Séoul, la capitale coréenne a accueilli les 10, 11, 12 juillet 2025, une rencontre de la fondation pontificale Aide à l'Église en détresse. A cette occasion, le Cardinal Philippe Ouédraogo, l'un des principaux intervenants, a adressé un message très poignant sur la situation sécuritaire du Burkina Faso et du Sahel : « Ne tombons pas dans le piège : refusons la peur, l'amalgame, le discours de division. Le conflit actuel n'est pas religieux. Il est politique, économique, identitaire, géostratégique », prévient l'archevêque émérite de Ouagadougou qui interpelle : « Comment expliquer que tant d'armes circulent dans des zones où l'accès à la nourriture et à l'eau potable est limité ? Qui ferme les yeux ? Qui laisse faire ? Qui en profite ? ». Nous vous proposons l'intégralité de sa déclaration sur « L'Église au Burkina Faso, témoin de l'Espérance face à la persécution par l'extrémisme islamiste violent »
INTRODUCTION
Éminences, Excellences,
Honorables participants au symposium,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais avant tout propos adresser à notre auguste assemblée un salut cordial d'Afrique, du Burkina Faso, notamment de l'Eglise famille de Dieu de Ouagadougou dont je suis archevêque Emérite depuis le 16 décembre 2023. Vous me permettrez de saluer particulièrement son Eminence Andrew Cardinal YEOM SOO-JUNG, Archevêque Emérite de Seoul. Créés ensemble Cardinaux le 22 février 2014 par le Pape François, nous sommes restés des amis. Avec lui, nous rendons grâce à Dieu pour la fructueuse coopération missionnaire entre l'archidiocèse de Seoul et celui de Ouagadougou.
Au Révérend Père John PAK et à tous les organisateurs, j'exprime ma sincère gratitude pour l'aimable invitation à participer au dixième anniversaire de l'organisation de l'Eglise en détresse en Corée.
« L'Église au Burkina Faso, témoin de l'Espérance face à la persécution par l'extrémisme islamiste violent » , tel est le sujet proposé pour mon intervention. Sincère merci pour l'intérêt que vous portez aux souffrances de notre humanité, de notre maison commune. Je suis au milieu de vous pour témoigner en tant que fils et pasteur d'une terre meurtrie par le terrorisme violent au Burkina Faso, dans le sahel de l'Afrique de l'Ouest. Je suis venu porter la voix d'un peuple sans voix, qui souffre mais lutte pour rester debout dans la dignité et la paix véritable.
Notre exposé-témoignage évoluera en plusieurs perspectives dont :
La tragédie de la violence terroriste au Burkina Faso
La mission et le témoignage de l'Eglise catholique
L'interpellation de la conscience mondiale.
I. La tragédie de la violence terroriste au Burkina Faso
Depuis bientôt une décennie, le Burkina Faso est devenu malgré lui, le théâtre d'une violence multiforme, persistante, meurtrière, méthodique. Une violence qui s'est installée et se diffuse de façon aveugle au sein de la population. Le pays a basculé progressivement dans un cycle d'instabilité marqué par des attaques meurtrières, des enlèvements, des destructions d'infrastructures étatiques et privées, des déplacements massifs de populations, sans oublier les coups d'Etats militaires successifs… Plusieurs régions du pays sont atteintes.
Les chiffres sont accablants. Selon les données de l'UNHCR, de l'OCHA et des rapports croisés d'ONG nationales et internationales en 2024 :
– Plus de 8 000 personnes ont été tuées dans des attaques ciblées, des affrontements armés ou des assassinats de civils innocents. Et ce, sans compter les disparus, les blessés, les mutilés physiques et psychologiques.
– Plus de 2,2 millions de déplacés internes sont recensés à ce jour, dont une majorité de femmes, d'enfants et de personnes âgées. Des familles entières vivent dans des conditions précaires, dans des camps improvisés, sans accès stable à l'eau, à la nourriture, à l'éducation ni aux soins de base.
– On dénombre plus de 35 000 réfugiés burkinabè ayant fui vers les pays voisins (Togo, Ghana, Bénin, Côte d'Ivoire), dans des situations d'insécurité alimentaire aiguë.
– Près de 6 000 écoles ont été fermées, privant plus d'un million d'enfants de leur droit fondamental à l'instruction. Une génération entière est en train d'être sacrifiée.
– Des centaines de centres de santé sont détruits ou fermés. La couverture sanitaire s'effondre. La malnutrition infantile explose. L'accès aux soins psychologiques est quasi inexistant.
– Des centaines de milliers d'hectares de terres agricoles sont abandonnés. Le tissu économique local est désintégré. Des marchés, des greniers, des routes sont contrôlés ou minés.
Cette tragédie dépasse les frontières du Burkina Faso. Elle s'inscrit dans une dynamique sahélienne, voire régionale et mondiale. Elle interpelle l'Afrique, elle interpelle l'humanité. Par exemple, le Mali, le Niger et le Burkina Faso, confrontés au drame du terrorisme, se sont constitués en Confédération des Etats du Sahel. Ce que vivent ces pays aujourd'hui est la conséquence d'un désordre global, d'une accumulation de fragilités ignorées, de silences complices, et d'une géopolitique parfois cynique. Il ne s'agit plus d'une crise ponctuelle. Il s'agit d'une crise existentielle. Une crise de civilisation. Et elle exige une réponse humaine, spirituelle, institutionnelle, et morale à la hauteur du drame vécu par les populations.
Dans cette perspective, Le Pape François, dans son Encyclique Fratelli Tutti, nous interpelle avec clarté :
« La souffrance d'un peuple n'est pas une affaire lointaine. C'est un appel à retrouver la conscience que nous sommes une communauté mondiale. » (Fratelli Tutti, §25).
II. Une violence sans frontières religieuses
Face à cette réalité tragique, nombreux sont ceux qui, de loin, cherchent à en donner une explication simpliste : celle d'un conflit religieux entre chrétiens et musulmans. Pourtant, lorsque l'on regarde de plus près, lorsqu'on écoute les populations concernées, lorsqu'on se penche sur les récits des survivants, des autorités coutumières, des pasteurs et des imams, un autre tableau, beaucoup plus complexe, apparaît.
Il est vrai que des attaques ont visé des églises. Il est vrai que des prêtres, des catéchistes et des fidèles chrétiens ont été tués pendant des célébrations liturgiques ou en raison de leur foi. Il est vrai que des communautés chrétiennes entières ont été contraintes de fuir, et que des temples et des Églises ont été brûlés, profanés ou fermés.
Mais il est tout aussi vrai que :
des mosquées ont été attaquées, certaines pendant la prière du vendredi.
des imams ont été exécutés parce qu'ils prêchaient une version modérée et pacifique de l'islam
des écoles coraniques ont été fermées ou détruites.
des villages à majorité musulmane ont été pris pour cible de façon aveugle.
En réalité, toutes les communautés sont touchées. Toutes les confessions sont endeuillées. La religion est instrumentalisée à des fins de pouvoir, de contrôle et de terreur.
Il faut le dire clairement : les groupes armés violents n'ont pas une religion. Ils ont une idéologie. Et cette idéologie n'a d'autre but que de semer la division, d'opposer les communautés, de casser la solidarité traditionnelle qui unit les Burkinabè au-delà des appartenances religieuses. Ils s'appuient sur l'ignorance, sur les blessures mal cicatrisées, sur les frustrations accumulées, pour dresser les uns contre les autres.
Or, le Burkina Faso a une longue tradition de coexistence religieuse pacifique. Ce tissu social est aujourd'hui ciblé précisément parce qu'il est un rempart contre l'extrémisme. En détruisant les lieux de culte, en stigmatisant des groupes, en semant la peur, les groupes extrémistes cherchent à détruire non seulement des vies humaines, mais aussi un modèle social, un patrimoine commun de fraternité.
Ne tombons donc pas dans le piège : refusons la peur, l'amalgame, le discours de division.
Le conflit actuel n'est pas religieux. Il est politique, économique, identitaire, géostratégique. Il se pare du manteau de la religion pour se légitimer, mais en réalité il la trahit. Et dans cette tempête, l'Église du Burkina Faso continue de proclamer haut et fort : « Nous sommes appelés à l'unité, à la paix et à l'amour mutuel. »
Voilà pourquoi nous devons être lucides, courageux et profondément enracinés dans notre foi pour ne pas tomber dans le piège de la division. Car une communauté divisée est une communauté affaiblie :
« Si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne pourra pas tenir. » (Marc 3, 25)
Dans cet esprit, le Saint-Père a rappelé dans la Déclaration d'Abou Dhabi (2019) :
« Le terrorisme n'est dû ni à la religion, ni aux convictions religieuses, mais à une interprétation erronée des textes sacrés, et à des politiques injustes. »
Ce n'est pas la religion qui tue. Ce sont les idéologies de haine. Et notre responsabilité est de les démasquer.
III. Un serpent aux têtes invisibles : qui tue ? qui manipule ? qui profite ?
L'une des douleurs les plus profondes du peuple burkinabè aujourd'hui réside dans cette question lancinante, répétée dans les villages, les camps de déplacés, les églises, les mosquées, les marchés : « Qui nous tue ? Et pourquoi ? »
Car souvent, les attaques sont menées par des hommes encagoulés, armés de fusils modernes, circulant à moto ou en pick-up. Ils ne se revendiquent pas toujours d'un groupe connu. Ils ne laissent ni message politique clair, ni revendication structurée. Parfois, ils se présentent comme des justiciers. Parfois comme des religieux. Parfois comme des vengeurs. Mais très souvent, ils ne disent rien. Ils tuent. Et ils disparaissent.
Cette absence d'identité assumée alimente une peur sourde. Elle fragilise la confiance communautaire. Elle crée des soupçons réciproques. Elle pousse des villages entiers à se méfier de leurs voisins, à soupçonner leurs propres jeunes, à douter de l'imam du coin, du chef du quartier, du catéchiste, du commerçant venu d'ailleurs.
Ce flou est savamment entretenu. Il fait partie d'une stratégie du chaos. Un chaos qui n'est pas spontané, mais pensé, nourri, ravitaillé, coordonné.
Qui sont les véritables instigateurs de cette violence ? Qui arme ces groupes ? Qui les finance ? Qui leur fournit les munitions, les informations, la technologie ? D'où viennent ces armes sophistiquées qui n'existent pas sur les marchés locaux ? Pourquoi la circulation des kalachnikovs et des engins explosifs est-elle plus rapide que celle des secours ou des vivres ? Qui maîtrise les routes ? Qui contrôle les flux ? Qui entretient les conflits intercommunautaires ? Qui tire profit de ce désordre ?
La réalité, c'est que ce conflit n'est pas qu'interne. Il est aussi alimenté par des enjeux transnationaux. Des intérêts économiques occultes. Des logiques géopolitiques froides. Des réseaux de trafic d'or, d'armes, de drogues, d'êtres humains – qui utilisent le vide sécuritaire pour prospérer.
Certaines zones attaquées coïncident étrangement avec des périmètres miniers. Certaines routes visées sont stratégiques pour le transport de ressources. Certaines populations déplacées libèrent des espaces dont la valeur économique n'est pas négligeable. Le chaos devient ici une opportunité, une stratégie de déplacement forcé, une manière de faire place nette pour des projets inavoués.
Et pendant ce temps, le peuple souffre, meurt, disparaît.
La violence qui frappe le Burkina est donc à visages multiples, mais à dessein unique : contrôler, dominer, exploiter. Les visages visibles sur le terrain ne sont peut-être que les exécutants. Derrière eux, il y a des cerveaux, des bailleurs, des stratèges. Ils parlent dans d'autres langues, signent dans d'autres bureaux, échangent dans d'autres devises.
C'est pourquoi il est essentiel de refuser la lecture simpliste. De dénoncer les complicités silencieuses. Et d'interpeller les institutions internationales, les États, les multinationales, les réseaux religieux ou économiques qui, directement ou indirectement, laissent faire, voire participent.
L'ennemi n'est pas un village. Ce n'est pas une religion. Ce n'est pas une ethnie. L'ennemi, c'est cette mécanique de déshumanisation qui transforme la souffrance des pauvres en gain pour les puissants. Et cette mécanique doit être stoppée.
Nous avons le devoir de la dévoiler, le courage de la nommer et la foi pour la vaincre.
Nous sommes donc appelés à discerner. À aller au-delà des apparences. À ne pas nous contenter de nommer les exécutants visibles, mais à révéler les structures invisibles du mal. Car cette lutte dépasse les visages humains. Elle touche aux forces profondes de désordre et de domination :
« Nous n'avons pas à lutter contre des êtres de chair et de sang, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les maîtres de ce monde de ténèbres… » (Éphésiens 6, 12)
IV. Le Burkina Faso : héritage d'un vivre-ensemble à protéger
Le Burkina Faso n'est pas seulement une entité géographique au cœur de l'Afrique de l'Ouest. Il est une mémoire vivante, un carrefour d'humanité, un creuset où se sont entrelacées au fil des siècles des langues, des coutumes, des croyances et des lignées. Bien avant l'indépendance en 1960, les peuples de cette terre ont appris à faire de leurs différences une richesse, et non une menace.
Dans la nation burkinabè, la diversité n'a jamais été synonyme de fragmentation. Les communautés y ont grandi ensemble : les musulmans estimés à 60%, les catholiques à 20%, les adeptes de la religion traditionnelle à 15% et les dénominations protestantes à 5%. Tous partagent le même espace vital, l'eau des mêmes puits, les rires des mêmes enfants, les douleurs des mêmes épreuves… Le vivre-ensemble n'a jamais été une construction idéologique : il a jailli du quotidien, des usages, de la sagesse des anciens.
Et c'est là que bien des architectes du chaos se sont trompés. Ce pays repose sur un socle d'une profondeur insoupçonnée : les pactes de parenté, les alliances lignagères, les liens inter-claniques, les solidarités entre familles de traditions différentes. Ici, le cousin à plaisanterie peut appartenir à une autre ethnie, mais il est porteur du même respect sacré. Ici, le gendre est accueilli comme un fils, quelle que soit sa foi. Ici, les alliances entre familles de confessions différentes sont courantes, respectées, et vécues comme des passerelles d'unité.
Les liens de sang, de parenté et d'alliance sont plus forts que les discours de haine. Ils sont plus enracinés que les idéologies importées, plus tenaces que les manipulations de division. Ils constituent un rempart silencieux, mais efficace, contre ceux qui rêvent de dresser les Burkinabè les uns contre les autres.
Car ce que Dieu a semé dans les cœurs par le fil de l'histoire, aucune main destructrice ne peut durablement l'arracher.
Cependant, cette force est aujourd'hui mise à rude épreuve. Les armes, la peur, la désinformation cherchent à fissurer l'édifice patient de la cohabitation. Des voix, parfois étrangères aux réalités locales, s'efforcent de semer le doute, la méfiance, la peur de l'autre. Le vivre-ensemble est visé, non frontalement, mais sournoisement.
Et pourtant, le peuple burkinabè tient bon. Il tient grâce aux initiatives citoyennes, interreligieuses, interculturelles. Il tient grâce aux leaders religieux et coutumiers qui prêchent la paix. Il tient grâce aux associations de jeunes, aux cadres intellectuels, aux journalistes catholiques et musulmans qui, ensemble, mènent des actions de dialogue, de formation, de sensibilisation. Il tient grâce aux projets transfrontaliers qui reconnectent les peuples, par-delà les peurs.
Cet héritage culturel précieux n'est pas une illusion. Il est une réalité historique, culturelle, spirituelle. Et il doit être protégé comme on protège une flamme fragile au cœur du vent. C'est aussi un appel évangélique :
« Autant que possible, et dans la mesure où cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes. » (Romains 12, 18)
Le Concile Vatican II nous l'a enseigné avec force dans la déclaration Nostra Aetate :
« L'Église catholique ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans les religions. [...] Elle exhorte ses fils à reconnaître, préserver et promouvoir les biens spirituels et moraux. » (§2)
Ce vivre-ensemble, enraciné dans l'histoire et béni par l'Évangile, est un socle pour reconstruire la paix. Une paix authentique, fondée sur la dignité humaine, la mémoire commune et la fidélité au message du Christ : aimer, comprendre, dialoguer, relever ensemble ce monde qui chancelle.
V. Cadres de dialogue, ponts communautaires, initiatives religieuses et sociales
Dans ce contexte de menace multiforme et de fragmentation sociale, il est réconfortant, et même essentiel, de mettre en lumière les nombreux efforts déployés par les acteurs religieux, sociaux, communautaires et institutionnels pour préserver l'unité nationale, renforcer la résilience collective et maintenir les canaux du dialogue interreligieux, interculturel et intergénérationnel.
Le Burkina Faso ne se contente pas de subir la violence. Il y résiste. Il y répond par la sagesse de ses traditions, la vitalité de ses jeunesses, et l'engagement de ses communautés spirituelles. Sur l'ensemble du territoire national, des initiatives émergent pour reconstruire les ponts détruits, raviver la confiance, et bâtir des espaces de parole partagée.
Parmi ces initiatives, On note plusieurs Cadres de concertation interreligieuse pour la paix particulièrement remarquables. Ces cadres regroupent des représentants de toutes les confessions religieuses majeures du pays – islam, christianisme catholique et protestant, religions traditionnelles – dans une dynamique continue de dialogue, d'analyse partagée des défis et de propositions communes pour renforcer la paix sociale. Ces cadres interviennent dans les médiations locales, les sensibilisations communautaires, et produit des messages conjoints pour désamorcer les tensions.
À côté de ces plateformes institutionnelles, des actions concrètes et souvent silencieuses sont menées par des communautés locales :
– Nombreuses sont les associations qui œuvrent pour la paix et la cohésion sociale : la ligue islamique pour la paix (Ouagadougou), l'Union Fraternelle des Croyants (Dori) ; l'Association Protestante pour le Dialogue Interreligieux (Ouagadougou) et la Fondation Catholique Duc In Altum (Ouagadougou)
– Des camps interreligieux de jeunes sont organisés chaque année par des diocèses, en collaboration avec des leaders musulmans. Ces espaces favorisent la découverte mutuelle, la démystification des stéréotypes, la création de liens durables entre des jeunes de confessions différentes.
– Des sessions de dialogue entre les forces de sécurité et les jeunes leaders communautaires ont été expérimentées dans plusieurs régions, permettant de restaurer un climat de confiance et de prévenir les amalgames dangereux.
– Des activités sportives, des clubs de lecture, des théâtres communautaires, des formations citoyennes sont organisés dans des espaces neutres, accueillant sans distinction les enfants, les adolescents, les femmes et les hommes autour de valeurs partagées.
– Les mouvements d'action catholique, notamment la JEC (Jeunesse Étudiante Catholique), les scouts, les chorales et groupes de prière, ne sont pas en reste. En milieu urbain comme rural, ils organisent :
– des journées d'entraide communautaire,
– des opérations de salubrité interreligieuse,
– des campagnes de sensibilisation sur la paix et la cohésion sociale,
– des visites aux déplacés internes sans discrimination religieuse ou ethnique.
Les cadres intellectuels catholiques, journalistes, enseignants, juristes et artistes s'investissent également pour contrer les discours de haine, vulgariser les droits fondamentaux, relayer les expériences positives de cohabitation et documenter les récits de fraternité vécue. Leurs interventions, souvent relayées par les médias confessionnels et généralistes, participent à façonner une conscience collective résiliente.
Dans certaines zones transfrontalières – notamment dans les régions de l'Est et du Sahel – des rencontres communautaires ont rassemblé des représentants de plusieurs pays voisins (Niger, Ghana, Togo, Côte d'Ivoire) autour de problématiques communes : gestion des ressources partagées, sécurité humaine, pastoralisme transfrontalier, lutte contre la désinformation. Ces rencontres permettent de tisser une diplomatie populaire, de construire des alliances communautaires et de freiner les tentatives d'instrumentalisation des appartenances nationales, ethniques ou religieuses.
Tous ces efforts, bien que discrets parfois, participent à maintenir vivante la flamme de la paix. Ils montrent que malgré les tentatives de division, le tissu social burkinabè est encore vivant, capable de se régénérer, de se solidariser et d'inventer des voies nouvelles pour le vivre-ensemble.
Ils constituent aussi une leçon pour l'Afrique et pour le monde : la paix n'est pas qu'un mot. C'est un don de Dieu et le fruit des efforts des Hommes. Et le Pape François affirme sans ambiguïté :
« Il y a une architecture de la paix dans laquelle interviennent les différentes institutions de la société, chacun à sa place. » (Fratelli Tutti, §284)
L'artisan de paix n'est pas un héros spectaculaire, mais un bâtisseur patient, un semeur d'humanité.
VI. L'Église, persécutée mais fidèle : mission et témoignage
Dans ce contexte de violence, d'insécurité généralisée, de déplacements massifs, de peur chronique, l'Église au Burkina Faso n'a pas déserté. Elle n'a pas renoncé à sa mission évangélisatrice. Elle n'a pas choisi le silence ni la fuite. Au contraire, elle s'est enracinée, elle s'est adaptée, elle s'est engagée plus encore, au risque de sa propre existence.
Oui, des prêtres ont été enlevés et tués, des catéchistes et des fidèles assassinés, des églises fermées, des chapelles incendiées, des lieux de prière désertés. Mais l'Église reste là, présente, servante, vivante, priante, souffrante, et profondément solidaire du peuple.
Dans les paroisses rurales comme dans les quartiers périphériques des grandes villes, les communautés chrétiennes continuent de se rassembler, parfois en plein air, parfois dans la discrétion, parfois sous la menace. Mais elles prient, chantent, et partagent. Elles intercèdent pour la paix. A la fin de chaque célébration Eucharistique, une prière est dite en faveur de la paix.
Les religieuses continuent d'enseigner, de soigner, d'écouter. Elles accueillent des femmes déplacées, accompagnent des enfants traumatisés, préparent des repas collectifs dans des écoles de fortune. Leur seule présence est un témoignage. Leur calme est une force. Leur engagement est un baume pour des communautés bouleversées.
Les mouvements d'action catholique, les jeunes de l'AJEC, les scouts, les groupes de prières organisent des collectes de vivres, des activités d'accueil, des groupes de parole pour les personnes déplacées. Ils prient avec les musulmans. Ils tendent la main aux non-croyants. Ils redonnent un sens à la solidarité dans un temps où tout semble s'effondrer.
L'Église ne joue pas un rôle extérieur. Elle est de l'intérieur du peuple. Elle vit ses douleurs. Elle parle sa langue. Elle connaît ses blessures. Elle partage son pain. Elle tient la main des veuves. Elle enterre les martyrs. Elle bénit les enfants. Elle prépare les funérailles avec dignité. Elle maintient la foi comme on entretient une flamme au creux de la nuit.
Dans la nuit du chaos, l'Église famille de Dieu du Burkina n'a pas quitté son poste. Elle n'a pas fui le feu. Elle reste une sentinelle éveillée, humble et ferme, fidèle à l'appel du Christ. Même persécutée, elle reste debout et solidaire : « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes d'aujourd'hui [...] sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ. » (Gaudium et Spes, §1).
VII. Une interpellation forte à la conscience mondiale
Ce qui se passe aujourd'hui au Burkina Faso ne concerne pas uniquement le Burkina Faso. Ce drame dépasse les frontières. Il interpelle l'humanité. Il questionne le sens même de notre fraternité mondiale. Et il oblige chacun — institutions, gouvernements, peuples, religions, médias — à se positionner avec clarté : allons-nous continuer à détourner le regard ou allons-nous enfin prendre notre part de responsabilité ?
Les institutions internationales ont été créées après les grandes guerres pour protéger les peuples contre les excès de la violence, contre les logiques d'anéantissement, contre les génocides silencieux. L'Organisation des Nations Unies, l'Union africaine, les cours de justice internationales, les agences humanitaires... Que font-elles aujourd'hui face à l'agonie de millions de personnes au Sahel ?
Comment expliquer que tant d'armes circulent dans des zones où l'accès à la nourriture et à l'eau potable est limité ? Comment comprendre que les drones, les mines artisanales, les armes automatiques de haute précision puissent être acheminés alors que les médicaments manquent dans les hôpitaux ? Qui ferme les yeux ? Qui laisse faire ? Qui en profite ?
Et les États puissants, qui ont la technologie, l'intelligence, les satellites, les réseaux diplomatiques, que disent-ils ? Où sont les appels au respect du droit humanitaire ? Où sont les condamnations claires et les décisions courageuses ? Pourquoi certains pays sont-ils les éternels oubliés des urgences mondiales ?
Et les multinationales, qui investissent dans les mines, qui signent des accords dans les coulisses, qui bénéficient parfois des effets de la guerre, sont-elles prêtes à remettre en cause un modèle de profit qui repose sur l'effondrement des peuples ?
Et nous-mêmes, citoyens du monde, hommes et femmes de bonne volonté, avons-nous la conscience tranquille ? Pouvons-nous dormir en paix en sachant que des enfants sont sacrifiés pour des intérêts invisibles ? Que des femmes vivent dans la peur chaque nuit ? Que des communautés entières sont effacées de la carte ?
Ce n'est pas une exagération. C'est une réalité quotidienne. Un crime collectif par indifférence et inaction.
Il est temps d'agir, de sortir du silence, de dépasser les communiqués diplomatiques, de transformer les résolutions en engagements concrets. Il est temps de faire pression pour que les routes soient sécurisées, pour que les déplacés soient protégés, pour que les responsables soient identifiés, pour que les ressources du Sahel bénéficient aux populations du Sahel.
Il est grand temps que la conscience mondiale se réveille, que les religions s'unissent dans une déclaration commune, que les peuples s'indignent, que les institutions répondent, que les sociétés multinationales se convertissent à une éthique de la responsabilité.
Le silence, dans ce contexte, n'est pas neutre. Il est complice. Et les générations futures demanderont : « Que faisiez-vous quand l'Afrique brûlait ? » Et chacun devra répondre.
Aujourd'hui, au nom de la foi, au nom de la vie, au nom de la dignité humaine, nous disons : ça suffit. Le sang des innocents ne peut plus irriguer l'économie mondiale. Le silence des puissants ne peut plus couvrir le cri des pauvres. Et l'indifférence ne peut plus être la réponse à la souffrance.
C'est un appel. C'est une interpellation. C'est une responsabilité.
Il ne s'agit plus simplement d'alerter. Il faut réveiller les consciences, exiger la justice, dénoncer les silences qui tuent. C'est une exigence biblique, autant qu'un devoir moral :
« Apprenez à faire le bien, recherchez la justice, redressez l'opprimé, faites droit à l'orphelin, plaidez pour la veuve. » (Isaïe 1, 17)
L'interpellation que nous lançons ici ne cherche pas la polémique. Elle cherche la vérité. Et elle attend des réponses dignes de la conscience humaine.
Conclusion : L'Espérance comme acte prophétique
Face à l'extrémisme violent qui ravage des vies, des villages, des mémoires, et des espoirs, certains pourraient être tentés de conclure que tout est perdu, que l'ombre est trop grande, que la nuit est trop profonde, que l'humanité s'effondre.
Mais ce n'est pas notre lecture. Ce n'est pas notre foi, notre rêve ni notre espérance.
Nous croyons, profondément, que l'histoire ne s'arrête pas là. Que ce qui semble être une défaite peut devenir une source de renaissance. Que même au pied de la croix, une résurrection est possible. L'espérance, pour nous, n'est pas naïveté. Elle est acte prophétique. Elle est acte de résistance spirituelle. Elle est une posture face à l'absurde, une affirmation radicale de la vie face à la culture de la mort. Ce n'est pas attendre que tout aille mieux. C'est agir pour que quelque chose de beau subsiste, même dans la tourmente. C'est choisir la fidélité à Dieu, à l'humain, à la dignité, là où tout semble pousser à l'abandon.
Et l'Église, dans ce contexte, n'a pas seulement un rôle moral. Elle a une mission existentielle, prophétique : celle de tenir debout quand tout s'effondre, de prêcher la paix quand la guerre s'impose, de proclamer la lumière quand la nuit s'épaissit, de croire en l'homme, même quand l'homme se perd.
C'est pourquoi je conclurai par cette certitude : Le chaos n'aura pas le dernier mot. Le mensonge ne triomphera pas de la vérité. La haine ne vaincra pas l'amour. Et le sang versé des innocents deviendra semence d'un avenir meilleur, si nous avons le courage de ne pas oublier, de ne pas abandonner, de continuer à rêver, à aimer ensemble.
Que chaque homme, chaque femme, chaque institution ici présente entende cet appel. Non comme une accusation, mais comme une mission. Le Burkina Faso saigne, mais il espère. Le Sahel tremble, mais il prie. L'Afrique souffre, mais elle résiste.
Et le pape Benoît XVI nous le rappelle dans son encyclique Spe Salvi :
« L'espérance chrétienne n'est jamais individuelle. Elle est toujours aussi espérance pour les autres. » (§35)
Merci à tous pour votre écoute et votre engagement. Puissions-nous rêver ensemble et œuvrer constamment pour l'avènement d'un monde meilleur.
Que la prière de Marie, Reine de la Paix, dont le cœur est toujours orienté vers la volonté de Dieu, consolide et affermisse tout effort en faveur de la réconciliation de la justice et de la paix. (Cf. Mt 5, 6).
+ Philippe Cardinal OUEDRAOGO
Archevêque Emérite de Ouagadougou
BURKINA FASO
Lire aussi :
– Participation du cardinal Philippe Ouédraogo au conclave 2025 : Une polémique de mauvaise foi ?
– Burkina/ Religion : Admis à la retraite, le cardinal Philippe Ouédraogo a officiellement dit "au revoir" aux fidèles chrétiens
La Banque africaine de développement (BAD) a rendu public son rapport pays 2025 sur le Burkina Faso dont le premier chapitre porte sur l'analyse des performances et perspectives macroéconomiques du pays. Il en ressort que malgré les vents contraires d'un environnement régional instable, d'un contexte sécuritaire toujours préoccupant, et des défis climatiques persistants, l'économie burkinabè a continué de croître en 2024. Cependant, cette dynamique économique ne semble pas encore pleinement profiter à la majorité des citoyens, surtout sur le plan social. Le rapport établit un diagnostic holistique, mettant en relief les acquis, les vulnérabilités et les voies à suivre pour une croissance inclusive, durable et résiliente.
Selon le rapport pays 2025 de la Banque africaine de développement (BAD), l'économie burkinabè a enregistré en 2024 un taux de croissance estimé à 5%, contre 3,0% en 2023. Et ce, malgré un contexte national toujours marqué par des défis sécuritaires persistants, une crise humanitaire complexe et le retrait du pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
« Avec le renforcement des capacités militaires du pays, l'État a déclaré avoir contrôlé plus de 71% du territoire national, contre environ 40% en 2022, et avoir pu faire retourner 1 014 000 personnes déplacées internes (PDI) dans leurs villages d'origine à fin 2024. En mars 2023, on recensait 2,06 millions de PDI selon les autorités », a rappelé la BAD. Elle souligne que cette croissance économique est tirée par les secteurs de l'agriculture et tertiaire, en particulier le commerce et les services financiers.
La campagne agricole 2024/2025, quant à elle, a connu un essor important, grâce à une bonne pluviométrie et à des appuis conséquents du gouvernement soutenu par ces partenaires techniques et financiers. Le secteur extractif, lui, en particulier l'or, continue de jouer un rôle déterminant dans l'économie nationale, représentant plus de trois quarts des recettes d'exportation, bien que sa production reste affectée par le climat sécuritaire. Du côté de la demande, la BAD note que la consommation finale et l'investissement ont renforcé l'activité économique, tandis que le PIB par habitant a progressé de 2,7%, traduisant une amélioration modeste du niveau de vie après plusieurs années d'instabilité économique.
Note: ">Lire aussi : Burkina/Développement : La BAD finance un portefeuille de 21 projets en cours d'une valeur de 500 milliards de francs CFA
Une stabilité monétaire mitigée
L'inflation, en hausse à 4,2% en 2024 contre 0,7% en 2023, a surtout été alimentée par le renchérissement des produits alimentaires locaux, à cause notamment d'une faible production vivrière en 2023, relève le rapport. Toutefois, les prix des denrées ont commencé à baisser du fait de la campagne agricole 2024-2025, jugée “prometteuse''. La politique monétaire est restée prudente, avec un taux directeur des prêts bancaires maintenu par la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) à 3,5% (taux principal) et 5,5% (taux sur le guichet de prêt marginal) ; tandis que face aux devises, le franc CFA arrimé à l'euro demeure stable.
Parlant du secteur financier, il est demeuré stable et rentable, malgré un recul du crédit à l'économie passant de 33,7% du PIB en 2023 à 30,1% en 2024. La montée de l'actionnariat public dans le capital bancaire, désormais à 22%, reflète les efforts de stabilisation de certaines institutions. Les indicateurs de solidité restent globalement satisfaisants, avec un ratio de solvabilité de 14,2%, bien au-dessus du seuil requis (11,5%).
En revanche, les créances douteuses ont augmenté et la rentabilité du secteur a légèrement fléchi. Du côté des finances publiques, la BAD révèle qu'en dépit d'une amélioration des recettes fiscales estimées à 18,8%, le poids croissant des dépenses sécuritaires évalué à 29,5% du budget pèse sur l'équilibre budgétaire. Elle ajoute que le déficit budgétaire a toutefois reculé à 5,6% du PIB, principalement financé par l'endettement sur le marché régional. « La composition de la dette publique s'oriente plutôt vers la prédominance de la dette intérieure (59,6% de la dette totale en 2024), en lien avec le recours accru au marché financier régional pour financer les déficits publics. Toutefois, cette dette intérieure est onéreuse car les rendements moyens sont élevés (en moyenne 5,7%) et environ 81% du paiement effectué pour les services de la dette concernent la dette intérieure », a expliqué la BAD.
Une balance extérieure fragile mais en amélioration
Aussi, le rapport a mis en exergue l'amélioration notable de la balance des transactions courantes du pays des hommes intègres en 2024, avec un déficit ramené à 3,5% du PIB, contre 4,9% en 2023. Cette amélioration s'explique principalement selon la BAD, par la hausse des prix de l'or, principal produit d'exportation du Burkina Faso, conjuguée à une stabilité des prix à l'importation, qui a allégé la facture extérieure. Engagé depuis 2023 dans un programme avec le FMI, le pays bénéficie également d'appuis financiers destinés à soutenir sa balance des paiements, contribuant ainsi à stabiliser les équilibres macroéconomiques.
Cependant, mentionne le rapport, l'incertitude liée au contexte politique et sécuritaire a entraîné une baisse des transferts reçus, notamment en matière d'aides budgétaires des partenaires au développement, et continue de dissuader les investissements directs étrangers. Malgré ce climat, la BAD révèle que les envois de fonds de la diaspora sont restés relativement stables, représentant 220 millions de dollars en 2023, soit environ 123 milliards de francs CFA, constituant ainsi une source importante de devises pour l'économie nationale.
Des progrès timides sur le plan social
Malgré les progrès macroéconomiques enregistrés ces dernières années, la situation sociale du Burkina Faso laisse à désirer. La BAD indique que la pauvreté touche 43,2% de la population depuis 2021, avec des taux nettement plus élevés dans les régions affectées par l'insécurité. Le sous-emploi persiste à un niveau élevé, atteignant 26,6% ; tandis que 8,5% des jeunes sont officiellement au chômage, illustrant les difficultés d'insertion professionnelle d'une frange importante de la population active.
Par ailleurs, même si les inégalités sociales mesurées par l'indice de Gini ont légèrement reculé, le rapport de la BAD soutient que l'Indice de développement humain (IDH) reste extrêmement faible, à 0,459, plaçant le Burkina Faso au 186e rang sur 193 pays.
Note: ">Lire aussi : Burkina Faso : Une évaluation de la performance des projets et programmes de la BAD pour plus d'efficacité et d'impact
Une croissance du PIB de 5,7% en 2025 et 6,8% en 2026
Le rapport projette une croissance du PIB de 5,7% en 2025 et 6,8% en 2026, portée par la hausse attendue de la production agricole et extractive. L'inflation devrait fléchir à 2,6 %, tandis que le déficit budgétaire pourrait se réduire à 3,5% du PIB. Toutefois, ces perspectives dépendent fortement de l'amélioration de la sécurité intérieure, de la résilience climatique et de la stabilisation des relations avec les blocs régionaux.
Les risques restent importants : aggravation des violences, effets du changement climatique, tensions diplomatiques ou baisse des aides internationales pourraient freiner l'élan. Pour prévenir ces dérives, le rapport recommande la diversification des exportations, la transformation locale des produits, et un renforcement des partenariats régionaux.
Les recommandations de la BAD
En vue de dynamiser davantage son développement, la BAD formule les recommandations suivantes au Burkina Faso. Elle recommande ainsi, à court terme, de concentrer les efforts sur la sécurisation du territoire et le renforcement de la cohésion sociale, qui sont des conditions indispensables à l'émergence d'une nation. Pour l'institution financière internationale, il est également crucial de consolider les finances publiques tout en s'attaquant aux flux financiers illicites, notamment dans le secteur minier, source majeure de pertes fiscales. La relance économique passera aussi par l'amélioration du climat des affaires afin d'attirer davantage d'investissements privés, sans oublier l'élargissement de l'accès à l'éducation et aux services de santé, particulièrement pour les Personnes déplacées internes (PDI).
À moyen et long termes, le rapport préconise l'amorce d'une véritable transformation structurelle de l'économie. Ce qui passe par la diversification des secteurs productifs, en favorisant le développement du secteur manufacturier et la valorisation des chaînes de valeur agricoles. Le pays va devoir également investir dans des infrastructures clés comme l'énergie, et le transport pour soutenir la croissance, tout en accélérant les réformes sociales, notamment l'éducation pour tous et l'assurance maladie universelle. Enfin, un soutien renforcé aux PME, via des mécanismes de financement adaptés, va être, selon le présent rapport, déterminant pour dynamiser le tissu économique local et favoriser une croissance inclusive.
Le Burkina Faso, malgré les embûches, se montre résilient et capable de maintenir une dynamique économique solide. Toutefois, pour que cette croissance bénéficie pleinement à la population, elle doit selon l'étude de la BAD, s'accompagner de politiques sociales plus robustes et d'une meilleure redistribution des richesses.
Pour mémoire, la BAD est une institution financière internationale créée en 1964, avec pour mission principale de promouvoir le développement économique durable et le progrès social en Afrique. Regroupant 79 pays membres, africains et non africains, elle constitue le principal bailleur de fonds multilatéral avec le financement de plus de 4 100 opérations au profit d'un continent qui a franchi en 2010 le milliard d'habitants. Elle bénéficie depuis plusieurs années de la notation AAA, la plus élevée des principales agences d'évaluation financière.
Son siège est situé à Abidjan, en Côte d'Ivoire. À travers l'octroi de prêts, de dons, d'assistance technique et de conseils stratégiques, la BAD soutient les États africains dans des secteurs clés tels que les infrastructures, l'agriculture, la santé, l'éducation, l'intégration régionale et la lutte contre le changement climatique. Elle œuvre également à la mobilisation des ressources financières et à l'amélioration de la gouvernance économique, dans le but de faire de l'Afrique un espace de croissance inclusive, de stabilité et de prospérité.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Au Burkina Faso, depuis l'entrée en vigueur de l'interdiction des sachets plastiques non biodégradables en juillet 2025, de nombreux restaurateurs, notamment à Ouagadougou, dépendants de ces contenants bon marché pour servir leurs clients, s'interrogent sur l'avenir de leurs activités dans un contexte où les alternatives restent coûteuses ou inadaptées.
Dans les carrefours de la capitale burkinabè, les étals de nourriture font partie du décor quotidien. Jus naturels, tô, riz gras ou spaghetti s'y vendent à petits prix, souvent emballés dans des sachets plastiques. Pratiques, économiques et légers, ces contenants sont devenus la norme pour les repas à emporter, surtout dans les zones populaires ou la population est friande de ces plats qui se vendent à des prix modestes.
Germaine Bationo, vendeuse de jus, exprime son désarroi face à cette nouvelle réglementation. Elle constate que ses clients, habitués aux sachets, refusent les alternatives qu'elle propose, comme les petits bidons ou les gobelets. « Quand tu leur proposes les petits bidons à 150 francs ou 250 francs CFA, il y a des gens qui refusent de boire dans ce genre de bidon. Ils disent qu'il faut mettre dans les sachets », témoigne-t-elle. Même les plats réutilisables sont rejetés par certains, qui, selon leurs dires, ne sont pas hygiéniques.
Germaine Bationo, vendeuse de jus, confie être inquiète pour la survie de son commercePour Germaine, l'arrêt de la vente avec des sachets est impensable, car cela signifierait une perte significative de clientèle et de revenus. Elle souligne également la difficulté de proposer des contenants neufs à ses clients, qui les trouvent trop chers. « J'ai amené des bidons neufs pour les proposer aux clients mais ils ont refusé de les payer parce qu'ils trouvent cela cher donc on préfère acheter les bidons que les enfants ramassent mais il y a des gens qui refusent aussi d'utiliser ça », explique-t-elle
Du côté du restaurant Bunker, Joseph Bonkoungou, caissier, reconnaît l'utilité de la mesure sur le plan environnemental, mais il appelle à des actions concrètes : « L'interdiction des sachets est une bonne chose, surtout pour la santé. Mais il faut qu'on pense à nous. Si on nous donne des kits à prix réduits, ça va beaucoup nous aider et faciliter également la transition vers de nouvelles alternatives. »
Joseph Bonkoungou, caissier au restaurant bunkerCertaines restauratrices, comme Alice Konsalé, saluent l'initiative du gouvernement, mais espèrent qu'une solution sera trouvée pour ne pas compromettre leur activité. « Je salue l'initiative prise par le gouvernement. Cependant, va-t-il trouver une solution pour nous permettre de continuer à vendre, sans avoir besoin d'utiliser les sachets plastiques ? En tout cas cela va beaucoup nous aider car les sachets plastiques dégradent l'environnement. »
Alice Konsalé, restauratriceSeni Agnès, une autre restauratrice, partage les mêmes inquiétudes. « Pour l'initiative prise par le gouvernement à propos des sachets, j'en ai entendu parler. Mais honnêtement, je ne sais pas quoi faire à moins que les clients viennent avec des plats pour se faire servir », confie-t-elle. La situation est d'autant plus complexe pour les clients de passage, qui ne sont pas des habitués et ne prévoient pas toujours d'apporter leurs propres contenants.
Sénile Agnès, vendeuse d'haricotEt pour Marceline Zerbo, la situation est encore plus critique. Elle vend des repas à 150 ou 200 francs CFA le plat, et se dit incapable d'acheter des plats jetables comme les grands restaurants. « S'ils ont décidé d'interdire l'utilisation des sachets plastiques, ils doivent également trouver des solutions qui vont nous permettre de vendre notre nourriture. Parce que les sachets plastiques nous sont d'une très grande aide. Nous vendons nos repas à 150 francs et 200 francs CFA donc nous ne pouvons pas nous permettre d'acheter des plats jetables comme les grands restaurants. »
Marceline Zerbo, entrain de servir ces clientsÀ travers ces témoignages, un constat s'impose. Si l'interdiction des sachets plastiques est globalement perçue comme nécessaire, elle soulève de nombreuses préoccupations chez les petits restaurateurs. Ces derniers demandent des solutions concrètes, adaptées à leurs moyens et à la réalité de leur clientèle. Faute de quoi, beaucoup craignent pour la survie de leurs activités.
Anita Mireille Zongo / Muriel Dominique Ouédraogo
(Stagiaires)
Lefaso.net
Le Laboratoire d'études et de recherches sur les milieux et les territoires (LERMIT) a organisé un panel sur le nexus climat-conflit et genre au Burkina Faso. Il vise à explorer les interconnexions entre le climat, les conflits et le genre et leurs impacts potentiels sur les populations vulnérables afin de formuler des recommandations pour des politiques publiques plus inclusives. Ce panel s'est déroulé au sein de l'université Joseph Ki-Zerbo, ce mercredi 23 juillet 2025.
Les effets du changement climatique se font de plus en plus ressentir au pays des hommes intègres et dans la plupart des États du monde. Il est constaté que les sécheresses, les inondations, les vagues de chaleur et la dégradation des ressources naturelles exacerbent les tensions sociales et les conflits, notamment autour de l'accès à l'eau, aux pâturages et aux terres agricoles. La combinaison de ces facteurs place le Burkina Faso parmi les pays les moins résilients et les moins préparés aux changements climatiques. L'indice de vulnérabilité ND-GAIN de 2021 (PNUD, 2022) révèle que le Burkina Faso est le 29ᵉ pays le plus vulnérable (score 0,537) et le 158ᵉ pays le plus prêt (score 0,289).
Cette rencontre a permis de créer un réseau d'acteurs engagés sur ces thématiquesLes inégalités de genre aggravent cette situation. Les femmes qui jouent un rôle crucial dans la gestion des ressources naturelles sont souvent les plus affectées par les crises climatiques. Malheureusement, elles ne bénéficient pas suffisamment de l'appui des structures d'aide au développement. Le Burkina Faso a donc des besoins urgents d'investissements et d'innovations pour renforcer sa résilience aux changements climatiques. C'est fort de ce constat que l'État et ses partenaires se mobilisent.
Au regard des enjeux cités en amont, ce panel a été organisé. Concrètement, il s'est agi pour les parties prenantes d'analyser l'impact du climat sur les conflits en comprenant comment les changements climatiques exacerbent les conflits au Burkina Faso, en mettant l'accent sur les dynamiques de genre. En outre, d'explorer les rôles de genre en identifiant comment ils influencent la vulnérabilité et la résilience face aux crises climatiques et aux conflits. Enfin, de proposer des solutions inclusives en émettant des recommandations pour des politiques et des programmes qui intègrent les considérations de genre dans la gestion des conflits liés au climat.
Il a été rappelé qu'en plus des femmes, les personnes handicapées font partie des couches vulnérables lorsqu'il s'agit des conséquences en rapport avec le changement climatique et les conflits.« Les femmes sont les plus grandes victimes des conflits et du changement climatique. Elles ont des difficultés à se loger lorsqu'elles se déplacent hors de leurs localités pendant ces crises. Elles ont des difficultés pour accéder à l'eau, à la nourriture et pour nourrir leurs enfants. Même pour avoir accès à des toilettes, elles vont être confrontées à des difficultés. Les femmes sont généralement les plus grandes victimes de la violence. Il faut donc se pencher sur cette problématique afin d'inverser la tendance. Ce panel va permettre de formuler des recommandations afin que les ONG qui travaillent directement sur le terrain puissent prendre en compte ces aspects », a justifié le responsable du LERMIT, Pr Lassane Yaméogo.
Le panel s'est déroulé sous forme de conférences-débats sur plusieurs thématiques avec une participation inclusive des acteurs.
D'après les dires du directeur de l'École doctorale des lettres, sciences humaines et communication (ED-LESHCO) de l'université Joseph Ki-Zerbo, Pr Gabin Korbeogo, « ce panel a permis à des spécialistes de la thématique tels que des géographes, des sociologues, des écologues, etc., de s'enrichir mutuellement sur le plan théorique, conceptuel et méthodologique. On compte également des doctorants et des étudiants à ce panel. Ils ont pu apprendre et ont réagi sur la thématique. La participation des représentants d'ONG a permis de comprendre les différentes contraintes qu'elles rencontrent au quotidien sur le terrain auprès des populations et de dégager des perspectives. Cela va leur permettre de réorienter leurs interventions sur le terrain », a-t-il signifié.
Pr Lassane Yaméogo est enseignant-chercheur au département de géographie à l'université Joseph Ki-ZerboOxfam, un allié dans la lutte contre les conséquences du changement climatique
L'organisation de ce panel s'inscrit dans le cadre du projet « Renforcement de la résilience des populations vulnérables aux chocs climatiques et aux conflits au Burkina Faso ». Il est développé par l'ONG Oxfam au Burkina Faso et ses partenaires au développement que sont : l'Association Aidons l'Afrique ensemble (AAAE), l'Alliance technique d'assistance au développement (ATAD), le Groupe de recherche et d'action sur le foncier (GRAF), le mouvement citoyen qui œuvre pour l'amélioration de la représentativité des femmes et des filles dans les sphères politiques, FEMIN-IN, et le LERMIT.
Omer Kaboré (à droite) et Pr Gabin Korbeogo (à gauche) ont qualifié cette rencontre de pertinenteLe directeur pays d'Oxfam, Omer Kaboré, a expliqué que ce projet vise à renforcer les capacités des communautés à faire face, résister, s'adapter et se remettre des effets des chocs environnementaux et humains. Pour ce faire, le projet privilégie une approche nexus qui intègre les axes humanitaires, de développement et de climat pour une meilleure efficacité de l'intervention et la construction d'une société civile où les femmes et les jeunes agissent en tant qu'agents de changement dans les communautés. Ce projet va s'étaler sur 36 mois et a été rendu possible grâce à l'accompagnement technique et financier du royaume du Danemark. Omer Kaboré se réjouit de la tenue de ce cadre de réflexion qui va permettre de mener des actions concrètes dans la mise en œuvre du projet.
SB
Lefaso.net
L'Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a mené une étude diagnostique nationale afin de faire l'état des lieux de la prise en compte du genre dans le secteur eau, hygiène et assainissement, connu sous le nom de services Wash au Burkina. Cette étude s'est faite à travers la phase III du programme « Analyse du paysage genre et Wash », en abrégé ASWA III, exécutée sur le plan national. Au terme de cette phase, un atelier de restitution des résultats de cette étude commanditée par l'UNICEF s'est tenu ce 23 juillet 2025 à Ouagadougou, en présence de l'ensemble des acteurs.
Présidant cet atelier de restitution des résultats de cette étude sur la prise en compte du genre dans les services Wash, le directeur général des études et des statistiques sectorielles, représentant le secrétaire général, Boubakar Ilboudo, a rappelé que le Burkina a souscrit à des engagements internationaux en matière d'accès à l'eau potable, à l'assainissement et à l'hygiène, connus sous l'acronyme Wash. Mais du diagnostic qui a été réalisé au cours de cette étude, des insuffisances et des lacunes ont été relevées, et surtout en ce qui concerne l'accès des femmes et des filles aux services Wash, a-t-il détaillé, tout en soulignant que lorsque les résultats de cette étude seront validés avec le plan d'action, cela permettra de combler les gaps qui ont été identifiés dans le diagnostic du secteur Wash.
Le directeur général des études et des statistiques sectorielles, représentant le secrétaire général du ministère en charge de l'eau, Boubakar IlboudoTout en reconnaissant que son avantage, c'est qu'elle est assortie d'un plan d'action et les différents axes qui ont été identifiés permettront au ministère d'améliorer sa prise de décision en la matière.
Vue des différents acteurs présents pour discuter les résultats auxquels l'étude est parvenueAinsi, au cours de la cérémonie d'ouverture de l'atelier, le directeur de l'ISSP, le Pr Nicolas Méda, a tenu à féliciter publiquement l'équipe de recherche qui a conduit l'étude en suivant une méthodologie rigoureuse. Car, elle tire, analyse-t-il, de tout ce recueil de données des conclusions et des recommandations qui servent à proposer un plan d'action afin de corriger les insuffisances pour accélérer les interventions et résorber le retard dans la mise en œuvre des politiques publiques genre et Wash.
La coordinatrice de l'équipe de recherche, le Pr Bilampoa Gnoumou/ThiombianoAu terme de la présentation des résultats, il est ressorti que des avancées significatives ont été enregistrées dans le pays, mais beaucoup de gaps restent à combler, selon les dires de la coordinatrice de l'équipe de recherche, le Pr Bilampoa Gnoumou/Thiombiano. L'objectif visé, dit-elle, est d'atteindre le genre transformateur, c'est-à-dire d'aller au-delà de la phase de sensibilisation. C'est d'ailleurs pourquoi un plan d'action a été proposé afin de rendre opérationnelles les recommandations faites dans l'étude qui s'articule autour de 8 principes du genre transformateur.
Photo de familleL'étude sur la 3ᵉ phase de la prise en compte du genre dans les services Wash a été, il faut le rappeler, commanditée par l'agence onusienne qu'est UNICEF. C'est ainsi qu'en prenant la parole, la représentante du commanditaire, Aminata Konkobo, a souligné que cette étude marque une étape importante dans leur engagement commun pour un accès équitable, inclusif et durable aux services d'eau, d'assainissement et d'hygiène (WASH). Et le souhait de son institution, rappelle-t-elle, c'est une appropriation nationale de cette étude et du plan d'action qui en découle. Et surtout qu'ils soient intégrés dans les cadres stratégiques et opérationnels du secteur Wash.
Yvette Zongo
Lefaso.net
La Chambre de commerce et d'industrie du Burkina Faso, en collaboration avec le ministère en charge de la coopération, a initié un forum économique des hommes d'affaires égyptiens et burkinabè. La rencontre entre les hommes d'affaires des deux pays a eu lieu le mardi 22 juillet 2025, à Ouagadougou. La cérémonie d'ouverture du forum a été présidée par les ministres des Affaires étrangères de l'Égypte, Dr Badr Abdelaty, et du Burkina Faso, Karamoko Jean-Marie Traoré.
Une forte délégation d'hommes d'affaires égyptiens est présente à Ouagadougou pour participer au forum. L'ensemble des secteurs d'activités de l'économie égyptienne est représenté. Ils sont dans la capitale burkinabè pour tisser des liens de coopération dans divers domaines d'activités. Il y aura des échanges et des rencontres B to B entre les hommes d'affaires. Il y aura également une signature de convention entre la Chambre de commerce du Burkina et celle de l'Égypte. Cela pour faciliter et fluidifier la coopération entre les deux institutions et les hommes d'affaires.
« Le volume des affaires entre l'Égypte et le Burkina Faso est assez faible. Aujourd'hui on a pratiquement 1% de nos importations qui viennent d'Égypte et on a à peine 4% de vos produits qui partent vers l'Égypte. Cette rencontre d'aujourd'hui est un nouveau pont qui va permettre de créer une synergie entre les hommes d'affaires égyptiens et ceux du Burkina Faso », a indiqué le président de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de commerce, Roland Achille Sow.
Le président de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de commerce Roland Achille SowLa tenue du présent forum économique est le signe de la vitalité des relations bilatérales. « J'exhorte les hommes d'affaires à multiplier ce genre de rencontres pour un accroissement substantiel des flux commerciaux entre nos deux pays. De réelles potentialités existent et il appartient à nos deux gouvernements d'explorer les pistes appropriées pour dynamiser et consolider notre coopération. Mon pays regorge d'énormes potentialités économiques, notamment dans les secteurs agricole, minier, agropastoral, énergétique. Il dispose également d'un code d'investissement très attractif qui permet d'investir en toute sécurité, sous réserve du respect du droit positif burkinabè », a dit le ministre Karamoko Jean-Marie Traoré aux hommes d'affaires.
La délégation des hommes d'affaires égyptiens à OuagadougouLe ministre des Affaires étrangères de l'Égypte a affirmé la volonté de son pays de consolider sa coopération économique avec le Burkina Faso. Selon lui, l'Égypte veut une coopération gagnant-gagnant avec le pays des hommes intègres. Il a souligné que son pays dispose d'une bonne expertise dans les domaines de l'agriculture, des mines, des industries pharmaceutiques et de l'énergie renouvelable.
Les deux pays ont réaffirmé leur volonté d'inscrire cette coopération dans la durée. À travers des partenariats concrets, le Burkina Faso et l'Égypte entendent bâtir une relation économique mutuellement bénéfique, fondée sur la confiance, la complémentarité et l'innovation.
La délégation des hommes d'affaires burkinabèLa coopération entre le Burkina Faso et l'Égypte couvre plusieurs domaines, à savoir : l'éducation, l'enseignement supérieur, la formation, l'environnement, l'énergie, la justice, les transports, le commerce et l'industrie, la sécurité et la défense. Neuf accords ont été signés dans les domaines de la diplomatie, de l'agriculture, des TIC, de l'artisanat, de la culture, de l'enseignement supérieur, des sports, de la justice et de la défense. Trente-sept projets d'accords couvrant tous les domaines de coopération sont en négociation.
Rama Diallo
Lefaso.net
Le gouvernement à travers le décret n°2025-0935 a procédé à la création du Conseil de l'école pour renforcer la gouvernance communautaire des établissements. Un organe participatif désormais institué dans chaque établissement d'enseignement préscolaire, non formel, primaire, post-primaire et secondaire, public comme privé.
Basé sur les principes de participation communautaire, de démocratie, de solidarité et de bonne gouvernance, le Conseil de l'école est chargé d'accompagner l'établissement sur les plans administratif, pédagogique, social, financier, culturel et environnemental. Il aura pour mission, entre autres, de mobiliser les parents, soutenir la cantine endogène, encourager l'implication communautaire, contribuer à la discipline, lutter contre les violences scolaires et soutenir les activités agricoles, sportives et culturelles.
Le Conseil se compose de trois instances : l'Assemblée générale (organe délibératif), le Bureau exécutif (organe de gestion), et le Comité de contrôle (organe de supervision). Les membres sont issus de l'ensemble de la communauté éducative, à savoir parents d'élèves, élèves, personnel de l'école, représentants religieux, coutumiers et acteurs du développement local.
Le Conseil remplace désormais toutes les anciennes structures telles que les associations de parents d'élèves, les comités de gestion et les associations des mères éducatrices. Son financement repose sur la Contribution à la vie de l'école (CVE), les dons, les subventions et les activités génératrices de revenus, à l'exclusion des élèves déplacés, pupilles de la nation et enfants d'indigents.
Des comités communaux, provinciaux, régionaux et nationaux assureront la coordination, le suivi et le renforcement des capacités des membres. Ce dispositif s'inscrit dans la dynamique de la réforme de l'éducation portée par l'Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous.
Le gouvernement burkinabè espère, à travers ce décret, renforcer la transparence, l'efficacité et la redevabilité dans la gestion scolaire, en instaurant une gouvernance inclusive centrée sur l'engagement communautaire.
Hamed Nanéma
Lefaso.net
Du 22 au 26 juillet 2025, des hommes et femmes de médias issus de plusieurs organes de presse font le tour de plusieurs centres de santé. Objectif, constater l'effectivité des mesures de réduction des coûts des examens d'imagerie médicale tels que le scanner et l'IRM et la suppression de la caution pour l'hémodialyse et plus récemment des médicaments essentiels génériques de la CAMEG. Pour la première étape de la caravane de presse, ce sont le Centre hospitalier universitaire de Bogodogo et le Centre hospitalier universitaire de Ziniare.
Depuis le 1er avril 2024, le gouvernement a pris des mesures en vue de réduire les coûts de certains examens, pour faciliter leur accès aux populations dans le besoin. C'est ainsi que le scanner qui coûtait 50.000 FCFA est passé à 25.000 FCFA et l'imagerie médicale par résonnance magnétique (IRM) qui se faisait à 100.000 FCFA est désormais pratiquée à 40.000 FCFA. La caution de 500.000 FCFA qui était demandée aux patients ayant besoin de séances d'hémodialyse a aussi été supprimée.
Au CHU de Bogodogo, l'application de ces différentes mesures est une réalité. Mahamadi Ilboudo, usager qui a en charge les soins de santé de son père, confie que depuis la réduction des prix des médicaments essentiels génériques, il a constaté une baisse drastique du coût des produits entrant dans le cadre du traitement de son père. Toute chose qui soutient-il, allège considérablement les moyens financiers qu'il devait engager dans ce sens.
Mahamadi Ilboudo, usager, dit avoir constaté une baisse drastique des coûts des médicaments essentiels génériquesSelon Dr Webdpanga Zacharie Kafando, chef de service de la pharmacie hospitalière, c'est une réduction du coût du traitement pour le patient qui est constatée à travers la mesure. "La paire de gants par exemple qui était à 75 FCFA est passée à 35 FCFA soit une diminution de plus de 50%. C'est donc une satisfaction qui se dégage chez les patients et les enquêtes que nous avons menées dans ce sens le confirme". Dr Kafando a également mentionné qu'en plus de la diminution des prix des consommables médicaux, un point d'honneur est mis sur leur disponibilisation. Il a rassuré que tous les produits nécessaires à la réalisation d'IRM et de scanner sont disponibles au CHU de Bogodogo.
Dr Webdpanga Zacharie Kafando, chef de service de la pharmacie hospitalièreVenue réaliser une IRM pelvienne, Élodie Ouédraogo dit avoir été agréablement surprise de constater que le coût de l'examen est assez accessible. "Le coût de l'examen est très abordable. J'ai payé 40.000 FCFA avec l'ensemble des médicaments, alors qu'ailleurs l'examen peut coûter jusqu'à 150.000 FCFA. Je remercie les autorités pour cette mesure qui nous aide beaucoup", a-t-elle laissé entendre.
Une augmentation de la demande en imagerie médicale constatée avec la baisse des coûts des examens
À en croire la cheffe de service d'imagerie médicale du CHU de Bogodogo, avec la baisse des coûts des examens qui facilitent le diagnostic, le service a augmenté ses capacités de travail pour mieux répondre aux besoins des patients. Ce qui a entraîné une hausse du nombre de scanners et IRM réalisés. C'est ainsi qu'entre 2023 et 2024, le nombre de scanners réalisés annuellement est passé de 350 à 500.
Élodie Ouédraogo qui est venue réaliser une IRM pelvienne, dit avoir été agréablement surprise de constater que le coût de l'examen est assez accessibleSeydou Nombré, directeur général du CHU de Bogodogo, a indiqué que tout est mis en œuvre dans ledit centre de santé pour rendre effective les mesures de réduction. Les prix sont appliqués depuis leur entrée en vigueur et tout est mis en œuvre pour rendre disponible les différents intrants tels que les produits de contraste, les anti reflux, nécessaires à la réalisation des IRM et des scanners. "Depuis 2024, nous avons anticipé en renflouant nos lignes budgétaires pour rendre disponibles tous les intrants et consommables en la matière. Lorsque nous faisons une comparaison des données, nous nous rendons compte que qu'il y a eu une croissance de 17% des IRM entre le 1er semestre 2024 et le 1er semestre 2025. Au 1er semestre 2024, nous réalisions environ 35 scanners par jour. Avec la mesure de réduction, nous réalisons en moyenne 50 scanners par jour".
les médecins radiologues réalisant une IRMDes chiffres qui selon Seydou Nombré, démontrent que les populations, même celles vulnérables, ont désormais accès aux examens, permettant ainsi aux médecins cliniciens d'améliorer le diagnostic. Pour faire face à cette hausse de la demande, le CHU bénéficie selon ses propos de l'accompagnent du ministère de la Santé pour la maintenance des appareils de scanner et d'IRM et de la mise à disposition de certains intrants au niveau de la CAMEG.
Seydou Nombré, directeur général du CHU de Bogodogo a laissé entendre que ce sont 50 scanners qui sont réalisés en moyenne par jourLa disponibilité des examens d'imagerie médicale et la réduction de leurs coûts ont engendré une diminution du nombre d'évacuations à partir du CHU de Ziniaré
Autre centre de santé, même constat quand à l'effectivité de la baisse des coûts des examens d'imagerie médicale. Au centre hospitalier de Ziniaré qui dispose d'un scanner, la demande est de plus en plus forte. Dr Ismaïl Traoré, médecin radiologue à l'unité de scanner de Ziniaré, confie que l'unité de scanner a démarré ses activités en avril 2024 avec la mesure déjà en vigueur. Et l'accessibilité du coût de l'examen médical, fait que la demande est assez importante. Ce qui fait que l'unité de scanner peine souvent à satisfaire cette demande. Même si tout est mis en œuvre pour une prise en charge optimale des patients, il n'en demeure pas moins que le temps d'attente est rallongé. Ce sont 7 à 10 patients qui sont pris en charge chaque jour.
Au CHR de Ziniaré, les intrants et consommables sont disponiblesÀ en croire le directeur général du CHU de Ziniaré, Mady Zorné, avant la prise de la mesure de réduction et la disponibilité de l'appareil de scanner, il y avait beaucoup d'évacuations du CHU de Ziniaré vers d'autres centres de santé. "Mais depuis la mise en œuvre de la mesure, les évacuations ont drastiquement diminué. Les praticiens ont aussi désormais plus de facilité pour poser leur diagnostic grâce aux examens d'imagerie médicale qui sont maintenant accessibles au plus grand nombre". Mady Zorné n'a pas manqué de saluer cette initiative des autorités qui selon lui est salutaire pour les populations. Il a invité celles-ci à fréquenter les centres de santé.
Mady Zorné, directeur général du CHR de Ziniaré a indiqué que la baisse du prix de l'examen de scanner a fait baissé les évacuationsArmelle Ouédraogo
Lefaso.net
À la veille du 11e anniversaire du crash du vol AH5017 d'Air Algérie, le ministre des Infrastructures et du désenclavement, Adama Luc Sorgho a reçu une délégation de l'Association des familles des victimes, le mercredi 23 juillet 2025. Conduite par son président Me Alidou Ouédraogo, l'association est allée exprimer sa gratitude au gouvernement et au président du Faso, pour le bitumage de la voie menant au site de la stèle commémorative.
Le ministre Adama Luc Sorgho a salué cette marque de reconnaissance et a réaffirmé l'engagement de son département à soutenir toutes les initiatives visant à honorer la mémoire collective. Il a assuré que la mémoire des victimes restera vivante dans les politiques d'infrastructure, en lien avec la dimension humaine et symbolique des lieux marqués par la tragédie.
Ces travaux, récemment achevés, facilitent l'accès au lieu de recueillement et préservent un cadre digne pour la mémoire des 116 victimes, dont plusieurs Burkinabè, décédées dans le crash survenu le 24 juillet 2014 près de Gossi, au Mali.
Les familles ont souligné que cette infrastructure va contribuer à pérenniser les cérémonies annuelles de commémoration, qui réunissent chaque année proches et autorités.
Lefaso.net
Source : Ministère des Infrastructures et du désenclavement
Dans une circulaire datée du 23 juillet 2025, le Fonds spécial routier du Burkina (FSR-B) informe de la mise en service imminente de trois nouveaux postes de péage modernes, dans le cadre de la réforme du dispositif de gestion des péages routiers.
Ainsi, les postes de péage modernes de Boudtenga, Tintilou et Kotedougou vont être respectivement mis en service à partir du jeudi 24 juillet, du mardi 29 juillet, et du samedi 2 août 2025.
Par ailleurs, la nouvelle tarification nationale des péages entre en vigueur sur l'ensemble des postes du pays dès le 24 juillet 2025, en attendant l'adoption officielle de l'arrêté d'application du décret n°2025-0913 du 11 juillet 2025, portant modalités de gestion du péage sur les routes bitumées du territoire national.
Le directeur général du FSR-B, Théodore Gouwindmanegré Ouédraogo, appelle les chefs de poste et gestionnaires de péages à prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir une mise en œuvre harmonieuse de ce vaste chantier de modernisation, crucial pour l'amélioration des infrastructures et du service public routier.
Lefaso.net
L'Agence nationale de promotion de la finance inclusive (ANPFI), en partenariat avec l'entreprise Wave, a lancé ce mercredi 23 juillet 2025 à Ouagadougou un programme de formation en éducation financière. L'initiative vise à renforcer la connaissance financière des populations, notamment des femmes, et à leur offrir des outils pratiques pour mieux gérer leurs revenus, sécuriser leur épargne et entreprendre avec discernement.
L'Agence nationale de promotion de la finance inclusive (ANPFI) et l'entreprise de transfert d'argent Wave ont donné le coup d'envoi d'un programme de formation en éducation financière. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des activités prévues en marge de la session 2025 du Cadre de concertation sur la finance digitale (CCFD), qui se tiendra finalement le 28 juillet autour du thème : « Intelligence artificielle et inclusion financière : quels défis, quelles opportunités ? ». Prévu pour se tenir dans cinq grandes localités du pays, ce programme vise à renforcer l'autonomie économique des populations, en particulier des femmes, et à promouvoir une finance accessible et adaptée aux réalités locales.
Pour le directeur général de l'ANPFI, ce lancement est une étape clé dans la mise en œuvre de la mission de son agence. « L'occasion qui nous réunit ce matin revêt une importance particulière, car elle matérialise, de manière concrète, l'un des objectifs fondamentaux de notre mission : rapprocher la connaissance financière des populations, là où elles se trouvent, et leur offrir les outils nécessaires pour prendre des décisions éclairées dans leur vie économique », a déclaré Wango Fidèle Yaméogo dans son mot d'ouverture.
Wango Fidèle Yaméogo, directeur général de l'ANPFI, a encouragé les bénéficiaires à tirer le meilleur de ces enseignementsIl a également rappelé la définition et l'enjeu national de l'inclusion financière. « L'inclusion financière, c'est tout à fait simple. Il y a beaucoup de gens qui sont exclus du système économique, du système financier, qui n'ont pas accès à des comptes. Donc quelqu'un qui n'a pas un compte dépend, qui n'a pas un compte dans une banque, qui n'a pas un compte dans une société de microfinance et qui n'a même pas un compte mobile monnaie, est exclu financièrement. Donc le Burkina, à travers la première stratégie nationale en charge de la finance inclusive, avait pour ambition d'atteindre un niveau d'inclusion financière de 75%. Mais à la date d'aujourd'hui, nous avons largement dépassé, depuis fin 2023, ce niveau édicté par la BCEAO et au niveau de notre pays, nous avons pu atteindre les 79%. Donc, l'inclusion financière, c'est tous ceux qui disposent d'un compte dans toutes les structures, que ce soit banque, microfinance ou opérateur de téléphones mobiles. »
Wave, un acteur engagé dans l'inclusion financière
Présente au Burkina Faso depuis quelques années, Wave s'est imposée comme un acteur clé dans la facilitation des transactions financières. Mais pour l'entreprise, l'inclusion ne se limite pas à l'accès technique aux services. Elle passe aussi par l'acquisition de connaissances et de repères financiers solides. « Ce que nous lançons ce matin n'est pas une simple formation. C'est un engagement collectif, celui de rendre la finance accessible, fiable, compréhensible et utile pour toutes et tous, en particulier pour les femmes qui, chaque jour, tiennent debout l'économie informelle, le tissu commercial et les familles », a affirmé Djoari Ouoba, responsable du développement commercial de Wave Burkina.
« Les femmes ont un rôle central dans le tissu économique et sur l'importance de leur donner des outils concrets pour gérer et sécuriser leurs revenus », Djoari Ouoba, responsable du développement commercial de Wave BurkinaIl a aussi insisté sur le rôle central des femmes dans le tissu économique et sur l'importance de leur donner des outils concrets pour gérer et sécuriser leurs revenus. C'est dans ce sens que Wave a récemment lancé Le Coffre, un outil d'épargne sécurisé intégré à son application mobile. « Cet outil permet de mettre de l'argent de côté facilement, sans frais, sans stress, et à son propre rythme. Il a été pensé pour les réalités du terrain et pour accompagner les ambitions des femmes, qu'elles soient discrètes ou ambitieuses », a-t-il expliqué, ajoutant que ce programme est un acte de foi au potentiel des participantes.
Une dynamique nationale
Ce programme a la particularité de ne pas se limiter à Ouagadougou. Il permettra de former, dans un premier temps, 373 bénéficiaires répartis entre Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Koudougou, Ouahigouya et Banfora. L'objectif est de donner aux citoyens, quel que soit leur profil social ou géographique, les moyens de comprendre les mécanismes financiers et de s'approprier les innovations digitales pour construire un avenir économique plus sûr.
Dès les prochaines semaines, les équipes conjointes de l'ANPFI et de Wave se rendront dans les autres villes bénéficiaires. « L'inclusion ne peut être réelle si elle ne touche que les capitales. Elle doit descendre dans les quartiers, s'ancrer dans les marchés, résonner jusque dans les villages. Elle doit parler mooré, dioula, fulfuldé, gulmanceba ou autre, car elle doit épouser la diversité du Burkina Faso », a souligné Djoari Ouoba.
Les femmes recevront des connaissances sur la gestion des revenus, l'épargne, la prévention du surendettement ainsi que l'utilisation sécurisée des services financiers digitaux.Selon le directeur général de l'ANPFI, en acceptant de financer ces sessions de formation, Wave s'engage aux côtés de l'ANPFI pour faire avancer, de manière tangible, la cause de l'inclusion financière. « Il s'agit là d'un exemple inspirant de collaboration public-privé au service du bien commun », a-t-il apprécié.
Pour les deux partenaires, l'inclusion financière est un levier indispensable pour bâtir une société plus juste et résiliente. Ce fut l'occasion pour l'ANPFI de lancer un appel à d'autres acteurs économiques pour rejoindre cette dynamique. « J'invite toutes les structures, entreprises ou institutions animées par la volonté de contribuer au développement économique et social de notre pays à suivre l'exemple de Wave. L'inclusion financière n'est pas un idéal réservé à quelques-uns, c'est une nécessité collective », a plaidé Wango Fidèle Yaméogo.
Il a par ailleurs encouragé les bénéficiaires à tirer le meilleur de ces enseignements afin que ces sessions leur donnent les clés pour mieux gérer leurs finances, entreprendre avec discernement et faire face aux aléas économiques avec plus de confiance.
Ce programme d'éducation financière s'adresse en priorité aux populations souvent éloignées des services financiers traditionnels, notamment dans les zones rurales et périurbaines. Il comprend des modules pratiques sur la gestion des revenus, l'épargne, la prévention du surendettement, ainsi que l'utilisation sécurisée des services financiers digitaux.
Farida Thiombiano
Lefaso.net
C'est dans une ambiance festive et dansante que le directeur général de Canal+ Burkina, Jacques Dioh, a officiellement lancé, dans la soirée du jeudi 17 juillet 2025 à Ouagadougou, la nouvelle version de Tout Canal+ devant des invités de marque, notamment ses clients, partenaires et autorités du pays.
Cette version de la formule Tout Canal+, dont le lancement officiel est intervenu ce 17 juillet 2025 dans la capitale burkinabè, propose une offre incomparable « Tout en un ». Cette nouvelle formule offre plus de 400 chaînes, radios et services, avec toutes les chaînes Canal+ pour accéder au meilleur des contenus africains et internationaux, du sport, du cinéma, des séries ou des programmes pour toute la famille.
En plus de ces offres, s'ajoute tout le catalogue de Netflix inclus afin d'accéder aux films, séries et documentaires emblématiques de la plateforme comme toute la nouvelle saison 3 de Squid Game, Emily in Paris ou Stranger Things et toutes les chaînes de l'option DSTV English Plus, dont 4 chaînes Supersport.
Vue du publicEt ce n'est pas tout. Cette offre vous propose une expérience audiovisuelle unique avec un catalogue de plus de 50 000 contenus à la demande. La nouvelle formule Tout Canal+ est désormais disponible au tarif de 27 500 FCFA au lieu de 44 000 FCFA. Les autres abonnés Canal+ qui souhaiteraient souscrire à Netflix pourront également le faire via une option additionnelle dans les offres.
Le directeur général de Canal+ Burkina, Jacques DiohCes innovations marquent, selon le directeur général de Canal+ Burkina, Jacques Dioh, une étape clé pour Canal+, en étant le seul distributeur qui réunit désormais dans une seule offre tous les meilleurs contenus disponibles partout et à n'importe quel moment. Et selon lui, ils sont heureux de s'associer à Netflix pour proposer à leurs abonnés l'offre la plus complète possible sur le marché africain. C'est pourquoi, dit-il, le Nouveau Tout Canal+, en plus de proposer un catalogue de contenus inégalé, va permettre à leurs abonnés connectés une expérience incomparable en termes d'innovation.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Crédit photo : Auguste Paré
De Dakar à Niamey, d'Addis-Abeba à Johannesburg, 80 journalistes du continent africain, se mobilisent pour leur confrère Seidik Abba, exerçant en France depuis 2001 comme correspondant de la presse étrangère, journaliste puis analyste et écrivain. Parmi les signataires de l'Appel, figurent de grands noms du journalisme africain. Les communications de Seidik Abba -sms, téléphone et email- sont surveillées en dehors de toute base légale.
« Je suis à la fois ravi et soulagé de voir à mes côtés des dizaines de consœurs et confrères du continent mobilisés et déterminés à dénoncer l'injustice que je subis, » a déclaré Seidik Abba.
Les journalistes d'Afrique et d'ailleurs adressent cette lettre ouverte aux autorités françaises. Ils y rappellent que la mise sur écoute et la surveillance d'un journaliste aussi talentueux que Seidik Abba constituent une répression morale inadmissible qui doit cesser.
Nous, journalistes africains, soussignés, appelons par la présente lettre ouverte, solennellement les autorités françaises à bien vouloir faire toute la lumière sur la surveillance que subie en France, M. Seidik Abba, journaliste et écrivain nigérien exerçant depuis plusieurs années dans le pays.
Plusieurs éléments factuels rassemblés attestent en effet de cette surveillance incluant l'interception de toutes les communications (sms, téléphone et email) de notre confrère Seidik Abba qui fut accrédité en 2007 auprès du Quai comme correspondant de l'Agence panafricaine d'information (Panapress) et a couvert pendant la même période le palais de l'Elysée, après l'obtention de sa carte de presse, avec l'aval du ministère français de l'Intérieur.
Nous, professionnels des médias, estimons que bien au-delà de l'agenda d'entrave à l'épanouissement professionnel et personnel de M. Abba qu'elle envisage, la surveillance d'un journaliste professionnel, a fortiori de ses communications, en dehors de toute procédure, est une atteinte gravissime à la liberté de la presse, pierre angulaire de toute démocratie.
En l'absence d'une clarification totale et urgente de votre part, vous les autorités françaises, nous serons fondés à croire que votre pays s'est désormais inscrit dans la démarche d'exercer des représailles contre un journaliste dont la production éditoriale, les analyses dans la presse ainsi que les chaînes de radio et télévision ont pu déplaire.
Nous, les soussignés, considérons, en tout état de cause, que si la France veut continuer à garder dans nos pays et à travers le monde une posture légitime pour porter haut le message de la défense de la liberté de la presse et de la démocratie, elle doit faire sans tarder toute la lumière sur la surveillance subie sur son territoire par notre confrère Seidik Abba, professionnel connu, reconnu, unanimement respecté dans la profession.
Par ailleurs, nous envisageons user de nos moyens légaux pour que les intérêts de notre confrère, soient défendus à tous les niveaux des institutions tant africaines, françaises et européennes afin que sa cause soit entendue.
SIGNATAIRES
1. Chérif Soumaila Aidara, Journaliste Directeur de Publication Confidentiel Afrique
2. Yao Noël, Président de UJPLA (Union des journalistes de la presse libre africaine)
3. Abdoulaye Thiam, journaliste et ancien président de l'Union de la Presse Francophone –Section Sénégal
4. Emmanuel Ekouli, Journaliste directeur de publication de la Voix du Centre- Cameroun
5. Cyriaque Paré, journaliste fondateur de Lefaso.net- Burkina Faso
6. Sanni Moumouni Seibou, Journaliste-West Africa Democracy Radio
7. Moussa Guedmbaye- Journaliste- Tchad
8. Makaila Nguebla- Journaliste- Tchad
9. Sadio Kanté Morel- Journaliste
10. Demba Amar Anne- West Africa Democracy Radio
11. Alpha Aboubacar.- Journaliste rédacteur en chef adjoint WADR
12. Morin Yamongbe, directeur de publication du site Wakatsera Burkina Faso
13. Hamèye Cisse, Journaliste Mali
14. Saikou Tounkara- Journaliste Mali
15. Mallam Abbami- Journaliste Niger
16. Sadibou Marong- Journaliste- Sénégal
17. Pap Saine- Journaliste, Directeur de Publication The Point
18. Noel Konan- Journaliste Côte d'Ivoire
19. Sériba Koné- Journaliste Côte d'Ivoire
20. Djimet Wiche- Journaliste Tchad
21. Younoussa Ouedraogo, Journaliste Burkina Faso
22. Josué Blaise Mbanga Kack, ancien de Jeune Afrique et directeur du groupe de presse Maliga -Cameroun
23. Abdoul Aziz Tchandi, Journaliste Gabon
24. Ameha Tariku, Journaliste Ethiopie
25. Mallam Abba, Journaliste Niger
26. Rene Odou, Journaliste Sénégal
27. Ousseini Djibo Issa, Journaliste Niger
28. Emmanuel Emeka, Journaliste Nigeria
29. Théophile Kouamouo, Journaliste Cameroun/France
30. Loic Lawson, Journaliste Togo
31. Fabrice Wuimo, Journaliste Cameroun
32. Ibrahima Khalilloulah Ndiaye- Journaliste Sénégal
33. Maaroupi Elhadj Sani, Journaliste et photographe Usa/Niger
34. Siradji Sanda_ Journaliste Niger
35. Oumarou Moussa- Journaliste Niger
36. Labasci Mouhammad –Journaliste Niger
37. Alou Moustapha- Journaliste Niger
38. Alidou Maîfadar Mahamadou- Journaliste Niger
39. Abdou Salam Kabirou Mouha- Journaliste Niger
40. Saliou Dandabo Leïnam- Journaliste- Niger
41. Sebio Miriam- Journaliste Niger
42. Omar Abdou- Journaliste Niger
43. Yacine Hassane- Journaliste Niger
44. Bachir Djibo- Journaliste Niger
45. Assad Hamadou- Journaliste Niger
46. Fatiyatou Inoussa- Journaliste Niger
47. Zabeirou Moussa- Journaliste Niger
48. Souleymane Yahaya- Journaliste Niger
49. Laouali Souleymane- Journaliste Niger
50. Abdoulaye Mamane- Journaliste Niger
51. Salima Hamadou Mounkaïla- Journaliste Niger
52. Shehu Adamu- Journaliste Nigeria
53. Kennedy Abwaou-Journaliste Kenya
54. Philippe Ada- Journaliste Burkina Faso
55. Jean Paul Oro, Journaliste Côte d'Ivoire
56. Thiambel Guimbayara, Journaliste Mali
57. Ibrahima Lissa Faye- Journaliste Sénégal
58. Tiegoum Boubeye Maiga, Journaliste Mali
59. Alexis Kalambry- Journaliste Mali
60. Dramane Aliou Kone- Journaliste Mali
61. Mahamadou Talata Maiga- Journaliste Mali
62. Raoul Haounsou, Journaliste Bénin
63. Moudi Moussa- Journaliste président du Cadre d'Action des professionnels des Médias (CAP_Medias_Niger)- Niger
64. Abdoulaye Issaka- Journaliste-Niger
65. Baba Alpha- Journaliste Niger
66. Ousmane Abdou Danklodo- Journaliste Niger
67. Samira Boubacar- Journaliste Niger
68. Fati Zakaria- Journaliste Niger
69. Hannatou Daouda- Journaliste Niger
70. Kader Idi- Journaliste Niger
71. Zaratou Oumarou- Journaliste Niger
72. Elh Issoufou Maman- Journaliste- Niger
73. Mahamadou Harouna.- Journaliste Niger
74. Abdoulaye Tiemogo.- Journaliste Niger
75. Balima Boureima- Journaliste Niger
76. Hadj Bachir- Journaliste Niger
77. Amane Oumarou- Journaliste Niger
78. Daouda Adamou- Journaliste Niger
79. Assane Soumana- Journaliste Niger
80. Maina Mamadou Moustapha- Journaliste Tchad
In memoriam 24 juillet 2014 - 24 juillet 2025, 11ᵉ anniversaire du crash d'Air Algérie AH5017. Onze ans plus tard, le Burkina Faso s'incline dans le recueillement et porte en son cœur ceux qui ne sont jamais rentrés.
À leurs familles, à leurs amis et à tous ceux que le drame a touchés, nous réaffirmons notre solidarité. Que chaque prière, chaque fleur déposée à la stèle de Ouagadougou et dans chaque village ravive la lumière de leur souvenir et fortifie notre communauté dans l'espérance et la fraternité.
Mémorial virtuel disponible sur le blog dédié : www.ah5017.com
En France, la compagnie espagnole Swiftair, propriétaire de l'avion volant pour Air Algérie, est mise en examen depuis 2017 pour homicides involontaires ; le procès attendu, retardé par des recours judiciaires successifs, devra enfin établir les responsabilités et dire le droit.
Sélection de trois (03) coachs d'entreprises (consultants individuels) pour l'accompagnement des agripreneurs ProSol de la commune de Bobo-Dioulasso
La Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ), est une entreprise de coopération internationale pour le développement durable opérant sur tous les continents. Elle propose des solutions d'avenir pour le développement politique, économique, écologique et social dans un monde globalisé.
Dans des conditions parfois difficiles, la GIZ soutient des processus complexes de changement et de réforme. Son objectif principal est d'améliorer durablement les conditions de vie des populations dans les pays d'intervention.
Dans le cadre de la Coopération entre le Burkina Faso et l'Allemagne, le Programme ProSol de la GIZ (Coopération Allemande) prévoit renforcer la viabilité économique des microentreprises des jeunes entrepreneurs et faciliter leurs accès au marché et aux financements.
La participation à la concurrence est ouverte à égalité de conditions à toutes les consultants individuels remplissant les conditions énumérées dans le Dossier d'Appel d'Offres et régulièrement installés au Burkina Faso.
Les prestataires intéressés peuvent obtenir le dossier d'Appel d'Offres en envoyant une demande à l'adresse BF_Inquiry@giz.de avec en objet « Dossier N°83493756_ Sélection de trois (03) coachs d'entreprises (consultants individuels) pour l'accompagnement des agri preneurs ProSol de la commune de Bobo-Dioulasso ».
Date limite de soumission le 07.08.2025 à 23h59 mn.
« Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt et celui qui vit et croit en moi, ne mourra jamais. » jean 11 :25-27
Le chef de Sôndré
Le chef de Gaogho
Le Wating Naaba de Sôndré
Le Kam Naaba de Sôndré
Le Zempasgho Naaba de Sôndré
La Grande famille ZOUNGRANA, GOUNGOUNGA, COMPAORE, BOUDA, NIKIEMA ,NACOULMA ,OUEDRAOGO ,KINDA, ZIDA , BALKOUMA et KOMBASRE à Manga, Gaogho, Soôndre, Ipelce ,Ouagadougou, Saaba,Pobé-mengao et Etats-unis.
Les enfants :
Mme TIENDREBEOGO née ZOUNGRANA Sylvie en service au Ministère de l'Administration Territoriale et de la Mobilité (MATM)
Feu Mme OUEDRAOGO née ZOUNGRANA Yolande précédemment en service au Ministère de l'Economie et des Finances.
M.ZOUNGRANA Johanny Bertand, Promoteur d'Entreprise
M.ZOUNGRANA Armel, Spécialiste en traitement des eaux
Les familles alliées, KABORE, TIENDREBEOGO, OUEDRAOGO et BATIEBO à Saaba, Zagtouli, Ouahigouya et Réo
Les petits-enfants,
ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de leur époux, père, beau-père et grand-père
M.ZOUNGRANA Michel
Décès survenu le Samedi 19 Juillet 2025 des suites de maladie au CHU Yalgado OUEDRAOGO à l'âge de 86 ans
Le programme des obsèques se présente comme suit :
Lundi 21 Juillet 2025
16H00 : Transfert de la dépouille mortelle de la morgue du CHU-Yalgado pour le domicile à Kologh Naaba
20H00 : Veillée de prière à Kologh Naaba
Mardi 22 Juillet 2025
7H30 : Levée du corps au domicile (Kologh Naaba)
8H00 : Messe d'absoute à la Paroisse Notre Dame du Rosaire de Kologh-Naaba suivie de l'enterrement au cimetière municipal de Gounghin
Dimanche 27 juillet 2025
7H00 : Grande messe tenant lieu de funérailles chrétiennes à la Paroisse Notre Dame du Rosaire de Kologh-Naaba
UNION DE PRIERES
Dans un communiqué en date du 22 juillet 2025, le président de la Délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, Maurice Konaté, rappelle aux habitants que les raccordements illégaux d'eaux usées et excréta dans les ouvrages de drainage des eaux pluviales, ainsi que la réalisation de puits perdus sur le domaine public, sont formellement interdits.
Cette interdiction repose sur l'arrêté n°97-027 du 5 novembre 1997 relatif à l'hygiène et à la salubrité dans la capitale.
Face à la recrudescence de ces pratiques dangereuses pour l'environnement et la santé publique, le PDS informe ainsi, que des contrôles vont être menés et des sanctions appliquées à l'encontre des contrevenants, conformément à la réglementation en vigueur.
Il appelle la population à plus de responsabilité civique, et invite tous ceux en situation irrégulière à se mettre en conformité dès la première diffusion du communiqué.
Lefaso.net
Mairie de Ouagadougou
Une importante cargaison de matériel militaire destinée à un groupe terroriste opérant au Mali a été saisie grâce à une opération conjointe des services de renseignements maliens et de leurs homologues de l'Alliance des États du Sahel (AES). L'annonce a été faite par l'État-major général de l'armée malienne à la télévision nationale.
Selon les autorités militaires, cette logistique sophistiquée comprenait 20 canons pneumatiques avec recharges, 4 000 turbans, 3 280 paires de chaussures rangers, 4 000 treillis, 100 tenues kaki, 4 040 macarons, 1 040 écussons marqués au nom d'un groupe terroriste, ainsi que 20 cartons de chandails.
Les images diffusées selon Maliweb.net, montrent clairement le logo du Front de libération de l'Azawad, désigné comme groupe terroriste par Bamako en raison de sa collaboration présumée avec le JNIM dans des attaques contre les forces maliennes.
L'armée malienne affirme que ces équipements, fabriqués dans un pays asiatique, ont transité par un pays de la sous-région avant d'être interceptés. Les autorités militaires estiment que cette opération, rendue possible grâce à la synergie des services de renseignements de l'AES, met en lumière l'implication d'une entité étrangère dans le soutien logistique au terrorisme régional.
Une enquête judiciaire a été immédiatement ouverte pour situer les responsabilités et empêcher toute nouvelle tentative de déstabilisation.
Lefaso.net
Source : Maliweb.net
Les jeunes filles de la 44ᵉ promotion, formées entre 2022 et 2025 dans les centres de formation de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), ont reçu leurs parchemins, faisant d'elles des couturières certifiées. Leur sortie officielle de promotion s'est tenue dans la soirée du mardi 22 juillet 2025 à Ouagadougou, en présence des autorités de la CNSS et du pays.
Elles sont 40 jeunes filles de la promotion 2022-2025 baptisée « promotion résilience », qui ont toutes été certifiées, avec un taux de succès de 100%. Au cours de cette cérémonie de sortie de promotion, en plus de leurs parchemins, elles ont toutes reçu un kit complet d'installation offert par la CNSS pour leur témoigner sa satisfaction pour les 100% obtenus au Certificat de qualification professionnelle (CQP).
Ainsi, la cérémonie a été présidée par le secrétaire général du ministère en charge de la fonction publique, Suanyaba Rodrigue Oboulbiga, aux côtés du directeur général de la CNSS, Dr Herman Nacanabo, et elle a connu la mobilisation également d'anciennes pensionnaires venues partager leurs expériences.
Le secrétaire général du ministère en charge de la fonction publique, Suanyaba Rodrigue Oboulbiga, salue l'engagement de la CNSS dans la formation des jeunes fillesEn présidant de ce fait cette cérémonie, le secrétaire général a ainsi saisi l'occasion pour saluer la CNSS pour sa contribution dans l'autonomisation de la femme au Burkina. Ce, à travers la formation et l'insertion professionnelle des jeunes filles déscolarisées ou désireuses de développer leurs compétences dans les métiers de la coupe-couture, ainsi que de l'économie sociale et familiale. Ce qui rentre en droite ligne de la vision du gouvernement en la matière, parce que, dit-il, la formation ne contribue pas seulement à autonomiser les jeunes filles, mais à créer un modèle de femmes responsables et résilientes pour la société.
Photo de famille des apprenantes et de l'ensemble des acteurs intervenant dans la chaîneLe Dr Herman Nacanabo, directeur général de la CNSS, a pour sa part exprimé sa satisfaction pour le taux de réussite enregistré par cette promotion 2022-2025 et cela montre la volonté de ces jeunes filles à se former afin d'être autonomes financièrement. Ce qui est à saluer, parce qu'elles encouragent aussi les autres à faire pareil, et c'est d'ailleurs ce qui a poussé l'institution à leur témoigner sa reconnaissance et à leur faire une faveur en offrant à elles toutes des kits complets d'installation. Alors que pour les années précédentes, c'était uniquement les trois meilleures qui recevaient les kits complets d'installation.
Remise symbolique des kits d'installationPrenant à son tour la parole, la représentante de la promotion, Inès Kaboudou, a remercié la CNSS pour la chance qu'elle offre aux jeunes filles en leur donnant une meilleure formation qui les rend autonomes et responsables dans la vie. Tout en souhaitant des vœux de succès continu aux différents centres de formation de la CNSS, Inès Kaboudou a par ailleurs fait des doléances entrant dans le cadre de l'amélioration des conditions de formation des jeunes filles, notamment la réhabilitation des centres qui sont inondés en saison hivernale.
Inès Kaboudou, la représentante des jeunes filles certifiées de la promotion sortanteFélicitant ses filleules, la directrice centrale des prestations de la CNSS et marraine de la promotion « Résilience », Augustine M. Nacro/Gouem les a aussi conseillées de rester toujours courageuses, résilientes et surtout fortes même quand les vents sont contraires.
La directrice centrale des prestations de la CNSS et marraine de la promotion Résilience se dit fière de ses filleules et les encourage à rester toujours meilleures.Ladite cérémonie a été aussi marquée par la récompense des meilleures élèves de l'année 2024-2025 qui ont reçu des enveloppes allant de 30 000 à 40 000 FCFA. Les monitrices qui assurent la formation et l'encadrement de ces jeunes filles étaient aussi de la partie. Elles ont reçu des enveloppes de 50 000 FCFA en signe de reconnaissance de la CNSS pour leur engagement et leur don de soi en faveur de la formation de ces jeunes filles.
La CNSS, il faut le souligner, a fait de la formation des jeunes filles une priorité et elle est engagée à cet effet depuis 1978 à Ouagadougou et 1982 à Bobo-Dioulasso. Et depuis lors ce sont plus de 3 640 apprenantes qui ont été formées et mises sur le marché du travail.
Yvette Zongo
Lefaso.net
Par un arrêté en date du 21 juillet 2025, le ministre d'État, en charge de l'Administration territoriale et de la mobilité, Émile Zerbo, a renouvelé pour une durée de trois mois la suspension de l'association dénommée “Conseil National de la Jeunesse du Burkina Faso (CNJ-BF)'', enregistrée sous le récépissé N°3926 du 09 novembre 2018.
Cette décision fait suite à un précédent arrêté de suspension daté du 15 avril 2025, et s'appuie sur les textes régissant la liberté d'association au Burkina Faso, ainsi que sur l'organisation des ministères et la charte de la Transition. L'exécution du présent arrêté est confiée au Secrétariat général du présent ministère.
Lefaso.net
Source : ministère de l'Administration territoriale