1942, allant jusqu’à déployer 20.000 hommes (deuxième garnison du Pacifique après San Francisco). Ainsi, la Nouvelle-Calédonie est une base arrière de la lutte d’influence qui se déroule dans l’ouest du Pacifique, entre Micronésie et Mélanésie. Tuvalu, Nauru, Fidji, Vanuatu, Tonga, Samoa : autant d’ex-colonies devenues indépendantes et qu sont désormais ciblées par le pouvoir chinois. En effet, Pékin ne cherche plus seulement à prendre le contrôle de la mer intérieure, celle qui sépare son rivage de la première chaîne d’îles partant du Japon jusqu’à Taïwan (mer de Chine Orientale) puis vers les Philippines et l’Indonésie (mer de Chine méridionale) : via la poldérisation des Spratleys et Paracels, l’objectif est quasiment atteint. Pékin veut aller plus loin et prendre pied sur la deuxième chaîne d’îles, comprenant notamment celles que je viens de citer. En vassalisant un certain nombre d’entre elles, la Chine desserrerait l’étau américain sur l’océan. Observons ce qui s’est passé à Vanuatu : il s’agit du nom des anciennes Nouvelles Hébrides, ce condominium franco-britannique devenu indépendant en 1980. L’île de 12.000 km² compte 300.000 habitants et est surtout connue pour le risque qu’elle court de submersion, avec l’élévation des eaux des continents à la suite du réchauffement climatique. Si au début de son indépendance, Port-Vila (la capitale) noua de nombreux accords avec la France, elle se tourna ensuite vers l’Australie et désormais vers la Chine. Celle-ci prend une place de plus en plus importante, investit dans le secteur économique et construit des bâtiments symboliques et très visibles, en échange d’une dette colossale. On parle d’un port en eau profonde et d’un réseau de télécommunication et d’une base militaire , même si Vanuatu dément et rappelle être non-aligné. « De la Papouasie aux Tonga, cette diplomatie de la dette forme une "ceinture" très fermée. Qu’on en juge. D’ouest en est, la République populaire de Chine a installé son pouvoir financier en Papouasie, aux Etats fédérés de Micronésie, au Vanuatu, aux Fidji, aux Samoa, à Tonga, à Niue. Et plus récemment, en 2019, les îles Salomon et Kiribati sont entrées, à leur tour, dans le giron de Pékin » . Dans cette perspective, la Nouvelle-Calédonie constitue un pion dans la ceinture entourant l’Australie et joignant Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Calédonie, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Indonésie. Le soutien probable de la Chine aux indépendantistes kanaks doit être compris à cette aune. Il s’agit bien d’une partie de jeu de go et les îles du Pacifique se prêtent particulièrement à ce calcul. Ainsi, la Nouvelle Calédonie constitue-t-elle pour la France d’abord un atout passif « je l’ai moins pour ce qu’il me rapporte que par ce que tu obtiendrais si tu l’avais ». C’est ce qu’on bien compris les indépendantistes. Pour eux, agiter sans cesse le spectre de l’indépendance, trouver les moyens de contester l’incontestable (en l’occurrence la légalité et la légitimité de la série des trois référendums tenus à la suite des accords de Nouméa), permet d’être toujours en position de négocier de nouveaux subsides avec Paris, dans un marchandage délétère qui ne porte aucun projet d’avenir. Et Paris, agacé mais n’en pouvant mais, de mettre la main au portefeuille. O. Kempf
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Deux Skyhawk de Top Aces pour le premier exercice ADAIR mixte avec l'USAF-Europe

Lignes de défense - Mon, 27/12/2021 - 14:37

C'est effectivement une première: autour du 15 décembre, deux Skyhawk de l'ESSD Top Aces ont été intégrés à un escadron de l'US Air Forces in Europe-Air Forces Africa. Les deux appareils ont été déployés sur la base aérienne allemande de Spangdahlem. La photo ci-dessus montre le ravitaillement d'un A-4

Les deux avions ont travaillé de concert avec la 52e escadre de chasse (les "Sabers") dans le cadre d'une évaluation conjointe entre avions de l'USAF et appareils affrétés à des sociétés spécialisées comme Top Aces (photos Tech. Sgt. Maeson L. Elleman). Il s'agissait de vérifier l'interopérabilité des deux flottes.

 

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Mali: le Kremlin réaffirme son droit à fournir une assistance active à ses partenaires maliens

Lignes de défense - Mon, 27/12/2021 - 11:16

La Russie va continuer de fournir une aide militarisée au Mali via des filières étatiques, selon un haut responsable de la diplomatie russe cité ce lundi par l'agence RIA: "Nous continuerons de défendre les intérêts légitimes de Bamako aux Nations unies ainsi que de fournir une assistance active à nos partenaires maliens dans les sphères militaires et militaro-techniques dans le cadre des filières étatiques", a déclaré Piotr Ilichev, directeur du service du ministère russe des Affaires étrangères pour les organisations internationales. Dans cet entretien, le diplomate a expliqué que les dirigeants au pouvoir au Mali pouvaient coopérer avec les partenaires de leur choix pour combattre les insurgés islamistes, la réduction des effectifs de l'opération Barkhane risquant, selon Moscou, de déstabiliser davantage la région.

Le 24 décembre, Bamako, par la voix du porte-parole du gouvernement, avait affirmé que des personnels russes, relevant de l'Etat russe, étaient bien présents sur le territoire malien (lire le communiqué ci-dessous). 

Le porte-parole a aussi répondu aux "accusations occidentales" (lire mon post ici) concernant la "prétendue" présence de mercenaires russes, du groupe Wagner, sur le territoire malien:

Les liens avec l'Etat russe sont notoires. Ainsi, en octobre dernier, un avion cargo parti de Russie a livré quatre hélicoptères, des armes et des munitions au Mali, une opération réalisée selon les autorités maliennes intérimaires dans le cadre d'un accord commercial conclu entre les deux pays.

Ces hélicoptères ont été officiellement remis à l'armée de l'Air malienne le 26 novembre. "En présence de l'ambassadeur de la Russie au Mali", précise le communiqué des FAMAs. Ces quatre hélicoptères sont basés sur la BA de Sénou, à Bamako.

Quel statut?
On peut toutefois se poser une question sur le statut des personnels russes qualifiés de "formateurs" déjà déployés au Mali. Sont-ils membres des forces armées russes? Ou bien sont-ils des employés privés travaillant pour des entreprises sous contrat avec l'Etat russe, comme de nombreux contractors qui sont sous contrat avec un Etat et qui remplissent des missions de formation, de soutien logistique, de renseignement, de sécurité etc. dans un cadre légal? Des clarifications sont donc attendues sur le statut de ces personnels russes que l'on trouve déjà à Bamako et à Sévaré. Une telle clarification contribuerait à la transparence. 

Si devait avoir lieu au Mali un éventuel autre déploiement de personnels russes, chargés eux de missions de sécurité des biens et des personnes, les Etats malien et russe auraient tout intérêt à clarifier la nature de leur statut et de leurs prestations.

 

 

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L'Allemagne veut revoir son dispositif au Sahel

Lignes de défense - Mon, 27/12/2021 - 09:10

Au Mali, va-t-on vers un départ des soldats allemands ? Berlin ne l’exclut pas. En cause, la situation sécuritaire dégradée dans le pays, selon la ministre de la Défense, Christine Lambrecht. Celle-ci n’a toutefois pas donné de détails sur le pays qui pourrait accueillir le millier de soldats de la Bundeswehr présents au Mali d'une part dans le cadre de la Minusma et d'autre part au sein de l’EUTM, la mission européenne de formation.

Au Sahel, les forces allemandes sont aussi présentes au Niger, à Tillia, dans le cadre de l'opération Gazelle

Sur le site de Tillia, l'armée allemande a fait installer des shelters pour protéger les hélicoptères de ses forces spéciales récemment délocalisés au Niger. Ces engins sont de type H145M. Fin mars, trois de ces hélicoptères ont été transférés en Afrique par un Airbus A400M. Le contrat pour la fourniture des tentes de hangar déplaçables "LUH SOF" a été signé avec Papp MLS GmbH, une entreprise d'Ottobrunn près de Munich. Les hélicoptères déployés proviennent du Helicopter Squadron 64 (HSG 64) de Laupheim et font partie des forces spéciales de la Bundeswehr. 

A propos d'hélicoptères...
Des NH90 allemands sont sur place déjà au Mali. Depuis le 30 novembre, ces quatre NH90 remplacent les deux hélicoptères de la société allemande Global Helicopter Service GmbH qui  étaient déployés dans le cadre d'un marché avec l'Agence de défense européenne. Il s'agissait d'un H225 et d'un Bell 412 qui étaient utilisés pour des missions d'évacuation médicale depuis un an. Ils étaient basés à Gao (photo ci-dessous GHS).

GHS déploie, par ailleurs, au Niger (à Niamey), un Beechcraft 1900D pour des EVASAN.

Enfin, on parle aussi de l'envoi d'hélicoptères lourds allemands au Sahel. Il s'agira de CH-53 qui rejoindront Gao à l'été 2021. Ces appareils viendront de la base aérienne de Diepholz. 

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Qui pilotera l'Observatoire géopolitique des enjeux des changements climatiques?

Lignes de défense - Sun, 26/12/2021 - 10:39

On le sait, "les armées françaises sont particulièrement concernées par le changement climatique, qui affecte d’ores et déjà les grandes fonctions stratégiques. Les impacts sur la sécurité internationale sont déjà visibles et s’amplifieront rapidement. Ces nouveaux enjeux se traduiront par une évolution de la répartition des missions et des capacités d’intervention des forces armées et justifient à ce titre une prise en compte croissante, tant aux niveaux national et international qu’au sein des grandes enceintes multilatérales".

Depuis 2016, le ministère, estimant que "l’expertise et les capacités requises en matière de sécurité climatique lui font partiellement défaut", a négocié un contrat-cadre qui est coordonné par l’Institut des relations internationales et stratégique (IRIS) et qui rassemble une équipe pluridisciplinaire d’une trentaine de chercheurs internes et externes (FRS, GRIP) au sein de l'Observatoire géopolitique des impacts du changement climatique en termes de sécurité et de défense.

On peut consulter les nombreux rapports, notes d'analyse et bulletins de cet Observatoire ici.

Le ministère veut de nouveau solliciter l'aide d’un prestataire "pour fournir un outil polyvalent et adapté à une triple nécessité :
- sensibiliser les différents organismes du Ministère aux impacts opérationnels du changement climatique, afin de faciliter une appropriation et une intégration progressives de ces enjeux dans les travaux opérationnels ;
- entamer des travaux de cartographie des risques liés au changement climatique dans les zones d’intérêt pour la France ;
- disposer d’un instrument de coopération internationale".

Pus précisément, il s'agit de poursuivre les travaux de  "l'observatoire géopolitique des impacts du changement climatique en termes de sécurité et de défense" qui a ne double mission :
1) Poursuivre la réflexion stratégique engagée sur les impacts du changement climatique en termes de sécurité et de défense, en fournissant au ministère des Armées des documents d’analyse destinés à aider les services à évaluer les impacts des changements climatiques en termes de doctrine d’emploi des forces armées françaises et d’adaptation de ces dernières (missions, équipements, infrastructures) ainsi qu’en termes d’organisation, de ressources humaines, d’entraînement, de soutien et d’équipements [visée opérationnelle].
Ces documents sont aussi destinés à apporter aux services concernés du ministère, un éclairage sur les tendances de moyen/long-terme, les scénarii potentiels de rupture et leurs conséquences sur les équilibres géopolitiques et les conflits potentiels [visée stratégique et prospective].
2) Elargir le réseau de contacts du ministère des Armées au sein de cercles de chercheurs, et acteurs privés travaillant sur ces enjeux et disposant d’une solide connaissance et expérience de terrain ; contribuer au rayonnement de la France, via l’organisation d’événements à dimension internationale, et sur la base d’actions de communication destinées à promouvoir l’engagement du ministère des Armées sur cette thématique.

 

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Joyeux Noël à tous et bonne année

Bruxelles2 - Fri, 24/12/2021 - 11:53

(Photo : UK Royal Navy – Archives B2)

B2 est au ralenti durant les fêtes de fin d’année. Retour à la normale mardi 4 janvier.

Bonnes fêtes de Noël et de fin d’année à tous !

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